R11 Bioénergie international - mai 2010

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Tendances Granulés de 9mm en chêne, photo Frédéric Douard

Du potentiel et encore des efforts Il découle de ce rapide tour d’horizon que l’essence du bois importe peu. Ce sont les caractéristiques physico-chimiques du granulé produit qui comptent. D’ailleurs aucune des normes ne se préoccupe de ce critère au final subjectif. La recette du succès du granulé de bois dur est la même que celle des bois résineux : la maîtrise de l’approvisionnement et le savoir faire technique. Sans bien évidemment ponctionner dans les ressources du bois d’oeuvre, il existe un véritable gisement de feuillus français disponible pour garantir la croissance du marché du granulé. Parallèlement il est indispensable de favoriser la création de petites unités pour granuler les gisements de connexes de bois dur avec des circuits courts de distribution du combustible.

Enfin à l’heure où les performances de rendement des appareils de chauffage à granulés ont atteint leur apogée, il faut absolument que les constructeurs travaillent encore plus à une plus grande tolérance du taux de cendre pour le ramener vers les 1%. D’ailleurs, la nouvelle norme européenne sur les granulés biocombustibles (EN 14 961-2) va en ce sens puisqu’elle n’exigera qu’un taux maximum de 0.7% de cendres pour la qualité première. Cette marge de tolérance aux cendres pourra indéniablement ouvrir davantage la ressource pour la production de granulés et en particulier vers la ressource majoritaire feuillue en Europe, diminuant par le même coup les éventuelles tensions possibles sur les prix de la matière première.

Jeremy HUGUES dit CILES, pour Bioenerergie International

Granulés de bois durs aux USA, photo Gitchie Gumee Pellet Company

emplois locaux équivalent temps plein sur la filière de valorisation des plaquettes industrielles et la filière forestière, tout cela sans risque de diminution pour cette dernière en croissance continue. Le réseau de chaleur de plus de 7 km alimentera une trentaine de bâtiments consommant plus de 12 000 MWh : les bâtiments communaux, l’hôpital, les établissements scolaires, les logements collectifs publics et privés, ainsi que les nouveaux projets de l’agglomération Yssingelaise comme le complexe sportif de Choumouroux, les futurs logements du Clos Verdun…. Le maire d’Yssingeaux a souhaité que ce service soit également accessible aux particuliers situés à proximité du réseau, en substitution de leur chaudière pour le chauffage ou la production d’eau chaude sanitaire, afin de bénéficier au plus grand nombre. L’investissement, supérieur à 7 millions € sera subventionné par le Fonds Chaleur à hauteur de 55 %. Le solde sera intégralement supporté par le concessionnaire. Les travaux débuteront en septembre 2010 pour une chaufferie et un réseau opérationnels au début de la saison de chauffe 2011. Cofely créera une société dédiée pour cette opération, filiale à 100 %, pour gérer le réseau : Yssingeaux Energies Sucs. Mairie d’Yssingeaux Valérie ESCOFFIER 04.71.65.73.39 ville.yssingeaux@wanadoo.fr

Bioénergie International n°11 - 2/2010 - www.bioenergieinternational.com

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