Besace Echos
Bonne rentrée ! La Besace dans les starting-blocks...
Trimestriel P 919576 Octobre - Novembre - Décembre 2018 Bureau de dépôt : Bruxelles X
SOMMAIRE 3. 5. 8. 10. 12.
Nuit de l'Obscurité : 10ème édition Génération zéro watt : En route vers la transition énergétique Associ'Actif : Rencontre avec Alan Keepen, formateur au service des communes et ASBL wallonnes Artisans wallons 2.0 : Rencontre avec Tamara Greindl Échos des sections
ÉDITO Verviers, Stavelot, Soumagne, Waimes, Sprimont, Huy, Donceel, Durbuy, Auderghem, Silly, Herve, Stoumont, Seneffe, La Bruyère, Libramont-Chevigny, Havelange, Ramillies, Yvoir, Braine-l’Alleud, Beauraing, Jalhay, Assesse, Rochefort, Saint-Georges-sur-Meuse, Fléron, Malmedy, Mons, Neupré, Habay, Hamois, Ellezelles, Beloeil, Gouvy, Gembloux, Nivelles, Mouscron, Sibret, Seraing, Ixelles, Grazen, Bruxelles et les cinq provinces wallonnes ont été partenaires de la Besace ces derniers mois dans l’un ou l’autre projet développé par nos équipes… Un grand merci aux majorités en place qui nous ont fait confiance ! Nous espérons vivement collaborer avec les nouvelles et avec beaucoup d’autres dans le futur… Votez bien ! Philippe Jadot, Administrateur délégué
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« La Nuit de l’Obscurité » fête sa 10ème édition le samedi 20 octobre ! Depuis 10 ans, la Besace collabore avec le planétarium de Bruxelles et la commune d’Auderghem pour mettre en place un événement qui sensibilise le grand public à la pollution lumineuse et à ses effets néfastes. En Belgique, les éclairages artificiels, qu'ils proviennent de l'éclairage public, commercial, industriel ou résidentiel sont chaque année de plus en plus nombreux. Non seulement ils ont un coût énergétique important, mais ils amplifient également de façon dramatique le problème de la pollution lumineuse. Cette pollution lumineuse peut avoir des conséquences négatives sur notre santé et sur les écosystèmes. Les éclairages nocturnes, souvent trop puissants, trop nombreux, mal orientés et /ou mal utilisés, peuvent affecter le rythme biologique des animaux, leur activité nocturne ou leur migration. Pour nous, humains, l’éclairage constant peut troubler la santé : dérégler notre horloge biologique, altérer notre système hormonal qui a besoin de 5 à 6 heures d’obscurité par nuit pour bien fonctionner et sécréter de la mélatonine, hormone qui régule le sommeil, la reproduction, le vieillissement. De plus, la pollution lumineuse réduit la visibilité du ciel nocturne. Le ciel noir n’existe plus en Belgique depuis longtemps. Rares sont les enfants qui peuvent encore dire « je connais la Voie Lactée car je l'ai vue » !
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Nuit de l'obscurité Sur le plan économique, cela conduit à une dépense énorme et inutile quand la lumière produite est dirigée vers le ciel. La Nuit de l’Obscurité, manifestation nationale annuelle, permet de sensibiliser les jeunes enfants et les familles à cette problématique inhérente au quotidien de chacun mais souvent peu présente dans les esprits. Cette année encore, la Besace et ses collaborateurs organisent des activités ludiques et didactiques autour de la nuit : observations astronomiques, expositions, balades contées, sensibilisation à la faune et la flore nocturnes, bricolages pour les enfants, et plein d’autres choses encore… et tout cela dans la pénombre. Envie de créer ce genre d’événement familial et scientifique pour découvrir la nuit 100% nuit près de chez vous ? L’ASBL Besace peut vous soutenir pour organiser un projet similaire au sein de votre commune. N’hésitez pas à nous contacter : Besace ASBL Avenue de la toison d’or, 84-86 1060 Bruxelles 02/5005070 asbl@besace.be www.besace.be
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Défi Génération Zéro Watt
En route vers la transition énergétique L’année dernière, le «Challenge École Zéro Watt» est devenu «Défi Génération Zéro Watt». Un changement de nom qui s’accompagne également d’une volonté d’inscrire les écoles dans un programme plus complet comprenant les trois thématiques suivantes : l’électricité, le chauffage et les énergies renouvelables. Jean-Marc Guillemeau, facilitateur éducation énergie pour la Région wallonne, nous explique cette volonté d’inscrire le projet sur trois ans. « Il y a deux objectifs qui nous poussent à développer davantage les animations concernant le chauffage et les énergies renouvelables. Tout d’abord, pour donner une palette d’interventions plus complète aux enseignants. En effet, ils peuvent vouloir aborder plutôt les énergies renouvelables parce qu’il y a des panneaux photovoltaïques à l’école ou encore une éolienne près de chez eux, mais aussi tout simplement parce que les enfants ont envie d’en parler. Nous pourrons répondre à leurs attentes en ouvrant notre palette de thèmes d’animations, mais surtout d’accompagnements. Ensuite, si une école veut passer en transition énergétique, devenir actrice de la transition, il faut qu’on puisse offrir la possibilité d’un accompagnement plus précis et plus intense en travaillant les trois thématiques. »
Utilisation d'un thermomètre à sonde pour réaliser la thermographie de l'école.
Pourquoi et surtout comment aborder le chauffage à l’école ? L’éducation à l’énergie, c’est agir mais aussi comprendre. Comprendre l’environnement technologique qui nous permet d’utiliser de l’énergie pour se chauffer, s’éclairer… Tout d’abord, tel que repris dans les socles de compétences, les élèves doivent comprendre la distinction entre la température et la chaleur ainsi que les modes de propagation de la chaleur (la conduction, la convection et le rayonnement). Travailler sur le chauffage permet d’amorcer cette prise de conscience. Si on observe dans l’école qu’il y a des zones où il fait chaud et des zones où il fait froid, ça interpelle les mécanismes de transfert de chaleur. Travailler le chauffage
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Défi Génération Zéro Watt Comment découvrir les énergies renouvelables ?
Comprendre le fonctionnement d'une vanne thermostatique.
à l’école permet d’avoir un contexte concret sur lequel on peut construire des apprentissages scolaires. Côté pratique, les élèves font le tour de l’école, ils prennent la température des locaux et colorient les locaux en fonction de la température, sur le plan de l'école : vert à 20°C, rouge s’il fait trop chaud, bleu s’il fait trop froid. Ils réalisent ainsi une "thermographie" de l’école, ce qui permet de faire de l’éveil scientifique : la température ; l’utilisation d’un thermomètre ; le relevé, l’organisation et l’analyse des données... Ensuite, ils repèrent les anomalies. Ils s'interrogent : pourquoi il y a des locaux trop chauds ou trop froids, d’où ça vient ? Ils cherchent des solution pour résoudre les problèmes. S’il fait trop chaud, il faut agir sur les vannes des radiateurs, fermer les rideaux ou les stores pour éviter les apports solaires...
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Il y a plusieurs manières. Soit l’école est équipée en panneaux photovoltaïques ou chaudière biomasse, soit il y a à proximité des panneaux photovoltaïques sur certains toits dans le quartier ou une éolienne ou encore un moulin, soit l’école a l’intention d’installer un équipement utilisant une énergie renouvelable. Concrètement, les élèves partent à la découverte de l’installation pour comprendre la technologie en étant accompagnés d’un professionnel : technicien ou installateur. Ensuite, le professeur peut profiter de la découverte de cette technologie pour organiser des apprentissages sur les transformations d’énergie. On a un équipement dans lequel entre une énergie et d’où en sort une autre : le soleil ou le vent et leur conversion en électricité, le bois en chaleur… On rappelle la technologie derrière, on réalise un schéma et on décrit les composants et le fonctionnement de celle-ci. Dans les socles, une autre compétence est de discerner l’impact sur l’homme et sur l’environnement des énergies que nous utilisons. Comparer une transformation d’énergie fossile ou renouvelable, permet de découvrir ces impacts.
Comprendre et mesurer l'impact de l'isolation
Du nouveau pour les cahiers de l’énergie ! En résumé, le contexte concret de l'école, installation de chauffage ou utilisation d'une énergie renouvelable, permet de fonder des apprentissages en éveil scientifique qui a leur tour vont contribuer à l'éducation à l'énergie.
Sommet Air Energie Climat Dans le cadre du sommet Air Energie Climat, les accompagnateurs du défi Génération Zéro Watt vont proposer une animation spécifique sur le réchauffement climatique développée par Anne Bauwens (facilitatrice éducation énergie) et Sandrine Kivits de Scienceinfuse (UCL). Cette nouvelle animation permettra aux enfants de faire le lien entre les émissions de CO2, la production et la consommation de l’électricité.
1 - Comment fabrique-t-on de l'électricité : comprendre le fonctionnement de la turbine
Les cahiers de l’énergie ont aussi droit à leur rentrée. Très prochainement une nouvelle version du cahier destiné aux élèves sera disponible. Les facilitateurs éducation énergie, en collaboration avec l’ASBL Besace et le soutien de la Wallonie, se sont penchés sur de nouvelles activités afin d'organiser la sensibilisation des jeunes et de réaliser un maximum d’économies d’énergie au sein d’une école. Enrichis par nos expériences dans les écoles en tant qu’accompagnateurs du défi Génération Zéro Watt, nous avons donc créé de nouveaux contenus pédagogiques en cohérence avec cette initiative d'éducation à l'énergie.
2- Transformation de l'énergie : la chaleur en électricité
3 - Mise en évidence du dégagement de CO2 par la combustion 4 - Observation de l'augmentation de la température suite à un important dégagement de CO2
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Associ’Actif Rencontre avec Alan Keepen, formateur au service des communes et ASBL wallonnes Depuis avril dernier, la Besace organise des soirées de formation destinées aux gestionnaires et employés d’ASBL aux quatre coins de la Wallonie. Auteur, conférencier et entrepreneur social, Alan Keepen est l’un de nos formateurs principaux. Il partage son expertise avec le monde associatif local ! Pouvez-vous nous parler brièvement de votre parcours ainsi que de votre expérience du secteur associatif ? Très jeune, j’ai toujours été impliqué dans de nombreuses associations. Ma formation initiale en sciences administrative me destinait plutôt à la fonction publique mais mon attrait pour l’associatif et mon envie d’entreprendre m’ont détourné de cette voie. À peine diplômé, j’ai décidé de créer une petite société de conseil exclusivement dédiée à ce domaine. J’ai pu ainsi associer mon expérience de terrain à des connaissances théoriques tout juste acquises. En fait, ma carrière a connu un premier coup d’accélérateur avec la Besace ! Au hasard d’une rencontre, je me suis retrouvé à co-rédiger le tout premier livre édité en 2004 par la Besace : « L’ASBL pour tous ». Pour promouvoir ce guide pratique, 30 formations ont été organisées dans les communes wallonnes. Cette formule avait donc déjà trouvé son public il y a presque 15 ans ! Depuis lors, je n’ai jamais cessé d’être au service des ASBL. J’ai eu l’occasion de découvrir de nombreux secteurs et j’ai presté des missions pour une multitude d’associations très différentes les unes des autres. Ces derniers mois, je partage mon temps entre mes activités de conseil
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associatif et la création d’une startup qui ambitionne de réinventer le concept de la crèche d’entreprise !
Sur quoi portent les conférences que vous donnez dans le cadre des formations organisées par la Besace ? Lors des soirées Associ’Actif, je mets au programme les 5 principaux articles de la loi. En cours d’exposé, je demande au public d’intervenir pour poser tous types de questions au fur et à mesure que la théorie rappelle des cas vécus sur le terrain. J’essaie de couvrir tous les domaines liés à la gestion associative à grand renfort d’anecdotes et d’expériences personnelles. Le grand défi consiste à expliquer avec des mots simples une loi sur les ASBL qui n’est pas si compliquée mais qui peut paraître horriblement rebutante à la première lecture. Cela me permet d’aborder de manière assez transversale des notions de comptabilité, de fiscalité… et tout ce qui concerne l’emploi au sens le plus large.
Après une quinzaine de formations données et encore une dizaine à venir, quelle expérience en retirez-vous ? Les formations de la Besace sont au moins aussi agréables à donner qu’à suivre, en toute humilité bien évidemment (rires). Plus sérieusement, j’ai l’occasion de partager pas mal de situations vécues mais une tournée comme celle-là me permet aussi de garder contact avec la réalité du secteur et les petites contraintes du quotidien. En général, le public donne un excellent retour : plus il y a d’interaction et plus le niveau de satisfaction augmente. Et pour finir, les gens retiennent plus facilement les anecdotes que les règles de
droit et quittent la salle avec de nouveaux savoirs sans avoir eu trop l’impression de devoir apprendre. Formateur heureux, public heureux, que demander de plus ?
Selon vous, quel est l’impact de ces séminaires sur la jeunesse et en quoi estelle impliquée/visée dans ce projet ? De nos jours, il y a énormément de progrès, d’initiatives, voire de véritables innovations sociales qui partent d’une dynamique associative portée notamment par la jeunesse. C’est surtout quand on est jeune qu’on se façonne ces idéaux qui vont soit nous quitter lorsqu’on entre dans la vie active, soit nous accompagner tout au long de celle-ci. Les associations constituent un excellent moyen de faire survivre ces idéaux et permettent de les traduire en projets concrets. Mais pour pouvoir se lancer en limitant les risques, il faut veiller à poser un cadre juridique sécurisant adapté à son action. Il me semble primordial de maîtriser les règles de base qui régissent les ASBL et c’est là que les formations proposées par La Besace prennent tout leur sens. Connaître, comprendre et savoir appliquer ces lois représente souvent la porte d’entrée derrière laquelle on peut vivre ses rêves, voire pourquoi pas, changer le monde !
Vous désirez que la Besace organise une soirée de formation Associ’Actif sur la bonne gestion associative (clé pour une bonne gouvernance, responsabilité des ASBL, fiscalité, réseaux sociaux, RGPD…) dans votre commune avant décembre 2018 ? Contactez-nous au plus vite au 02 500 50 70 ou par mail à formation@besace.be
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Tamara Greindl Après des études en philosophie et en histoire, Tamara Greindl a travaillé pendant six ans dans le monde de la culture et de la musique classique en particulier. Elle développe en autodidacte une passion croissante pour les bijoux et accessoires. En 2007 elle décide de se consacrer exclusivement à la création de bijoux. En janvier 2016, lors d’un travail autour de la récupération de déchets, Tamara Greindl a créé une collection de bijoux à partir de bouteilles d’eau recyclées, les façonnant en pétales, y appliquant de la feuille d’or, développant un univers tantôt végétal, tantôt aquatique. Peu à peu, se laissant porter par un instinct créatif plus large, les bijoux sont devenus objets décoratifs, puis sculptures et œuvres murales.
Tamara, comment vous est venue l'idée de fabriquer des bijoux en utilisant des déchets récupérés ? Ma démarche artistique a depuis toujours consisté à utiliser des objets insolites ne répondant pas spécifiquement aux « codes « de la bijouterie - des éléments de la nature, des pièces de jeux anciens, des crayons colorés… - et ce afin de donner un caractère inédit à mes bijoux. Poussant cette démarche un peu plus loin, j’ai réalisé pour Suez environnement des parures extravagantes dans le cadre d’un événement autour du recyclage. Ici encore, la diversité et le caractère surprenant des déchets utilisés (morceaux de bouteilles en plastique, touches de clavier d’ordinateur, papiers,…) m’interpellaient. La problématique des déchets est évidement criante et personne ne peut l’ignorer. J’ajouterais que, au-delà de l’aspect écologique, j’aime donner un caractère optimiste et ludique à mes créations. Dorer à la feuille d’or fin 24 carats un morceau de plastique bon à jeter et donner à cette matière inerte une forme organique et végétale : cela souligne le caractère optimiste de la nature et cette idée me plaît !
Comment utilisez-vous les médias sociaux ? À quelle fréquence ? J’utilise uniquement Facebook pour l’instant et poste quelques informations en moyenne une fois par semaine
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De juin à septembre, une vingtaine d'artisans wallons utilisant le numérique auprès du grand public ont été mis en évidence sur Facebook. L'occasion de valoriser les savoir-faire wallons via une présence et une formation sur les réseaux sociaux.
En quoi est-ce important pour un artisan d'être présent sur les médias sociaux ? Je n’étais a priori pas spécialement convaincue par les médias sociaux, ne les utilisant pas à titre privé par exemple, mais je dois bien reconnaître que c’est un moyen très facile de rester en contact avec son public. Cela nous oblige à sortir de l’atelier et pour un artisan c’est capital !
Quel est votre ressenti après votre participation au projet Artisans wallons 2.0 ? Le projet Artisans wallons 2.0 apporte une visibilité supplémentaire, le fait de nous mettre au défi tout au long du projet m'a poussé à atteindre certains objectifs. Le projet contribue également à mettre en lumière le secteur de l’artisanat et du fait main, de la passion et des gens ! Cela me semble aujourd’hui plus que jamais essentiel ! Découvrez son portrait et sa vidéo sur https://www.lavitrinedelartisan.com/tamara-greindl
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La section Molen Besace se lance dans un nouveau projet de lecture sur tablettes numériques à destination des enfants du primaire.
Envie de créer une section au sein de votre commune ? Contactez-nous au 04 221 00 26
asbl@besace.be | www.besace.be | Tél : 02 500 50 70 Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles et la Province de Liège
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ÉDITEUR RESPONSABLE : PHILIPPE JADOT, AVENUE DE LA TOISON D’OR, 84-86 À 1060 BRUXELLES | GRAPHISME : XAVIER LEYS
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