Eidgenössisches Finanzdepartement EFD Bundesamt für Bauten und Logistik BBL Bereich Bauten Projektmanagement
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan
Berne, le 16 février 2022
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan
Sommaire Contexte et procédure .................................................................................................................. 3 Jury et experts .............................................................................................................................. 3 Critères formels ............................................................................................................................ 4 Résultats et proposition ................................................................................................................ 4 Évaluation et recommandation ..................................................................................................... 4 Approbation du rapport ................................................................................................................. 6 Proposition Ariane Epars – Atmosphères ..................................................................................... 7 Proposition Luca Frei – 2123 .......................................................................................................11 Proposition Studio Renée Levi – Tilo ...........................................................................................15 Proposition Sarah Margnetti – Oreille interne ..............................................................................19 Proposition !Mediengruppe Bitnik – https://istdieschweizschonklimaneutral.ch............................23 Proposition Uriel Orlow – Parliament of All Beings ......................................................................29 Proposition Boris Rebetez – Constellation 1848 ..........................................................................34 Proposition Ugo Rondinone – WIR DIE MENSCHEN ..................................................................40 Proposition Christoph Rütimann – Der Bogen, l’arc, l’arco, l’artg .................................................44 Proposition Pascal Schwaighofer – Yet to be titled (Water Cycle) ...............................................49 Proposition Shirana Shahbazi – Ohne Titel .................................................................................52 Proposition Axelle Stiefel – L’artiste embarquée ..........................................................................57 Proposition Hannah Weinberger – Information Today .................................................................61
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Contexte et procédure Sur la base du concept artistique du Palais du Parlement de 2010, la Délégation administrative du Parlement mandate la Commission d'art du Palais du Parlement (CAPP) pour réaliser, à l'occasion du 175e anniversaire de la Constitution fédérale de 1848, une intervention artistique dans le tympan situé au-dessus du portail d'entrée de la façade nord du Palais du Parlement (PP) pour septembre 2023. L'Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) organise ensuite un concours sur invitation en collaboration avec la Commission artistique du Palais du Parlement et en concertation avec l'Office fédéral de la culture (OFC) et la Commission fédérale d'art (CFA).
Jury et experts Juges avec droit de vote Membres non professionnels : -
Thomas Hefti (président du jury) Conseiller aux États, membre et délégué de la Délégation administrative (président du jury)
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Claudio Fischer Ambassadeur, représentant des Services du Parlement, membre de la CAPP
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Christophe Patthey Gestionnaire de portefeuille pour l’OFCL, représentant du maître d’ouvrage, membre de la CAPP
Membres professionnels : -
Hans Rudolf Reust Président de la CAPP
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Andreas Münch Responsable des Collections d’art de la Confédération, OFC, membre de la CAPP
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Anne-Julie Raccoursier Artiste, membre de la CFA et de la CAPP
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Oliver Lütjens Partenaire chez Lütjens Padmanabhan Architekten, représentant de Victoria Easton, membre CFA
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Elena Filipovic Directrice de la Kunsthalle de Bâle, représentée par Renate Wagner au deuxième jury
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Annaïk Lou Pitteloud Artiste
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Jean-Daniel Gross Conservateur des monuments historiques de la ville de Berne
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Bernhard Aebi Partenaire chez Aebi & Vincent Architectes
Comité d'experts sans droit de vote -
Michael Karli Partenaire chez WAM Planer und Ingenieure
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Dorothy Holt Wacker Développeur de programmes et de projets BBL
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Laura Lingen Cheffe de projet à l’OFCL (maître d’ouvrage), accompagne la procédure de concours Seite 3 von 67
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Critères formels Respect des délais Le respect des délais de remise des concepts est vérifié. Exhaustivité du matériel et du contenu L'examen porte sur l’éxhaustivité du matériel et du contenu des dossiers de candidature conformément au programme du concours, au point 9 Documents à fournir (concept et devis) ainsi qu'au point 10 Critères d'évaluation (aspect concept / idée (projet), faisabilité, mise en œuvre, valeurs, exploitation, durée de vie de l’œuvre et prix, respect des coûts).
Résultats et proposition 15 artistes et groupes d'artistes sont invités à participer au concours. 13 soumettent leurs projets à l'OFCL dans les délais impartis. Mai-Thu Perret et Silvie Fleury se retirent pendant la période de développement.
Évaluation et recommandation Le jury se réunit les 12 et 13 octobre 2021 à la Fellerstrasse 21 à Berne, sous la présidence de Monsieur le Conseiller aux États Thomas Hefti. Après l'ouverture formelle de la séance par le président, les membres du jury prennent connaissance du résultat de l'examen préliminaire. Les 13 propositions soumises répondent aux exigences de participation décrites dans le programme du concours et peuvent donc être admises à l'évaluation. Pour une contribution (Pascal Schwaighofer), il faut tenir compte des aspects d'exploitation. En ce qui concerne la structure porteuse, toutes les contributions sont sans risque. Une indemnité de projet de 6 000 CHF est versée à chacun des 13 artistes. Le jury prend ensuite connaissance en détail des projets lors de présentations personnelles par les artistes respectifs. Les projets sont examinés et comparés entre eux lors de trois tours d'évaluation. À l'issue de ces deux jours de délibération, il est décidé - sur la base du point 13.2 du programme du concours - d'inclure cinq propositions dans un deuxième tour. Des précisions spécifiques sont demandées aux artistes suivants : Ariane Epars, Renée Levi, Ugo Rondinone, Shirana Shahbazi et Axelle Stiefel. Le jury se réunit à nouveau le 16 février 2022 au Palais du Parlement, Place fédérale 3 à Berne, afin d'évaluer les projets mis au point. Après l'ouverture formelle de la séance, le résultat de l'examen préliminaire sera communiqué. Les cinq projets ont été remis dans leur intégralité et dans les délais impartis et peuvent donc être admis à l'évaluation. Les cinq artistes reçoivent chacun une indemnité de 3'000 CHF pour les approfondissements demandé. Le jury prend ensuite connaissance des mises au point de projets lors de présentations personnelles et en ligne par les artistes. Les contributions sont examinées et discutées en comparaison les unes avec les autres.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Le jury recommande à une large majorité, à l'attention de la Délégation administrative du Parlement, de confier au Studio Renée Levi la poursuite de son projet. Le jury se réjouit de la qualité de tous les projets présentés et remercie tous les artistes pour leur étude approfondie de la tâche et pour le travail accompli. Le périmètre extrêmement codifié et réglementé, ainsi que les exigences correspondantes de l'appel d'offres du concours, représentent un défi de taille pour une approche artistique. La diversité des solutions proposées n'en est que plus convaincante : Des projets explicitement politiques côtoient des références au corps individuel, à des reflets abstraits du monde extérieur dans le bâtiment, à des approches cosmiques, systémiques, basées sur des données ou plastiquement figuratives. Dans leur ensemble, les projets fourni constituent des archives des réflexions artistiques actuelles sur le Palais du Parlement.
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Approbation du rapport
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Proposition Ariane Epars – Atmosphères Extrait du document soumis : Campée en bordure de la Place Fédérale, appuyée contre le mur de L’Entrecôte Fédérale, je me tiens en plein soleil. J’observe la façade parfaite, gris vert et fleurie du Palais du Parlement, les gens, touristes et locaux vaquer à leurs occupations. Assis sur une chaise rouge face au Palais du Parlement, un homme, la quarantaine, tient une pancarte en carton sur laquelle sont inscrites en lettres majuscules ses revendications. Des enfants et des chiens jouent dans les jets d’eau. Un Bernois âgé s’approche de moi et me demande en Bärndütsch puis en français si je sais combien il y a de jets, si je connais leur signification, si j’ai déjà visité le Palais fédéral, d’où je viens. Il me regarde avec un air malicieux et je vois qu’il me trouve ignorante et stupide. Un bus arrive, il monte dedans. Le bâtiment si soigné, posé de plain-pied sur la place me semble totalement hermétique. C’est l’été, il n’y pas de session parlementaire. Quelques policiers et un bus sont stationnés en bordure du palais. Rien ne se passe. Rien ne semble pouvoir circuler entre intérieur et extérieur, extérieur et intérieur. Il fait très chaud, c’est midi. La porte sur la place s’ouvre, un employé en manches de chemise sort du bâtiment. La porte se referme aussitôt sur lui. Quelques voitures, de nombreux vélos, des bus passent. Je songe à la demeure inaccessible de la Belle au Bois Dormant. J’observe le bâtiment, ce « monument national » un peu pataud. Le tympan nu coiffe la façade nord. Ce fronton est obstinément vide. L’idée Ne rien ajouter. Faire un trou. Pratiquer une ouverture dans le tympan, le traverser jusqu’à l’intérieur du bâtiment, et arriver dans la salle de conférence aux dimensions réduites d’un trou. Retirer de la matière à cet espace triangulaire qui est l’objet du concours d’intervention artistique. L’ouvrir en aménageant un passage, un conduit. Sculpter un vide, de l’espace. Ouvrir le tympan du Palais du Parlement, rendre visible depuis la place, une ouverture réelle, matérielle. Pouvoir imaginer que l’atmosphère, le temps qu’il fait, les vibrations diffuses, les sonorités assourdies du dehors puissent frayer subtilement de la place à l’intérieur du palais. Depuis la place, un creux nacré sera visible, étrange et mystérieuse embouchure d’une conque convoyant le flux ininterrompu des atmosphères du dehors au dedans, veillant à la porosité des sons du réel guidés jusqu’à l’intérieur du palais et, comme une métaphore de la vox populi et du pouls du monde, que ceux qui se trouvent à l’intérieur les perçoivent. En soient conscients. Ne les oublient pas. La réalisation Afin de transporter les atmosphères de l’extérieur du tympan à l’intérieur de la salle de conférence, il faudra pratiquer deux ouvertures et construire un conduit protecteur de la trouée créée, qui enjambe horizontalement l’espace vide existant entre le dos du tympan et la cloison nord de la salle. Ce conduit protecteur de l’espace entre ouverture en façade et trou dans cloison intérieure sera de forme conique. Dimension de l’ouverture en façade: 140 x 160 cm environ, selon un cercle tracé à main levée, bras tendu, au maximum de mes possibilités. Dimension du trou à l’intérieur de la salle, seulement 5 cm environ, le diamètre de l’espace entre mon pouce et mon index réunis en cercle, qui est l’extrémité du cône de 210 cm de long.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Les matériaux Les moellons du tympan seront piqués et découpés en une forme de cône puis retirés manuellement par un tailleur de pierre. Le conduit protecteur de forme conique sera fabriqué en tôle de cuivre émaillée de couleur nacrée. La tôle de cuivre sera découpée en trois éléments, émaillée, puis assemblée en un manteau. Emplacement de l’ouverture Dans la pointe est du tympan, de manière à briser la symétrie de la façade nord et recevoir parfois un rayon de soleil sur ses bords nacrés. La bouche du cône sera appliquée juste sur le pourtour de l’ouverture pratiquée dans la molasse, un peu comme des lèvres posées sur un verre. La couleur nacrée, évoquant l’intérieur d’un coquillage, d’une oreille, d’une conque, d’un pavillon de gramophone, sera sensible aux variations de la lumière. Emplacement du trou Dans le bord droit de la cloison nord de la salle de conférence. On verra un mince cercle de cuivre émaillé entourant un vide de 5 cm de diamètre environ affleurant la surface de la cloison, comme une minuscule fenêtre, un interphone, un « Seelenloch ».
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Évaluation / Appréciation « Atmosphères » ne veut rien ajouter à la façade historique, mais à un point excentré du tympan creuse un canal conique à travers le mur dans la salle de réunion qui se trouve derrière lui. Le rayon part des dimensions de Vitruve de l'artiste aux bras tendus et se rétrécit à 5 cm à l'intérieur du bâtiment. L'allusion au conduit auditif, qui apparaît immédiatement dans le mot français « tympan », n'est pas mise en œuvre de manière illustrative, mais plutôt sous une forme physique. Un parement extérieur en cuivre et un parement intérieur en émail sont destinés à faire briller subtilement l'ombrage rond dans le fronton triangulaire. Les atmosphères à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment sont en lien l’une avec l’autre sans membrane. Dans ses explications, Ariane Epars évite d'identifier rapidement l'œuvre à une oreille ou à un mégaphone. Elle fait référence à la tradition des « fenêtres de l'âme » dans les anciennes fermes. L'ouverture réelle dans le bâtiment reste optiquement discrète et se fie à la petite irritation et à l’étonnement que la narration entourant l'œuvre d'art fera exister et accroître au fil des ans. Le jury aime le geste courageux de s'inscrire en tant qu'individu dans le bâtiment symbole de l'histoire collective. Ne pas utiliser le périmètre comme surface de représentation, mais le percer vers l'intérieur, surprend par sa simplicité et convainc comme une intervention artistique pleine d'assurance. La réflexion du jury porte d'abord sur l'équilibre entre la radicalité artistique et le cahier des charges du concours pour le périmètre. Le creusement de la façade dans le tympan pose problème du point de vue de la préservation des monuments. Par contre toutes les questions techniques sur le climat et l'acoustique sont abordées et précisées au second tour. En fin de compte, la question demeure de savoir dans quelle mesure l'effet visuel de l'intervention artistique dans le tympan et la connaissance d'une ouverture vers l'intérieur du bâtiment pourraient effectivement se combiner pour former une expérience soutenue pour un public plus large.
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Proposition Luca Frei – 2123 Extrait du document soumis : La proposta di progetto consiste in quattro rilievi in bronzo stagnato raffiguranti animali in piedi sulla cornice orizzontale del timpano del Palazzo Federale. Gli animali sono un lupo adulto, un cucciolo di lupo, un orso e una lince. Il titolo del progetto, 2123, offre una prospettiva di cento anni nel futuro dall'inaugurazione ufficiale del progetto prevista per il 12 settembre 2023, in coincidenza con la celebrazione del 175° anniversario della nascita della Costituzione federale svizzera del 1848. La proposta può essere letta lungo una narrazione strettamente legata all'attuale crisi climatica e ambientale e al suo drammatico impatto sugli animali umani e non umani, così come la relazione sempre più complessa tra loro. Una lettura parallela, strettamente legata alla prima, riguarda il potere legislativo che risiede nel parlamento, e il processo decisionale che promulga leggi che hanno un effetto diretto non solo sugli animali umani ma anche su quelli non umani, e di conseguenza sulla loro futura coesistenza. Nella scelta del tema, ho voluto fare riferimento al fragile e delicato equilibrio del nostro ecosistema come un modo per riferirmi all'equilibrio di potere che sta alla base di una società democratica sostenibile. Credo che sia la complessità, la ricchezza e la diversità della natura - e quindi anche culturale - a garantire equilibrio e stabilità - anche sociale. Perciò ho deciso di concentrarmi su questi animali indigeni che sono scomparsi, direttamente o indirettamente, a causa delle attività umane, e che ora stanno lottando per tornare in mezzo ai molti problemi che hanno origine dal cambiamento ambientale causato dalle nostre specie e abitudini. Tuttavia, data la prominenza della facciata e quindi la visibilità dell'opera, è importante che il progetto mantenga un ampio margine di interpretazione. Infatti, va considerato anche nella tradizione delle opere artistiche, critiche e letterarie che indagano il rapporto tra animali umani e non umani, e quindi anche come fonte di ispirazione per interpretazioni e letture personali: Come sono arrivati lassù? Cosa stanno facendo? Quanto tempo si fermeranno? Questo potenziale narrativo è ulteriormente supportato dal titolo, la data 2123, che aggiunge una dimensione futuristica all'opera, coinvolgendo lo spettatore in un gioco di prospettive temporali tra passato, presente e futuro. Rendere gli animali visibili Gli animali sono rappresentati letteralmente e in posture piuttosto rilassate, senza alcun elemento decorativo aggiuntivo come rocce o tronchi. Il lupo e il suo cucciolo guardano curiosamente ma cautamente la piazza sottostante, l'orso annusa l'aria e la lince dirige il suo sguardo verso l'orizzonte. Gli animali non sono qui rappresentati come simboli di potere, né come esseri sottomessi. Non fungono da metaforici segnaposto per gli esseri umani, né sono investiti di significati allegorici, mitizzati o demonizzati, come spesso accade quando adornano edifici significativi. Rispetto alle altre statue che adornano l'edificio, i quattro animali assumono una posizione quasi timida, chiedendoci di essere visti per quello che sono realmente. Considerazioni sul processo di lavoro I rilievi in bronzo dei quattro animali sono prodotti da stampi in silicone ricavati da modelli originali scolpiti in legno, da realizzare in collaborazione con gli studenti della Schule für Holzbildhauerei di Brienz. Attraverso la tecnica dell'intaglio, il progetto si ricollega all'importante tradizione artigianale risalente all'inizio del XIX secolo, resa popolare a livello internazionale grazie soprattutto alla produzione di sculture e rilievi di animali selvatici, come orsi, lupi e linci, tra gli altri soggetti, ma anche attraverso altre applicazioni come i mobili - degna di nota è la 'Brienzerzimmer', creata dalla scuola e presentata all'esposizione mondiale di Parigi nel 1900 e successivamente installata nell'angolo sud-est del Palazzo Federale.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Anche se non tutti i dettagli della lavorazione del legno saranno visibili a occhio nudo quando i rilievi in bronzo saranno visti dalla piazza, è importante che ogni passo del processo di produzione dell'opera sia apprezzato in tutte le sue dimensioni. Pertanto, oltre al riferimento storico di cui sopra, il progetto assume anche una dimensione pedagogica e interattiva grazie al contesto educativo in cui vengono creati i modelli in legno. I rilievi nel contesto architettonico del Palazzo Federale La stagnatura lucida dà ai rilievi degli animali un aspetto metallico, quasi liquido, che riflette lo spirito futuristico suggerito dal titolo, in netto contrasto con l'arenaria che forma la parete del timpano. Mentre l'arenaria dà l'impressione di assorbire la luce, la superficie dei rilievi la riflette e assume un numero infinito di tonalità di colore a seconda dell'ora del giorno e delle condizioni atmosferiche. Questo contrasto di materiali crea una relazione dinamica tra l'edificio e i rilievi, dando un'impressione generale di leggerezza. I rilievi accentuano i cambiamenti di luce all'interno della cornice causati dal movimento del sole, animando il timpano in un gioco di luci e ombre. In termini di composizione, i rilievi creano una linea di connessione tra le statue dei grifoni che simboleggiano la forza e l'intelligenza su entrambi i lati del timpano, e le statue in alto che simboleggiano l'indipendenza politica, il potere esecutivo e quello legislativo. Inoltre, il posizionamento dei rilievi sulla cornice crea dei ponti con le colonne e le finestre sottostanti, stabilendo un legame tra le sezioni centrali e inferiori della facciata e il timpano. In questo senso, i rilievi non competono con l'architettura o le altre statue, né minano la loro importanza, ma al contrario, diventano un punto intermedio tra i diversi elementi.
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Évaluation / Appréciation Quatre animaux coulés dans le bronze - deux loups, un ours, un lynx - marchent ou se tiennent debout sur le rebord du tympan. Ils sont montrés dans différentes postures, qui semblent être des instantanés. Ils présentent les animaux davantage comme des êtres vivants à part entière que comme une représentation humaine d'eux. Le titre « 2123 » évoque un moment dans le futur et pose la question de savoir comment nous nous représentons l'espace vital en Suisse et la présence de ces animaux sauvages indigènes dans cent ans. La dimension écologique de ce travail est évidente, sans être moralisatrice. De nombreuses personnes devraient simplement se réjouir de découvrir des animaux connus dans l'ordre allégorique complexe de cette façade, d'autres réfléchiront à leur relation personnelle et politique avec les êtres vivants avec lesquels nous partageons l'espace vital en constatant la différence subtile avec le mode de représentation allégorique. Luca Frei souligne l'ouverture de l'interprétation. Le jury reconnaît la qualité expressive simple et immédiate de cette proposition. Cependant, l'alignement formel des quatre formes plastiques dans le triangle du fronton ne parvient pas vraiment à convaincre, même si la décontraction de la représentation animale est reconnue comme intentionnelle. L'ouverture de la narration, qui inclut également l'aspect féerique, devrait laisser un moment de perplexité sur cette façade hautement codée.
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Proposition Studio Renée Levi – Tilo Extrait du document soumis : Die Fassade des Bundeshauses als Sitz der Volksvertretung steht ikonisch für die politische Schweiz wobei just die prominente Giebelfläche im Tympanon all die Jahre unvollendet geblieben ist. Die Leerstelle wollen wir aus heutiger Perspektive schliessen. Architekt Hans Wilhelm Auer hatte beim Bau des Bundeshauses grossen Wert gelegt auf die Verwendung einer maximalen Vielzahl an Steinen aus allen Regionen und Kantonen der Schweiz. Unser Vorschlag nimmt diese architektonische DNA auf und behandelt den Status Quo als das, was er ist: als robusten Träger einer fehlenden Verkleidung. Das Dreieck des Tympanons schliessen wir mit einer Schicht handwerklich produzierter, originaler Keramikkacheln in der Farbigkeit des Sandsteins, dem das Bundeshaus sein kühles Grau verdankt. In der Glasur aus Natursteinpigmenten verschmelzen Materialien unterschiedlicher Herkunft. Die Kacheloberflächen sind markant onduliert: Parallele, in 6 verschiedenen Winkeln abgedrehte Wellen lassen je nach Lichteinfall unterschiedliche Tonwerte erscheinen. Mit dem Materialwechsel vom verbauten, matten Sandstein zum gebrannten, glänzenden Steinzeug erhält das Tympanon gleichsam ein Kleid aus schillerndem Moiré. Mit der Bewegung der Menschen auf dem Bundesplatz, mit dem sich wandelnden Licht spielen die Kacheln Reflexe zurück und bilden ein wandelndes Ensemble von unterschiedlichen Licht- und Schattenwerten. Das im wörtlichen Sinn «beiläufige» kaleidoskopische Phänomen setzt Passierende individuell in Bezug zum Gebäude und dessen Funktion. Wir nennen das Fassadenbild Tilo. Damit schliessen wir an eine ganze Reihe von Werken an, mit denen Renée Levis künstlerische Autorschaft situativ weibliche Biografien in Erinnerung gerufen hat. Tilo ist eine Hommage an Tilo Frey (1923-2008), die als eine der ersten 12 Frauen gleich 1971, nach Inkrafttreten des Frauenstimmrechts, aus dem Kanton Neuenburg in den Nationalrat gewählt wurde. Mit Tilo Frey erinnern wir stellvertretend an alle Frauen, die seit 1971 an der nationalen Politik beteiligt waren und sind. Nicht nur hat Tilo Frey den Schritt ins Parlament geschafft; sie steht mit ihrer schweizerisch-kamerunischen Herkunft auch für Menschen mit Migrationsgeschichte und anderer Hautfarbe, die ihren Platz in der Gesellschaft hier noch immer dezidierter erkämpfen müssen. Dass der kurze Rufname Tilo nicht eindeutig einem biologischen Geschlecht zuzuordnen ist, kommt uns bei der Titelgebung entgegen. Dem historischen Auftritt der lautstark repräsentativen Fassade des Bundeshauses fügen wir mit der Klarheit reduzierter gestalterischer Mittel eine dünne Schicht Keramik hinzu. Unser Bild für den Tympanon zeugt von Souveränität und Noblesse. Gleichzeitig wissen wir: Das baugeschichtliche Versatzstück des Tympanons hat seine ursprüngliche Funktion eingebüsst. Wir erachten es als unzeitgemäss, mit einem bildnerisch exemplarischen Narrativ die Lücke zu füllen, die einst antiken Heroen und deren allegorischen Nachfahren vorbehalten war. Das Dreieck, in dem die sakrale Architektur des Barocks das Auge Gottes wohnen liess, muss im Profanbau des Bundeshauses alle adressieren, die unserer pluralen Gesellschaft angehören und die bereit sind, aus ihrer individuellen Position gemeinsam Strukturen von Macht und Modelle der Teilhabe zu verhandeln. Differenzierende Wahrnehmung ist eine entscheidende Grundlage dazu. In der Vielzahl der Kacheln und in der Variabilität ihrer sich laufend verändernden Erscheinung sehen wir ein Modell für unser politisches System: einen permanenten Prozess einer fortlaufenden Diskussion unter Fraktionen und Einzelstimmen, immer auch in Abhängigkeit einer über die Schweiz weit hinausreichenden Grosswetterlage. In einer Zeit umfassender demokratischer Grundsatzdebatten transportiert das neue, abstrakte Bild im Tympanon den Anspruch an aufgeklärte, integrative Entscheidungswege. Und schliesslich nimmt die kristalline Membran Tilo mit ihren 246 Kacheln nicht ganz von ungefähr die Anzahl der Sitze unserer Volksvertretung auf.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Die Auslegeordnung der Kacheln ist einfach in ihrer Systematik und komplex in ihrer Wirkung. Das Raster folgt der formalen Gesetzmässigkeit des Giebelfelds. Es entwickelt sich aus den Diagonalen, die durch die Schenkel des Dreiecks vorgegeben sind. Sie werden gekreuzt von zwei aus dem Spitz auslaufenden Achsen und deren die gesamte Fläche einnehmenden Parallelen. Alle Kacheln sind ähnlich der Farbigkeit des Bundeshaus-Sandsteins einfarbig glasiert. Keramik reagiert sensibel auf Temperatur und Dauer des Brennprozesses, was innerhalb des monochromen Gesamteindrucks zu subtilen Farbdifferenzen führt. Erst die Überprüfung mittels Mockup erlaubt die definitive Detailgestaltung. Vor Ort zu klären sind Wellentiefe und -weite der Kacheln, ihr Farbton und Glanzgrad. Ziel ist eine optisch möglichst breite Tonwertskala innerhalb sich verändernder Lichtverhältnisse – ohne dass deswegen die Rillen in der Fernsicht eine zu hohe Präsenz gewinnen. Die ondulierten Kacheln erzeugen bereits im Modell aus Wellkarton je nach Lichteinfall und Betrachtungswinkel wechselnde Muster: Licht und Schatten fassen mehrere Elemente zu Grossformen zusammen, rufen Symmetrien auf, exponieren die Formen von Sternen oder Rosetten.
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Évaluation / Appréciation Le fronton triangulaire est revêtu de 246 plaques de céramique triangulaires, dont la couleur s'inspire de celle du bâtiment, à la manière d'une mosaïque ou d'un kaléidoscope. Grâce à des rainures de différents tracés et à un émaillage fin, la lumière du jour, et le soir la lumière artificielle, se réfractent toujours différemment. Il en résulte visuellement un léger mouvement dans la façade statique. Chaque angle de vue adopté par les spectateurs sur la Place fédérale ou par les caméras de photo et de télévision donnera lieu à une image toujours différente. La démocratie de la contemplation veut que chaque point de vue ait la même valeur. Alors que l'image est fixe, sa perception change. Le Palais du Parlement devient une caisse de résonance du monde extérieur et une collection illimitée de « vues » des personnes présentes sur la place. La technique traditionnelle de la céramique émaillée crée dans la façade historiciste une image abstraite vivante en soi, finement réfléchissante. Le Studio Renée Levi renonce délibérément à compléter le programme allégorique des figures de la façade de 1902 par un récit. Les valeurs surannées du programme iconographique de l'architecte Hans Wilhelm Auer sont aujourd'hui élargies pour devenir un champ ouvert de et pour des réflexions. Le remaniement intensif de la proposition pour le deuxième tour du jury a permis de simplifier la structure et de clarifier la référence à la fonction politique du Palais du Parlement, ce qui se reflète notamment dans le titre de l'œuvre. La référence à la diversité de la démocratie souligne l'expérience visuelle mouvementée de la mosaïque. Le jury est impressionné par la complexité des interprétations possibles de cette structure matériellement et formellement intégrée : elle rompt la symétrie stricte de la façade et met en mouvement sa statique par une perception multiperspective et le changement de lumière dans la brillance, par un léger effet de miroir. Elle se lit comme une unité saisie dans un triangle ou comme une structure de lignes et de surfaces brisée de manière inextricable. Une mosaïque ludique s'affirme face à l'ordre strict des blocs de grès et permet ainsi de faire l'expérience sensorielle de notions telles que la « pluralité » ou la « multitude ». De sa justification à sa possible mise en œuvre, le projet est arrivé à maturité. Par 9 voix pour et 2 abstentions, le jury décide de recommander cette proposition à la Délégation administrative.
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Proposition Sarah Margnetti – Oreille interne Extrait du document soumis : Dans la définition du Larousse, le tympan (du latin tympanum et du grec tumpanon, tambourin): 1. Membrane fibreuse, transparente, qui sépare le conduit auditif externe de la caisse du tympan (cavité de l’oreille moyenne contenant les osselets) et transmet les vibrations sonores aux osselets. 2. Surface, pleine ou ajourée, comprise entre le linteau et les deux rampants d’un fronton; paroi pleine ou ajourée diminuant par le haut l’ouverture d’une baie. Étymologiquement, le terme latin tympanum sert à désigner un tambour, soit une membrane tendue au travers d’une ouverture. En anatomie, à la manière du tympan, c’est une membrane fibreuse qui sépare l’oreille externe de l’oreille moyenne. En architecture, la membrane est en pierre, tendue en travers d’une arche. A partir de cette définition, qui met directement en relation le corps et l’architecture, je me suis intéressée à la symbolique et aux analogies que l’on retrouve entre les deux. L’architecture et le corps L’homme et l’architecture s’affectent l’un l’autre. A travers l’histoire, de nombreux architectes ont interrogé les relations de coexistence entre le corps et l’espace pour considérer leur porosité réciproque. Renouveler la pensée de l’espace nécessite de reconsidérer le corps humain. L’architecture est animée de vie, par les corps qui la traversent mais aussi par le fait que le corps humain occupe une place prépondérante comme matrice des formes architecturales. On peut penser l’architecture comme une projection du corps. L’enveloppe, les murs sont la peau, l’architecture possède un squelette, structure porteuse d’un bâtiment, les fenêtres, des yeux et on pourrait continuer avec les analogies. Chaque espace d’une construction a sa fonction et son imaginaire en relation avec une fonction organique. Dans mon travail, je représente le corps par fragments. Une sorte de métaphore pour la déconstruction et l’analyse critique de structures consistant à montrer que les discours signifient autre chose que ce qu’ils énoncent. Des fragments parfois comme outils politiques pour aborder certaines thématiques, réfléchir à certains systèmes, aborder des questions de genre. Le motif de l’oreille est récurrent dans ma pratique et je vois cet organe comme un trou passif qui permet des échanges entre l’intérieur et l’extérieur du corps mais je l’utilise surtout à une fin plus métaphorique de l’écoute intentionnelle et active. Contrairement à la fonction naturelle de l’audition en général, où les vibrations sonores atteignent simplement une oreille, l’écoute est intentionnelle et engage le corps dans son entier. Ecouter, c’est ouvrir une porte et donc s’impliquer. L’ouïe brise les limites entre l’espace intérieur du corps et l’espace environnant, La perception se produit en effet aussi bien vers l’intérieur du corps que vers l’extérieur. La perception de l’espace au-dedans (par l’équilibre, la respiration, les rythmes) se prolonge avec la perception de l’espace au dehors (par la vue, l’ouïe, l’odorat ou le toucher). * * Yannick Champain, Les Cahiers d’IFMA-France n°2 – Vers une architecture en résonance avec le corps humain. A partir de cette relation entre corps et architecture, j’ai décidé de regarder quels étaient les organes qui se trouvaient directement derrière le tympan.
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Anatomie de l’oreille L’oreille externe est en plein air, avec un pavillon (le parvis) un conduit auditif et un tympan. L’oreille moyenne transmet la vibration de l’oreille externe à l’oreille interne par l’entremise de trois os minuscules : le marteau, l’enclume et l’étrier, vocabulaire, soit dit en passant, du forgeron (corps de métier avec lequel j’ai choisi de travailler pour le projet). L’oreille interne est une boîte close pleine d’eau avec une cavité contenant un labyrinthe, des canaux semi-circulaires un vestibule. Dans l’oreille interne se trouve la cavité de l’os du rocher, ce lieu contient deux appareils sensoriels d’une importance capitale. Le premier; la cochlée qui signifie littéralement escargot et en possède l’apparence est le siège de l’audition. L’autre est composé de canaux semis circulaires qui permettent le sens de l’équilibre, sens qui nous permet le rapport à l’espace. Conclusion Pour que notre corps écoute, il faut faire silence et prêter attention aux vibrations qui y entrent. L’oreille nous permet non seulement d’entendre mais elle nous tient aussi en équilibre. Elle est fragile et à la moindre défaillance, la verticalité n’est plus assurée, nous sommes pris d’étourdissement et de perte d’orientation. Alors que la plupart des sculptures qui se trouvent sur la façade nord du palais fédéral incarnent des valeurs universelles, il me paraissait intéressant d’y ajouter l’audition et l’équilibre, symbolisés sous la forme de l’oreille interne. Le bâtiment du Palais Fédéral abrite une démocratie que l’on peut qualifier de semi-directe, dans le sens où elle rassemble des éléments de démocratie représentative et de démocratie directe et ces notions d’équilibre et d’audition sont essentiels à son bon fonctionnement. Indications sur la réalisation Pour la réalisation de la sculpture, j’ai décidé de travailler avec un artiste/artisan-forgeron de Bruxelles. La technique sera celle du martelage qui consiste à frapper de manière répétitive une plaque de métal pour lui donner une forme en volumes et en creux. Il s’agira ici de plaques d’acier de 2mm d’épaisseur, martelées afin d’obtenir une forme en bas-relief dont l’épaisseur variera entre 10 et 20 centimètres. Le martelage est une technique ancienne et cela me paraissait important pour que la pièce puisse s’intégrer dans l’esthétique générale du bâtiment. Le métal sera ensuite recouvert d’une couche de cuivre par galvanoplastie (électrolyse au tampon) pour finalement être oxydé afin d’obtenir un vert de gris, couleur qui s’harmonisera avec la coupole du palais fédéral. Le poids total de la sculpture n’excédera pas 100 kg. Travailler avec un artisan de Bruxelles est intéressant pour moi car je vais pouvoir suivre les différentes étapes de la réalisation. Etant donné que la technique est artisanale, le travail ne sera pas réalisé de manière automatisée, il est important donc que je puisse suivre la production et l’évolution de la forme.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Une structure portante en acier forgé sera aussi réalisée. Fixée à la façade à l’aide de tiges de métal scellées chimiquent elle permettra d’avoir un espace d’environ 10 centimètres entre le mur et la sculpture, et soutiendra le bas-relief qui viendra s’y fixer par en dessous afin que le système d’accroche puisse être caché. Le dos du bas-relief sera aussi maintenu par une autre structure pour assurer la fixation totale de la sculpture. Le temps estimé nécessaire à la réalisation totale de l’objet est de deux mois. L’avantage d’avoir un métal oxydé puis protégé ne nécessitera que très peu d’entretien au fil des années.
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Évaluation / Appréciation Au centre du fronton triangulaire, un relief en acier forgé d’une taille de 1 x 4,25 mètres montre la coupe anatomique d’une oreille interne. Partant de l'association du tympan architectural avec le tympan de l'oreille, évidente surtout en français, Sarah Margnetti reprend son examen artistique des formes anatomiques dans des peintures de grand format et les emmène plus loin dans la tridimensionnalité. La forme inhabituelle, finement ciselée, est surprenante et énigmatique. Elle accentue le point le plus important du tympan où se trouve traditionnellement un emblème ou une horloge. Le public averti peut voir le lien entre l'organe d'audition et la fonction de résonance métaphorique du parlement par rapport au cadre de vie à l'extérieur du bâtiment. La façade est activée comme une membrane, le bâtiment comme un organisme. Le jury voit un décalage entre l'intervention minimale et pointue et le relief sculptural formellement compliqué dont le sens sera difficile à déchiffrer pour un large public. Il y a des doutes qu’un élément anatomique de l'oreille interne humaine, habituellement invisible, suffise comme signe et métaphore à cet endroit précis de la Suisse publique.
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Proposition !Mediengruppe Bitnik – https://istdieschweizschonklimaneutral.ch Extrait du document soumis : An der Nordfassade des Parlamentsgebäudes steht in schwungvoller Handschrift in vier Landessprachen «Nein». Der Schriftzug scheint aus demselben Stein gemeisselt wie die Sandsteinblöcke des Giebelfeldes. Die Buchstaben fügen sich fast nahtlos in die Fassade ein, nur ihre klaren, schnörkellosen Formen irritieren. Sie stammen nicht aus dem ausgehenden 19. Jahrhundert, sondern aus der Gegenwart. Was bedeutet dieses «Nein»? Ist es ein Verweis auf die handschriftlich ausgefüllten Abstimmungsblätter bei Volksentscheiden? Ist es die Antwort auf eine Frage? Beides. In seinem Strategiepapier «Langfristige Klimastrategie der Schweiz» hat der Bundesrat im Januar 2021 den Weg zu einer klimaneutralen Schweiz bis 2050 dargelegt. Wir stellen die Frage nach der Klimaneutralität ins Zentrum dieser Arbeit und produzieren als Antwort zwei Schriftzüge für das Giebelfeld des Parlamentsgebäudes: Bis die Schweiz die Klimaneutralität erreicht, steht an der Bundeshausfassade als skulptural gefasste Handschrift ein viersprachiges Non, No, Nein, Na. Wird das Ziel der Klimaneutralität erreicht, wird der Schriftzug ersetzt, und das Bundeshaus zeigt im Giebelfeld ein viersprachiges Oui Si Ja Gea. Die Bundeshausfassade wird damit zum Liveticker in einer Frage, deren Aushandlung uns als Gesellschaft in den kommenden Jahrzehnten zentral beschäftigen wird. Die Materialisierung des Tickers in Stein kann dabei als humorvolles Zugeständnis an die historische Dimension dieser Frage gelesen werden: Nicht nur wird der Wandel zu einer klimaneutralen Gesellschaft Jahrzehnte dauern, die Auswirkungen der Klimaerwärmung werden sich erst Jahrzehnte nach dem Erreichen dieses Ziels verlangsamen. Die Trägheit des Materials entspricht der Trägheit des Handlungsraums. Das Nein an der Fassade impliziert das Ja als Ziel. Die Fassade des Bundeshauses wird zum Zustandsanzeiger für die zentrale Frage der nächsten fünfzig Jahre, zu einem Liveticker, der nicht in Sekunden refresht, sondern in Jahren oder Jahrzehnten. Die zugehörige Frage «Ist die Schweiz schon klimaneutral?» bleibt Besucher*innen im ersten Moment verborgen. Der Titel und eine Tafel am Gebäudesockel verweisen auf die zugehörige Statuswebseite. Die Frage ist also Bindeglied zwischen dem skulpturalen Eingriff an der Bundeshausfassade und der virtuellen Präsenz im Internet. Die Arbeit ist inspiriert vom Internetphänomen der einfachen Statuswebseite (Single Serving Sites), einer Internetkultur, die seit den Anfängen des Internets besteht und stetige Fortsetzung findet. Single Serving Sites sind einfache Statuswebseiten, die sich der Anzeige eines einzigen Status oder einer einzigen Frage widmen. Man kann sie als eine Art binärer (Ja/Nein) Liveticker verstehen. Sie widmen sich damit auf humorvolle Weise einer einzelnen Frage, die sich Menschen weltweit stellen, und die über Landesgrenzen und Kulturräume hinweg verbindet. Die Auswirkungen von dem, was wir heute für oder gegen das Klima tun, wird sich erst in 10, 20 oder 30 Jahren spürbar zeigen. In jahrelangen Klimadebatten hat es sich gezeigt, dass es uns schwerfällt, mit diesem langen Zeithorizont umzugehen. Warum soll ich heute etwas tun oder lassen, das vielleicht erst in 30 Jahren Auswirkungen zeigt? Mit unserer künstlerischen Intervention fassen wir die nächsten 30, 50 oder 100 Jahre als Performancezeitraum auf und geben dieser Zeitspanne eine neue Bedeutung als Handlungsraum. Damit wird sie zu einem Raum, in dem Handlung möglich und notwendig wird.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Hintergrund Die Frage der Klimaneutralität eignet sich wie keine andere als Thema für die Fassade des Bundeshauses, weil es eine Frage ist, die – trotz ihrer globalen Relevanz – in den einzelnen Nationalstaaten entschieden werden wird. Es hat sich gezeigt, dass sich trotz internationaler Abkommen keine Verbindlichkeit der einzelnen Staaten gegenüber ihren Klimazielen eingestellt hat. Die Schweiz hat aber schon einmal gezeigt, dass sie eine Pionierstellung bei der Anregung von internationalen Kooperationen in einer internationalen Frage von Wichtigkeit einnehmen kann: Dem humanitären Völkerrecht. Die Schweiz hat es vor 150 Jahren, fast zeitgleich mit ihrer Gründung als Bundesstaat und kurz vor dem Bau des Bundeshauses geschafft, den Anstoss zu geben für die Ausarbeitung des internationalen Völkerrechts. Mit der Gründung des Internationalen Roten Kreuzes und der Unterzeichnung der ersten Genfer Konvention ist die Schweiz die Wiege für das heutige humanitäre Völkerrecht. Wie das internationale Völkerrecht, ist die Klimafrage ein globales Thema, das belastbare internationale Abkommen benötigt. Kein Staat ist allein stark genug, um die Klimakrise zu überwinden. Mit der mutigen Installation des eigenen Klimastatus am Parlamentsgebäude und der Performance des eigenen Klimastatus über mehrere Jahrzehnte, kann die Schweiz erneut eine Pionierrolle in einer wichtigen globalen Frage einnehmen. Giebelfeld Der Perimeter für die Intervention ist das Giebelfeld, das als unbespielte Fläche eingebettet ist zwischen den Symbolen für den neugegründeten Bundesstaat: Die politische Unabhängigkeit wird von den Symbolfiguren für demokratische Gewaltenteilung flankiert und von den Symbolen für Kraft und Intelligenz verteidigt. Zusammen mit den Figuren für Freiheit und Frieden ergänzen der Geschichtsschreiber der Vergangenheit und der Geschichtsschreiber der Gegenwart die Symbolik. Innerhalb der gebauten Formensprache der Fassade stellen wir Bezüge zu bestehenden Symbolen und Figuren her, ohne die Fassade visuell zu überladen. Mit unserer Intervention wird das Giebelfeld zum dritten – fehlenden – Geschichtsschreiber. Dem Geschichtsschreiber der Zukunft. Typografie Die Formgebung des Schriftzuges verweist auf die Handschriftlichkeit des demokratischen Prozesses beim Ausfüllen des Stimmzettels. Sie wurde in Zusammenarbeit mit der Grafikerin Rahel Arnold aus Zürich entwickelt und ist eine Ableitung aus verschiedenen Handschriften.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Umsetzung am Bau Für die Realisierung konnten wir die Spezialist*innen von Mumenthaler Works in Basel gewinnen. Sie gehören zu den führenden Produzent*innen von grossen Kunstinstallationen mit einer langjährigen Erfahrung im Umsetzen von Skulpturen und Kunstobjekten im öffentlichen Raum. Die 21 Buchstaben der beiden Schriftzüge Nein und Ja werden nach Möglichkeit in Leichtbeton gegossen und mit Sandstein beschichtet. Die Kleinbuchstaben haben eine Höhe von ca. 40 cm und eine Tiefe von 30 cm. Das Gesamtgewicht der beiden Schriftzüge bleibt mit 1500 kg unter dem erlaubten Höchstgewicht von 2000 kg. Die Buchstaben werden einzeln in den Sandsteinen verankert. Wir haben bei der Planung darauf geachtet, dass die Haltepunkte genügend Abstand von den Fugen zwischen den Steinen haben. In Zeitplan und Budget sind Ressourcen eingeplant, um vor einer definitiven Produktion der Schriftzüge mittels Prototypen die Details der Realisierung am Gebäude zu überprüfen. Als Alternative zu gegossenem Leichtbeton haben wir zudem eine Realisierungsvariante aus sandsteinbeschichtetem Blech budgetiert. Dieses Material wäre vom Gewicht her leichter. Die definitive Entscheidung für die Realisierungsvariante werden wir gemeinsam mit den Bauherren anhand der Prototypen treffen. Metall-Tafel am Sockel des Bundeshauses Am Platz, wenn möglich am Sockel des Gebäudes, wird eine Tafel angebracht, die kurz die Arbeit erklärt und mittels QR-Codes die Verbindung zu der Statuswebseite schafft. Die Gestaltung der Tafel ist einfach und fügt sich in die bereits vorhandene Signaletik am Platz ein. Website Die Webseite zeigt auf der Landing-site das handschriftliche Nein oder Ja, das die aktuelle Antwort zeigt. Auf Unterseiten finden sich in vier Landessprachen und in Englisch weitere Informationen zur Arbeit. Die Webseite ist über die URLs der Fragen erreichbar: https://istdieschweizschonklimaneutral.ch https://lasuisseestelledejaclimaticamentneutre.ch https://lasvizzeraegiaclimaticamenteneutra.ch https://halasvizragiainabilantschaclimaticaneutrala.ch https://isswitzerlandclimateneutralyet.ch Die Webseite ist integraler Teil der Arbeit und schreibt die Internetkultur der Single Serving Sites fort. Der Begriff wurde 2008 vom Blogger Jason Kottke geprägt, um ein Phänomen zu fassen, das Internethumor mit durchaus Nützlichem verbindet. https://isitajewishholidaytoday.com oder auch https://istheshipstillstuck.com/ oder https://hasthelargehadroncolliderdestroyedtheworldyet.com/ Sie behandeln auf humorvolle Weise Fragen, die sich Menschen weltweit stellen und uns somit über Landesgrenzen und Kulturräume verbinden. Der Wechsel Oui Si Ja Gea Die Skulpturen für den Ja-Schriftzug werden zeitgleich mit den Nein-Skulpturen produziert und wenn möglich bis zur Verwendung für Besucher*innen sichtbar gelagert. Dies könnte entweder am Sockel des Parlamentsgebäudes sein oder auch im Inneren des Bundeshauses. Eine sichtbare Anwesenheit des JaSchriftzuges würde die Idee der Frage als Handlungsraum unterstützen. Die Präsenz des Ja-Schriftzuges könnte zur Motivation werden, das noch nicht erreichte Ziel möglichst schnell zu erreichen. Falls dies aber nicht möglich ist, weil es den Parameter der Aufgabenstellung sprengt, wird das Ja bis zur Verwendung eingelagert. Der Schriftzug kann dann gewechselt werden, wenn der Bundesrat, die der Arbeit zugrundeliegende Frage (Ist die Schweiz schon klimaneutral?) mit «Ja» beantwortet. Der Auftrag zur Überprüfung des Status kann dem Bundesrat jederzeit mit den Mitteln des parlamentarischen Vorstosses (z.B. der Motion) erteilt werden.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Die Handschrift des Schriftzuges verweist auf die Handschriftlichkeit des demokratischen Prozesses beim Ausfüllen des Stimmzettels. Der Prozess des Wechsels des Schriftzugs verweist auch auf die Prozesse der parlamentarischen Demokratie, die zu erhalten ebenso wichtig für die Zukunft der Schweiz sind, wie das Erreichen der Klimaneutralität.
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Évaluation / Appréciation « Non No Nein Na » - « Sur la façade nord du Palais du Parlement, le mot « Non » est écrit d'une main pleine d'élan dans quatre langues nationales. L'inscription semble sculptée dans la même pierre que les blocs de grès du fronton. Les lettres s'intègrent presque parfaitement dans la façade, seules leurs formes claires et sans fioritures irritent. Elles ne datent pas de la fin du 19e siècle, mais de l'époque contemporaine ». Cette quadruple négation se veut une réponse provisoire à la question pressante posée par la page web « https://istdieschweizschonklimaneutral.ch ». Dès que la politique suisse pourrait répondre positivement à cette question centrale, un quadruple oui serait monté, dont les lettres, déjà taillées dans la pierre, attendent visiblement au pied de l'immeuble. !Mediengruppe Bitnik utilise l'un des lieux les plus visibles de la politique suisse pour maintenir une question centrale constamment présente pour les débats actuels et futurs au Parlement et dans l'opinion publique. En fin de compte, un pari public est lancé sur la rapidité avec laquelle la politique créera le changement visible dans la société et donc aussi dans cette mise en scène artistique. Pour sa compréhension, l'intervention physique est obligatoirement liée au site web, qui suit le format ludique en réseau du « Single Serving Site ». Le jury se réjouit de la position explicitement politique de l'œuvre, qui projette la politique quotidienne dans les conseils avec un objectif concret dans le futur. Le défi de ce « Non » va au-delà de la provocation, en ce sens qu'il s'associe à de nombreuses options d'action possibles de la société et de sa représentation au Parlement. On peut toutefois se demander dans quelle mesure cette écriture plastique est effectivement associée sur place à la question visée. Libérée visuellement, la forte présence du « Non » répété sur le bâtiment peut aussi s'autonomiser en un rejet général et gratuit du débat et de l'action politiques. La présence du lien Internet sur un panneau de la façade ou dans la communication du Parlement aurait par contre du mal à remplir la fonction conceptuelle importante de cette partie virtuelle de l'œuvre. Du point de vue de la protection des monuments, il existe en outre des réserves fondamentales quant à la présence d'une inscription dans le tympan.
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Proposition Uriel Orlow – Parliament of All Beings Extrait du document soumis : Die Konzeption und Erstellung des Parlamentsgebäudes Ende des 19. Jahrhunderts widerspiegelt ästhetische und gesellschaftliche Werte und Symbole ihrer Zeit sowie der Europäischen Geschichte, die sich an antiken, griechischen und römischen Tempeln, sowie christlichen Kathedralen aus dem 16. bis 18. Jahrhundert orientieren. Vor allem die allegorischen Figuren der Nordfassade bringen wichtige sozialpolitische und menschliche Bestrebungen des jungen modernen Schweizer Bundesstaats zusammen: Freiheit und Frieden. Eine Frauenfigur mit im Wind flatternder Fahne personifiziert die politische Unabhängigkeit, eine andere, sitzende Frauenfigur mit Schwert und Olivenzweig beschwört den Frieden. Weitere Figuren verkörpern die Gesetzgebung (Legislative) und die Regierung (Exekutive), sowie die nötigen menschlichen Attribute der Parlamentsmitglieder für die Ausübung ihres Amtes: Mut, Weisheit und Kraft. Nebst diesen universellen aber spezifisch menschlichen Symbolen mit Ewigkeitsanspruch steht dieses Gebäude aber auch und vor allem inmitten der Geschichte, personifiziert von den Geschichtsschreibern der Vergangenheit und der Gegenwart. Was aber ist mit der Zukunft? Ist Politisches Handeln nicht auch auf die Zukunft gerichtet? Und ist es dabei nicht auch ein generationenübergreifendes Anliegen, wenngleich die Ungeborenen nicht da sind um ihre Ansprüche geltend zu machen? Diese kurze Beschreibung des Bestehenden macht klar, dass der Mensch und seine politischen und gesellschaftlichen Bestrebungen und Werte fast zwangsläufig im Mittelpunkt der Polis steht; die Welt um uns, und die Natur ist hier nur in den symbolträchtigen Greifen präsent, die jedoch allegorisch menschlichen Mut und Intelligenz versinnbildlichen. Die Zukunft und das Planetarische Der seit der Industrialisierung im 19. Jahrhundert begonnene und seit der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts exponentiell wachsende Einfluss des Menschen auf seine Lebenswelt – auch jenseits von Landesgrenzen – das heisst auf die Biosphäre der Erde, ist mittlerweile unbestritten: der beschleunigende Klimawandel und der rasante Verlust der Biodiversität sind nicht nur zum Gemeinplatz geworden, sondern stellen auch eine der grössten Herausforderungen der Menschheit überhaupt dar (siehe den jüngsten Bericht von August 2021 des Weltklimarats IPCC – Intergovernmental Panel on Climate Change). Die Wissenschaft hat dementsprechend auch eine neue geochronologische Epoche oder Erdära, nämlich das Anthropozän identifiziert, das Zeitalter also, in dem der Mensch zu einem der wichtigsten Einflussfaktoren auf die biologischen, geologischen und atmosphärischen Prozesse auf der Erde geworden ist. Dass der Mensch heute als geologischer und nicht nur als historisch-politischer Akteur verstanden wird, bedeutet auch, dass unsere Geschichte nicht mehr nur von einer homozentrischen Perspektive erzählt werden kann. Vor allem aber bedeutet es, dass wir unsere Zukunft am Planetarischen orientieren müssen. Das Planetarische unterscheidet sich vom Globus, der Erde oder der Welt, den Kategorien, die wir bisher verwendet haben, um die moderne Geschichte und unser Handeln in ihr zu verstehen. Es weist auf das System Erde hin, das heisst alle interagierenden physikalischen, chemischen und biologischen Prozesse der Erde und umfasst die natürlichen Kreisläufe des Planeten: den Kohlenstoff-, Wasser-, Stickstoff- und andere Kreisläufe, sowie alle Lebens-Prozesse auf dem Planeten. Das Planetarische oder das System Erde umfasst aber auch die menschliche Gesellschaft. Unsere sozialen und wirtschaftlichen Systeme sind in das Planetarische nicht nur eingebettet, sondern oft auch Antriebskräfte für Veränderungen im Erdsystem. Dass unser Verständnis von unserem Agieren im Lokalen und Globalen durch das Planetarische erweitert ist, bedeutet, dass das Jetzt unserer menschlichen Geschichte mit einem langen Jetzt der geosozialen und biologischen Zeitskalen verstrickt ist.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Bedeutet dies nicht auch, dass politisches Handeln demnach auch darauf abzielen muss, über die Zeit der Lebenden hinaus auf der Erde zu Hause sein zu können? Und müssten dementsprechend nicht Freiheit und Frieden, die dem Parlament gegebenen Ziele, fortan auch planetarisch verstanden werden? Und hiesse dies nicht, dass es neben den schon signifizierten Attributen Mut, Weisheit und Kraft auch das der Verantwortung braucht? Parliament of All Beings Parliament of All Beings, das Projekt für das Tympanon der Nordfassade des Bundeshauses besteht aus zwei Elementen, welche die existierenden Mensch-bezogenen symbolischen Elemente, Attribute und Werte in Bezug zum Planetarischen, also dem ‘more-than-human’ stellen. Ein kreisförmiges, zentral platziertes, zirkuläres Bronze Emblem stellt symbolhaft das System Erde, das heisst die miteinander in Bezug stehenden natürlichen Kreisläufe und Lebensprozesse des Planeten dar. Daneben und darum herum erscheinen auf einem netzartigen, transparenten LED Screen Figuren des Planetarischen: Pflanzen, Tiere, Gestein, Wolken aber auch ganze Landschaftsteile – unsere nichtmenschlichen Erd-Mitbewohner und planetarischen Lebensräume. Die Bilder sind Kunstwerken mit Schweizer Bezug entlehnt und als eine Art kollektives Kunstwerk zu verstehen. Zusammen versinnbildlichen diese beiden Elemente den planetarischen Kontext und Horizont unseres Handelns in der Gegenwart und Zukunft, das heisst, die Verbindung vom Lokalen zum Planetarischen. Im Dialog mit den bereits bestehenden Elementen der Nordfassade, wird die Verstrickung von menschlichen und more-than-human Werte, Bestrebung und Kreisläufe symbolisiert, sowie unsere Verantwortung für den planetarischen Lebensraum jetzt und für zukünftige Generationen versinnbildlicht. Ein Werk mit zwei Teilen Emblem Das in Bronze gegossene Emblem evoziert wissenschaftliche Kreislaufdiagramme von Erdystemen (Geosphäre, Biosphäre, Cryosphäre, Hydrosphäre, und Atmosphere) sowie den darin enthaltenen Kohlenstoff-, Stickstoff, Sauerstoff- und anderen Kreisläufen, welche das Leben auf dem Planeten bestimmen. Uhrziffernblattähnlich deutet es auf die Wechselwirkungen und Rückkoppelungen, sowie auf zirkuläre und zyklische Rhythmen, die auch Tages- und Jahreszeitenwechsel definieren. Formal orientiert sich das Emblem an den Serif Lettern unter dem Tympanon. Das Emblem wird wie andere Elemente der Nordfassade abends beleuchtet.
LED Screen Um das Emblem herum erscheinen auf einem transparenten LED Screen der sich visuell ins bestehende Mauerwerk integriert Ausschnitte aus Bildern von Kunstwerken mit Schweizer Bezug, welche das Planetarische, das heisst, Natur, Wetter und Lebensräume darstellen, also einzelne Tiere, Pflanzen, Gesteine, Wolken aber auch ganze Landschaftsteile. Diese oft aus dunklen/subtilen Gemälden stammenden Ausschnitte werden einem grafischen Verfahren der Vereinfachung unterzogen, wobei ein bis zwei der vier Farbkanäle ausgeschaltet werden. Dies macht die Bilder heller und besser auf Distanz lesbar und gibt den unterschiedlichen Stilen und Texturen der Einzelbilder auch eine Art gemeinsame Seite 30 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan visuelle Identität. Die Beschränkung auf Werke mit Schweizer Bezug ist eine nötige Einschränkung der Auswahlkriterien, die an diesem Ort Sinn macht und den Bezug zwischen dem Lokalen und dem Planetarischen weiter unterstreicht. Nicht zuletzt erwirkt die Bildgemeinschaft eine Öffnung von singulärer Autorenschaft hin zu einer Art Kollektivierung, die genau an dieser prominenten und repräsentativen Stelle wichtig erscheint.
Pro Jahreszeit gibt es je ein Motiv pro Wochentag, das heisst insgesamt 28 Motive, die sich täglich und saisonal abwechseln. Das heisst, die Motive taktieren sowohl unsere (menschliche) Woche und folgen gleichzeitig dem (natürlichen) Rhythmus der Jahreszeiten, angelehnt an alte Kalender, wie zum Beispiel dem Bauernkalender. Über die Dauer des Tages hinweg verändert sich die Position des Bildausschnitts unmerklich, ist also am Abend woanders als am Morgen. Diese langsame, nicht beobachtbare Animation soll wiederum die ständige Bewegung und Veränderung unserer Umwelt und ihrer Rhythmen, sowie den Verlauf des Tages selbst darstellen. Für die endgültige Auswahl der Sujets ist eine vertiefte Recherche geplant, auch um eine gewisse Genderbalance zu erreichen. Die hier abgebildeten Motive entstammen einer online Recherche bei Schweizer Museumssammlungen sowie dem Archiv des Schweizerischen Institut für Kunstwissenschaft (SIK–ISEA). Zeitdauer und Nachhaltigkeit Die Sichtbarkeit des LED wie auch des Emblems in der Nacht hält sich an die Beleuchtung der Bundeshausfassade und soll, wenn diese ausgeschaltet ist, auch ausgeschaltet werden, um Lichtverschmutzung zu vermeiden. Des Weiteren soll der bezifferte Stromverbrauch explizit von wiedererneuerbaren, nachhaltigen Energiequellen stammen. Insgesamt versteht sich das Kunstwerk generationell, also als Rahmen für unsere Zeit und ihre Herausforderungen. Trotz dem Fokus auf das Planetarische und den Herausforderungen unserer Umwelt, geht es nicht um ein romantisches Heraufbeschwören von unversehrter Natur und Lebensraum. Technologie gehört nicht nur zu unserer Gegenwart und Realität und bestimmt unsere Lebensform, sondern verändert sich auch mit der Zeit. In einer Generation gibt es neue Technologien und einen neuen Zukunftshorizont. Wenn das Werk weiterhin relevant erscheint, kann die Technologie zu diesem Zeitpunkt erneuert werden.
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Évaluation / Appréciation « Parliament of all beings » consiste en une intervention en deux parties sur le tympan : au centre se trouve un emblème circulaire librement conçu, composé de neuf éléments linéaires en bronze, qui rappelle les « modèles scientifiques circulaires des systèmes terrestres » et donc la responsabilité de la politique suisse pour notre espace vital et la planète. Cet emblème est encadré par un écran LED coloré sur lequel alternent des motifs naturels issus d'œuvres d'art figuratives ayant un lien avec la Suisse. Ce projet s'appuie sur plusieurs recherches approfondies sur les questions écologiques dans les œuvres récentes d'Uriel Orlow. L'artiste y adopte une approche dynamique des décisions politiques. Il reste à objecter que l'emblème se comprend uniquement comme une allusion à des modèles scientifiques et ne se prête finalement à aucune lecture compréhensible. La reproduction de motifs d'autres artistes est conçue comme un hommage à la fois aux formes naturelles more than human et à l'art. Le caractère fragmentaire et la transformation médiatique des motifs sélectionnés impliquent une intervention plus importante dans les œuvres citées. Les objections formelles du jury portent par ailleurs sur l'intégration de l'écran coloré dans l'ensemble de la façade en grès.
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Proposition Boris Rebetez – Constellation 1848 Extrait du document soumis :
Le tympan du Palais fédéral (une interprétation) Le tympan ou fronton1 comme élément architectural se retrouve dès l’antiquité sur les temples grecs et s’inspire directement de la forme archétypale plus ancienne du toit de maison archaïque. La forme du triangle isocèle comporte en effet une statique idéale pour supporter des poids importants sur son sommet. Une charpente utilisant cette forme, protège donc efficacement les habitants se trouvant sous son faîte des intempéries ou d’éventuels désagréments extérieurs. C’est cette qualité protectrice intrinsèque au triangle qui m’a amené à associer la forme du tympan à celle de la voûte céleste, qui sous une autre forme et à plus grande échelle, représente un toit et une protection dans l’absolu. Même si la forme triangulaire du tympan se différencie singulièrement de celle (courbée) de la voûte, les mêmes forces statiques concentriques leur confèrent une telle efficience. Cette association du toit avec la voûte céleste se retrouve par ailleurs concrètement en langue allemande puisque « Himmel Gewölbe » désigne non seulement la voûte céleste, mais aussi l’intérieur du toit d’un bâtiment (plus généralement en forme de coupole) en jargon architectural. Parallèlement à cette interprétation du tympan, un autre phénomène plus anecdotique et observable quotidiennement sur la Place fédérale m’a conforté et guidé vers l’essence de mon projet. Il s’agit du geste spontané qu’exécute presque chaque personne (ou spectateur/trice) se trouvant sur cette place, celui de relever la tête et de regarder vers le haut, le plus souvent en direction du Palais fédéral, vers sa façade, sa coupole et donc vers le tympan accroché à 23 mètres de hauteur, comme nous le ferions pour observer le ciel. Ces différentes réflexions, sur le fronton en architecture et le mouvement des passants/es sur la place fédérale m’ont donc amené dès les prémisses de ce projet à comprendre et interpréter le tympan du Palais fédéral comme un toit ou refuge et par analogie, comme une représentation symbolique de la voûte céleste. Fronton : Caractéristique initiale de l’architecture civile puis de l’architecture religieuse grecque en bois (élément structurel du temple grec), ce triangle est la coupe du toit à double versant qui couvre l’édifice et qui dessine un pignon. Cet élément structurel et fonctionnel a eu un impact sur l’histoire ultérieure de l’architecture mondiale qui a oublié cette signification originelle pour en faire un élément décoratif qui n’est plus forcément triangulaire. (Source Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fronton_(architecture)) Le ciel au-dessus de Berne au soir du 12 Septembre 1848 Cette démarche m’a amené tout naturellement à réfléchir à la substance des différentes représentations de la voûte céleste, tout en gardant en tête la fonction politique du Palais fédéral ainsi que les futures commémorations des 175 ans de notre constitution. Par corrélation entre cet événement inscrit dans notre histoire et la notion de voûte céleste, les cartes de ciels étoilés avec constellations et astres visibles en fonction d’un lieu et d’une temporalité me sont rapidement apparu comme un parallèle intéressant: le mouvement des planètes, comme horloge cosmique de précision surplombant notre temps politique et culturel. En recherchant quelque peu certaines notions d’astronomie, il s’est révélé possible et simple de recomposer une carte du ciel antérieure dans le temps. Ce fait confirmé, le choix de Berne comme lieu géographique avec la date du 12 septembre 1848 comme temporalité pour la composition d’une carte céleste historique s’est imposé de fait logiquement. Il est important de préciser ici que cette volonté d’associer un événement politique historique à une temporalité cosmique est en premier lieu la recherche d’un lien poétique entre deux choses qui n’ont en commun que leur simultanéité. Ce lien ne veut en aucun cas s’apparenter à une relation de cause à effet, Seite 34 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan mais à un parallèle subjectif, libre de hiérarchie ou jugement de valeur. Cette mise en relation fait sens parce qu’elle ne veut pas expliquer ou démontrer, mais plutôt faire du lien entre deux événements historiques: l’un à échelle humaine, l’autre d’une dimension autre, plus vaste et étrangère à nos mœurs politiques. Composition du ciel de 1848 Pour comprendre et lier au mieux cette date historique avec la temporalité cosmique du ciel de cette époque, je me suis adressé à l’astronome Michel Ory de l’observatoire de Vicques, qui a eu l’amabilité de recomposé très précisément le ciel de Berne au soir du 12 septembre 1848. En concertation avec M. Ory, nous nous devions de choisir un temps spécifique où les astres seraient visibles effectivement (le soir) mais aussi au moment où la composition du ciel ferait sens et serait la plus riche possible. Ma première idée était d’imaginer une personne en 1848 se trouvant sur la (future) Place Fédérale et regardant dans la direction Nord/Sud, autrement dit, en direction de la (future) façade du Palais fédéral ou en direction des montagnes de l’Oberland bernois pour être plus concret. Par chance, cette orientation à cette date s’est révélée très riche en astres avec une multitude d’étoiles et constellations agrémentées de notre lune ainsi que deux planètes (Saturne et Neptune). Après avoir recomposé les constellations et les astres présents, Michel Ory s’est également aperçu qu’à cette date, précisément à 23:40, passait dans cette portion du ciel un astéroïde qui sera baptisé Helvetia2 dans un lointain futur (l’astéroïde nr. 113390 fut observé pour la première fois en 2002 à l’observatoire de Winterthur et nommé Helvetia par l’astronome Markus Griesser). Nous nous sommes donc permit de choisir ce temps spécifique afin d’ajouter cet objet céleste à notre ciel. La décision de choisir le ciel du 12 septembre 1848 à 23:40 est donc due en partie à l’astéroïde Helvetia, mais aussi en raison de la forte densité de corps célestes dans cette portion du ciel à ce moment précis. Asteroid 113390 Helvetia: Discovered 2002 Sept. 29 by Markus Griesser at Eschenberg Observatory, Winterthur. Helvetia is an allegorical figure, similar to Justitia. She is a symbol for the nation of Switzerland (Latin: Confoederatio Helvetica), which has combined four different cultures and languages in peaceful coexistence since 1848. (Source: Michel Ory) Choix des astres Dans la multitude des astres présents ce soir-là, un choix de 78 objets célestes ont été sélectionnés en fonction de leurs visibilités ou importances. Classées par luminosité et grandeurs, les étoiles sont au nombre de 74, les planètes (en comptant notre lune) au nombre de 3 plus 1 astéroïde. Ceux-ci sont représentés par des volumes ou prismes géométriques variants en tailles et aspects suivant leurs sujets respectifs. Placement dans le tympan La forme triangulaire du tympan ne permettant pas d’intégrer la composition du ciel dans son intégralité sans en déformer exagérément la structure, le cadre du tympan a été utilisé comme une sorte de fenêtre triangulaire ou chablon placé sur le schéma céleste. En conséquence, seuls les astres entrant dans ce cadre seront représentés en réalité. Matières et techniques Toutes les formes sont réalisées en bronze moulées manuellement. Les bronzes sont ensuite plaqués à la feuille d’or, matière qui d’une part rappelle les parties dorées de la coupole en arrière-plan, offre une réflexion lumineuse maximum, mais surtout représente une garantie de conservation très élevée. La fixation des objets se fera à l’aide de deux tiges filetées de ø 6-8 mm par objet, pénétrant sur 10-15 cm maximum dans la mollasse. Les forages se feront à 8 cm minimum des joints de construction. Cette installation par sa simplicité et son poids ne nécessite pas d’étude statique approfondie puisque chaque objet pèsera entre 1,5 et 4 kg. Le poids total de l’installation sera de 250 kg maximum réparties sur les 105 m2 de la surface totale du tympan. Entretien: la durée de vie ou conservation de la feuille d’or est estimée entre 20 et 40 ans en fonction de l’exposition aux rayons UV et aux intempéries.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Remarque Pour une meilleure compréhension de l’installation, une carte du ciel didactique 3 avec noms et constellations gravés dans les dalles en pierre de Vals de la Place fédérale serait souhaitable. Ce dessin de taille modeste (55x280 cm, s’inscrirait sur 3 dalles en horizontales de la place) pourrait être effectué au fraisage CNC. D’autres solutions comme un QR code ou une plaquette didactique placée sur la place ou sur le bâtiment sont possibles. Cette proposition sortant du périmètre du concours, ne sera développée que si cette éventualité est acceptable et souhaitée.
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Références historiques
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Évaluation / Appréciation Un groupe d'éléments plastiques finement dorés et brillants est monté dans le triangle du fronton de manière à ce que la vue depuis la Place fédérale reflète exactement la constellation d'étoiles au moment de l'adoption de la Constitution fédérale de 1848. Ce projet est visuellement très beau. Il reprend explicitement l'une des dates figurant sur la façade et la référence à la Constitution fédérale progressiste. Cela permet non seulement de rythmer le fronton vide, mais aussi de corriger une omission évidente dans l'iconographie de Hans Wilhelm Auer. Le jury considère la double référence au temps cosmique et à l'histoire suisse comme un signe clair, mais aussi comme une focalisation thématique étroite. Montrer le ciel nocturne de manière schématique dans un triangle, alors que la nuit, c'est souvent le ciel étoilé réel qui est en vue, conduit à un étrange dédoublement de l'expérience. La référence cosmique élargit la perspective, mais nous éloigne aussi de la réalité politique quotidienne de la Suisse. La compréhension de cette constellation reste tributaire d'une information verbale.
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Proposition Ugo Rondinone – WIR DIE MENSCHEN Extrait du document soumis : Für den Architekten Hans Wilhelm Auer war das Bundeshaus das Symbol der nationalen Einheit. Um diesen Ausdruck zu verstärken, wurden für den Bau und für die Kunst des Bundeshauses dreissig Gesteinsarten aus dreizehn Kantonen verwendet. Diesen Geist der nationalen Einheit und ihrer internationalen Offenheit möchte ich mit meinem Beitrag fortsetzen. Nach mehreren Besuchen vor Ort habe ich mich entschlossen, für meinen skulpturalen Eingriff am Tympanon mit dem Material Stein zu arbeiten, und zwar spezifisch mit dem gleichen Granitstein die der Architekt für die Skulpturen, welche die Hauptgeschosse der Ecktürme krönen, verwendete. Der graue Granitstein steht im guten Kontrast zum grünlichen Berner Sandstein des Bundeshauses. Die Granitsteinblöcke, die ich für die vorgesehene Arbeit verwenden werde, werden aus Schweizer Steinbrüchen – aus allen vier Sprachregionen – gewonnen. Es ist mir ein Anliegen, dass der Stein aus der Schweiz stammt. Gleichzeitig möchte ich darauf hinweisen, dass der Stein der Knochen der Erde ist. Das Material, das unsere Welt zusammenhält. Durch den Stein ist die Schweiz mit dem Rest der Welt verbunden. Der Stein ist auch das älteste Bildhauermaterial. Die ersten Skulpturen auf unserer Welt waren aus Stein und zeigten neben Masken auch die menschliche Figur in Form von Steinfiguren. Die Steinfigur ist eine archetypische Darstellung des Menschen. Einer Steinfigur begegnet man sowohl in den Anden von Bolivien und Peru als auch in der Arktis von Alaska und Kanada oder aber auch hier bei uns in den Schweizer Alpen. Die Steinfigur ist ein zeitloses und universelles Symbol des menschlichen Geistes und seiner Verbindung mit der Natur. Mein Arbeitsvorschlag für das Tympanon besteht aus zwölf Steinfiguren. Diese zwölf Steinfiguren passen sich in ihren Größen an die Dreiecksform des Tympanons an. Die Dreiecksform des Tympanons ist symmetrisch, sodass auf jeder Seite des Dreiecks sechs Steinfiguren in abfallender Höhe im gleichmäßigen Abstand platziert werden. Jede Steinfigur ist individuell und hat ihre eigene Persönlichkeit. Die Arbeit der zwölf individuellen Steinfiguren trägt den Titel: WIR DIE MENSCHEN. Der Titel soll die Symbolik und die Funktion des Bundeshauses unterstreichen, als einen Ort, an dem die Regierung und das Parlament die demokratisch errungenen Werte des Schweizer Volkes vertritt und ausführt. WIR DIE MENSCHEN zeigt zwölf menschliche Figuren in ihrer elementarsten Form in Stein. Der Stein für die menschlichen Formen wird grob in Blöcke geschnitten und übereinandergestapelt. Die Art und Weise wie der Stein bearbeitet wird, ist für den Betrachter nachvollziehbar und sichtbar. Bohrlöcher und Bruchstellen sind sichtbare Spuren von der Arbeit im Steinbruch. WIR DIE MENSCHEN lässt die Steine so sein, wie sie sind, roh und vom Wetter gezeichnet. Die schlichte Präsenz und die rohen Oberflächen der Steinfiguren stehen im Kontrast zum hochdekorierten, im Neorenaissancestil gebauten Bundeshauses. WIR DIE MENSCHEN ist ein Symbol für die zwölf kardinalen Werte der Gleichstellung und der Grundrechte aller Menschen in der Schweiz. Dies, wie es sinngemäß in der Bundesverfassung der Schweizerischen Eidgenossenschaft steht: Alle Menschen sind vor dem Gesetz gleich. Niemand darf diskriminiert oder bevorzugt werden. Namentlich nicht wegen der Herkunft, der Rasse, des Geschlechts, des Alters, der Sprache, der sozialen Stellung, der Lebensform, der sexuellen Orientierung, des Glaubens, der Weltanschauung, der politischen Ansicht oder wegen der körperlichen oder psychischen Behinderung.
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Évaluation / Appréciation Douze figures individualisées, construites à partir de blocs de granit, s'inscrivent en une rangée symétrique, frontale et de taille variable, dans le triangle du pignon. Leur formation archaïque renforce les lignes verticales de la façade en grès et se distingue en même temps comme un élément fort et autonome de l'architecture historiciste. Le titre « Wir die Menschen » et le chiffre 12 font référence aux douze points de la Constitution fédérale qui excluent explicitement toute discrimination. La présentation marquante reprend la tradition de la frise de figures dans le tympan ainsi que la pierre de granit des figures au-dessus du fronton, tandis que les formes archaïques pointues sont indéniablement issues de l'œuvre plastique d'Ugo Rondinone. Le jury reconnaît le positionnement artistique clair par rapport à la tradition et son effet immédiat dans l'ensemble de la façade. Lors d'une discussion approfondie, les doutes se renforcent toutefois quant à savoir si les figures de pierre primitives sont effectivement lues dans ce contexte spécifique dans une dimension culturelle mondiale transtemporelle, ou comme des stéréotypes d'un peuple de montagne primitif, au caractère marqué et original. La stricte verticalité de l'alignement se transforme en une formation rigide lorsqu'on l'observe en détail. De même, le lien conceptuel central entre les douze figures et les principes constitutionnels de non-discrimination ne se laisse guère comprendre par leur seul nombre.
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Proposition Christoph Rütimann – Der Bogen, l’arc, l’arco, l’artg Extrait du document soumis :
Der Bogen, l’arc, l’arco, l’artg Der Bogen ist eine reduzierte Darstellung der bewegten Geschichte der Schweiz, und dieser Bogen ist der Anfang einer Falte, oder eine gekrümmte Falte, in der sich die ganze Vielfalt der Schweiz verbirgt. So kann sich der Bogen als Fächer entfalten und ist zugleich eine marmorierte Zeitlinie. Das Bild des Bogens und des Fächers ist im Zusammenhang mit der Schweiz offensichtlich. Die Bewegung der Kontinentalplatten hat den Alpenraum hochgestemmt. Die Erosion mit Wasser und Eis hat mit der aufkommenden Vegetation die Grundlage für die heutige Schweiz geformt. Die Alp-, Landund Forstwirtschaft, die Besiedlung und der Verkehr haben die heutige Kulturlandschaft gezeichnet. Die Faltungen sind verdichtete Vergangenheit und vielfältige Möglichkeit der Zukunft. Das Logo Das Label – Made in Switzerland – Swisse made. Das Logo mit der Armbrust - eine Weiterentwicklung des Pfeilbogens - ist in der reduziertesten Form eine gebogene, gespannte Linie. Der Bogen, die deklinierte Linie, vereint die dreieckige Giebelform des Tympanons mit der Bundeshauskuppel. Der Bogen ist die neutrale Form der Armbrust. Der direkte Bezug zur Waffe ist nicht mehr im Vordergrund. Spannung und Bewegung zeichnen ihn aus. Topographie Das Profil der Schweiz ergibt einen grossen Bogen über die Alpen mit zwei Gegenschwüngen, nämlich einerseits dem Mittelland und dem Jura im Norden und andererseits dem Tessin im Süden mit dem Monte Ceneri. Berg und Tal ist ein strukturbildendes Element der Schweiz, das die Grundlage der föderalistischen Politik vorgegeben hat. Der Bogen markiert mit dem Scheitel auch die Wasserscheide nicht nur von der Schweiz, sondern auch von einem grossen Stück Europas und dies sowohl zwischen Norden und Süden wie zwischen Westen und Osten. Wellen Wellenberg und Wellental sind Grundlagen der Kommunikation. Der Begriff des Typanons ist dabei geradezu ein Schlüssel. Das Trommelfell Membrana tympani als Empfänger der Schallwellen und das Gegenstück, nämlich das Typanum eine zweifelligen Rundtrommel dem Sender (Schallerzeuger) im antiken Griechenland und im antiken Rom. Das Giebelfeld als Membran, das sowohl als Ohr als auch als Sender des Hauses funktioniert. Waage Die Balkenwaage mit dem symbolischen, meist geschwungenen Wägebalken steht für Gerechtigkeit (Justiz) und ganz allgemein für Ausgewogenheit.
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Die gekrümmte Raumzeit in Bern angedacht. Seite 45 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Stirnseite des Gebäudes - das Giebelfeld Die Augenbrauen zusammengezogen zu einem Bogen. Das Gesicht und die geschwungenen Linien: die Augenbrauen – die Augenlider – die Lippen und nicht zuletzt die Stirnfalten. Einer Sache die Stirn bieten (= offen widerstehen). Vielfalt - Diversite – Diversita – Varietad In den vier Landessprachen zeigt sich das Wort Vielfalt als nicht unmittelbar übersetzbar und hat daher ihre Vielfältigkeit in breit gefächerten Möglichkeiten. So haben wir die Bedeutung, die sich grundsätzlich in vielen Falten divers und in verschiedenen Varianten entfaltet und klärt. Alpha und Omega Α Ω Der Bogen kann als Metamorphose des ersten und letzten Buchstabens des griechischen Alphabetes gelesen werden. Der Bogen Der Bogen liest sich als Zeichen der Vielfalt und der Ausgewogenheit. Der Bogen ist wichtiges statisches Prinzip in Architektur und Brückenbau. Der Bogen ist ein Kraftspeicher/Spannung. Es gibt den Regenbogen Es gibt den Triumphbogen Es gibt den Brückenbogen Es gibt … Architektur Das architektonische Spiel von Linien und Bögen des Hauptgebäudes entwickelt sich rund um den Bundesplatz. Das Wort des Rundbogenstils am Gebäude von Friedrich Studer verweist auf Architekturgeschichte, unübersehbar ist das Bogenelement in der Dachausbildung der angrenzenden Nationalbank. Organische Form↔Geometrische architektonische Form Der Bogen wird als organische Form die klare Sandsteinmauerstruktur betonen, indem er sie kontrastiert. In seiner Materialisierung in Sandguss in Bronze (Tombasil) kann der Bogen schon fast als Versteinerung eines Instrumentes gesehen werden. Die Sandsteinkuben bilden den perfekten Hintergrund.
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Évaluation / Appréciation Dans les matériaux qu'il utilise pour sa présentation et dans son engagement, Christoph Rütimann ouvre un vaste champ d'associations avec l'arc de l'arbalète. Une fine abstraction de cet arc est placée devant le mur pignon et projette une ombre élancée. Elle recouvre le mot « diversité » dans les quatre langues nationales, la version allemande étant légèrement plus grande et centrée. Le champ de signification multiple de l'arc comprend entre autres des processus tectoniques, l'ancien logo de qualité pour les produits suisses, la balance comme symbole de justice, un arc imaginaire audessus des yeux sur le front d'Einstein, un élément de l'oreille interne pour tendre le tympan, ainsi que bien des corniches courbées sur les façades donnant sur la Place fédérale. Le Palais du Parlement, avec ses citations de la Renaissance, pourrait se dissoudre dans le « pli » baroque de Gilles Deleuze. « Diversité » représente ici en plusieurs langues cette diversité de sens, mais aussi et surtout la diversité de la société et l'exigence pour les processus politiques de répondre à cette « diversité ». Toutefois, les associations formelles avec l'arc se révèlent pour le jury d'une ampleur démesurée et permettent même de penser à un joug, de sorte que la quadruple constatation dans le champ lexical semble presque tautologique. L'association du mot et du signe, aussi simple qu'elle s'inscrive à première vue dans le fronton triangulaire, reste d'un flou irritant, malgré sa lisibilité.
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Proposition Pascal Schwaighofer – Yet to be titled (Water Cycle) Extrait du document soumis :
Niente da vedere, niente da nascondere (Nothing to see, nothing to hide) Alighiero Boetti Das Projekt gliedert sich in zwei Teile: der eine ist an der Wand des Tympanons sichtbar, der andere ist in die Architektur des Bundeshauses eingebettet. Die Intervention wird als Wasser wahrgenommen, das von der Sandsteinfassade tropft, hat aber auch ein für den Betrachter unsichtbares Element: Das Wasser wird aus dem Abwasser- und Regenwassersystem des Bundeshauses aufgefangen. Dieses Abwasser wird gereinigt und bis zur Rückseite des Tympanons geleitet. Von hier wird es durch dünne Rohre, die zwischen den Sandsteinziegeln installiert sind, gepresst und schliesslich am Boden der Mauer wieder gesammelt. Das Projekt ist ein Wasserkreislauf, in dem das Tympanon wie ein Springbrunnen einen Raum darstellt, in dem das Wasser für einen kurzen Moment als Präsenz auftaucht. Konzept Der Vorschlag versucht die Spannung zwischen dem seit 120 Jahren leeren Tympanon - dem repräsentativsten Raum des Bundeshaus - und dem Wunsch die Leere mit einer zeitgenössischen Intervention zu füllen, zu bewältigen. Wie kann man der Forderung nach einer symbolischen Geste nachkommen und gleichzeitig die fehlende Erzählung über die Aufschiebung des Kunstwerks festhalten? Kann ein Denkmal die Aufschiebung seiner Realisierung darstellen oder einschließen? Eine Möglichkeit, diese Fragen zu beantworten, besteht darin, sowohl den strukturellen als auch den symbolischen Wert des dreieckigen Raums zu ergründen. Während die Form des Giebels durch die primäre Funktion des Daches - die Ableitung von Regenwasser - bestimmt wird, ist das Tympanon ein Überbleibsel der klassischen, neoklassizistischen und barocken Architektur, die allgemein repräsentativ ist. In diesem Sinne schlagen wir vor, den anachronistischen Wert des Tympanons hervorzuheben, seine Leere zu betonen und an zwei Bilder anzuzapfen, die die dreieckige Form hervorruft: die klischeehafteste Ikonographie der Schweiz - Alpen und Berge – und das abstrakte Schema hierarchischer Machtstrukturen. Von hier aus lösen der dreieckige Raum und der vorgeschlagene Wasserkreislauf politische und ökologische Analogien aus. Der Temperaturanstieg lässt die Alpengletscher schmelzen und führt zu instabilen Seen. Vor allem aber bedrohen sie die Reserven an Trink- und Bewässerungswasser in den Alpenregionen. Das Projekt hat als Ziel die Notwendigkeit einer politischen Antwort auf den Klimazusammenbruch mit der Rolle der Repräsentation zu verbinden. Anstatt klare (symbolische) Antworten zu geben, wirft das Projekt Fragen in Bezug auf die Darstellung im Zeitalter des Klimawandels auf. Welche Art von Repräsentation können wir uns in einer Zeit vorstellen, in der die Auswirkungen menschlicher Aktivitäten das Ausmaß einer geologischen Kraft erreicht haben? Wie gehen wir mit (politischer) Repräsentation um, wenn wissenschaftliche Daten über den Klimawandel von den Wirtschaftsmächten oft abgetan oder ignoriert werden?
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Évaluation / Appréciation Un circuit d'eau relie l'intérieur du Parlement à la surface extérieure du tympan : un mélange d'eau de pluie et d'eaux usées traitées provenant des toilettes du bâtiment se déverse par de fines buses sur la façade extérieure, où il se dissout à nouveau par évaporation. Sur les pierres de taille en grès restent visibles des traces de gouttière fugaces, dont le dessin sans cesse changeant de taches sombres, de lignes ou de surfaces indique des modifications dans le circuit de l'eau à l'intérieur. Si le jury comprend bien les questions relatives au lien entre les processus systémiques de l'écologie et la représentation politique et esthétique, c'est surtout la perception de l'œuvre qui pose problème, en plus de certaines réserves techniques : Tout au plus, des traces visibles ne se révèlent que par la médiation d'autres canaux ; en période de sécheresse, le fronton reste dans sa forme actuelle. Le message sur la question du climat reste également indistinct, lorsque les rejets clarifiés de la représentation du peuple dans la maison s'unissent aux flux d'eau microclimatiques autour de la maison pour former des traces de gouttes.
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Proposition Shirana Shahbazi – Ohne Titel Extrait du document soumis : Das Tympanon am Parlamentsgebäude, das bislang als Leerstelle überrascht, soll einerseits mit zeitgenössischer Kunst bespielt werden. Zugleich soll die Wirkung des Gebäudes nicht verändert werden. Der Kunst am Bau Auftrag für den wohl prominentesten Perimeter in der Schweiz liest sich wie eine scheinbar unlösbare Aufgabe in einem Märchen. Mit der hier vorgeschlagenen Arbeit wird nach sorgfältiger Prüfung eine Lösung vorgeschlagen, die beide diese Aspekte – die Gegenwart von Kunst und die Wirkung des Gebäudes – berücksichtigt. Das Giebelfeld soll mit einer reliefartigen geometrischen Plastik aus poliertem und erhitztem Chromstahl bespielt werden. Dabei wird die Fläche in drei gleich Große, aber nicht identische Dreiecke aufgeteilt. Die Flächen stehen leicht verwinkelt zueinander und zeigen in verschiedene Richtungen. Die Neigungen sind möglichst dezent festgelegt und doch klar genug, damit das sich spiegelnde Bild auf feine Art gebrochen wird. Die Nordfassade ist mit einer sehr symbolträchtigen Gruppe von Skulpturen bestückt. Es werden die Freiheit, der Frieden und die Unabhängigkeit, die Legislative und die Exekutive, Kraft, Intelligenz und Mut dargestellt. Doch an der Stelle, an der mit einem Relief die Kantone und somit das Volk dargestellt werden sollte, wurde bislang keine Arbeit realisiert. Mit der spiegelnden Oberfläche will das Kunstwerk den Bau in einen direkten Bezug zum Aussenraum stellen. Das Parlamentsgebäude wird in seinem Umfeld eingebettet, und dieses wird sich darin widerspiegeln. Das Geschehen im Bauwerk soll symbolisch in Dialog mit dem treten, was außerhalb des Gebäudes stattfindet. Die Winkel der Plastik, die sich reliefartig über die gesamte Fläche des Giebelfeldes zieht, sind so gewählt, dass sich darin stets der Himmel spiegelt. Somit verändert sich das gebrochene Bild mit der jeweiligen Wetter- und Lichtstimmung. Es entsteht ein zwar monumentales, aber subtiles Bild, nie gleichbleibend und für immer zeitlos, wie es der Himmel über dem Parlamentsgebäude und der Schweiz ebenfalls ist. Auf dem Bundesplatz finden diverse Anlässe offizieller und nicht offizieller Art statt. Er ist aber auch der Platz, an dem der politische Wille des Volkes kundgetan und demonstriert wird. In der direkten Demokratie der Schweiz spricht man informell von der stimmberechtigten Bevölkerung als dem Souverän und setzt sie so mit den Inhabern der Staatsgewalt gleich. Folgerichtig wird die Schnittstelle von Innenund Aussenraum als Ort der Interaktion unterstrichen und aufgeweicht. Der Spiegel als Symbol der Abbildung, der Wiedergabe und des Dialogs erschien somit als die richtige Wahl des Materials. Damit aber das Spiegelbild nicht zu hell wirkt, werden die Chromstahlplatten mit Hitze behandelt, bis diese einen warmen, gelblichen Ton erhalten. Die Dreiecke können sich in leichten Nuancen im Farbton unterscheiden und wirken somit nicht zu streng und rigide. Zusätzlich kann der Grad der Politur und somit der Reflexion nach ausgiebiger Bemusterung in einer zweiten Phase festgelegt werden. Es wird hier ein Kunstwerk vorgeschlagen, das die bestehende Form des Tympanons aufgreift, nur leicht verändert und auf subtile Art komplexer macht. Das Kunstwerk strahlt selbstbewusst über den Platz hinaus. Gewohnheitswirkung Heute gilt das leere Tympanon des Schweizer Parlamentsgebäudes als integrales Element der historischen Fassade. Doch das war nicht immer so. Noch als die architektonische Moderne längst unterwegs war – Ende der 1920er Jahre –, wurde die Leere des Giebelfelds beklagt. Der Architekt des Parlamentsgebäudes selber, Hans Auer, hatte eine figürliche Relieffüllung des Tympanons geplant. Er befürwortete ein leeres Giebelfeld nur für den Fall, dass der Bau keine Kuppel erhielte. Die Kuppel wurde Seite 52 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan gebaut, das Tympanon konnte gefüllt werden. Mehrere Vorschläge für den Tympanonschmuck folgten, keiner ist umgesetzt worden. Die vorliegende Arbeit nimmt die so zur Gewohnheit gewordenen Leere auf und erweitert sie auf ruhige und poetische Art. Sie fügt sich in die Massstäblichkeit des Tympanons und respektiert somit die grosszügige Wirkung des Gebäudes. Die drei Oberflächenspiegel erzeugen je nach Betrachtungsstandort, Tageszeit und Wetterlage ein einzigartiges und sich wandelndes Bild. Es entsteht so ein Raum, in dem das Bundeshaus, die Passanten und der Himmel über dem Bundesplatz in einer Konstellation stehen und in Wechselwirkung treten. Wie beim ursprünglich geplanten Tympanonrelief schafft die künstlerische Intervention eine Verbindung der beiden markantesten Eckpunkte des Parlamentsgebäudes: des grossfenstrigen Hauptgeschosses und der dominanten Kuppel. Die spiegelnden Oberflächen sind eine Einladung, den Fokus auf die einst geplante Gesamtwirkung des Gebäudes zu lenken und diese zu aktualisieren. Die verschieden geneigten Flächen mit dadurch changierendem Effekt schaffen einen lebendigen Übergang von der Kuppel zum Hauptgeschoss. Sie rücken dessen Öffentlichkeitssymbolik – der Ständeratssaal befindet sich hinter den drei grossen Fenstern – lebendiger ins Bewusstsein als es eine statische Leere tut. Die Arbeit schafft zudem eine Analogie zu architektonischen Eigenheiten des Schweizer Parlamentsgebäudes: Sie nimmt die Spiegelungen der Nordfassadenfenster und den Effekt der nach Süden führenden Durchblicke unter den seitlichen Verbindungsgalerien auf. Die sich farblich möglichst genau ins Gebäudematerial einpassende Tönung der Oberflächenspiegel unterstützt diese Gesamtwirkung. Die leicht fragmentierte und sich stets verändernde Spiegelung des Reliefs geht eine Verbindung mit den Fenstern des ersten Stockwerkes ein – eine Verbindung, die ein offenes und ruhiges Bild über das Tympanon hinaus erzeugt. Dadurch, dass das Spiegelrelief nicht den Bundesplatz, sondern den Himmel darüber reflektiert, öffnet es den Kontext des lokal Bestehenden und Geschehenden. Assoziationsanalogien Die Dreiecksspiegel werden zur Neuinterpretation herkömmlicher Figurenfüllungen. Für Bern waren als zentrales Tympanonmotiv eine Helvetia oder ein Vaterlandsaltar geplant – auf eigene Vorstellungen gemünzte Allegorien eines internationalen Bezugsrahmens, insbesondere des Genius’ Amerikas beim Washingtoner Kapitol und des kaiserlichen Landesvaters im Fall des Wiener Parlamentsgebäudes. Mit den Spiegeln statt der Figurenallegorien wird die Selbstverständlichkeit der Nationalismen, für die jene stehen, verschoben. Dennoch reflektieren sie Eigenes. Dadurch, dass sie die ideell aufgeladene geometrische Symmetrie brechen, rücken sie statt des isolationistischen allegorischen Zentrums eine föderalistische Kontextualisierung in den Blick. Ausdruck und Umgebungsbezug Die Arbeit nimmt also die zur Gewohnheit gewordene Leere des Berner Tympanons auf und bietet eine Weiterentwicklung des Erscheinungsbildes. Die changierenden Lichteffekte verlebendigen den Bezug vom Tympanon zum Hauptgeschoss und zur Kuppel sowie zum bewegten Geschehen auf dem Bundesplatz. Sie schaffen eine dynamische Verzeitlichung der Architektur so, wie kein Blick das Schweizer Parlamentsgebäude nur statisch erfasst, kein Gang über den Bundesplatz Immobilität bedeuten soll. Die Dreieckspiegel bieten sich als ins gesellschaftliche und architektonische Geschehen eingebundene, selbstbewusste Position an. Die vorgeschlagene Intervention ist die zeitgenössische Entwicklung auch des Semperschen Gedankens, dass der krönende Tempelgiebel der Antike als Reflektor des sich ihm Nähernden fungiert habe. Architekturbezogen bedeuten die Spiegeloberflächen eine Aktualisierung der Stilmischung des Parlamentsgebäudes, die Auer als Resultat des Schweizer Kontakts mit Fremdem definiert hatte. Die Spiegel lösen die melancholische Leere durch selbstbewusste Offenheit ab.
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Évaluation / Appréciation Trois surfaces triangulaires à angles aigus et réfléchissantes, légèrement inclinées l'une par rapport à l'autre, occupent généreusement le fronton vide et jouent sur le vide actuel avec des reflets du ciel en temps réel. Pour le deuxième tour du jury, Shirana Shahbazi a présenté une recherche approfondie sur la relation entre la coupole et le tympan vide, plaçant ainsi son projet dans un contexte historique large. La générosité artistique, l'impact fort et la faisabilité de cette intervention ne sont pas contestés par le jury. La discussion se focalise toutefois sur l'intégration des trois miroirs dans la façade historique : la matérialité et l'effet dominant des grandes surfaces métalliques se révèlent problématiques du point de vue de la protection des monuments. De manière très fondamentale et controversée, le rôle du miroir en tant que forme de représentation, omniprésent dans l'histoire de l'art, est également interrogé sur son actualité : quel est le potentiel communicatif du reflet de trois parties du ciel devant le ciel ? Dans quelle mesure doit-il être brisé ? Que peut signifier un reflet du monde extérieur pour le lien entre le public à l'extérieur et la discussion politique à l'intérieur du Palais du Parlement ?
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Proposition Axelle Stiefel – L’artiste embarquée Extrait du document soumis : « Moins qu’une idée et plus qu’une œuvre d’art, c’est un parlement de lignes qui m’ont menée ici. » Chroniques de l’artiste embarquée au Palais Fédéral, Préambule, Axelle Stiefel. Œuvre d’architecture Dans le cadre d’un bâtiment de la fonction publique aussi important que le Palais Fédéral pour la collectivité, la prudence est de mise. J’ai choisi de privilégier une idée qui rassemble. Comme le dessin du bâtiment a été conçu par un architecte, je me suis d’abord mise dans un rapport de correspondance avec le vocabulaire architectural employé, notamment par le biais des matériaux. Prenant appui sur l’analyse de la situation explicitée aux points précédents, j’ai tiré la conclusion que la meilleure réponse était de faire œuvre d’architecture. De là partent les lignes que j’évoque en ouverture de paragraphe. Au-delà de ce choix, ce qui s’est finalement tramé s’est révélé être une véritable histoire de ficelles. En effet, mes recherches m’ont mené droit à une entreprise familiale, contemporaine de la construction du Palais Fédéral, qui comme par hasard produit des cordes, des câbles et des filets. Elle est située on ne peut plus localement en Emmenthal, à Trubschachen. Elle dispose cependant d’une dépendance à Saigon au Vietnam, ce qui prouve qu’elle est bien de notre temps. Le produit qui l’a fait connaître dans le monde entier s’appelle webnet, un filet extensif que l’on peut tendre et déployer à diverses échelles. C’est une solution astucieuse pour d’innombrables champs d’application et elle est tellement bien intégrée dans le paysage suisse qu’elle échapperait presque à notre attention. Ce qui me plait dans l’histoire de cette petite entreprise, devenue immense, c’est l’exemple qu’un ancrage dans une région rurale n’empêche pas d’être ouvert au monde et à des expérimentations dans l’art et l’architecture. La caractéristique de cette entreprise, remarquable pour avoir traversé les époques, a été de savoir s’adapter et être capable de se transformer pour innover. À partir d’une simple corde de chanvre pour tenir le bétail, monter des charges, ficeler les bottes de foin, ou suspendre le linge, il suffit d’un passage du chanvre à l’acier, pour décoller de la vallée et par-delà les montagnes rencontrer de nouvelles dimensions. Le produit qui a finalement décidé mon choix a été conçu en 2015 par Jakob Rope System. Lancé comme une nouvelle gamme, le système m'intéresse pour sa modularité et la variabilité de supports qu’il permet, comme les inépuisables ressources de sens qu’évoquent sa structure mouvante qui s'imprègne des fluctuations de l'environnement. Jakob a entamé cette innovation pour répondre à la commande d’un projet d’art public aux Etats Unis porté par l’artiste Ned Kahn en association avec le bureau Freese and Nichols. Suivant l’atmosphère, l’humeur du moment où le sujet des nouvelles à la télévision, on peut y lire des choses différentes sans que le sens se laisse enfermer dans l’univocité: un voile, une membrane, une armure, des écailles, un miroir, une glace ou une vitre, une expérience optique, de la magie. Cette structure est faite pour diffracter la lumière et pas pour prétendre à l’immuabilité. Si l’idée rencontrait l’intérêt du jury et qu’elle s’avérait être validée par les deux commissions fédérales, il s’agirait d’affiner le travail du matériau et d’essayer différentes couches de revêtement pour gagner en subtilité dans la qualité de la réflexion des parties métalliques et le jeu des lumières et d’ombres qui peuvent encore accentuer la sensation de profondeur de l’œuvre. On pourra aussi ajuster la teinte pour qu’elle s’intègre au mieux avec le bâtiment, en accord avec l’enveloppe générale du bâtiment et la rénovation du bureau Aebi und Vincent Architekten.
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Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan Wind Roundabout Fort Worth, Texas Designed in collaboration with Freese and Nichols, the artwork is located in the center of a new traffic roundabout in Fort Worth. The 30-foot tall sculpture consists of a series of curved tubes that support a cylindrical cable net. Attached to the cable net are thousands of windanimated elements that respond to the passing breezes and fierce storms that the region is known for. Completed in 2015, the artwork was commissioned by the Arts Council of Fort Worth & Tarrant County. www.nedkahn.com/portfolio/wind-roundabout www.freese.com
Descriptif de l'œuvre Des câbles sont tendus verticalement sur un cadre en acier de forme triangulaire qui épouse le pourtour du tympan. Dans l’intervalle des câbles sont fixées des pièces amovibles en aluminium (Flaggen) de différentes tailles qui peuvent exécuter une rotation dans l’axe horizontal. La répartition de ces drapeaux – dont la taille décline progressivement depuis le centre de l'œuvre vers les extrémités latérales – ajoute du dynamisme à l’ensemble. Les pièces d’aluminium peuvent recevoir un revêtement spécial – mat, brillant et teinté – impactant la qualité de réflexion de la matière. La surface du tympan diffracte la lumière et se met à vibrer au rythme du vent selon l’amplitude du mouvement figurant tantôt un tremblement, un frémissement, un frisson, une ondulation. La nuit, un éclairage permet de créer une nouvelle image visuelle pulsatile.
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Évaluation / Appréciation Sur la base d'une analyse approfondie, riche et fascinante de l'architecture existante et de son récit, Axelle Stiefel propose d'étirer sur le tympan une membrane composée de plaques métalliques de différentes tailles, qui bougent au gré du vent, résonnent et réfléchissent de manière discontinue. Ce « voile », cette seconde peau dans le fronton triangulaire est comprise comme un corps de résonance (tympan) à travers lequel l'édifice du Parlement interagit avec l'environnement. Techniquement, un système existant de câbles et de panneaux, que l'on retrouve déjà sur deux façades en Suisse, est à adapter. Le renoncement à un récit allégorique et l'idée d'un voile sonore mouvant sont présentés de manière très convaincante dans ce projet. Les préoccupations juridiques quant à savoir si une technique qui a déjà été utilisée artistiquement peut être réutilisée dans ce lieu de premier plan ont été dissipées au second tour. Le jury est conscient que ce projet doit également reposer sur une coopération avec des experts techniques et que de nombreux détails ne peuvent être décidés que dans la mise en œuvre concrète. Néanmoins, il aurait souhaité des déclarations plus concrètes de l'artiste sur la manière de procéder, sur la matérialité et l'esthétique, sur les dimensions et la couleur. Parce que d'autres exemples, tels les rideaux remplissant des pièces et enveloppant des bâtiments entiers d'El Anatsui, ont établi des normes élevées pour un tel projet.
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Proposition Hannah Weinberger – Information Today Extrait du document soumis :
Konzept Was würde dem demokratischen ‹Uhrwerk› der Eidgenossenschaft am Tympanon des Parlamentsgebäudes in Bern dauerhaft Gestalt geben und zugleich mit der Zeit gehen? Gängiger Giebelschmuck – heldenhafte Figuren und Narrative, oder dann dekorative Mosaike – boten Hans Wilhelm Auer keine Lösung. Fast scheint es, als hätte der Architekt des Parlamentsgebäudes mit der Leerstelle die Kunst des 21. Jahrhundert antizipiert: heute geht es nicht mehr um singuläre Autor:innen und Handschriften, sondern vielmehr um Mehrstimmigkeit, das Schaffen und Verhandeln neuer Wahrnehmungs-, Bezugs- und Diskussionsräume; mehr denn je, geht es um den Umgang mit (digitaler) Information als führende Währung unserer Zeit – in der Kunst, wie in der Demokratie. Ich schlage vor, das Giebelfeld des Parlamentsgebäudes als Informationsfenster zu gestalten, das durch von der Bundesverwaltung kuratierte Inhalte bespielt wird. Die Kunst schafft einen Kommunikationskanal, agiert als Feld zum Austausch zwischen dem Innen und Aussen des Hauses, zwischen Volksverteter:innen und der Öffentlichkeit. Anstelle einer Repräsentation bietet die Intervention eine Präsentation des fortschreitenden ‹Uhrwerks› des Bundes. Anstelle einer individuellen künstlerischen Signatur und einmaligen Geste macht das Giebelfeld ein kollektives, kollaboratives Generieren und Verantworten von Inhalten sichtbar. Die Auseinandersetzung mit Desinformation schwingt indessen als eine der grössten Herausforderungen des Informationszeitalters mit. Als orts- wie zeitspezifisches ‹work in progress› spiegelt die künstlerische Intervention auf konzeptuell, ästhetisch und technisch raffinierte Weise demokratische Prozesse des gemeinschaftlichen Verhandelns von Informationen – und stellt indessen gemäss dem ursprünglichen Sinne des Gebäudes eine Allegorie des jungen Staates in Bewegung dar. An die Stelle eines bildhauerischen Werkes, das eine dynamische Szene mit dramatischer Tiefenwirkung modelliert, tritt ein dezent bewegtes, durch dunkle und helle Pixel animiertes Display: abwechselnd in fünf Sprachen, in regelmässigen Intervallen und im Schritt mit den Themen der Zeit, ist es eine Quelle für Informationen, die die Schweizerische Demokratie umtreiben. Das Display bedient sich der e-paper-Technologie und knüpft indessen nicht nur an die Funktion, sondern auch an die Form des Hauses an, ebenso an mit Tympanonfeldern assoziierte Vorbilder. Das Design der e-paper-Anzeige erlaubt eine elegante, farblich auf den Berner Sandstein abgestimmte und auf den Giebel-Perimeter zugeschnittene Gestaltung. Eine eigens entwickelte Pixelschrift schlägt eine Brücke zwischen bestehenden Lettern der Fassade und dem Digitalen. Als Technologie, die kaum Strom braucht, setzt die Wahl von e-paper ein Signal von Nachhaltigkeit. Gesamthaft fügt sich die Intervention auf subtile doch prägnante Weise in das Stadtbild der Bundeshauptstadt. Als grösstes e-paper-Display weltweit, verbindet es gebaute Geschichte, mediale Gegenwart und digitale Zukunft. Inhalte Inhaltlich übernimmt der Bund die Federführung: Es ist eine interne Instanz zu bestimmen, welche die Informationen auswählt, die das Display bespielen. Bundesabgeordnete und -beamte können die künstlerische Intervention als ein etwas anderes, spielerisches und interaktives Informations- und Kommunikationsfenster nutzen, währenddem sie eine wichtige Verantwortung am Werk als Quelle und Medienkanal übernehmen. Durch die Wahl und Mitverantwortung der künstlerischen Intervention kommuniziert das Bundeshaus durchgehend Transparenz und Teilhabe als Grundpfeiler des demokratischen Geschehens, das sich wiederum an Zahlen, Statistiken, Fakten – Information heute – stützt. Naheliegend ist die Betreuung des Projekts durch eine Stelle im Bundesamt für Statistik. So werden z.B. abwechselnd Statistiken aus den 21 unterschiedlichen Kategorien des Bundesamtes aufgeschaltet, die Seite 61 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan die Vielfalt der Bausteine des Landes vermitteln: von Zahlen zu Bevölkerung und Banken, über Medien und Mobilität, zu Wirtschaft und Wissenschaft. Das Display tritt indessen auch inhaltlich mit den umliegenden Figuren und den von ihnen repräsentierten Werten in Dialog: Wie stehen die weiblichen Verkörperungen von Gesetzgebung und Regierung zur Zahl des aktuellen CO2-Ausstosses? Wie liest sich eine Statistik zum Bevölkerungswachstum flankiert von Allegorien von Freiheit und Frieden? Dazwischen mögen auch mal frohe 1. August-Wünsche, die Aaretemperatur oder dann ein Auszug aus der Bundesverfassung sowie Abstimmungsresultate geteilt werden. Essentiell bleibt, losgelöst von möglichen Inhalten, dass die Fassade als exklusiver Nachrichtenkanal funktioniert. Weltweit würde diese Installation unserer Demokratie noch mehr Ausstrahlung verleihen. Das Projekt verfolgt derweil einen erweiterten Begriff systemrelevanter Informationen. Das Display ist eine Einladung dazu, Information unterschiedlicher Art nicht nur aufzunehmen, sondern unseren Umgang damit zu befragen, darüber ins Gespräch zu treten und indessen zentrale Themen und Werte von Demokratie stetig zu aktualisieren und zu verhandeln. Durch unterschiedliche Inhalte mag das Giebelfeld vielfältige Bezüge nicht nur zur Gegenwart, sondern auch der Vergangenheit und Zukunft des Bundes eröffnen – bedeutsamerweise in der Sprache eines zunehmends durch Information und Technologie choreographierten Alltags. Zur Feier des 175. Jubiläums der Schweizer Bundesverfassung von 1848 einzuweihen, reflektiert das künstlerische Werk darin festgehaltene Grundsätze wie Informations- und Meinungsfreiheit; zugleich führt sie vor Augen, dass die Verfassung selbst als Textgrundlage des Bund ein kollektives ‹work in progress› ist, das täglich neu auf dem Prüfstand steht.
Technologie Die in grau- und anthrazitfarben gehaltene e-paper-Technologie erlaubt eine harmonische Gestaltung, die dem Schrifteffekt eines Schattenwurfes gleichkommt. Die künstlerische Arbeit stellt dadurch ein äusserst Seite 62 von 67
Rapport du jury projet d’art public Berne, Palais du Parlement, tympan subtiles Informationsfenster dar, das sich von leuchtenden und effekthascherischen Werbeflächen und News-Kanälen absetzt. Die Technologie bietet bei jeder Witterung und unterschiedlichen Lichtverhältnissen optimale Lesbarkeit. Bedeutenderweise verbraucht e-paper im Vergleich zu anderen Displays dabei nur einen Bruchteil an Energie und gilt als besonders energiesparend und kostengünstig; Strom ist einzig für den Wechsel dargestellter Informationen nötig, nicht im ruhenden Zustand der Anzeige. E-paper wurde in den 1990er als erste elektronische Tinte und Papier entwickelt und wird heute noch hauptsächlich für e-readers (z.B. Kindle) sowie für Smartuhren, Preisschilder und Architekturpanele verwendet. Durch Verwendung von e-paper knüpft die künstlerische Intervention entsprechend auch konzeptuell an die Funktion des Tympanons und Parlamentsgebäudes an – als Ort der Gesetzesschreibung und Anzeigetafel wegweisender Werte wie Nachhaltigkeit, Teilhabe und Innovation. Die Tatsache, dass sich e-paper seit den 1990ern als äusserst simple Technologie bewährt hat, legt nahe, dass sie auch in den nächsten Jahren Bestand haben wird. Sollte e-paper jedoch von einer anderen, nachhaltigeren und ästhetisch passenderen Darstellungsoption eingeholt werden, besteht die Möglichkeit zu prüfen, ob die künstlerische Intervention in eine neuere Technologie zu überführen ist (siehe 6. Fragen). Display Bautechnisch wird das Giebelfeld durch ein modulares System von Bildschirmen gefüllt, die sich an der Grösse der bestehenden Sandsteinelemente und Fugen orientieren. Die rund fünfzig Module – bestehend aus je zwölf e-paper-Panelen – werden durch ein rückseitiges Schienensystem montiert, das wenige Bohrlöcher erfordert (schätzungsweise maximal vierzig). Die Konstruktion des Displays ist satt an die Rückwand angebracht und überragt die Tiefe des Tympanons nicht; mit circa 1’000 kg Gewicht und der geringen Tiefe (<20 cm) stellt es kein statisches Problem dar. Der parlamentarische Betrieb wird durch die Arbeit nicht eingeschränkt; Sicherheit, Statik, Denkmalschutz und Nachhaltigkeit der Intervention sind gegeben. Die Anzeige wechselt automatisch den Inhalt bzw. die Sprache. Als Grundeinstellung wird die Uhrzeit (Stunden und Minuten) angezeigt. Die künstlerische Intervention gibt Bewegung in einem bestimmten Takt vor, der sich am mechanisch-technologischen ebenso wie am sinnbildlich-politischen ‹Uhrwerk› des Landes orientiert. Schriftbeispiel Die e-paper-Module weisen aus bautechnischen Gründen schmale horizontale und vertikale Zonen auf, in denen keine Anzeige stattfinden kann. Die Gesamtfläche des Displays wird dadurch in kleinere Felder unterteilt. Diese bilden die Rastereinheiten, der kleinste Nenner mit denen Buchstaben und Zeichen dargestellt werden können. Um die Lesbarkeit auf Distanz zu gewährleisten und den formalen Ausdruck im Sinne von Seriosität und Neutralität zu kontrollieren, ist es erforderlich eine massgeschneiderte digitale Schrift auf Grundlage dieses Rasters zu entwerfen.
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Évaluation / Appréciation Le fronton est entièrement revêtu de modules e-paper, de sorte qu'une surface de projection intégrée dans la couleur de la façade permet de diffuser des informations textuelles et chiffrées librement choisies. « Information Today » suit une approche collaborative : l'administration fédérale - par exemple l'Office fédéral de la statistique - générerait des informations qui changent périodiquement et qui sont pertinentes pour la prise de décision au Parlement et pour la formation de l'opinion publique. Différentes instances et personnes interagiraient dans ce cadre. Toutes les informations seraient présentées dans les quatre langues nationales et en anglais. Des signes visuels ou une horloge sont également envisageables comme inserts. Le jury reconnaît le rôle clé que jouent les informations dans la formation de l'opinion politique et les débats, ainsi que l'approche consistant à utiliser la façade proéminente du Parlement comme interface entre le souverain et la représentation du peuple. Diverses objections portent toutefois sur le changement fondamental de fonction de la façade, qui passe de la représentation à l'information. Est-il judicieux d'intégrer également cette façade au nombre croissant de panneaux d'information et de publicité dans l'espace public ? Dans quelle mesure les différents concepts de l'architecture historique et de l'architecture médiatique interagissent-ils ? Mais surtout, le choix dynamique des données respectives s'avère être un problème de compétence et de ressources : si le Parlement ne doit pas bénéficier d'un canal d'information supplémentaire, l'administration fédérale, supervisée par le Parlement, ne devrait pas non plus publier des données à sa guise sur le Palais du Parlement. Certes, un débat sur l'interprétation des données représentées pourrait être très intéressant sur le plan politique - et artistique. Mais la proposition ne précise pas où et sous quelle forme il serait mené.
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Laura Lingen Cheffe de projet du maître d’ouvrage OFCL Assistanat du concours
Berne, le 16 février 2022
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