Catalogue Sakura part.2

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TURLUTTES CEPHALOPODES, EGI et Cie. Débarquée du Japon très récemment, la pêche moderne des seiches et des calamars se développe un peu partout sur nos côtes. Au même titre que la pêche du bass, du rockfish et du bar japonais, la traque des céphalopodes est une véritable institution au pays du soleil levant. Cette pêche, souvent mésestimée en France, est bien plus technique qu’il n’y paraît.

QUI et QUOI

OÙ et QUAND

A la portée de tous, la pêche des céphalopodes est vraiment intéressante et conviviale, elle donne l’occasion de pêcher en groupe avec des chances de succès pour tous. Seiches et calamars seront nos points d’intérêt principaux sur les côtes françaises. Les céphalopodes, dont ils font partie, possèdent une vision sophistiquée et une capacité d’apprentissage et de mémorisation scientifiquement démontrées. C’est un facteur important qui nous servira en action de pêche. Vivant sur le fond ou entre deux-eaux, ils sont capables de mimétisme et changent de couleur quasi instantanément. Seiches et calamars se déplacent par hydro-propulsion, leur nage est rapide et précise car contrôlée par des nageoires latérales. Ils se servent de leurs bras et de leurs tentacules pour saisir et manipuler leurs proies. Pour le pêcheur sportif, la pleine saison se situe généralement au printemps avec la traque des grosses seiches et se poursuit en fin d’été avec l’arrivée des calamars. Selon les régions, ces derniers seront aussi très actifs en automne et en hiver.

Sur nos côtes atlantiques et méditerranéennes, les céphalopodes sont présents de manière assez homogène. Les seiches et les calamars se pêchent, près des rives, plutôt dans des zones peu profondes, rocheuses ou sablonneuses, à proximité d’herbiers ou de structures artificielles. Les calamars, plus puissants, ont une biologie et un comportement plus pélagique qui leur permet de chasser plus facilement dans des secteurs où le courant légèrement un peu plus fort. Concernant les coefficients de marées, choisissez plutôt des amplitudes faibles de 40 à 60. Du bord, les périodes de pêches les plus prisées ont lieu en soirée et durant la nuit, c’est à ce moment là que les seiches et les calamars s’aventurent au plus près des rives. En bateau, il est plus facile de les rechercher sur leurs tenues plus profondes où ils se retirent en journée.

Le matériel que nous utilisons le plus souvent est de type spinning. Voici les combos recommandés : Pêches polyvalentes, bord et bateau, céphalopodes de 500 g et plus : canne Shinjin, Stingray ou Shukan Neo, série « EGI » en puissance M ou MH – Moulinet Alpax 2008 – Tresse Bass Braid Dynacast verte 0.14 ou 0.16 mm – Bas de ligne fluorocarbone 0.30 à 0.37 mm – Agrafes Diamond Snap n°1 ou 2 – Turluttes River2Sea Gesola ou Izumi Egi en tailles 3.0 à 4.0. Pêches finesse en bateau, céphalopodes de moins de 500 g : Canne Stingray SGS 702 ML EGI – Moulinet Alpax 2008 – Tresse Bass Braid Dynacast verte 0.10 ou 0.14 mm – Bas de ligne fluorocarbone 0.24 à 0.37 mm – Agrafes Diamond Snap n°1 ou 2 – Turluttes River2Sea Gesola tailles 2.0 à 3.0. Prévoyez des lunettes polarisantes pour limiter les reflets sur l’eau, une épuisette et des vêtements ne craignant pas les jets d’encre rageurs des seiches et des calamars.

COMMENT Les turluttes (EGI) sont des leurres traditionnels qui servent à capturer ces drôles d’animaux, elles imitent, par leur forme et leur nage, des crevettes ou des poissonnets dont ils se nourrissent. Les turluttes existent en différentes tailles, densités et présentent une large palette de couleurs. La plupart sont revêtues d’un tissu qui facilite

la tenue du leurre sous l’effet de succion des ventouses. Ce tissu permet également d’obtenir des reflets et des coloris subtils et variés ainsi que d’offrir une surface idéale pour l’application d’un gel attractant. Voici quelques indications générales pour choisir sa turlutte selon la couleur de l’eau :

Pêche en bateau

Pêche du bord

Journée

Journée

Nuit

Coloris Gesola

Eau claire

Eau trouble

Soirée - Eau claire

Eau trouble

Pleine lune

Pas de lune

13-08-10

★ ★ ★★ ★ ★★ ★ ★★

★★ ★★ ★ ★★★ ★★ ★ ★★

★★ ★ ★★ ★★ ★ ★★★ ★

★ ★ ★ ★★★ ★ ★ ★★

★ ★★ ★ ★ ★ ★

★ ★★★

09-11 04 16 06 01 14 (phospho)

Animation de base des EGI

1 - Laisser couler la turlutte à la profondeur souhaitée. Laisser la aller jusqu’au fond, au départ, pour connaître la position des céphalopodes. 2 - Donner des à-coups vifs et répétés (jerks) avec la canne tenue verticalement. Cela fait décoller le leurre et lui donne l’apparence d’une proie en fuite. La cadence des jerks peut varier pour coller à l’activité des seiches. Parfois, de petites secousses du scion sont suffisantes pour déclencher les attaques. Il ne faut pas hésiter à expérimenter. Animez canne basse et twitchez comme avec un jerkbait, c’est peut-être la solution du jour ! 3 - Entre deux jerks, laisser la turlutte couler plus ou moins profondément selon la position des céphalopodes. Garder la bannière tendue pour ne pas rater les touches à la descente. 4 - A la moindre sensation de lourdeur, ferrez en douceur, sans brutalité, pour éviter de déchirer la peau des tentacules. Les couronnes d’hameçons ne disposent pas d’ardillons pour faciliter le décrochage, ce qui impose de maintenir un contact permanent avec votre capture. Le combat des seiches et des calamars est fait de puissants rushes et de résistance au courant, ça n’est pas la foudre mais toute la subtilité du jeu consiste à éviter les décrochages très fréquents avec ces « bestioles ». Petite astuce : réglez votre frein assez lâche de manière à limiter les décrochés lors des rushes ou de la mise à l’épuisette.

SAKURA 2012

I 191


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