BF_105

Page 11

BF_105_BF_102.qxd 16.08.10 14:12 Page9

BernarD DroUX Son bras droit Steve Bernard (52 ans) dirige la Fondation Genève Place Financière depuis juin 2003, qui inclut désormais l’Association pour le développement des compétences bancaires. A ce titre, il est membre de la Commission des affaires publiques de l’Association suisse des banquiers, du Conseil stratégique de la promotion économique et du Conseil de l’Institut supérieur de formation bancaire. Précédemment, il a été respectivement secrétaire économiste de la Chambre de commerce et d’industrie de Genève (1988-1994), secrétaire général de la Fondation «Un avenir pour Genève» (1994-1998), puis directeur du Centre d’accueil de la Genève Internationale (1998-2003).

pondérante dans notre économie, ne peut pas toujours compter sur l’appui de nos autorités fédérales qui ont tardé à réagir et adoptent un profil plutôt bas, Bernard Droux doit agir de concert avec ses partenaires de l’Association suisse des banquiers et autres représentants de la corporation

«Je me suis fixé comme finalité intermédiaire de réussir à fédérer l’ensemble des composantes de la place» BERNARD DROUX GENÈVE PLACE FINANCIÈRE

pour riposter aux tirs croisés d’une poignée de pays européens ou membres de l’OCDE qui, comme par hasard, protègent leur place financière en quête de nouvelles parts de marché. «Malheureusement, notre marge de manœuvre se révèle restreinte, puisque nous ne pouvons pas négocier à la place du Conseil fédéral ou de ses hauts fonctionnaires en charge du système bancaire et financier. Par conséquent, les organisations faîtières des banques doivent se contenter de rechercher le dialogue au plus haut niveau, afin d’apporter leur contribution aux négociations menées par nos autorités. Pour être véritablement efficaces, nos positions et interventions sur l’enjeu de la place financière suisse et de ses

SEPTEMBRE - OCTOBRE 2010

Directeur exécutif de la Fondation Genève Place Financière, Steve Bernard a la charge de l’opérationnel. Ses tâches concernent la coordination des activités et des actions mises en place, la gestion du budget et du personnel, l’organisation des réunions du Conseil, les relations avec les différentes instances et autorités financières, économiques et politiques suisses et étrangères, ainsi qu’avec le public et les médias, etc. «Steve Bernard est mon bras droit et l’homme-orchestre de la Fondation, entouré d’une équipe motivée de collaborateurs. Il connaît particulièrement bien le milieu bancaire suisse et international, ainsi que le tissu économique genevois et ses représentants. De plus, il maîtrise les spécificités et les finesses des difficiles négociations en cours. Cet homme, que j’apprécie beaucoup, se caractérise par son caractère affable, sa précision, son sens du service et du travail bien fait», relève Bernard Droux.

acteurs doivent être assurément coordonnées et unifiées. De même, nous devons constamment nous entretenir avec les politiques, par exemple pour leur expliquer les avantages du modèle d’impôt libératoire à la source prélevé sur les avoirs déposés en Suisse par des clients étrangers, que nous préconisons», argumente Bernard Droux, qui s’offusque quasi quotidiennement du traitement inégal réservé aux différentes places financières mondiales.

Soutien indéfectible Connue historiquement et qualitativement pour la gestion de fortune privée qui représente son activité de prédilection, la place financière genevoise a aussi réussi, en quelques années, à se hisser au rang de deuxième leader mondial du négoce des matières premières, grâce à l’essor rapide des activités de trading, shipping, controlling et de financement. Ce positionnement compétitif encourage le président de la Fondation à attirer d’autres industries financières à forte valeur ajoutée dans la Cité de Calvin, ou sa région. «Compte tenu d’un cadre fiscal devenu moins intéressant dans certains pays, plusieurs gérants de hedge funds, par exemple, sont attirés par Genève. Cette tendance se poursuit, car ils considèrent notre fiscalité encore supportable, trouvent les compétences professionnelles correspondant à leurs besoins, constatent le bon fonctionnement de nos infrastructures et de notre organisation en général, et apprécient notre qualité de vie. Notre place genevoise a donc une carte impor-

tante à jouer dans l’implantation de nouvelles activités financières et dans l’optimisation d’autres, comme la gestion institutionnelle, la gestion patrimoniale au sens large du terme avec ses ramifications successorales et fiscales, l’ingénierie financière, etc., voire l’assurance», s’enthousiasme Bernard Droux, qui souhaite continuer à développer des filières de formation pointue dans le cadre de la Fondation, afin de mieux répondre aux attentes de l’industrie financière, en particulier des activités novatrices qui envisageraient de se délocaliser à Genève. Pour atteindre ses objectifs ambitieux, le président de la Fondation Genève Place Financière a besoin du soutien indéfectible de toutes ses composantes. «En amont de toute initiative stratégique qui va exiger beaucoup d’énergie pour être efficace, je me suis fixé comme finalité intermédiaire de réussir à fédérer l’ensemble des composantes de la place. J’ai d’ailleurs commencé à recueillir les souhaits et priorités de chacun des membres du Conseil de la Fondation, ainsi que leurs doléances, et je les ai interrogés sur leur niveau d’engagement en temps et en moyens. C’est seulement en réunissant les forces éparses que la Fondation parviendra à représenter efficacement les différents acteurs de la place», analyse Bernard Droux, qui croît dur comme fer à la stratégie de la cohésion des différents membres de la Fondation pour rendre la place financière genevoise encore plus attractive et forte. ■ D.P.

B&F

9


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.