l’évolution de la maladie dépend uniquement de l’arrêt ou non du tabac. Bien sûr, plus le sevrage est précoce, plus le débit respiratoire restera élevé. Au stade précoce où le seul signe est la toux, la BPCO peut même guérir. Mais une fois le calibre des bronches restreint, les méfaits ne sont guère réversibles. Les traitements médicamenteux disponibles sont les bronchodilatateurs inhalés, mais leurs effets restent symptomatiques. Et les bronches sont toujours obstruées. « En outre, ils ne servent à rien lorsque les malades continuent de fumer », ajoute le Dr Ayad. Dans les cas graves, les corticoïdes inhalés sont indiqués. Mais quand le niveau de souffle baisse en dessous de 30 % de la norme, l’oxygénothérapie (au minimum 15 heures par jour) doit être associée. Si, à ce niveau d’insuffisance respiratoire, le malade continue de fumer, c’est sa vie qu’il met en en jeu.
Produits toxiques dans le tabac le goudron
le monoxyde de carbone
présent dans les gaz d’échappement
résidu noir et collant utilisé pour le revêtement des routes
l’acétone
Naphtaline
le méthanol
Cadmium
le cadmium
Chlorure de vinyle
l’ammoniac
Plomb
les benzopyrènes
Acide cyanhydrique
la nicotine
Laque
Arsenic
Térébenthine
utilisé dans la mort-aux-rats
diluant pour les peintures synthétiques
Formaldéhyde
Méthoprène
Phosphore
Butane
Méthanol
Polonium 210
utilisé dans les dissolvants, décapants utilisé dans les carburants utilisé dans les piles et batteries
utilisé dans les détergents pour WC substances cancérigènes connues
substance présente dans les insecticides
utilisé pour embaumer les cadavres composant du poison anti-rats
Carburant pour fusée
Xylène
hydrocarbure, cancérigène
gaz composant des boules anti mites
utilsée dans les batteries, métal lourd utilisé dans les matières plastiques, diminue la libido métal lourd employé dans les chambres à gaz
vernis chimique
régulateur de croissance des insectes gaz de camping
élèment radio actif
DDT
insecticides
Le dépistage précoce peut donc éviter le pire. La marche à suivre : mesurer son souffle à partir de 40 ans si l’on fume. Et ce, à l’aide d’un appareil calculant le VEMS (volume gazeux rejeté pendant la première seconde d’une expiration forcée), que possèdent les pneumologues. Bientôt, il sera à la disposition de tous les généralistes.
Il suffit d’inspirer à fond et de souffler très fort dans un embout. Toute diminution du souffle signe un problème d’obstruction bronchique (l’air passe moins bien) et implique des examens plus poussés. À savoir, le débitmètre de pointe ou peak-flow ne permet pas de détecter les stades précoces où seules les petites bronches sont atteintes. Beaucoup de personnes ignorent leurs faibles performances respiratoires. Or, la diminution du souffle n’est que la partie visible de l’iceberg alors que les bronches sont déjà altérées. Si vous fumez depuis des années, n’attendez pas qu’apparaissent les symptômes d’une faiblesse respiratoire pour réagir.
les femmes très concernées La BPCO touche de plus en plus de femmes, en raison du nombre croissant de femmes qui fument. Le même phénomène s’observe d’ailleurs avec le cancer du poumon. Actuellement, les malades sont majoritairement masculins (60 % d’hommes), mais la tendance risque de s’inverser dans les vingt ans à venir. En outre, 100 % des BPCO chez les femmes sont liées au tabagisme. Pour le sexe opposé, la cigarette est responsable dans 80 % des cas. Les autres causes sont représentées par des expositions professionnelles à des substances irritantes (gaz toxiques, solvants...).
NE PAS CONFONDRE AVEC L’ASTHME... Comme la BPCO, l’asthme se manifeste par une obstruction des bronches à l’origine de difficultés respiratoires. Mais, à la différence de la BPCO, les bronches reprennent un aspect normal une fois les crises passées. L’asthme répond bien aux traitements bronchodilatateurs qui peuvent calmer et éviter les crises, alors que les médicaments n’empêchent pas la progression de la BPCO. De plus, les causes de l’asthme sont multiples (allergènes ... ) quand le principal coupable de la BPCO reste le tabac .
... OU LA BRONCHITE AIGUË La bronchite est une inflammation des bronches due à une infection bactérienne ou virale. Un traitement approprié (antibiotiques ou autres) conduit à la guérison. La BPCO, elle, ne présente pas de caractère infectieux. Cependant, les malades ont une fragilité bronchique qui les rend plus sensibles aux infections (exacerbation de la BPCO).
internet : santemagazine.ma
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