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La folie des robots s’empare de la francophonie

Pour la toute première fois, des élèves de l’école secondaire francophone ont participé à une compétition yukonnaise de robotique. Et leur travail a porté ses fruits : une équipe du Centre scolaire secondaire communautaire Paul-Émile Mercier (CSSC Mercier) s’est qualifiée et s’envolera vers la Colombie-Britannique pour se mesurer à d’autres jeunes scientifiques.

Laurie Trottier

L’ambiance était survoltée entre les murs du CSSC Mercier le 21 janvier dernier. Des équipes de Whitehorse et une de Faro, de la 5e à la 9e année, tentaient de se faire une place aux provinciaux de robotique de la ColombieBritannique, dans le cadre de la Ligue Lego FIRST. Comment? En mettant au point un robot capable d’effectuer certaines tâches, à partir de pièces Lego.

Les équipes sont jugées sur les trois essais de leur robot, sur leur esprit sportif et sur un projet d’innovation qu’elles ont développé. La partie robotique de l’épreuve se déroule autour d’un grand plateau de jeu, sur lequel les robots doivent accomplir un certain nombre de missions dans le but d’amasser le plus de points possible en quelques minutes seulement.

Premier pas vers la francophonie

Si cette compétition se déroule au Yukon depuis 2018, c’est la première année qu’une délégation francophone aussi importante y participe. Sur les huit équipes, trois provenaient du CSSC Mercier.

Leanne Watson, organisatrice de l’événement, a contacté l’école francophone à l’automne dernier pour entreprendre les démarches.

Hadrien Collin, enseignant de mathématiques, de physique et de sciences, a accepté d’entraîner les génies en herbe.

« Cette année, c’est un début, mais l’an prochain nous allons vraiment nous assurer d’avoir plus de juges francophones et bilingues pour la compétition », précise Leanne Watson.

Place au défi

« Programme-le plus vite, mets la ‘‘main’’ en huit! » Dans les coulisses des épreuves, l’équipe RAM, composée de William Blais, Mathis Kwan-Teau et Samuel Tatsumi, tente de trouver des solutions pour améliorer la performance du robot. Après deux essais, la pression monte :

« On a mis beaucoup de temps sur la télé et sur le code du dinosaure et de notre éolienne. Maintenant, il faut changer les distances de tournage », explique Mathis, entre deux manipulations de Lego.

Un peu plus loin, Marc-André Gillis, Adrien Grégoire et Paul L’Heureux, de MKG, s’affairent aux dernières retouches en vue de leur ultime essai. « On a augmenté la vitesse pour avoir plus de temps pour faire les missions », mentionnent-ils.

Pendant ce temps, les membres de l’équipe French Fries profitent du plateau d’essai pour apporter des changements à leur code. « Notre robot a juste arrêté de fonctionner! », s’exclame Stella Leclerq, en parlant du premier essai. Ses coéquipiers William Pacaud, Kona Turpin, Matthew Fournier et Jacob Oleshak vont tenter avec elle des séries de codes plus courts pour leurs prochaines tentatives.

Stella Leclerq est la seule fille des équipes de l’école francophone.

« J’aurais voulu favoriser la présence des filles, mais dès le début, je me suis retrouvée avec trop de personnes intéressées, donc je n’ai pas poussé là-dessus. Mais dans les prochaines années, c’est quelque chose sur quoi je veux insister », précise Hadrien Collin.

« J’adore les maths, j’adore l’art et j’aime les Legos. Donc c’est vraiment un mélange de tout ça. Je suis la seule fille, mais ce n’est pas vraiment un problème pour moi », ajoute Stella Leclerq, tout sourire.

L’accent sur les valeurs fondamentales

À l’heure de l’annonce des résultats, la fébrilité des jeunes se ressent dans l’air. Le verdict tombe : cinq équipes ont été choisies pour représenter le Yukon aux provinciaux de la Colombie-Britannique, à Maple Ridge, près de Vancouver, le 11 mars prochain. Parmi celles-ci figure MKG, qui a remporté le prix du projet de recherche le plus

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