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Culture 9eme Semaine québécoise des

Bande dessinée

rencontres interculturelles

Culture et valeurs communes

La 9 eme édition de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles (SQRI) s’est déroulée du 2 au 8 octobre. Le thème de l’édition 2011 «La culture au cœur de nos échanges» mettait à l’honneur la culture comme moyen de favoriser la cohésion sociale et d’améliorer la qualité de vie des Québécoises et des Québécois. Cette action a fait l’objet, le 4 octobre, d’une déclaration de Mme Kathleen Weil, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, devant L’Assemblée Nationale. Dans cette intervention, la ministre a affirmé que « la Semaine québécoise des rencontres interculturelles (…) est l’occasion pour nous tous de souligner l’apport des Québécoises et

des Québécois de toutes origines au développement social, économique et culturel du Québec. Elle vise à encourager le dialogue et à favoriser le rapprochement interculturel en vue de l'édification d'une société moderne, pluraliste, de culture et d'expression française, rassemblée autour de valeurs communes». «J’invite donc toutes les Québécoises et tous les Québécois, a ajouté la Ministre, à reconnaître la contribution des personnes de toutes origines à la vitalité et à la prospérité du Québec et de ses régions et à prendre part aux différentes activités de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles qui auront lieu dans les quatre coins du Québec.»

12e Festival du Monde Arabe de Montréal

Un Marocain en vedette au festival de la BD d’Alger Le jeune artiste marocain, Brahim Raïs, a été l’un des invités d’honneur au quatrième Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), qui s’est achevé le 8 octobre. En 2010, il a décroché le prix du meilleur projet au FIBDA. L’album Les passants, qui vient de paraître aux éditions Dalimen à Alger, est l’aboutissement de ce projet. Sur 74 pages, le bédéiste évoque le rêve réalité d’une attaque militaire sur une ville. Les soldats aux yeux verts sont comme obnubilés par la violence. Armés jusqu’aux dents, accompagnés de chiens, ils s’attaquent à une ville. Les habitants paraissent comme des fantômes écrasés par la cruauté. Cela peut être le Kosovo, l’Irak ou la Somalie. Il n’y a pas de lieu. La guerre a-t-elle eu une frontière ? La touche de Brahim Raïs est particulière. L’auteur fait une confiance totale à son lecteur. Aussi, lui évite-t-il les mots, les bulles, les paroles…. Une bande dessinée qui ressemble à de la peinture à la limite du surréalismeimpressionisme, il n’y a pas de dialogue, des images sans paroles, pourquoi ce choix ?

La Ville apporte son appui M. Frantz Benjamin, conseiller de la Ville au district de Saint-Michel et conseiller associé aux communautés d’origines diverses, souligne la 12e présentation du Festival du Monde Arabe de Montréal (FMA), qui se tiendra dans la métropole du 30 octobre au 13 novembre 2011. Ce festival, qui contribue de manière significative à la promotion des expressions culturelles venant des pays arabophones, sera présenté, entre autres, à la Place des Arts sous le thème Charabia, Point à la ligne ! Le FMA se veut un événement rassembleur qui contribue de façons multiples à la richesse culturelle de la métropole. La Ville de Montréal soutient financièrement le FMA à hauteur de 35 000 $.

taires, artistiques et culturels. Cette collaboration est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles la Ville de Montréal a toujours appuyé la tenue de ce festival », a déclaré M. Benjamin. « Nous tenons à remercier les partenaires et les commanditaires qui ont cru aux valeurs artistiques exprimées par le FMA et qui se sont associés à cette 12e présentation du Festival », a-t-il ajouté. Se positionnant comme l’un des plus importants événements culturels à promouvoir la culture arabe en Amérique du Nord, le FMA participe activement à l’offre diversifiée qui caractérise la sphère culturelle montréalaise, en plus de rapprocher les citoyens tout en encourageant un dialogue ouvert entre les cultures.

« Nous sommes fiers d'apporter notre contribution à cet événement qui rassemble des organismes communau-

Information : www.festivalarabe.com.

Je voulais tenir un discours universel et évoquer la guerre moderne. Les images sont sans texte. La plupart du temps, je travaille de cette manière là, afin de m’adresser au plus grand nombre. Je pense que l’image suffit pour envoyer un message. Le lecteur n’aura qu’à imaginer les lieux et les paroles. En règle générale, je travaille sur le thème de la guerre. Pour dire non, non à la guerre… -Vos personnages rappellent des fantômes avec des victimes presque désincarnées… Beaucoup de personnes m’ont fait cette observation. On m’a également posé la question, mais je n’ai pas de réponse. J’ai fait exprès mais ne demandez pas plus ! -Les hélicoptères de cette armée, qui attaque la ville, ne sont-ils pas des Apaches américains, non ? Oui, peut-être. L’Amérique exporte la guerre partout dans le monde. Dans

mon album, il n’y pas de lieu précis. La technique que j’utilise est un mélange à partir de l’encre de Chine… Les passants sont les guerriers qui passent et qui détruisent tout (…) En 2010, j’ai pris attache avec Mme Dalila Nadjem, commissaire du FIBDA. Elle a beaucoup aimé mon travail. Avant même de m’inviter à Alger, elle m’a dit que mon album sera édité. Cela m’a fait beaucoup plaisir. J’ai envoyé mes planches et l’album, Les passants, est sorti cette année. -Comment êtes-vous venu à la BD ? Est-ce par passion ? Par amour. Je fais de la peinture aussi. J’ai passé le concours de l’Ecole des beaux-arts de Tétouan, mais je ne suis pas allé au bout. Sincèrement, je n’aime pas l’étude académique de l’art. Je préfère la pratique, le travail personnel… -L’album Les passants n’est pas votre premier travail ? C’est mon premier album. Après l’Algérie, je vais peut-être l’éditer au Maroc, avec l’accord de mon éditeur. Je travaille actuellement sur un album collectif, avec l’association française Afrique Destinée, Thembi et Jetje, tisseuses de l’arc-en-ciel. Il sera publié par l’Harmattan. Nous sommes dix dessinateurs à participer à cet album (Batoule Alimam, Samuel Daina, Armella Leung, Simon Mbumbo, ndlr). Chacun de nous prend en charge un chapitre et une histoire qui se déroule en Afrique du Sud, et chacun de nous utilise sa propre technique et met sa sensibilité artistique dans le traitement du sujet. Par ailleurs, je travaille actuellement aussi sur le thème de la Deuxième Guerre mondiale (?) pour un autre album. Je vais présenter l’histoire de cette guerre à ma manière. Je fais ces albums pour dénoncer la guerre ! -Comment évolue la BD au Maroc ? La BD marocaine est en phase de construction. L’Algérie est en avance. Ici, chaque année le FIBDA prend de l’ampleur. Au Maroc, il y a également un festival mais qui n’est pas assez développé. Source : El watan

Littérature

Intissar Louah, la "petite" Marocaine du festival «Word on the street» A 15 ans, Intissar Louah, jeune marocaine établie au Canada, était incontestablement l’une des stars de la dernière édition du festival littéraire « Word on the street », qui s’est tenue le 25 septembre dernier à Lethbridge. Intissar Louah, qui a signé en 2010 « Le Chant de la Colombe », son premier ouvrage, était présentée à ce festival, comme la plus jeune auteure de la province canadienne d’Alberta. Retour sur un parcours. A Lethbridge, ville du sud canadien, qui a abrité la dernière édition du festi-

val littéraire « Word on the street », Intissar Louh, l’une des vedettes de la manifestation, était surtout la première à être surprise de se retrouver là. Seule adolescente parmi une quarantaine d’auteurs adultes, la jeune fille, à peine âgée de 15 ans, avait des raisons d’appréhender. « Je n'ai pas pu m'empêcher d'interpeller les organisateurs sur leurs véritables raisons et motifs, voire les critères ayant présidé à leur décision de me sélectionner parmi les candidats pour participer à ce grand événement. Leur rétorque a été spontanée et très simple: "vous avez été

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l'unique jeune écrivaine sur laquelle notre choix a désormais porté (...) et notre but est d'assurer la participation de jeunes talents au festival (…), de leur permettre de rencontrer leurs homologues de renommée" (…) » a déclaré la jeune auteure à la MAP. A âme bien née… Son ouvrage « Le Chant de la Colombe », sorti l’année dernière alors qu’Intissar n’avait que 14 ans, en a fait la plus jeune auteure de la province d’Alberta. C’est sous cette étiquette

Atlas.Mtl

nº 166 du 13 au 26 octobre 2011

qu’elle participait à « Word on the street ». L’histoire du livre raconte une histoire largement inspirée de la sienne. Cette histoire est celle d’une jeune fille, née au Maroc, et qui doit immigrer au Canada avec le reste de sa famille pour rejoindre son père. Ce voyage à l’autre bout du monde, sera pour elle le début d’une nouvelle aventure, comme pour Intissar, arrivée de Chefchaouen avec les siens il y a quelques années. Source : Yabiladi.com


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