Represailles israéliennes Que dit le droit international

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L'enjeu porte ainsi sur les tentatives de trouver une réparation par des moyens pacifiques. Bien que saisi à plusieurs reprises pour les violations les plus flagrantes, le Conseil de Sécurité n'a jamais apporté des réponses sensées et fondées en droit aux plaintes israéliennes en particulier par le veto répété de l'Union Soviétique à tout projet de résolution condamnant les fedayin. Le Conseil de Sécurité se contente d'approuver le clientélisme politique aux dépens du droit international lui-même. L'ancien ministre des Affaires étrangères israélien Abba Elban déclarait que les échecs répétés des Israéliens à faire valoir leurs droits à l'ONU encourageaient l'escalade de la violence en donnant aux agresseurs l'impunité sous le sceau des NationsUnies. « Quel effet pour avoir les plaintes israéliennes contre les attaques visant leurs avions auprès de l'organe le plus haut en droit international si elles sont rejetées? Est-ce que ce ne sera pas interprété comme une légitimation des attaques au nom de ce qui est appelé la lutte des Palestiniens? Cela reviendrait à dire que la communauté internationale approuve la prise d'otage dans les avions à la condition que le motif invoqué soit celui des Palestiniens. » De ce fait même, les possibilités d'obtenir réparation par des moyens pacifiques sont donc inappropriées – en raison de la répétition des attaques – et improbables – en raison de la structure du Conseil de Sécurité –, et cette condition est résolue. Israël dispose ainsi du droit à des représailles selon le principe de proportionnalité.

La question controversée de la proportionnalité. La légalité de l'exercice du droit à l'auto-défense repose sur le respect de sa proportionnalité. Selon quelle définition peut-on évaluer la proportionnalité de l'usage de la force?

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