l'ÉCRan AVRIL 2015 | Sexualité

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faites auprès des élèves. Enfin, l’école prévoit, dans sa planification, des interventions coordonnées entre tous les partenaires de l’école. Par exemple, il y a des ateliers portant sur la cybercitoyenneté (devoirs et responsabilités sur Internet, cyberintimidation, etc.) qui sont donnés de concert par tous les enseignants de la première année du secondaire. Chacun contribue aux activités dans son cours et un document commun, pour tous les élèves, a été produit à cet effet. Ce type d’intervention coordonnée a beaucoup plus d’impact sur les élèves, puisque ceux-ci entendent parler de ce sujet à travers différents cours et sous différents angles. Malheureusement, ce n’est pas dans tous les milieux qu’il y a une telle organisation, pourtant nécessaire à l’application de ce programme si essentiel!

cette époque. Toutefois, les bénévoles du GRIS-Montréal m’ont prêté main-forte dans ce moment de vulnérabilité. L’intervention des généreux bénévoles du GRIS m’ont aidé, en tant que personne gaie, à élucider plusieurs aspects de ma propre ma vie. En voyant ces beaux modèles de gais et de lesbiennes devant ma classe, enfin, je ne me sentais plus seul! Par ailleurs, ils ont également aidé mes camarades de classe à mieux comprendre l’homosexualité en répondant en toute franchise à toutes leurs questions les plus taboues. Bien sûr, cette intervention ne changea pas radicalement la perception des élèves par rapport à l’homosexualité, mais ce fut tout de même un très grand pas vers la bonne direction. La graine de l’ouverture d’esprit était maintenant semée! En voyant les changements positifs qu’une seule intervention puisse apporter, j’ai décidé également de m’impliquer au sein du GRIS en tant qu’intervenant. En tentant de concilier les études et le travail, une tâche qui n’est pas si évidente, j’essaie tout de même de consacrer quelques dizaines d’heures par année à ce magnifique organisme, parce qu’il a véritablement un impact sur les jeunes.

Voici quelques suggestions basées sur les thèmes en éthique pour chacun des cycles du primaire et du secondaire pour faire de l’éducation à la sexualité. (voir page de droite)

Enfin, les interventions du GRIS ont aussi permis à certains jeunes de faire leur « coming out » avec moi ou avec leurs amis. Pour certains, ce fut très libérateur de pouvoir avouer qui ils sont. Malheureusement, pour certains, cela se passe moins bien dans leur famille. Par exemple, après son « coming out » auprès de sa famille, un de mes élèves m’avoua avoir accepté de faire une thérapie pour « guérir » son homosexualité. Il souhaitait vraiment être accepté par sa famille très religieuse. C’est triste d’entendre ce genre de témoignage. Je lui ai souhaité de s’accepter tel qu’il est...

MÉLANIE DUBOIS

enseignante à l’école secondaire « Saint-Nom-de-Marie » et chargée de cours à l’UQAM

Q : Vous enseignez maintenant dans une école privée pour filles seulement. Quels sont les principaux points de ressemblance et de différence entre ces deux milieux ?

DIALOGUONS

R : Ce sont deux milieux totalement opposés, avec des priorités et des problématiques différentes. Tout d’abord, il s’agit d’une école de filles, d’un milieu plutôt homogène et aisé. Mon ancienne école était mixte, multiethnique et défavorisée. De plus, dans mon nouveau milieu, une intervenante a été engagée pour coordonner le programme École en santé. Il y a donc une très grande cohérence entre tous les ateliers et les interventions

Quelles activités avez-vous réalisées en lien avec les thèmes du programme d’ÉCR pour faire de l’éducation à la sexualité ? Comment cela s’est-il déroulé ? Comment les élèves ont-ils réagi ?

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