A la recherche du temps perdu
Qui trente ans après sent encore le tabac! Là les lits conjugaux de mes chers aïeux Seuls témoins de leur passé vertueux, Des édredons faits de nos duvets d’oies Sont toujours suspendus en cas de grands froids. Une bonne bascule née sous Gambetta Pèsera encore que nous ne serons plus là! Des paniers suspendus de vieilles noisettes Précaution aléatoire en cas de disette... Un fourre-tout de nos vieilles guenilles Prouve nos exigences quand on s’habille. Autrefois et pour notre propre usage Des hommes y montaient le grain des battages. Si le vieil escalier était «audible» Il pourrait faire des confidences «risibles» Je me revois y tressant des queues d’ail Craignant de le sentir partout où j’aille. Et cette poussière...partout omniprésente L’être aussi, sommes-nous pas dans l’attente? Mais le coq chante, l’hirondelle gazouille Fini de rêver il faut que je me grouille... Chez les enfants c’était l’antre du ramponneau La peur nous les rendait doux comme des agneaux. Printemps des poètes 2009 Germinal 2009, Raymond Drouhard Ass.Cult. de Matha
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Raymond DROUHARD de la MARE Le poète aux multiples facettes