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FESTIVAL DU FILM 2014

LA TRIBUNE DE MARRAKECH DÉCEMBRE 14 - JANVIER 15 18

Le cinéma japonais à l’honneur

près l’hommage rendu au cinéma scandinave en 2013, c’est le Japon qui est mis à l’honneur cette année par le FIFM. La programmation surfe sur la rétrospective de l’œuvre cinématographique japonaise avec au programme des films à succès comme “Voyage à Tokyo” d’Ozu Yasujiro, “Tel

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père, tel fils” de Kore-Eda Hirozaku, “Les amants sacrifiés” de Mizoguchi Kenji, “Les sept samouraïs” de Kurosawa Akira, “L’anguille” de Imamura Shohei ou encore “L’été de Kirujir” de Kitano Takeshi et “Le vent se lève” de Miyazaki Hayao. Ce n’est pas la première fois que le FIFM rend hommage au cinéma du

pays du Soleil Levant, si l’on se souvient de l’édition 2013 qui a mis à l’honneur le réalisateur japonais Kore-Eda Hirozaku, acclamé par la critique internationale et sollicité par les festivals du monde entier. Le réalisateur nippon a en effet permis au cinéma japonais de se “réinventer”, en privilégiant de nouveaux sujets davantage dans l’actualité : la vie de tous les jours, le rêve ingénu des enfants, ou l’espoir que le monde soit meilleur… Loin des clichés classiques d’un cinéma cantonné jusque-là à des ambiances sombres et à des histoires désespérées. L’histoire du cinéma japonais se confond avec les débuts du cinéma dès la fin du XIXè siècle. Il occupe actuellement

la troisième place au monde en ce qui concerne le nombre de films produits. Quant au public japonais, il reste fervent des productions de sitcoms d’épées, il existe même une chaîne satellite spécialisée, “Fighting TV Samouraï”, qui les diffuse. Depuis une petite décennie, le cinéma nippon tend à s’exporter pour séduire un plus large public, malgré les thèmes abordés qui demeurent très spécifiques au Japon, souvent difficiles à saisir pour les cinéphiles occidentaux. En revanche, le cinéma d’animation japonais a le vent en poupe, tant sur le marché national qu’à l’étranger, avec des films qui suscitent un vif intérêt comme “Final Fantasy”, “Pompoko” ou “Le voyage de Chihiro”. Après l’énorme succès populaire que remporte en 1963 “Astro, le petit robot” d’Osamu Tezuka, le dessin animé japonais gagne une reconnaissance universelle à la fin des années 80, avec des productions aux budgets records qui sortent aux Etats-Unis et en Europe, avant de faire le tour du monde. Reconnaissance couronnée en 2002 avec “Le voyage de Chihiro” d’Hayao Miyazali, qui reçoit le 1er Prix du Festival du Film de Berlin, et remporte l’Oscar du meilleur film d’animation en 2003. Le FIFM 2014 va donc donner aux cinéphiles de toutes nationalités présentes à Marrakech la possibilité de (re)découvrir le cinéma japonais, et d’apprécier les qualités d’un cinéma en plein essor. M.R

L’ESAV de Marrakech dans la compétition CINÉCOLES

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omme chaque année, se tiendra en marge du FIFM la compétition Cinécoles qui réunit les différentes écoles de cinéma du Maroc. Le jury 2014 sera présidé par le réalisateur, scénariste et producteur mauritanien Abderrahmane Sissako. Dix films réalisés par les étudiants marocains sont en compétition, parmi lesquels deux films présentés par l’ESAV de Marrakech : “En dehors de la ville”

de Rim Mejdi, et “Layla” d’Ahmed Messoudi. Autres écoles du Maroc présentes cette année : l’Ihbn Art Media de Casablanca, la Faculté poly disciplinaire de Ouarzazate, la Faculté des Lettres de MarrakechUniversité Cadi Ayad, Imaj de Casablanca, la Faculté des Lettres et Sciences humaines Abdel Malek Saadi de Tétouan, et Studio M de Casablanca. Allez les Marrakchis ! Good luck ! M.R.


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