Synergences hebdo n°314

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Quoi de neuf ? Retour sur le 10ème Concours d’Animaux de Boucherie de Haute Qualité Vitrine de l’agriculture locale, le Concours d’Animaux de Boucherie de Haute Qualité s’est tenu le jeudi 17 octobre dernier. L’occasion de faire le bilan de cette 10ème édition et de mesurer l’état de santé de la filière bovine du territoire. Ce sont plus de 270 bêtes qui étaient présentes le jeudi 17 octobre dernier au Foirail de Cholet pour participer au 10ème Concours d’Animaux de Boucherie de Haute Qualité organisé par la Communauté d’Agglomération du Choletais (CAC). Si les éleveurs engraisseurs du territoire étaient sur le pied de guerre pour vendre leurs bovins, les acheteurs y ont aussi trouvé leur intérêt mais à quel prix ? Retour sur cet événement et regards croisés d’artisans bouchers et d’un responsable du rayon boucherie d’une grande surface du Choletais.

Jean-Louis Bouyer est le responsable rayon boucherie d’un supermarché du Choletais. Pour lui, depuis 30 ans, la viande de qualité fait partie prenante de la culture de l’enseigne qu’il représente. «Le jour du Concours de Cholet, c’est une quinzaine de bêtes qui a été achetée, ainsi que le Prix Coup de cœur (Rouge des Prés) et le Grand Prix (Parthenaise). Des animaux que nous proposerons ensuite à nos clients dans notre rayon traditionnel. Pour cela, nous travaillons régulièrement et en toute confiance, avec une dizaine d’agriculteurs locaux.» Pour Hubert Cordon, responsable cheville pour SVA Jean Rozé, autrement dit le responsable des achats des bêtes haut de gamme pour le compte de Jean-Louis Bouyer, «le Concours de Cholet est l’un des plus réussis - qui plus est dans un bassin de production très important et de qualité. C’est un moyen de mettre en avant

la qualité de la production régionale et de tisser et renforcer des liens privilégiés entre les producteurs et la grande distribution : les premier et dernier maillons de la chaîne». Des propos qu’affirme Jean-Louis Bouyer en ajoutant que : «Ce Concours donne de la notoriété à Cholet et sa création, il y a 10 ans, était une nécessité pour notre région d’élevage.» Avec une variété importante de races présentées le jour du Concours et «la fierté des éleveurs d’exposer leurs bêtes pour lesquelles ils ont apporté une attention particulière, nous nous devons d’offrir aux consommateurs qui s’approvisionnent chez nous, une qualité indiscutable» poursuit Jean-Louis Bouyer, concluant : «La participation au Concours d’Animaux de Boucherie de Cholet engendre de nombreuses retombées bénéfiques à notre enseigne car les clients ne se trompent pas sur la qualité et le bouche à oreille fonctionne très bien.»

Artisans bouchers à Cholet, Laurent Goineau et Sébastien Rambaud - également représentant des bouchers du Choletais - sont fiers de travailler une matière noble et d’apporter une valeur ajoutée à la viande préparée dans les règles de l’art, tout en offrant des conseils aux consommateurs. Ils se donnent pour mission première d’entretenir de «bonnes relations avec les éleveurs locaux» et de nouer des «relations de proximité» avec eux. «Toute l’année, nous travaillons en confiance et de manière régulière avec des éleveurs du Choletais. Leur connaissance du métier d’éleveur-engraisseur et notre travail de mise en valeur sont indissociables.» Concernant le Concours d’Animaux de Boucherie, les artisans bouchers affirment volontiers «qu’il y a une superbe sélection de bêtes à Cholet» et «un très bel outil choletais» en

L’Institut Petite Enfance du neuropsychiatre Boris Cyrulnik s’installe à Cholet

© http://www.cholet.fr/

nels des crèches. Nous jugeons aujourd’hui que la formation de ces professionnels n’est pas suffisante et surtout pas adéquate. Donc ce sont des professionnels qui sont peu formés et qui sont surtout pas formés à des choses aussi importantes, en tout cas pour nous, que sont les théories de l’attachement, la cognition, c’est-à-dire la manière dont les Isabelle Leroy, adjoint au maire en charge des Soli- bébés apprennent et l’éducation, darité, de la Famille et de l’Enfance, et Boris Cyrulnik, soit comment se comporter avec neuropsychiatre, partageant le même élan pour la des très jeunes enfants» explicite création de l’Institut Petite Enfance. Laurence Rameau. Le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik crée à Cholet un Institut Petite Enfance. Présenté en 2010 devant la commission Attali pour la libération de la croissance française, cet Institut verra ses cours débuter en janvier 2014. Une première en France. Focus. Imaginé aux côtés de Philippe Duval, psychanalyste, et de Laurence Rameau, puéricultrice, formatrice et co-fondateur de l’Institut Boris Cyrulnik, il s’agit selon cette dernière d’une «nouvelle structure pour la formation des professionnels de la petite enfance, mais pas seulement, parce que nous souhaitons aussi accueillir dans nos séminaires des parents qui seraient intéressés par l’intervention d’un chercheur ou théoricien. Mais principalement, cela s’adresse à des professionnels d’accueil de la petite enfance et nous espérons toucher les professionnels qui ont des bébés dans les bras : les assistantes maternelles et les profession2

Agir avant trois ans Les découvertes de neuro-imagerie montrent que quand on tient un bébé dans les bras, on participe au développement de son cerveau, de son affectivité de sa préparation à la parole. Pour Boris Cyrulnik, «les bébés comprennent étonnamment de choses, étonnamment tôt, mais il faut que nous adultes, on apprenne à décoder leur langage, qu’on le découvre et qu’on comprenne comment ils comprennent.» Et Laurence Rameau de préciser : «C’est très important entre 0 et 3 ans, parce qu’un petit va apprendre dans cette période de sa vie peut-être plus que tout ce qu’il va apprendre tout le reste de son enfance en terme de quantité de choses, et il va apprendre d’une certaine manière qui lui est totalement spécifique. Pour pouvoir apprendre correctement, il faut qu’il puisse tisser des liens d’attachement avec les personnes qui s’occupent de lui, il faut qu’il puisse aussi partir à l’aventure et donc il

lui faut des univers qui lui soient spécifiques.»

Le choix de Cholet Cholet, Ville Amie des Enfants, berceau de Nova Child, accueille donc la première antenne de cet Institut. Un choix qu’explique sa co-fondatrice : «Cholet est une ville qui, depuis 2004, a le titre de Ville Amie des Enfants, titre décerné par l’UNICEF et l’Association des Maires de France, donc on sait que Cholet, en tout cas son équipe municipale, est très investie dans le domaine de l’enfance et de la petite enfance et depuis le début, il y a 3 ans, Cholet nous suit et a toujours été partie prenante pour cette idée d’Institut. On a souhaité s’implanter là où nous étions particulièrement bien accueillis.»

Investir pour l’avenir Créer un réservoir d’idées, où séminaires, chercheurs et théoriciens impulsent des découvertes, est primordial pour le célèbre neuropsychiatre. «On se rend compte que tous les pays qui ont développé les métiers de la petite enfance ont incroyablement amélioré le développement de ce domaine, leurs relations avec les enfants, et même les résultats scolaires. En France, on est à 15 % d’illettrés, qui vont être malheureux et vont coûter cher à la société. Dans les pays d’Europe du Nord, depuis qu’ils ont fait les réformes de la petite enfance, ils sont à 1 % d’illettrés. Cette formation devra donner les bases de l’attachement qui sont un cadeau, par seulement de 0 à 3 ans, mais pour la vie.» À suivre…

N°314 . Du 23 octobre au 5 novembre 2013

nom et place du champ de foire. Cependant, Laurent Goineau et Sébastien Rambaud s’interrogent : «Dans le cadre du Concours, qu’advient-il de la place, de plus en plus étroite, des artisans bouchers ?». En effet, selon eux, une petite poignée d’agriculteurs qui pratiquent la vente directe fausse ainsi le marché, sans oublier l’importance de la grande distribution qui «achète 80 % des bêtes lors du Concours». La situation économique actuelle accentuant les craintes des artisans bouchers, ceux-ci, en attente d’«une certaine reconnaissance» de leur savoir-faire, émettent un vœu, à savoir que les bouchers soient bientôt associés à l’organisation du Concours. «Nous aimerions lui donner une nouvelle impulsion en invitant plus largement le grand public pour qu’il apprenne à découvrir la filière bovine de manière festive.»

D ernière

minute

10 km de Cholet : c’est ce dimanche ! Ce dimanche 27 octobre se courent, à 10 h, les 10 km de Cholet. Attention, le nombre de dossards est limité (lire en p. 3 S-h N°312 en ligne sur www.agglo-choletais.fr). Pour savoir s’il reste encore une petite place pour vous inscrire en ligne ou sur place, rendez-vous sur le site Internet www.lesfouleescholetaises.com. Si ce n’est pas le cas, venez quand même apprécier le spectacle et l’ambiance de cette belle fête sportive. Et si vous faisiez le déplacement en courant !

Entreprise artisanale : réunion gratuite Financement, aides, statut… Pour tout savoir sur la création ou la reprise d’une entreprise artisanale, rendez-vous ce vendredi 25 octobre, de 14 h 30 à 17 h, à la Novathèque, 5 boulevard Pierre Lecoq à Cholet. La Chambre de Métiers et d’Artisanat de Maine-et-Loire (CMA49), organisatrice, met également un de ses conseillers à disposition pour recevoir individuellement. Infos et inscriptions : CMA49 au 02 41 62 64 87 ou antenne.cholet@cma49.fr

Musée de la chaussure : ateliers de la Toussaint Durant les vacances de la Toussaint, le Musée de la chaussure à Saint-André-de-la-Marche propose ses ateliers Les P’tits Cordonniers pour les enfants âgés de 6 à 11 ans. Les mardis et les jeudis aprèsmidi, de 14 h 30 à 16 h, les enfants seront amenés à réaliser une sandalette en cuir puis ils visiteront le musée pour découvrir les machines industrielles et comment se fabrique une chaussure. Tarif : 4 € par enfant. Réservations obligatoires au 02 41 46 35 65 ou à contact@museechaussure.fr


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