Afrique Expansion Magazine 38

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NER À VOIR DEMAIN

L’ISCAC permet à des créateurs et des passionnés locaux de produire des œuvres qui leur ressemblent et qui sont beaucoup plus proches de leurs préoccupations.

L’histoire d’un cheminement Cette structure permanente succède donc au défunt programme « Classes de cinéma des Écrans Noirs » qui s’est étendu de 2001 à 2004, et qui se voulait une offre de formation intensive, qualifiante aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. L’Association Écrans Noirs, par cette initiative, comptait rééditer le succès des premières éditions qui avaient vu naître de nombreux professionnels aujourd’hui reconnus dans le milieu du cinéma et de la vidéo. Pourtant, ce fut ardu comme l’explique Écrans Noirs sur son site Internet. Durant plusieurs années, l’Ambassade de France et le Pari Mutuel urbain du Cameroun ont soutenu les classes de cinéma. Par la suite, cette entreprise a connu une baisse drastique de ses recettes et a dû sacrifier plusieurs de ses activités de sponsoring et de mécénat. À un moment, l’UNESCO avait décidé d’accompagner l’association, mais une maîtrise approximative des mécanismes de fonctionnement de cette institution a fait perdre un précieux soutien garanti pourtant sur deux ans.

Suite à la réorganisation des Écrans Noirs, le Conseil d’Administration a demandé que ce volet de ses activités soit absolument relancé. Les Administrateurs ayant souligné que la formation constituait l’une des raisons d’être de l’Association, eu égard surtout aux succès enregistrés autrefois, il fallait en faire une priorité. C’est pourquoi cette action de formation certes passionnante, mais coûteuse, a complètement été revisitée avec plus d’ambition. Aujourd’hui, toutes les compétences sont les bienvenues et la nécessaire coopération pour ce type de réalisation a plus que besoin d’être. C’est pourquoi les principaux partenaires de cette nouvelle aventure ne sont pas des moindres. L’Institut est donc appuyé par le Ministère Français des Affaires Étrangères, l’Ambassade de France au Cameroun, l’Organisation Intergouvernementale de la Francophonie, l’UNESCO, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale du Cameroun et le Ministère de la Culture du Cameroun. AFRIQUE EXPANSION Magazine 38 57

BUSINESS

Mettre sur pied une structure permettant à des créateurs et des passionnés locaux de produire des œuvres qui leur ressemblent et qui sont beaucoup plus proches de leurs préoccupations. Ce que le promoteur traduit par le nécessaire renouvellement des générations et des intelligences pour pallier les conséquences liées à la formation des Africains à l’étranger et qui, pour la plupart, ne reviennent pas au pays. La formation locale permet donc une sélection de ceux qui veulent vraiment évoluer dans le 7e art, qui font montre de talents, et auxquels une éventuelle bourse à l’étranger pour une formation plus pointue serait à la fois profitable pour eux-mêmes et pour la collectivité. Elle a par ailleurs la faculté d’offrir une chance à tout le monde, y compris les enfants de familles défavorisées, là où des bourses directes vont souvent à ceux dont les parents ont de bonnes positions ou relations.


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