des femmes était de 26,3 ans (31,2 ans pour les hommes), alors qu’en 1960 il ne dépassait guère 17 ans (24 ans pour les hommes). Ainsi, si le recul de l’âge au mariage reflète les changements profonds de la société marocaine, force est de constater également qu’il demeure l’un des facteurs ayant réduit sensiblement les niveaux de la fécondité au Maroc. L’augmentation de l’âge au premier mariage des femmes a réduit de manière significative la durée potentielle d’exposition au risque de conception et donc le nombre total d’enfants que pourrait avoir une femme durant sa vie génésique. Tableau 4 Age au premier mariage (en années) en 1994 et 2004 selon le sexe, par milieu de résidence Milieu de résidence
1960
1971
1982
1994
2004
Masculin – Urbain – Rural
24,6 23,9
26,7 24,8
28,5 25,6
30,9 28,1
32,2 29,5
Féminin – Urbain – Rural
17,5 17,2
20,8 18,7
23,7 20,8
26,4 23,7
27,1 25,5
Sources : HCP, RGPH 1960, 1971, 1982, 1994 et 2004.
Figure 5 Age moyen au premier mariage de la population féminine 30
26,9 25,8 24,2
25
Urbain Rural Total
20 17,5
17,2
2004
1994
1982
1971
1960
15
Compte tenu de la misère et des déficiences nutritionnelles, le mariage ne suivait que de peu l’apparition des premières règles, donc de la possibilité d’enfanter ; aujourd’hui, les premières règles sont bien plus précoces, vraisemblablement 12 ou 13 ans ; du fait, par ailleurs, de la quasi-inexistence de naissances hors mariage (statistiquement oui, mais dans la réalité il n’y a pas de raison qu’il n’y en ait pas), on peut considérer que cette régulation par le retard des mariages exerce un effet très puissant sur la fécondité : ainsi, la durée de la vie reproductive de la femme marocaine est amputée d’une quinzaine d’années (27 – 12 = 15). 19