Prospective maroc 2030 quelle économie monde

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• On a l’illusion que le secteur des TIC se développe alors qu’il ne se développe qu’au niveau de la consommation. Ce n’est pas cela l’économie du savoir. La question de la recherche et développement reste donc posée. Il n’y a pas de lien de causalité entre le développement des deux opérateurs et les pôles de développement du savoir et de la recherche que sont les universités. Il n’y a pas de centre de recherche et développement qui travaille en harmonie avec des entreprises pour développer un savoir marocain à même de maîtriser l’amont de la technologie. (Najib Akesbi, professeur) • Le savoir et l’information sont plus importants pour l’économie que les valeurs des marchandises. Le recours aux NTIC ne risque-t-il pas de creuser davantage l’écart entre les économies avancées et les économies en développement ? Quelle stratégie les pays en voie de développement doivent-ils adopter dans le domaine des NTIC pour rattraper leur retard ? (Bouchaib Rmail, directeur de la sécurité publique, DGCN) • L’image proposée de l’économie du savoir est idyllique. Le développement de l’économie de service s’accompagne de la maîtrise de la technologie et donc de la recherche et développement. Est-ce que le Maroc est capable de tirer profit de l’économie du savoir ? Le développement de l’économie de l’information va-t-il se traduire par un développement de la valeur ajoutée et d’un secteur des services fondé sur les TIC (et pas sur l’économie de kissaria) ? (Najib Akesbi, professeur) • Comment l’économie du savoir peut-elle aider à ralentir l’émigration ? Comment peutelle permettre d’aider à distance au développement du pays ? • Il y a huit à neuf ingénieurs pour 10 000 habitants au Maroc, chaque année, 250 à 300 cerveaux partent à l’étranger, 90 % d’entre eux ne reviennent jamais. On peut se demander si les pays développés ont vraiment envie d’aider au développement. (Mehdi Daoudi, association des ingénieurs de l’école Mohammedia) • L’action de développement des pôles de compétitivité est-elle toujours efficace au XXIe siècle ? Quels en sont les pré-requis ? (Bouchaib Rmail, directeur de la Sécurité publique, DGCN) • Les SPL sont anciens au Maroc dans les anciennes médinas. Nous avons une expérience à tirer de notre passé. Aujourd’hui, nous avons la naissance de micro-entreprises. En France, y a-t-il quelque chose de fait pour ces très petites entreprises ? • Les modèles de cluster et d’économie du savoir ne sont pas transposables au Maroc car ils sont basés sur trois fondamentaux qu’on ne possède pas, à savoir : – une recherche et développement, – un accès et une maîtrise de l’information, – un soutien et une subvention à l’économie. Le Maroc doit bâtir son propre scénario. (Najib Mikou) • Un aspect a été négligé : quel système financier mondial voulons-nous ? L’aide publique au développement se politise de plus en plus, quels en sont les risques et les enjeux ? (Meryem Zniber, PNUD) • A partir des questions relatives à la polarisation en zones de développement, le continent africain se détache du reste du monde. A moins d’instruments de régulation globaux, la situation va devenir intenable. La question de l’hégémonie du G8 est posée. (Mohamed Raja Amrani, professeur) 67


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