Que croyez-vous ? Croire, c’est ne pas être sûr·e. Ne pas croire, c’est croire qu’il vaut mieux ne croire en rien que croire en quelque chose qui n’a pas de fondement rationnel.
On attribue à la croyance, un caractère fragile et incertain, une valeur subjective ou relative discréditant ainsi l’idée ou la thèse scientifique défendue. Et pourtant les croyances sont aux fondements de nos sociétés. Elles produisent de l’enchantement, du désenchantement, mais au-delà de leurs excès et illusions, elles nous permettent de mesurer la puissance d’un imaginaire collectif et individuel.
Dans les mythes et les religions, ce qui est imaginé n’est pas pensé ni vécu comme imaginaire par ceux qui y croient. Cette puissance d’imagination crée des réalités sociales : si une communauté croit en un Dieu, elle construit un lieu de culte. Par conséquent, si un lieu de culte est érigé, c’est parce que ce Dieu « existe ». Cet imaginé là devient donc réalité. (..)