Aqui spécial salon de l'agriculture 2013

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La proximité désormais valorisée sur les marchés de plein air aquitains 15/04/2013 | En complément des Marchés de Producteurs de Pays, 100 % producteurs locaux, la marque «Produit ici en Aquitaine», les valorise aussi désormais sur les marchés de plein air

Après la bannière Sud ouest France dont l’objet est de valoriser les produits du Sud ouest (Aquitaine et Midi Pyrénées inclues) sur le marché national et à l’export, le Conseil régional lance une nouvelle démarche de valorisation des produits agroalimentaires aquitains. Baptisée «Produit ici en Aquitaine», cette nouvelle marque régionale prendra sa place sur les marchés de plein air de la région afin de permettre aux consommateurs de repérer d’un coup d’œil les stands commercialisant des produits d’origine Aquitaine. Objectif: informer et rassurer le consommateur, tout en valorisant les démarches de proximité. Dans un monde agricole et agroalimentaire en pleine mutation, les circuits courts et de proximité ont le double avantage d’être un débouché commercial opportun pour de nombreux producteurs et une réponse à la demande sociétale de sécurité, de transparence et de traçabilité des aliments.


Un double atout qui profite aux marchés de plein air des communes d’Aquitaine. Ceux-ci affichent en effet, une progression constante, que ce soit par leur nombre, leur taille ou leur fréquentation par le grand public. Pour autant, qui dit marché de plein air, ne dit pas exclusivement vente de produits d’Aquitaine, les revendeurs sont en effet très présents sur ces marchés, et difficile de reconnaître à l’œil une tomate aquitaine d’une tomate d’Espagne ou d’Italie. C’est pourquoi, dans la droite ligne de son Plan d’action en faveur des circuits courts et de proximité, et pour continuer à «rebooster les marchés d’Aquitaine en ce qu’ils sont des lieux de convivialité et de rencontre entre consommateurs et producteurs», selon les mots d’Alain Rousset, la région a lancé sa nouvelle démarche «Produit ici en Aquitaine». Des contrôles inopinés En partenariat avec les communes qui gèrent les marchés, cette démarche permettra aux commerçants de ces marchés d’adhérer à un programme d’identification régional des produits. Pour ce faire, il leur faudra signer d’une charte d’engagement quant à la provenance régionale de leurs produits qu’ils soient animaux, végétaux ou même produits élaborés. C’est l’AAPrA (Agence Aquitaine de Promotion Agroalimentaire) qui assurera la gestion des demandes d’agrément et la mise en œuvre de cette charte. Coté commerçants, "des contrôles inopinés auront lieu pour vérifier la sincérité de leur engagement et l’origine Aquitaine de leurs produits", précise Jean-Pierre Raynaud. Les consommateurs pourront quant à eux les reconnaître facilement grâce à des panonceaux «producteurs agréés» présents sur leurs étals. Pour l’heure, une quinzaine de communes* d’Aquitaine sont déjà engagées dans cette démarche de proximité qui lie transparence alimentaire, lien social et développement durable.

* Les premières communes engagées: Ambarès, Anglet, Arcachon, Bassens, Hagetmau, Langon, Léognan, Libourne, Périgueux, Pessac, Saint-Palais, Salies-de-Béarn, La Teste de Buch et Villeneuve-sur-Lot Info en plus : Du 23 avril au 26 mais, afin de créer l’évènement autour du lancement de cette nouvelle démarche de proximité, l’AAPRA s’allie au réseau France Bleu d’Aquitaine qui à travers ses radios départementales proposera, chaque semaine de 9h à 12h, en direct de marchés de plein air aquitains 3 heures d’antenne autour des produits régionaux en présence de chefs, personnalités et auditeurs d’Aquitaine.

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr


Agriculture | Salon régional de l’agriculture 2013 : de l’Aquitaine au monde 17/04/2013 | Hommes, animaux, végétaux, produits et filières, la ferme agricole aquitaine tout entière déménage du 18 au 26 mai, à Bordeaux Lac pour son annuel Salon Régional de l’Agriculture.

Courbes arrondies des Blondes d’Aquitaine, lignes fines et élégantes des Pur-sang Arabe, sieste quotidienne d’une famille de porcs Kintoa, braiement des ânes des Pyrénées, tonte de moutons et fier «cocorico » d’un coq pas si matinal, autant de notes d’ambiance et de décor que le hall 4 du Parc des expositions de Bordeaux s’apprête à retrouver du 18 au 26 mai, à l’occasion du Salon de l’agriculture aquitaine. Un rendezvous ludique, animé et gourmand pour le grand public qui sera aussi marqué cette année par deux évènements professionnels majeurs, témoins de la résonance internationale de plus en plus affirmée de ce Salon aquitain. Comme chaque année, les trois premiers jours de la manifestation seront marqués par la présence massive des races bovines des élevages d’Aquitaine. Pas moins de 450 bovins feront ainsi salon. Ces plus beaux spécimens de l’étable Aquitaine défileront et concourront sur le ring central du hall 4, sous le regard admirateur du grand public et des professionnels. Des éleveurs venus certes d’Aquitaine et des régions voisines, mais aussi, pour près d’une centaine d’entre eux, de nombreux pays à travers le monde. Car, outre la présence des animaux sur le Salon, voilà cette année 10 ans qu’Aquitanima organise des journées de visites d’élevages et de stations de race à travers l’Aquitaine. Un mode opératoire désormais incontournable pour la commercialisation et le développement des races d’Aquitaine à travers le monde. Les Assises Mondiales et Européennes de l'Origine à BordeauxAutre temps forts côté professionnels: les annuelles Assises de l’Origine s’internationalisent et deviennent cette année, les Assises Mondiales et Européenne de l’Origine en accueillant l’ONG Origin et l’Association des Régions Européennes des Produits d’Origine (AREPO). Près de 300 personnes dont 200 délégués internationaux sont attendus sur les


3 jours de cet évènement (20, 21 et 22 mai), pour la première fois organisé en France. Un temps fort que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll honorera de sa présence. Autre classique du Salon de l’agriculture d’Aquitaine pour les professionnels du monde vitivinicole: le prestigieux Concours des vins de Bordeaux et d’Aquitaine, dont les 1000 dégustateurs devront juger plus de 4200 échantillons! Une 57 ème édition qui met une fois encore la barre haute. Un moment ludique, convivial et attendu

A travers ces rendez-vous professionnels d’importance, le Salon de l’Agriculture est donc, bel et bien, une affaire sérieuse, et ce ne sont pas les 14Mds d’euros que le secteur pèse dans l’économie aquitaine qui nous contrediront. Mais le Salon, c’est aussi un moment ludique, convivial et attendu par un grand nombre des visiteurs de la Foire internationale qui l’abrite. Au détour des écuries et de la grande carrière du salon Equitaine, des espaces Ferme, Cuisine et Savoir d’Aquitaine, ainsi que du Marché des Producteurs de Pays (à partir du 22 mai), ils découvrent ou redécouvrent le monde agricole d’aujourd’hui: ses pratiques, ses enjeux en termes d’environnement et de sécurité alimentaire, ses produits, ses filières, ses métiers, ses formations et, enfin et surtout, ses agriculteurs dont le rôle est toujours aussi indispensable dans notre société du 21ème siècle. A travers la présence des lycées agricoles et de nombreux jeunes en formation à Bordeaux Sciences Agro, ainsi que de leurs aînés le Jeunes Agriculteurs, les organisateurs du Salon (Conseil régional, Chambre régionale d’Agriculture et CEB) entendent bien démontrer une fois de plus, que l’agriculture est plus que jamais un secteur d’avenir.

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr Publié sur aqui.fr le 17/04/2013


L'AFDI s'implique dans la reconnaissance du métier de paysan en Afrique de l'Ouest 10/05/2013 | Des acteurs agricoles béninois et aquitains se rencontreront sur le Salon régional de l’agriculture pour la reconnaissance du métier de paysan en Afrique de l'Ouest

Si en France les agriculteurs ou exploitants agricoles, ont une certaine fierté à se réclamer de la famille des paysans, il est bien des pays à travers le monde où être «paysan», c’est simplement vivre hors du monde urbain… Autant dire que la paysannerie est un état plus qu’un métier, et qu’il est par conséquent difficile de le valoriser. C’est à ce sujet de la reconnaissance du métier de paysan, en particulier en Afrique Sub Saharienne que sera consacrée, le 24 mai prochain, la conférence débat organisé par l’AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) Aquitaine et la chambre régionale d’Agriculture, dans le cadre du Salon de l’agriculture. Dans les pays en voie de développement, les ruraux sont désignés sous le terme global de paysan, il n’existe pas d’autre qualification. Difficile par conséquent pour ceux qui exercent véritablement le métier de paysan, qu’il soit cultivateur ou éleveur, de faire valoir ces activités comme un véritable secteur professionnel, méritant d’être soutenu par les Etats. Pourtant, de nombreuses organisations professionnelles militent pour une reconnaissance politique, économique et sociale de l’agriculture. Mise en place d’un statut de paysan, élaboration de lois d’orientation agricole pour l’AFDI, tels sont quelques-uns des combats et initiatives portées par les organisations maliennes, sénégalaises ou burkinabé. Pourtant, plusieurs Etats misent davantage sur les investissements privés en agriculture que sur le soutien aux exploitants familiaux, historiquement implantés sur leur territoire. La reconnaissance du métier de paysan, une étape nécessaire. La soirée du 24 mai, sera l’occasion de faire le point en présence de responsables professionnels béninois (OP nationales FUPRO, PNOPPA) et aquitains (Chambre d’agriculture, Jeunes Agriculteurs, Afdi Aquitaine) mais aussi un représentant du Ministère de l’Agriculture du Bénin. Pour les représentants de l'AFDI Aquitaine, «la reconnaissance du métier de paysan est une étape nécessaire pour que les agriculteurs familiaux bénéficient des politiques de modernisation du secteur agricole et deviennent les principaux acteurs de ce défi et de la souveraineté alimentaire de leurs pays. » Pour ce faire trois grandes questions seront donc soulevées lors de cette conférence débat: les enjeux de la reconnaissance du métier de paysan, le contexte dans les pays du sud, et enfin les collaborations à envisager entre agriculteurs aquitains et béninois pour soutenir la dynamique initiée en Afrique de l’ouest.

Solène Meric Crédit Photo : AFDI


Aquitanima tour: La Bazadaise à cœur pour les éleveurs belges 17/05/2013 | Le Salon régional de l'agriculture démarre le 18 mai, mais, en habituel prologue de l'évènement, les Aquitanima Tours et leurs bus d'éleveurs étrangers sillonnent déjà la campagne régionale

Organisés par Interco et les organismes de sélection de races depuis 10 ans, les Aquitanima tours permettent à des professionnels étrangers de suivre 3 jours durant des visites techniques d'exploitations autour des races Blonde d'Aquitaine, Limousine et Bazadaise. Ce mercredi un groupe d'éleveurs belges et espagnols était en visite sur l'élevage de Bazadaise du Lycée agricole de Bazas. Une étape au cœur du berceau naturel de la race, après des visites des élevages à Arveyres, Les Peintures ou encore Gemme, guidé par Bernadette Darcos, technicienne à Excellence Bazadaise, l'organisme de sélection de la race. «Fantastique!» Gricell Garrido, éleveuse de bovins dans la région de Madrid n'y va pas par quatre chemins pour exprimer son enthousiasme sur le circuit Bazadaise de l'Aquitanima Tour qu'elle suit depuis maintenant 2 jours. Contrairement à certains de ses compagnons de voyage qui ont déjà pratiqué ces circuits de présentation de races, Gricell découvre, et elle est emballée. «C'est l'occasion pour nous de rencontrer des éleveurs français, de voir comment ils travaillent sur leur exploitation. C'est un contact différent, meilleur, que simplement se rencontrer sur un salon.» Et vu le caractère international des délégations, c'est aussi visiblement l'occasion de faire connaissance avec les éleveurs belges, et de s'enrichir mutuellement de quelques "trucs et astuces" sur tel ou tel aspect de la conduite de l'élevage de Bazadaise.


"Acheter du bétail"Car en effet, la plupart des éleveurs présents connaissent déjà la race et pour certains en sont même éleveurs. Gricell, quant à elle, ne s'y est mise que depuis 3 mois, en enrichissant son troupeau de Limousine, Charolaise et Sans Tête, de sept génisses Bazadaise. Si elle connaît la race depuis 2 ans grâce à une première visite sur le Salon de l'agriculture d'Aquitaine, elle est donc plutôt débutante dans la pratique de la Bazadaise; les conseils qu'ils soient français ou belges sont donc les bienvenus... A l'opposé, d'autres, comme Jean-Marie Dellier, Belge de son Etat, sont non seulement de grands connaisseurs mais aussi de grands convaincus de la race. Et pour cause, depuis 6 ans, il est un des tout premiers à avoir introduit la race Bazadaise au pays des Blanc Bleu Belge. Aujourd'hui, il a 29 Bazadaises «par hobby» comme il dit, et s'il revient régulièrement sur le circuit et le Salon Aquitanima c'est «pour acheter du bétail». Pas tellement dans un souci de production mais pour "faire connaître la race", et la vendre à ses voisins qui, grâce à lui, la découvre. 218 Bazadaises belges

C'est notamment le cas de Denis de Vlieghere. Originellement éleveur de laitière à une trentaine de kilomètres de Bruxelles, il «ne veut plus subir le cours du lait, pour ne produire que de la viande». Sur les bons conseils de Jean Dellier intarissable sur «la facilité de vêlage de la race et sa meilleure qualité gustative», il a opté pour la Bazadaise et lui en a acheté quatre, puis a développé son troupeau... Il a désormais 16 génisses et un taureau de la race, auquel il faut ajouter son premier veau dont il a appris la naissance lors de la visite du lycée de Bazas! Lui aussi, c'est donc pour affaires qu'il s'est déplacé en France... Comme au moins 2 ou 3 autres éleveurs du groupe, interessés à des achats rapides. La Bazadaise a semble-t-il irrémédiablement conquis le cœur des Belges! Avec actuellement 218 têtes à travers le plat pays, il n'est guère risqué de parier sur son développement rapide. Et peut-être aussi de croisements inattendus: un des grands projets de Jean-Marie Dellier, l'ambasadeur belge de la Bazadaise, mais aussi adepte du Bison d'Amérique, est en effet de «croiser un Bison mâle avec une femelle Bazadaise»... Bref, une histoire belge!

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.


Le Limousin sacré roi de la Limousine 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, de 10h à 13h, le salon de l'Agriculture prend des allures de défilé avec le concours interrégional de la race Limousine

Que ceux et celles qui (à raison) s'offusquent des mannequins trop maigres qui défilent fréquemment sous le feu des projecteurs se rassurent. Au Salon, mieux vaut faire envie que pitié, un adage que les Limousines exposées cultivent avec brio en ce samedi 18 mai, premier jour de Salon. Ouverture du bassin, morphologie, bonne profondeur... certes, certains critères différent mais d'autres sont bien partagés: l'élégance, l'allure, le port de tête. Exposant leurs courbes endiablées sur les rythmes non moins endiablés d'ABBA, les Limousines s'affrontent sous l'oeil du juge et du public. Pourvu qu'elle soit rousse... Des vaches à perte de vue. Pas de doute, on est bien au Salon. Et pour commencer en beauté cette longue semaine agricole, rien de tel qu'un concours interrégional de Limousines au cours duquel quatre régions s'affrontent: l'Aquitaine, le Poitou-Charentes, le Limousin et les Midi-Pyrénées. En fin de course, l'une d'entre elles se distingue grâce aux bêtes présentées. Alignées sur le ring, les rouquines les plus en vue du Parc des expositions passent alors les différentes étapes de cette sélection matinale sans broncher. Sages, dociles, immobiles pour le brossage et ou en rythme pour le défilé, elles attendent le verdict. Rendez-vous important pour les éleveurs, ce concours se divise en plusieurs catégories et concerne environ 80 bêtes. Génisses de moins de deux ans, veaux de moins de deux ans, génisses de plus de deux ans, veaux de plus de deux ans. Quatre rounds, un premier écrémage avant de connaître les gagnant(e)s de cette première matinée. Grognard, Gainsbourg, Gangster, Fuschia...Pour Jean-Michel, 20 ans, habitué du Salon et étudiant en BTS ACSE à Périgueux et futur agriculteur, "ces concours permettent de voir défiler ce qui se fait de mieux en matière de race bovine. Pour la Limousine, il faut être très observateur: morphologie de la bête, élégance du pas, ligne de dos... rien n'est laissé au hasard et si on devine avant le verdict qui va gagner, c'est tout gagné pour nous aussi!". C'est tout le mal qu'on lui souhaite. En parlant de mâle (et pas des moindres), parmi ceux qui ont sorti leurs naseaux du lot: Grognard, arrivé 1er dans la catégorie des mâles de moins de deux ans et Gainsbourg (l'année des G, vous l'aurez compris), arrivé 1er dans celles des mâles de plus de deux ans, tous deux issus d'élevage charentais (GAEC Dessalas pour le premier et Alexandre Avril de Fraguier pour le second). Après trois heures de défilés, c'est finalement le Limousin qui sort vainqueur de ce challenge interrégional. Exposant deux génisses, deux vaches et deux taureaux (parmi eux le très remarqué Fuschia, GAEC Gilles et Franck Dumond), la région a présenté ce samedi matin le lot de bêtes jugé le plus homogène par le juge du concours, Sébastien Lagrafeuil, éleveur de Limousines en Corrèze.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Aquitanima Tour International, 10 années couronnées de succès 18/05/2013 | En 10 ans les Aquitanima Tours ont accueilli plus de 1000 professionnels étrangers, venus de tous les continents pour découvrir les races bovines d'Aquitaine

Belge, Bulgare, Colombienne, Espagnole, Estonienne, Américaine, Géorgienne, Irlandaise, Tchèque, Suèdoise, Suisse et Tunisienne... Voilà la longue liste des nationalités des éleveurs venus cette année sur les «Aquitainima Tours» visiter les élevages d'Aquitaine de Bazadaise, Limousine ou encore Blonde d'Aquitaine. Une liste qui pourtant n'est qu'un échantillon des 59 nationalités représentées sur l'ensemble des 10 ans d'existence du dispositif. Une décennie déjà que ces circuits professionnels contribuent grandement à l'exportation de ces races bien loin des frontières françaises. Ce 17 mai, l'annuel colloque Aquitanima en a encore fourni la preuve. Des circuits tout exprès pensés pour les professionnels par les professionnels, INTERCO et organismes de race en tête; voilà peut-être un des éléments clefs du succès de ces Aquitanima tours. Le pari n'était pourtant pas gagné d'avance. «La première année, nous avons accueilli en tout et pour tout une petite trentaine d'éleveurs. Désormais nous frôlons chaque année la centaine de visiteurs et devons même arbitrer les candidatures par région du monde pour des questions de logistique de traduction», souligne avec enthousiasme Dominique Graciet, Président du Salon de l'Agriculture.


Et pour célébrer ces 10 ans d'Aquitanima Tour tout autant que son succès, un petit livret, distribué lors du colloque, compile de très nombreux témoignages de professionnels étrangers tous satisfaits leur venue sur le terrain aquitain. Que ce soit en terme d'information, d'échange sur les races ou la conduite de l'élevage ou bien encore pour affaires, le bilan qualitatif est plus que bon, et le développement de ces races à l'étranger est aussi un indicateur plus qu'encourageant. La voie Tchèque de la Blonde d'Aquitaine ce vendredi soir, le Colloque international d'Aquitanima, a d'ailleurs donné lieu à un véritable voyage autour du monde sur les traces des races Bazadaise, Limousine et Blonde d'Aquitaine. Premier intervenant de la soirée, Honza Chroust, éleveur de Blonde d'Aquitaine en République Tchèque est revenu sur l'histoire de son exploitation qui est la première à avoir implanté des Blonde d'Aquitaine dans son pays. Un pari dans lesquels s'étaient risqués ses parents il y a 22 ans par l'achat de 6 génisses. Désormais propriétaire de l'affaire familiale, le troupeau compte 60 animaux dont 32 mères. « En 22 ans, ce sont 350 veaux qui sont nés dans la ferme » annonce-t-il avec passion et fierté. Grâce aux Blondes, sa ferme est aujourd'hui «prospère». Une implantation de la race visiblement réussie puisqu'ils sont désormais 13 autres élevages à avoir suivi l'exemple de la famille Chroust sur la voie de la Blonde d'Aquitaine. "La vaches dont les colombiens ont besoin"Après la République Tchèque, le Colloque a amené ses participants en Colombie, où c'est la Limousine qui semble avoir conquis le cœur de Sandra Milena de l'association colombienne pour la race Limousine. Batterie de tests et indicateurs techniques à la main, elle n'en démord pas, la Limousine, grâce à son adaptabilité et ses multiples qualités, est "la vache dont les éleveurs colombiens ont besoin". Non seulement en race pure mais aussi pour des croisements qui, vus d'ici peuvent paraître surprenants, avec les Zébu. Expérimentation grandeur nature. Enfin, dernière étape du voyage, la Castille et Leon avec le témoignage de l'éleveur Juan Jamon qui s'est lancé l'an dernier et son son expression dans "une expérimentation" grandeur nature : importer un taureau de race Bazadaise, et voir le résultat de ses amours avec les races autochtones de son exploitation, la Morucha et la Berrenda. Résultats plus que satisfaisant avec un taux de vêlage de 100% et des veaux plus gros à la naissance d'environ 4 kg en moyenne. Là encore, satisfaction pour l'éleveur de son achat aquitain. Une satisfaction dont ont été témoin une soixantaine d'éleveurs voisins, et dont les exploitations ne devraient pas rester longtemps sans la présence d'une ou deux Bazadaise... Ce vendredi, les Aquitanima Tours ont bel et bien soufflé leurs 10 (premières) bougies et leurs 1000 (premiers) visiteurs, mais tout semble indiquer qu'ils ont encore un bel avenir devant eux, à l'image des races qu'ils défendent.

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr


Quand la chair se vend chère aux enchères 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai, une vente aux enchères a présenté 5 vaches de race limousine à des acheteurs locaux. De 3600 à 5700 euros, les affaires se font au salon.

Aubergine, Chenille, Eclipse, Coquette, Dorure. Cinq prénoms qui valent de l'or. Ayant toutes fini leur carrière de vaches reproductrices, changement de cap pour les rouquines bien en chair et direction la boucherie. Le malheur des un(e)s faisant le bonheur des autres, des acheteurs locaux ont alors levé la main à qui mieux mieux en vue de repartir avec le (très) gros lot sous le bras. Boucheries, restaurants, grands magasins, tous ont faim de limousines. De 3600 à 5700 euros, pas de quartier pour la viande. Le regard aussi mélancolique que les célèbres Trois Grâces, les cinq grasses du Salon savaient sans doute où les mèneraient ces chères enchères. La dure loi du ring étant ce qu'elle est, place à ce second évènement bovin de la journée, la vente aux enchères. Correspondant au cahier des charges des Label Rouge, les cinq vaches présentées ont entre 4 et 8 ans et proviennent d'élevages du Limousin, de Charente et des MidiPyrénées. Suite à la vente, les éleveurs s'engagent à aller faire de la promotion chez le boucher ou le restaurateur acheteur, allant ainsi directement à la rencontre des consommateurs. Pour reprendre les mots d'Olivier Rambert, responsable d'Interlim (organisme commercial officiel de la race), "Quand le consommateur achète ou mange de la viande provenant de vaches achetées aux enchères lors d'un évènement tel que le salon, il sait qu'il mange de la viande, de la vraie". Plein feu sur une Eclipse à 5700 euros Côté Palmarès, la Gironde s'est distinguée en achetant quatre des cinq bêtes mises en vente. La très mûre Aubergine de 888kg a été achetée 3600 euros par la boucherie Patrick Harriet à Gujan-Mestras; Chenille ne deviendra jamais papillon, acquise 5400 euros par Carrefour Mérignac pour 3900 euros; Coquette se partagera quant à elle entre les boucheries Jean-Claude Chassagne de Bordeaux et Escassut Rouchon de Sadirac; Eclipse, grande "gagnante" du rendez-vous, brillera elle aussi du côté de Carrefour Mérignac, double acheteur de ces enchères avec ici une acquisition record à 5700 euros. Seule Dorure franchira les frontières régionales puisqu'elle a été achetée par les restaurants limousins HallWest et la Ripaille pour 5000 euros.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Le Grand rendezvous de 97 appellations aquitaines 18/05/2013 | Le concours de Bordeaux-Vins d'Aquitaine a mobilisé quelques mille dégustateurs

C'est une tradition qui, année après année, ne se dément pas : le grand rendez-vous du Concours de Bordeaux-Vins d'Aquitaine sonne les trois coups du Salon régional de l'Agriculture. A l'heure où les élus prononcent leurs discours inauguraux quelques 813 dégustateurs avaient plaisir à se retrouver pour partir à la découverte de vins d'Aquitaine, en l'occurrence des 97 appellations régionales … et ceci dans la plus grande inconnue, l'anonymat. Cette exigence renouvelée est un gage de sérieux et donne du crédit aux médailles durement méritées. Ils sont œnologues, viticulteurs, négociants, courtiers, maîtres de chai, sommeliers, journalistes ou encore amateurs qui, par table de quatre, sous l'autorité d'un chef de table, président de jury dégustent à l'aveugle. Bernard Artigue, président du Concours et de la Chambre d'agriculture de la Gironde le rappelait non sans fierté : « sans vous cet événement n'aurait pas la notoriété qu'il a acquise. ». En une heure et demie, deux heures au plus, quatre mille soixante-quatre échantillons étaient, ce 18 mai, soumis au jugement d'un jury rassemblé dans le grand hall du Palais des Congrès. Et grâce à la mise en place d'un système de lecture optique qui autorise une lecture rapide des fiches de notation les résultats sont proclamés dans l'heure qui suit la fin du concours. www.concours-de-bordeaux.com 2010, 2011, 2012 trois millésimes le plus souvent dégustés cette année. Certains, très jeunes encore, en cours de premier élevage nécessitent parfois un effort de compréhension particulier au moment du verdict final ; c'est inhérent à la responsabilité de dégustateurs qui doivent dépasser leur impression première.

Joël Aubert Crédit Photo : Agathe Marion


L’utilisation des ânes et des mulets de trait revient à la mode 18/05/2013 | Le concours d’utilisation des ânes et mulets s’est déroulé samedi matin au salon de l’agriculture, l’occasion de découvrir de nouvelles techniques de culture

C’est une solution alternative pour répondre aux enjeux environnementaux, économiques et énergétiques que traverse le monde moderne. Pendant que certains cherchent à inventer de nouvelles techniques pour résoudre ces problèmes, d’autres préfèrent regarder en arrière et utiliser des moyens qui, jadis, faisaient le bonheur des agriculteurs, tout en respectant le milieu naturel. Souvent perçue comme une technique moyenâgeuse et dépassée, l’utilisation des équidés de trait refait peu à peu surface dans le monde agricole. Mais pas seulement. Plus robustes que les ânes, les mulets étaient surtout utilisés pour les travaux pénibles, demandant une certaine force. Croisés d’un âne mâle et d’une jument, les mulets se rapprochent plus des chevaux et sont naturellement plus grands que les ânes. Dans les campagnes, l’utilisation des mulets est multiple et certains commencent à remplacer leurs machines agricoles par ces animaux sympathiques. D’abord dans les vignes où de plus en plus de viticulteurs utilisent ces équidés pour labourer leurs parcelles. « Cela évite d’affaisser les sols comme on peut le voir sur beaucoup de parcelles de vignes » nous explique Ophélie Lecampion, animatrice de l’association « Races Mulassières du Poitou » et présente au Salon de l’Agriculture à Bordeaux. « C’est une technique efficace et rentable. Il n’y a pas de dépenses en énergie, c’est un avantage économique. Beaucoup l’utilise déjà dans l’agriculture biologique ». Pas de substances chimiques, pas de polluants, une méthode parfaitement en accord avec la protection de l’environnement et le développement durable. Aujourd’hui, certains reviennent à utiliser le mulet de trait pour le maraîchage (culture de légumes et de fruits), ou encore le débardage (transport des troncs d’arbres hors de la forêt).

« Un côté ludique » Si les ânes et les mulets retrouvent une seconde jeunesse dans les champs, c’est aussi le cas dans les villes, où ils commencent à s’installer doucement. Quelques communes sont tombées sous le charme de ces équidés. Ces derniers sont désormais conviés à des tâches de nettoyages et d’entretiens. Ils sont notamment utilisés, pour le ramassage des déchets domestiques ou encore l’entretien des espaces verts. « Cela comporte un côté ludique. Les enfants peuvent ainsi venir voir l’âne à chaque passage. C’est toujours plus sympathique qu’un camion qui vient ramasser vos poubelles. De plus en plus de villes s’intéressent à cela » explique Ophélie Lecampion, qui a l’habitude de promouvoir les différentes races d’hybrides de son association. « Les ânes sont aussi utilisés en loisir où beaucoup de balades et de randonnées sont organisés pour les touristes » continue-t-elle. L’été, l’Île d’Oléron fait parfois appel à des mulets pour nettoyer les plages de la région. Un moyen efficace, économique, ludique et écologique qui séduit de plus en plus.

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


L'IGP: quand le territoire devient une valeur ajoutée 18/05/2013 | Ce samedi 18 mai au Salon de l'Agriculture d'Aquitaine se pose le stand des Assises Mondiales et Européennes de l'Origine.

Cette année, elles ont pour particularité d'être internationales. On y présente les produits placés sous IGP, Identification Géographique Protégée au niveau européen. Piments d’Espelette et foie gras du Sud-Ouest sont valorisés par le stand. Des professionnels tels que Marc Roose et Benjamin Labelle vous expliquent les enjeux de la protection par l’Identification Géographique des produits agricoles L’Aquitaine est l’une des régions qui compte le plus de produits IGP. Cette mention permet la valorisation et la protection des produits issus d'un espace géographique particulier. Ils regroupent à la fois la production viticole et les produits régionaux tels que le piment d'Espelette, le jambon de Bayonne ou encore le Foie Gras du Sud-Ouest. Le but étant de protéger le savoir-faire des producteurs de la région et de renforcer le lien entre le produit et son territoire d'origine. Rappelons que le produit possède des caractéristiques uniques, propres à son lieu de production. « IGP : en moyenne 10 ans » Mais alors comment placer un produit sous IGP ? La démarche est simple, mais le circuit est long. « Placer un produit sous IGP est plus long que de mettre en place une marque territoriale » souligne Benjamin Labelle, coordinateur aux Assises de l'Origine. Il faut d'abord effectuer une demande à l'INAO, Institut National des Appellations d'Origines. Puis, mettre en place un cahier des charges qui fixe des méthodes de production. En effet, le produit se doit de répondre à un certain nombre de critères.


On compte: le lien au territoire, une production homogène, de la qualité. C'est un long processus qui peut prendre en moyenne dix ans. Marc Roose, Directeur IGP Foie Gras du Sud-Ouest explique : « les produits placés sous IGP sont vendus en moyenne 16% plus chers que les produits non protégés ». Un prix qui est dû au cahier des charges, ajouté aux différents contrôles effectués durant l'année qui augmentent les coûts de production et entraînent ainsi des prix à la vente plus élevés. L'Identification Géographique Protégée, c'est la réservation d'un terme géographique pour un produit. Elle se base sur la réputation de celui-ci qui s'obtient avec la tradition. Une histoire qui s'inscrit dans la durée. Il poursuivra en disant que le produit Foie Gras du Sud-Ouest placé sous IGP, le nom Sud-Ouest ne pourra pas être utilisé pour nommer d’autres produits. A Marc Roose, d'ajouter: « Il vous faut bien comprendre que le mot Sud-Ouest a de la valeur. Il était de notre devoir de le protéger ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Chevaux de trait, un concours qui a de l’allure 18/05/2013 | Le cheval Miroir du Roz en compagnie de son propriétaire, grand vainqueur du concours, Eric Labedade

Ce samedi 18 mai, se tenait au salon de l’agriculture bordelais, Aquitrait, le concours des chevaux de trait. Devant une petite centaine de spectateurs impressionnés, onze chevaux ont défilé sur la nouvelle carrière extérieure du salon. La pluie n’a pas découragé les concurrents (neuf éleveurs au total) venus de toute l’Aquitaine pour l’occasion. Il existe au total neuf races de chevaux de trait en France. Trois étaient présentent sur le salon. Bretonne, Comtoise et Percheronne. Pesant entre 750 et 800 kilos, ces beaux bébés ont fasciné le public. Autant dire qu’on ne se sent pas très grand à côté de ses chevaux intimidants. Ces grands étalons se sont livrés à un concours imposant, remporté par Miroir du Roz, un cheval de race bretonne. Sa belle crinière blonde a sans doute fait pencher les résultats en sa faveur et a séduit le jury. Son propriétaire landais, Eric Labedade, nous a confié : « Le concours s’est très bien passé, je termine premier, c’est une belle journée. Je suis très heureux ».

« Une passion tout simplement » Jugés sur leur allure (marche, trot), leur conformité (qualités physiques) et leur présentation (toilettage), les concurrents ont dû rendre une prestation exemplaire pour décrocher le fameux sésame. Un contrôle impeccable du cheval est exigé lors de ces concours. Le trot ou le pas doit être régulier, équilibré et engagé. Jean-Baptiste Lamote, propriétaire de trois chevaux de trait au concours et premier dans la catégorie étalons Comtois évoque sa passion. «J’aime beaucoup ces chevaux. Ce n’est pas simplement pour les utiliser que je les élève, c’est surtout par pur loisir. Nous faisons souvent des échanges avec d’autres éleveurs. C’est une passion tout simplement ».

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


Trois hommes et une génisse 19/05/2013 | Que serait le Salon de l'agriculture sans sa belle histoire?

Il était une fois une petite génisse, la plus jolie qu'on eût su voir, son naisseur en était fou, son éleveur un peu plus fou et son propriétaire plus fou encore. Elle s'appelait Salinoise Hacienda mais tout le monde l'appelait Hacienda. Née le 20 août 2012, c'était la benjamine du Salon en mai 2013, l'un des pires mois de mai que les hommes aient connu. Elle était si belle et si mignonne que chacun voulait la voir, la toucher, la caresser. Par prudence, ses trois hommes veillaient sur elle... Il est des petites histoires qui rendent un grand Salon mignon. Celle d'Hacienda en est une. Née dans le Cantal chez Noël Damon en août dernier, elle est élevée à Marmanhac chez Laurent Dupuy mais appartient à Thierry Gauthier. Si jeune et déjà partagée entre trois hommes... Les génisses gérant semble-t-il bien ce genre de situations, Hacienda est en fait comme un coq en pâte dans son petit box du Hall 4, entre ses trois papas cantalous, aussi fiers les uns que les autres. Pour reprendre les mots de T.Gauthier, son propriétaire, " c'est une histoire de copains, elle vit chez Laurent, est née chez Noël mais elle est à moi! Noël me l'a offert pour mes 40 ans ", avant de rajouter, non sans humour, " je ne la vois pas tous les jours mais j'appelle souvent pour avoir des nouvelles, c'est ma fille ". Un pedigree de princesse En plus de bénéficier du statut star de plus jeune bête du salon, notre désormais célèbre Hacienda peut aussi se vanter d'être bien née. Sa mère-grand fut en effet sacrée deux fois " grande championne " au Sommet de l'élevage de Cournon et a été sélectionnée parmi les quinze bovins qui représentaient la France lors de la Confrontation Européenne de 2010. Derrière ses grands cils blancs, " la fille de Thierry " respire pourtant la modestie et ne semble pas dépasser par ce rôle de Prim'holstein la plus en vue du Parc des expositions. Autre qualité de la bête qui va concourir en début d'après-midi avec sa copine Hezbollah dans la catégorie " génisse Prim'holstein de moins de 12 mois ", le fair-play; les deux amies noires et blanches partagent en effet le même foin moins de deux heures avant le début des hostilités. Plusieurs papas, la clé du succès donc.

Lise Gallitre Crédit Photo : Canal Com


La revanche des brunes fières de leur présence à Aquitanima ! 19/05/2013 | Ce dimanche 19 mai, à l’occasion du Salon Aquitanima, les vaches défilent.

Elles s’avancent, se laissent guider par leur maitre, performent face à un public admiratif. Les blondes ayant fini leur tour de piste, les brunes prennent place. C’est la présentation des races brunes et Jersiaise sur le ring central du Hall 4. Elles ne sont pas en reste. Le berceau de ces belles : l’Auvergne. Ces vaches, originaires des montagnes, jouissent d’une excellente réputation quant à la production laitière. Les brunes, fières de leurs robes qui leur sied si bien et les rendent si spéciales, s’avancent sur le ring. Prêtes à charmer leur public, elles gardent une certaine discipline. Une par une, guidées par leur maitre respectif, elles font un tour de piste et s’arrêtent face au podium. Vient alors l’heure des critiques. Le présentateur énonce l’histoire de la race, décrit l’animal en général et détaille la vache présentée. Il évoque : la couleur de sa robe, un gris plus ou moins foncé. Son squelette, grand et d’une forte solidité, sa taille, environ 1m46, sa bonne ligne de dos, son bassin large et propice à la reproduction, et la qualité de ses sabots qu’elle doit à ces déplacements dans les hauteurs de nos régions. Son atout majeur : une auréole autour du mufle. Autant de caractéristiques qui font de la race brune, une race souvent présente au sein des concours. Sa réputation n’est plus à faire, elle la précède. En 2008, les professionnels du milieu bovin ont pu constater une augmentation de plus de 6% des effectifs de la race brune, soit 1 millier de vaches supplémentaires. Enfin, les brunes s’en vont, les Jersiaises entrent en scène. Au présentateur de s’écrier : « Quelle race ! » C’est vous dire l’effet que ça fait. Preuve que l’on peut-être belle et efficace, ces vaches produisent en moyenne 5800 kg de lait. Son atout majeur : un taux de protéine s’élevant à environ 40%. La race jersiaise occupe une place de choix parmi les laitières. « Je garde mon amour du métier »Face au ring, Didier Moreau, éleveur dans le NORD Charente, assiste lui aussi à la présentation : « Ce qu’il y a de bien avec elles c’est que non seulement elles bénéficient d’un très bon taux protéique et de matières grasses, mais en plus, elles sont très douces ». Il possède un élevage composé de 25 bêtes nées par insémination artificielle. Plus tard, il précise : « j’étais le seul éleveur de brunes sur la présentation Aquitanima, on m’a coincé et du coup me voilà. Ce n’était pas prévu (rires)». Il poursuit : « J’ai commencé en 1982. Dans la famille, on est éleveur de père en fils. Je vous avoue qu’aujourd’hui le contexte est difficile et ça c’est dû au prix du lait. Il n’arrête pas de baisser et c’est dur de tenir. Mais quand je vois mes bêtes, je suis fier. Grâce à elles, je garde mon amour du métier ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Une ferme grandeur nature au sein du Salon 19/05/2013 | « Quelle quantité d’aliment un porc mange-t-il par jour ? » vous ne savez pas ?

Le Salon de l’Agriculture d’Aquitaine vous offre la possibilité de combler vos lacunes. Des ateliers ludiques sont organisés pour une session découverte. C’est la reconstitution d’une ferme grandeur nature. Ovins, bovins, palmipèdes, volailles, vignes, il y en a pour tous les goûts. Les étudiants de Bordeaux Sciences Agro, organisateurs du projet, racontent. Pour la deuxième fois, les étudiants de première année de Bordeaux Sciences Agro, ont tenté de reconstituer la ferme au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine. Pari relevé, pari gagné. On y retrouve tous les éléments constitutifs d’une « vraie » ferme : bureau de l’agriculteur, espaces ovins, porcins, volailles, palmipèdes, horticulture. Les animaux y sont mis à l’honneur et deviennent rapidement une source de découverte. Le but : familiariser les particuliers avec un environnement qu’ils connaissent trop peu. Et pour ce faire, rien ne vaut les jeux. C’est la création d’ateliers : Monopoly, jeux de l’oie avec les canards, atelier traite des vaches, dégustation de lait à l’espace bovin, transformation de fromage, dégustation de fruits et légumes. Tout un monde pour s’amuser, et apprendre, bien sûr.

« C’est du pur volontariat »A Solène, étudiante en agronomie d’ajouter : « Pour les ateliers, on a fait des questions adaptées à deux niveaux d’âge. Ce week-end nous recevons les particuliers mais à partir de mardi, on nous envoie des classes allant du CP au début collège ». Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les rôles s’inversent. La semaine prochaine, nos élèves s’occuperont des classes. Les ateliers se dérouleront sur la demi-journée. Plus tard, Florian, lui aussi étudiant, confiera : « C’est du pur volontariat. L’école nous en a parlé et on a accepté. Ca fait du bien de changer de décor». Au Salon, le changement, c’est maintenant !

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Joël Planteur éleveur de lamas depuis dix ans! 19/05/2013 | Au Salon régional de l'Agriculture, les passants ne sont jamais au bout de leurs surprises. Ainsi, derrière le foin et le bétail se cache un stand peu ordinaire.

Face au stand des Assises de l'Origine, Joël Planteur guette. Un mot d'accueil : « Bienvenue à la ferme ». C'est le stand de l'éleveur de lamas. Après une longue carrière de gendarme, c'est la reconversion. Un virage à trois-cent soixante degrés. L'enfant de paysans se découvre une passion. « Le lama est un animal méconnu. Mais moi je l'ai découvert » déclare Joël Planteur, éleveur de lama, admiratif. Large sourire et émotion sincère à l'évocation de son troupeau. Il est éleveur depuis dix ans mais il a baigné dans le milieu toute sa vie. Il est fils et petit-fils de paysans. Nostalgique, il raconte : « Il y a plus de quinze ans j'étais Secrétaire de l'Association des Alpagas et lamas de France ». Ces deux animaux sont issus de la même famille mais présentent des caractéristiques différentes. L'alpaga est de petite taille et est préférable pour la production de laine. Ils sont tous deux des animaux domestiques. Aujourd'hui, son élevage se compose d'une vingtaine de lamas qui vivent dans sa ferme située à Saint-Paul, près de Blaye en Haute-Gironde. Afin d'obtenir un tel résultat, il a effectué une sélection de géniteurs après l'achat de lamas en provenance du Chili. Cette importation lui permet une génétique plus variée. L'animal doit avoir une belle laine, une belle allure, et un bon comportement car celui-ci dépend de la génétique. Ce sont là les critères de beauté. Mais au-delà de son physique, le lama apparaît comme un outil multifonctions. Ce camélidé est pratique pour l'agrément, c'est un excellent débroussailleur et un parfait animal de bat. Avec lui, chacun y trouve son compte. A Joël d'ajouter : « faites une randonnée avec un lama, vous allez vous régaler ! Il voit tout, il entend tout, c'est formidable » s'exclame l'éleveur, en agitant les mains. Comme s'il touchait ses bêtes. Tout un spectacle. Après avoir suivi une formation, l'homme s'est spécialisé dans la production de lamas gardiens de troupeaux: « J'ai passé trois ans à apprendre ce métier. Ce n'est pas rien tout de même». "Et en plus c'est écologique" Le concept consiste à introduire un mâle dans un troupeau de moutons afin de protéger ces derniers des prédateurs. L'animal choisi doit être un mâle vigoureux avec des parents ayant un instinct défensif: « Au début, il faut un temps d'adaptation parce-qu'ils ont peur les uns des autres. Mais vers deux ans et demi, c'est une merveille et ça fonctionne très bien ». Dans un premier temps, le lama doit s'imprégner du troupeau au sein duquel on l'introduit. A force, il finit par croire qu'il est parmi les siens. Il effectue une surveillance constante. Ses performances en terme d'acuité visuelle et d'audition, font de lui un excellent gardien. A Joël de poursuivre : «Et en plus c'est écologique ». Pour réaliser l'acquisition d'un animal de ce genre, comptez entre 1100 et 1600 euros pièce.

Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr


L'amélioration génétique et l'insémination : comment ces procédés améliorent la rentabilité des vaches 20/05/2013 | Olivier Valles, éleveur près de Castres, est adhérent à Midatest, une coopérative ayant pour but de choisir les meilleurs reproducteurs de vache à lait

Sa robe noire et blanche, ses os saillants et ses mamelles rebondies en font une créature singulière de la race bovine. La Prim'holstein (c'est son nom) est pourtant la première vache laitière au monde. Depuis une cinquantaine d'années, la productivité de son précieux breuvage a été grandement améliorée grâce au procédé de la sélection génétique et l'insémination artificielle. Une technique toutefois insuffisante pour pallier à la crise du prix du lait en France. « Aujourd'hui, environ 90 à 95% des éleveurs de Prim'holstein pratiquent l'insémination artificielle » affirme Olivier Valles, éleveur lui-même de vaches laitières à la SCEA en Crozes de Labruguière, près de Castres. Ce procédé permet en effet, entre autres critères, d'améliorer la productivité en lait de ces bovins. Le gain serait non négligeable si l'on en croit l'agriculteur : « Il est difficile de donner un chiffre, mais on peut dire que, grâce à l'insémination, on est passé à une production de 6000 kg de lait/vache/an à 9000. » Par quels procédés l'homme peut-il améliorer les rendements de ces bovins?


Midatest, une coopérative d'agriculteurs travaillant avec des centres d'insémination animale en Aquitaine et Midi Pyrénées, fait partie de ces structures qui tendent à « améliorer les performances technico-économiques » des élevages d'agriculteurs. « Nous conduisons des schémas de sélection sur des races de bovins définies » explique Serge Bridon, responsable du schéma de sélection des Prim'holstein. Concrètement, il commence par opérer une sélection des meilleurs animaux de la race (à partir des bovins des adhérents de la coopérative et/ou en achetant des taureaux dans le monde entier). Plusieurs critères entrent en ligne de compte : la morphologie, la production de lait (calculée par l'INRA, Institut national de la recherche agronomique), les caractères fonctionnels comme la résistance aux maladies, ou les critères de reproductivité. Cela forme l'index génétique de l'animal. Une fois les meilleurs reproducteurs choisis, il les accouple. Les génisses qui naîtront par la suite seront élevées par les adhérents de Midatest, et seront inséminées. Puis, les descendants du taureau recevront leur index génétique. S'ils correspondent aux critères de la race, cela veut donc dire que le taureau « père » est un bon reproducteur. Sa semence sera donc prélevée à grande échelle, congelée et vendue à des éleveurs du monde entier. Quant aux veaux descendants, ils seront à leur tour évalués sur leur capacité de reproduction. Des catalogues permettent ainsi aux agriculteurs de choisir le taureau répondant le mieux à leurs critères. Crise laitière Pourtant, avec la crise du prix du lait, certains éleveurs seraient tentés de réintroduire un taureau au sein de leur troupeau au lieu d'inséminer, glisse l'éleveur Olivier Salles, car ce procédé coûte plus cher à la base. « Mais il ne s'agirait que d'un gain à court terme » poursuit-il. Aujourd'hui, cet éleveur, qui est aussi vétérinaire, confie son désarroi à propos d'une crise qu'il subit de plein fouet: « l'atelier lait perd de l'argent. Si vous ne vendez pas d'autres produits à côté, vous ne pouvez pas vivre de la production laitière ». Il pointe pourtant la pénurie actuelle de lait, due aux sécheresses d'Australie et Nouvelle-Zélande, mais aussi le refus des laitiers, industriels et grandes surfaces, d'adapter le prix du lait aux coûts de production, qui ont fortement augmenté avec la hausse du prix des matières premières, céréales notamment. « Dans cette filière, c'est l'acheteur qui dicte les prix, vous trouvez ça normal? » interroge-t-il. Pourtant, il ne faudrait pas grand chose, selon lui, pour sauver les producteurs de lait : « une augmentation de 5 centimes du litre de lait nous permettrait de vivre. » Mais le problème, selon lui, est plutôt politique : « il y a une absence de volonté de sauver la filière ». Une réunion a pourtant eu lieu le 8 avril dernier au ministère de l'agriculture entre les industriels, les grandes surfaces et les producteurs de lait afin de trouver une solution. Stéphane Le Foll, le ministre de l'agriculture et Jean Marc Ayrault ont également proposé fin avril une hausse de 2,5 centimes du prix du litre de lait, sur sept mois. L'éleveur tarnais reste toutefois positif "Nous faisons ce métier par passion. J'ai encore l'espoir de pouvoir en vivre".

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Equitaine: Un vent d’Ouest au salon de l’agriculture 19/05/2013 | Les cavaliers se sont essayés à diverses épreuves alliant technique et précision.

En ce dimanche 19 mai, la carrière extérieure du salon de l’agriculture a pris des airs de Far West. Au programme pour ce deuxième jour d’Equitaine, des démonstrations, un concours de « monter en amazone » et des démonstrations d’équitation western. Pour les fans de cow-boys et de Sergio Leone, c’était la journée à ne pas manquer. Le monter en amazone n’est pas une discipline de l’équitation. C’est une façon de monter son cheval. A l’époque réservée aux femmes, c’était une technique utilisée par les cavalières pour qu’elles puissent monter tout en gardant leur jupe. Cette façon de monter se différencie de la façon traditionnelle à califourchon. Les cavalières qui montent en amazone doivent mettre les deux jambes du même côté, en général le flanc gauche du cheval. Une selle spéciale (à deux fourches le plus souvent) est requise. Une dizaine de cavalières, toutes aussi douées les unes que les autres, étaient présentes pour cette journée amazone. Vêtues de leur costume traditionnel, l’élégance et la grâce étaient au rendez-vous. A l’image d’un concours artistique, «les filles sont notées sur la technicité, la beauté, l’harmonie avec le cheval, le thème choisi, la musique…» explique Emilie Laut, cavalière amazone depuis 2006. «Leur position doit être correcte. Elles doivent rester droite tout en réalisant des figures de dressage tel que le pas de deux, le trot ou le galop». Quelques compétitions sont parfois organisées pour promouvoir cette technique, peu pratiquée en France. «On peut l’utiliser pour plusieurs disciplines de l’équitation, comme le dressage ou le saut d’obstacle » conclue Emilie Laut.

Un show à l’américaine Barres, petit pont, portail, bidons, nombreux étaient les obstacles présents lors de la démonstration d’équitation western le dimanche après-midi. Avec leur chapeau large, leurs bottes de cuir, leur pantalon solide et leurs éperons, les cowboys du jour se sont frottés à des exercices tels que la stabilité au milieu des barres (recul avec le cheval) ou le lancer de lasso. William Martyn, fan inconditionnel de l’équitation western, nous éclaircit sur le sujet : «Tous ces exercices sont liés à l’épreuve de Trail Ranch. Cette discipline a pour objectif de reproduire sous forme de parcours, les obstacles que peut rencontrer un cavalier dans la nature : des rochers, des branches, des cours d’eau etc. ». D’autres épreuves d’équitation western existent, comme le show man ship (contrôle du cheval à la main) ou le Reining (cercles, demi-tours et arrêts glissés) qui est l’épreuve phare de la discipline. « Le Quarter Horse est la race de cheval emblématique de l’équitation western. On utilise aussi d’autres races comme les Appaloosa ou les Paint Horse » nous apprend William Martyn. « Cette discipline, c’est toute ma vie ». Django n’a cas bien se tenir…

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


L'Aquitaine expose ses plus belles blondes au Salon 19/05/2013 | Le poil doré et les courbes rondes, les blondes d'Aquitaine représentent la région en beauté au Salon.

Au fond du Hall 4, elles exposent leur teinte miel et leurs courbes folles dans le calme. Au repos, après avoir participé aux concours de la veille où Danton et Belle ont été sacrés, elles savourent leur fin de salon puisque demain soir, retour à la ferme pour les belles blondes d'Aquitaine. Jetant un oeil bienveillant sur ses quatre bêtes, Max Laparre, éleveur à St-Eutrope-deBorn en Lot-et-Garonne depuis 30 ans, semble très satisfait de son salon bordelais. Portrait d'un éleveur qui préfère les blondes.

" C'est avec elles que je suis né et c'est avec elles que je vis depuis, on s'y fait vite à ces bêtes-là, ce sont des vaches en or! ". Semble-t-il heureux de son sort, Max Laparre élève ses blondes d'Aquitaine depuis trente ans dans la campagne lot-et-garonnaise. Ayant pris le relais paternel, ce fils d'éleveur vit et travaille dans la ferme familiale où ses 90 bêtes à la robe miel côtoient céréales et pruniers. Depuis trois ans, il expose quelques-unes de ses têtes au salon bordelais; cette année, Gimmy, Hirondelle, Gloria et Floralie sont venus avec lui exhiber leur fière allure sur le ring, si bien que cette dernière ( 2 ans et demi et 960 kg ) a hier été sacrée " championne espoir femelle " dans la catégorie " blonde d'Aquitaine de 2 à 3 ans ". Max Laparre n'en est pas à son coup d'essai en matière de bête récompensée puisqu'en février dernier, sa Cigale (mère des précitées Hirondelle et Gloria) s'est distinguée, et correctement! En effet, il s'agit à ce jour de la plus grosse vache du monde avec 1445 kg au compteur. " C'est un bon souvenir ce sacre parisien; j'aurais aimé venir avec elle cette année mais elle a accouché hier, l'année prochaine peut-être."

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Salon de l'Agriculture : les Espagnols, ces bons clients des éleveurs aquitains 20/05/2013 | Iria Domingo et Fernando Garcia représentent la province de Salamanque, dont le salon agricole est partenaire avec le Salon de l'Agriculture

Parmi les stands régionaux du Salon de l'agriculture Aquitaine, une localité ibérique vient, elle aussi, promouvoir ses produits locaux : la province de Salamanque. Fruit d'un partenariat entre le Salon de l'agriculture Aquitaine et son alter ego espagnol à Salamanque, Agromaq, cet échange permet aussi aux éleveurs aquitains d'exporter leurs bovins sur la péninsule ibérique. Être plus fort à deux : c'est comme cela que Pierre Lesparre, commissaire adjoint d'Aquitanima, explique la mise en place de ce partenariat, il y a six ans. « Ce sont les deux seules foires agricoles de l'Europe du Sud. », précise-t-il. Côté espagnol, le salon est avant tout une vitrine des produits artisanaux de la province. « Nous avons peu d'industrie, mais le secteur de l'agriculture occupe une place prépondérante. C'est donc important pour nous de venir promouvoir nos produits ici » confie Iria Santodomingo, hôtesse d'accueil sur le stand de la délégation. Parmi les produits proposés, la charcuterie occupe une place de choix : chorizo, lomo, saucisson et autres cochonailles sont proposés aux visiteurs, en plus des vins, fromages et biscuits. Ce coup de projecteur est d'autant plus important que les effets de la crise se font ressentir dans cette province proche du Portugal : « Le problème, c'est que les coûts de production sont plus élevés sur ces produits mais nous devons les vendre au même prix, voire même moins chers qu'avant » confie Iria. Améliorer la productivité des bovins ibériques Côté français, les Aquitains sont présents lors du salon de Salamanque pour promouvoir notamment des circuits techniques aux éleveurs étrangers, les Aquitanima Tours. Cette année, 90 éleveurs du monde entier ont ainsi pu visiter, trois jours avant la foire de Bordeaux, des exploitations de bovins (Blondes d'Aquitaine, Bazadaises et Limousines). Le but? Vendre ces races aux Espagnols, qui possèdent des vaches autochtones, « pas très prolifiques en viande » souligne Pierre Lesparre. Les agriculteurs espagnols opèrent donc des croisements de race pour améliorer la productivité de leurs troupeaux en viande. Juan Gallego, éleveur près de Salamanque, fait partie de ces agriculteurs. Depuis six ans, il vient sur le Salon à Bordeaux. Il a déjà importé un taureau bazadais et des femelles limousines. Il ne donnera pas de chiffre mais il affirme que l'amélioration de la productivité de ces vaches en viande se ressent très rapidement et permet d'augmenter sensiblement les revenus d'une exploitation en cinq à six ans. Cette année, il va peut-être acheter des génisses bazadaises. Le business est donc plutôt porteur pour les agriculteurs aquitains, même si, crise oblige, les ventes sont plus compliquées actuellement, confie Christine Pécastaingts, directrice de l'agence Interco en charge d'organiser les circuits Aquitanima Tours.

Elodie Souslikoff - Crédit Photo : Aqui.fr


Quand Aqui vagabonde avec les confréries … 20/05/2013 | Attention à vous, vous risqueriez de tomber sur une noix.

Et pour le coup, elle est bien grosse. C’est la confrérie de la Noix du Périgord, qui en ce lundi 20 mai, a su honorer de sa présence notre Salon de l’Agriculture d’Aquitaine. Mais elle n’est pas la seule. D’autres confréries nous on rejoint. Elles paradent, posent sous les flashs en véritable stars et entonnent des chansons basques sous le Hall 4. C’est l’arrivée des confréries. Elles nous parlent produits. En cette journée de la Région Aquitaine, le folklore est au programme. Et qui dit folklore, dit confrérie. Et elles sont là, vivantes, mouvantes, en pleine forme. Toujours prêtes à défendre les produits emblématiques de leurs régions, dès que l’occasion se présente, elles répondent fidèlement aux questions : « Nous sommes les membres de la confrérie de la Noix du Périgord, originaire de la commune de Nailhac en pays de Hautefort » crie un des membres d’un ton jovial. A un autre de poursuivre : « On vient ici pour promouvoir le produit de la noix. Il en existe plusieurs variétés, toutes protégées par l’AOP et l’AOC ». A Gérard Debet, ancien producteur de noix et actuel membre de la confrérie d’ajouter : « la noix du Périgord est pratiquement naturelle. C’est un pur produit de notre terroir. On se retrouve à chaque manifestation. On vient représenter notre produit et à travers lui, notre région ». "Notre piment met le plat en valeur" Plus tard, en parcourant l’allée face au ring du Hall 4, on tombe nez à nez avec trois autres confréries, toutes venues promouvoir leurs produits régionaux : la Confrérie du Piment d’Espelette, celle du Gâteau basque et enfin celle de la Cerise d’Itxassou. Après trois ans d’absence, ils reviennent et remettent le couvert pour un nouveau mariage. c'est une histoire qui dure me direz vous. Dominique Pocorena, producteur de piment à Espelette témoigne : « On a pas choisi de se mettre ensemble par hasard. Il y a un plat typique de chez nous qui consiste à préparer le veau avec du piment d’Espelette : c’est l’Axoa. Vous voyez, notre piment va avec tout. Sans prendre le dessus sur aucun autre ingrédient, il met le plat en valeur. Ensuite, il y a la Confrérie du Gâteau Basque et celles de La Cerise d’Itxassou. Après le repas, ça vous fait un bon dessert ! (rires) » Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, les confréries taquinent et avec elles on déguste !

Aurélie Gruel - Crédit Photo : Aqui.fr


Stéphane Le Foll, pour "une agriculture du territoire" sur le Salon de l'agriculture d'Aquitaine 20/05/2013 | IGP, élevage, PAC... ce 20 mai, Stéphane Le Foll, Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt était sur le Salon régional de l'agriculture d'Aquitaine.

Officiellement présent sur le Salon de l'Agriculture à l'occasion du lancement des Assises mondiales et européennes de l'Origine, Stéphane Le Foll a également profité de sa présence à Bordeaux, deuxième Salon de l'agriculture après Paris, pour tenter de rassurer les agriculteurs sur les choix politiques et orientations nationales et européennes qui les concernent. Rappelant l'attachement de la France à une conception d'une agriculture en lien avec ses territoires, et tenant au respect de ses signes d'origines et de qualité, il a évoqué la mise en place d'un futur cahier des charges « viande de France », afin de valoriser la production française. Lors de son discours de lancement des Assises mondiales et européenne de l'Origine, le Ministre l'a affirmé haut et fort : à la valorisation de la production via des marques commerciales, liant les productions agricoles à des process industriel de production, la France revendique "une conception d'une agriculture qui segmente et valorise son offre en se fondant sur le lien entre un produit, un territoire, une histoire et un terroir". Bref, le Ministre de l'agriculture se pose et se posera comme un ardent «défenseur des indications géographiques tant au niveau européen que mondial».


"Une ambition pour l'humanité"Concernant la politique agricole mondiale, il considère que plus qu'une conception de l'agriculture, la défense et la promotion du lien entre produit et territoire doit être « une ambition pour l'humanité ». Une telle agriculture apparaît pour le ministre comme la réponse au problème d'alimentation d'une part importante de la population mondiale. Une malnutrition en partie causée selon lui par les politiques de spécialisation agricole géographique qui ont montré leur inefficacité. Des déclarations certes de circonstance qu'il veut pourtant traduire en actes, soulignant non seulement la vigilance constante de la France en la matière au niveau européen mais annonçant, aussi, pour le mois de juillet la mise en place , avec les filières, d'un cahier des charges «Viande de France». Celui-ci créerait « un véritable référentiel comprenant des critères liés à l'origine, au bien-être animal, aux conditions sanitaires mais aussi sociales ». Objectif : « faire une identité des viandes de France pour mieux les valoriser dans leurs diversités ». "Modifier les règles de la contractualisation commerciale" Parmi les autres sujets évoqués au Parc des expositions, Stéphane Le Foll s'est voulu rassurant, réaffirmant les projets du gouvernement de "modifier les règles de contractualisation commerciale afin de tenir compte au mieux des contraintes de production des agriculteurs". Autres sujets de « réconfort », à destination des viticulteurs cette fois, "aucune taxe sur les vins n'a jamais été envisagée par le Ministère de l'agriculture", affirme-t-il. Quant à la PAC, Stéphane le Foll a réaffirmé d'une part la position de la France hostile sur le découplage des aides à l'élevage, et d'autre part la nécessité de conserver une organisation commune de marché viti-vinicole.

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr


La journée Aquitaine lancée par les élus du Conseil Régional 20/05/2013 | Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, s'est prêté à l'exercice du tour de piste du salon de l'agriculture.

La journée Aquitaine du Salon de l'Agriculture a été inaugurée hier par un tour du salon des principaux élus et représentants de l'agriculture de la région : Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, JeanPierre Raynaud, vice-président du Conseil régional d'Aquitaine en charge de l'agriculture et Dominique Graciet, président du Salon. L'occasion pour eux d'aller à la rencontre des agriculteurs et producteurs locaux. Vêtus d'un gilet « Aquitanima », les élus et représentants ont arpenté les allées du salon durant presque deux heures. Du Cercle Culinaire aux chasseurs d'Aquitaine en passant par les trufficulteurs de Brantôme, l'interprofession laitière du sud ouest Cilaisud ou encore les éleveurs de vaches, chevaux et autres poules, l'élu de la région Aquitaine a serré beaucoup de pinces ce matin-là. Une sortie de terrain qu'il a exercée de bonne grâce, n'hésitant pas à monter en cariole ou approcher les bovins confinés dans le hall 4. Tradition locale oblige, les dégustations de bonne chair et vins de la région ont ponctué cette matinée, du stand des Eleveurs Girondins à l'incontournable table de Pierre Oteiza, producteur et artisan basque. La marque Sud Ouest pour se différencier Dans un hall plein à craquer, la petite troupe de représentants locaux a ensuite accueilli le ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, de passage à l'occasion des Assises mondiales et européénnes de l'Origine qui démarrent aujourd'hui. Devant un parterre de journalistes et professionnels du secteur agricole, Alain Rousset a souligné l'importance qu'il porte pour la marque Sud Ouest, un label agroalimentaire lancé conjointement par les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées il y a un an. Il a également rappelé l'ouverture le 12 juillet prochain de la première maison Sud Ouest en Chine, à Wuhan, qui sera en fait un magasin de ventes de produits locaux. Il a enfin eu un dernier mot pour les jeunes agriculteurs et le besoin de renouvellement de la profession. Selon une étude du projet Raudin (recherches aquitaines sur les usages pour le développement des dispositifs numériques), la moyenne d'âge des chefs d'exploitations est en effet de 49 ans sur le territoire aquitain en 2011. L'élu de la région a ensuite laissé la parole au ministre Stéphane Le Foll.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Gare à la désertification vétérinaire dans les zones rurales 20/05/2013 | Moins évoquée que la désertification médicale dans les zones rurales, la désertification vétérinaire guette elle aussi les campagnes françaises.

Emanant du SNVEL (Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral), l'unique syndicat de la profession pour les libéraux, le projet de créer un club d'entreprises vétérinaires est aujourd'hui sérieusement envisagé tant le phénomène de désertification, déjà craint dans le domaine médical, guette les vétérinaires. Ce lundi 20 mai, Sandrine Lyonnet, responsable Projets Communication et Partenariats chez SNVEL, rencontrait Alain Rousset, Président du Conseil Régional d'Aquitaine et de l'Association des Régions de France, pour lui faire part de l'urgence de créer un réseau alliant la profession vétérinaire et des experts économiques. Souvent évoqué ces derniers temps, le phénomène de désertification médicale en zones rurales touche aussi les milieux vétérinaires. Craignant la multiplication des zones blanches (zones rurales où le premier vétérinaire se trouve à plus d'une heure), Sandrine Lyonnet du SNVEL affirme aujourd'hui la nécessité de créer RESOVET, un réseau fonctionnant à la manière d'un club d'entreprises et permettant aux différents vétérinaires de se développer et de faire évoluer leur entreprise au sein d'une région donnée en tenant compte des difficultés liées à l'environnement et aux conditions de travail. Ayant pour objectif d'éviter les zones blanches, le SNVEL souhaite alors trouver des partenariats avec les collectivités locales, facilitant ainsi l'implantation de nouvelles structures vétérinaires en zones rurales. Développer le maillage vétérinaire dans les campagnes Afin d'étendre ce projet et qu'il prenne pleinement sa place dans le développement économique régional, Sandrine Lyonnet a rencontré Alain Rousset ce lundi 20 mai au Salon de l'agriculture. S'exprimant ici davantage en tant que Président de l'Association des Régions de France qu'en tant que Président du conseil Régional d'Aquitaine, ce dernier s'est déclaré intéressé par cette initiative et a promis de s'y mobiliser. Avançant l'hypothèse d'un probable soutien logistique et économique, il a alors mis en avant la dimension sociétale de RESOVET, la création d'emplois allant de pair avec l'élaboration d'un tel réseau. "Le message est passé, j'espère maintenant que les choses vont se préciser et ainsi évoluer" a déclaré Sandrine Lyonnet à la suite de cet entretien.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Le parcours de l'enfant: "A la ferme comme si j'y étais" 21/05/2013 | Jusqu'à vendredi soir, près de 1300 enfants girondins sont attendus sur le Salon

Plus efficace que derrière un tableau noir ou sur une feuille blanche, la ferme, la vraie. Pour la 11ème année consécutive, le Parcours de l'enfant propose différents ateliers permettant aux têtes blondes (et aux autres) de voir la ferme d'un peu plus près... Organisé en partenariat avec la Chambre Régionale d'Agriculture d'Aquitaine et les Jeunes Agriculteurs d'Aquitaine, le parcours de l'Enfant propose aux écoles de la région de faire découvrir le monde agricole et ses secrets aux élèves de primaire. Cette année, quelques 1300 enfants d'une trentaine d'écoles girondines sont attendus sur le Salon. Avant d'être dans des bouteilles blanches, des pots jaunes ou des boîtes en carton, le lait, le miel et les oeufs ont une histoire. Si si! Une histoire autre que celle du supermarché, mais une super histoire quand même. Il serait d'ailleurs plus juste de parler d'histoires tant les ateliers proposés et animés par les étudiants de Bordeaux Sciences Agro sur le salon sont nombreux et variés. Depuis ce mardi 21 mai, les enfants sont en effet invités à participer aux animations imaginées et crées par les futurs ingénieurs agronomes. Objectif, découvrir la ferme et ses multiples secrets; de la traite des vaches à la vie des abeilles en passant par le rempotage des plantes, la campagne, ça les gagne. "20 litres?! Moi je pensais 2 bouteilles maxi!" Présents ce mardi matin sur le Parcours de l'enfant, les élèves de CM1 et CM2 de l'école primaire Georges Lasserre de Talence ont découvert les mystères du lait. Participant au jeu "La vache on lait meuh", certains se sont laissés surprendre par la productivité étonnante des mamelles bovines, à l'image d'Aymane, 10 ans: "20 litres par jour,! moi je pensais 2 bouteilles maxi!". Espérons alors que cette révélation de contenance inspire un problème mathématique questionnant les innocents consommateurs quant aux nombres de bouteilles que peut remplir la production laitière d'une seule vache. Un Parcours de l'enfant qui inspirera tout le monde... Autre expérience pour les jeunes élèves, "l'enquête poulicière", ou la possibilité sans doute inédite de se mettre dans la "peau" de poulets élevés en batterie. Matériel nécessaire à cet extraordinaire "vis ma vie", une cage, étroite et sans issue dans laquelle vous enfermez une petite dizaine d'enfants. Le but, leur montrer ce que signifie en batterie. "Ils doivent être serrés à la fin", s'est alors étonnée la jeune Ilona, 9 ans. Oui, sans doute.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Fruits anciens : l'opération sauvetage du Conservatoire végétal d'Aquitaine 22/05/2013 | Le Conservatoire végétal d'Aquitaine recense des variétés de fruits à la dénomination parfois atypique...

Depuis plus de 30 ans, le Conservatoire végétal d'Aquitaine tente de retrouver nos anciens fruits du verger, aujourd'hui en voie de disparition. Près de 2000 variétés issues de 16 espèces fruitières ont ainsi été (re) découvertes dans la région. L'organisme espère assurer la survie de ces fruits boudés par les grandes exploitations en les vendant aux particuliers et producteurs locaux. Une association de près de 800 bénévoles tente, elle aussi, de sortir ces fruits de l'oubli.

La madeleine de Cadillac : Jaques Faugère, responsable départemental de l'association au Conservatoire végétal d'Aquitaine, espère bientôt retrouver cette variété de pêche qui était autrefois cultivée dans sa localité d'origine, la vallée de la Garonne. Bénévole depuis une dizaine d'années au sein de l'association, cet ancien fonctionnaire explique d'un oeil éclairé sa passion pour une terre « généreuse ». « Chez nous, c'est un eldorado, on ne se rend pas compte! Ce qui me motive, c'est que l'on a une mine de biodiversité au conservatoire. Cette richesse est incroyable. » Déplorant l'avènement de la monoculture et la perte du savoirfaire traditionnel, ce passionné espère redonner aux plus jeunes l'envie de cultiver d'anciens fruits. La majorité des bénévoles est en effet plutôt âgée : « On est souvent des anciens, des gens de la terre. Regardez nos mains! » ajoute-t-il en découvrant une paume de main que le travail de la terre a recouvert d'une corne blanchâtre.


Décimés par l'agriculture moderne Quand ces fruits ont-ils commencé à disparaître? Evelyne Leterme, la directrice du conservatoire, explique qu'ils sont en fait issus d'une agriculture traditionnelle, où les arbres fruitiers étaient associés à d'autres cultures, comme la vigne. Mais ils auraient été arrachés dans les années 1970, avec la modernisation de l'agriculture. Le parc naturel régional des Landes de Gascogne et l'université de Bordeaux se sont alors inquiétés de la disparition à venir de ce patrimoine. Evelyne Leterme a ainsi réalisé une thèse sur le sujet. Et créé le conservatoire. Si l'activité existe depuis 1979, le conservatoire n'existe officiellement que depuis 1996. L'esthétique comme critère de commercialisation Concrètement, le conservatoire recherche d'anciens fruits sur tout le territoire aquitain, à partir d'archives bibliographiques et de recherches antérieures. Evelyne Leterme confie avoir prospecté pendant plus de dix ans dans des fermes traditionnelles à la recherche de ces fruits oubliés. Aujourd'hui, entre deux et quatre arbres sont plantés par variété (près de 2000 en tout) sur les 12 hectares du verger du conservatoire. Afin de « multiplier » ces variétés, le conservatoire travaille en partenariat avec des pépinières. Les plants sont ensuite récupérés et vendus au grand public, mais aussi aux producteurs ou professionnels (paysagistes, aménageurs, conseils généraux ou mairies). Près de 30 000 plants sont ainsi écoulés chaque année. Parallèlement, Evelyne Leterme mène des expérimentations pour déterminer, par exemple, les variétés qui résistent le mieux aux maladies sans traitement. Il peut s'agir en effet d'une caractéristique de ces fruits, qui peuvent aussi être riches en polyphénols (un antioxydant naturel). Mais s'ils ne sont aujourd'hui pas commercialisés, c'est parce qu'ils ne répondent pas aux critères de vente, « qui n'on rien avoir avec la qualité des fruits » selon la chercheuse : esthétique, couleur, taille etc. « A un moment, on appelait les pommes par leurs couleurs : jaune, verte ou rouge. Celles qui ne correspondaient pas à ces couleurs étaient alors exclues des schémas de vente » poursuit-elle. Un verger-musée ouvert au public Afin de faire connaître cette richesse souvent méconnue du grand public, le conservatoire a ouvert une partie de son verger au public. Situé à Montesquieu dans le Lot-et-Garonne, on peut y déguster les fruits en les cueillant directement sur l'arbre. Des expositions ainsi que des stages de formation sont organisés tout au long de l'année. Pour fonctionner, l'organisme dispose d'un budget de 700 000 euros par an réparti entre les subventions du Conseil régional d'Aquitaine et des cinq départements de la région, mais surout de la commercialisation des plants et la cotisation des adhérents de l'association. Faute de moyens, le conservatoire n'a cependant pu se pencher sur la recherche des légumes anciens, ce que regrette sa directrice : « il y aurait de quoi faire! » glisse-t-elle.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Challenge régional des pointeurs d'Aquitaine: focus sur la bazadaise 22/05/2013 | Ce lundi 21 mai, sous le Hall 4, quelques jeunes encerclent une vache. C'est une bazadaise.

Répétition générale, c'est la préparation du Challenge régional des jeunes pointeurs d'Aquitaine qui aura lieu l'après-midi même. Ces jeunes vêtus de verts sont issus des formations agricoles de la région. Cette journée leur est dédiée, et pour en profiter, ils portent la main à la "patte". "Le pointeur doit pouvoir noter les caractéristiques de la race" assure Françoise Lamette, professeur de zootechnie au lycée agricole de Bazas et responsable de la Journée Challenge pointeurs d'Aquitaine. Elle poursuit: "Les membres du jury et moi-même allons remettre une grille d'évaluation à chacun. Cette grille comporte plusieurs postes qui correspondent à des objectifs de consommation." Durant ces explications, les élèves poursuivent, le travail est minutieux. Ils palpent, observent, se déplacent. Véritable jeu du regard qui s'allie à celui des mains. Le pointeur se doit d'être efficace, car il est au début de la filière:"C'est important que le pointeur fasse bien son travail parce-que s'il se trompe, tout le reste de la filière est en difficulté. D'où l'extrême rigueur que l'on met dans cette épreuve" souligne la responsable de cette Journée challenge. Au début de l'épreuve, chaque élève se voit remettre une grille anonyme. En fonction de ce qu'il aura observer, il complète sa grille d'évaluation. Le jury ayant récupérer chaque grille, son travail consiste désormais à calculer les écarts par rapport à la grille officielle de référence établie par Bernadette Darcos, technicienne à l'Organisme de sélection de la race bazadaise: "Le pointage, c'est la description morphologique de l'animal points par points". "Ce métier était une évidence" En fin d'après-midi, arrive l'annonce des résultats. Quatre races de vaches ont été présentées et ainsi, quatre vainqueurs désignés. Concernant la race Bazadaise, le meilleur challengeur c'est Yohan Mesuvet, étudiant au lycée agricole de Bazas. Emue par cette récompense, Bernadette Darcos témoigne: "Moi je suis fille d'éleveur, d'origine bazadaise et fortement attachée à mes racines. Ce métier pour moi c'était une évidence".

Aurélie Gruel Crédit Photo : Mélanie Brun


Assises Mondiales et Européennes de l’Origine : Une conférence internationale à la Région Aquitaine 22/05/2013 | 40 pays, 300 congressistes au Conseil Régional d'Aquitaine pour faire le point du développement des Indications Géographiques.

Ce mardi 21 mai, à la suite des Assemblées générales statutaires de l’AREPO et d’oriGIn, a eu lieu au Conseil Régional d’Aquitaine, une conférence internationale sur les Enjeux des Indications Géographiques (IG) au XXIe siècle. AREPO et oriGIn étant deux organisations internationales de promotion et de défense des indications géographiques. Les Assises de l’Origine se tenaient sur une journée. Alain Rousset, Président du Conseil Régional, en a fait l’ouverture. Quarante pays étaient représentés par des personnalités de premier plan. Leur point commun : défendre leurs productions. Renforcer, protéger, défendre l’appellation. Des objectifs précis pour une meilleure production. L’Indication Géographique (IG) est utilisée pour identifier des produits dont la qualité et la réputation dépendent d’une origine géographique déterminée. En Aquitaine aujourd’hui, plus de trente produits sont placés sous IGP, Indication Géographique Protégée. L’indication géographique est devenue, en l’espace de quelques années plus qu’un défi, une nécessité. L’IG permet en effet la mise en valeur des producteurs et maintient la valeur ajoutée du produit. Dans l’hémicycle du Conseil régional des échanges de haut niveau ont eu lieu portant sur la lutte contre la contrefaçon et le piratage, le commerce international, la notion de convergence et plus particulièrement celle de la protection.


Les 300 congressistes ont présenté des solutions qui viseraient à valoriser les IG agroalimentaires, leur caractère unique et la biodiversité, sources de revenus des producteurs et des agriculteurs. Leur mission prioritaire : mettre en place une coopération internationale qui tendrait à renforcer la protection des Indications Géographiques. L’indication Géographique témoigne de l’existence d’un attachement de l’Homme à son territoire. Dans cette démarche, le consommateur devient partenaire actif de la mise en valeur agricole. Ramon Gonzales Figueroa, Président d’oriGIn, Organisation internationale de promotion et de défense des indications géographiques explique : « Afin que chacun retrouve sa légitimité, il devient urgent de lutter contre la contrefaçon. Car qui dit appellation d’origine, dit aussi des Hommes ». L’humain devant retrouver sa place au cœur de ce schéma de protection et de valorisation du patrimoine. L’idéal serait d’aboutir à une interdépendance des protections des produits des uns et des autres : que l’Italie protège ses produits mais aussi ceux du Guatemala, et que le Guatemala protège, à son tour, les produits de l’Allemagne. Une solution unique, pour une résistance plus forte à l’usurpation : la protection mutuelle. Une avancée pour la production non agricole En fin de journée, après moultes présentations, place au dernier panel. Il est le panel d’exception. Celui qui traite des Indications Géographiques Protégées (IGP) non agricoles. L’Inde en est un bon exemple. Un membre de l’Organisation du Gouvernement d’Andra Pradesh, Subhajit Saha, présente une production locale : le Jouet Bommalu. Cette production artistique indienne a la particularité d’être exclusivement fabriquée dans la région de Kandapalli. Le jouet est fait à base d’un bois très léger que l’on retrouve uniquement dans cette contrée. Le produit n’a pas encore de logo et son producteur travaille à la recherche de celui-ci. Il permettra l’exportation du produit. Parmi ces IGP non agricoles, on retrouve également la porcelaine de Limoges fabriquée dans le Limousin et qui selon Alain Mouly, Président de l’Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges, est devenue « le symbole du Limousin, qui est aujourd’hui sa terre d’adoption ». Enfin, l’Association italienne « Citta de la Céramica » a présenté sa céramique artistique et traditionnelle. Autant de produits non agricoles placés sous IGP. Preuve évidente de l’extension et de l’adaptabilité du phénomène. En clôture de cette journée des Assises Mondiales et Européennes de l’Origine, Dominique Graciet, Président de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Aquitaine, rappellera le lien entre une ville et son produit: « Qui connaîtrait Bayonne, sans son jambon de Bayonne ? Qui connaîtrait la ville de Cognac, sans son Cognac ? et enfin qui connaîtrait Bordeaux, sans son vin ? Nous avons trois grands piliers à défendre : le militantisme des producteurs, notre volonté politique, qui contribue à faire vivre l’initiative et une organisation économique puissante. Il nous faut porter nos valeurs, notre patrimoine dans ce monde globalisé. Le local existe dans le global ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Animaux d'élevage : la diversité génétique pourrait sauver les générations futures 22/05/2013 | Lucie Callede est chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine.

Alors que l'agriculture moderne a entraîné la généralisation des espèces les plus productives, le Conservatoire des races d'Aquitaine tente, depuis 1991, de retrouver et préserver les races locales d'élevages menacées d'extinction. Un défi d'autant plus important que ces espèces pourraient bien nourrir les générations futures exposées au changement climatique. Entre 2000 et 2007, une race domestique s'est éteinte chaque mois dans le monde. C'est ce que pointe un communiqué de la FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture. Cette extinction est principalement dûe à l'élevage intensif et la sélection des espèces animales les plus productives. Selon la FAO, « un nombre très limité de races commerciales » fournit près d'un tiers de l'offre mondiale de porc, tandis qu'une « poignée de races pondeuses » fournit 85% de la production d'oeufs. Pour répondre à une demande croissante en viandes, produits laitiers et oeufs (la population mondiale est passée de un milliard à sept milliards en deux siècles), les animaux d'élevage à rendement élevé ont donc été privilégiés et leur reproduction a été systématisée grâce au processus de l'insémination. Conséquence : la diversité génétique des races d'élevage s'éteint peu à peu, mettant en péril la biodiversité agricole. Pour pallier à ce problème, un conservatoire des races d'Aquitaine a été créé en 1991. Lucie Callede, chargée de mission au Conservatoire des races d'Aquitaine, explique en quoi l'extinction des races d'animaux de ferme est dangereuse pour la planète : Des races locales introuvables dans les années 1980 Le président de cette association de conservation des races, Régis Ribéreau-Gayon, s'est en effet rendu compte dans les années 1980, que les races locales d'élevage avaient quasiment disparu : « En recherchant


des animaux pour pâturer dans des sites naturels, il s'est aperçu que des races autrefois très présentes, visibles sur des photos et connues des fermiers du coin, étaient introuvables » précise Lucie Callede. Ainsi, le mouton landais, qui se comptait en centaines de milliers, a peu à peu disparu avec les changements économiques du département, qui s'est tourné vers la plantation de pins, pour ne compter plus qu'une centaine de specimens dans les années 1980. Idem pour la vache bordelaise, qui fournissait en lait la population locale. Le président du Conservatoire a donc répertorié toutes ces races, puis les a patiemment cherchées en faisant le tour des fermes traditionnelles d'Aquitaine. Aujourd'hui, 17 races ont été retrouvées. Elles sont réparties dans des troupeaux conservatoires ou chez des éleveurs qui tentent de recréer des cheptels. Si certaines races sont aujourd'hui plus prolifiques, comme la vache bordelaise, béarnaise ou bazadaise, d'autres ont encore des effectifs très réduits : la vache marine (semi-domestique) ne compte par exemple que 40 à 45 specimens. S'il y a donc un danger d'extinction, la chargée de mission affirme pourtant qu'elles sont moins menacées qu'avant, le nombre d'animaux augmentant régulièrement chaque année. Certaines races, comme le xaxi, un petit mouton des montagnes basques, ne sont cependant pas reconnues en tant que telles, par « manque d'intérêt » selon la jeune femme. Un seul sauvetage a pour l'instant échoué : le poney des pins, un rameau du poney landais situé dans le nord du département, n'a en effet pas été retrouvé. Des espèces plus adaptées aux changements climatiques Outre préserver la biodiversité animale, ces espèces atypiques pourraient également sauver les générations futures menacées par les changements environnementaux et notamment climatiques. Car si elles ne possèdent pas de capacité productive exceptionnelle, certaines de ces bêtes s'adapteraient plus facilement aux changements climatiques extrêmes ou seraient plus résistantes aux maladies. Lucie Callede explique par exemple que les moutons landais seraient plus résistants que ceux d'élevage : « Ce sont des populations qui ont une capacité à exploiter le milieu du mieux possible. Un troupeau de moutons landais va par exemple être placé dans le Médoc, sur des parcelles de sous-bois assez pauvres en végétation, et va uniquement se nourrir de cette végétation. Les races plus productives auraient, elles, du mal à survivre toute l'année en plein air ». Cette petite réserve de races atypiques pourrait donc être bien utile dans les années à venir. En France, on dénombre cinq conservatoires de race ainsi que plusieurs organisations régionales. « Notre pays a conscience de ce problème même si les efforts pourraient être plus soutenus. Il existe une grande richesse patrimoniale et des actions de conservation sont réalisées, ce qui est non négligeable par rapport à d'autres pays où les inventaires n'ont pas encore été réalisés, comme en Afrique » souligne la chargée de mission. Un conservatoire existe également pour préserver la biodiversité des espèces végétales.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Le Pays Basque arrive toujours à bon porc 22/05/2013 | Joyau du Pays-Quint, le porc Basque (ou porc Kintoa), est aujourd'hui l'un des produits stars de la région.

" Le porc basque a deux vies, une première dans la montagne qui dure 15 mois et une seconde sous les papilles qui dure bien plus longtemps." C'est comme ça que Pierre Oteiza, grand pape du porc basque; parle de son bébé rose et noir, le porc Kintoa, race locale et rustique qu'il a relancé avec une quinzaine de producteurs il y a maintenant 25 ans. Lieu idéal pour ces cochons montagnards ? La verte vallée des Aldudes où le climat hésitant perpétuellement entre fraîcheur française et chaleur espagnole est parfait pour la glandée du célèbre porc "pie noir". En rose et noir, ils exilent leur peur et vont bien plus haut que leur montagne puisque Pierre Oteiza vend ses merveilles caloriques de Paris à Bordeaux, en passant bien sûr par sa vallée des Aldudes où il fait si bon glander. Il est ici bien-sûr question de ses porcs Kintoa et de leur glandée champêtre (petite balade porcine en montagne où l'animal consomme les glands des chênes et les faînes des hêtres) qui se fait idéalement dans les vastes forêts basques séparant la France de l'Espagne. En voie d'extinction à la fin des années 80, la race basco-bérnaise continue aujourd'hui de grogner grâce à "l'Association du Porc basque" qui a relancé et redynamisé l'élevage de l'espèce depuis maintenant une vingtaine d'années. " On espère que l'AOC viendra couronner tout ça "Il est par chance des décors qui demeurent au Salon. Les saucissons, jambons et autres délices dans le ton made in Oteiza font partie de ceux-ci. Stand incontournable des visiteurs, la maison basque doit en partie son succès au fameux porc basque dit Kintoa. Deux étapes sont nécessaires pour passer du mignon cochon en rose et noir au très bon jambon vendu à la Foire: " une quinzaine de mois en plein air dans la montagne, c'est un peu leur Club Med à eux, et ensuite, un affinage de 18 mois au coeur de la vallée ". Tour à tour Gentil Organisateur dans ses vastes pâturages et salaisonnier dans son Séchoir Collectif des Aldudes, Pierre Oteiza élève et produit du porc Kintoa depuis maintenant 25 ans. Entreprise il y a aujourd'hui 13 ans, la demande d'AOC est la prochaine étape pour le porc Kintoa; " on espère que l'AOC viendra couronner tout ce chemin parcouru dans les deux ans à venir ".

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


L'empire des chasseurs contre-attaque 23/05/2013 | Le stand des chasseurs d’Aquitaine au salon de l’agriculture permet de relancer le débat sur cette pratique controversée

La Fédération Régionale des Chasseurs en Aquitaine était présente comme chaque année au salon de l’agriculture. Leur but, faire découvrir au grand public les enjeux de la chasse, à travers un objectif bien précis : lutter pour une gestion et une préservation des milieux naturels et de la faune sauvage. Souvent perçus comme des destructeurs de la faune sauvage, les chasseurs se revendiquent à l’inverse, protecteurs de la biodiversité. Mais quels sont véritablement les arguments de chacun ? Aujourd'hui, les opposants à la pratique de la chasse restent nombreux. C’est notamment le cas du RAC (rassemblement pour l’abolition de la chasse), association qui vise à rassembler tous les adversaires de cette pratique. « Tuer pour le plaisir est un loisir inacceptable », c’est en quelque sorte leur slogan. Mais ce n’est pas seulement la pratique sous forme de loisir et ce problème d’éthique qu’ils dénoncent. Pour eux, la chasse est un non sens pour l'écologie et à la protection de l’environnement; ils évoquent aussi les risques d’insécurité vis-à-vis des personnes non pratiquantes. Même si les accidents sont rares, l'argument est repris par les opposants à la chasse.

« La chasse, un outil de régulation » Nous sommes alors allés voir quelques-uns de ces chasseurs de la région Aquitaine, présents au salon de l’agriculture. Quelles réponses accordent-ils aux critiques de leur détracteur ?... Bien qu’ils sachent que le débat sur l’éthique de la chasse dans notre société semble sans issue, ils prônent néanmoins l’utilité de celleci. Au départ, la chasse était un moyen de se nourrir pour l’homme. Mais la société s’est modernisée et l’agriculture a peu à peu remplacé la pratique, au point de la transformer en loisir.


Pourtant, selon les chasseurs, ce n’est pas seulement un loisir, mais un outil de régulation des espèces (des gibiers en l’occurrence). Pour cela, un comptage des espèces est effectué par zones, pour éviter que certaines ne disparaissent. Michel Aso, chasseur béarnais, nous explique : « Nous avons des plans de régulation sur beaucoup de gibiers. La régulation, ce n’est pas seulement gérer l’abondance en tuant les animaux. C’est aussi créer un environnement favorable au développement de l’espèce lorsqu’il en manque ». Une manière pour eux de continuer la pratique de la chasse tout en « préservant le milieu naturel ». Il continue : « Il n’y a aucun intérêt pour nous d’abattre toute une espèce simplement par plaisir. Si les espèces que nous chassons disparaissent, la pratique de la chasse disparaît aussi, c’est pour cela qu’il faut créer un équilibre». Pourquoi s’occuper de la régulation des espèces et ne pas laisser la nature faire son travail d’elle-même ? Michel Cieutat, lui aussi chasseur dans le Béarn nous répond : « Il faut des gens pour gérer l’abondance de gibiers dans certaines zones, qui peuvent être nuisibles à la fois aux agriculteurs (destruction de parcelles agricoles) ou aux automobilistes (nombre d’accidents liés aux gibiers en hausse) ». Beaucoup d’argent a déjà été dépensé par les associations de chasseurs pour aménager certaines zones humides en voie de disparition. « Sans nous, il n’y en aurait plus » explique Bernard Maessias, chasseur dans le Lot-et-Garonne. D’autres efforts comme la protection des haies (favorables à la biodiversité) ont été faits pour préserver l’environnement. « De plus, nous sommes les mieux placés pour parler du milieu naturel et agir en faveur de ce milieu, c’est notre spécialité » conclut le chasseur girondin, Michel Paulhiac.

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


Portrait: Daniel Huvier... tant qu'il y aura des bouchers 23/05/2013 | Présent depuis 20 ans sur le Salon, Daniel Huvier accorde une importance toute particulière à transmettre sa passion et son amour du métier aux plus jeunes

Boeuf de Bazas, blanquette de veau, gigot d'agneau... que de délices sont passés entre les mains expertes de Daniel Huvier, boucher girondin tout juste retraité. Oeuvrant tour à tour au marché des Capucins et dans sa boucherie pessacaise, il est désormais conseiller de l'enseignement technologique à Bordeaux, convaincu de l'importance qu'il faut accorder aujourd'hui à la transmission. " Parler d'un métier que j'aime et qui n'a eu de cesse de me rendre heureux, voilà mon travail maintenant ". Beau programme. Depuis 20 ans, Daniel Huvier et son béret rouge font escale au Salon de l'agriculture. Vantant le travail fin réalisé autour de l'agneau, la saveur des tendrons de veau ou toutes les possibilités qu'offrent la viande de boeuf, il parle de son métier avec autant de ferveur que de passion. " De tout temps, j'ai pris un plaisir immense à exercer mon métier, du travail sur la viande au contact avec mes clients, tout m'a plu dans ce métier; faire plaisir aux gens, on y prend goût je dois dire... " Dans sa boucherie traditionnelle ou en tant qu'enseignant au CFA de Bordeaux, il a toujours accordé une place très forte à la transmission de savoir; du savoir-faire couteau à la main au savoir-être derrière le comptoir, il semble pour lui désormais urgent et nécessaire de former la jeunesse tentée par la boucherie, " un monde à part " selon lui. " Travail et plaisir, deux mots qui doivent toujours aller de pair " A l'heure où la France manque de plus de 5000 bouchers, Daniel Huvier rappelle combien le métier qu'il a exercé pendant plus de quarante ans l'a nourri et enrichi: " J'ai toujours pris un énorme plaisir à faire mon travail, à l'aube devant une carcasse à désosser et découper ou donnant des conseils à des clients pour une blanquette de veau, je me suis toujours senti à ma place." Accueillant sur son stand des jeunes apprentis, il leur enseigne autant à choisir du boeuf, couper de l'agneau et parer un rôti de veau qu'à être fier d'un métier "trop souvent dévalorisé". Quatre fois finaliste au concours du Meilleur Ouvrier de France, il forme aujourd'hui des prétendants au titre, les poussant à toujours donner le meilleur d'eux-mêmes.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Attention, plantes sauvages ! 23/05/2013 | Fleurs de sureau,tilleul orangée en sirop, sirop de thym ou confiture de fleurs: tout y est pour vous soigner !

Sous le Hall 4, au détour des autres stands de produits régionaux, on retrouve celui des plantes sauvages. Brigitte Arpoulet, jeune professionnelle du milieu agricole, présente ses multiples plantes aux vertus thérapeutiques. Un stand qui rappelle le potager au milieu de la ferme du Salon de l’Agriculture d’Aquitaine. Elle appartient au réseau : « Bienvenue à la ferme ». Pour les plantes, c’est une première. Epouse d’un agriculteur, elle est spécialiste de la cueillette sauvage depuis six ans dans son exploitation à Cadix, dans le Lot-et-Garonne. Elle se passionne pour les plantes comestibles aux propriétés gustatives et thérapeutiques. Sur son stand, une table expose de nombreux mets tels que : la menthe, l’oseille, le sureau, des confitures, du sirop, des liqueurs de toutes couleurs et légumes aux multiples saveurs. Un véritable petit potager a fleuri au cœur du Salon. Ses plus grands fans, ce sont les enfants. Curieux de ses couleurs et formes peu communes, ils s’approchent, perplexes. Ils font leurs premiers pas à la ferme. En parfait pédagogue, elle explique, montre, décrit ses nombreux produits : fleur de sureau, tilleul orangée, sirop de thym, confiture de fleurs (pissenlits, acacias) et mûres sauvages, elles sont toutes là. "On travaille pour le respect de l'humain" Plus tard, Brigitte Arpoulet précise : « Tous mes sirops peuvent être bus froids ou chauds. C’est une de leur particularité ». Ses produits, hauts en couleurs et forts en goût, possèdent aussi et surtout des vertus thérapeutiques : « Il faut savoir que les baies du mois de Septembre servent à préparer l’hiver. Elles sont riches en vitamines C et renforcent les défenses immunitaires». Paroles d’une spécialiste qui a suivi pendant quatre ans une formation sur les vertus des plantes. Aujourd’hui, elle et son mari possèdent une ferme écologique comprenant un bâtiment en paille réservée aux visites pédagogiques. Ils y accueillent les écoles


de la région. Le but étant de promouvoir le métier agricole auprès du jeune public. Différents ateliers sont proposés aux visiteurs : atelier du boulanger avec la préparation du pain, atelier du jardinier avec des plantations et pour les plus gourmands, un atelier cuisine. Cueillette des légumes du jardin, préparation et dégustation sont au programme. La visite coûte environ 5 euros et comptez 3 euros pour chaque ateliers. Cette jeune agricultrice cultive son bon goût pour ses produits qu’elle sait mettre en valeur dans sa ferme. Celle-ci étant placée en tant que lieu protégé : « Ce n’est pas exactement du 100% naturel mais on travaille pour le respect de l’humain ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Avec Olivier, vous allez briser la glace ! 23/05/2013 | Mûre, vanille, violette et noisette: autant de parfums disponibles sur le stand du Salon

Au Salon de l’Agriculture d’Aquitaine, au marché des producteurs de pays, les glaces font la joie des passants. Mais pas n’importe lesquelles ! Olivier De Poorter, éleveur d’origine belge dans le Rocamadour, nous présente ses boules de glaces à base de lait de chèvre. Les vaches n’ont qu’à bien se tenir, elles n’ont plus le monopole du lait qui compose l’aliment phare des saisons estivales. Il est éleveur dans la production caprin-lait avec transformation en glaces dans le Lot, Midi-Pyrénées : « Tout le lait est utilisé pour les glaces. C’est une production unique». Il arrive en France en 2009 et fait ses débuts dans le secteur agricole et plus spécifiquement dans la production laitière. Son choix se portera sur les chèvres car plus petites et plus facilement manipulables. Au départ, il souhaite s’associer avec une ferme de la région pour travailler dans la transformation en fromage. Très vite, notre éleveur prend conscience de la saturation du marché et se décide à la réalisation d’une toute autre production. Ce sera la glace. L’affaire est exclusive dans la région. C’est la naissance de l’entreprise Les Goûts et les couleurs de Rocamadour. Aujourd’hui, la production de l’entreprise s’élève à une hauteur de 12 500 litres de lait de chèvre par an qui, par la suite, sera transformé en glace. Ce qui au total donne une moyenne d’environ 15 000 litres de glace. A la ferme, la glace à base de lait de caprin sera vendue 7 euros le litre à emporter ou 12 euros le litre par boules. Les marchés sont nombreux pendant l’été : « En Juillet et Août 2012, nous avons passé à peu près 60 marchés. Un avec Le Marché des Producteurs de Pays et d’autres avec des associations. On a aussi beaucoup de marchés organisés par des Office du Tourisme». "Le tout c'est d'essayer" La glace étant un produit très saisonnier, sur la période creuse, Olivier De Poorter fournit quelques superettes et producteurs de pays en glace à base de lait de chèvre en barquette. Intarissable quand il s'agit de promouvoir sa création : « la glace au lait de chèvre est plus légère que celle à base de lait de vache. Souvent les gens sont étonnés et quelque fois même, écœurés, lorsqu’on leur parle de glace à base de lait de chèvre. Le goût est beaucoup moins marqué que dans le fromage. Le tout c’est d’essayer. Après on aime ou on n’aime pas. Les goûts et les couleurs ne se partagent pas ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Ovinpiades : la relève des bergers béarnais s'affronte 23/05/2013 | L'Aquitaine est la deuxième région ovine de France, avec 2793 éleveurs comptabilisés en 2011.

Alors que la filière ovine (moutons et brebis) était à l'honneur ce jeudi 23 mai, cinq élèves du lycée d'Oloron Sainte-Marie ont fait le déplacement pour montrer leur talent de (futur) berger. Ils se sont ainsi entraînés pour les Ovinpiades, un concours à dimension internationale récompensant les meilleurs éleveurs de moutons et brebis. Si le nombre d'éleveurs ovins a diminué de près de 12% depuis les années 2000 en Aquitaine (selon l'observatoire de la production ovine en Aquitaine de 2011), les cinq élèves du lycée professionnel agricole de la cité béarnaise d'Oloron Sainte-Marie ont montré hier leur détermination à faire de l'élevage de brebis leur métier. Fils et filles d'agriculteurs pour la plupart, ils se destinent donc à reprendre l'exploitation familiale. Avant d'y parvenir, ils doivent valider un cursus en production agricole. Actuellement en seconde, ils pourront dès l'année prochaine participer à un concours à dimension internationale organisé par Interbev, l'association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, les Ovinpiades. « La finale nationale a lieu tous les ans au salon de l'agriculture de Paris et les meilleurs sont sélectionnés pour le concours européen qui se déroule au début de l'été ou en septembre » explique Géraldine Pujos, animatrice régionale d'Interbev. Des épreuves qui retracent le quotidien des bergers


Pour gagner, les éleveurs en herbe doivent passer plusieurs épreuves. Trois d'entre elles ont été sélectionnées hier, à l'occasion d'Ovinpiades fictives organisées sur le salon : le parage (taille) des onglons, le tri des bêtes et la note d'état corporel. La taille des onglons fera en effet partie de leur futur quotidien, puisqu'il s'agit de tailler la corne de leur patte, qui peut les gêner lorsqu'ils marchent. Le tri des bêtes consiste à retrouver parmi le troupeau (qui compte en moyenne près de 200 têtes) la brebis correspondant à un numéro donné. La note d'état corporel est, quant à elle, plutôt réservée aux éleveurs de brebis à viande pour évaluer leur masse graisseuse. Une épreuve redoutée par les élèves, qui se destinent plutôt à l'élevage de brebis laitières. L'exercie sera d'ailleurs laborieux, comme le souligne Jean-Louis Rateau, éleveur à Rimons en Gironde : « Vous avez presque tous inversé les données! » s'exclame-t-il. Finalement, c'est Maxime, 16 ans, qui remporte le concours, devant Lucie, 15 ans, et Cécile 17 ans. Les trois lauréats ont d'ailleurs confié à Aqui.fr leurs ambitions et leur motivation à être éleveur : Un renouvellement des générations pressant Une motivation dont ont bien besoin les éleveurs, qui, en plus de diminuer, commencent à prendre de l'âge. Selon la Draaf Aquitaine, la moyenne d'âge des éleveurs d'ovins des Pyrénées Atlantiques à la tête d'une exploitation individuelle est de 49 ans en 2009. « Le plus dur pour les jeunes, c'est de s'installer, les terres sont quand même chères et les banquiers sont souvent réticents à leur accorder des prêts » glisse pourtant Géraldine Pujos. Le retour sur investissement, bien que moins long par rapport à d'autres filières, prendrait tout de même en moyenne trois ans, ce qui freinerait les professionnels de la finance. Pour pallier à ce problème, un fond d'investissement vient d'être créé par la FNO (fédération nationale ovine). Il permettra à partir du deuxième semestre 2013 d'accorder une solution de financement pour les personnes souhaitant créer un atelier ovin. Cette reprise de flambeau est d'autant plus importante que les éleveurs français ne produiraient que près de 40% de la consommation d'agneau en France, le reste étant principalement importé de Royaume-Uni, d'Irlande et de Nouvelle-Zélande.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Le roquefort fait fort sur le Marché des Producteurs de Pays 23/05/2013 | Sur une tranche de pain de seigle ou dans des biscuits artisanaux made in Aveyron, le roquefort réussit son baptême au Salon.

Pour la première fois cette année, le Marché des Producteurs de Pays invite des producteurs de Midi-Pyrénées, clin d'oeil à la nouvelle bannière Sud Ouest France qui valorise les filières agro-alimentaires des deux régions. Spécialité aveyronnaise, le roquefort est alors mis en avant dans les allées du Salon avec les fromages La Pastourelle et les produits dérivés des Délices de Rougier, une biscuiterie artisanale. Comment parler des produits de Midi-Pyrénées sans évoquer le roquefort? Star de l'Aveyron, ce fromage de caractère est cette année représenté au Salon avec la coopérative La Pastourelle, seule coopérative du giron de Roquefort à posséder sa propre cave d'affinage ( située à Montlaur, petite commune aveyronnaise ). Créée en 1975, elle regroupe aujourd'hui 75 producteurs ( 35 dans le Tarn, 38 en Aveyron et 2 dans l'Hérault ) et produit 25 tonnes de roquefort par an. Profitant de la vitrine aquitaine du Salon, des producteurs sont alors venus vendre leur fromage, "un produit typique de la région qui hésite entre caractère et douceur crémeuse, l'un des meilleurs... ", dixit Antoine Nicouleau derrière le stand La Pastourelle.En tranche ou en biscuit, le roquefort est de la partie Plus original que l'apéritif, l'apéroquefort (apérochèvre, apérothym, apérolives ou apérotomat' fonctionnent aussi ) s'inscrit lui aussi dans les spécialités aveyronnaises exposées cette année au Salon. Depuis trois ans, Adeline Boudou a créé Les Délices du Rougier, une biscuiterie artisanale bénéficiant du Label " fabriqué en Aveyron" , 80 % des produits proposés étant de la région. Située à Montlaur également, sa boutique vend des biscuits apéritif au roquefort, au fromage de chèvre, au thym, aux graines de lin ou encore aux olives mais aussi des spécialités sucrées comme les fameuses oreillettes ( que les gourmands et gourmets aquitains se rassurent, ses produits seront en vente dès la fin de ce mois de mai dans la boutique Oliv'art située rue Judaïque à Bordeaux). Plus d'informations sur http://www.lesdelicesdurougier.fr/

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Les meilleurs vins d'Aquitaine en dégustation au salon 24/05/2013 | Chaque jour, des œnologues vous accueillent et vous font connaître les vins médaillés de notre région.

Une teinte violette, une nuance bleutée, un arôme fruité et subtil, une bonne longueur en bouche et un goût très doux, il n’y a aucun doute, ce jeune Royal Saint-Emilion millésime 2010 mérite sa médaille d’or. Plusieurs vins de qualité issus de la région Aquitaine et médaillés par le Concours des Vins de Bordeaux tel que celui-ci, vous sont proposés au stand œnothèque du salon de l’agriculture jusqu’à dimanche. Présent au salon pour représenter le Concours des Vins de Bordeaux organisé par la Chambre d’Agriculture de Gironde, ce stand vous permet de déguster et de découvrir quelques-uns de ces vins primés. Tous les jours, trois bouteilles différentes médaillées or, argent ou bronze sont présentées. Du Château Haut Mazières au Château Coustaut, en passant par le Tradition des Colombiers ou le Royal Saint-Emilion, il y en a pour tous les goûts. Tous ces vins, font partie des 1216 primés sur les 4064 dégustés aux précédents Concours des Vins de Bordeaux. Ce concours, qui regroupe près de 800 dégustateurs et 90 appellations est une référence en matière de classification. Rouges, blancs, rosés, à moins d’être fin connaisseur, difficile pour beaucoup de s’y retrouver parmi tous ces échantillons aquitains. Des spécialistes sont alors à votre disposition pour vous renseigner et vous initier à des dégustations ludiques. L’occasion à la fois d’en apprendre un peu plus sur les fameux vins médaillés de notre région mais aussi de renforcer les liens entre les viticulteurs et les clients. Un atelier de jeux pour les enfants est aussi disponible, pour faire découvrir aux jeunes initiés, les différentes étapes de la vinification du vin.

« Le meilleur vin, c’est celui qui plaît » Bien sûr, le stand ne peut évidemment pas vous faire goûter les 1216 vins primés. « Nous avons sélectionné les valeurs sûres, ceux qui sont médaillés régulièrement» nous explique Maud Furet qui travaille au Service Vigne et Vin de la Chambre d’Agriculture de la Gironde. « Nous sommes à l’écoute des visiteurs pour savoir quels sont leurs différents avis » continue-t-elle. Mais alors comment distinguer un bon vin ? «Je dis souvent que le meilleur vin, c’est celui qui plaît. Certains préfèrent des vins doux et fruités comme le StEmilion, d’autres préfèrent les vins plutôt robustes comme le Médoc. On dit souvent qu’il y a des vins d’hommes et des vins de femmes ».

Récompenser les caves coopératives Qui a dit que les vins issus de caves coopératives étaient de qualité quelconque ? Depuis quelques années, un véritable progrès dans ce domaine a été accompli. Les viticulteurs qui n’ont pas de château, peuvent faire appel à ces caves, qui leur fournissent alors les moyens nécessaires pour poursuivre la vinification et commercialiser leur vin. Cela permet d’unir les producteurs au sein de coopératives. Longtemps considérés comme des vins de moins bonne qualité, ils sont désormais souvent récompensés et médaillés par le Concours des Vins de Bordeaux. Cette année, l’œnothèque du salon de l’agriculture a voulu mettre en avant le travail réalisé dans ces caves, comme nous l’explique Alexandra Lusson, elle aussi membre du Service Vigne et Vin : « Les caves coopératives travaillent de mieux en mieux. Nous avons voulu mettre l’accent dessus en présentant des vins médaillés et commercialisés par ces caves ».

Nicolas Laplume - Crédit Photo : Aqui.fr


Chanel, une chienne qui a du flair 24/05/2013 | Mettez lui une truffe sous le nez, elle s'exécute

« Madame a son caractère », débute sincère, Anne Kleine, éleveuse de trois chiens truffier en Dordogne. Allongé près de son maître, le chien semble imperturbable. C’est une femelle de six ans, elle s’appelle Chanel. Une robe noire, un museau rond, la belle a des airs d’ange. Méfiez vous des apparences, Chanel est un véritable chien de chasse. Son atout majeur : son flair. Il fait d’elle un parfait détective d’un met très apprécié des grands chefs cuisiniers: la truffe. Dites lui de se lever, Chanel n’a aucune réaction. Mettez-lui une truffe sous le nez, elle s’exécute. Ce jeune labrador a été classé deux fois au Championnat de France de cavage. Le cavage désigne l’action de chercher la truffe. Il existe bel et bien une race qui s’adapte plus que les autres à cette fonction. Ce sont les caniches de la race de « Lagotto Romando », une ancienne race de chasse. Toutefois, tout chien peut devenir chien truffier. Pourvu qu’il en aime l’odeur et qu’il soit concentré. Mais la tâche n’est pas simple. Anne Kleine vous révèle tous ses secrets d'éleveur expérimenté: «Son exercice consiste à sentir la truffe, s’imprégner de son odeur. Après on lui nomme l’objet, afin qu’elle le connaisse, et ensuite je lui donne une récompense comme par exemple du foie de porc. Il faut que ce soit une chose que le chien aime et qu’il mange rarement». L’exercice se poursuit par l’enterrement de ce champignon noir aux allures de caillou terreux. Dès lors, le chien apprend à gratter, une toute première étape vers le succès. Au début, l’animal apprend sur des petites zones. Avec l’expérience, il opère sur des zones plus larges où le travail sera plus long. C’est vers l’âge de 3-4 ans qu’ils sont les plus performants.

« C’est pour cela que je fais des concours »


La truffe est un produit cultivable sur la période de fin novembre, mi-février. C’est peu et c’est la raison pour laquelle le chien doit continuer à s’exercer. Sinon il risque de perdre son apprentissage quant à la recherche de la truffe. Son maitre doit l’aider à garder l’odeur en mémoire, à s’entrainer à continuer à répondre aux ordres et à retenir la précision des marquages : « C’est pour cela que je fais des concours » assure le dresseur, raisonnable. Durant le concours, l’animal est noté sur sa rapidité et en fonction du nombre d’erreurs réalisées. Six truffes sont cachées dans un espace réduit. Il doit toutes les retrouver le plus rapidement possible. En véritable chercheur d’or, Chanel n’en ai encore qu’à ses débuts. En outre, elle était en démonstration au Salon. Elle a dû flairer qu’Aqui ! allait arriver.

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Arabian Masters, les princes du désert s’invitent au concours 24/05/2013 | Une tête courte et concave, une belle encolure, une lignée parfaite, des jambes fines et longues, une jolie robe et une allure noble et légère, tels sont les caractéristiques de la race Pur-Sang arabe.

Pour sa 27ème édition, le Concours International modèle et allure catégorie B des Arabian Masters a mis la barre très haute. Réparti sur deux jours, ce concours de beauté réservé aux chevaux de race Pur-Sang arabe, en a rassemblé près d’une centaine. Après une riche et belle journée de qualification sous le soleil (jeudi 23 mai), la journée de vendredi a laissé place au championnat, attirant un public d’un œil avisé sur ces montures orientales… Reconnus comme une des plus belles races de chevaux, la race Pur-Sang Arabe (PSar) se caractérise par des chevaux élégants, à la silhouette fine et soignée. Rien à voir avec les robustes et imposants chevaux de trait, ces « PSar » sont tout l’opposé de ces derniers et s’inscrivent avant tout dans la finesse et la noblesse. Quatre juges étaient présents pour l’occasion, afin d’attribuer une note sur 80 (chaque juge attribue une note sur 20) à chacune des montures. Grâce à la nouvelle carrière aménagée du salon de l’agriculture, la journée du jeudi réservée aux qualifications, s’est déroulée dans une harmonie parfaite, réunissant un bon nombre de spectateurs, tous attirés par ces belles bêtes originaires du Moyen-Orient. Ce concours prestigieux attire chaque année des propriétaires venus de toute la France, mais aussi de l’étranger.

Des atouts à mettre en valeur Finement classés par tranche d’âge (de un à dix ans) et par sexe lors des qualifications, les deux plus beaux Pur-Sang de chaque catégorie étaient directement qualifiés pour la journée de championnat, se déroulant le vendredi.


Eric Gear, organisateur du concours, nous éclaire un peu plus sur le déroulement de ces Arabian Masters : « Les propriétaires doivent présenter leur cheval en main devant le jury, avec la plus belle allure possible (au trot et au pas). Les chevaux sont jugés selon cinq critères : le type, la tête et l’encolure, le modèle, les jambes et enfin le mouvement ». De manière à ce que le cheval présente au jury et mette en avant ses meilleurs attributs, des accompagnants et d’autres propriétaires s’amusent à attirer l’attention des montures, en agitant des sacs plastiques tout autour de la carrière. « Grâce à cette technique, les chevaux arrivent éveillés et en pleine forme devant le jury » explique un concurrent. Rencontré au coin de la carrière, Loic Boulay, participant au concours évoque sa journée : « J’ai amené cinq Pur-Sang pour ces Arabian Masters. J’ai remporté une médaille de bronze dans la catégorie jument sénior et une médaille de bronze dans la catégorie mâle sénior. Je fais énormément de concours à l’année». Une passion pour lui. Ces récompenses sont des satisfactions personnelles pour les propriétaires et permettent au cheval de prendre de la valeur et d’être un peu plus reconnu. Mais alors comment faire participer son cheval dans un concours supérieur ? « Ce n’est pas le jury qui décide. C’est nous, propriétaires, qui décidons et jugeons si nos chevaux sont capables de concourir au niveau supérieur » affirme Loic Boulay.

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


Chiens de troupeau : garde-fous des animaux d'élevage 24/05/2013 | Des démonstrations de chien de troupeau ont permis au public de la foire de mieux comprendre son rôle crucial pour le berger

On dit de lui que c'est le meilleur ami de l'homme. Mais il peut également se révéler être un outil de travail efficace : bien dressé, le chien peut en effet guider et gérer un troupeau allant jusqu'à 1500 têtes (presque) tout seul. Un compagnon que de nombreux éleveurs de moutons, brebis, mais aussi vaches ou volailles ont adopté depuis longtemps pour faire régner l'ordre au sein de leur troupeau. Dans l'arène du hall 4 du salon, elles scrutent d'un air inquiet le petit chien noir et blanc, collées les unes aux les autres comme pour mieux se donner de la contenance. Couché au sol, les yeux aux aguets, le chien, un Border-Collie de trois ans, démarre brusquement sa course et fait détaler du même coup les blanches brebis qui n'ont pas l'air de comprendre ce qui se passe. Mais ne vous y méprenez pas : « on pourrait croire que les brebis obéissent au berger. Mais en fait, elles n'écoutent que le chien » explique Sophie Colladant, dresseuse à Salles en Gironde. Pour preuve, il fait sortir le chien de l'arène. Aussitôt, la masse de brebis se disperse. Car le chien, avec son instinct de chasseur, est un prédateur pour ces brebis. Un instinct que les éleveurs utilisent pour mieux diriger leur bétail, qui se compte souvent en centaine, voire en milliers. Gagner un temps précieux

Un chien de troupeau sert avant tout à rassembler les animaux, à les déplacer d'une parcelle à l'autre ou les ramener à la ferme. Il peut également séparer un troupeau, ce qui peut se révéler utile lorsque le berger veut récupérer quelques brebis bien définies.


Il peut également éloigner ces dernières de l'atelier lorsque le foin est distribué. Un compagnon utile donc, qui permet à l'éleveur de gagner un temps précieux et lui évite de faire appel à son voisinage ou sa famille pour maintenir le troupeau en ordre. Les bergers peuvent d'ailleurs mettre plusieurs jours à retrouver un animal égaré. « Environ la moitié des bergers possède un chien de troupeau. Cela dépend des exploitations, de l'exposition des brebis à l'extérieur ou non » précise Sophie Colladant. Les races les plus utilisées sont les Border-Collie mais aussi les Bosserons ou le Berger des Pyrénées. Trois à quatre ans de dressage

Concrètement, le chien de troupeau est dressé pour diriger le troupeau en suivant les instructions de son maître, le berger. Un chien bien dressé se met automatiquement dans le sens opposé de celui de son maître, en position « midi-six heures » : si le berger est en position « midi », le chien se positionnera automatiquement « six heures », c'est-à-dire de l'autre côté du troupeau de sorte à ce que berger et chien encerclent les brebis. Puis, en fonction des indications de son maître (par la voix ou le sifflet), il pourra contourner le troupeau par la droite ou la gauche afin de le guider dans la bonne direction. Idéalement, c'est donc le chien qui dirige le troupeau sur les instructions du berger. Mais avant d'en arriver à ce niveau, il faut compter environ quatre années de dressage. Et ceux souhaitant acheter un animal déjà opérationnel devront avoir quelques économies en poche, puisqu'il faut débourser environ 3000 à 4000 euros. Un réel investissement donc, mais surtout un allié précieux pour des éleveurs à l'emploi du temps souvent bien chargé.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Des grands chefs cuisinent pour vous au Cercle Culinaire d'Aquitaine 24/05/2013 | Vincent Poussard, Thierry Renou et son assistante ont régalé la galerie avec leurs asperges aux langoustines.

Depuis l’ouverture du salon, le stand Cercle Culinaire d’Aquitaine se fait entendre. Pas étonnant nous dira-t-on, quand on sait que l’animateur n’est autre que Vincent Poussard, chef de cuisine de l’école Quai des Saveurs à Bordeaux et ancien cuisinier de François Mitterand. Chaque année, il dévoile au salon de l’agriculture, quelques-unes des recettes innovantes du Sud-Ouest, en proposant des démonstrations gastronomiques ludiques, en compagnie de grands chefs parfois étoilés. « Le stand où il y a le plus d’ambiance dans le salon ? C’est le nôtre évidemment ! ». Vincent Poussard a l’habitude des shows gastronomiques en grand public. Il sait comment transmettre l’art culinaire à son auditoire. Avec passion et humour grossière, il enseigne tous les jours ses recettes. Son espace culinaire vous fait redécouvrir les produits régionaux, cuisinés d’une autre façon, à travers des démonstrations et des dégustations appétissantes. Des ateliers de présentation de produits aquitains, des « trucs et astuces » en cuisine et des ateliers « comment bien se nourrir ?» vous sont proposés. Quoi de mieux pour apprendre ces recettes créatives et avoir la possibilité de jouer au chef étoilé en les reproduisant chez soi ?


Des invités d’exception Chaque jour, Vincent Poussard a l’honneur de cuisiner sur son stand en compagnie de grands chefs, au grand profit du public qui n’en demandait pas tant. L’espace Cercle Culinaire d’Aquitaine reçoit tous les jours de la semaine, la visite d’un de ces chefs, qui pour l’occasion, réalise des plats d’exception. Des chefs tels que Franck Descas, Eric Faget, Aurélien Crosato, Nicolas Masse, François Adamski, ou encore Christophe Girardot sont déjà passés par là. Prenant des allures de Top Chef le temps de la démonstration, le stand attire les passants, toujours à l’écoute de petits conseils gastronomiques gratuits. Pendant que le chef invité se démène pour monter son assiette sous l’œil aguerri du public, Vincent Poussard prend le temps d’expliquer les différentes étapes du plat du jour, avec la petite histoire qui va avec pour chaque aliment cuisiné. Vendredi 24 mai, Thierry Renou, le chef du restaurant « Le Patio » à Arcachon, est venu au Cercle Culinaire avec son savoir-faire de cuisinier reconnu. Au menu, asperges blayaises aux langoustines poêlées. Après plusieurs minutes de démonstration, vient le moment tant attendu de la dégustation. Finement présenté dans une cinquantaine de petites coupelles, le plat du jour est distribué à chacun… Quelques bouchés plus tard, la foule se manifeste et laisse entendre des : « Excellent chef ! », « On en redemande ! ». Aqui a eu le privilège de goûter la fameuse recette, et ne peut que confirmer les compliments lancés au grand chef. « Divin !» dirat-on.

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


Les trois coups de " L'Eté en Aquitaine " au coeur du Salon agricole 25/05/2013 | En amont des festivals Echappée Belle et Arte Flamenco, deux mini-spectacles ont lancé ce samedi 25 mai l'opération " L'Ete en aquitaine "

Plus détendu, et sans doute plus drôle, que le GIGN, le GIVB. Groupe d'Intervention Vocal Basic, il se manifeste en chansons. Ce samedi, c'est en costumes d'hôtesses de l'air et de stewards qu'il a investi le stand du Conseil régional, avant de faire décoller Blanquefort en juin prochain dans le cadre du festival Echappée Belle. Changement d'ambiance avec Calle Las Minas, groupe de flamenco programmé en juillet au festival Arte Flamenco de Mont-de-Marsan et dont les sonorités andalouses ont ce matin réchauffé le Salon. Deux manières de lancer l'opération régionale "L'Eté en Aquitaine ". Malgré la mauvaise foi météorologique, l'été sera là dans moins d'un mois. Oui, vous avez bien lu. La région Aquitaine organise alors " L'Eté en Aquitaine ", une initiative mêlant culture, tourisme et transports. " L'idée est de valoriser conjointement les ressources culturelles et touristiques et d'expliquer au public qu'on peut assister aux divers évènements proposés facilement et à moindre coût " a alors précisé Anne-Marie Cocula, vice-présidente du conseil régional d'Aquitaine en charge de l'éducation, de l'enseigenemnt supérieur, à la culture et à l'apprentissage, présente ce samedi matin au stand de la région. A ses côtés, Renaud Lagrave, vice-Président du Conseil régional d'Aquitaine en charge du tourisme et Patrick Du Fau De Lamothe, conseiller régional d'Aquitaine délégué au TER et à l'intermodalité, étaient là pour associer pleinement tourisme et transports. Organisée par la région, l'opération Fest'ter offrira ainsi à tous les festivaliers une alternative économique et conviviale pour se rendre à cinq des nombreux rendez-vous proposés tout au long de la saison estivale sur le territoire aquitain. Chansons aériennes et musique flamenco en avant-goût de cet Eté en Aquitaine Quelques jours avant le début des différents festivals programmés pour cet Eté en Aquitaine, deux petits spectacles ont annoncé la couleur de ces festivités estivales à venir. Décollage immédiat avec le GIVB qui, avant de participer à l'Echappée Belle de Blanquefort les 8 et 9 juin prochains, présentait ce samedi trois extraits de vingt minutes de leur dernier spectacle, Destination Art'Line, les tribulations d'une compagnie aérienne qu'il est sans doute préférable de voir sur terre que dans les airs. Les six membre d'équipage invitent alors le public à " laisser place à l'euphorie " et à choisir avec eux des chansons qui seront ensuite (sur) interprétées par la compagnie aérienne aussi incompétente qu'hilarante. De La Javanaise de Gainsbourg à une version toute particulière de Stairway to heaven de Led Zeppelin, les six comédiens du GIVB s'en donnent à coeur joie dans cette forme atypique de théâtre musical. Le groupe de flamenco Calle Las Minas a quant à lui donné un avant-goût du 25ème festival montois Arte Flamenco qui se tiendra du 1er au 6 juillet.

Lise Gallitre - Crédit Photo : aqui.fr


La bergerie d'Aquitaine fait parler d'elle au Salon de l'agriculture et au delà et au delà! 25/05/2013 | Après l'étable d'Aquitaine, le Salon de l'Agriculture invite ses visiteurs à découvrir sa bergerie !

Les belles vaches d'Aquitanima ont quitté le Salon, mais depuis ce jeudi 23, c'est désormais l'exposition des grandes races ovines d'Aquitaine qui a pris le relais, sous le hall 4 du Salon de l’Agriculture. La présentation par les éleveurs des aptitudes des moutons et brebis selon leur origine et leur patrimoine génétique révèle la grande complémentarité des races à lait et des races bouchères dans la région. Celles-ci tant en viande qu'en lait, contribuent résolument au patrimoine gastronomique de l'Aquitaine ! Au coeur du hall 4, de grandes races bouchères sélectionnées depuis une quarantaine d’années se disputent la production des meilleurs morceaux de viande ovine du Sud-Ouest. Que ce soit sur leur agnelâge, leur croissance ou leur capacité d'adaptation à un environnement, chacune d'entre elles as ses qualités propres. Originaires d’Angleterre et à croissance rapide, les brebis Suffolk,à la peau noire et au pelage blanc,ont l’aptitude à produire des agneaux précocement. La Charmoise, quant à elle toute blanche, dont la fine ossature facilite la mise-bas sur les jeunes femelles, est une race rustique. Autrement dit, elle s’adapte facilement aux conditions difficiles et valorise ainsi les ressources fourragères de faible valeur énergétique et limite les coûts de production. La race Berrichon du Cher, plus lourde que la Charmoise, permet les agnelages de printemps (avril/juin), alors que les naissances ont habituellement lieu en septembre/octobre : cette particularité permet une croissance plus rapide des agneaux et une saisonnalité moins marquée dans la production. Enfin, la Rouge de l’Ouest, qui présente un teint « coup de soleil », est une race qui non seulement présente une grande prolificité et élève très correctement ses agneaux. L'Aquitaine, fière de ses agneaux


Mais rappelons-le la valorisation de ces animaux, ne peut se faire en dehors du cadre de conditions d’élevage de qualité. Et en la matière la viande ovine d’Aquitaine sait se faire remarquer et apprécier. L’I.G.P. Agneau de Lait des Pyrénées (Indication Géographique Protégée) en est un bon exemple et connaît un grand succès auprès du public du Salon de l’Agriculture. La filière ovine se réjouit de cette appellation obtenu très récemment et qui fait suite au Label Rouge décerné en 1992 à cette viande d’une grande finesse. Après le succès de l’Agneau de Lait des Pyrénées en Espagne (350 000 bêtes vendues chaque année pour 400 000 produites en France), la filière souhaite désormais valoriser cette viande maigre et peu calorique au niveau national et européen. L’Aquitaine peut décidément être fière de ses agneaux ! Ils détiennent aussi les appellations I.G.P. Agneau de Pauillac et I.G.P. Agneau du Périgord. Mais aux produits phares de la filière ovine viande en Aquitaine s’ajoutent le délicieux fruit de la transformation du lait de brebis avec l’A.O.P. Ossau-Iraty (Appellation d’Origine Protégée). Ce fromage est élaboré à partir du lait de brebis Basco-Béarnaise, Manech tête noire et Manech tête rousse. Dans les parcs du hall 4, on apprécie les particularités physiques de chacune de ces races : le nez achilléen de la BascoBéarnaise, le poil long et les grandes cornes de la Manech Tête noire et enfin les belles taches de rousseur de la Manech Tête rousse. Une belle photo de famille !

Lucie Ouine Crédit Photo : Lucie Ouine


Du lait à volonté sur le Salon de l'Agriculture 26/05/2013 | Au Salon de l’Agriculture, les acteurs de la filière bovins lait redoublent d’énergie pour faire découvrir aux plus jeunes le métier d’éleveur et l’origine des produits.

La Ferme d’Aquitaine propose tous les jours son délicieux lait de vache aromatisé, sur le stand de CILAISUD, interprofession Laitière du Sud-Ouest. Fromage, lait, yaourt, « nos amis pour la vie » : la consommation de trois produits laitiers par jour est recommandée. Le message est clair et le lait de la fontaine coule à flots. «Ce matin, j’ai mangé un yaourt et des tartines avec du beurre dessus » annonce fièrement un jeune garçon en classe de CM1. Pas de doute, le message passe! Sur le stand quatre élèves de l’école d’ingénieur Bordeaux Sciences Agro, présentes pour animer la Ferme du Salon, assurent la distribution du précieux nectar. Face à des enfants attirés par la possibilité de goûter peut-être pour la première fois ce lait, les étudiantes leurs rappellent que le lait est nécessairement produit par la vache avant d’être « U.H.T. : Ultra Haute Température » et conditionné dans sa brique commerciale. Pas de lait sans veau ! Devant sa Prim’Holstein grandeur nature, Stéphane, l'animateur de CILAISUD stand des produits laitiers, présente aux petits et aux grands le métier de l’éleveur laitier, de l’importance de l’hygiène à la quantité de lait produite. Une salle de traite reconstituée lui permet d’expliquer l’acte, l’équipement, et certains peuvent même faire l’expérience de saisir un trayon, l'extrémité de la mamelle, et le presser doucement. « Quand le lait sort du pis, il est chaud ou froid ? » Stéphane interroge les enfants pour qui la réponse n’est pas toujours évidente... L’échange en tous cas, suscite la curiosité de tous. Paille ou foin ? L’animation « La vache on l’aime meuh », située cette fois sours le hall 4 et destinée aux plus jeunes, propose des questions/réponses sur l’environnement de l’exploitation agricole laitière. Savoir reconnaître et distinguer paille et foin au toucher et à l’odeur est un des défis à relever et nombreux sont celles et ceux qui s’y frottent. A travers des outils pédagogiques ingénieux et ludiques, les Produits Laitiers ont la cote. L’intervention régulière d’éleveurs sur le Salon a aussi permis d’évoquer leur expérience et de rappeler que le lait, c’est surtout une histoire de vache.

Lucie Ouine - Crédit Photo : Lucie Ouine


La forêt aquitaine en miniature au Salon régional. 26/05/2013 | C'est à un voyage au pays des arbres d'ici, d'ailleurs, à une illustration de la modernité des métiers de la forêt que le Salon aquitaine convie le visiteur de 2013.

La forêt d'Aquitaine est là et bien là. Dans sa diversité, sur l'espace où cohabitent le stand du CRPF de la propriétaire forestière, le CFPPA de Bazas où la formation, l'apprentissage sont mis en valeur de la façon la plus didactique possible avec le simulateur où les jeunes découvrent l'extraordinaire technicité de la machine qui abat, débarde, découpe, dépose... Effort pédagogique encore avec la présence d'une composition très réussie des essences aquitaines que la Chambre régionale d'agriculture Aquitaine a souhaité voir mise en évidence. Elles illustrent non seulement les plantations des trois massifs : Landes de Gascogne, Dordogne-Garonne, Adour-Pyrénées. Le pin maritime dont le cycle est joliment présenté n'est pas seul en Aquitaine ; le chêne, le peuplier, le noyer, le robinier enrichissent, entre autres, le patrimoine forestier régional. Les rudes enseignements des tempêtes de 1999, 2009 et de Xynthia ont accéléré la réflexion et les travaux pour diversifier les peuplements, ce qui permet de découvrir l'aptitude de l'Aquitaine à développer l'érable ou le cèdre. Enfin quittant ce voyage on n'aura garde d'oublier un arrêt au stand de Grasasa, la Cuma qui propose au visiteur la gamme des granulés d'ici, ces produits qui changent l'image du bois de chauffage. Et soulignent l'avenir de la biomasse au cœur du grand débat en cours sur la transition énergétique.

Joël Aubert Crédit Photo : Aqui.fr


Paysans d'Afrique : la difficile reconnaissance d'un métier en débat à Bordeaux 25/05/2013 | La discussion a réuni des acteurs du secteur agricole autour de la question cruciale de la place du paysan dans la société et l'économie africaine.

Alors que l'agriculture est un des plus gros employeurs de l'Afrique subsaharienne, la profession de paysan n'est pas reconnue dans la plupart de ces états. Cette question de la reconnaissance était au coeur d'un débat organisé par l'Afdi (Agriculteurs français et développement internationaal) ce vendredi 24 mai sur le salon de l'agriculture Aquitaine, en présence d'acteurs du secteur agricole français et béninois. Retour. « La question est de savoir qui, aujourd'hui, est paysan : celui qui cultive la terre ou celui qui la possède? » Devant une petite vingtaine de curieux, Toto Bernardin, secrétaire permanent de la plateforme nationale des organisations paysannes du Bénin, pose l'une des questions centrales qui a animé l'échange. Car il y aurait plusieurs « types » d'agriculteurs au Bénin : le fonctionnaire qui investit dans des terres, l'employé qu'il embauche ou celui qui cultive quelques plants pour arrondir ses fins de mois. La majorité des exploitations sont cependant de petites structures familiales. Côté français, Nicolas Bernatas, président des Jeunes agriculteurs d'Aquitaine souligne une inquiétude similaire : « Nous avons peur que de grands groupes achètent nos terres et que l'agriculture ne soit réservée qu'aux personnes qui ont de l'argent pour investir dans le foncier ». Autre problème au Bénin : aucune définition légale du métier n'existant, ces travailleurs de la terre ne bénéficient d'aucune sécurité sociale et n'ont pas accès au crédit bancaire, selon Lionel Guezodje, président de la fédération des unions des producteurs (Fupro) Bénin. « Nous souhaitons une reconnaissance de notre métier pour avoir accès à des droits sociaux mais aussi pour que le poids de notre activité dans l'économie nationale soit reconnu! » glisse-t-il, agacé. L'agriculture représente en effet près de 40% du PIB du Bénin. En Afrique subsaharienne, le secteur agricole emploie 60% des actifs selon le Cirad, le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.


Parallèlement, une étude menée en 2012 sur près de 8000 familles issues de 7 pays d'Afrique révèle que près de 80% des ménages enquêtés vivent avec moins de deux dollars/personne/jour. Alors que la population d'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici à 2050, les agriculteurs ont pourtant un rôle clé à jouer dans l'économie africaine. De fait, certains pays comme le Bénin ont lancé ces dernières années des actions afin de développer l'agriculture et soutenir les exploitations. Avec plus ou moins de succès. Un métier dévalorisé réservé aux sans-emploi

Un premier projet a vu le jour entre 1997 et 2003. Son nom révèle à lui seul les failles de son action : le projet d'insertion des sans-emploi dans l'agriculture (Pisea). Ce programme accordait des crédits à des personnes sans emploi souhaitant se lancer dans l'entrepeneuriat agricole. Mais seuls 18% des projets financés par le programme étaient viables en 2004. Euloge Videgla, chef de service au ministère de l'agriculture du Bénin, précise que près de 500 millions de francs CFA n'ont ainsi jamais été remboursés à l'Etat. Pour Lionel Guezodje, ce programme révèle la vision péjorative du métier de paysan, qu'on ne choisirait qu'en dernier recours, faute de mieux, et non pas par vocation, ce qui expliquerait en partie l'échec du programme. Un autre projet, le Padyp (programme d'appui aux dynamiques productives), a été créé en 2009 pour soutenir les conseils aux exploitations familiales mis en place depuis une quinzaine d'années par des ONG. Le représentant du ministère reconnaît toutefois que malgré ces aides, aucune reconnaissance formelle du métier n'existe mais que ces programmes d'actions témoignent d'une certaine visibilité des paysans dans la société béninoise. Une visibilité insuffisante pour Lionel Guezodje : « Regardez, appuie-t-il en montrant une carte plastifiée, j'ai une carte qui reconnaît que je suis adhérent de la Fupro. Mais moi, personnellement, je n'ai aucune reconnaissance de mon statut en tant que travailleur paysan! » Le combat continue donc pour cet éleveur : "la reconnaissance de la profession permettrait de réserver ce secteur aux professionnels et d'attirer ainsi les jeunes". Selon le Cirad, 330 millions de jeunes Africains (l'équivalent de la population actuelle des EtatsUnis) chercheront un emploi d'ici 2025. La situation est donc urgente.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Dans ma basse-cour il y a… 25/05/2013 | Ce samedi 25 mai a eu lieu la journée de l’Aviculture au Salon de l’Agriculture. Occasion de découvrir et d’acquérir des races originales d’animaux de basse-cour d’Aquitaine et d’ailleurs

Fièrement installés dans le hall 4, les adhérents de la S.A.G.S.O., Société des Aviculteurs de la Gironde et du Sud-Ouest, nous font découvrir une grande variété de races d’animaux parmi lesquels poules, lapins, pigeons, tourterelles et autres cochons d’Inde font sensation auprès des particuliers. Si certains se laissent tenter par le plumage de pigeons de fantaisie, très colorés ; d’autres, dans la prévision d’un filet à la crème, choisissent des gros spécimens à chair, aux aptitudes de reproduction notables. De nombreux autres visiteurs trouvent quant à eux des avantages au fait de posséder une ou deux poules dans leur jardin. Beaucoup franchissent le pas avant tout pour la production d’œufs. Quant à ceux qui se lancent dans l’aménagement d’un vrai petit poulailler, ils trouvent une particulière utilité aux fientes des volatiles qui, riches en azote, font d'excellents fertilisants pour leurs rosiers et autre potager ! Le maintien du patrimoine agricoleLa S.A.G.S.O. propose à tous des conseils pour mieux s’adonner à cette passion. Bruno Gazziero, membre depuis 1963, partage l’expérience de toute une vie passée à l’élevage des pigeons : « nous informons les visiteurs sur l’alimentation, les soins médicaux, les particularités d’élevage de chaque spécimen, pour que les pigeons puissent vivre en bonne santé le plus longtemps possible ». A travers ce rassemblement d’amateurs de lapins et autres gallinacés, le message fort reste celui du maintien du patrimoine agricole et la conservation des races. Les poules Aquitaine et Landaises ou le lapin Géant Blanc Bouscat sont quelques-uns des symboles de la diversité des races créées dans la région. Certaines sont en voie de disparition et la S.A.G.S.O. souhaite être actrice de leur perpétuation. Locales ou exotiques, toutes ces espèces sont proposées à la vente et chacun y trouve de quoi mettre un peu de vie dans son jardin !

Lucie Ouine Crédit Photo : Lucie Ouine


Le secteur des semences, avec le Sud Ouest en première ligne 26/05/2013 | Le sud ouest reste la région phare d'une production qui participe pleinement à la capacité exportatrice de l'agriculture française

C'est un de ces rendez-vous professionnels qui, faute de mobiliser les foules, rassemble sous les couleurs d'Uniagro-Aquitaine un groupe d'ingénieurs que passionnent les questions de fond de l'agriculture et les conditions de son développement. Ainsi en était-il du colloque de ce salon 2013 consacré à la production et au marché des semences et aux enjeux stratégiques de cette filière, non seulement pour l'agriculture française dans son ensemble mais aussi pour celle du Sud Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, LanguedocRoussillon) leader dans ce secteur avec le meilleur niveau de compétence. Gérard Crouau, délégué régional Sud Ouest du GNIS (1) a donné les derniers chiffres clés de la filière qui mettent en évidence son poids économique : 72 entreprises de sélection en France dont 70% des PME ou ETI de type familial ou coopératif, 19 entreprises en Sud Ouest, 264 entreprises de production dont 66 en Sud Ouest, 17000 agriculteurs-multiplicateurs. Quinze mille emplois dont quatre mille dans la production et 2000 dans la recherche. La recherche et le budget qui y est consacré, 236 millions d'euros et 13% du chiffre d'affaires des entreprises contribuent à maintenir la position de premier producteur de semence en Europe : 345 000 hectares cultivés dont 87 124 dans les trois régions du Sud Ouest. Comment ne pas souligner non plus l'importance qu'occupe le secteur dans le commerce extérieur de l'agriculture nationale : 18,6% de l'excédent et un solde positif de 665 millions d'euros. Le maïs est en première ligne des espèces exportées. L'ensemble de ce tableau qui fait de la France le second exportateur mondial derrière les Pays-Bas ne va pas sans quelque inquiétude. En effet une des clés de la réussite de la filière semences réside dans l'exigence de qualité à laquelle sélectionneurs et multiplicateurs ont veillé année après année. Or l'Union Européenne qui avait édicté une directive par produit et un règlement unique permettant, selon Gérard Crouau « à chaque pays de s'organiser avec rigueur pour produire des semences de qualité » s'oriente vers la prééminence des normes commerciales, beaucoup plus lâches. Avec de possibles dérives, y compris sur le plan de la sécurité. Autant dire que la France avec le Sud Ouest en première ligne a l'intention de faire valoir ses arguments à Bruxelles pour la reconnaissance de « zones de haute qualité ». 1.Groupement national interprofessionnel des semences et plantes

Crédit Photo : Agathe Marion


Le goût de la tradition prôné par les Confréries Gourmandes du Sud-Ouest au Salon de l'Agriculture ! 26/05/2013 | Le Salon de l’Agriculture a accueilli ce samedi 25 mai le Docte Collège de Maîtres de la Truffe et du Foie Gras du Périgord: l’occasion de connaître le fonctionnement et la philosophie des confréries

Costumes colorés, défilés, intronisations… le folklore des « confréries gourmandes » est un symbole de fête. Ces associations loi 1901 prêchent la valorisation du bon goût naturel du produit et du terroir auquel il appartient. « Ce sont des manifestations qui mettent à l’honneur un produit bon, apprécié à travers le partage et la convivialité que l’on génère autour », confie Jean-Baptiste Cazenave, qui accueille les confréries au Salon depuis 10 ans. Créée en 1979, la Confrérie de la Truffe et du Foie Gras du Périgord rassemble acteurs de la filière d’hier et d’aujourd’hui mais aussi tous les fins gastronomes. Certes, la hiérarchie est bien présente mais elle n’enraye pas la fraternité qui unit les membres. Claude Brun, Grand Maître, nous explique les critères de nomination : « Les Maîtres sont tous issus de l’une ou l’autre des filières que nous représentons : producteurs, conserviers, transformateurs… ce qui n’est pas le cas des Chevaliers, parfois notables ou célèbres, qui renvoient à travers leur notoriété une bonne image de notre Confrérie ». Saisonnalité et traçabilité des produitsDerrière une image traditionnelle se dévoilent des valeurs actuelles de terroir et de respect de l’environnement. L’importance est surtout donnée à la saisonnalité des produits et à leur traçabilité. En tant qu’ancien conservier de foie gras truffé du Périgord, Roger Crouzel, Vice-Maître, nous raconte : « l’appellation Indication Géographique Protégée en 2000 nous a permis une immense valorisation du produit à partir d’une démarche de qualité rigoureuse et exigeante ». Les confréries ont une démarche à but non lucratif et ne font aucune publicité que ce soit. Cependant, l’image qu’elles diffusent engendre des retombées économiques non négligeables pour les filières, et ce depuis le XVIIIè siècle.

Lucie Ouine Crédit Photo : Lucie Ouine


Et si on jouait aux petits chevaux? 26/05/2013 | Venus tout droit de Bretagne, les petits chevaux du Salon peuvent, si vous le souhaitez, vous suivre dans votre propre salon.

Pour les retardataires qui n'auraient pas encore trouvé un beau cadeau pour leur maman chérie, pas de panique, le Salon de l'agriculture ne finit que ce soir et par chance, on y trouve de belles idées cadeau. Certes dur à emballer, il est fort à parier que l'une d'entre elles rendra mamounette folle de joie. Doux, calin, joueur, ne craignant ni le froid ni la pluie et nécessitant un entretien peu astreignant, le petit cheval semble en effet être le cadeau idéal pour ce dimanche festif à la gloire des mamans. Un cheval c'est bien, c'est beau... mais c'est grand, trop pour rentrer à la maison et se blottir contre son maître sur le canapé pendant les longues soirées d'hiver, à moins d'avoir une très grande maison, un très grand canapé et d'être un très grand maître. Pour ceux et celles qui auraient une maison relativement classique, un canapé à visage humain et qui seraient de taille normale, le Salon de l'agriculture vous propose une solution avec l'EARL Smallequin qui vend ses petits chevaux depuis Janzé en Bretagne et les livre dans toute la France. Version miniature du cheval classique , ils ont la taille d'un labrador à talons hauts ou d'un teckel sur échasses et peuvent donc sans souci aucun vous accompagner dans votre quotidien. Au pied du lit la nuit, blagueur devant vos amis, complice devant la télévision ou profitant du soleil sur le vert gazon, il rendra jaloux vos voisins et deviendra votre meilleur copain. Aussi joueur qu'affectueux, il n'attend que vous Issus de croisements sélectifs, ces mignons minis présentent une race naturelle et sans aucune manipulation génétique. Possédant toutes les caractéristiques morphologiques propres aux plus grands chevaux, ils ont une intelligence vive et sont très faciles à dresser. Idéal pour une première initiation, ce cheval petit format peut être monté par des enfants et attelé pour la promenade. S'il est nécessaire de rajouter des points forts à cette idée cadeau, rappelons ici que côté pratique, notre étalon pas très long ne craint ni la pluie ni le froid, vous permettant alors, quand l'hiver se fait rude et que l'équidé s'est montré têtu comme une mûle au retour de la promenade, de le laisser réfléchir à son drôle de comportement sous son petit abri ( dans lequel vous aurez au préalable laissé une simple couverture ). Côté alimentation, ce crazy horse se contentera de 250 grammes de granulés matin et soir, d'herbe ou de pelouse, de foin l'hiver et de quelques biscottes et carottes quand il s'est montré irréprochable ( du vrai pain sera bien-sûr le bienvenu pour son anniversaire et pour les fêtes de fin d'année ). Rayon beauté et bien-être, un petit brossage le matin suffira à ce que votre trésor passe une belle journée et, en petit plus, un vaccin contre la grippe et une session vermifuge s'imposeront avant les froids hivernaux. C'est votre maman qui va être contente.

Lise Gallitre Crédit Photo : aqui.fr


Rien ne se perd, tout se transforme ! 26/05/2013 | Un exploitation autonome et mécanisée pour une meilleure productivité

En ce vendredi 24 mai, la famille Gosz se pose au Salon, dans le cadre du réseau « Association des fabricants des aliments à la ferme du Sud-Ouest». Le mari, Pierre, accompagné de son épouse Fabienne, explique les méthodes de transformation d’aliments pour les animaux. Une affaire de famille qui dure depuis trente ans. Quand l’élevage de porcs, permet la diversification de la production. La mécanisation aidant, l’homme s’adapte et accroit sa productivité. La fabrication d’aliments nourrit tous les animaux de la ferme : volailles, porcs, bovins, ovins. La première étape consiste à stocker la matière première, des céréales telles que l’orge, le blé, le maïs, ou encore l’avoine. Cette étape permet la production de graines riches en protéines essentielles à l’alimentation du bétail. Par la suite, l’agriculteur complète ses graines avec des coproduits de la transformation de graines riches en huile et protéine. L’éleveur précise: « Nous sommes autonomes sur les graines. Nous les produisons nous-mêmes. Ceci représente une économie d’environ 20.000 euros par an sachant que le concassage coûte environ 20 euros la tonne et que la fabrication de la structure s’élève à environ 100.000 tonnes ». La transformation, comment ça marche? Dans la machine, les graines sont concassées par le broyeur. Au produit obtenu, on ajoute des minéraux et des vitamines, ce qui va permettre d’équilibrer la teneur en éléments de l'aliment produit. Cette étape précède celle que les professionnels du milieu agricole appellent l’homogénéisation qui s’opère dans la mélangeuse de la machine de transformation d’aliments. La matière produite, lisse, homogène et inodore, est alors distribuée aux animaux de la ferme. Fabriquer ses propres aliments, c’est connaitre ses produits et ainsi savoir ce que l’on mange au bout de la chaîne alimentaire. La mécanisation permettant par ailleurs, une plus grande productivité à l’exploitation. Le prix moyen de ce type d'équipement est d'environ 12.000 euros.


L’élevage porcin étant peu rentable, notre éleveur diversifie son activité et se met à la production et à la vente de charcuterie. L’affaire est encadrée par son épouse, qui possède aujourd’hui sa propre équipe et transforme 1/3 des animaux en cochonnaille. Ils sont cinq sur les activités de charcuterie et deux à la ferme. L’ensemble des 92 hectares de terrain est dédié à la production des éléments nécessaires à l’alimentation porcine. Pierre Gosz explique : « Etre deux à la ferme c’est peu mais la mécanisation le permet. Notre matériel est doté des automatismes qui font que nous n’avons pas forcément besoin d’intervenir. Le matériel, plus quelques aides ponctuelles suffisent ». L’aide ponctuelle désigne ici des entreprises et aussi d’autres agriculteurs par le biais des CUMA, Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole. Cette aide permet la mutualisation des machines pour une meilleure production et moins de dépenses. L’éleveur reconnait de même percevoir des aides provenant du Conseil Régional qui soutien les agriculteurs : « C’est une dynamique régionale qui permet la création d’emplois locaux, une proximité grâce à la production locale, un meilleur suivi de la traçabilité et du goût ».

Aurélie Gruel Crédit Photo : Aqui.fr


Les secrets beauté de Cléopâtre se dévoilent aux visiteurs du Salon de l’Agriculture Aquitaine 26/05/2013 | D'un coin à l'autre du hall 4 deux stands se démarquent... il s'agit de productions laitières, mais pour une utilisation plutôt inattendue sur un Salon Agricole !

Hydratation, soins, cures : lait d’ânesse et lait de chèvre ont des vertus incontestables… pour votre peau ! Au Salon de l’Agriculture, les produits cosmétiques se font une place et donnent aux visiteurs une occasion de prendre soin de leur beauté, naturellement. Une bonne idée cadeau en ce week-end consacré aux mamans. La gamme proposée par l’Asinerie de Pierretoun permet à chacun de trouver la formule qui lui permet de découvrir le lait d’ânesse : crèmes pour le visage, gels douche, shampooings… Parfumés ou naturels, les savons sont confectionnés directement sur l’exploitation de Frédéric Ducazeau au Pays Basque. La fabrication des autres produits de la gamme est sous traitée par un artisan savonnier. Tout droit débarqués du Canada, les savons au lait de chèvre n’en sont pas à leurs débuts. Très populaires outre-Atlantique, les petits galets parfumés aux senteurs de Grasse sont fabriqués sous le nom Exquises Caprines, par Xavier & Stéphanie Grégoire, artisans à Rocamadour. Leur partenariat avec un voisin et ami éleveur leur permet de transformer la majeure partie de son lait fermier. La nature dans la peau !


En cure ou au quotidien, lait d’ânesse et lait de chèvre hydratent les peaux sèches à eczémateuses, et soulagent les crises de psoriasis. Frédéric Ducazeau précise que le lait d’ânesse contient aussi d’excellents tenseurs pour la peau : « toutes les formules anti-rides chimiques incluent la vitamine E de synthèse. Dans nos crèmes de soin, contenant jusqu’à 40% de lait Bio, la vitamine E est naturelle ». Ces cosmétiques « fermiers » séduisent à travers l’image d’authenticité et de pureté qu’ils dégagent. La clientèle est essentiellement féminine bien que les crèmes de rasage ravissent aussi les hommes. Au lait de chèvre ou d’ânesse, tous les produits sont commercialisés à travers des réseaux de distributeurs, internet et ventes directes de la ferme. À Rocamadour ou au Pays Basque, éleveurs et artisans sont heureux de vous accueillir chez eux pour une balade à dos d’ânes et un séjour qui prend soin de vous. Plus d’informations sur www.lesanesdupaysbasque.com et www.exquisescaprines.com

Lucie Ouine Crédit Photo : Lucie Ouine


Maréchal-ferrant : retour au galop d'une profession ancienne 26/05/2013 | Sébastien Marty est maréchal-ferrant pour le haras national de Gelos près de Pau et côtoie l'univers équestre depuis tout petit.

Sorte de cordonnier équestre, le maréchal-ferrant a un rôle capital pour la santé du cheval. Depuis des milliers d'années, il ferre les pieds des chevaux et autres équidés. Pratiquement disparue dans les années 1970, la profession connaît aujourd'hui un renouveau avec l'équitation de loisirs. Sébastien Marty fait d'ailleurs partie de cette nouvelle génération de maréchal-ferrant qui a réussi à concilier passion et métier. La forge et l'équitation : voici les deux (principaux) domaines que doit maîtriser le maréchal-ferrant. Ce sont aussi les deux passions de Sébastien Marty, 34 ans, qui fait partie des chanceux ayant réussi à allier passion et métier. Maréchal-ferrant au haras national de Gelos, près de Pau, il explique être « un maillon indispensable dans l'utilisation du cheval ». Aujourd'hui, ils seraient près de 3700 répartis sur le territoire français. Pourtant, ils n'étaient plus que quelques centaines dans les années 1970. L'essor de l'équitation de loisirs (le nombre de licenciés à la fédération française d'équitation a bondi de 374% depuis 1984) a ainsi sauvé la profession mais l'a également profondément transformée : d'artisan installé dans les villages, il devient un travailleur itinérant se déplaçant dans les centres équestres et possédant son matériel dans un camion-mobile. « Pas de pied, pas de cheval »

Sébastien Marty est donc un peu une exception, puisqu'il est salarié des haras nationaux. Indispensable, « pas de pied, pas de cheval » glisse-t-il, amusé, son rôle a néanmoins évolué, les maréchaux-ferrants ne forgeant presque plus : « on achète les fers déjà forgés » précise-t-il. Le parage des sabots est néanmoins toujours pratiqué, et l'artisan doit bien entendu adapter chaque fer au cheval ainsi qu'à son activité. Si autrefois il s'occupait également de la santé de l'animal, des piqûres jusqu'à la tonte et la santé des dents, il ne se préoccupe plus que des sabots aujourd'hui. Certaines formations permettent cependant d'acquérir des connaissances supplémentaires en hippologie, en soins vétérinaires et en anatomie du pied afin de se spécialiser en orthopédie équine. Le métier reste cependant toujours aussi physique, puisqu'il impose une posture courbée désagréable et la manipulation d'outils lourds durant la forge. Les maréchaux-ferrants n'exerceraient d'ailleurs que 15 à 20 ans avant de se reconvertir. Passion de la forge oblige, Sébastien Marty se verrait d'ailleurs bien développer une activité de coutellerie.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


Weekend Horse Ball sur la grande carrière du salon 26/05/2013 | Bordeaux-Blanzac a écrasé Lyon (8-18) et a conforté sa troisième place de championnat de France Pro élite.

C’est sans doute le sport équestre le plus spectaculaire. Le Horse Ball, c’est un mélange de basket et de rugby. Sur leurs grands chevaux, deux équipes de six cavaliers (dont deux remplaçants) s’affrontent, l’objectif étant de marquer des buts avec un ballon spécial à l’intérieur d’un cerceau placé en hauteur. Ce sport, qui demande à la fois une bonne adresse mais aussi une bonne maîtrise de son cheval, s’est développé en France dans les années 70. Ce weekend, se déroulait au salon de l’agriculture à Bordeaux, les championnats de France de Horse Ball. Peu connu du grand public, ce sport atypique a néanmoins attiré la foule ce weekend au salon de l’agriculture. Il faut dire qu’au premier coup d’œil, le Horse Ball impressionne, de par la vitesse du jeu, mais aussi par les contacts parfois virulents entre les chevaux. Le ballon est entouré de poignées en cuir, de façon à ce que les cavaliers puissent s’en saisir plus facilement. Cela permet aussi de le ramasser sans avoir à descendre du cheval, ce qui demande un certain équilibre. Comme dans tout sport collectif, les stratégies d’attaques et de défenses ont un rôle capital dans la construction du jeu. Les règles du Horse Ball favorisent le collectif, puisqu’il faut enchaîner au moins trois passes avec trois joueurs différents avant de pouvoir marquer un but dans l’arceau adverse (placé perpendiculairement à quatre mètres du sol). En raison du nombre de contacts très élevés, des arbitres sont présents pour réglementer le jeu, et pour sanctionner les fautes, tels que les charges sur un joueur en situation de ramassage, ou la mauvaise prise d’angle d’un cavalier sur un impact (qui peux s’avérer dangereux pour les chevaux).


« Un loisir avant tout » La Gironde est en quelque sorte le berceau du Horse Ball en France. Réglementé à Blanzac dans les années 70, il s’est peu à peu étendu dans le reste du pays. Le club de Bordeaux-Blanzac fondé en 1978 est aujourd’hui le club le plus titré de France avec 14 titres de champion (le dernier acquis en 2012). Emilie Pastureau, chargée de communication au club bordelais nous éclaire un peu plus sur ce sport peu commode : « On choisit des chevaux qui sont équilibrés, rapides, qui ont des qualités énergiques fortes et qui sont froid dans leur tête, car on leur en demande beaucoup sur le terrain ». De ce fait, les matches de Horseball usent énormément les équidés et ne durent que 20 minutes. «Les chevaux se prennent au jeu. Mais il faut aussi effectuer en parallèle un gros travail de mise en forme du cheval, notamment au niveau de la musculation et de la condition physique » précise Emilie. Le Horse Ball est une discipline coûteuse, car il faut compter l’entretien des chevaux ajouté aux coûts des déplacements réguliers dans la saison. C’est avant tout un loisir, même pour les joueurs pros qui ont tous un travail en dehors.

Un championnat palpitant

C’est dans une chaude ambiance que la grande carrière extérieure du salon accueillait la 11ème et 12ème journée du championnat Pro élite féminin et la 15ème et 16ème journée championnat de France Pro élite (Mixte), plus haut niveau de compétition de Horse Ball en France. Il faut savoir que le championnat Pro élite se déroule sur 18 journées, répartis sur 9 weekends dans l’année (de octobre à juin). Jean-Baptiste Depons, horseballeur depuis 23 ans et joueur de l’équipe Bordeaux-Blanzac nous évoque sa passion : « Chaque weekend de championnat, c’est l’occasion de passer de bons moments avec les amis. On retrouve un peu l’ambiance festive du rugby. Depuis des années on se connaît tous, même avec les autres équipes. Nous sommes amis dans la vie mais adversaires sur le terrain ». Tombé dans ce sport équestre dès son plus jeune âge, ce sport est une vraie affaire familiale pour lui. En effet, ils sont trois de la famille à jouer pour Bordeaux. « Ce que j’aime dans le Horse Ball, c’est l’alliance entre le sport d’équitation et le sport collectif » nous explique Jean-Baptiste. Son équipe de Bordeaux-Blanzac réalise la bonne opération du weekend en battant Rouen (8-9) et Lyon (8-16). La bataille sera rude pour le titre entre Bordeaux, Arles et Chambly (les trois premières équipes françaises) lors des deux prochaines et dernières journées de championnat, le 22 et 23 juin à Haras de Jardy. Retrouvez tous les résultats et le calendrier complet de la saison sur le site http://www.horse-ball.org/

Nicolas Laplume Crédit Photo : Aqui.fr


Chez Kiki Barucq, on travaille la charcuterie en famille 26/05/2013 | Les Barucq, une histoire de famille

Après 30 ans de participation au Salon de l’Agriculture, Christian Barucq -alias «Kiki»- est une véritable star de la charcuterie et du Salon. Il partage depuis 6 ans la fabrication de foie-gras et autres charcuteries avec son fils. Cette année, c'est vers la relève qu'Aqui s'est tourné ! Suite à une formation de cuisinier traiteur et une expatriation à l’étranger, l’arrière-petit-fils, petit-fils et fils d’artisans charcutiers Baptiste Barucq a choisi de revenir aux sources à Habas, village landais qui s'élève sur les hauteurs du gave de Pau. Jeune trentenaire soucieux de faire découvrir à son fils la campagne et la tradition dans laquelle il a passé son enfance, Baptiste rejoint alors son père Christian à la charcuterie familiale. Une rapide remise à niveau technique et Baptiste s’adapte facilement dans cet environnement familier. La relation client, c’est ce qu’il préfère. À Habas, tout petit déjà, il voit défiler les visages dans la boutique et l’apprentissage de la vente se fait naturellement. « On ne change pas une équipe qui gagne » La gamme de plus d’une centaine de produits proposée par les Barucq, père et fils, connait un grand succès auprès de la clientèle. Conserves et produits de charcuterie savent depuis bien longtemps séduire les fins gourmets amoureux de la tradition du Sud-Ouest. « Rien ne change et tout restera ainsi encore longtemps ! » nous affirme Baptiste. Au-delà du personnage, « Kiki Barucq » est une marque de fabrique : l’esquisse de l’homme au béret noir restera la signature apposée sur tous les produits. Charcutiers de père en fils? Les petits garçons de Baptiste s’y voient déjà. Le jeune artisan, lui, compte faire tourner la boutique encore une bonne trentaine d’années. Les visiteurs peuvent d’ores déjà s’attendre au retour de « Kiki Barucq » l’an prochain au Salon de l’Agriculture Aquitaine!

Invité Crédit Photo : Lucie Ouine


L'EARL du Bois Joli a la frite ! 27/05/2013 | Frites ou soupes, c'est légumes, chez Patrick et Sylvie Sallefranque, présents sur le Marché des Producteurs de Pays du Salon de l'Agriculture

Patrick et Sylvie Sallefranque, producteurs de légumes de saison venus de Fauillet dans le Lot-et-Garonne sont les maraîchers incontournables du Marché des Producteurs de Pays du Salon de l'agriculture, leur spécialité : la frite ! Que ce soit en cornet, en petite ou en grande barquette, les frites qu'ils proposent sur leur stand sont à la fois croustillantes et fondantes... bref savoureuses! Mais, en plus de leurs frites à vous faire définitivement renoncer aux frites surgelées ou autre fast-food américain, ils proposent également des soupes, plus que de circonstance en ce mois de mai maussade. Sur leur exploitation de 15 ha, Patrick et Sylvie ont choisi de dédier 5 ha à la culture de légumes de saison. Dans ce grand potager, il y a donc place, selon le calendrier, pour des pommes de terre, des carottes, des céleris-rave, des potimarrons, des citrouilles, des choux verts, des oignons, etc... Autant de légumes qu'ils assemblent et mixent au grès de leurs envies dans de nombreuses recettes de soupe : cinq légumes, choux verts-carottes, citrouilles et céleris-rave, poireau, carotte... Tous ces potages conditionnés en bouteilles stérilisées sont à acheter sur le Marché de Producteurs de Pays du Salon et à déguster chez soi... Une tonne de patatesMais les légumes, hors contexte du Marché des Producteurs, ils les vendent aussi non transformés, et là encore, c'est la vente directe qu'ils privilégient. Quand ils ne sont pas sur les marchés ou sur leur exploitation, on peut les croiser dans un des magasins de producteurs auxquelles ils adhèrent. Pour l'un d'entre eux, précise Patrick, ils en sont même « membres fondateurs ». A noter que bien que lot-et-garonnais, leurs débouchés commerciaux sont dans l'ensemble périgourdins. Inconditionnels des marchés de Bergerac et d'Eymet, c'est aussi en Dordogne que se situent les trois magasins de producteurs auxquels ils appartiennent. Quant au réseau des Marchés de Producteurs de Pays, si l'expérience du Salon de l'Agriculture est une première, cela fait 7 ou 8 ans que le couple a rejoint le réseau lot-et-garonnais. Habitué aux MPP "événementiels", ils avaient prévu large: les marîachers ont apporté avec eux une tonne de patates!

Solène Meric Crédit Photo : Aqui.fr


Horticulture ornementale : les amoureux des belles plantes réchauffent les allées du salon 26/05/2013 | L'horticulture ornementale comprend la culture de fleurs et feuillages coupés, les plantes en pot et à massif, les plantes de pépinières et les jeunes plantes.

Avec près de 300 horticulteurs et pépiniéristes, l'Aquitaine est la cinquième région de production d'horticulture ornementale en France. Plusieurs structures tentent de développer le secteur mais selon un horticulteur bordelais, Pascal Privat, le marché serait aujourd'hui peu florissant du fait d'une perte de la diversité des plantes cultivées. Parmi les différents secteurs de l'agriculture, il en est un dont la dimension esthétique le démarque des autres : l'horticulture ornementale. Dans le sud ouest, afin d'améliorer la compétitivité des horticulteurs et pépiniéristes, une structure composée d'ingénieurs et techniciens, basée à Villenave d'Ornon, expérimente depuis près de 30 ans de nouvelles techniques : le GIE (groupement d'intérêt économique) Fleurs et Plantes du Sud Ouest, structure de l'Astredhor, l'association nationale de structures d'expérimentation et de démonstration en horticulture. Près de 180 adhérents répartis en Aquitaine, Midi Pyrénées et PoitouCharentes, composés principalement d'horticulteurs et pépiniéristes proposent des thèmes d'expérimentation pouvant améliorer leur activité. Parmi eux, l'élargissement de la gamme de plantes, la protection des plantes, les techniques culturales mais aussi la gestion des espaces et l'environnement sont étudiés, l'objectif étant de mettre en place des techniques que les professionnels du secteur peuvent utiliser. Un retour à une gamme de produits élargis


Pascal Privat, horticulteur à Bruges, fait partie de ceux qui ont développé le GIE au début des années 1980. Il a également participé à la mise en place d'Aquiflor, un marché de gros à Bordeaux-Brienne. Aujourd'hui, cet amoureux des plantes constate une dégradation du marché ces 30 dernières années : « Peu à peu, on est passé à la spécialisation de certaines plantes produites en volume important. Le problème c'est qu'on n'arrivait pas à tout écouler. » Le bégonia était par exemple cultivé toute l'année. « C'est comme si on faisait des boîtes de conserve » ironise-t-il. Aujourd'hui, il prône un retour à une gamme de produits élargi, qui demande cependant plus de technique mais moins de moyens financiers. « Il faut mettre en place des moyens en adéquation avec les saisons, moins consommateurs d'énergie » avance-t-il. Fils d'horticulteur, ce grand homme costaud parle d'un métier « d'amour », à la croisée entre mode, art et agriculture. « Ce que j'aime, c'est le contact avec les plantes, il faut savoir les écouter, les sentir, les observer et leur apporter ce qu'elles aiment sans qu'elles ne vous parlent. Et elles vous rendent cet amour par leur beauté. » S'il cultive de multiples fleurs dans ses serres, sa préférée reste le coquelicot car « on a jamais réussi à le dompter. Le coquelicot est à la fois naïf et sauvage, simple et coloré ». Les âmes bucoliques de passage sur le salon pourront elles s'essayer au rampotage, initié par les étudiants de Bordeaux Sciences-Agro dans les allées (enfin) ensoleillées de la foire.

Elodie Souslikoff Crédit Photo : Aqui.fr


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