VEINE #2 BLACK & WHITE ISSUE CORRECTED VERSION

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C H R O N I Q U E S D E S D ÉE F I L ÉE S / C A T W A L K R E V I E W S

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MIU MIU

RICK OWENS

JW ANDERSON

Miucca Prada donne suite à la collection très fille et enfantine de Prada en donnant à Miu Miu un côté plus mature et sophistiqué. Le look est directement inspiré des années 40, une coupe minimale, des cols pointus, les lèvres rouges et les coiffures de l’époque. Des cols de vison et des ceintures lachées autour des hanches donnent une impression luxurieuse et distinguée, contrastée par l’aspect jeune et décontracté des casquettes masculines. La palette de couleur a une base sobre, du noir, du gris et du blanc, avec des touches de terracotta, du beige, du bleu marine et une apparition d’un magnifique jaune moutarde. Les imprimés choisis sont les hirondelles, une composition florale austère de paquerettes, de pissenlits et de muguet. Cette collection, puissante et minimale, est élégante, avec des touches étincelantes de glamour, sans pour autant perdre cette belle féminité.

Religion est le premier mot qui me vient à l’esprit, autant pour décrire l’inspiration de Rick Owens et le public qu’il a conquis. C’est indéniablement sa collection la plus élégante à ce jour. Les silhouettes presques angéliques et les guimpes apportent un look dramatiquement modeste. Une petite touche de cuir, de fourrure de vison, de la laine épaisse et du gros tricot, du nylon brillant et de la soie luxurieuse, tous sont des tissus de choix. Les couleurs brun, argenté, bleu nuit approchant du gris et les lèvres rouges frappantes des modèles s’ajoutent à cette palette sombre. La multitude de couches de longs pull est une parfaite leçon de proportions. Inspiré par le couturier américain Charles James, il a redessiné une veste capitonnée en y ajoutant une attitude stricte bien à lui. Cette collection n’est rien de plus que brillante dans la manière qu’Owens a d’apporter de l’élégance à son ésthétique. Le plus impressionant est le naturel qui s’en dégage.

JW Anderson s’est rapidement fait une place dans les collections femme, après avoir déjà eu beaucoup de succès dans la mode homme. L’irlandais présente une collection de vêtements totalement unisexe. À savoir, beaucoup de vêtements d’extérieurs, de pulls, et l’on aura même pu voir les longues jupes plissées dans le défilé homme quelques jours plus tard. Les hauts tricotés ont été judicieusement ouvert sur le devant et serrés autour de la taille. Les chaussures de randonnées vont avec la queue de cheval. Chaque pièce est portable sans jamais devenir ennuyante. Il y a quelque chose d’intriguant à propos des vêtements qui les rendent absolument désirables, sûrement dû aux combinations des imprimés, au tissu ou aux silhouettes. On est curieux de voir comment il va évoluer et ce qu’il proposera dans le futur. Anderson a quelque chose à dire et nous sommes impatients de l’écouter.

Miuccia Prada followed up her childishly girly collection for Prada’s mainline with a very grown up and sophisticated offering for Miu Miu. The look was fetched from the 1940s – minimal tailoring, pointy collars, striking red lips and hair styled according to the era. Mink fur collars and cummerbunds swept around the hips gave a luxurious and ladylike impression, while a youthful and sportswear edged came through the fabrics and the boyish caps. The colour palette had a sober base in black, grey and white with hints of rich terracotta, warm beige, navy blue and one exit in glorious mustard yellow. The prints of choice were of swallows or austere florals of daisy, dandelion seed and lily of the valley. This strong collection was minimal and elegant, with touches of glittery glamour, without losing the lovely girlishness.

Religion is the word that springs to mind, both as Rick Owens’ inspiration and to describe the following he’s gained. This is undeniably his most elegant collection yet. The almost angelic silhouette and wimples resulted in a look that was dramatically modest. A fair dose of leather, mink fur, heavy wool and chunky knits, shiny nylons and luxurious silk were the fabrics of choice. Brown, silver, midnight blue verging on grey and a striking red lip were added to his signature sombre palette. The layering of elongated sweaters was a lesson in perfect proportion. Drawing inspiration from the American couturier Charles James, he redesigned a padded jacket, adding his own straight forward attitude. This collection was nothing short of brilliant in the way Owens brought elegance to his aesthetic. What was truly impressive was how natural it felt.

JW Anderson is quickly making a name for himself as a womenswear designer after seeing success with his menswear. The Irishman presented a collection of clothes that were truly gender neutral. In fact, a lot of the outerwear, sweaters and even the full-length pleated skirts appeared again in his menswear show a few days later. Knitted tops were cleverly open at the front and tied around the waist. Hiking boots came with horsehair combed over. Every single item is wearable without ever becoming boring. There is something intriguing about the clothes that make them so desirable, be it the combination of prints, the fabric or the silhouette. One is curious to see how he evolves and what he comes up with in the future. Anderson has something to say in fashion and we’re eager to hear him out.


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