ABC des Nations Unies

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L’ABC des Nations Unies

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Paludisme et tuberculose Parrainée par l’OMS, l’initiative Faire reculer le paludisme (FRP) a été lancée en 1998 afin de réduire de moitié les cas de paludisme dans le monde d’ici à 2010 (www.rollbackmalaria.org). Ses partenaires fondateurs — PNUD, UNICEF, Banque mondiale et OMS — s’attachent à faire en sorte que le paludisme ne soit plus, dans aucun pays, une des principales cause de mortalité ni une barrière au développement social et économique. Le réseau de partenaires de l’initiative FRP a été étendu aux pays où le paludisme est endémique, aux partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement, au secteur privé, aux organisations non gouvernementales et aux associations locales, aux fondations, et aux institutions de recherche et établissements universitaires. Près de deux millions de personnes meurent chaque année de la tuberculose, qui est pourtant une maladie curable. Le Partenariat mondial Halte à la tuberculose, initiative lancée par l’OMS, rassemble plus de 1 200 partenaires, parmi lesquels des organisations internationales, pays, donateurs des secteurs public et privé, et organisations gouvernementales et non gouvernementales (www.stoptb.org). Il a abouti à l’adoption, en 2001, d’un plan quinquennal mondial Halte à la tuberculose, fondé sur une stratégie sanitaire connue sous le nom de « traitement de brève durée sous surveillance directe » (DOTS). Au cours de la période 1995-2009, quelque 49 millions de patients atteints de la tuberculose ont été traités, dont 41 millions avec succès, dans le cadre de la stratégie DOTS. Le taux d’incidence (par 100 000 personnes) a culminé en 2004 et a, depuis lors, diminué chaque année. En 2009, le taux de mortalité mondial avait chuté de 35 % par rapport à 1990. S’appuyant sur les succès des 15 dernières années, la composante DOTS du Plan mondial Halte à la tuberculose (2011-2015) entend améliorer encore la lutte contre la maladie et atteindre des taux plus élevés de traitements réussis. Le Plan mondial Halte à la tuberculose (2006-2015) vise également, d’ici à 2015, à réduire de moitié, par rapport aux niveaux de 1990, la prévalence de la tuberculose et le nombre de décès dus à cette maladie. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est un des principaux donateurs pour le financement de ces initiatives (www.theglobalfund.org).

Moteur de la recherche sanitaire. L’OMS, en collaboration avec ses partenaires de la recherche en santé, rassemble des données sur les maladies et les besoins actuels, en particulier dans les pays en développement. Les données concernent aussi bien la recherche épidémiologique dans les forêts tropicales éloignées que le contrôle des progrès de la recherche en génétique. Le programme de recherche de l’OMS sur les maladies tropicales porte essentiellement sur la résistance du parasite responsable du paludisme aux médicaments les plus couramment utilisés et la mise au point de nouveaux médicaments et méthodes de diagnostic pour lutter contre les maladies tropicales infectieuses. Les activités de recherche de l’OMS permettent également d’améliorer la surveillance des épidémies aux plans national et international et de mettre au point des stratégies préventives pour faire face aux nouvelles maladies. Établissement de normes. L’OMS fixe également les normes internationales pour les substances biologiques et pharmaceutiques. Elle a développé la notion de « médicaments essentiels » et en a fait une composante de base des services de santé primaires. L’OMS coopère avec les pays afin d’assurer un approvisionnement équitable en médicaments sans danger au coût le plus bas possible et à l’efficacité maximale. Pour cela, elle a établi une « liste type » de plusieurs centaines de médicaments et vaccins jugés essentiels pour prévenir ou traiter plus de 80 % de tous les problèmes de santé. Quelque bruylant


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