ABC des Nations Unies

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Paix et sécurité internationales

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Timor-Leste En 2002, le territoire du Timor oriental a déclaré son indépendance et pris le nom de Timor-Leste, après des années de lutte pour l’autodétermination avec le soutien actif de l’ONU. L’Assemblée constituante du Timor-Leste est devenue un parlement national et, en septembre de la même année, le Timor-Leste est devenu le 191e État Membre de l’ONU. Au lendemain de la déclaration d’indépendance, le Conseil de sécurité a créé la Mission d’appui des Nations Unies au Timor oriental (MANUTO) dont le mandat consistait à aider le nouvel État à établir les structures administratives essentielles, assurer provisoirement le maintien de l’ordre et la sécurité publique, aider à la mise en place du nouveau service de police national et contribuer au maintien de la sécurité extérieure et intérieure du pays. La MANUTO ayant achevé l’exécution de son mandat en 2005, elle a été remplacée par un Bureau des Nations Unies au Timor-Leste (BUNUTIL) qui, au cours de l’année suivante, s’est efforcé de faciliter la mise en place des principales institutions publiques, notamment la police et l’Unité des gardes frontière, et de dispenser une formation sur la démocratie et les droits de l’homme. Néanmoins, le renvoi, en 2006, de près de 600 membres des Forces armées timoraises a déclenché une crise violente qui a connu son apogée en mai et fait plusieurs victimes. Le Gouvernement a demandé, et obtenu, que le Conseil de sécurité approuve le déploiement des forces de police internationales et la fourniture d’une assistance militaire pour assurer la sécurité des sites et installations sensibles. Le Secrétaire général a dépêché son Envoyé spécial au Timor-Leste pour aider à atténuer la crise et à trouver une solution pacifique. Après d’intenses négociations entre les différents acteurs politiques, un nouveau gouvernement a été formé en juillet. Le mois suivant, le Conseil établissait une nouvelle opération de grande ampleur, la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT), en vue d’appuyer les efforts du Gouvernement visant à « consolider la stabilité, renforcer la culture de gouvernance démocratique et faciliter le dialogue entre les parties prenantes au Timor-Leste ». Depuis lors, la stabilité du pays a été maintenue et, en 2007, des élections présidentielles et parlementaires ont été tenues dans un climat dans l’ensemble serein. Au début de 2008, un groupe mené par un ancien officier de l’armée perpétrait des attaques contre le Président et le Premier Ministre du Timor-Leste. Le Conseil de sécurité a condamné les attentats et appelé toutes les parties concernées à traduire les responsables en justice. Le Conseil s’est félicité de l’intention du Secrétaire général d’envoyer une mission d’experts, laquelle a, en mars, procédé à une évaluation des besoins de la police nationale et à des modifications des ensembles de compétences des forces de police de la MINUT. Selon le rapport qui a suivi, la MINUT était confrontée à des problèmes relatifs au déploiement, à la capacité, à des normes contradictoires sur le plan de la formation, aux ressources et au calendrier de son mandat. Par la suite, une autre équipe des Nations Unies a visité le pays en vue de la mise en œuvre des recommandations formulées par le rapport, notamment le transfert progressif de responsabilités en matière de maintien de l’ordre de la MINUT à la police timoraise. Plus tard dans la même année, le Conseil a approuvé une déclaration de la présidence qui louait les dirigeants timorais ainsi que les institutions du pays pour leur réaction « rapide, ferme et responsable » aux attentats. Il a également réaffirmé l’importance du renouvellement et de la réforme du secteur de la sécurité et le besoin d’un appui soutenu de la part de la communauté internationale en vue d’aider le Timor-Leste à développer ses institutions. bruylant


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