UDmag #3- "Rocks & Rookies "

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Drifters Bonjour Spoky. Pourquoi un tel nom  ? «Spoky» c’est ma grande soeur qui me l’a donné, en référence à la forme d’une de mes oreilles qui lui rappelait celles du Capitaine Spok dans Star Trek. « Woky » c’est pour la rime, ça fait également penser aux ewoks. En vérité, je m’appelle Marie. J’ai 24 ans, je suis aide-soignante et j’habite à Lyon dans une colloc’ d’enfer. J’ai un chat «Mirou», une clio bleue et j’aime le skate!

Tes premiers pas dans le longboard ont été difficiles, douloureux, chanceux ? J’ai commencé le longskate dans les terres reculées et humides de Normandie. J’avais 16 ans quand j’ai découvert la descente. J’allais souvent en vacances chez mon cousin à Dampierre St Nicolas quand un jour il a rencontré une troupe de riders (les ReB’s). J’ai essayé et ça m’a beaucoup plu. À l’époque, je n’avais pas vraiment conscience du danger, je me lançais sur n’importe quelle descente sans savoir freiner. Je finissais toujours les quatre fers en l’air. Et aujourd’hui, je fais des podiums.

Ça te fais quoi d’être une femme dans un sport prétendu comme masculin  ? J’ai toujours été garçon manqué dans mes hobbies. Quand j’étais petite, je trainais plus souvent avec des garçons qu’avec des filles. Alors quand je suis arrivée dans ce milieu transpirant de testostérone, je n’ai pas vraiment été dépaysée. Ayant commencé jeune je n’ai pas vraiment eu de problème pour trouver ma place, les ReB’s m’ont toujours considéré comme leur petite sœur, même si parfois, je n’étais pas vraiment un cadeau...

«... l’aspect girly est incontournable. Dans le milieu de la descente, nous avons l’opportunité de commander des cuirs personnalisés et sur-mesure.»

Paraît-il que tu cours sur des circuits internationaux (IGSA). Quel est ton palmarès  ? Depuis l’année dernière je participe à l’Euro Tour IGSA ainsi qu’à la plupart des étapes du championnat de France. Mes ambitions sont de progresser et observer. Et j’ai constaté que c’était tout autre chose. Ça m’a tellement motivé que j’ai remis ça cette année. C’était une superbe expérience que j’ai voulu remettre à profit dans mes courses. Côté palmarès, je suis classée 3ème mondiale IGSA et 2nd eeuropéenne. Et en parallèle j’ai décroché le titre de championne de France. Fervente défenseuse des freerides, j’ai enfin renoué avec la compétition que je détestais tant.

Ton meilleur souvenir  ? Il y’en a tellement, mais si je devais choisir je remonterai en 2004 à Chamrousse, mon premier road-trip avec la Chaostribe. J’y ai découvert la vraie descente ainsi que la scène française de l’époque. Un grand moment de ride et de rencontre avec les meilleurs.

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