À l'école du saint esprit ch1

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À l’école du Saint-Esprit Volume 3

Le Saint-Esprit passionné de notre liberté Écrit par Frère Rémi, dominicain,

en collaboration avec Olivier Jacob, avec la participation de Jacques Godard


INTRODUCTION Jacques Godard

« »1, appelé à accueillir pleinement la liberté des enfants de Dieu. « Liberté, liberté chérie... » Nous mettons souvent sous ce mot « liberté » diverses Saint nous apprend patiemment et passionnément ce qu’est la vraie liberté selon Dieu. La liberté et la joie qu’Il propose sont à contre-courant des attentes individualistes et narcissiques du il n’y a jamais eu autant de prisonniers aux USA, en Chine ou chez nous, prisonniers de la drogue, de l’alcool, du passé ou de notre enfance, prisonniers de la pauvreté, de la solitude, de notre biens qui nous semblent plus que nécessaires voire vitaux, nos mauvaises habitudes ainsi que notre péché et notre vieil homme, 1 Galates 4,7 7


nous ne savons pas comment être libres. (« Je fais le mal que je ne veux pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire »2 et nous libérer, dès aujourd’hui, de ce qui nous empêche de l’accueillir pleinement. d’amour total de Jésus, nous avons l’assurance que nous venons d’un Dieu Père qui nous aime chacun follement, qui suit passionnément notre pèlerinage sur la terre, et qui nous l’absurdité et de toute la souffrance que nous pouvons connaître, indéfectible : , appelé à accueillir pleinement la liberté des enfants de Dieu. Tu es de la famille, de la maison : « tout ce qui est à moi est à toi ». Il ne s’agit pas d’un rapport poli, un peu guindé et ennuyeux. La preuve : Jésus nous a acquis cette liberté en nous aimant passionnément dans sa Passion et son Père l’a ressuscité pour nous donner aussi la vie éternelle. Notre PAPA du Ciel nous aime bien plus que nous nous aimons nous-même et il sait bien mieux que nous ce fondamentale, être vraiment libre, c’est dire OUI le plus souvent possible au désir de Dieu sur nous. Il a de l’ambition pour moi, il a de l’ambition pour toi : il veut faire de nous des « béatitudes » vivantes. Cette liberté, ce n’est plus seulement celle de choisir entre divers produits de consommation (Coca ou Pepsi...) ou entre divers plaisirs individualistes (les désirs les plus profonds ne peuvent

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être satisfaits au supermarché...). On a beau nous présenter des caricatures de Dieu comme le trouble-fête qui nous empêcherait, par ses interdictions, de vivre une vie de plaisir et qui exigerait une soumission infantile, nous savons, nous, que Dieu est passionné de notre liberté. Passionné, au point de tout donner jusqu’à l’extrême, pour que nous soyons libres par rapport au péché, par rapport à la loi, par rapport à la mort. « C’est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés »3. Chaque commandement : « Tu ne feras pas ceci ou cela » doit être entendu dans une perspective plus profonde : « Manifeste ta liberté en adhérant au dessein d’amour de ton Seigneur sur toi... et Il comblera plus que les désirs de ton cœur ! »4 Découvrons le Dieu qui est la source de cette liberté qui bouillonne tout au fond de nous, ce Dieu qui désire nous conduire à la perfection du bonheur. Pas n’importe quel bonheur : « Un bonheur qui parfois fait mal, qui bouscule, arrache nos égoïsmes, nous sort de nos enfermements Hossein... Ce bonheur est celui des Béatitudes, c’est-à-dire celui héritiers de sa maison.

3 Galates 5,1 4 Psaume 36,4 Introduction l

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LE SAINT-ESPRIT PASSIONNÉ DE NOTRE LIBERTÉ

« L'Esprit Saint qui coule avec abondance n'est enfermé dans aucune frontière, et l'obstacle d'une digue ne le retient pas à

Cyprien de Carthage Père de l’Église du IIIe siècle


Olivier Jacob Quand nous parlons de liberté, d'autant plus dans un pays dans lequel les frontons des mairies parlent de liberté, cela nous renvoie à la perception que peuvent avoir le monde et les médias sur Celui en qui nous croyons, sur notre propre foi, sur le christianisme, nos propres églises et sur le fait d'être chrétien. Bien souvent, l'image que la société renvoie de notre Église n'est pas celle d'un lieu de liberté, mais celle d’un ensemble de morales, de préceptes qui dicteraient ce que l'on a le droit de faire ou ne pas faire, plutôt que d'y voir la manifestation d'une relation avec le Sauveur. Le christianisme renverrait une image de tristesse, d’austérité et non de joie : être chrétien semble être ni réjouissant, ni épanouissant pour certains. « Où est la liberté dans le christianisme ? » demande la société. Les médias eux-mêmes ont une perception moralisante, voire moraliste de l'Église et nous renvoient à nous chrétiens, cette même image. Certains penseurs évoquent cette même vision de la religion. Marx considère que la religion entraîne l'aliénation de notre liberté, qu’elle est l’opium du peuple. Freud, quant à lui, la perçoit comme une maladie ou une névrose et il considère que certains hommes croient parce que leur père était absent. Cette image que nous renvoie la société a de quoi nous interroger car si nous étions véritablement renouvelés par le Christ, elle ne serait 13


les femmes les plus heureux de la terre ». Prenons par exemple 100 ans et cela interloqua même les puissants de ce monde. Le joug de la maladie et continua à annoncer la Bonne Nouvelle du

et les femmes les plus heureux de la terre et aussi les plus libres, car nous sommes appelés à la liberté. Certains chants de paroisse le rappellent5. Aux Sixièmes Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) en 1991, Jean-Paul II interpellait les jeunes en leur disant : « Une autre prérogative des enfants de Dieu est la liberté, elle fait partie de leur héritage. (...) Il s'agit d'un don immense placé par le Créateur entre nos mains. Mais c’est un don immense qu'il faut bien employer. Combien de fausses formes de liberté conduisent à l'esclavage ? » ne sommes plus esclaves. C'est un don, mais aussi un devoir fondamental pour chaque Chrétien d'exercer cette liberté offerte l'exercer pour qu'elle soit effective dans nos vies. Jean-Paul II poursuit en citant Saint Paul : « Vous n'avez pas reçu un esprit

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d'esclave. »6 Saint Paul nous rappelle que tous ceux qui sont perçus par la société comme des hommes libres et qu’ils le seront réellement. « Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. »7

Par exemple, vous pouvez vous adresser à Lui en lui disant : « Saint-Esprit je t'invoque, libère-moi, rends-moi libre dans ce que je suis, dans ce que je vis, que je demeure en toi pour être vraiment libre. »

Libération du péché Dans l'histoire de l'Église, nous rencontrons des hommes et des e

siècle, allait librement apostropher les évêques et même le pape, pour leur rappeler les exigences de l'Évangile et les devoirs de leur consécration. présente ? Jésus disait à Nicodème : d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l'Esprit. »8 7 2 Corinthiens 3,17 8 Jean 3,8 Chapitre 1 l 15


rejet des gens méprisés par le monde pour faire lever des rois en Israël. David, alors qu’il était berger et élevait des moutons, fut appelé par Dieu. Il en est de même pour Gédéon alors qu'il s'occupait des moissons. Quant à Moïse, il dit qu'il ne sait pas parler. Il ne pourra s'adresser à Pharaon qu’avec l’aide de son frère Aaron. Jean-Baptiste « roseau balancé par le vent », était libre de dénoncer les puissants, ce qui lui coûtera sa tête. Jésus dira qu'il était le plus grand des prophètes. Dieu nous a créés pour la liberté. À l'origine, l'homme et la femme sont libres de leurs choix et libres de régner en Éden. C'est le cas aussi des anges créés libres et dont on dit qu'un tiers est tombé et deux tiers ont fait le choix de Dieu. Nous sommes créés à l'image de Dieu, libres. Nous avons été créés maîtres de la création. Mais la désobéissance de l'homme, qui refuse cette liberté de Dieu, le mène à l'esclavage. Il fait un mauvais usage de la liberté qu'il possède. Ainsi, chacun d'entre nous, en Adam et Ève, sommes marqués en notre chair par le refus de la liberté. Avant nous, nos pères et nos mères étaient pécheurs, esclaves du péché dont le salaire est la mort.9 Il y a une entrave à notre liberté et nous sommes incapables d'aimer Dieu et notre prochain. Lorsque l'homme prend conscience de son péché et de sa condamnation lorsque la loi est venue, alors il dérive vers le désespoir au lieu d'accueillir la miséricorde de Dieu. Saint Paul demande « qui me délivrera de ce poids de mort et de ce poids de péché. »10

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nous demande de vivre cette liberté. D'un côté, le péché nous mène à la mort, de l'autre, Dieu nous demande de choisir la vie : « Choisis la vie pour que toi et les tiens viviez. »11 Seul le Nouvel Adam, autrement dit le Christ, peut nous libérer : totalement libre de son incarnation à sa résurrection. Il a vécu notre liberté, comme nous-mêmes, en en faisant bon usage ; pour qu'en accomplissant cette liberté, il puisse nous rendre libres et que nous retrouvions notre héritage : « Je ne suis pas venu abolir la loi mais l'accomplir. »12 Plusieurs fois dans l'Évangile, Jésus révèle sa liberté. Quand il a 12 ans, il est pleinement libre, en communion et en obéissance avec son Père. Face à Pilate, même s'il a été arrêté, le Christ est libre : « Mon Royaume n’est pas de ce monde... mon Royaume n’est pas d’ici. »13 Quand on cherche à l'arrêter, Jésus parle ouvertement, sans crainte, même lorsqu'il est menacé. Lorsque les soldats arrivent pour arrêter Jésus, il les regarde et ils tombent à terre : on ne peut mettre la main sur lui. C'est Jésus, lui-même, qui choisit d'entrer « librement dans sa passion » comme le rappelle la prière eucharistique. On ne Lui prend pas la vie, Il nous la donne. Dans le livre Le Monde de Narnia14 de C.S Lewis, nous retrouvons l’image du Christ au travers du lion Aslan qui s'allonge librement sur l'autel pour sauver un enfant. Jésus est tellement libre qu'il reste sur la croix. Il n'est pas soumis aux exigences et au bon vouloir des uns et des autres. « Ce ne sont pas les clous qui tiennent Jésus sur la croix, mais bien l'amour 11 Deutéronome 30, 19 12 Matthieu 5,17-20 13 Jean 18,36 14 C.S. Lewis, Le monde de Narnia, éditions Gallimard Jeunesse, France, 2005 Chapitre 1 l 17


qu'il a pour nous », nous dit Catherine de Sienne. Le tombeau, obstrué par une énorme pierre, ne retient pas Jésus à la mort. Nous avons un libérateur qui nous rend réellement libre. Le pape Jean-Paul II disait : « La libération accomplie par le Christ est libération d'abord du péché, et c'est le péché qui est la racine de l'esclavage. » Jésus agit à la racine, qui est le péché, pour Christ, nous avons droit, nous aussi, à cet héritage de liberté mais nous avons aussi la responsabilité et le devoir de vivre pleinement cette liberté des enfants de Dieu. Notre héritage n'est pas l'Égypte mais la terre promise, « la Jérusalem d'en haut ». Saint Paul nous dit : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et assujetti à la loi, pour payer la libération de ceux qui sont

de Dieu. »15 Nous sommes appelés comme héritiers à cette liberté par le baptême : « »16 Saint Paul poursuit : « ne soyons plus esclaves du péché. »17 Il y a un tiraillement entre le « vieil homme » soumis au péché et le « nouvel homme » péché originel : « Que le péché ne règne plus dans votre corps 15 Galates 4

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mortel. »18 La vie et la sainteté de Dieu doivent alors régner dans et la résurrection de Jésus nous sommes orientés et destinés à vienne pour rendre effective cette libération. Plus nous laissons libération du Christ active en nous.

L'Esprit c'est la loi. Paul clame : « Car la Loi de l’Esprit, qui donne la vie en JésusChrist, t’a affranchi de la loi du péché et de la mort. »19

pour dire qu'il n'y a plus de loi. Il parle aux Juifs romains qui sont consacrés au Christ en leur disant que les chrétiens sont affranchis de la loi. Mais, dans le chapitre 8, il cite la loi en termes positifs et exaltants. Dans le texte grec, la tournure appelle un génitif d'explication, c'est presque l'équivalent d'un

est loi en lui-même. Il faut se référer à l'événement de la Pentecôte pour comprendre pouvons être libres tout en respectant les commandements. À

Chapitre 1 l 19


l'origine, la Pentecôte correspondait à la fête des semailles que l’on offrait à Dieu. Petit à petit, elle est devenue la fête de la promulgation des commandements de Dieu au Sinaï ou « paroles pour la vie » (traduction de l’ Hébreu). La Pentecôte est donc une fête profane qui se lie avec l'histoire du Salut. Dieu a attendu le jour de la Pentecôte pour indiquer que la Loi spirituelle qui alors retentir dans la tête des apôtres les prophéties de Jérémie et Ézéchiel. « Voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, en ces jours-là je mettrai ma loi au fond de leur être et je l'écrirai sur leur cœur »20 et « Je vous donnerai un cœur nouveau, un Esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair, je mettrai mon Esprit en vous pratiquiez ce que je vous demande. »21 Cette loi nouvelle est en nous demande. Saint Paul parle en fait de cette loi nouvelle et dira aux Corinthiens « Vous êtes une lettre du Christ écrite, non avec de l'encre, mais avec le Saint-Esprit vivant, non sur des pierres, mais sur des tables de chair. »22 Nous pourrions croire que cette loi nouvelle consiste en les béatitudes ou alors en un commandement nouveau que Dieu pas en nous, alors le commandement nouveau est comparable à les commandements resteraient vides de sens et d'action. 20 Jérémie 31,33 22 2 Corinthiens 3,3 20 l À l’école du Saint-Esprit, volume 3


Thomas d'Aquin dit même que l'Évangile tuerait si, à l'intérieur 23

Certaines croisades et exterminations au nom de la foi prouvent l'amour parce que : « L'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. »24 C'est l'amour notre prochain et d'accomplir librement ce qu'Il nous demande de faire. Que se passerait-il si l'homme n'était pas libre mais condamné à vivre les commandements ? note que Saint Augustin considère que l'homme peut se soumettre à deux mouvements différents, soit il agit sous la contrainte, soit par attrait, par attraction, autrement dit par amour. Saint Augustin dit : « Chacun est attiré par ce qu'il aime, sans subir de contrainte. » On aime librement et sans contrainte. Il poursuit : « 25

Elle est attirée par son désir. »26 Si nous avons un grand désir de vérité, de liberté, d'aimer les autres, alors nous serons irrémédiablement attirés par Dieu lui-même qui est l'Amour. Le qui va nous pousser à accomplir ce que Dieu nous demande, non par contrainte mais par amour librement consenti. Vivre sous la

23 St Thomas d’Aquin, Summa theologiae, I-IIae, q. 106, a.2 25 Cantalamessa, deuxième prédication de carême, 20 mars 2009 de la maison apostolique, au Vatican, depuis 1980. Auteurs de plusieurs ouvrages, il intervient aussi dans des rassemblements interconfessionnels. 26 St Augustin, Commentaire de l’Évangile de Jean 26,4-5 Chapitre 1 l 21


Deux formes d'esclavages d'esclavage apparaissent : l’esclavage du paganisme et l’esclavage du légalisme. Lorsque Paul s'adresse aux Galates, il parle à des païens convertis et lorsqu'il converse avec les Aux païens, il dit : « et vous étiez esclaves de dieux qui, par nature, n’en sont pas. Mais maintenant que vous connaissez Dieu — ou plutôt, que vous êtes connus de Dieu - comment pouvez-vous retourner à ces éléments impuissants et misérables, et vouloir à nouveau en être esclaves ? »27 Comme les Galates, nous pouvons, nous aussi être esclaves, soumis au monde, aux histoires d'astres et d'horoscope, à des pratiques païennes. Les Galates, une fois convertis, se sont mis sous la loi pensant dit aux Galates que ce n'est pas l'observation de la loi qui sauve les hommes, mais le Christ lui-même est notre sauveur. condamner. Ainsi, ce n'est pas la loi qui est mauvaise, puisqu'elle est sainte, elle est de Dieu, mais l'utilisation que nous en faisons. Bien souvent, nous nous servons des commandements de Dieu ou de l'Église pour condamner nos propres actes, nous remettre en esclavage, ou dénoncer les autres.

27 Galates 4,8-9 22 l À l’école du Saint-Esprit, volume 3


Ainsi donc, l'esclavage se décline sous deux formes : il se manifeste comme étant à la fois une soumission aux éléments du monde (addictions, fausses croyances, nos histoires passées, nos passions, ...) mais aussi une mauvaise utilisation de la loi divine. éducateur de nos libertés. Comment cela se fait-il ?

L'action du Saint-Esprit Jésus dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. »28 1991, Jean-Paul II rappelle à propos de ce verset que « ces paroles contiennent une exigence fondamentale et en même temps condition d'une authentique liberté et aussi l’avertissement unilatérale, toute liberté qui n'irait pas jusqu'au fond de la vérité sur l’homme et sur le monde. » Pour que nous soyons libérés de nos esclavages, nous devons déjà faire la vérité avec Dieu par vérité avec les autres. Il s'agit de voir Dieu comme Il est, d'avoir une vraie image de Lui et de faire la vérité sur sa présence dans nos vies, sur nos péchés et nos faiblesses comme Saint Augustin dans ses Confessions ou comme Saint Paul qui reconnaissait je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas.29 »

28 Jean 8,32 Chapitre 1 l 23


L'amour, moteur de la loi Saint Augustin dit : «

». Autrement dit,

l'amour et nous permet d'accomplir ce que Dieu nous demande. Jésus dit qu'il n'est pas venu « abolir la loi mais l'accomplir. » Qu'est-ce qui nous permet d'accomplir les commandements de Dieu ? L'apôtre Paul nous dit que l'amour est la loi dans sa plénitude30. L'amour ne remplace pas la loi mais permet de Augustin nous dit : « Entre la loi intérieure de l'Esprit et la loi extérieure écrite, il n'y a pas d'opposition ou d'incompatibilité mais une pleine collaboration ». C’est comme une synergie. On ne peut accomplir seul la loi sans l'aide de Dieu et du Saintdisent les Écritures, alors il est impossible pour nous d'accomplir la loi par nos propres forces. La loi a été donnée à Israël et nous avant on observait la loi pour en faire un instrument de mort, aujourd'hui on l'observe pour vivre en cohérence avec la vie du mais la conséquence d'être sauvés par le Christ. La liberté ne se mesure pas à notre intégrité physique ou à partir de critères que le monde donne. Il n'y a pas d'hommes plus libres que les martyrs allant, chantant et dansant au-devant de leur martyr, ou que Maximilien Kolbe chantant les louanges de Dieu dans un bunker, ou encore que Maria Goretti se refusant à celui qui 24 l À l’école du Saint-Esprit, volume 3


veut abuser d'elle et qui la trucide de coups de poinçons. La est appelé « maître intérieur ». « La liberté extérieure, aussi qui vivent selon l'Esprit, capables de choisir le vrai bien et la vrai vie »31, nous dit Jean-Paul II. Ce vrai bien et cette vraie vie, c'est Dieu lui-même.

31 Message de Jean-Paul II aux jeunes à l’occasion de la 6e journée mondiale de la jeunesse en 1991. Chapitre 1 l 25


Table des matières

Olivier Jacob

13

Introduction Jacques Godard

63 71

Les Anawims Jean Paul II Sainte Thérèse de Lisieux

105 113 117


Déjà paru : Dans la même série À l'école du Saint-Esprit Déjà paru

Volume 1 : Le Saint-Esprit est une personne Volume 2 : Dons, fruits et charismes Volume 3 : L'Esprit Saint passionné de notre liberté

À paraitre :

Volume 4 : À chacun la manifestation de l'Esprit


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