Rapport rndh2013

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variables d'une région à une autre. Les disparités régionales peuvent être appréciées à partir de la carte 3. Le niveau de l'IIG est estimé à 0,662 en 2011 contre 0,679 en 2008. Malgré ces efforts d'équité enregistrés18, les disparités entre hommes et femmes restent encore importantes en Côte d'Ivoire, comme précédemment mentionné, et varient d'une région à une autre. Des inégalités entre hommes et femmes élevées, mais des progrès en matière de santé La discrimination fondée sur le sexe persiste dans divers aspects de la vie en Côte d'Ivoire et ce, malgré les progrès considérables réalisés dans le domaine de l'égalité entre les sexes au cours des dernières décennies. La nature et l'ampleur de la discrimination varient considérablement à travers les régions. Les inégalités fondées sur le sexe sont répandues dans les domaines de l'accès aux ressources et leur contrôle, des opportunités économiques, du pouvoir et de l'opinion politiques. Dans le domaine de la santé, des progrès ont été enregistrés depuis quelques années. Le taux de mortalité maternelle a légèrement diminué depuis 1990 mais reste élevé en partie en raison de la prévalence considérable du VIH (Cf rapport OMD, 2010). Les taux de mortalité maternelle par région ont baissé dans de nombreuses régions où les inégalités de genre sont importantes. Il s'agit notamment des pôles de développement Centre-nord, Nord-est, Centre-ouest et Nord-ouest. Cependant, à Abidjan et dans les régions du Sud et du Centre, on note une hausse du taux de mortalité maternelle en raison des différents flux migratoires internes engendrés par les crises militaro-politiques. Les progrès sont plus frappants pour les taux de fécondité des adolescentes. En effet, même s'il y a une stabilité de la fécondité à tous âges au niveau national, le taux de fécondité des adolescentes est en baisse depuis 2002. L'analyse

par région révèle une baisse du taux de fécondité des adolescentes dans la plupart des pôles de développement malgré la faible utilisation des méthodes contraceptives modernes. Comme le note le Rapport OMD 2010, la prévalence contraceptive est restée stable de 1998-1999 à 2006 en passant de 7% à 8%. Cette faible prévalence contraceptive s'explique par la faible sécurisation des produits contraceptifs et la faible implication de la communauté. Les régions de l'Ouest et du Sud, et la ville d'Abidjan ont cependant connu une hausse des taux de fécondité des adolescentes entre 2002 et 2011.

Les inégalités fondées sur le sexe sont répandues dans les domaines de l'accès aux ressources et leur contrôle, des opportunités économiques, du pouvoir et de l'opinion politiques.

18On peut citer entre autres mesures de promotion de la femme mises en œuvre : la Politique Nationale de la Population (1997), le Livre Blanc des Femmes (1997) et le Plan National d'Action pour la Femme (PNAF 2003-2007), ratification des différentes conventions des Nations Unies, relatives aux droits des femmes, notamment celle portant sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (1995) et souscription aux textes issus de la vingt troisième session extraordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies (2000), ainsi qu'aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (2000).

CHAPITRE II : RALENTISSEMENT DU DEVELOPPEMENT HUMAIN ET MONTEE DES PRIVATIONS


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