Rapport rndh2013

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filières, il est question principalement de : i) mettre en évidence les expériences utiles des autres pays dans chacun des domaines visés et montrer comment la Côte d'Ivoire peut s'en inspirer pour la promotion des emplois verts; ii) identifier les contraintes, les facteurs intentionnels, les questions technologiques et les besoins en formations au développement des emplois verts ; iii) faire des recommandations sur les interventions utiles susceptibles de promouvoir les emplois verts ainsi que les emplois connexes en Côte d'Ivoire. Quelles sont les opportunités d'em plois que la croissance verte peut-elle offrir à la Côte d'Ivoire ? Comment la Côte d'Ivoire peut-elle s'organiser pour tirer suffisamment profit de ces opportunités d'em plois générées par la croissance verte ? E. Tendances et cartographie du développem ent humain Les décennies passées en Côte d'Ivoire ont été marquées par le recul, au mieux la stagnation du niveau de vie: le revenu réel par habitant a baissé de -4,7% en moyenne annuelle sur la période 1980-1989 et de -0,99% en moyenne sur la période 2000-2009 contre une légère amélioration de 0,24% de hausse en moyenne annuelle sur la période 1990-1999. La décennie 2010 a débuté par une grande dégradation des conditions de vie des populations avec la crise post électorale. Le revenu réel par habitant en dollars constants de 2000) a connu son niveau le plus élevé en Côte d'Ivoire en 1978 et 1979 avec respectivement 1048,07 USD et 1008,68 USD contre 564,63 USD en 2010, soit pratiquement son niveau de 1960 (560,45 USD). Il est donc logique que la pauvreté ait fortem ent augmenté, en dépit des réserves que l'on peut faire sur la com parabilité des estim ations (cf. PNUD INS, 20011), depuis 1985. Sur la période 1993-2008, la proportion de la population vivant en dessous du seuil national de développement de l'efficacité de l'énergie et des matériaux dans le bâtiment, l'industrie ; le traitement et le recyclage des déchets liquides et solides ; le développement d'une agriculture peu consommatrice en eau et faiblement émettrice de gaz à effet de serre ; la foresterie à travers des projets de boisement et de reboisement, l'agroforesterie et la gestion durable des forêts et systèmes de certification.

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CHAPITRE INTRODUCTIF

pauvreté s'est accrue de manière remarquable, passant de 32,3% en 1993 à 48,9% en 2008. De 10% en 1985, 36,8% en 1995, le taux de pauvreté a atteint 38,4% en 2002 avec une inflexion en 1998 où elle s'établissait à 33,6%. 17 La pauvreté est particulièrem ent ressentie en milieu rural. En effet, depuis 1993, l'écart entre le taux de pauvreté urbain et le taux de pauvreté rural est estimé en moyenne à 20 points. Cet écart s'est accru au fil des années pour atteindre 33 points en 2008 soit 62,5% en milieu rural contre 29,5% en milieu urbain, traduisant ainsi une croissance plus rapide de la pauvreté en milieu rural. Cela est à mettre en relation avec le caractère informel des activités dans les zones rurales et la faible productivité qui leur associée. Dans le même temps, les progrès réalisés par la Côte d'Ivoire en matière d'atteinte des Objectifs du m illénaire pour le développem ent (OMD) sont lents comme le souligne le rapport national 2010. Ils sont pour l'essentiel faibles pour l'éducation primaire, la parité dans l'éducation, l'autonomisation des femmes ainsi que la santé m aternelle et infantile. Les progrès les plus significatifs sont enregistrés en matière de lutte contre le Vih/sida et d'approvisionnem ent en eau potable. Mais les résultats ont régressé en ce qui concerne la lutte contre le paludisme et la tuberculose. En termes de développem ent humain, la Côte d'Ivoire a aussi connu de faibles progrès avec un IDH (sur la base des estim ations du rapport mondial sur le développem ent humain 2011) passant de 0,347 en 1980 à 0,361 en 1990, à 0,374 en 2000 et à 0,401 en 2010. Il a été estimé à 0,400 pour l'année 2011 situant la Côte d'Ivoire à la 170ème position sur 187 pays considérés. La longue crise que la Côte d'Ivoire a connue a limité les progrès. Néanmoins, les progrès les plus sensibles concernent l'espérance de vie à la naissance qui est actuellement de 55,4 ans contre 51,3 en 1980 et la durée de scolarisation moyenne qui est estimée à 3,3 ans en 2011 contre 1,3 ans en 1980. Ces données restent globales et ne traduisent 17 Le seuil de pauvreté monétaire est réévalué chaque année à partir de celui obtenu en 1985, égal à 75 000 FCFA par tête et par an. Ainsi, la ligne de pauvreté était de 101 340 FCFA en 1993, 144 800 FCFA en 1995, 162 800 FCFA en 1998, 183 450 FCFA en 2002 et 241 145 FCFA en 2008.


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