TDNP Cahier d'enjeux

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d’enjeux Les cahiers Entreprendre

E n j e u x d u Te r r i t o i r e d u S u d A l s a c e

Innovation sociale

Organiser Apprendre

Institution

Générations

Connecter

N°1 - Janvier 2012

Tiers lieux Capitaux

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Sommaire L’origine et la méthode : Les Think Tank Bar du Festival Mulhouse, Terre des nouveaux Possibles Page 4 Liste des enjeux Page 6 Enjeu 1 : Ajuster le rôle des institutions aux nouveaux territoires Page 8 Enjeu 1 : Faciliter l’entrepreneuriat féminin Page 12 Enjeu 3 : Réinventer les modes d’apprentissage Page 16 Enjeu 4 : Inscrire les nouveaux modes d’organisation sur le territoire Page 20 Enjeu 5 : Placer l’innovation sociale au coeur de nouveaux business Page 24 Enjeu 6 : Favoriser l’entrepreneuriat Page 28 Enjeu 7 : Inspirer l’entrepreneuriat dès le plus jeune âge Page 32 Enjeu 8 : Optimiser les liens intergénérationnels Page 34 Synthèse des actions mises en place Page 38

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d’enjeux Les cahiers

Enjeux du Territoire - N°1 - Janvier 2012 Ce cahier d’enjeux est une première édition d’une, nous l’espérons, grande série. Son contenu est issu des cercles de réflexion appelés Think Tank Bar qui se sont déroulés entre le 28 Novembre et le 3 Décembre 2011 à Mulhouse. Initiée par la CCISAM , coordonnée par Yves Tevonian (OneInfiniteLoop) et portée par plusieurs experts , la démarche mise en place vise à générer des actions et une dynamique collective sur le territoire local. Ce cahier d’enjeux reprend l’ensemble des actions engagées. Nous vous en souhaitons bonne lecture et vous invitons à réagir et à prendre place dans la réalisation des actions qui vous semblent opportunes.

L’équipe de Mulhouse, Terre des Nouveaux Possibles

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L’origine et l’histoire de ces enjeux Le Festival «Mulhouse, terre des Nouveaux Possibles» qui s’est déroulé du 28 Novembre au 3 Décembre 2011, a réuni experts, entrepreneurs, et porteurs de projets à travers plus de 25 événements organisés au coeur de Mulhouse. Parmi ces événements, des rencontres dans des bars et lieux insolites de Mulhouse, appelés «Think Tank Bar» ont offert un espace d’échanges et de recherche d’actions innovantes autour de 8 enjeux du territoire.

cette sélection d’enjeux et de nouvelles thématiques sont prévues en 2012. Le déroulement de chaque Think Tank Bar : L’animateur décrit l’enjeu, la tension, et indique les pratiques émergentes et/ou innovantes qu’il a dénichées sur le sujet dans le monde, détaille les principaux freins et opportunités à l’action, et ouvre le débat avec le public sur les perspectives locales. Des invités à forte expertise ont permis pour certains TTB, d’approfondir les contenus.

Dans une démarche de prospective, 8 entrepreneurs ont défini 8 sujets de tension, 8 «nouveaux» enjeux pour lesquels il leur semble important de construire l’avenir ensemble. Chacune des L’ensemble des échanges a été noté. Les éléments forts sont questions économiques et/ou sociétales a fait l’objet d’un Think repris dans ce cahier d’enjeux qui constitue un référent pour Tank Bar animé par son expert et accueillant entre 5 et 25 per- de nouvelles actions et recherches amorcées dès janvier 2012. sonnes intéréssées par la thématique. Des groupes projets portés par la CCISAM et d’autres acteurs L’objectif était d’identifier des solutions aux questions difficiles et locaux sont mis en place dès janvier 2012 pour réaliser les acde définir des leviers actionnables de façon collective, à mettre tions retenues. en œuvre sur notre territoire. Deux enjeux ont été traités différemment : sous forme d’ateCette approche menée fin 2011 est une première, un test en liers offrant un retour d’actions moins varié (il s’agit des grandeur nature. D’autres rencontres permettant d’approfondir enjeux 7 et 8) 4


Un expert

+

Un enjeu

+

Acteurs économiques

Etat des lieux Bonnes pratiques

Débat

Freins au dév.

Idées

Opportunités au dév.

Actions Porteurs Contributeurs Engagements Délais

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Huit enjeux étudiés en nov 2011 8 enjeux choisis par la CCISAM porteur du projet, et 8 partenaires privés, experts et animateurs des sujets traités

Enjeu 1 :

Nouveaux territoires, nouveaux rôles

Date : 28 Novembre 2011 Lieu : JetSept Pages 8 à 11

Enjeu 2 : Enjeu 3 :

Nouveaux modes d’apprentissage

Femmes et entrepreneuriat

Date : 28 Novembre 2011 Lieu : Au p’tit caillou Pages 12 à 15

Date : 30 Novembre 2011 Lieu : LC2 Pages 16 à 19

Enjeu 4 :

Nouveaux modes de travail et d’organisation

Enjeu 5 : Innovation Sociale

Pages 20 à 23

Date : 2 Décembre 2011 Lieu : Jetsept Pages 24 à 27

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Date : 29 Novembre 2011 Lieu : Cité du train


Enjeu 6 :

Favoriser l’entrepreunariat

Date : 1er Décembre 2011 Lieu : Jetsept Pages 28 à 31

Enjeu 7 :

Développer l’esprit d’entreprendre chez les plus jeunes

Enjeu 8 :

Favoriser les liens entre les générations

Date : 30 Novembre 2011 Lieu : Orientoscope Pages 32 à 33

Date : 2 Décembre 2011 Lieu : SIM Pages 34 à 35

Dessin : Pascal Bastien

Synthèse des actions Pages 36 à 39

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Enjeu 1 : Contexte Dans un nouveau contexte de territoire et de liens sociaux , comment redonner de la performance aux institutions et collectivités locales ? Les TICS ont fait émerger une nouvelle définition et un nouveau périmètre de la notion de territoire. Aux côtés d’un territoire géographique, des territoires virtuels viennent bousculer les « frontières » d’hier. Or les institutions et collectivités locales restent encore trop dimensionnées et organisées sur ces périmètres géographiques sans utiliser les modes d’échanges de leur citoyens. Les évolutions en quelques images (source : Alain Bregy - Vol de Nuit - Strasbourg) :

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Nouveaux territoires, nouveaux rôles


Bonnes pratiques De nombreuses initiatives sont identifiées en France et dans le monde, mais l’usage du numérique est encore peu exploité sur notre territoire dans cette nouvelle forme d’horizontalité entre les différents acteurs : En France : • Exemple de consensus avec le citoyen : Rennes et la réalité augmentée : Reality Rennes est une application de réalité augmentée qui vous permet de visualiser directement sur l’écran de son terminal Android les nombreux objets qui nous entourent au quotidien. Des centres de vote aux localisations des horodateurs, rien ne nous échappe. A l’étranger : • Montréal est un bon exemple d’évolution vers la démocratie participative et s’emploie à mettre en oeuvre un principe de budget participatif. Dans le cadre de sa démarche de consultation sur le budget de fonctionnement, Le PlateauMont-Royal a mis en ligne un simulateur interactif qui permet aux citoyens de soumettre leurs priorités budgétaires en lien avec les services de proximité. «Les finances de l’arrondissement sont complexes. Grâce à cet outil Web unique, les citoyens peuvent se livrer à un exercice pédagogique qui se compare aux choix budgétaires auxquels l’équipe de la mairie fait face, a mentionné le maire d’arrondissement, Luc Ferrandez. Au terme de l’exercice, nous serons en mesure de faire des choix qui tiendront compte des préoccupations des gens.» De façon simple et ludique, le citoyen s’immerge dans la gestion du budget de la collectivité et se rend compte des choix nécéssaires et de leurs difficultés ! • En Estonie et en Islande, le citoyen a accès a toute l’information

Think Tank Bar mené par :

Animateur Invités

Yves Tevonian Les créateurs de cercles vertueux - Fondateur Dirigeant, OneInfiniteLoop - 1il.fr

Alain Bregy, Dirigeant, fondateur Vol de nuit www.vol-de-nuit. net Vincent Froelicher, Directeur Général ADIRA

Thiebault Zeller, Dirigeant CETA France, Vice-Président CGPME et élu CCISAM

Olivier becht, Président délégué de Mulhouse Alsace Agglomération

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Actions proposées Nouveaux territoires, nouveaux rôles

Défis Défi 1 : Redessiner les liens entre les différents acteurs du territoire en intégrant les nouvelles technologies Défi 2 : Utiliser la dynamique TICS du territoire pour réajuster le rôle et les outils des institutions locales

Le territoire doit être co-élaboré, coconstruit. Le citoyen doit pouvoir remonter l’information à la collectivité (participe et contribue à la vie et à l’avancée)

Il n’y a pas ou très peu de documents secrets pour l’institution & la collectivité. Dans le futur, il faut pouvoir imaginer rendre ces informations accessibles publiquement grâce au numérique. Mais des milliers de documents sont produits hebdomadairement. Comment trier ?

Les réseaux sociaux sont des lieux de rencontre entre innovateurs, entrepreneurs et institutionnels. Pas de petits fours, droit à l’essentiel ! Les citoyens ont peur des réseaux sociaux, ils n’en comprennent pas la démarche. Les élus également + danger et vulnérabilité (la plupart). C’est donc une réelle barrière technique à la progression de l’institution (investissement…)

L’open source permet pour les institutions de redistribuer de la richesse mais nécessite de la part des institutions une connaissance et une adaptation constante au changement

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Développer des outils permettant l’échange et la récolte de l’information. Des acteurs du numérique du territoire sont capables de créer ce type d’outils. En réalité il ne s’agit pas d’une démarche technologique mais bien politique -> nécessité de travail collaboratif entre les décisionnaires des institutions et les acteurs privés du numérique.

A creuser

Mise en place de Crowdsourcing et Opendata pour les institutions locales. Proposition des acteurs privés de collaborer avec les institutions pour définir les incontournables : Un curateur d’information publique Un principe de qualification de l’information publique

A creuser

Formation des élus et décisionnaires politiques / publics aux usages du numérique. Création d’un lieu d’initiation des élus type « échangeur » ou webschool ( maison de l’entrepreneur ? Rhénatic ? SIM ?) Sensibilisation des décideurs des institutions à l’Open Source Accompagnement des collectivités à la mutualisation des besoins logiciels, en particulier dans le monde du logiciel libre Permettre aux collectivités de devenir actrices et non clientes de l’Open Source en les (in)formant

Retenu

Accompagner les collectivités à la gestion du changement et : Créer une plate-forme collaborative multi-collège : Elus, services, innovateurs, experts, usagers… Créer un réseau d’innovateurs interne à la collectivité

(en partie)

A creuser

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Enjeu 2 :

Femmes et entrepreneuriat

Contexte Quelques chiffres clés concernant les femmes et la création d’entreprise : Les femmes représentent 44 % des salariés du privé, 25 % des chefs d’entreprise et seulement 8 % des cadres dirigeants des entreprises de plus de 200 salariés Au niveau national : • 70 % : c’est la proportion de femmes créatrices dont l’objectif principal de la création est « essentiellement d’assurer son propre emploi ». Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2007 • 41,8 % : c’est la proportion de femmes qui étaient au chômage avant de se lancer dans une création d’entreprise. Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2007 • 43,1 % : c’est la part des femmes ayant démarré avec moins de 4000 euros de capitaux, contre 34,9% pour les hommes. Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2009 • 49 % : c’est la proportion d’entreprises créées par les femmes toujours en activité 5 ans après leur création, contre 53% pour les hommes. Ministère du Travail, Service des droits des femmes et de l’égalité, chiffres-clés 2009 En Alsace : • 3% des créations d’entreprises en Alsace en 2008 sont le fait 12

de femmes (chiffres CCI) • 24,5% des créations d’entreprises dans le Haut-Rhin en 2008 sont le fait de femmes (chiffres CCI) • 50% des créations et reprises d’entreprises par des femmes en Alsace en 2008 concernent le secteur du commerce (chiffres CCI) • 68,4% des créations d’entreprises artisanales par des femmes en Alsace en 2008 concernent le secteur des services (chiffres CMA) • 53% des créatrices démarrent avec moins de 8.000€ d’apport (chiffres Insee 2005) • 27% des femmes créatrices d’entreprises reprennent une affaire existante contre 20% des hommes (chiffres Insee 2005) • Les entreprises dirigées par des femmes ont, en moyenne, une performance et une croissance supérieure à celles dirigées par des hommes (Etude Women Equity Nov 2011) Les principaux freins à l’entrepreneuriat féminin : • Se lancer seule est complexe, notamment en raison des contraintes familiales • Un manque de crédibilité évident face aux partenaires notamment financiers • Un manque d’appuis, de réseau... entreprendre au féminin est «une vraie bataille» • Conscientes qu’elles devront forcer des portes pour se faire entendre, les femmes ont tendance à une auto-censure


Bonnes pratiques De nombreuses initiatives permettant de favoriser l’entrepreneuriat féminin ont été identifiées dans d’autres territoires : En France : • De nombreuses associations favorisant les échanges et les effets de réseau voient le jour sur l’ensemble du territoire national. Au départ, très transverses comme FCE (www.fcem.org), Action’elle (http://www.actionelles.com/) ou Dirigeantes (http://www. espacefaubourg.com/dirigeantes), plusieurs femmes dirigeantes se regroupent aujourd’hui par secteur d’activité. Ex : Bâtir au féminin à Montpellier, Cercle des femmes de vin à Chanes, les filles geeks à Strasbourg, ou par statut comme les mompreneurs regroupant des mamans entrepreneurs à Paris, Lyon, Grenoble,... • De nouveaux types de rencontres comme les Women’s Barcamp ou les Hacking partys (http://f-entrepreneurs.com/women-hackingparty-femmesentrepreneurs/) qui ont permis la réalisation d’un guide «Entreprendre au féminin» (http://f-entrepreneurs.com/wp-content/uploads/2011/05/guide.pdf) • Le Fond de Gestion à l’Initiative des Femmes (FGIF) : un dispositif spécifique pour les femmes créatrices d’entreprise. Le montant du prêt est de minimum 5000 € pour une durée de remboursement comprise entre 2 et 7 ans. Organismes : France initiative – France Active A l’étranger : • En Australie, le projet Women in Small Business Mentoring a créé un réseau de conseillers qui met de nouveaux chefs d’entreprise en rapport avec des homologues expérimentés pour assurer un partage des connaissances et des données d’expérience. • Le Gouvernement indien, dans le cadre de son aide aux entreprises féminines, veille à ce que 30 % au moins des crédits budgétaires alloués aux secteurs du développement soient attribués aux femmes. De plus, 30 à 40 % des fonds alloués aux programmes de création d’emplois salariés et d’actifs financés par l’Etat sont orientés vers les femmes. • Les Etats-Unis ont pris des mesures pour renforcer les moyens financiers des petites entreprises contrôlées par des femmes grâce à des microcrédits et à des prêts accordés par l’intermédiaire du Small Business Administration Programme et du Community Development Financial Institutions Fund.

Think Tank Bar mené par :

Animatrice Martine Zussy Directrice développement des Services et animation de réseaux CCISAM www.terredesnouveauxpossibles;com

Invitée Valérie Gerrer Dirigeante Valgrav Présidente FCE Mulhouse www.valerie-gerrer-gravure.fr

Dans le Sud Alsace : • Association FCE (www.fcefrance. com/303.0.html), Hub «Club business femmes dirigeantes en Alsace» sur Viadeo, CIDFF Haut-Rhin à Mulhouse, Alsace Initiative pour l’aide à la création d’entreprise, femmes geek dans le bas-Rhin...

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Actions proposées Femmes et entrepreneuriat

Défis Défi 1 : Comment favoriser/aider l’entrepreneuriat féminin, avant la création ? Défi 2 : Quels besoins pour les entrepreneuses ? (réseau, soutien organisationnel, compétences, financement...)

Réunir toutes les informations utiles spécifiques à la création d’entreprise des femmes autour de supports d’informations facilement accessibles

Développer le lobbying sur les forces des femmes dans le business, auprès des politiques, médias, institutions et acteurs économiques

Faciliter les rencontres, le réseautage professionnel tout en facilitant la gestion de la vie quotidienne

Source : Le periscope

Développer les opportunités de financement des projets de business des femmes

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Sensibiliser et donner envie aux plus jeunes de créer leur entreprise au féminin


Création d’un guide local comprenant toutes les informations utiles, à partir du guide national «Entreprendre au féminin»

Création d’un site/portail adapté aux femmes, articulé autour d’informations de fond et d’échanges: • support pour toutes les thématiques de l’entreprise : financier, juridique, marketing, communication, gestion du temps, 3 frontières • pour l’info, des consultants répondent aux questions des internautes - pour l’échange, un forum de discussion entre internautes • relais sur les réseaux sociaux Ce site sera porté par une association et des mécènes (hommes ou femmes) qui croient en l’entrepreneuriat féminin. L’association aura également une action de lobbying

Pour répondre au besoin de rencontres et améliorer les lieux et structures existants : - créer une charte d’engagement garantissant la bienveillance, les valeurs communes et la confidentialité - créer des rencontres informelles et/ou thématiques, sans engagement de durée (afterworks, brunch, barcamps,..) dans des cafés ou restaurants - échanger avec d’autres associations pour éviter «la routine résau» et l’enfermement • Créer un système de partage de services lors des rencontres : l’ado de l’une vient garder les petits de l’autre, co-voiturage...

Créer un fond d’investissement spécifique à l’entrepreneuriat féminin -> voir les BA (il existe déjà une structure BA féminin au niveau national mais pas local)

Organiser des rencontres entre entrepreneuses et ados dans les lycées, à l’Orientoscope Inspirer, donner envie d’entreprendre en créant, avec des jeunes, un TEdxJunior à Mulhouse

Retenu

Retenu

A creuser

Retenu

Retenu 15


Enjeu 3 :

Nouveaux modes d’apprentissage

Contexte L’école publique est née et calquée sur un mode industriel : cloisonnée, structurée par âge (par date de fabrication), par matière, rythmée par une cloche... ceux qui travaillent le plus, ceux qui acquièrent le meilleur diplôme obtiennent le meilleur travail, le meilleur salaire ! Un mode d’éducation qui s’appuie sur deux piliers : économie et intellect et qui trouvait son sens lorsque nous avions une idée précise des rouages de l’économie, de l’avenir proche. Un mode d’éducation qui classe les individus en deux catégories : les bons (ceux qui réussisent à l’école) et les mauvais (ceux qui, pace qu’ils ne répondent pas aux exigences de l’école sont destinés à une vie moyenne voire pire). Aujourd’hui, alors que le monde change à une allure incroyable, que la mécanique économique de demain demeure une inconnue pour tout le monde, que les sources de connaissances se sont multiples, que l’information est accessible par tous et

partout, les modes d’éducation doivent se réinventer. Comment imposer à nos enfants de se concentrer à l’école, sur des thématiques qui leur semblent rébarbatives et dénuées de plaisir dans un environnement qui leur propose du «multi», ludique, connecté, ouvert... ? Doit-on les freiner, les obliger à se fermer ? Comment passer d’un mode d’éducation dans lequel l’acquisition de connaissances est coupé de la mise en oeuvre à un mode d’apprentissage par l’action (façon dont nos nouvelles générations progressent avec les nouvelles technologies).

Comment concilier la préparation à la mondialisation tout en développant une identité culturelle ? Comment intégrer dans l’éducation le réel partage de connaissances et d’expérience ?

Source des images : CREA apprendre la vie

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Bonnes pratiques Quelques initiatives françaises : Team Academy L’EM Strasbourg a lancé en septembre 2011 un Diplôme Universitaire Jeune entrepreneur inspiré de Team Academy, école Entrepreneurs, créée en 1993 à l’Université des sciences appliquées de Jyväskylä en Finlande Centrale. L’enseignement est fondé sur l’apprentissage par l’action, le travail en équipe et le développement du leadership de l’étudiant. A la TeamAcademy il y a des coachs (à la place des enseignants), un contrat d’apprentissage (à la place du programme), et des team entrepreneurs (à la place des étudiants). Réunis au sein d’équipes, les team entrepreneurs créent une vraie entreprise dès leur arrivée dans l’école. Tout au long du parcours, ils apprennent en créant des projets avec des entreprises. La mise en responsabilité est réelle. Ces principes permettent de construire chez les jeunes l’autonomie, les valeurs sociales, la capacité d’innover et de conduire des changements. SOL FRANCE SoL France est une association à but non lucratif créée en janvier 1999, membre du réseau SoL International, issu du MIT à Boston. Apprendre ensemble, learning ou apprenance est une philosophie de l’organisation alliant humanisme et pragmatisme, et une démarche, voire un espace d’échanges, focalisés sur les 5 disciplines de Peter Senge. Les histoires apprenantes sont l’exemple même de la vitalité de cette démarche en permettant l’émergence de l’intelligence collective. Khan Academy L’Académie Khan (Khan Academy) est une association à but non lucratif fondée en 2006 par Salman Khan. Sur le principe de « fournir un enseignement de grande qualité à tous, partout », le site web publie en ligne un ensemble gratuit de plus de 2200 mini-leçons, via des tutoriels vidéo stockés sur YouTube, abordant les mathématiques, l’histoire, la finance, la physique, la chimie, la biologie, l’astronomie et l’économie. L’Académie Khan fournit également un système d’exercices en ligne qui génère des problèmes pour les étudiants en fonction de leur niveau de compétences et de performances. Khan pense que son académie démontre la possibilité de revoir le paradigme de la salle de classe traditionnelle, en utilisant des logiciels pour créer des tests, les noter, mettre en évidence les problèmes spécifiques de certains élèves, et encourager ceux qui réussissent le mieux à aider leurs camarades en difficulté.

Think Tank Bar mené par :

Animateur Marc Lipskier Avocat en droit des Affaires Dirigeant Bamboo & Bees www.bambooandbees.com

Invité Philippe Kuhn DirigeantFondateur de Vozidees.com Codirigeant Team Academy www.vozidees.com

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Actions proposées Nouveaux modes d’apprentissage

Défis Défi 1 : Initier de nouveaux modes d’apprentissage sur le territoire Défi 2 : Promouvoir les modes d’apprentissage «alternatifs» existants Défi 3 : Favoriser le partage d’expérience à tous les âges, tous les niveaux

Créer de nouvelles formes d’écoles, plus oiuvertes, plus proches de l’action

Créer de nouvelles organisations d’apprentissage pour les cibles sorties de l’école et/ou complémentaires à l’école

Développer les liens entreprises / écoles , élèves/enseignants/professionnels

Donner envie d’apprendre autrement

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Création d’une structure «Team Academy» à Mulhouse, éventuellement dans un lieu insolite et central comme une péniche en face de la gare ...

Création de lieux de partage entre experts d’une discipline et personnes souhaitant apprendre du type : • Webscool à la Maison de l’Entrepreneur • Ateliers de créativité entre publics différents • Ateliers thématiques

Promouvoir et développer auprès des entreprises et écoles les démarches existantes : • Les boss invitent les profs • Les découvertes des nouveaux (et anciens, voire très anciens) métiers à l’Orientoscope • Trouver des liens entre élèves, profs, institutionnels, entrepreneurs pour optimiser les stages de troisième (afin qu’ils emportent les élèves plutôt que de les décevoir)

A creuser

Retenu

Retenu

Créer des projets transverses entre jeunes, séniors, professionnels, institutionnels, écoles, artistes et sportifs

Partager l’expérience et les parcours «divergents» à travers des événements comme TEDx Promouvoir les bonnes pratiques, les nouveaux modes de elearning développés ici et ailleurs Entretenir la réflexion sur l’éducation grâce à des rencontres du type education-authentique.org

Retenu

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Enjeu 4 :

Nouveaux modes de travail et d’organisation

Contexte Le monde de l’entreprise change, il s’appuie de plus en plus sur les intelligences collectives, le brassage et la diversité. Les relations deviennent informelles. Cette mutation est liée aux nouvelles générations mais aussi aux nouvelles habitudes. Nous n’évoluons plus dans le « travail souffrance » mais dans le « travail plaisir ». Le bureau n’est plus l’unique lieu où nous travaillons. Dans ce monde déstructuré, se pose une problématique : Comment travailler ensemble ? Comment obtenir, contrôler - même si ces notions deviennent obsolètes dans le « travail plaisir » ? On le voit bien, les nouvelles générations arrivent dans nos entreprises (qui sont pour eux réellement le premier lieu d’apprentissage des règles, d’expérimentation de la prise de responsabilité) avec un rapport différent au travail au temps, aussi • le travail : ne doit plus être une souffrance, mais un jeu, un plaisir (labor = oeuvre) • le temps : ils sont dans l’ubiquité, mais toujours dans le présent, sans savoir vraiment se projeter : pour eux le futur n’est qu’une succession de présents. • le rapport aux valeurs : chez les jeunes, c’est «être» avant «avoir». Une des difficultés, est donc bien de faire cohabiter efficacement dans le travail deux cultures différentes : créer des espaces et des temps de partage, de rapprochement : c’est l’avènement du télétravail, des espaces de partage dit «co-working», d’une nouvelle génération d’entreprises-hôtels..... façon google 20

ou, plus près, Agipi ou le worklab de Steelcase. Mais c’est aussi la grande popularisation des nouveaux formats de partage du savoir : ted, ignite, elevator, ttb.... Le monde du travail n’est plus uniquement régi par des horaires. Dans l’univers des start-up, par exemple, cette notion n’existe plus. Le temps de travail est fragmenté. La frontière entre vie personnelle et vie professionnelle est floue et il n’est pas forcément nécessaire de faire une distinction. Plutôt que de parler de nouveaux modes d’organisation, parlons nouvelle organisation du temps. Dans cette économie du savoir, de l’innovation, dite «économie de l’immatériel», comment aider les entreprises (leurs contremaîtres) à prendre en compte cette nécessité de s’ouvrir à de nouvelles formes de partage de l’information ? alors que 95% du ROI se fait - sur le court terme ) sur la performance, la productivité, et une certaine forme de taylorisme d’arrière garde. Particulièrement en Alsace. Quel nouveau sens donner aux mots «réunion», «mutualisation», «temps de travail», contrat, ..., et même «travail» (hérité de tripalium - torture) ? Quels nouveaux mots pour mobiliser, fédérer et transcender les énergies de cette intelligence collective : hacking ? coworking ? télétravail ? respect ?


Bonnes pratiques Des initiatives encore isolées émergent sur le territoire alsacien : Les télécentres : Une solution semble émerger avec les télécentres, tiers lieu ergonomique, équipé, connecté visant à favoriser le télé-travail. Les avantages sont nombreux : • salariés moins dérangés donc plus productifs • temps économisé sur le transport tacitement réinvesti dans le travail (en général pour moitié) • valorise la relation de confiance • impact sur les territoires en matière d’écologie, d’aménagement, d’attractivité Les télé-centres ruraux trouvent plus facilement leur place dans les milieux ruraux et sont adaptés à tous salariés travaillant sur ordinateur. Grâce à ce principe, les salariés peuvent se fixer dans les territoires, participer à la vie locale, associative, consommer localement. Bureau-mobile à Schiltigheim a été développé avec Cisco et Steelcase afin d’apporter des services et technologies de pointe aux utilisateurs. Les centres de coworking : La Cantine de Strasbourg (La plage, qui ouvrira ses portes prochainement) propose un espace de co-working urbain notamment à destination des indépendants et/ou des acteurs des TIC. Les personnes y travaillent en groupe projet et sont à géométrie variable. Intégré en ville, ce système s’appuie sur une proximité physique sans se focaliser sur la dimension virtuelle. Tout est dans le mélange des univers et le lien avec les communautés. Un centre de coworking peut finalement être comparé à un barcamp qui dure toute l’année ! La prise en compte des coûts dans le temps et l’espace de travail : Une application mobile «combien coûte une réunions ?» permet de calculer très rapidement, à partir de salaires moyens, du nombre de personnes présentes et du temps passé, combien coûte une réunion à l’entreprise. La connaissance et prise en compte de ces données facilitent les réorganisations... Steelcase a redéfini les espaces de travail en accompagnant ses salariés dans la mise en place de bureaux nomades. L’objectif étant d’offrir plus de confort et des espaces de travail adaptés aux tâches du moment (chaque salarié a besoin d’instants d’isolement, de travail collaboratif, de points d’étapes collectifs, de réunions,... toutes ces contraintes ne peuvent être levées en un seul lieu) et a externalisé les lieux de stockage (optimisation des coûts/m2).

Think Tank Bar mené par :

Animateur Gilles Auberger Dirigeant-Fondateur de The Connecting Place

http://www.theconnectingplace.biz/

Invités Jean Christophe Uhl Dirigeant UBI Fondateur centre de télétravail en Alsace www.bureau-mobile.fr Yann Klis Dirigean BrainCity - Co-fondateur de la Cantine à Strasbourg www.braincity.com Francis Gosselin Project manager - Mosaic HEC Montréal

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Actions proposées Nouveaux modes de travail et d’organisation

Défis Défi 1 : Comment aider les entreprises à adapter leurs organisations à ces nouveaux modes de travail ? Défi 2 : Comment «mailler» le territoire alsacien de façon optimale ?

Sensibiliser et informer le grand public, les salariés et les dirigeants d’entreprises «traditionnelles»

Développer un maillage réfléchi et coordonné de tiers lieux sur le territoire alsacien, priorité aux compétences locales pour le développement des lieux et des services

Initier les chefs d’entreprises et leurs équipes à de nouveaux modes de travail

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Promotion des tiers lieux du territoire par la CCI, les associations et réseaux locaux Proposition d’accueil et de visite de ces lieux pour des opérations collectives Organisation de conférences et rencontres sur le trélétravail et le coworking

Harmonisation des offres et technologies utilisées : la Maison de l’Entrepreneur et le centre de travail de Schiltigheim utiliseront des partenaires locaux communs pour le mobilier, les outils de réservation de salle,... Créer un groupe régional qui réunit tous les acteurs et futurs acteurs de ces lieux afin d’éviter les redondances, d’optimiser les implantations et les contenus, de faire appel au soutien des institutions dans le déploiement

Projet de refonte de la Maison de l’Entrepreneur en intégrant un espace de coworking , des technologies nouvelles (centre de visio, prêt de matériel high tech, espace de démo de nouveaux produits...), en montrant de nouvelles façons de travailler (équipe cci en bureaux nomades), en accompagnant les chefs d’entreprises dans les nouveaux usages (webschool...), et en impliquant les autres acteurs locaux.

Retenu

Retenu

Retenu

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Enjeu 5 :

Innovation Sociale

Contexte Les bases de l’innovation sociale : • nous pouvons aujourd’hui partir du constat que les solutions existantes pour répondre aux besoins sociaux sont insuffisants : l’état, les actes de charité et/ou les associations ne peuvent plus y répondre de façon satisfaisante. • Il subsiste des besoins urgents, non couverts, qu’il s’agisse d’éducation, de précarité, de santé... • Les ressources disponibles pour notre cadre de vie ainsi que pour le développement des projets se tarissent : aides publiques, ressources naturelles, etc. • L’augmentation de ces besoins non couverts et l’absence de solutions disponibles génèrent de réelles réflexions et de nouvelles quêtes de sens présentes dans tous les domaines et toutes les générations. 24

La méthode pour développer un business social est la suivante : 1. On choisit : • un défi/manque • un champs

• un ou des outils

• une cible

2. On créé le «social business» : • Constat : problème à résoudre • Proposition : concept • Impact : rce que cela va réellement changer • Modèle économique : comment ce projet vit 3. «Tribunal des idées» (adaptation de la méthodologie du Holdup de MakeSense) : on valide ou invalide l’idée avant le passage à l’action.


Bonnes pratiques La Ruche, un espace d’accueil et de developpemet de l’innovation sociale «La Ruche, c’est un espace collectif de travail centré sur l’innovation sociale et environnementale. Une trentaine d’entreprises y inventent des solutions aux grands problèmes de l’époque. Un exemple? T1SCH (The 1st Signed Channel). Repérer et occuper un marché de niche de taille mondiale tout en rendant service à des personnes handicapées? C’est la vocation de T1SCH, la première webtélévision pour sourds entièrement en langue des signes. Les fondatrices ont 29 et 30 ans. Elles combinent vision, pragmatisme et sensibilité. Un autre exemple? La finance déraisonne? Créons une banque responsable. Cest le très ambitieux projet de Spear (Société pour une épargne activement responsable). Les fondateurs ont une petite vingtaine d’années. Des gosses donc. Mais culottés, et dotés d’une incroyable maturité, d’une intelligence et d’un sérieux prodigieux. Preuve en est: ils sont lauréats du concours SFR...» (extrait de Chef d’entreprise magazine) Les entreprises de La Ruche : Pour La Ruche, un entrepreneur social est quelqu’un qui transforme les valeurs suivantes en faits concrets: INNOVATION - PERTINENCE - DYNAMISME ÉCONOMIQUE - ESPRIT COLLABORATIF Les résidents à La Ruche ont donc fait leur preuve auprès de l’équipe de pilotage, composée d’entrepreneurs sociaux, de : - Développer une réponse INNOVANTE à un défi de société - S’attaquer à un défi DE TAILLE, qui touche le plus grand nombre de personnes possibles - Créer des BUSINESS MODELS qui marchent, s’appuyer sur l’économie de marché pour promouvoir les solutions - Gérer dans la TRANSPARENCE et la collaboration: partager les meilleures pratiques, échanger ouvertement

Think Tank Bar mené par :

Animatrice

Miora Ranaivoarinosy La Ruche

www.la-ruche.net

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Actions proposées Innovation Sociale

Aider les porteurs d’idées et de projets «sociaux» à intégrer un business model

Défis Défi 1 : Comment motiver de nouvelles idées de business social sur notre territoire ? Défi 2 : Comment favoriser le passage de l’idée à l’action ? Défi 3 : Comment sensibiliser les business existants à l’innovation sociale ?

Veiller, identifierles opportunités (manques)

Promouvoir les projets qui fonctionnent

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Créer un groupe projet «Innovation sociale» local, mixant des publics différents (associations, entrepreneurs, institutions,...) ayant pour missions : - l’identification des manques - l’accompagnement des porteurs et l’aide à l’analyse et au montage du projet - communication sur les bonnes pratiques et opportunités détectées - Répertoire des acteurs locaux du business social

Retenu

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Enjeu 6 :

Favoriser l’entrepreneuriat

Contexte Chacun a son rôle à jouer dans la stimulation de la culture entrepreneuriale : la famille, les amis, les parents, l’école, les élus, le gouvernement, les médias, les organismes de soutien, les pourvoyeurs privés de services aux entreprises, les mentors et les entrepreneurs eux-mêmes. Notre territoire a besoin d’entrepreneurs ambitieux, prospères, qui réussissent et qui en sont fiers. Vivre un revers en affaires est une occasion d’apprentissage et non un échec personnel. La population doit permettre aux entrepreneurs de se faire les dents sur des projets qui ne seront pas nécessairement l’entreprise du siècle! Les compétences augmentent au gré de l’expérience personnelle. Le problème n’est pas de commettre une erreur, mais de commettre la même deux fois ! Les entrepreneurs eux-mêmes ont aussi un rôle à jouer. Qui de mieux placer qu’eux pour vanter les mérites de leur métier, qu’ils exercent avec passion, et les valeurs les caractérisant : la passion, l’indépendance et l’ambition, etc. Les médias doivent être impliqués et diffuser également des histoires positives d’entrepreneurs à succès. Celles liées aux bandits cravatés, qui sont l’exception bien plus que la règle,

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entachent la perception des entrepreneurs, particulièrement quand ceux-ci s’en sortent bien au final ! Il est également important d’augmenter l’interdisciplinarité entre l’enseignement et l’entrepreneuriat, de favoriser l’accès aux bonnes pratiques : mentorat, réseaux d’entrepreneurs, coaching, consultants, faire connaître les programmes de soutien, etc. Les principales motivations à entreprendre ? • Parce qu’on n’a a pas le choix ou parce qu’on trouve du plaisir dans le fait de se lancer • Pour améliorer son existence, son environnement, pour donner du sens, se réaliser. • Mais surtout : le besoin d’argent est un faux problème Les principaux freins à l’entrepreneuriat ? • Mauvaise image du Patron • Une réglementation complexe et risquée pour l’entrepreneur • La peur de l’échec


Bonnes pratiques L’usine à projets : Sur le chemin qui mène du projet à la gestion d’une entreprise ou d’une association, il y a certes la maturation de son idée, l’apprentissage de compétences nouvelles, mais il y a surtout la conquête d’un état d’esprit, tourné vers l’action, l’initiative, l’expérimentation. Pour faciliter la conquête de cet état d’esprit, l’ « Usine à projets » propose un environnement dans lequel chaque porteur pourra faire émerger, mûrir, mettre au point et lancer son idée. Grâce à des méthodologies adaptées, au compagnonnage avec d’autres porteurs de projets ainsi qu’au réseau des « amis de l’Usine à projets », les porteurs apprennent en faisant, échappent à l’isolement qui dissuade de se jeter à l’eau et annule les possibilités d’apprendre de l’expérience des autres. Les fab labs : Les fab labs sont un réseau mondial de laboratoires locaux, qui rendent possible l’invention en ouvrant aux individus l’accès à des outils de fabrication numérique. Chaque individu peut utiliser le fab lab pour fabriquer à peu près n’importe quoi (dès lors que cela ne nuise à personne) ; chacun doit apprendre à le fabriquer soi-même, et doit partager l’usage du lab avec d’autres usages et utilisateurs. La formation dans le fab lab s’appuie sur des projets et l’apprentissage par les pairs. Startups week end : Startup Weekend est un évènement se déroulant durant 54 heures mettant à disposition des participants un réseau, des ressources et un encadrement leur permettant de passer le temps d’un weekend de l’idée à la startup. L’évènement met en relation une centaine de développeurs, innovateurs et entrepreneurs locaux pour relever ce défi. Le but de cet évènement est de générer une dynamique économique vertueuse autour de l’entreprenariat en aidant ces personnes, à se rencontrer et créer les business de demain. Le 1er Startup Weekend alsacien a eu lieu en 2011 à Strasbourg. Vozidees.com VOZIDEES.COM est une plateforme web, relayée par des espaces physiques, des lieux d’échange et de rencontre entre tous les acteurs oeuvrant au développement des idées et des projets. L’objectif de ce projet est de créer un réseau social favorisant la transformation des idées en projets et la concrétisation de ces projets.

Think Tank Bar mené par :

Animateur Pascal Bastien Co-fondateurde l’usine à Projets et de Team Academy - Coach d’équipes

Invité

Philippe Kuhn DirigeantFondateur de Vozidees.com Codirigeant Team Academy

www.vozidees.com

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Actions proposées Favoriser l’entrepreneuriat

Défis Défi 1 : Comment donner envie d’entreprendre ? Défi 2 : Comment utiliser le collectif pour motiver les individus à entreprendre ?

Inspirer, redonner confiance, rappeler les facteurs de plaisir qui permettent d’oser entreprendre

Recréer des liens de proximité et d’échanges entre les entrepreneurs et les instances politiques

Créer des espaces de partage informels entre porteurs, entrepreneurs, étudiants et individus en recherche

Démystifier ce que l’on appelle l’échec dans l’entrepreneuriat

Repositionner «l’argent» de façon juste et sans tabou dans les projets

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Promotion d’événements inspirants et/ou créatifs (TEDxAlsace, ateliers de créativité,...) Supports de communication en ligne permettant la mise en avant de parcours étonnants Supports d’informations innovantes (cahiers d’inspiration...)

Existant. A développer

Organisation de rencontres régulières entre politique locale et entrepreneurs Groupes de travail mixtes pour les dynamiques locales (mais attention aux rôles de chacun)

Développement d’espaces de coworking Mise en place d’un programme de rencontres spécifiques aux nouveaux projets à la Maison de l’Entrepreneur Organisation de «café-discussion - sans jugement» pour les nouveaux projets

Retenu

Communiquer sur les possibilités de durée de vie limitée d’une entreprise (oui c’est possible et parfois même positif !) Communiquer sur les erreurs commises par certains entrepreneurs pour démystifier le risque et la notion d’échec

A creuser

Accompagner les porteurs dans la construction de leur projet par le plaisir, la passion dans un premier temps. Et dans un deuxième temps dans un registre de business model. Motiver les projets dont les business models n’ont pas l’ambition de créer des grosses fortunes mais créent des emplois Créer un fond d’investissement local de petits porteurs Favoriser les partenariats, rachats, prises de capitaux locaux et en réseaux

Retenu

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Enjeu 7 : Contexte

Dév. l’esprit d’entreprendre chez les plus jeunes

Le territoire a besoin d’entrepreneurs, d’individus qui ont non seulement envie de se lancer mais qui osent, qui prennent des risques, qui, tout simplement croient suffisamment en leurs passions et rêves pour entrer dans l’action. Dans cette volonté de motiver l’entrepreneuriat, un atelier a été exprimenté avec d’une part des chefs d’entreprises, d’autre part des enfants de 5 à 14 ans et enfin des institutionnels. L’atelier s’est appuyé sur une fable référente de John Kotter : «Alerte sur la Banquise».

Le principe : Des pingouins (les institutionnels) se rendent compte que la banquise est en train de fondre et s’inquiètent de leur avenir, de la survie de l’espèce compte tenu leur incapacité à vivre ailleurs ou autrement. De l’autre côté de la banquise, des goélands (les chefs d’entreprise). Une espèce évoluée qui a déjà su s’adapter au changement et qui offre son secret aux pingouins : pour s’adapter au changement, une seule solution possible, il faut pouvoir réaliser ses rêves. Les pingouins s’en remettent alors à leurs petits (les enfants) et leur demandent de définir leurs rêves et de trouver les solutions pour les réaliser afin de sauver l’espèce. Les enfants sont accompagnés des goélands pour exprimer leurs rêves et leurs solutions sous une forme de dessin dans un premier temps, puis publiquement à travers une présentation orale, un chant, une danse, une scènette... L’atelier démarre par une scène dansée et jouée par les pingouins afin de plonger tous les participants dans un univers imaginaire, en déconnexion totale avec le quotidien. Les enfants travaillent ensuite par groupe à partir de leurs rêves individuels. Ils sont guidés par les goélands répartis entre les différents groupes. Action proposée : renouveler l’expérience en approfondissant l’approche

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Atelier mené par :

Animateurs Résultats Pour les enfants Même si tous n’étaient pas prêt à se laisser aller dans leurs rêves en arrivant, ils ont tous fini par lâcher prise et s’enthouiasmer dans l’exercice. Les plus petits ont eu du mal à en sortir et tous en gardent aujourd’hui un très beau souvenir Pour les chefs d’entreprises Une expérience bien particulière et difficile : une angoisse terrible avant de commencer (zone d’inconfort), des partages avec les enfants qui remettent en cause certaines certitudes, qui permettent d’apprendre, d’oser et qui étonnent. Une énorme énergie à la sortie Pour les institutionnels Une expérience sans précédent qui a créé une énergie et une envie de créer incroyable. Pour tous, un esprit bienveillant, positif, sans jugement que chacun est prêt à renouveler !

Pascal Bastien - Co-fondateurde l’usine à Projets et de Team Academy - Coach d’équipes Les goelands : Isabelle Perisse - Conseil en communication - Laurence Courtois Willow - Patricia Mary - Integra langues - Hélène Picot - Résolument - Salah Benzakour - Puissance e - Marc Lipskier - Bamboo&Bees - Philippe Kuhn - Vozidees.com Les pingouins : Charlotte Metzger, Delphine Klein, Deborah Martins, Anna D’antonni, Valérie Bannwarth, Stéphane Diebolt, Thomas Moegelin - CCISAM

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Enjeu 8 :

Favoriser les liens entre les générations

Contexte L’analyse des forces et faiblesses, ou plutôt des menaces et des promesses des fameuses générations Y et Z a été largement posée ces dernières années. Juste un rapide rappel des 3 ou 4 générations qui cohabitent aujourd’hui : Les babyboomers sont ceux nés entre 1945 et 1958. La génération X regroupe les personnes qui sont nés entre 1959 et 1981. La Génération X était, à l’origine, connue sous le nom génération Baby Bust, en raison du faible taux de natalité par comparaison à la période précédente du Baby-boom. La génération Y est celle des personnes nées entre 1981 et 1996. C’est la génération des « digital natives » qui ont grandi au même rythme que s’est développé internet et l’accès aux ordinateurs. Cette génération est parfois surnommée Génération Peter Pan, qui, en l’absence de rites de passage à l’âge adulte, ne construit pas d’identité ou de culture d’adulte spécifique. Enfin, on trouve la génération C (Communication, Collaboration, Connexion et Création), plus communément appelé Z, afin de respecter l’ordre précédemment établi. Ceux qui la composent sont nés autour des années 1996. C’est une génération qui a grandi avec la technologie mais surtout avec le Web Social et le rythme effréné du développement du net. C’est une génération connectée en permanence. Comment aujourd’hui assurer un partage intergénérationnel sincère et profond sur les valeurs, l’autorité, la confiance dans l’avenir, et sur les points de divergence apparents, tout simplemet pour permettre de comprendre et de mieux vivre et entre34

prendre ensemble. Pour réussir grâce à nos différences, et non «malgré nos différences».

Axes de réflexion

1° Apprentissage Nous devons prendre le temps d’échanger : • les parents : montrer de la fierté et de la passion pour leur job n’est pas inutile, passer du temps à s’asseoir à côté des plus jeunes et les regarder jouer (consentir), la journée sans mail et sans tel dans l’entreprise : pour re-synchroniser entre générations qui pratiquent chacune une communication asynchrone. • les jeunes nous disent qu’il ne faut pas les juger trop vite : il faut avoir la patience de les regarder, utiliser le bon langage (celui de l’autre) Une chose est sûre pour tous : nous avons beaucoup à nous apporter mutuellement. • les médias : valoriser les métiers et l’entreprise (voir : Hubert Landier - «divorce à la française» : les parents, les profs et les journalistes sont les plus démotivants pour les jeunes, à l’égard


de l’entreprise, lieu de souffrance et de vexation). • les enfants : leur apprendre (ou entretenir ?) la curiosité, les aider à verbaliser (combattre cette panne de mots pour décrire nos émotions avec assez de finesse, sans agressivité), nous devons leur donner des lexiques, les aider à ressentir avec leur ventre, et leur permettre de décrire les nuances. • les grands parents, plus en empathie, ont un rôle important à jouer. Sans déposséder leurs enfants (les parents) de la mission d’autorité (autoriser = rendre auteur) . 2° Modèles Les jeunes sont en attentes de «modèles» : «vous n’êtes pas notre modèle», clamentt-ils. Mais ils attendent quand même de nous de leur «transmettre» comment apprendre et accéder à la réussite - leur proposer des process qui leur font accéder à la connaissance (savoir + mise en perspective). On peut s’inspirer de process innovants comme la Team Academy et • ne pas leur donner toujours cette illusion de la facilité : parfois, prendre le risque de les lâcher («mettre au monde») et les pousser à devoir organiser les solutions par eux-mêmes - ex : ne pas les conduire systématiquement à leurs lieux de destination. • les aider à construire leur système de confiance en partant de très bas, avec de petites victoires, simples et concrètes, puis en étayant, étape par étape, leur propre structuration. • l’entreprise est certainement l’un des premiers endroits de socialisation et d’exercice de la prise de responsabilité. Il faut en être conscient et adopter une approche pédagogique et humble. 3° Idéaux Les jeunes sont en panne de passé, d’historicité, donc de futur. Dans ce contexte, il est difficile d’avoir un idéal. Il faut leur réapprendre à se choisir un idéal et à le cultiver. • au besoin, en réalisant quelque chose ensemble : un enjeu tiers, neutre, qui nous relie. • réapprendre le partage, le mutualisme, la République. • Réapprendre à se poser la question de «ce qu’on peut faire pour les autres» . Nous sommes dans une culture (2.0) du don/contre-don : cela doit être possible. • prendre du recul, chacun, sur son expérience de vie.... • définir des temps de partage : en famille, en couple, en entreprise. Action proposée : poursuivre la réflexion en utilisant la région rhénane, ouverte sur le respect de l’Autre, comme base arrière d’exploration. Permettre au groupe de poursuivre et de délivrer peut être un message plus approfondi l’année prochaine (voire demain de trouver un doctorant et l’aider à publier sur le sujet).

Think Tank Bar mené par :

Animateur Gilles Auberger Dirigeant-Fondateur de The Connecting Place

Invités

www.theconnectingplace.biz

Christophe Hofstetter Dirigeant La cap coaching http://www.lecapcoaching.fr/ Gregory Matter Etudiant et spécialiste en photo et vidéo http://www.gregmatter.fr/ Florent Epaud Ingénieur Inpeople www.inpeople.fr/

Jean Weber Retraité Dirigeant du CIAL

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Récapitulatifs des actions à mener Principales actions directes 1. Rencontres entre institutionnels et experts usages numériques • Défi : lier territoire virtuel et territoire géograhique

• Champs : implication des citoyens, démocratie partivipative, ouverture des données, services aux citoyens • Outils : nouvelles technologies • Cibles : institutions, citoyens Agenda : prise de rdv en janvier • Porteurs : Yves Tevonian, Alain Bregy 2. Création d’une webschool • Défi : Amener les décideurs à être acteurs des avancées numériques (et non victimes) • Champs : Démocratisation des usages numériques

• Outils : nouvelles technologies • Cibles : élus, chefs d’entreprises • Porteurs : CCI, Rhénatic (à confirmer)

Agenda : élaboration amorcée en janvier, mise en place avant juin 2012

3. Création de supports d’aide à la création d’entreprise pour les femmes • Défi : faciliter l’entrepreneuriat féminin

• Champs : économie, social • Outils : web, guide print • Cibles : femmes • Porteurs : CCI, FCE

Agenda : élaboration amorcée en février mise en place avant sept 2012

4. Création d’un lieu de coworking et de rencontres entre entrepreneurs • Défi : initier à de nouvelles technologies et modes de travail, favoriser la dynamique collaborative, renforcer l’effet réseau

• Champs : économie, connaissance, social • Outils : Maison de l’entrepreneur • Cibles : Porteurs de projets, entrepreneurs, salariés, institutionnels • Porteur : CCI Agenda : élaboration amorcée, mise en place en juin 2012 36


5. Création d’un fond d’investissement spécifique aux femmes • Défi : Motiver l’entrepreneuriat féminin

• Champs : économie • Outils : financement • Cibles : femmes • Porteurs : CCI, FCE

Agenda : prise de rdv BA et autres acteurs financiers en janvier/Février

6. Implication de relais mulhousiens dans le déploiement des centres de coworking & télétravail • Défi : Offrir les nouveaux services utiles au développement de nouvelles activités • Champs : Organisation du travail, mobilité

• Outils : nouvelles technologies, lieux • Cibles : chefs d’entreprises, porteurs de projets, élus • Porteurs : à voir (pour l’instant CCI)

Agenda : implication février 2012

7. Création d’un fond d’investissement local de petits porteurs • Défi : entraide locale, financement de petits projets

• Champs : économie, social • Outils : Finances • Cibles : Chefs d’entreprises, porteurs de projets • Porteurs : CCI, Marc lipskier

Agenda : Démarrage Février 2012, mise en place avant fin 2012

8. Création d’un TEDxjunior • Défi : inspirer les jeunes

• Champs : entrepreneuriat, orientation • Outils : TEDx • Cibles : Jeunes, ados • Porteur : à définir

Agenda : Démarrage Mars 2012

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Création de Groupes projets 1. Groupe «innovation sociale» • Défi : Motiver le développement de projets de business social

• Cibles : entrepreneurs, institutions, porteurs de projets • Initiateur : CCI • Durée de vie : si après un an, aucun projet concret, arrêt 2. Groupe «lien entre les générations» • Défi : Favoriser les échanges et apports entre les 4 générations qui cohabitent dans l’entreprise

• Cibles : tous ! • Initiateur : Gilles Auberger • Durée de vie : non définie 3. Groupe «nouveaux modes d’apprentissage» • Défi : créer de nouveaux outils d’apprentissage, développer le lien entre les entreprises et les structures d’éducation

• Cibles : jeunes, entreprises • Porteurs : à définir (CCI, Pascal Bastien, Philippe kuhn,...)

+ approfondissement des actions déjà amorcées et des actions non retenues à ce jour. 38


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Un projet portĂŠ et financĂŠ par :

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