Zone Campus 10 novembre 2008

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À ÉTUDIER L'ESPRIT TRANQUILLE AVEC NOS PROGRAMMES FINANCIERS ADAPTÉS À VOS ÉTUDES! www.bnc.ca

10 au 23 novembre 2008 | Vol. 4, No 6 | 16 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca

MANQUE DE PARTICIPATION DES ÉTUDIANTS

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE REPORTÉE


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10 au 23 novembre 2008

ACTUALITÉS

Le BRÉ apporte des modifications majeures

«UQTR 101» revu et corrigé

En réaction au mécontentement manifesté par la communauté universitaire à l’égard du cours Réussir ses études – communément appelé UQTR 101 –, le Bureau de la réussite étudiante de l’Université (BRÉ) a fait marche arrière, et a décidé d’y apporter des modifications majeures.

programmes afin de leur faire part de leurs commentaires. Depuis, de nombreux changements ont été apportés. «Nous [BRÉ] avons décidé d’adapter le cours, car nous avons constaté que la formule, telle qu’elle était présentée, ne convenait pas totalement aux étudiants. Notre but premier étant de les outiller convenablement, nous souhaitons collaborer avec eux», d’expliquer Catherine Therrien, agente de recherche au BRÉ. Maintenant d’une durée de 30 heures, le cours Réussir ses études – nom officiel – permettra aux étudiants d’obtenir deux crédits. Au total, c’est près de 15 heures qui ont été retranchées au cours, une décision pleinement justifiée selon elle : «Afin d’alléger le cours, nous avons choisi de retrancher les activités auxquelles les étudiants avaient déjà accès et pour lesquelles ils ne devaient rien débourser. Le volet ‘’accueil et intégration’’, le questionnaire PROSPÈRE ainsi que la visite de la bibliothèque ont donc été abolis.»

Lors de la présentation officielle du plan quinquennal de soutien à la réussite étudiante, le 24 septembre dernier, les critiques fusaient de toutes parts quant à l’implantation imminente du cours UQTR 101. Jugé infantilisant, ce dernier n’avait pas remporté un très grand succès auprès de la communauté universitaire qui dénonçait notamment son imposition. En clôture de séance, M. Delisle, doyen des études de premier cycle, avait alors invité les étudiants à rencontrer leurs directeurs de

Obligation libérée Autre changement majeur, le cours ne serait plus forcément obligatoire. En effet, trois options sont actuellement sur la table, offrant ainsi une plus grande latitude décisionnelle aux différents programmes d’études. Contrairement à ce qui était initialement prévu, le cours pourrait être offert uniquement aux étudiants qui en manifestent l’intérêt. Il ne serait donc plus obligatoire à tous, si tel est le souhait du programme.

Pavillon Pierre-Boucher 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3411 Télécopieur: (819) 376-5239 Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières

Une équipe qui nage dans les bulles Marc Périard | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Nadia Trépanier | Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca Maxime Lemieux-Laramée | Actualités actualites1@zonecampus.ca Gabrielle Ebacher | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandre Gauthier | Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca Shawn Philip Hunsdale | Caricaturiste shawnhunsdale@yahoo.ca Mohamed Jebri | Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca Audrey Tremblay | Collaboratrice audrey.tremblay1@uqtr.ca Guillaume Cholette-Janson | Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca Martin Bertrand | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Daphnie Charest | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca André Martin | Sports sports1@zonecampus.ca Felipe Antaya | Sports sports2@zonecampus.ca Patrick Laperrière | Infographe infographe@zonecampus.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre webcfou@uqtr.ca François-Olivier Marchand Responsable de la publicité pub.zc@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastiendulude@gmail.com Photo de la une | M. Lemieux-Laramée Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire Actualités

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Assemblée générale AGE

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États financiers 2007-2008

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Frais étudiants internationaux 4 Journées écoculturelles

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Éditorial / caricature

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Vie étudiante / vox-pop

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Je vous aime moi non plus

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Arts et spectacles

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LUITR contre MITHE

8

Spectacle 72 Rivière Rouge

9 10

Le Sabord : 25e anniversaire 11 Sports Rétrospective soccer Jean-Sébastien Breton

Crédits et frais de scolarité À titre de cours d’appoint, Réussir ses études permettra donc à l’étudiant d’obtenir deux crédits «symboliques» puisqu’ils n’ont aucune valeur d’échange. Ces crédits sont octroyés dès que le cursus du cours est complété; l’étudiant se voit alors attribuer la cote «S». Les frais de scolarité sont estimés à 130$, soit le montant généralement réclamé lors du suivi d’un cours de deux crédits. Or, ce montant se soustraira aux frais d’un autre cours lors d’une session ultérieure, d’où le terme «remboursement» adopté par l’Université. Projet pilote Au nombre des dernières modifications apportées jusqu’à présent,

Catherine Therrien, agente de recherche au BRÉ. Photo : G. Ebacher

le report de l’implantation institutionnelle du cours en septembre 2009 demeure particulièrement importante. Au départ, le cours Réussir ses études devait débuter en janvier 2009 auprès de tous les nouveaux étudiants. Cependant, c’est plutôt un projet pilote, mis sur pied en collaboration avec des étudiants de sciences comptables, qui verra le jour en cette nouvelle année. «Le projet pilote nous permettra de constater à la fois les forces et les lacunes du cours. Nous allons pouvoir rapidement corriger le tir, si nécessaire, avant qu’il ne soit lancé à grande échelle», plaide Mme Therrien.

L’UQTR récompense trois professeurs et un chargé de cours MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

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Réaménagement Galerie R3

Petites mythologies

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Remise annuelle des Prix d’excellence

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«UQTR 101» revu et corrigé

GABRIELLE EBACHER

Une autre proposition consiste à maintenir l’imposition du cours à des clientèles particulières, notamment celles qui sont admises à l’Université sur la base de l’expérience ou qui ont une cote «R» jugée à risque. Enfin, moins populaire, l’option qui consiste à maintenir le succès du cours comme condition d’admission au sein du programme. «Cette nouvelle formule, beaucoup plus libre, nous permet de résoudre plus facilement les cassetête reliés à l’accessibilité et à la réservation des locaux. Puisque le cours sera optionnel dans certains programmes, le nombre d’étudiants en présence sera moindre que celui attendu au départ, en plus de la formation offerte virtuellement», soutient Mme Therrien.

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Hockey

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Bonis des Patriotes

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Les Patriotes aux États-Unis 15

Le 4 novembre dernier, à l’atrium Paul-Émile-Borduas, l’UQTR tenait sa remise des Prix d’excellence en recherche et en enseignement pour l’année 2007-2008. Lors de cette cérémonie, trois professeurs et un chargé de cours ont été récompensés pour le caractère remarquable de leurs travaux de recherche ou de leur enseignement. M. Robert Carpentier, chercheur au département de chimie-biologie

et spécialiste dans le domaine de la photosynthèse, a remporté le Prix d’excellence en recherche dans la catégorie «sciences naturelles, génies et sciences de la santé». Dans la catégorie «arts, sciences humaines et sociales et science de la gestion», Mme Louise S. Éthier s’est vue récompensée pour l’ensemble de son travail de recherche. Professeure au département des sciences infirmières, Mme Lyne Cloutier a reçu le Prix d’excellence en enseignement. Finalement, dans la catégorie «chargé de cours», l’honneur a été attribué à M. Pierre-André Bordeleau du Départment des sciences humaines (section géographie).

Les lauréats des Prix d’excellence.

Photo : M. Lemieux-Laramée


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ACTUALITÉS

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Assemblée générale de l’AGEUQTR

Quorum difficile à atteindre

MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Le mardi 4 novembre dernier, l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR) tenait son assemblée générale annuelle. Aucune décision n’a pu y être prise et celle-ci a même été levée par un manque de membres présents pour la constitution du quorum.

Les membres de l’AGEUQTR lors de l’assemblée générale. Photo : M. Lemieux-Laramée

Pour qu’une assemblée générale de l’AGEUQTR soit conforme aux statuts, un quorum constitué d’au moins 40 étudiants membres de l’Association doit y assister, sans quoi, aucune décision ne peut être prise et le président de l’assemblée doit lever la séance. C’est ce qui s’est produit lors de la séance du 4 novembre. Le manque de participation de la part

des étudiants reste surprenant étant donné la lourdeur de l’ordre du jour. Effectivement, puisque le Conseil d’Administration recommandait à l’assemblée générale de fixer la cotisation de l’AGEUQTR à 15$ par session pour tous les membres, y compris les membres à temps partiels. «On peut juger, par leur absence à l’assemblée générale, que les étudiants sont

indifférents à une augmentation à 15$ des cotisations de l’AGEUQTR», souligne Jonathan Fortier, président de l’AGE. Peu importe, étant donné que cette recommandation n’a pas été acceptée, mais plutôt mise en dépôt à la suite d’une demande d’un membre. Ce dernier, jugeant la décision trop importante pour être prise par seulement une quarantaine d’étudiants, a légitimement proposé de reporter le vote pour l’adoption de cette augmentation lors une assemblée ultérieure. Une proposition qui a été acceptée par la majorité de la salle. Un long débat a suivi quant à une seconde proposition du Conseil d’administration de l’AGE, soit de modifier son propre quorum lors des assemblées du conseil. Alors que l’on proposait à l’Assemblée Générale de modifier l’article énonçant que «Pour toutes assemblées du conseil, le quorum est constitué au tiers des administrateurs provenant de constituantes actives (membres du Conseil exécutif exclus)», la proposition a

été amendée pour ensuite être sousamendée. Après le rejet de cette proposition de sous-amendement, un recomptage du nombre de membres présents a dévoilé que le quorum n’était plus atteint. Le président de l’assemblé a donc été dans l’obligation de lever l’assemblée générale. «C’est dommage que les étudiants ne se soient pas plus mobilisés pour cette assemblée générale, malgré que ce soit compréhensible. Nous sommes en période d’examen et les étudiants ont d’autres priorités, explique Jonathan Fortier. L’AGE ne demande pas de levées de cours pour les assemblés générales annuelles, celles-ci sont utilisées lors de questions plus spécifiques affectant davantage les étudiants.» L’assemblée générale sera reportée au cours des prochaines semaines et y seront débattues les questions de l’augmentation à 15$ des cotisations de l’AGE, ainsi que la modification du quorum du Conseil d’administration de l’AGE.

Exercice financier 2007-2008

Un bilan positif

NADIA TRÉPANIER

Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca

Les états financiers de l’année 20072008 de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ont été déposés le 20 octobre dernier. Les chiffres montrent un écart favorable de 6,8M$. Ce montant ayant permis de réduire la dette accumulée de près de moitié, il est prévu que le déficit de l’Université, se résumant maintenant à 6,9 M$, devrait se résorber complètement d’ici un an et demi. Où est allé l’argent ? Les bénéfices ont été appliqués en totalité au remboursement de la dette qui avoisinait les 25M$ il y a à peine cinq ans. L’administration de l’Université explique cette décision

par le fait qu’elle a reçu un mandat très clair du Conseil d’administration à ce sujet : tout surplus doit être affecté au déficit afin de l’éliminer le plus rapidement possible. Cela dans le but de pouvoir sortir de la période de rationalisation et enfin pouvoir entrer véritablement dans une phase de développement. Toutefois, le recteur, M. Bourque, soutient que l’Université va quand même de l’avant avec de nouveaux projets malgré cette contrainte. «Cela ne nous empêche pas de se développer, par les constructions, par les nouveaux programmes. Ergothérapie s’est installé cette année et il y a quelques autres programmes qui sont en route, affirmait-il. En plus, il y a une convention collective qui a été signée, donc on embauche plus de professeurs; on a une obligation d’embaucher 40 professeurs de plus, ce qui est quand même assez significatif.» Ces faits sont observables entre autres par la construction du pavillon multidisciplinaire en santé, les rénovations du CAPS et le développement dans le secteur de l’hydrogène pour ne nommer que ceux-là. Les chiffres en témoignent également : parallèlement à la croissance des produits, les charges sont aussi plus élevées. «Le fait qu’on arrive à rembourser, ce n’est pas parce qu’on coupe plus qu’avant, c’est parce qu’il est entré aussi le financement du fédéral, les transferts

de fonds, il est entré aussi le dernier budget du provincial qui a permis aux collèges et aux universités d’obtenir un peu plus», d’ajouter M. Bourque. La contribution du MÉLS Ainsi, ce qui a permis à l’Université d’enregistrer un surplus considérable cette année, c’est la reconnaissance de ses besoins par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MÉLS) il y a deux ans. Après que l’UQTR ait fait connaître son positionnement relatif au financement, le Ministère a admis qu’elle était effectivement sous financée par rapport aux autres universités œuvrant en régions et a apporté un correctif en ce sens. Le MÉLS a également déposé une grille de financement par rapport aux programmes et aux cycles d’études qui a favorisé l’UQTR du fait que celle-ci compte beaucoup de programmes de sciences dites dures, relatifs aux secteurs de la santé. Ces formations ayant été reconnues comme étant plus coûteuses que ce qu’elles représentaient auparavant, le Ministère a réajusté le financement accordé aux universités en fonction des coûts réels qu’elles engendrent. Les autres sources de revenus Outre les subventions du MÉLS, les bénéfices encaissés par l’Université sont le résultat d’une

Le recteur de l’Université du Québec à Trois-Rivières, M. Ghislain Bourque. Photo : N. Trépanier multitude de petits montants additionnés. Ils proviennent entre autres d’une augmentation importante de la clientèle étudiante due en grande partie à l’instauration de nouveaux programmes d’études et de l’amélioration de certains programmes. «Il y a eu des mouvements particuliers qui ont permis à l’UQTR de se distinguer au niveau de l’attractivité», expliquait M. Bourque. Parallèlement au nombre d’inscriptions, la hausse des frais de scolarité et des frais afférents a engendré des revenus supplémentaires de l’ordre de 2,1M$. Il y a aussi les cliniques (chiropratique et podiatrie) qui rapportent une certaine marge de profits. De plus, l’Université aurait sauvé en frais de service à la collectivité et en salaires environ 1M$ à cause de la grève des professeurs qui

s’est échelonnée sur presque toute une session. Cependant, bien que des montants considérables aient été économisés, cette grève lui aurait tout de même coûté quelque 2,1M$ considérant qu’elle n’a pas reçu les subventions habituelles du Ministère. «L’année dernière a été une année un peu difficile en raison du conflit de travail. Ça n’a pas été une année où on a rempli tous les mandats qu’on voulait remplir, donc il y a peut-être des choses qui seront plus coûteuses cette année qu’elles l’étaient l’an dernier», de dire M. Bourque. À noter que le prochain exercice financier sera d’une durée inférieure aux 12 mois habituels puisque l’UQTR devra ajuster la date à laquelle se termine son année financière, actuellement le 31 mai, avec celle du Ministère.


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ACTUALITÉS

Augmentation des frais des étudiants internationaux

Une nouvelle perspective NADIA TRÉPANIER

Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca

En réponse au mécontentement exprimé par les étudiants internationaux, lors de l’allocution du 16 octobre dernier, à l’égard de la nouvelle hausse de 6% qui leur sera facturée prochainement, M. Bourque propose de nouvelles avenues pour venir en aide à ces derniers. En effet, il semble qu’au-delà des explications, la rencontre ait permis à MM. Bourque et Garneau, recteur et vice-recteur à l’administration, aux finances et à la vie étudiante, de réaliser l’ampleur des répercussions qu’aura cette augmentation sur les étudiants concernés. «On a essayé de mettre ça au clair, de dire voici ce dont on parle, mais au fur et à mesure que les questions sont arrivées, on a bien vu qu’il y avait des cas particulièrement difficiles ou contrariants pour un certain nombre de ces étudiants, des cas de financement, et que c’est à nous maintenant de regarder ce qu’on peut faire pour les aider», disait le recteur. Celui-ci n’entend pas laisser les étudiants démunis devant cette situation et des mesures seront prises

afin de pallier cette problématique. «On a compris qu’il y avait un certain nombre de problèmes, mais qu’il y avait aussi un certain nombre de solutions», d’ajouter M. Bourque. Bien que rien ne soit encore définitif, il a été avancé qu’un certain budget pourrait être dégagé afin d’engager une personne qui aurait comme tâche de trouver des endroits où travailler pour les étudiants étrangers et de conclure des ententes à cet effet avec des gens qui possèdent des commerces. Ainsi, les étudiants étrangers pourraient bénéficier d’un service de placement exclusivement pour eux afin de leur permettre de travailler pendant leurs études et d’aller se chercher un revenu d’appoint. De plus, des démarches pourraient être entreprises du côté de la fondation de l’UQTR afin de majorer le montant qui est versé annuellement au service aux étudiants pour aider les étudiants internationaux. L’Université tenterait également de trouver des enveloppes supplémentaires qui pourraient être utilisées dans le cas où il faudrait subvenir à des besoins particuliers. Des demandes de bourses seraient aussi formulées à l’endroit de la fondation. Une autre solution envisageable serait d’utiliser l’argent supplémentaire, provenant de l’augmentation

de 10% du printemps dernier, pour bonifier un peu plus les services offerts aux étudiants étrangers tel l’hébergement, le dépannage, etc. «Si on prélève plus parce qu’il y a des besoins supplémentaires, on reconnaît par là qu’on a toujours fourni un peu plus que ce qu’on avait, donc, s’il y a des montants supplémentaires qui peuvent être dédiés à ces services-là, on va le faire et c’est un peu l’engagement qui a été fait», d’expliquer M. Bourque. «On va regarder attentivement et si c’est 100% du rehaussement dont on parle qu’on peut mettre là-dedans, on va le mettre là-dedans, mais on va avant s’entretenir avec le service aux étudiants pour être sûrs qu’on fait les bonnes choses.» Le dossier est présentement sous étude afin de trouver les meilleures stratégies à adopter pour venir en aide aux étudiants le plus efficacement possible. «Elles ne sont pas encore fixées, on veut regarder quelle faisabilité il y a à travers tout ça, mais une chose est certaine, c’est qu’on a fermement l’intention de rajouter à l’aide apportée soit sous forme d’encadrement, soit sous forme de service aux étudiants», a-t-il mentionné. Ces mesures pourraient être applicables dès la prochaine session.

L’expérience et le partage du savoir

Quand la transmission de connaissances n’a pas de prix

M. David Hounsounou, vice-président aux cycles supérieurs de l’AGEUQTR, est l’instigateur du colloque. Photo : G. Ebacher L’expérience et le partage du savoir. Évocateur, cet intitulé se révèle le leitmotiv de la première édition d’un colloque organisé par l’AGEUQTR qui se tiendra les 14 et 15 novembre prochain à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Sous la présidence d’honneur

de Mme Karine Provencher, présidente de la jeune Chambre de commerce de la Mauricie, ce colloque vise à «promouvoir les compétences et les techniques qui nous permettront d’améliorer la productivité et de stimuler l’innovation et la connaissance afin d’assurer le déve-

loppement durable et répondre aux défis de la mondialisation», révèle M. David Hounsounou, vice-président aux cycles supérieurs de l’AGEUQTR et instigateur du colloque. Conviés à l’événement, entrepreneurs, gestionnaires d’entreprises et représentants politiques de la Mauricie ont répondu favorablement à l’appel. De même, la communauté universitaire trifluvienne est également invitée à assister aux différentes présentations orchestrées par des étudiants de cycles supérieurs ainsi que par des conférenciers en provenance d’universités des quatre coins de la province. Au nombre des rendez-vous à ne pas manquer, deux tables rondes portant sur l’éthique ainsi que sur le développement durable. Pour connaître l’horaire du colloque, visitez le www.ageuqtr.ca. (G.E.)


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ACTUALITÉS

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Journées écoculturelles à l’UQTR Une nouvelle vocation pour le comptoir de services de l’AGE

Environnement Une initiative équitable et culture s’entrechoquent MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Depuis l’an dernier, le comité de l’environnement de l’UQTR, en collaboration avec ses partenaires, organise des journées écoculturelles dans le but de sensibiliser la population trifluvienne et d’encourager un comportement écoresponsable. Cette année, trois nouvelles activités gratuites seront présentées sur le campus de l’université. Les 14 et 19 novembre ainsi que le 4 décembre prochain, les étudiants de l’université et le grand public seront conviés à trois nouvelles journées d’activités écoculturelles, toutes présentées au 1200 Albert-Tessier de l’UQTR. Aucune réservation n’est requise pour les activités; toutefois les places restent limitées. Au menu Le vendredi 14 novembre à 9h30 et 19h aura lieu le spectacle De l’astronomie et de l’écologie. Le spectacle audiovisuel, narré par l’astrophysicien Hubert Reeves, fait découvrir comment l’existence humaine s’avère le résultat d’une longue histoire débutant par le «Big Bang». Benoît Reeves, fils d’Hubert, sera présent lors des représentations pour échanger avec l’auditoire et répondre à ses questions.

Le mercredi 19 novembre, l’Association générale des étudiants (AGEUQTR) présentera, à 20h, la conférence du cofondateur et porteparole d’Équiterre, Steven Guilbeault, intitulée Tout sur l’énergie. Cette conférence porte un regard objectif sur les avantages et les inconvénients des différents types d’énergie. Le jeudi 4 décembre à 17h se tiendra la conférence de Laure Waridel, Lutter contre les changements climatiques, un geste à la fois. Organisée en collaboration avec la Corporation de développement économique communautaire de Trois-Rivières (ÉCOF), le Fonds d’action québécois pour le développement durable et la Conférence régionale des élus de la Mauricie, cette conférence s’attaque à la problématique des changements climatiques. Pour ce, Laure Waridel discutera des gestes individuels et des choix de consommation bénéfiques pour notre environnement.

Une représentation additionnelle du spectacle De l’astrologie à l’écologie réservée aux membres du personnel de l’UQTR aura lieu le 14 novembre à 12h30. Réservation obligatoire (via PersoNet), places limitées à 280.

d’exclusivité liant l’université au service alimentaire Sodexho, la vente de chocolats n’a pu être conclue. «Nous sommes déçus de ne pouvoir offrir le chocolat au comptoir [de services]. Lorsque nous tenions nos kiosques, il s’agissait de notre plus gros vendeur. Cependant, d’autres avenues sont actuellement considérées pour remédier à la situation», explique l’étudiant en chimie. Au nombre des nouveaux points de vente envisageables, la ChasseGalerie demeure en tête de liste.

À titre d’organisme à but non lucratif, le Bacc Vert propose à sa clientèle des prix moindres que ceux en vigueur chez les détaillants réguliers. Photo G. Ebacher

GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

À l’initiative de l’association environnementale étudiante de l’Université du Québec à TroisRivières, le comptoir de services de l’AGEUQTR s’avère désormais le nouveau lieu de rendez-vous pour s’approvisionner en matière de produits équitables. S’inscrivant au cœur de la vague de consommation responsable déferlant sur les pays industrialisés ces dernières années, une vaste campagne de sensibilisation a été entreprise par le Bacc Vert, au sein de l’université, afin de

promouvoir l’achat de produits issus du commerce équitable. Étape culminante de cette campagne : la mise en marché de la gamme de produits Équita au nouveau comptoir de services de l’AGEUQTR. «Auparavant, nos kiosques de vente bimensuels étaient surtout orientés vers la sensibilisation. Aujourd’hui, nous passons à l’action!», illustre Cédric ValoisMercier, président du Bacc Vert. On trouve de tout… sauf du chocolat Café moulu ou en grains. Chocolat chaud. Thé. Sucre. Riz. Épices. Malgré cette sélection appréciable de produits, l’un d’entre eux brille par son absence : le chocolat. En effet, compte tenu du contrat

Étape culminante de cette campagne : la mise en marché de la gamme de produits Équita au nouveau comptoir de services de l’AGEUQTR. À un prix abordable Bien que le commerce équitable rencontre son lot d’adeptes, nombreux sont ses détracteurs. Les critiques formulées par ces derniers ont généralement égard au coût souvent plus élevé des produits. Or, à titre d’organisme à but non lucratif, le Bacc vert propose à sa clientèle des prix moindres que ceux en vigueur chez les détaillants réguliers. «Actuellement, nous accusons un retard sur les autres établissements postsecondaires québécois. En offrant des produits issus du commerce équitable d’Oxfam-Québec à prix réduits, nous souhaitons réellement combler cet écart», de conclure M. Valois-Mercier.


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ACTUALITÉS

ÉDITORIAL

Cachez ce surplus que je ne saurais voir

ALEXANDRE GAUTHIER

Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca

C’est confirmé! L’UQTR termine ses états financiers avec un surplus de 6,8M$. Pas aussi imposant que le surplus record de 7,8M$ l’an dernier, mais au-dessus de la moyenne des surplus des cinq dernières années. Cette annonce fait donc passer la dette de l’UQTR de 13.7M$ en 2007 à 6.9M$. Est-ce mal pour une université d’enregistrer un surplus plutôt qu’un déficit? Non, pas du tout… Alors que les recteurs de l’UQÀM ou de Sherbrooke invoquent systématiquement l’argument de la dette pour légitimer des hausses de frais aux étudiants et des contractions budgétaires à leur personnel, l’UQTR, elle, procède aux mêmes réformes, mais peine à trouver des arguments convaincants. Outre les éternels «Toutes les autres universités le font» et «Nos réformes sont moins pires que celles de McGill et de l’UdeM», quelle est la vraie justification des réformes à l’UQTR? Qu’est-ce qui justifie qu’un étudiant à Trois-Rivières paie cette année 310$ de plus (augmentation de 150$ des frais de scolarité à cause du dégel des frais jumelé à une hausse de 160$ des frais afférents) qu’en 2006 pour étudier? Interrogé sur la ventilation des frais afférents de 1,4M$ lors de son allocution annuelle à l’automne 2007, M. Bourque, le recteur de l’Université, a répondu : «Vous pourrez l’avoir, éventuellement, vous pourrez l’avoir.» Force est de constater qu’un an plus tard, les étudiants ne savent toujours pas où est allé cet argent… Le mois dernier, lors de leur allocution devant les étudiants internationaux, messieurs Bourque (recteur) et Garneau (vice-recteur aux finances) semblaient éprouver beaucoup de difficulté à expliquer où irait l’argent des hausses de frais. Répondant maladroitement, ils ont

fait valoir que les étudiants internationaux utilisaient certains services dans une plus forte proportion que les autres étudiants et qu’il était donc justifié de les facturer en conséquence. Est-ce que l’UQTR aurait pu se passer de ces hausses de frais totalisant tout au plus 1,6M$ ? Tout à fait! Elle aurait, cette année, enregistré un surplus de 5,2M$… qui rendrait tout de même bien des recteurs verts de jalousie. La vérité est que l’administration ne fait qu’emboîter le pas aux autres universités. Elle pourrait se passer de ces hausses de frais qui rajoutent sans cesse de la pression financière sur les étudiants. En fait, elle emboîte le pas, mais surtout, elle suit les consignes provenant du Ministère de l’éducation. Il est nécessaire de se rappeler que lors du dernier dégel des frais de scolarité au cours des années 90, l’enveloppe totale du budget pour l’éducation n’a jamais augmenté. À chaque fois que les étudiants ont mis un dollar supplémentaire, le gouvernement a retiré un dollar de l’enveloppe. Contrairement à la croyance populaire, les hausses de frais pour les étudiants ne servent ni à obtenir de meilleurs services, ni à renflouer la dette : les hausses de frais ne font que transférer la charge vers l’étudiant. Certains diront que le gouvernement n’a pas le choix de se désengager en éducation pour assumer ses autres rôles au Québec. Cependant, si elles avaient été investies en éducation, les baisses d’impôts de près d’un milliard de dollars du gouvernement Charest après les élections de 2006 auraient pu éliminer le sous-financement de l’éducation universitaire (400M$), collégial (300M$) et pourquoi pas, instaurer la gratuité scolaire (350M$). Mais le jeu électoral étant ce qu’il est, le gouvernement libéral n’a pas investi en éducation et a préféré dégeler les frais. Une hausse qui, à terme, bloquera annuellement 13 000 étudiants d’entreprendre des études universitaire, selon une étude commandée par le gouvernement Charest à une chercheuse de l’université Sherbrooke. ���������������������������������� Alors, est-ce mal pour une université d’enregistrer un surplus plutôt qu’un déficit? Non, pas du tout…

Vous avez quelque chose à dire sur un sujet qui touche de près ou de loin la vie étudiante? Envoyez-nous vos textes d’opinion à l’adresse suivante : redaction@zonecampus.ca

L’augmentation asymétrique des droits de scolarité

Une autre déréglementation? MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Le lundi 20 octobre dernier, Mathieu Laberge, économiste à l’Institut économique de Montréal (IEDM) a fait publier une «Note économique» suggérant une augmentation asymétrique des droits de scolarité. À la suite de cette publication, l’Association générale des étudiants (AGEUQTR) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) ont sévèrement dénoncé cette proposition voulant fixer les droits de scolarité proportionnellement au coût de formation. Dans le but de contribuer au financement à long terme des universités québécoises, l’économiste de l’IEDM, Mathieu Laberge,

exhibe les résultats de son étude : l’augmentation asymétrique des droits de scolarité engendrerait une augmentation globale des revenus de 110 millions$ par année pour les universités du Québec. Le président de l’AGEUQTR, Jonathan Fortier, s’interpose : «Cette fixation des droits de scolarité ne pourrait qu’être un pansement sur une problématique de plus grande envergure.» Pour sa part, l’AGEUQTR croit que la solution au sous-financement en matière d’éducation postsecondaire doit provenir du rétablissement des transferts fédéraux en éducation de l’ordre de 800 millions$ pour le Québec. En soi, l’augmentation asymétrique des droits de scolarité se veut une tarification proportionnelle au coût de la formation. Selon M. Laberge, cette réforme devrait s’entamer graduellement, afin de permettre aux étudiants de s’y préparer.

Or, les étudiants dont le domaine d’études nécessite des équipements de pointe ou des ressources humaines plus coûteux verraient leurs droits de scolarité augmenter, alors que ceux dont les coûts de formation sont plus faibles verraient leurs droits de scolarité s’élever moins rapidement, voire diminuer. Le président de la FEUQ, David Paradis, présente l’autre côté de la médaille : «L’expérience prouve que la déréglementation n’est pas la solution, tel que le démontre la crise financière actuelle. Avec une déréglementation des frais de scolarité, c’est-à-dire une hausse, c’est encore la classe moyenne qui paiera.» Tout comme l’AGE, la FEUQ considère que la solution au sous-financement des universités québécoises passe par un règlement du déséquilibre fiscal, notamment par la hausse du transfert fédéral de 800 millions$.

Réussir ses études : qu’en pensez-vous?

Opinion enrichie Heureux mariage entre l’enrichissement du vocabulaire et les préoccupations étudiantes, un site web instigué par M. André Bougaïeff, professeur au Département de lettres et communication sociale de l’UQTR, invite la communauté universitaire à exprimer son opinion quant au cours Réussir ses études. Depuis sa création en 2006, le site Internet proposait aux étudiants de l’Université d’enrichir leur vocabulaire par la lecture. Simple, le principe du site consistait à lire les textes proposés, en cliquant sur les mots dont les étudiants ignoraient la signification.

Rédigés selon un vocabulaire enrichi, les différents textes permettaient de se familiariser avec des termes «moins fréquents et moins connus que les mots usuels, mots néanmoins fort utiles pour un rédacteur, ou un lecteur, averti», selon la mention du site web. Jusqu’à présent plutôt passif, le lecteur est aujourd’hui invité à participer activement à l’élaboration des textes. En effet, ceux et celles qui le désirent pourront désormais exprimer librement leur opinion quant au cours Réussir ses études. Condition essentielle à leur publication sur le site, ces textes devront

cependant inclure une vingtaine de mots issus d’un registre de langue soutenu. Les étudiants sont ensuite invités à faire parvenir leurs textes en format WORD à M. André Bougaïeff, professeur de langue et linguistique françaises à l’UQTR et responsable du projet, en y soulignant les mots enrichis. «Cela ferait une animation sur un sujet qui semble brûlant, et donnerait l'occasion aux étudiants d'enrichir leur propre vocabulaire… et celui des lecteurs», explique celui-ci. Pour plus d’informations, consultez le site web : www.uqtr.ca/ bougaief/vocab. (G.E.)


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ACTUALITÉS

Vie étudiante MOHAMED JEBRI

Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca

ITR Dans le cadre de sa participation à la compétition québécoise d’ingénierie, l’association Ingénierie Trois-Rivières va orchestrer la CEIM (Compétition de l’École d’Ingénierie Multidisciplinaire), mardi le 11 novembre prochain. L’activité vise à faire la présélection des équipes qui représenteront notre université lors de la compétition provinciale. Cette compétition regroupe les 14 universités québécoises abritant des écoles d’ingénierie. La compétition portera sur divers domaines d’ingénierie (conception junior et senior, réingénierie et génie conseil). «Notre école a une forte réputation dans cette compétition d’autant plus que nous avons ramené le prix du volet génie conseil à Trois-Rivières l’année dernière», souligne Steve Lapointe, vice président aux communications de l’ITR. Par ailleurs, l’association organisera une autre activité, le mercredi 12 novembre, lors de laquelle un déplacement est prévu à Berthierville pour passer la soirée dans un resto-bar. Quoi de mieux pour développer les liens!

Jeux du commerce Une soirée sera organisée au Temple par les membres de la délégation «Jeux du commerce» le jeudi 20 novembre à partir de 22h (au coût de 20$ par personne). Portant le nom Bock Open, le party comprendra la distribution d’un bock à chaque participant ainsi que de la bière en fût jusqu’à épuisement des stocks.

AESCA Comme toujours, et dans le même contexte de son attachement aux champs de divertissement, l’association des étudiants en sciences comptables et administration organisera une activité à l’entrepôt Molson le mercredi 12 novembre de 17 à 19h (entrée gratuite). Un bus déplacera les étudiants à 17h de l’université en direction de l’entrepôt. La bière sera servie à volonté rien que pour chauffer l’ambiance et vers 19h le bus ramènera les étudiants sur le campus. Le jeudi 13 novembre sera la date de tenue de l’assemblée générale de l’AESCA à 15h30 au 4015 Ringuet. L’élection des membres aux postes vacants de l’exécutif aura lieu ainsi qu’une présentation du budget accompagnée d’une rétrospective des

activités proposées par l’association durant l’exercice écoulé. Il s’agit d’une initiative par laquelle l’AESCA compte rectifier le tir et adapter son agenda aux besoins des étudiants. AGEUQTR Le colloque L’expérience et le partage du savoir verra le jour avec sa première édition, organisée par l’association générale des étudiants de l’UQTR. L’événement se veut consistant avec la présence de conférenciers et d’étudiants de cycles supérieurs venant de plusieurs autres universités (Université Laval, Université de Montréal, HEC, etc.). Le colloque se tiendra sur l’élan de deux jours, à savoir les 14 et le 15 novembre et aura pour but de «promouvoir les compétences et améliorer la productivité afin de répondre aux défis de la mondialisation», selon David Hounsounou, responsable du colloque. D’autre part, les étudiants sont invités, le jeudi 13 novembre, à la Chasse-Galerie, à assister à la projection d’un court métrage de 20 minutes par Mme Johanne Germain qui discutera également de la ressemblance éminente de la Vallée de la Batiscan à une zone de laboratoire.

Vox pop

Qu’avez-vous fait durant votre semaine de relâche?

Gregory M. Ribera Étudiant en génie mécanique «J’ai fait des choses que je n’ai pas le temps de faire quand j’ai des cours.»

Geneviève Beaumier Étudiante en génie industriel «J’ai étudié pour prendre de l’avance dans mes travaux.»

Simon Veillette Étudiant en marketing «J’en ai profité pour m’amuser et passer du temps avec ma copine.»

Maude Caron Étudiante en sciences comptables «J’ai travaillé et j’avais un examen.»

Francis Lavallée Étudiant en génie industriel «J’ai travaillé 70 heures et j’ai essayé d’étudier.»

Nicolas Caouette Étudiant en BEPEP «J’ai joué au Super Nintendo (NHL 94) toute la semaine et j’ai perdu en finale.»

Préparation et photographies : Audrey Tremblay

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Je vous aime moi non plus

Le sixième sens

GUILLAUME CHOLETTE-JANSON Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca

Les décorations de Noël sont arrivées dans les quincailleries, le Protégez-Vous spécial jouets est sorti en kiosques et l’éphémère première neige est tombée sur le Québec. On va se le dire, la fin de session approche et, avec elle, le petit stress de planifier la session prochaine. C’est que dans mon cas, comme dans celui de plusieurs autres étudiants, j’entamerai une session de stage à l’hiver prochain. Période lourde de conséquences puisque je vais devoir vivre avec le choix que je ferai, cinq jours par semaine pendant les quatre premiers mois de 2009. C’est donc après plusieurs étapes de sélection que j’ai retenu quelques milieux de stage qui semblaient intéressants. Je me suis présenté en entrevue, question de voir avec qui j’aurais à travailler et à chaque fois, devant le sourire de mon futur patron, j’ai ressenti un drôle de feeling, un sixième sens qui me disait que j’allais me faire avoir. Pourquoi ce pressentiment? Parce que dans toutes mes entrevues, je devais vendre ma salade, expliquer en long et en large pourquoi l’organisation était grandiose, magnifique et à quelle point elle correspondait à mes valeurs et mes aspirations. Pourtant, ça devrait être la situation inverse! C’est l’organisation qui devrait me courtiser! Après tout, c’est eux qui bénéficieront le plus de la présence d’un stagiaire. Vouloir le dire poliment, je dirais qu’un stage est un bel échange de services entre un individu et une organisation. Ils acceptent de recevoir un travailleur à temps plein pendant quatre mois et en échange ils lui permettront de se faire la main dans des situations concrètes. Mais je peux aussi le dire moins poliment et constater que le mot stagiaire est, à notre époque, un de ses mots polis qui plait au parler politiquement correct. Au lieu de dire aveugle on dit non-voyant, eh bien au lieu

de dire serf il est beaucoup plus acceptable de dire stagiaire. J’exagère? Constatez par vous même! Au baccalauréat en communication sociale, la rémunération moyenne pour un stage de quatre mois à raison de 35 heures par semaine est de 2000$. Faites le calcul, ça fait un peu moins de trois piastres et demi de l’heure. Et ça, c’est pour les stages rémunérés, parce qu’ils ne le sont pas tous! Qui serait prêt à accepter ces conditions de travail, normalement? Loin de moi l’idée d’être payé un salaire astronomique, mais vous avouerez que ça manque cruellement de reconnaissance pour les futurs gradués. Comment est-on sensé être motivé à performer et à se dépasser dans ces conditions? Parce que pendant que nous sommes en stage, la vie continue et les factures s’empilent. Au fond, si je me sens floué quand je vais dans ces entrevues, c’est parce qu’en plus d’offrir bénévolement mon temps de travail, je dois implorer l’organisation pour qu’elle me prenne. C’est le comble de la soumission et tout le monde joue ce jeu, car c’est une étape obligatoire du baccalauréat. Je le répète, je n’en ai pas contre le stage lui-même, je crois que c’est une étape qui peut s’avérer très formatrice et dans laquelle on peut se créer des contacts qui nous aideront à nous lancer sur le marché du travail. J’en ai contre le fait que les milieux de stage profitent abusivement de la situation et que l’Université ne fait rien pour y remédier. Ce qui devait être un échange de bons services au départ m’apparaît maintenant comme un «racket» de jeunes travailleurs. L’université dans son costume de «pimp» poussant ses petits péripatéticiens d’étudiants dans le gros char des entreprises. Et les étudiants jouent le jeu parce que c’est une étape institutionnalisée dans le cheminement universitaire, et qu’on ne la remet pas en question parce que c’est comme ça et puis c’est tout. Pour que ça change, il faudrait que l’université mette ses culottes et revoit à la hausse les rémunérations pour ses stagiaires. Mais les connaissant de réputation, ça ne risque pas de se produire. En fait, je ne saurais pas vous dire la dernière fois que j’ai vu l’Université faire quelque chose pour aider ses étudiants... mais au fond, je les comprends, ça fait encore plus longtemps que les étudiants n’ont rien fait pour s’aider eux-mêmes.

La prochaine édition du journal Zone Campus sera en kiosque le lundi 24 novembre 2008.


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10 au 23 novembre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Déménagement de la galerie d’art r3

Dans la foulée des constructions

MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

L’UQTR faisant peau neuve, viendront les inévitables transferts de locaux afférents à la construction des nouveaux pavillons projetés, c’est-à-dire ceux de la Santé et de la Vie étudiante. C’est ainsi que la galerie d’art de l’UQTR aura sans doute à trouver un nouvel emplacement.

La galerie d’art r3 a été inaugurée en septembre 2000 en tant qu’espace d’exposition affilié au Centre d’expérimentation et de diffusion des arts et des sciences de l’UQTR, le CEDAS. Cet organisme relevant du Département des arts de l’UQTR «a pour mandat de sensibiliser la communauté universitaire et le grand public à l’interrelation des arts et des sciences et de susciter cette interdisciplinarité au moyen d’événements et d’expositions.» (site Web du CEDAS) Il est fait mention depuis un moment que la galerie ait à changer de local, mais elle bénéficie actuellement d’un délai supplémentaire au terme duquel elle aura à se positionner sur trois éventualités : –Déménager au pavillon Benjamin-Sulte, ce qui nécessiterait quelques aménagements. –Déménager au pavillon PierreBoucher, ce qui la rapprocherait des étudiants en arts et en sciences. –Emménager dans le nouveau pavillon de la vie étudiante, une fois

celui-ci construit. Chacune des possibilités est actuellement étudiée et aucune n’est encore privilégiée. À noter que le déménagement coïncide avec une volonté de réorientation de l’organisme qui s’occupe de la galerie, le CEDAS. Une partie de la programmation pour la prochaine session universitaire est déjà connue et la prochaine exposante sera Isabelle Clermont, diplômée de l’UQTR et étudiante à la maîtrise en arts à l’Université Laval, qui y présentera son projet de maîtrise du 8 au 30 janvier. Par la suite, du 16 au 20 février, l’exposition prévue devrait dépasser, et de loin, les limites de la galerie dans un événement multidisciplinaire intitulé simplement Environnement. Des événements auront lieu partout sur le campus sous forme d’expositions et de conférences. Du 15 au 30 avril, vous serez à même d’apprécier les projets des finissants en arts de l’UQTR qui y exposeront leurs œuvres.

La Galerie R3 à son emplacement actuel.

Match d’impro à la Chasse-Galerie

La LUITR reçoit de la grande visite MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

C’est le 3 novembre que la LUITR, le club d’improvisation de l’UQTR, recevait le Mouvement d’Improvisation Théâtral (MITHE), tout droit descendu de Marseille. Le duel s’est déroulé à la ChasseGalerie sous l’œil avisé de l’arbitre Guillaume Cholette-Janson et devant les nombreux spectateurs qui s’étaient déplacés pour l’occasion. Le match a débuté avec une impro qui a mis à jour la différence linguistique entre les deux équipes. En effet, le joueur Jonathan Roy-Marois a misé sur l’accent québécois d’entrée de jeu, ce qui a dérouté quelque peu le joueur français qui lui faisait face. Pourtant le reste du match s’est déroulé sans aucune anicroche due à la langue. Les organisateurs avaient pensé à plusieurs intitulés inédits pour leurs improvisations dont «Cou cassé et poissons frais», «Isabelle est une salope» ou «À 6000 mètres de Toulouse», rendant ainsi la vie dure aux comédiens. À mentionner également l’intervention d’Audrey Gosselin qui proposait un thème relié à l’art, sans toutefois en mentionner la signification : «L’anamorphose». Il va sans dire que les équipes

Photo : N. Trépanier

Cassette II de Band de garage

Comme une tonne de briques!

Photo : Band de Garage

Le MITHE de Marseille et la LUITR, notre club local, lors de la soirée d’impro du 3 novembre. Photo : M. Bertrand ont dû puiser loin leur inspiration. Néanmoins, s’est ensuivie une belle improvisation sous le mode poétique d’où est ressortie une perle du joueur de Marseille, Philippe Le Bianco : «Que c’est beau l’art. Cela ne sert à rien, mais c’est magnifique!», tout en s’inspirant d’un jeu d’ombre sur le sol. Les joueurs de Trois-Rivières ont opté, eux, pour une scène de profanation de cimetière où ils déterraient des cadavres en faisant un montage

artistique avec les morceaux en ayant, comme guise d’explication : «Ana, c’est comme anatomie, et morphose, c’est comme des Pokémon qui morphent». Surréaliste, il faut en convenir… Monsieur Cholette-Janson, comme arbitre, s’est avéré conciliant quant aux punitions qu’il pourvoyait, devant se rendre aux arguments des joueurs visés plus d’une fois. Dans un autre registre, l’ambiance musicale était assurée par un DJ El Scorpio Del

Fuego survolté. L’improvisation du match est allée au MITHE pour son opération chirurgicale chantée inspirée par les plus grands succès de Joe Dassin. Le MITHE, qui semblait vouloir dominer la première demie, a pourtant dû concéder la victoire, au final, à la LUITR avec un compte de 9-5. Pour les amateurs, des matchs de la LUITR se dérouleront à la ChasseGalerie tous les lundis à 19h30. (M.B.)

Le 9 septembre dernier sortait l’album du Band de garage intitulé simplement Cassette II qu’ils qualifient eux-mêmes de CD « rock ‘’stoner’’, mélodique et imagé qui décrassera solidement tes tympans. » En effet, il s’agit d’une musique au son volontairement non-épuré et aux paroles assez crues, le tout sonnant comme une tonne de briques. Leur premier extrait, «Manic 5» les a d’ailleurs propulsés au premier rang du palmarès de Bande à part pendant trois semaines consécutives au mois d’octobre. Pour ceux qui aiment le rock authentique! (M.B.) www.banddegarage.org www.myspace.com/banddegarage


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ARTS ET SPECTACLES

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Lancement du calendrier des Pelleteurs de nuages

Spectacle : 72 Rivière Rouge

Une bonne dose de rock Pose et prose mélodies entraînantes et son style qui aurait probablement fait craquer les plus grands fans de Fall Out Boy. Quelques compositions plus tard, l’avant-scène satisfaite se dégageait pour laisser place à un public plus âgé et plus posé, à l’image du tempérament détendu de Sébastien Provencher. Lunettes de soleil au nez, le chanteur de 72 RR a tôt fait de mettre les spectateurs à l’aise avec son sens de l’humour malicieusement sympathique.

DAPHNIE CHAREST

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Le 30 octobre dernier, les musiciens lanaudois de 72 Rivière Rouge se promettaient de faire rocker le Nord-Ouest Café. Présentement en tournée pour la promotion de leur nouvel album Une dose, avec en première partie le jeune groupe Until the Sky, les rockeurs ont laissé sur leur passage à Trois-Rivières les traces d’une soirée toute en énergie. Première partie : Until the Sky Fringante et allumée, la formation drummondvilloise a servi au public du Nord-Ouest un spectacle d’une légèreté estivale. «Notre musique est un peu summer-rock-progressifcheesy-disco-pop», s’amuse David Baribeault. Le chanteur du groupe a su employer à bon escient son humour pimpant tant dans ses interventions avec le public que dans sa prestation plus que dynamique. Résultat final : un mélange énergique qui a bien réchauffé la scène avec ses

72 RR : Une musique engagée Le compositeur et guitariste Éric Payment s’inspire grandement des événements de l’actualité pour l’écriture de ses textes. «Je dis ce qui dérange du monde dans lequel on vit. Je parle de la politique mais aussi des faits actuels comme les accommodements raisonnables, la violence, etc.» Dans la célèbre chanson Annie, il transpose en musique, en relation avec une tragédie publique, toute la douleur et la frustration d’un parent perdant un enfant. Spécialement jouée en version acoustique pour une prochaine diffusion à la radio populaire, l’émotion transmise dans la pièce a semé tout un émoi dans le public. Des chansons à caractère plus léger ont plutôt fait bouger les spectateurs, notamment Hors de ma voie, interprétée par la très vivante Amélie Provencher et sa voix de rockeuse rappelant celle de Marie-Chantal Toupin. Une histoire de famille Au fil des pièces, la complicité restait flagrante entre frères et sœur que le destin a réunis dans la musique en 2005. Accompagnés à la batterie

du troisième frère Provencher, d’un bassiste et de deux guitaristes, les deux voix qui s’harmonisent complètement l’une à l’autre ont su mettre en valeur la saveur «métalodique» de leur style unique. L’ingénieuse combinaison entre les riffs vibrants du métal et les refrains mélodiques qui détendent agréablement les oreilles tire notamment son influence du populaire groupe américain System of a Down.

«Je dis ce qui dérange du monde dans lequel on vit.» – Éric Payment

En juin 2007, 72 RR signait la première partie du célèbre groupe en pleine ascension, Les Cowboys Fringants. À la suite de cette prestation réussie à laquelle plus de 70 000 spectateurs ont assisté, les musiciens décidaient de créer un album qui a vu le jour en mars dernier. «Une dose» Une dose de quoi? «Une dose de musique, une dose de drogue, une dose de sexe… Le titre de l’album résume en un mot les nombreuses dépendances humaines», exprime le compositeur. Quoi qu’il en soit, un album à découvrir qui est maintenant disponible chez la plupart des disquaires. Pour un aperçu des compositions et des vidéoclips, visitez le www.myspace.com/72riviererouge. Quant à la formation Until the Sky, un album est actuellement en production et devrait paraître bientôt. D’ici là, deux démos sont disponibles au www.myspace.com/uts.

Francis Pelletier lors de son lancement au Lounge. Photo : M. Bertrand

Le 25 octobre dernier avait lieu le lancement du calendrier et des affichettes préparés par l’éditeur,

écrivain, photographe, copropriétaire de la galerie-boutique Le Lounge et, accessoirement, urgentologue, Francis Pelletier. Le calendrier de table intitulé Pose et prose se veut d’un format pratique et expose des photographies de l’auteur ainsi que de courts textes aux accents poétiques. Quant aux affichettes, il s’agit d’une tentative de l’auteur pour sortir la poésie des livres et la placarder sur les murs. Les affichettes ont d’ailleurs été traduites en anglais également. L’an passé, l’auteur en a vendu environ 30 000. À noter que vous pouvez vous procurer les deux produits, soit à la boutique Le Lounge, au centre-ville, soit sur le site Internet des Pelleteurs de nuages. (M.B.) www.lespelleteursdenuages.com

Théâtre : La folle odyssée de Jacques Cartier

Découvrir l’histoire telle qu’elle ne s’est jamais déroulée Le 15 novembre prochain, le Théâtre du Cégep de Trois-Rivières sera l’hôte d’une pièce «historico-humoristique» basée sur l’épopée de Jacques Cartier en Amérique. Les auteurs avertissent dès l’abord que le récit est truffé d’anachronismes et sert souvent de prétexte à traiter de l’actualité contemporaine. La pièce, qui a d’abord été

montée à Montréal durant l’été, est en tournée à travers le Québec et fera une escale dans notre région. Les critiques, cet été, ont été élogieuses et la pièce a remporté un franc succès public. Le tout promet de faire s’esclaffer tous les amateurs d’histoire prêts à accepter qu’on ait fait les coins ronds avec les événements réels. (M.B)


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10 au 23 novembre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Petites mythologies bimensuelles

Paris Hilton MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Deux fois par mois, et sur le même mode que les Mythologies qu’avait faites Roland Barthes en 1957, seront présentées des capsules sur différents produits de la culture de masse qui opèrent comme symboles, voire icônes, de la société contemporaine. Paris Hilton est connue, de prime abord, pour être une riche héritière de la famille Hilton qui détient des hôtels partout à travers le monde, mais aussi, et avant toute chose, comme une «jetsetteuse» invétérée du tout Beverly Hills. Si, incidemment, elle a fait une certaine carrière de mannequin assez vite oubliée et qu’elle a bel et bien commis quelques films qui lui ont valu le Razzie Award du pire second rôle ainsi que la pire note jamais attribuée sur l’Internet Movie Database pour son film The Hottie & The Nottie (2008), elle n’en passera pas forcément à l’histoire. Mentionnons qu’elle a également commis un album. Un phénomène Ainsi, ce n’est certainement pas pour ses performances artistiques mitigées que notre sujet s’est démarquée. Et pourtant, elle a été nommée en 2006 par Forbes/Lowayne la personne la plus médiatiquement exposée au monde. Sa popularité, elle la doit en premier lieu, non pas à sa carrière comme mannequin, mais à une série de téléréalité diffusée autrefois par Fox et qui s’appelait The Simple Life. Elle y interprétait alors son propre rôle de riche héritière fantasque et habituée à être nourrie avec une cuiller d’argent qui se retrouvait dans le petit monde de la campagne. Si cette «vie simple» ne l’avantageait pas forcément, ce qui était après tout le prétexte de l’émission, elle s’est pourtant alors propulsée au sommet de la presse «people» et ce, malgré la piètre qualité qu’on confère généralement à ses performances artistiques. Là où le phénomène s’avère intéressant, c’est à savoir pourquoi cette fille que rien n’avantage que son physique et sa richesse a réussi à se hisser en coqueluche des magazines de vedettes. Le médium, c’est le message Là où notre sujet se révèle être une icône particulièrement révélatrice du mode de vie contemporain, c’est dans le fait qu’elle est une coquille vide, un simulacre : pas de talent particulier, pas de contenu, mais un emballage coquet. Elle est donc l’incarnation parfaite, l’image de notre monde

actuel où la substance se résume au symbole et où, comme le disait Marshall McLuhan, philosophe canadien des médias : «Le médium, c’est le message.» En effet, la société contemporaine se base sur une pléthore d’informations et cette surabondance fait que le citoyen n’a plus le temps de s’attarder à approfondir quoi que ce soit (qui trop embrasse mal étreint). Devant son incapacité à fouiller tous les sujets, vu le bombardement de données dont il est assailli, son regard va là où il peut se poser : sur l’image la plus plaisante. L’image a donc intérêt à être la plus séduisante possible, car elle fait figure de contenu. On pourrait donc dire qu’à ce titre, Paris Hilton est un peu l’ambassadrice de la société de l’image.

Sortie cinéma

Le déserteur : la guerre des autres MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Simon Lavoie qui, jusqu’à maintenant, s’était surtout démarqué par ses courts et moyens métrages dont un, Une chapelle blanche, lui avait valu un Jutras en 2006, fait le saut dans le long métrage avec Le déserteur. Le récit est inspiré d’un fait divers qui avait marqué une époque, celui d’un déserteur canadien-français abattu par la police militaire. Historique L’histoire s’inscrit dans les événements entourant la seconde guerre mondiale. Adélard Godbout s’était alors fait élire en promettant qu’il se battrait contre la conscription (enrôlement obligatoire dans l’armée), alors que Mackenzie King, au fédéral, avait juré qu’il n’y aurait pas de mobilisation exigée des citoyens. S’ensuit un plébiscite (mode de scrutin semblable à un référendum) dans lequel le Premier Ministre

demande si les citoyens acceptent de passer outre sa promesse, ce que les Canadiens français refusent massivement, alors que les Canadiens anglais y souscrivent majoritairement. Le mouvement de désertion des Canadiens français prend alors une ampleur sans précédent et plusieurs vont se cacher dans les bois pour éviter de se faire recruter par la police militaire (les MP). Les gens de l’époque considéraient qu’ils n’avaient pas à défendre l’Empire britannique qui les avait conquis, ni la France qui les avait abandonnés. Le récit à la base du film raconte la désertion de Georges Guénette de Saint-Lambert-deLévis, au sud de Québec, qui s’était caché dans une cabane dans les bois avec deux autres déserteurs, faisant le trafic de bagosse (alcool frelaté) afin d’assurer leur survivance. La trame narrative Plutôt que de suivre une structure linéaire, le réalisateur a décidé d’opérer le montage sous forme de casse-tête. Ainsi, dès le début du film, le spectateur voit le commencement de l’histoire et sa fin. Le fil des

Là où notre sujet se révèle être une icône particulièrement révélatrice du mode de vie contemporain, c’est dans le fait qu’elle est une coquille vide, un simulacre : pas de talent particulier, pas Encéphalogramme de contenu, mais un emballage coquet. Elle est donc l’incarnation parfaite, l’image de notre monde actuel où la substance se Le jeune artiste montréalais Ar- l’iconographie propre aux jeux vidéo, résume au symbole. thur Desmarteaux présentait le 31 des rythmes de la musique indie, de la

événements nous est présenté à travers un journaliste attaché au parti Bloc populaire qui vient à SaintLambert interroger les témoins. Le fait de présenter la fin de l’histoire dès le départ s’avère un choix judicieux, parce qu’ainsi la tension narrative porte moins sur la résolution de l’histoire, connue, que sur les événements eux-mêmes qui s’y rendent et qui sont après tout le nœud du problème. Simon Lavoie, à travers le traitement du film, réussit en main de maître à transcender un fait divers de l’histoire, s’en servant pour nous donner le pouls d’une époque. Les comédiens À mentionner qu’Émile ProulxCloutier (Les hauts et les bas de Sophie Paquin) est épaulé dans le rôle titre par ses parents Raymond Cloutier et Danielle Proulx qui campent le rôle des parents de Georges. L’interprétation des comédiens se fait en retenue, le scénario est minimaliste, ce qui laisse toute la place à l’histoire – la petite et la grande.

Dans l’univers éclaté d’Arthur Desmarteaux

Populaire parce que célèbre et célèbre parce que populaire Elle se pose également comme projection d’un idéal actuellement très fort, celui de la célébrité : si autrefois les gens voulaient devenir chanteurs célèbres, acteurs célèbres, peintres célèbres… aujourd’hui on oublie le nom commun pour ne garder que l’épithète. On ne souhaite que devenir célèbre. C’est là un truchement fort parlant en soi, car on oublie l’effort pour parvenir à son dessein : la renommée. L’un n’est plus le fruit de l’autre, mais un concept autonome. C’est le culte de l’ego poussé à son extrême, car que voit celui qui regarde la photo de Paris Hilton en première page des magazines sinon une projection de lui-même qui pourrait lui ressembler ou vers quoi il aspire? À plus forte raison avec la téléréalité qui permet aujourd’hui à n’importe qui de se dresser en icône sans n’avoir aucun talent ni même faire preuve d’aucune ardeur. C’est malheureusement l’idéal social actuellement véhiculé.

octobre dernier une série d’œuvres qui sortent monstrueusement de l’ordinaire! Au menu : des personnages naïfs, des créatures étranges et des litres de couleurs. En cette soirée d’Halloween, les petits monstres ne se trimbalaient pas tous dans les rues du centreville : plusieurs directement sortis de l’imaginaire chargé de l’artiste peuplaient généreusement les estampes de l’exposition du Centre de diffusion Presse-Papier. À leur côté, des personnages inspirés des dessins animés modernes et acteurs des tragédies humaines dépeintes dans quelquesunes de ses oeuvres. Moitié engagé, complètement esthétique, l’art du sérigraphe est à la fois une critique des bêtises de la société actuelle et une expérimentation constante de plusieurs procédés dont l’estampe, l’aquatinte et la lithographie. Il tire son inspiration de diverses sources : «des émissions télévisuelles, du cinéma, de la mythologie, de l’actualité mondiale, de

pub et de la caricature.» Encéphalogramme est en fait une radiographie du cerveau d’Arthur Desmarteaux. Aussi, pour rester le plus fidèle possible aux images que lui propose son inconscient, il s’adonne souvent au dessin automatique. Il transpose ainsi sur le papier ou sur le cuivre les expressions les plus pures qui s’entassent dans des œuvres aux atmosphères de rêve extrêmement détaillé. Dans cet univers éclaté vivent des bestioles aux traits organiques ainsi que des êtres mi-humains mi-monstres qui se fondent dans un décor hallucinant de formes et de couleurs.

L’oeuvre «Étude #8 pour “La fin de la route”». Illustration : www.arthuro.ca

Trente-neuf estampes de pur délice pour les yeux et l’imagination Le comité de sélection du Centre de diffusion Presse-Papier, qui fêtera son 30e anniversaire l’année prochaine, guide ses choix à partir de critères assez stricts. «D’abord, nous exigeons de l’estampe. Ensuite, nous priorisons les artistes de la relève qui offrent un art contemporain qui sort de l’ordinaire.»

Pourquoi Arthur Desmarteaux? Surtout pour son originalité. Il permet à un style d’art unique de se faire connaître et encourage les jeunes artistes à innover. Davantage pour son imaginaire tordu et les couleurs éclatantes d’Encéphalogramme. L’exposition est en cours jusqu’au 21 novembre au 73 rue St-Antoine. (D.C.)


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ARTS ET SPECTACLES

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Revue littÊraire : Le Sabord

Un 25 anniversaire en vers et en musique e

DAPHNIE CHAREST

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Le Sabord fĂŞtait, le 31 octobre dernier, la 25e annĂŠe d’existence de sa revue Ă la salle AnaĂŻs-AllardRousseau. Avec des invitĂŠs comme Jean Lemire, Monique Juteau et le Band de poètes, les fidèles ont pu satisfaire leur soif artistique lors d’une chaleureuse soirĂŠe poĂŠtique et musicale. PoĂŠsie vivante Ă€ huit heure pile est entrĂŠ en scène Jean Lemire et sa guitare. Les cheveux gris en bataille et le sourire fendu jusqu’aux oreilles, le poète a annoncĂŠ au public manifestement heureux de le voir apparaĂŽtre qu’il chanterait son poème Le Fou en l’honneur de ceux qui, comme lui, ont cru en la revue Le Sabord. Fous, disait-il, d’avoir tenu bon malgrĂŠ les difficultĂŠs et entre autre d’être ÂŤpassĂŠ de commerce en commerce afin de rĂŠcolter des sous pour une revue qui n’existait pas.Âť S’ensuivit une lecture passionnĂŠe d’un texte riche en ĂŠmotions, agrĂŠablement accompagnĂŠ de quelques notes saccadĂŠes et de la voix mĂŠlodieuse de François Desaulniers, animateur de la soirĂŠe et directeur des communications du Sabord. Excusez-laÂť, a terminĂŠ Jean Lemire avant de se laisser applaudir chaudement par les spectateurs charmĂŠs. Reconnaissants envers tous les

employĂŠs et collaborateurs qui permettent Ă la revue de s’Êpanouir, Guy Marchamps et François Desaulniers ont ensuite procĂŠdĂŠ Ă une longue sĂŠrie de remerciements et ont mĂŞme offert Ă quelques-uns d’entre eux des Ĺ“uvres d’art d’artistes de la rĂŠgion. Tous les membres du public, pour la plupart abonnĂŠs Ă la revue, recevaient Ă l’entrĂŠe une broche commĂŠmorative en forme d’hippocampe, symbole du Sabord. Band de poètes Trois poètes et deux musiciens composent le groupe qui montait finalement sur scène au grand bonheur du public. SpĂŠcialement pour cette soirĂŠe de cĂŠlĂŠbration, Monique Juteau, auteure du recueil poĂŠtique Des lieux, des villes et un chou-fleur, venait combler le dernier siège des artistes en prestation. Combinant brillamment deux formes d’art, le Band de poètes permet Ă la poĂŠsie de se laisser dĂŠguster sous un tout nouveau jour. CrĂŠant un riche mĂŠlange de vers et de notes, pratiquĂŠs ou simplement improvisĂŠs, la formation captait bien l’attention du public tant par la folle excentricitĂŠ de ses membres que par les sons tordus qu’elle ĂŠchappait dans la salle. Chaque artiste apportait avec lui au micro une atmosphère et un style particulier : Geneviève Letarte et ses bruits gutturaux extraordinaires, JosĂŠ Acquelin et ses lectures très jazzĂŠes, Guy Marchamps l’humoriste poète ainsi que les excellents contrebassiste et guitariste Normand

Lili Sourdine au Trou du Diable

Guilbeault et Bernard Falaise. Fidèle Ă elle-mĂŞme, Monique Juteau a joliment clos le spectacle en rĂŠcitant quelques vers adressĂŠs au Sabord Ă travers un tuyau de piscine. L’hippocampe Pourquoi avoir choisi l’hippocampe pour reprĂŠsenter une revue littĂŠraire? Pour son aspect hybride. ÂŤHybride parce qu’Êtrangement, c’est le mâle qui porte les Ĺ“ufs et que c’est un cheval qui vit dans la mer.Âť Le Sabord est effectivement l’une des rares revues Ă exploiter Ă la fois la poĂŠsie et les arts visuels. Chacun de ses numĂŠros comprend un lot de photographies d’œuvres en couleur d’une qualitĂŠ exceptionnelle ainsi que plusieurs textes d’artistes de la francophonie. Depuis onze annĂŠes, Le Sabord a aussi ĂŠditĂŠ plus de 80 livres d’Êcrivains de la rĂŠgion et du reste du QuĂŠbec. La totalitĂŠ de leurs numĂŠros sont prĂŠsentement exposĂŠs jusqu’au 4 novembre Ă la salle d’exposition du Sabord au 167, rue Laviolette.

Le 81e numÊro de la revue conçu spÊcialement pour le 25e anniversaire. Photo : Le Sabord

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Des membres et de la couleur Une vingtaine d’œuvres de Lili Sourdine sont prĂŠsentement exposĂŠes Ă la sympathique mini-brasserie Le Trou du Diable de Shawinigan. Dans cette exposition, de l’expression vive, des personnages aux membres cousus et dĂŠcousus, de la gouache et des pastels gras. Un autre nom que Goulag n’aurait pu reprĂŠsenter si parfaitement la sĂŠrie de cinq toiles contenues dans l’exposition oĂš apparaissent des tĂŞtes morbides d’un ton jaunâtre, pas totalement humaines et aux expressions qui valsent entre la tristesse et la malice. Il y a dĂŠjĂ huit ans que l’artiste a peint les toiles exposĂŠes dans lesquelles elle osait un mĂŠlange explosif entre ses ĂŠtats d’âme de musicienne dans le punk rock et les influences expressionnistes de la 2e Guerre Mondiale. MĂŞme si l’atmosphère gĂŠnĂŠrale de son Ĺ“uvre tend vers la dĂŠcadence, elle reste

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Illustration : Lili Sourdine

agrÊable à dÊcouvrir à cause des couleurs Êclatantes et de l’originalitÊ des traits. L’artiste se lance à prÊsent dans un projet de crÊation de vêtements. L’exposition se poursuit jusqu’au 23 novembre. (D.C.)

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10 au 23 novembre 2008

SPORTS

Les filles et les gars iront en France Le travail des protégées de Marie-Ève Nault est reconnu ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Il y a deux ans, les joueurs de l’équipe masculine de soccer ont vécu un séjour inoubliable alors qu’ils ont eu la chance de vivre un camp d’entraînement en France. Au même moment, les filles s’entraînaient dans un champ de vaches à Pointe-du-Lac... Ça sera différent à l’automne 2009, alors que les deux équipes des Patriotes iront s’entraîner sur le Vieux continent. En fait, avec la misérable et décevante saison des gars, ces derniers auraient mérité de rester au Québec. En 12 rencontres, les protégés de Pierre Clermont ont inscrit deux gains (merci à Concordia) contre neuf revers et un match nul. Ce qui fait mal cependant, c’est que l’entraîneur a indiqué qu’il avait été déçu par plusieurs vétérans qui avaient pourri l’atmosphère de l’équipe, tel que rapporté dans la dernière édition du Zone Campus. Lors de pas moins de sept occasions cette année, les Patriotes ont été blanchis par leurs rivaux, ce qui est énorme. Il y a très longtemps que les gars ont récolté moins de gains que les filles dans une saison... «Quand on ne marque pas, c’est difficile de gagner, a indiqué Pierre Clermont. Quand on ne compte pas, la pression est très forte sur la défensive. On fera le bilan de la saison sous peu, mais au moins, on a bien fini la saison. Lors des derniers matchs, les gars se sont pris en main. La dernière semaine fut d’ailleurs exceptionnelle.

Les gars présents ont tout donné sur le terrain.» L’effort des joueurs des Patriotes a peut-être été à la hauteur, mais en regardant les deux revers de 1 à 0 (UQAM) et de 2 à 0 (U de M), il y a lieu de se demander comment on peut qualifier une telle semaine d’exceptionnelle... Du côté des filles Marie-Ève Nault a aimé la progression de ses joueuses, qui ont amassé beaucoup d’expérience cette année. «Nous avons marqué 13 buts contre 11 en 2007 et remporté une victoire de plus, souligne Nault. Les filles ont compris qu’elles peuvent rivaliser contre les grosses équipes. Les joueuses doivent cependant améliorer leur jeu en jouant au moins au niveau AA durant l’été.» Même dans la défaite, les Patriotes ont su garder la tête haute. «Notre attitude a été irréprochable, explique Nault. Nous avons connu un mauvais match contre Bishop’s en début de saison et les filles ont compris qu’elles devraient travailler fort à chaque rencontre. Pour cet hiver, on cherche cependant une leader vocal. Les vétérans comme Rosalie Cadieux et Maude Bellerive prêchent par l’exemple, ce qui est très bien, mais on veut voir une fille imposer son leadership et réveiller les autres.» En bref L’attaquante Marie-Michèle Lapointe a reçu l’honneur de faire partie de la deuxième équipe d’étoile du circuit universitaire. L’ex-joueuse de basketball AAA avec les Diablos a inscrit six buts, soit le sixième plus haut total du circuit.

Jean-Sébastien Breton veut gagner avec les Patriotes FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

À sa deuxième saison avec l’équipe, l’attaquant Jean-Sébastien Breton ne ralentit pas. L’athlète de 6 pieds et 190 livres a terminé la dernière campagne en force et se situe cette année parmi les meilleurs pointeurs de l’équipe, avec une récolte de 10 points en 7 matchs.

L’arrière Daniel Dupont (à gauche) et l’attaquante MarieMichèle Lapointe ont été nommés sur la deuxième équipe d’étoiles du circuit universitaire. Photo : A. Martin «Marie est toute une athlète, raconte Marie-Ève Nault. C’est une belle surprise, considérant qu’elle n’a pas joué beaucoup au soccer dans les dernières années.» De son côté, Jessica Lavallée a été nommée joueuse ayant démontré le meilleur esprit sportif. Chez les hommes, Daniel Dupont a vu ses efforts récompensés. Le milieu de terrain transformé en arrière a excellé cette année, démontrant

beaucoup de persévérance. Son coéquipier Ghislain Tapsoba, meilleur buteur des Patriotes avec trois réussites, a récolté l’honneur du meilleur esprit sportif. L’automne dernier, les Patriotes avaient réussi à placer trois joueurs sur la deuxième équipe d’étoiles, soit Nicolas Benoît, Alejandro De Castro et Ghislain Tapsoba, alors que Guillaume Héroux avait été nommé sur la première équipe d’étoiles...

En fait, c’est son rôle d’apporter de l’offensive. Il totalise d’ailleurs 39 points en 41 rencontres depuis son arrivée avec l’équipe. Mais avant de penser à sa fiche personnelle, il veut surtout gagner avec les Patriotes. «Je n’ai jamais été en mesure de remporter un championnat depuis le début de ma carrière de hockeyeur. J’aimerais bien pouvoir réaliser cet exploit avec les Patriotes.» «Mon plus beau moment serait de lever la coupe et de boire du champagne dedans, affirme l’athlète de 21 ans. La coupe Queen serait très bien, mais celle du championnat universitaire canadien, ça serait vraiment extraordinaire.» Pour y parvenir, il est conscient que l’équipe doit performer et être unie. À ce titre, il a un rôle à jouer en tant que jeune vétéran. «Je dois amener les recrues à suivre le rythme de l’équipe et les mettre confortables pour qu’elles ne soient pas à l’écart.» Par ailleurs, ce hockeyeur natif de Suite en page 13...


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SPORTS

...Suite de la page 12 Pincourt, en périphérie de Montréal, n’excelle pas uniquement sur la glace. Il réussit aussi très bien à l’école, lui qui a été finaliste l’an dernier pour le titre d’étudiant/athlète de l’année chez les Patriotes. «J’étudie dans quelque chose que j’aime. Le programme de communication sociale est vraiment très bien ici. Je n’ai donc pas de problème avec mes études», mentionne-t-il. Ainsi, Breton a plusieurs options de carrière pour l’avenir. Sur le plan académique, il envisage, entre autres, la possibilité de faire une maîtrise en marketing après avoir complété son baccalauréat. Et côté hockey, Jean-Sébastien aimerait certainement tenter sa chance en Europe. «J’aimerais vivre cette expérience, affirme-t-il. En fait, peu importe l’orientation de ma carrière par la suite, le hockey occupera une place, c’est sûr.» Avant d’être un Patriote À l’âge de 16 ans, ce fan de musique

et de jeux vidéo a porté les couleurs de l’Intrépide de Gatineau au niveau midget AAA. L’année suivante, il s’est joint aux Braves de Valleyfield de la LHJAAAQ, pour ensuite graduer dans la LHJMQ avec les Foreurs de Val d’Or lors de la même année. Le numéro 77 des Pats n’a cependant pas complété l’expérience junior majeur jusqu’à la limite d’âge permise (20 ans). Il a préféré revenir avec les Braves à 19 ans pour ainsi être en mesure de poursuivre ses études en Art et lettres, car ce programme n’était pas offert à Val d’Or. Breton est enfin arrivé avec les Pats à l’age de 20 ans et avoue avoir opté pour l’UQTR puisque cet établissement «offre un programme de communication qui est reconnu, en plus d’avoir une excellente équipe de hockey réputée pour être gagnante. Aussi, c’est une école francophone, alors, même si j’avais la possibilité d’étudier à Concordia ou à McGill, mentionne-t-il, je préférais venir dans une école francophone.»

Le numéro 77, Jean-Sébastien Breton totalise maintenant 39 points en 41 matchs avec les Patriotes. Photo : F. Antaya

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Les Patriotes démolissent les Redmen FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Pour la deuxième fois seulement en cinq ans, les Pats ont quitté l’Aréna McConnell, le domicile des Redmen de McGill, avec le sentiment du devoir accompli. Les représentants de l’UQTR ont infligé un cuisant revers de 7 à 3 aux Redmen le soir de l’Halloween. Cette victoire a permis de terminer en beauté une semaine éprouvante pour toute l’équipe. En effet, elle avait disputé trois rencontres au Massachusetts le week-end précédent et veillé à l’organisation du Salon des vins qui se tenait la veille du match. L’entraîneur Jacques Laporte appréhendait donc cet affrontement et s’attendait à un match serré, comme c’est souvent le cas entre les deux formations. Mais au contraire, le jeu était ouvert et les deux équipes ont marqué un total de six buts dès la première période, dont cinq en supériorité numérique. «Le jeu de puissance n’avait pas produit beaucoup lors des dernières rencontres. Mais ce soir, il a explosé. Ça fait du bien», mentionne l’entraîneur. De plus, tous les joueurs ont contribué à la victoire. Le gros trio des Pats s’est encore démarqué avec une récolte de 10 points, mais des joueurs de soutien comme Nicolas Caouette, Alexandre Bellefleur et Maxime Laramée ont aussi tiré leur épingle du jeu, récoltant trois points. Les défenseurs ont également contribué à l’attaque, cumulant trois points, dont

deux buts. Pour sa part, le gardien Jean-Christophe Blanchard, qui a fait face à 30 lancers, a été solide aux moments opportuns. Il a même réalisé un superbe arrêt de la mitaine au troisième tiers. Il s’agit donc d’une douce vengeance pour les Patriotes. «Avant la partie, nous avons pris soin de rappeler aux joueurs que si nous n’avions pas participé au championnat canadien l’an dernier et il y a trois ans, c’est justement à cause des Redmen», raconte Laporte.

L’officiel pour le match Pats/ Redmen a décerné 18 pénalités. Photo : F. Antaya Victoire à l’arrachée La semaine précédente, non sans peine, les Patriotes ont vaincu les Stingers de Concordia 3 à 2 au Colisée de Trois-Rivières. Pourtant, la première moitié du match a été à l’avantage des trifluviens, qui ont exercé de la pression dans le territoire ennemi dès les premières minutes. Alexandre Demers a ouvert la marque, avant de voir son compagnon de trio Jonathan Boutin réaliser un doublé. En avant par trois à mi-chemin de la rencontre, les Patriotes se sont toutefois laissés aller dans un excès

de confiance et ils ont joué un peu plus mollement par la suite. Les Stingers, qui ont offert du jeu inspiré, sont alors revenus dans la partie avec deux filets sans riposte. Les Pats ont arrêté l’hémorragie à temps pour l’emporter, mais ont eu chaud. «Bravo pour les deux points. Point! Ce soir, c’était le festival des erreurs. Le premier trio a été bon, mais c’était plus douloureux pour les autres. On peut dire qu’ils ont eu un mauvais match dans le corps, car habituellement, leur éthique de travail est meilleure», mentionnait l’entraîneur. Deux plateaux pour Boutin Avec deux buts et une passe au cours de la partie face à Concordia, Jonathan Boutin a atteint deux marques importantes dans sa carrière universitaire, le jour de son anniversaire de surcroît. Il a d’abord atteint le plateau des 50 filets, en plus de franchir le cap des 125 points. «Je ne regarde pas les statistiques avant le match, mais je me sens privilégié parce que beaucoup de grands joueurs ont revêtu l’uniforme des Patriotes», de dire Boutin, modeste. Salon des vins Dans un tout autre ordre d’idées, mentionnons que le 17e Salon des vins des Patriotes a été une belle réussite. Les 1100 personnes présentes semblaient heureuses de leur soirée, les exposants ont fait des commentaires positifs et les joueurs des Pats se sont comportés avec classe durant tout l’événement. Bref, «c’est encourageant pour les joueurs de se sentir appuyé de la sorte», considère le pilote de l’équipe.


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10 au 23 novembre 2008

SPORTS

Bonis accordés à certains joueurs des Patriotes

La facture ne va pas aux étudiants

ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Clarifions une fois pour toutes la question : oui, certains joueurs des Patriotes ont la chance d’avoir leur frais de scolarité payés, mais non, ce ne sont pas les 10 000 autres étudiants qui assument la facture.

On a entendu plusieurs histoires à propos des sportifs des Patriotes, dont la rumeur numéro un voulant que l’Université paye ses joueurs de hockey. Il n’y a rien de plus faux, selon le directeur du Service de l’activité physique et sportive de l’UQTR, M. Michel Morin. En fait, le problème du recrutement agressif de certaines universités ne date pas d’hier. Aux États-Unis, la NCAA a dû imposer des amendes très salées à certaines institutions, qui multipliaient les pots de vin pour attirer les meilleurs athlètes du pays. Au Canada, les règles de l’Association Sport interuniversitaire canadien (SIC) sont très claires : le total des bourses accordées à un athlète ne peut dépasser les frais de scolarité de l’institution. C’est pourquoi on donne plus d’argent dans l’Ouest canadien, étant donné que les frais d’étude sont plus élevés. De plus, un maximum de bourses

est imposé à chaque équipe. On ne peut payer les frais de scolarité à plus de 70 % des joueurs. Donc, pour le hockey, on n’a pas le droit de payer les frais de scolarité à plus de 14 joueurs. Par exemple, si on calcule avec un montant de 2000$ pour les frais de scolarité, les Patriotes hockey ne peuvent donc donner plus de 28 000$ à leurs joueurs, toujours selon les règlements de la SIC. Les Patriotes hockey peuvent cependant distribuer ces 28 000$ également entre tous leurs joueurs, ou bien donner 2000 $ à seulement 14 patineurs, mais l’équipe ne peut donner plus de 28 000$. Le règlement complet est inscrit dans la section Statuts, politiques et procédures (onglet bourses d’études sportives), sur le site du SIC, au www. sportuniversitaire.ca. Sans dévoiler la liste complète des boursiers des Patriotes, M. Morin assure que cette liste ne comprend pas seulement des joueurs de hockey. Les étudiants payent pour les équipes sportives des Patriotes, mais pas pour les bonis qu’on peut leur accorder.

Université d’Ottawa

Photo : André Martin

Des études supérieures à la Faculté des sciences sociales

Ça part d’ici. t

Recherche subventionnée : l’Université d’Ottawa se classe 2e en Ontario et parmi les 5 premières universités au Canada sur le plan du financement du Conseil de recherches en sciences humaines.

t

Appui financier : Du soutien financier dépassant 18 000 $ par année, pendant 4 ou 5 ans, au doctorat excédant 16 500 $ à la maîtrise.

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Milieu bilingue : programmes offerts en français ou en anglais, à vous de choisir!

Plus de 240 professeurs réguliers et 19 programmes d’études supérieures. Pourquoi étudier aux 2e et 3e cycles en sciences sociales à l’Université d’Ottawa? « Grâce à l’appui financier considérable du programme de bourses de l’Université d’Ottawa, je n’ai pas eu à payer de frais de scolarité et j’ai pu me consacrer à mes études. J’ai aussi la chance de travailler sur des projets stimulants à titre d’assistante d’enseignement ou d’agente de projet. Cela me permet non seulement de consolider ma formation, mais aussi de vivre des expériences enrichissantes et prometteuses au niveau professionnel. Le dévouement et l’esprit de fraternité qui règnent au sein du personnel administratif contribuent à rendre cette aventure formidable ». Pascale Simard, étudiante à la maîtrise Mondialisation et développement international

www.sciencessociales.uOttawa.ca scsgrad@uOttawa.ca

Financement Voici comment fonctionne le budget des équipes sportives des Patriotes. À chaque début de saison, M. Morin regarde comment ça va coûter pour les transports, les locations d’aréna, les équipements, les salaires des entraîneurs et les cotisations au SIC, à la Fédération québécoise du Sport étudiant et à l’Association du sport universitaire de l’Ontario. Les joueurs (qui doivent payer pour jouer) doivent débourser environ 15 % de la facture totale. Le reste (85%) est donc assuré par le Service aux étudiants (SAE), qui est inclus dans les frais de scolarité des quelque 10 000 étudiants de l’UQTR. Bon an mal an, le budget des équipes sportives est de 650 000 à 700 000$. «Je veux cependant être clair, en aucun cas, les bourses servant à payer les frais de scolarité de certains athlètes étudiants ne proviennent du SAE, souligne Michel Morin. Ces bourses proviennent de donateurs, de fondations ou de campagne de financement.» C’est donc grâce à des activités comme le Salon des vins que les Patriotes hockey peuvent se permettre d’avoir des sous pour attirer des joueurs, et non via les cotisations du SAE. Par contre, plusieurs joueurs des Patriotes hockey peuvent compter sur des emplois d’été, à l’UQTR. Depuis plusieurs années, ce sont notamment des patineurs qui tondent les gazons de l’UQTR pendant la période estivale. «Il y a effectivement des ententes pour embaucher des joueurs de hockey avec le service de l’équipement et cette entente ne date pas d’hier,

explique Michel Morin. Par contre, si un entraîneur autre qu’au hockey me faisait une requête similaire pour un de ses joueurs, je ne pense pas qu’on serait fermé à la demande. Je n’ai jamais eu de demande en ce sens d’un autre entraîneur et c’est pourquoi il n’y a que des joueurs de hockey qui misent sur cette collaboration.» En bref Pour être éligible à une bourse de performance, un joueur des Patriotes doit répondre à certains critères, dont celui de maintenir une moyenne académique de plus de 2,3... Le Service de l’activité physique et sportive est financé à 30 % via les cotisations du Service aux étudiants (SAE) et à 70 % avec les abonnements. Une partie de ce 30 % sert donc à financer les équipes sportives... Les entraîneurs des Patriotes n’ont pas d’obligation à la performance. «Nos philosophies doivent rester compatibles, précise cependant Michel Morin. On veut que les entraîneurs pensent en premier lieu au fait que nos athlètes sont avant tout des étudiants. D’un autre côté, ça ne doit pas devenir une partie de plaisir. En volley-ball, la fermeture du programme n’a jamais été liée au fait que les filles n’ont pas remporté de victoire en deux ans. Elle a été due au fait qu’on a senti qu’il n’y avait plus assez de filles intéressées à jouer.» Au golf, comme ce sport ne figure pas sur la liste du SIC, l’entraîneur ne reçoit pas de compensations financières. Un litige entre l’Association royale de golf et la SIC est au coeur du problème, à propos des règles au niveau des bourses...


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SPORTS

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Hockey

Expérience enrichissante aux Etats-Unis Dans le but de renforcer les liens à l’intérieur de l’équipe, les Patriotes hockey de l’UQTR se sont rendus au Massachusetts les 23, 24 et 25 octobre pour y disputer trois rencontres hors-concours face aux équipes des universités Brown, Harvard et Dartmouth de la première division de la NCAA – National Collegiate Athletic Association.

FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

C’est avant tout pour l’expérience de groupe que la troupe trifluvienne a fait ce voyage. En effet, ensemble, tous les joueurs ont pu visiter la prestigieuse université Harvard et la ville de Boston. Remporter des victoires n’était donc pas le but ultime du périple.

De plus, «cette aventure a permis de se comparer avec certaines universités américaines, mentionne Jacques Laporte. Elles sont impressionnantes et prestigieuses, mais les joueurs ont constaté qu’ils n’ont rien à leur envier au niveau hockey. Il y a du talent au Québec aussi.»

réguliers. Ainsi, l’équipe a d’abord baissé pavillon par la marque de 1 à 0 face aux Bears de l’université Brown. JeanChristophe Blanchard était d’office pour ce match et il a bien fait, cédant sur un seul des 33 tirs dirigés vers lui. Brown bénéficiait alors d’un jeu de puissance.

Place au jeu Sur la glace, les Patriotes ont offert de bonnes performances, même s’ils n’ont remporté aucun des trois affrontements. «Nous ne nous sommes pas fait déclasser lors des trois matchs, souligne Laporte. Et si nous avions disputé une série 2 de 3 contre l’une de ces équipes au mois de janvier par exemple, nous aurions certainement pu quitter avec la victoire.» D’ailleurs, plusieurs joueurs manquaient à l’appel chez les Pats, ce qui explique en partie l’issue de ces rencontres. En effet, Alexandre Demers, le centre du premier trio était absent, de même que Guillaume Chicoine et Samuel Richard, deux défenseurs

«Ce voyage a permis de se comparer avec certaines universités américaines et les joueurs ont constaté qu’ils n’ont rien à leur envier au niveau hockey.»

Les joueurs des Patriotes ont visité la prestigieuse université Harvard. Photo : Guillaume Chicoine

Photos : Patriotes

Les Patriotes de la semaine

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– Jacques Laporte

Le lendemain, les Pats se sont inclinés au compte de 3 à 1 aux mains des Crimson de l’université Harvard. Blanchard avait à nouveau le mandat d’arrêter les rondelles adverses et il a

bien fait en bloquant 40 tirs. Seulement, les deux buts rapides inscrits par Harvard en début de première période leur procuraient une avance que les Pats n’ont su surmonter. En effet, l’unique réplique de Trois-Rivières est venue de Jean-Sébastien Breton lors d’un avantage numérique en milieu de deuxième période. Enfin, les Patriotes ont perdu leur dernier match 2 à 1 face aux Big Green de l’université Dartmouth. Cette fois-ci, c’est Mikaël Dupont qui était devant la cage des Patriotes et il a cédé deux fois sur 27 lancers dirigés vers lui. Le but des trifluviens a été inscrit par Mathieu Gravel, aidé de Jean-Sébastien Breton, en milieu de second engagement. Bref, la formation des Patriotes n’a pas inondé les filets adverses, mais ce n’est rien pour inquiéter l’entraîneur. «Peu de buts sont marqués dans cette ligue en raison du jeu très serré. Nous n’avons pas mal fait là-bas et nous sommes satisfaits, d’autant plus que c’était une première expérience pour plusieurs joueurs», mentionne-t-il.

S T N A I D U R T

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» ! D E PI E L ST E ’ C « Orthèses Plantaires Blessures sportives Verrues

Semaine du 20 au 26 octobre Le hockeyeur Jonathan Boutin a été élu Patriote de la semaine, grâce à une récolte de trois points contre Concordia. Le vétéran de quatre saisons sous les ordres de Jacques Laporte a inscrit deux buts et une passe dans la victoire. Cette saison, l’ancien patineur des Cataractes de Shawinigan a amassé pas moins de 14 points en seulement six rencontres. Le sympathique patineur termine cette année un baccalauréat en administration. (A.M.)

Semaine du 27 octobre au 2 nov. Pour une deuxième fois en un mois, Alexandre Demers, vétéran de deux saisons, obtient cet honneur. Le centre a excellé contre les éternels rivaux des Patriotes, les Redmen de McGill. Dans une victoire de 7 à 3, Demers a amassé un but et trois mentions d’aide. Le patineur de 22 ans partage le second rang des pointeurs au Canada avec son coéquipier Jonathan Boutin. La fiche de Demers est de six buts et 11 passes pour 17 points en sept rencontres. (A.M.)

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