Carnet AEM _Mona Hatoum

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Mona Hatoum

ARNOUX-INDUSTRIE & CIRVA- CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE VERRE ET LES ARTS PLASTIQUES

les ateliers de l'euroméditerranée marseille provence 2013


LES ATELIERS DE L'EUROMÉDITERRANÉE DE MARSEILLE-PROVENCE 2013 : une Capitale européenne de la culture en fabrique Le programme des Ateliers de l'EuroMéditerranée (AEM) invite des structures non dédiées à l'art – privées ou publiques - à accueillir des artistes in situ pour leur permettre de créer une nouvelle œuvre. Ces résidences soulèvent trois enjeux : soutenir la création contemporaine, s'adresser à de nouveaux publics et initier de nouveaux modes de production artistique. Leur vocation est de nourrir la programmation de l'année Capitale européenne de la culture dans toutes les disciplines artistiques.

L'ATELIER DE MONA HATOUM Mona Hatoum avait déjà visité le CIRVA dans les années 90's et ça lui avait donné très envie… Isabelle Reiher, directrice du CIRVA, rêvait elle aussi d'inviter Mona Hatoum à venir travailler avec les souffleurs de verre. Jean-Louis Arnoux, directeur de l'entreprise Arnoux-Industrie, souhaitait vivement accueillir un artiste en résidence. Aussi l'Atelier de l'EuroMéditerranée conviant l'artiste à profiter du savoir-faire en matière de verre au CIRVA et de métal chez Arnoux-Industrie s'est-il présenté comme une véritable aubaine pour tous, l'artiste appréciant particulièrement « cette façon de travailler dans une résidence qui (la) met en contact avec le monde industriel, ou avec des artisans qui ont une vraie expertise des choses ». Ensemble, ils ont donné naissance à une œuvre composée de huit structures de métal quadrillé, ressemblant à des cages, emprisonnant des pièces de verre rouge évoquant des matières organiques. L'histoire personnelle de l'artiste a, sans doute, puissamment inspiré son travail. Avec cette pièce, le dualisme entre l'intérieur et l'extérieur, l'enfermement et la mobilité, la recherche de l'échappatoire, qui sont autant de thèmes rémanents dans son œuvre, trouvent une aura singulière dans le contraste des caractéristiques intrinsèques aux matériaux : la dureté, la solidité des grilles de métal et la fragilité du verre, rendue plus tangible encore par l'aspect liquide que lui confère ce rouge sanglant. La langue brute des matériaux et de leur contact parle à elle seule, sans détour et sans discours, se référant clairement à la violence, à la guerre, à notre condition sociale et politique, mais laissant toute leur place aux réactions, tant sur le plan émotionnel qu'intellectuel et imaginaire, de chaque spectateur. --

Outre les prix prestigieux reçus par l'artiste Mona Hatoum pour son œuvre, des musées du monde entier lui consacrent des expositions individuelles : Centre Pompidou, Paris (1994), Museum of Contemporary Art, Chicago (1997), Tate Britain, Londres (2000), Hamburger Kunsthalle, Hambourg, Kunstmuseum, Bonn, Magasin 3, Stockholm (2004), Museum of Contemporary Art, Sydney (2005), Palazzo Querini Stampalia, Venise (2009), MAC/VAL Musée d'art contemporain du Val-de-Marne (2010). L'artiste participe également à de nombreuses manifestations collectives : prix Turner, Londres (1995), Biennale de Venise (1995 et 2005), Documenta 11, Cassel (2002), la Biennale de Sydney (2006), la Biennale d'Istanbul (1995 et 2011), Sammlung Goetz, Munich (2011) et la Fondation Miró, Barcelone (2012)… Née à Beyrouth au Liban en 1952, d'origine palestinienne, Mona Hatoum s'installe à Londres après que la guerre civile éclate au Liban, alors qu'elle était sur un court séjour en Grande-Bretagne en 1975. Elle vit et travaille aujourd'hui entre Londres et Berlin. De la performance et la vidéo dans les années 80 à la photographie, l'installation et la sculpture, tous les médias qu'elle utilise sont des vecteurs pour traverser des problématiques liées au corps, à la construction du langage et aux conditions de l'exil et de la désorientation qui en résulte.

Il y a tout dans le monde que Mona Hatoum nous livre. Notre regard erre, autant que notre pensée, tous deux étonnés devant les évidences jusqu'alors ignorées qu'elle découvre. Son univers, si carcéral pourtant, nous enchante. C'est qu'il y a un cœur battant dans cet abîme de tristesse, un récipient de l'être. Il y a des grenades rouges dans cet univers sans arbres, il y a surtout de la lumière, quelle lumière ! Là où elle pose une grenade/grenade, une bombe éclate dans notre cerveau et, miracle, elle y crée un silence de contemplation. Chaque chose qu'elle nous propose nous dépouille de nous-mêmes, et nous arrête, atteint une simplicité de limite, prend tout le champ de notre conscience, et y demeure. Pour un bien des plus profonds. Etel Adnan


ENTRETIEN

avec Isabelle Reiher, directrice du CIRVA Rencontre avec Isabelle Reiher, autour d'un des éléments de la pièce de Mona Hatoum au CIRVA, le reste étant déjà emballé pour être installé dans l'exposition Ici, Ailleurs. Il fait chaud dans l'atelier et ça sent le labeur, l'équipe est en plein travail sur le moulage d'une énorme chaise sous l'orchestration de Jean-Luc Moulène ! La pièce est constituée de huit cages de métal réalisées par l'entreprise Arnoux à Aubagne. Le projet de Mona Hatoum, c'est d'inclure des éléments en verre, d'une verre rouge, un rouge organique qui rappelle des viscères ou en tout cas des éléments du corps humain qui sont emprisonnés dans les cages de métal et ont l'air de masses un peu informes, qui vont dégouliner, s'affaler, qui vont chercher à sortir de la cage par ses interstices. Certaines des cages auront aussi des éléments en verre calés dessous, on aura donc à la fois l'impression que des organes auront été écrasés par la lourdeur du métal, tandis que d'autres à l'intérieur cherchent à s'échapper. C'est un travail sur la condition humaine, comme souvent chez Mona Hatoum ; c'est quelqu'un qui travaille toujours des matériaux bruts, souvent dans une figuration extrêmement intense et directe, comme ça. C'est vrai que c'est assez parlant. Vous connaissiez donc son travail ? Oui, je le connaissais bien, c'est d'ailleurs une artiste à laquelle j'avais pensé pour l'inviter en résidence au CIRVA, donc quand Marseille-Provence 2013 est venu me voir pour me proposer un Atelier de l'EuroMéditerranée avec elle, il n'y a eu aucun problème ! (rires)

Sa résidence a duré combien de temps ?

Et où se situe ce fonds ?

Elle est venue pendant trois séjours d'une bonne semaine à chaque fois. Mais on avait travaillé avec elle en amont. Les cages ont été réalisées en deux morceaux, on a soufflé dans la demie, parce que quand on souffle on est obligé de mettre le verre au four pour que ça réduise en chaleur, donc on a été obligé de mettre la cage au four également puisque le verre avait été soufflé dedans ; ensuite, un soudeur est venu ici, qui a ressoudé les deux parties des cages. Maintenant on ne peut plus les sortir, donc il ne faut pas les casser ! (rires)

Il est là, à l'étage, les œuvres sont de plus ou moins grand format, certaines sont emballées, on a une réserve au fond de l'atelier, on a aussi des pièces sur la mezzanine ; petit à petit, on a constitué une collection avec les artistes : ils nous laissent des œuvres et ils repartent avec d'autres qu'ils peuvent vendre par le biais de leurs galeristes. L'idée, c'est aussi qu'ils laissent une trace qui va enrichir le patrimoine de l'art contemporain en France, notre rôle étant de soutenir les artistes en leur donnant des moyens de production.

Quant aux cellules qui sont prises sous les cages, comment se fait-il qu'elles résistent au poids ? On a soufflé les éléments et on les a écrasés toujours en fusion avec la cage, ce qui a logé l'empreinte des barreaux dans le verre. Pour la présentation, la cage est posée précisément dans ces empreintes préformées, ce qui fait que le verre résiste en épousant parfaitement le métal. Le CIRVA fonctionne à l'année avec une politique de résidence… En effet, on fonctionne uniquement sur invitation à des artistes, qui viennent ici en général au minimum un an. Jean-Luc Moulène est là depuis un an, par exemple. On mène des projets sur le long terme. Le travail pour Mona Hatoum était relativement simple car elle savait précisément ce qu'elle voulait, et on a pu réaliser en un mois tout le projet, mais c'est assez rare. En général, on invite un artiste sans projet précis, juste en lui disant : tu as un laboratoire, tu as des équipes, qu'est-ce que tu peux faire, réfléchis… Il vient, il passe une ou deux semaines, il revient et là on en parle et on entame une résidence de recherche. Et des œuvres en sortent. Le CIRVA rassemble plus de 400 œuvres aujourd'hui.

Ce sont des musées qui vous sollicitent pour des expositions temporaires ou bien organisez-vous vos propres expos ? Les deux. J'organise des expos hors le CIRVA, dans des musées ou des centres d'art. Il n'y pas énormément de lieux en France qui font du verre pour les artistes contemporains. On est donc très sollicité par ces artistes. Et les artistes que vous invitez connaissent un peu la matière verre ? Ce ne sont jamais des gens qui ont une connaissance de la technique. Mona avait déjà travaillé le verre mais de manière générale, les artistes accueillis au CIRVA ne connaissant pas le matériau. Pour le travailler soi-même, il faut l'avoir appris ou avoir côtoyé des artisans, mais on ne l'enseigne pas dans les écoles d'art ; les artistes qui veulent travailler le verre doivent donc toujours trouver un verrier pour travailler pour eux. --

Propos recueillis par Mélanie Drouère 07.11.2012


TÉMOIGNAGE Sylvie et Jean-Louis Arnoux, directeur de l'Entreprise de chaudronnerie industrielle implantée à Aubagne depuis 1894 Après une expérience de réalisations dans les années 80 et 90 pour un artiste de renommée internationale, le sculpteur Takis, nous avons gardé une attirance pour tout ce qui concerne l'art, la culture, la musique. Nos filles sont artistes, elles aussi. Et nous avions une très grande envie de participer à une nouvelle aventure avec un atelier de l'Euroméditérranée. Nous aspirons à confectionner de belles pièces et les matières que nous travaillons se prêtent bien aux effets, à la lumière. Les machines que nous fabriquons vont produire, mais en plus nous voulons qu'elles soient belles. Et nous travaillons aussi parfois pour des artistes locaux.

Les rapprochements humains des mondes différents que sont l'industrie et les arts plastiques nous ont enrichis d'échanges entre spécialistes qui maîtrisent des techniques différentes et se complètent à merveille. Notre visite au CIRVA nous a apporté beaucoup de plaisir et une grande part de rêve.

Avec Mona Hatoum, nous avons vécu une belle aventure. C'est une personne chaleureuse, humble, très sympathique. Parler avec Mona, la connaître, nous a permis d'apprécier la profondeur de son œuvre. Nos salariés ont éprouvé un grand intérêt et beaucoup de fierté à l'idée d'héberger et de côtoyer une artiste de dimension internationale en création au sein de leur espace de travail.

L'implication des entreprises dans le champ des arts et de la culture est essentielle. Comment nos entreprises peuvent-elles financer cette démarche ? L'art et la culture créent des moments de bonheur et redonnent de l'énergie. Comment récupérer ces phénomènes pour faire grandir nos collaborateurs, tout en maintenant une philosophie et des valeurs de haut niveau ?

Depuis de nombreuses années nous essayons de travailler avec une recherche plus artistique, plus attractive pour nos employés, et nous souhaitons réellement prolonger cette expérience, travailler davantage dans le milieu de l'art et du design, fabriquer pour partager du « beau ».

Voilà les challenges qu'il serait sans doute intéressant de développer. --


« Le verre, c'est vivant »

Entretien avec Christelle Notelet, chef d'équipe et David Veis, souffleur au CIRVA - 21.11.12

C : On fait des compromis, les artistes aussi. Le matériau commande et c'est rare que l'artiste bloque quand on avance sur quelque chose. Nous, on est vraiment là pour trouver des solutions techniques.

Christelle, vous êtes la chef de l'équipe des techniciens spécialisés en verre au CIRVA : comment est constituée cette équipe ?

Ce devait donc être assez particulier avec Mona Hatoum, qui est arrivée avec une intention claire ?

C : Nous sommes six : trois souffleurs, deux techniciens pâte de verre et moi. Vous avez l'habitude de travailler avec des artistes qui viennent pour ouvrir leurs projets à l'apport de la matière verre. C : Oui, c'est purement de l'expérimentation et eux ne sont pas censés connaître le verre.

C : Ah oui, c'était ultra précis, c'était même déjà fait (en Turquie) ! Mais évidemment, on a transcendé le projet ! (sourire) D : Pour moi, ça a été très simple : elle est arrivée, elle a présenté son projet… C : Avec les plans !

D : Sinon, ils peuvent rester coincés par la technique et ses contraintes, justement.

D (acquiescement) : on a fait deux ou trois essais avec les plans, avec des parties très précises qu'on ne peut pas changer, par exemple les cages qui sont déjà existantes…

C'est donc la « naïveté », la pureté des idées qui vous motive à trouver les solutions techniques pour les rendre réalisables ?

C : Attends ! Au départ, elle est arrivée, super pro, impressionnante, je n'ai jamais vu ça : elle est arrivée, elle a demandé la taille des fours !

(Silence ébahi)

C : Oui, la base du travail, c'est qu'on n'est pas censés dire que quelque chose n'existe pas, ou n'a jamais été fait ou n'est pas possible. Impossible ne fait pas partie de notre vocabulaire, on doit essayer de faire quelque chose. Alors, parfois ça casse ; c'est l'aventure, ça, c'est sûr !

Elle a demandé la taille des arches de recuisson ! Elle en a déduit qu'il faudrait concevoir les cages en tel volume ! C'est le premier artiste que je vois considérer les arches de recuisson, pour faire la partie métal. Après, elle a discuté avec toi… (elle regarde David) .

D : Et puis, on réadapte le projet, on l'ajuste un peu, on trouve un compromis entre ce que veut l'artiste et ce que permet le verre.

D. Oui, en fait on avait déjà eu un entretien pour voir la taille des fours, les questions de cuisson et, ce qui était important, les couleurs. Elle est effectivement super efficace.

Une forme d'intuition de compatibilité entre faisabilité et projet d'artiste, en quelque sorte ? C : Euh, pas vraiment de l'intuition parce qu'on s'y coltine ! (rires)

C : Elle sait exactement ce qu'elle veut, c'est le bonheur de travailler avec des artistes comme ça. Elle est au cœur de l'atelier, prend énormément en considération les gars. Elle est proche, elle est là.

D : Il faut faire plein d'essais pour arriver à ses fins sans transformer le projet ou dénaturer le travail de l'artiste.

D : C'est vrai et, du coup, on va directement à l'essentiel. Mona parle très peu et finalement on va au cœur des choses.

Quand elle décrit ses intentions, c'est avec des mots techniques ou assez poétiques ? C : Les deux. Elle a besoin de faire sentir l'intention artistique. Elle a pris le temps avec David de bien développer le côté « organe », de lui faire sentir vraiment… parce que nous, on a tendance à vouloir souffler tout de suite. A faire les choses en grand. Elle rappelait sans cesse : « non, non, on reste vraiment dans l'échelle de l'organe ». Elle est dans la finesse et l'exactitude, bien plus que dans le spectaculaire. En même temps, elle est prête à se laisser étonner. D : Avec la couleur, je crois qu'elle a vraiment découvert quelque chose. Parce qu'il y avait des rouges qui viraient au marron. Le rouge est une couleur très instable. C : Le rouge est une couleur qui brûle, en fait. D : C'était très difficile de trouver le bon rouge. C'était soit trop bonbon, soit… et puis, d'un coup, elle a trouvé une couleur qui traînait là ; on l'a envoyée à l'essai et c'était ça. Incroyable ! Et pour les formes, vous avez reproduit ce qui avait été fait en Turquie ? C : Pas tout à fait. Ils ont soufflé à deux souffleurs à un moment avec deux cannes, deux apports pour faire deux pièces collées. Il y avait cette variante, puis une autre avec deux pièces dans une seule cage. Bon, en gros, elle est venue avec ça (Christelle me montre un plan). Tiens voilà les photos de la pièce en Turquie. Bon, ce n'est pas pour me vanter mais nos pièces sont plus fines quand même (sourire) ! D : Les cols sont plus élégants. C : Maintenant, ce qui est génial, c'est qu'elle commence à avoir une vraie expérience du verre. Là elle est revenue de Murano en disant : ils travaillent moins chaud que vous… Elle m'a sciée ! D : Elle est juste dans ses jugements, j'ai l'impression qu'elle comprend la matière.

C : Oui, c'est carré avec elle. Elle a du tempérament, mais c'est rassurant, c'est confortable de travailler avec des gens comme ça. Bien sûr, elle attend des résultats, mais les conditions sont clairement posées depuis le départ. Je vois qu'elle vous a laissé un grand souvenir… A propos de souvenir, vous a-t-elle laissé un objet pour votre fonds ? rires complices de David et Christelle

C : Hé bien… C'est plutôt nous qui lui avons donné des souvenirs : elle est repartie avec des pièces qui ne restaient pas accrochées dans les cages. On les sortait de là, et on les posait sur du papier blanc, avec ce rouge sublime. Elle avait l'air en extase. D : Oui, on sentait qu'elle avait envie de les dorloter, elle les prenait dans ses bras… C : Quand elle est retournée dans son atelier à Londres, elle avait emmené une pièce et nous a raconté que c'est la seule pièce qu'elle a posé dans l'espace, qu'elle la regarde tous les jours, avec ce rouge incroyable, dans un mail d'une gentillesse ! D : Ah oui, elle est adorable, avec plein de petites attentions, des petits cadeaux. C : Elle a tout : de grandes qualités humaines, artistiques… J'aime beaucoup son travail. Ça parle directement, il n'y a pas besoin de faire un discours pour accompagner l'œuvre. Elle nous a envoyé des livres pour nous expliquer son travail. C'est vraiment une attitude rare et belle. --

Propos recueillis par Mélanie Drouère 21.11.2012


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Jean-Claude Chianale, carnets Un carnet par Atelier, imaginé et réalisé par l'artiste Jean-Claude Chianale, témoigne de la richesse de chaque aventure, croisant regards d'artistes, entretiens avec les salariés, les usagers, et des complicités artistiques apportant un nouvel éclairage sur le projet. A la façon du journal de bord, il garde la trace du processus et de l'environnement atypiques de la création, photographie mouvante d'une œuvre en devenir. Le programme des Ateliers de l'EuroMéditerranée : Marie Angeletti | Pébéo * Marco Baliani | AP-HM – Hôpital Sainte Marguerite Taysir Batniji | Savonnerie Marius Fabre Mustapha Benfodil | Espace Fernand Pouillon Aix-Marseille Université Alice Berni | Bataillon de Marins – Pompiers de Marseille – Caserne Saumaty Mohamed Bourouissa | Pôle Emploi Joliette Séverine Bruneton et Laëtitia Cordier | Descours et Cabaud Jean-Michel Bruyère / LFKs | Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne – Site Georges Charpak de Gardanne Vincent Bourgeau | Lycée Saint Joseph les Maristes Anne-James Chaton | Maison de l'Avocat – Ordre des Avocats du Barreau de Marseille Sonia Chiambretto | Bureaux Municipaux de Proximité Jean-Claude Chianale | Imprimerie Azur Offset Mathieu Clainchard | Maison de ventes Damien Leclère Gilles Clément | AP-HM – Hôpital Salvator Kathryn Cook | Association Jeunesse Arménienne de France Antoine D'Agata | Archives et Bibliothèque Départementales de Prêt Robin Decourcy | Agence Bleu Ciel * Gilles Desplanques | Club Immobilier Marseille Provence Kitsou Dubois | Équipe de voltige de la base aérienne 701 Ensemble Musicatreize | Société Marseillaise de Crédit Ymane Fakhir | AP-HM – Hôpital de la Timone Christophe Fiat | Château de la Buzine Gaëlle Gabillet | Le Patio du Bois de l'Aune Dora Garcia | Hôpital Montperrin Anne-Valérie Gasc | Ginger cebtp Demolition Gethan&Myles | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Groupe Dunes | Apical Technologies et OSU - Institut Pythéas Aix-Marseille Université Mona Hatoum | Arnoux-Industrie et Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques (CIRVA)

Equipe des Ateliers de l'EuroMéditerranée Marseille-Provence 2013 Direction : Sandrina Martins Chef de projets arts vivants / coordination éditoriale des carnets : Mélanie Drouère Chef de projets arts visuels : Erika Negrel Assistant de projets / production : Jean-François Mathieu Stagiaire : Luisa Salvador

Célia Houdart et Sébastien Roux | Entreprises du Puits Morandat Ici-Même (Paris) | Centre Bonneveine Mathieu Immer & Benjamin Lahitte | EDF – Centre de Production Thermique de Martigues Katia Kameli | Futur telecom Djamel Kokène | Tribunal de Commerce de Marseille Yohann Lamoulère | Alhambra Le Phun | Domaine de la Tour du Valat Cristina Lucas et Dominique Cier | Coordination Patrimoines & Créations Pascal Martinez | CIRVA Olivier Menanteau | La Marseillaise Amina Menia | Agence d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise (AGAM) Joao Garcia Miguel | Habitat Alternatif Social (HAS) Jean-Marc Munerelle | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Stephan Muntaner | La Poste Yazid Oulab | Centre Richebois Miguel Palma | Bâtimétal et Domaine de Saint-Ser Hervé Paraponaris | Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille Alexandre Perigot | Groupe Daher Franck Pourcel | Société Nautique de Marseille Marie Reinert | Compagnie maritime Marfret * Etienne Rey | IMéRA Karine Rougier | Vacances Bleues * Bettina Samson | OSU-Institut Pythéas Aix-Marseille Université Vanessa Santullo | Joaillerie Frojo * Zareh Sarabian | Boulangerie Farinoman Fou Nicolas Simarik | Newhotel of Marseille Zineb Sedira | Grand Port Maritime de Marseille Alia Sellami | Carniel Wael Shawky | ADEF – Ecole de céramique de Provence et le SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université * Projets proposés par Mécènes du Sud

Mona Hatoum, Cellules

Mona Hatoum, Cellules Œuvre réalisée par Mona Hatoum au sein de Arnoux-Industrie et du Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts Plastiques (CIRVA) dans le cadre des Ateliers de l'EuroMéditerranée - Marseille-Provence 2013 en partenariat avec la Galerie Chantal Crousel. Arnoux-Industrie

Arnoux-Industrie, entreprise de chaudronnerie industrielle existe depuis 1894. Elle est spécialiste du sur mesure pour la pièce unitaire et la série limitée. Créée par Etienne Arnoux, Compagnon du Devoir et arrière grand-père de Jean-Louis, elle a gardé depuis le même esprit du travail soigné et ciblé selon le besoin précis du client. Son savoir-faire est varié avec la chaudronnerie, la réalisation de mobilier industriel, la construction mécanique, de convoyeurs ou de vis d'Archimède, la serrurerie, l'usinage et autres rénovations ou confections métallurgiques… Avec cet Atelier de l'EuroMéditerranée, Arnoux-Industrie réitère la collaboration à un projet d'artiste. En 1989, Arnoux avait accompagné Takis dans la réalisation des sculptures Le Bassin installées à la Défense à Paris.

Le Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques - CIRVA

Centre d'art contemporain créé en 1983 à l'initiative du Ministère de la Culture, le CIRVA est installé depuis 1986 à Marseille. Atelier verrier de recherche et de création contemporaine, le CIRVA accueille des plasticiens, designers ou architectes ayant des pratiques variées et désirant introduire le verre dans leur démarche créatrice. Ces artistes développent leurs projets de recherche et de réalisation, assistés de l'équipe technique du Centre, selon les modalités et le rythme convenant à chacun des projets.

L'artiste Mona Hatoum remercie chaleureusement : Au CIRVA : Isabelle Reiher, Christelle Notelet, Raphaël Veloso, David Veis et Fernando Torre. Chez Arnoux : Sylvie Arnoux, Jean-Louis Arnoux, Bérénice Arnoux. Construction des cages : le chef d'atelier Brice Willefert ; le chaudronnier Kévin Suanez et le stagiaire Lionnel Pessoa. Dessins plans techniques : Hamed Ouertani. Merci à Etel Adnan et à la Maison d'édition Flammarion. Remerciements à Patrick Arnoux, Daniel Fontaine, Magali Giovannangeli, Rudy Vigier, Hugues Kieffer et la Communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile.

Programmation en 2013 : Exposition Ici, ailleurs à la Tour - Panorama - La Friche Belle de Mai, Marseille, 12 Janvier/31 mars 2013 Exposition Mona Hatoum, La Chapelle des Pénitents Noirs, Aubagne, 12 janvier/17 mars 2013

L'association Marseille-Provence 2013, présidée par Jacques Pfister (Président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence), remercie ses partenaires : Partenaires officiels La Poste, Société Marseillaise de Crédit, Orange, Eurocopter, EDF

Direction de la publication : Jean-François Chougnet, directeur général de Marseille-Provence 2013 Photos : Mona Hatoum, Arnoux-Industrie et le CIRVA Impression : Imprimerie Azur Offset, Marseille

Partenaires institutionnels Ministère de la culture et de la communication, Union Européenne, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Conseil général des Bouches-du-Rhône, Ville de Marseille, Marseille Provence Métropole, Ville d'Aix-en-Provence, Communauté du Pays d'Aix, Ville d'Arles, Arles Crau Camargue Montagnette, Communauté du Pays d'Aubagne et de l'Etoile, Communauté d'agglomération Pays de Martigues, Ville de Salon-de-Provence, Ville d'Istres, Ville de Gardanne, Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence.

-ISBN 978-2-36745-009-4

www.mp2013.fr

Achevé d'imprimer en décembre 2012


jean-claude chianale,

Carnets les ateliers de l'euroméditerranée de marseille-provence 2013 ISBN 978-2-36745-009-4

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