Carnet AEM_ Etienne Rey

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les ateliers de l'euroméditerranée

ETIENNE REY IMéRA

TROPIQUE

marseille provence 2013


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LES ATELIERS DE L'EUROMÉDITERRANÉE DE MARSEILLE-PROVENCE 2013 : une Capitale européenne de la culture en fabrique Le programme des Ateliers de l'EuroMéditerranée (AEM) invite des structures non dédiées à l'art – privées ou publiques - à accueillir des artistes in situ pour leur permettre de créer une nouvelle œuvre. Ces résidences soulèvent trois enjeux : soutenir la création contemporaine, concerner et mobiliser de nouveaux publics et initier de nouveaux modes de production artistique. Leur vocation est de nourrir la programmation de l'année Capitale européenne de la culture dans toutes les disciplines artistiques.

L'ATELIER D'ETIENNE REY Tropique est une installation immersive qui plonge le visiteur au cœur d'un espace embrumé, sculpté par la lumière et le son. Un modèle artificiel doté d'intelligence perceptive réagit aux mouvements des visiteurs, construisant un espace dynamique, dans lequel les gestes et les comportements perturbent et enrichissent un élément préexistant. Ce qui est révélé est la plupart du temps imperceptible, comme une mise en lumière de notre écosystème et de ses interrelations. L'ambition du projet est de rassembler autour de la création de l'artiste Etienne Rey des artistes et scientifiques intéressés par des problématiques communes ayant trait à la perception : un chercheur en neurosciences, Laurent Perrinet, un ingénieur en captation, Julien Marro Dauzat, un compositeur Wilfried Wendling. Bénéficiant d'une résidence de recherche arts/sciences à l'IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées d'Aix-Marseille), en partenariat avec l'Institut de Neurosciences de la Timone - CNRS / Aix-Marseille Université, et soutenu par Seconde Nature, cette dynamique s'est matérialisée en un Atelier de l'EuroMéditerranée questionnant les frontières mobiles de l'activité artistique en régime numérique. L'œuvre sera à découvrir dans le cadre de l'exposition de Seconde Nature à la Fondation Vasarely du 10 octobre au 10 novembre 2013 dans le cadre de l'événement Innovart, chroniques des mondes possibles, qui ouvrira le troisième épisode de la Capitale européenne de la culture à Aix en Provence. --

Artiste associé depuis 2010 à Seconde Nature, Etienne Rey se situe à un carrefour de l'exploration des pratiques et des nouvelles formes de langages à l'ère numérique. La démarche d'Etienne Rey est fondée sur la notion de coexistence. Il explore les relations invisibles et réciproques qui se jouent entre l'homme et son environnement. Chaque création tente de révéler des conditions du vivant et créer de nouveaux rapports sensibles et sensoriels qui nous lient au monde. Ces réalisations ont pris de nombreuses formes au travers de projets purement virtuels, comme Dirigeable, d'installations interactives et environnementales liant matériel et immatériel, comme Delay~ et Tropique, mais aussi des installations in situ, explorant les relations de la matière et de la lumière, comme la série des diff ractions.

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elif self.scenario == 'fan': self.particles = np.zeros((6, self.N)) frequency_plane = .005 # how fast the disk moves in Hz radius_min, radius_max = 2.0, 5.0 radius, length_ratio = .2 * d_z, 1.4 N_dots = np.min(16, self.N) N_dots = 50 radius, length_ratio = .1 * d_z, 2 angle = 2 * np.pi * frequency_plane * self.t + np.linspace(0, 2 * np.pi, N_dots)

# a circle drawn on a rotating plane self.particles[0, :N_dots] = self.center[0] #+ radius #* np.sin(angle) #* np.sin(2*np.pi*frequency_rot*self.t) self.particles[1, :N_dots] = self.center[1] + radius * np.sin(angle) #* np.cos(2*np.pi*frequency_rot*self.t) self.particles[2, :N_dots] = self.center[2] + radius * np.cos(angle) self.particles[3, :N_dots] = self.center[0] #+ radius * length_ratio #* np.sin(angle) #* np.sin(2*np.pi*frequency_rot*self.t) self.particles[4, :N_dots] = self.center[1] + radius * length_ratio * np.sin(angle) #* np.cos(2*np.pi*frequency_rot*self.t) self.particles[5, :N_dots] = self.center[2] + radius * length_ratio * np.cos(angle) # self.particles[0:3, N_dots:] = self.origin[:, np.newaxis] # un rayon vers l'origine # self.particles[3:6, N_dots:] = self.origin[:, np.newaxis] + .0001 # très fin

ETIENNE

IMéRA

REY

TROPIQUE


Entretien croisé /

Propos recueillis par Mélanie Drouère Une rencontre entre créateurs-défricheurs, dans les entrelacs de la recherche et de l'art Laurent Perrinet, chercheur en Neurosciences : La rencontre ? Etienne, qui avait remarqué ma démarche sur Internet, m'a invité à parler de mon projet scientifique de recherche lors d'une exposition qui lui avait été confiée par Seconde Nature. Ça a tout de suite accroché avec Etienne. Dans les mots utilisés pour les programmes de l'expo, il y avait plein de mots « chauds » , vifs dans nos pratiques quotidiennes, par exemple : « diff raction ». J'étais très curieux de voir comment ces mots avec un sens très précis pour nous étaient exploités artistiquement. Et, justement, la façon dont Etienne utilise ce lexique est très proche du caractère physique de la lumière et aussi de ce que ce phénomène signifie dans notre rapport perceptuel au monde. C'était pour moi quelque chose de complètement nouveau de voir qu'on pouvait transposer le mot « diff raction » et l'utiliser dans une installation artistique. Etienne Rey, artiste plasticien : En invitant Laurent et en voyant qu'il y avait des choses intéressantes qui pouvaient se mettre en place, qu'on s'entendait bien, j'ai pensé à lui parler de ma prochaine pièce. La collaboration autour de Tropique Laurent : Quand Etienne m'a parlé de Tropique, il se trouve qu'il y avait beaucoup de liens avec ce que j'étais en train de développer dans mes recherches scientifiques personnelles, autour des notions de vision et de particules notamment.

Le plus important a été la combinaison de la brume et de la lumière afin de créer un monde perceptuel nouveau, puisqu'on y perd nos repères par rapport au monde cartésien en 3D. Là, nous n'avons plus que des lignes et des plans avec des ambiguïtés intrinsèques à leur géométrie. Comment reconstruisons-nous alors un monde physique à partir d'indices qui ne sont que des projections, était précisément la question au cœur de mon travail. Le mythe de la caverne… Dans Tropique, le spectateur doit reconstruire un monde avec de nouvelles lois, à partir de ses mouvements propres et ceux des personnes qui l'entourent. Là où j'apprends beaucoup dans cette expérience, c'est qu'il faut que je produise des modèles qui fassent abstraction de l'espace cartésien. Qu'ils soient abstraits, déformés, de la même façon que l'image au fond de ta rétine est déformée, percée, distordue, explosée dans les différentes parties du cerveau. Quand arts et sciences s'enrichissent réciproquement Laurent : Ça permet d'avoir plein de cobayes ! (rires) Je ne pourrais jamais faire ça en grandeur réelle sans ce projet. Sur le mouvement des yeux, en labo, on travaille en headfix, avec des écrans très paramétrés etc., comme chez un ophtalmo des années 20 (rires); alors qu'ici les gens seront complètement immergés, et dans tout leur corps. Ce qui m'intéresse actuellement, c'est la façon de réagir à des stimulations extérieures, parce que d'abord le monde extérieur met du temps, un temps incompressible à arriver au cerveau, et qu'ensuite le temps que tu réfléchisses à l'action appropriée est également considérable. En labo, on travaille uniquement sur des expériences reproductibles, qui ont déjà été faites, avec une petite valeur ajoutée. Ici, on échappe aux contraintes classiques de laboratoire. Prédiction, anticipation, autant de phénomènes qui seront observés et pourront être analysés scientifiquement d'une façon nouvelle car ce n'est pas du tout la même échelle. Et ça, c'est nouveau.

Expérience à l'aveugle ou attente précise quant à ce que provoqueront ces stimuli ? Etienne : Ce que je veux provoquer n'est pas de l'ordre de l'illusion d'optique, je voudrais plutôt réinterroger notre relation à l'espace quotidien, celui dans lequel nous baignons depuis que nous sommes nés, qui est si évident, si présent... Il s'agit donc d'introduire quelques éléments agissant sur notre relation à l'espace, en l'occurrence, les repères. Créer une architecture souple, dont l'élasticité est fonction des mouvements dans l'espace. Ainsi, les repères ne sont plus que des frontières immatérielles et non plus des surfaces physiques. C'est un espace où l'on perd ses points de repères, voire même son équilibre, où les notions de distances sont élastiques. L'espace, composé de faisceaux lumineux, tend à une extra-netteté donnant la sensation d'espaces infinis. Laurent : Par exemple, on veut toujours montrer que le cerveau peut s'adapter à n'importe quelle situation : se faire raccourcir un bras, se mettre un casque de moto, s'ajouter un poids etc. influent toujours sur l'adaptation aux structures naturelles, à l'architecture du monde. C'est en provoquant des perturbations qu'on voit si les gens s'adaptent bien dans ce sens. On travaille sur la génération de structures complexes, et c'est en passant du simple au complexe qu'on éprouve l'adaptation du système sensoriel et perceptif : c'est exactement ce qu'on essaye de faire dans l'écriture de nos scénarios. Les gens vont-ils être attirés par les zones pauvres, ou par les zones complexes touffues ? On ne peut pas le savoir à l'avance. Etienne : Six projecteurs permettent de composer l'espace. Ce ne sont pas des faisceaux. A l'intérieur, les zones sont plus ou moins denses et dynamiques et créent une architecture mobile à l'état de l'air. On a l'impression de pouvoir toucher ces structures spatiales tout en sachant très bien qu'il ne s'agit que de lumière, c'est cet entre-deux aussi qui se joue dans cette installation. Pour le dispositif, et la combinatoire lumière / brume, il faut faire référence à Anthony McCall, qui est l'un des premiers à avoir expérimenté ce processus de faisceaux dans la fumée comme un nouveau cinéma expérimental.

perception On l'aura compris, il n'est pas question de refaire ce que fait magnifiquement Anthony McCall, mais plutôt d'employer ce processus qui permet de matérialiser la lumière dans sa course. En l'occurrence, il s'agit moins ici de travailler sur la sculpture du faisceau lumineux, que d'élaborer un environnement dans lequel on pénètre et que l'on habite. Laurent : Il y a aussi un grand travail sur l'interaction, en particulier de la part de Julien. C'est un travail très complexe pour récupérer des informations dans un environnement obscur rempli de fumée. La captation va permettre de centrer la génération de ces lignes autour de la personne, ce qui nous permet de créer une architecture qui évolue en fonction du positionnement des personnes dans l'espace. L'espace est créé et perçu subjectivement. Etienne : En effet, dans Tropique, nous empilons des espaces : l'espace capté, qui crée une cartographie, l'espace modélisé dans le modèle physique et l'espace projeté qui est re-construit et rendu cohérent pour chaque personne dans l'espace.

L'intention est de jouer sur les dimensions sensorielles et sensuelles à la fois. On va avoir des espaces intimes calculés de façon subjectif et qui vont soit exploser soit se concentrer, s'appauvrir ou s'enrichir, se rendre cohérents ou incohérents. Par moment, des cohérences, donc des nettetés vont se produire, parfois l'environnement va devenir mou en fonction des valeurs générées par les mouvements.

Julien Marro-Dauzat, Biogène : je viens, comme Laurent, des sciences cognitives, mais j'ai voulu très vite sortir de l'aseptie du laboratoire. J'ai commencé il y a cinq ans en apportant aux artistes les outils utilisés en sciences cognitives. Je me suis spécialisé en biocapture, la capture biologique, d'état interne, ce qu'on appelait le braincomputing, mais qui a changé avec les nouvelles approches de la cognition. Sur ce projet, je fais des projections d'espaces, je passe d'une caméra à un autre espace qui a d'autres référentiels. Du déplacement d'une personne à une projection qui va plus ou moins vite.


Wilfried Wendling, musicien : L'espace se définit aussi par le son. Chaque volume, chaque lieu ont un espace acoustique qui les définissent. Les ondes sonores prolongent les ondes lumineuses dans leur nature et leur fonction : à partir de son « pur » ou abstrait, comme le bruit ou sinus, se créent et se modifient des espaces dématérialisés. L'auditeur/spectateur fait évoluer l'espace musical à plusieurs niveaux puisque sa position dans l'installation crée et modifie le son mais cette position est également corrélée avec la position des autres intervenants. Deux corps se rapprochant auront en effet une interaction spécifique avec la rugosité harmonique, qui ira jusqu'à générer du rythme par empilement de battement. Le rapport à l'espace et à l'autre sont donc les données génératives et essentielles du domaine musical. À partir des objets primaires du son, se forment des espaces musicaux discrets qui modifient la perception de l'environnement physique. Différentes horloges sont ainsi superposées : celle de chaque spectateur, celle du dispositif et celle du lieu. Ces temporalités interagissent les unes avec autres pour créer une forme musicale originale aux contours flous, toujours redéfinie par les modèles lumineux, le déplacement de chacun et l'horloge interne à chaque processus sonore. Se mêlent et s'entremêlent ainsi des caractères musicaux dont chaque spectateur est l'instrumentiste. C'est ainsi la place de l'auditeur et sa responsabilité sur l'ensemble qui sont questionnées par ce dispositif. En effet si l'auditeur entend globalement la musique, il n'est responsable que d'un élément du sonore qu'il doit reconnaître et identifier comme tel, mais cet élément peut aussi être la goutte d'eau qui fait déborder le processus musical et basculer l'ensemble dans un autre caractère. Ces différents niveaux d'inter-responsabilité sont donc autant une métaphore sociale qu'un enjeu esthétique.

Julien : on est dans une interaction que j'appelle écologique. On n'est pas Nintendo qui t'impose une temporalité ; si tu ne bouges pas, il ne se passe rien, ou tu as perdu. Dans l'installation, ce peut être intéressant de ne pas bouger, on est sur des processus micrométriques, c'est le parti pris d'Etienne depuis le début. On entre comme on est dans la vie, les déplacements sont naturels, et enrichissent naturellement l'installation. Le rapport est écologique, notre système musculaire avec nos capteurs naturels vont interagir naturellement avec l'environnement et les autres personnes. On peut simplement avoir envie de les regarder bouger. Entre le phénoménal et le phénomène : une expérience à vivre Etienne : Exactement. D'ailleurs, l'une des constantes fortes dans mes pièces est qu'elles sont pensées d'emblée avec nous à l'intérieur. Elles fonctionnent avec notre présence, il y a interaction physique, notre corps redécoupe le faisceau et réinscrit des informations purement par notre présence, ce n'est pas seulement une question de capteurs. Il n'y a pas de boucle car on est sur des processus physiques qui sont empilés, des interactions non linéaires, des modèles inachevés, des potentiels, une fluidité. Il y a donc deux niveaux : une grande technologie qui disparaît au profit du phénoménal, et l'ordre du vrai phénomène qui, lui,est d'une grande simplicité. Julien : Je ramène souvent les scientifiques et les artistes aux contraintes des uns et des autres : l'artiste travaille la matière, le chercheur travaille avec des formules. Les neurosciences sont nées de la pluridisciplinarité et c'est ce qui m'intéresse car dans le champs de la recherche, on doit toujours se poser beaucoup de questions et là, on est obligé d'y répondre puisqu'il faut bien finaliser l'œuvre. Dans les arts numériques, nombreux sont les artistes qui n'avaient jamais programmé et révolutionnent l'industrie en inventant des façons de programmer qui sont très simples, mais qui sont rugueuses.

Ça me plaît beaucoup mais ça veut dire qu'aujourd'hui tout le monde peut faire ces choses simples. Avec Etienne, les caméras qui détectent sont sur le côté, ce qui a priori est une aberration, la caméra est toujours faciale ; avec cette installation, on casse certains codes, notamment ceux de la captation, il faut ruser. Selon Ferré, le taux usurier de l'astuce n'est jamais assez bon ; on est là-dedans, il faut toujours de l'astuce. Etienne : depuis le début, le but est très précis, mais le processus ne cesse d'évoluer, car son fonctionnement nécessite des quantités d'essais pour trouver les bons langages, le bon mouvement... la bonne formule. On est vraiment dans le champ de l'expérimentation. Il y a un autre aspect qui va s'ajouter, qui est celui de l'auditif (plus que du sonore, car on sera dans quelque chose de très radical, pas dans le champ musical). On a fait des tests de génération, mais on restait dans quelque chose de très sonore, des harmonies. Christian Sebille m'a présenté Wilfried Wendling, pour qui l'intention faisait immédiatement sens dans sa démarche. Comme dans les générateurs de l'environnement lumineux, il n'y aura rien d'enregistré, mais plutôt des processus et des lois dynamiques. Wilfried : L'acoustique est en effet dépendante de nombreux paramètres de la matière qui composent le lieu mais également de la disposition de la matière. La question de la perception acoustique d'un lieu est dépendante du type de matériaux qui la composent : le sol, les obstacles ou les murs mais également de l'espace « vide » qui les sépare, autrement dit du volume. Ces diverses dimensions de l'espace très matérialisées par l'œil et le toucher sont également fonction de l'oreille, qui affine les autres sens. De nombreuses expériences en psychoacoustique mais également des expériences communes de la vie quotidienne font apparaître des situations paradoxales : une sensation de fraîcheur dûe au son de la pluie, des espaces élargis par réverbérations et autres sons imaginaires créés par le cerveau…

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perception expérience lumière

particules

ambiguïtés

phénomène ligne plan

diff raction brume perte

2d / 3d

ombres

espace / architecture ++++++++++


Ce sont toutes ces dimensions liant la place de chacun à l'autre dans sa perception de l'espace, que se propose d 'explorer « Tropique », par un environnement immédiatement convaincant artistiquement mais qui prolonge la séduction dans la réflexion sonore et mentale. Julien : Il faut de la liberté au sein de l'œuvre, c'est oppressant d'entrer dans une installation en se voyant dicter ce qu'il faut faire. Dans Tropique ce sera le contraire : parce qu'on est dans le noir, on peut avoir des troubles de la vision, il y a une vraie découverte, une autre appréhension, puisqu'on ne peut pas se fier à notre sens primaire qu'est la vue. Il y a des choses qui se passent qui touchent à notre état interne, une vision qui se met à osciller pour certains ; parfois, je sors de l'installation et je me gratte les yeux en me demandant si j'y vois clair. Etienne : Et c'est bien l'intention (sourire) Julien : En même temps ça ne doit pas être le fil directeur. Il y a un vrai fil à plomb que tend Etienne entre les interférences, le découpage de l'espace, la notion d'espace intime, la notion de groupe, qui sont aussi codés à l'intérieur du système et qui vont apparaître aux gens aussi. Etienne : Il y a beaucoup de gens qui ont fait le test d'ailleurs et qui m'ont dit plus tard en avoir rêvé. Ça m'a plu : ça signifie qu'il y a bien une forme de persistence qui s'inscrit dans la durée de la perception... Comme une persistence rétinienne amplifiée dans le temps. On rejoint la perception de l'espace, l'expérience vécue au sein de l'installation et l'impression de la lumière, au sens littéral où la lumière s'imprime sur la rétine. C'est intéressant, au sens où cela montre que la production est active.

Pourquoi Tropique Tout simplement, pour ce que ce que signifie Tropique : une ligne imaginaire qui décrit une relation intrinsèque de temps et d'espace. Chacun des parallèles terrestres délimitent la zone dans laquelle le Soleil passe au zénith à deux moments précis de l'année. C'est une sorte de hic et nunc : je suis ici et maintenant et ilse produit cet évènement, je suis dedans et j'imagine des choses. Et puis, si on ne le comprend pas forcément, cela n'a aucune importance, qu'on pense aux îles etc. c'est même plutôt drôle par le décalage.

diffraction


dens = init * np.ones((N_X, N_Y), dtype=np.float32) # density of activator inh = init * np.ones((N_X, N_Y), dtype=np.float32) # density of inhibitor dens += dens_noise * np.random.randn(N_X, N_Y)**2 inh += inh_noise * np.random.randn(N_X, N_Y)**2 fig = glumpy.figure((N_Y*downscale, N_X*downscale)) # , fullscreen = fullscreen Zu = glumpy.Image(dens, interpolation=interpolation, colormap=cmap) cycles = 1 #xx, yy = np.meshgrid(np.linspace(- cycles*np.pi, cycles*np.pi, N_Y), np.linspace(- cycles*np.pi, cycles*np.pi, N_X)) #amp = 1 + amp0*(np.cos(np.sqrt(xx**2 + yy**2) )**2) xx, yy = np.meshgrid(np.linspace(0, cycles*np.pi, N_Y), np.linspace(0, cycles*np.pi, N_X)) amp = 1 + amp0*(np.cos(xx)**2 + np.cos(yy)**2) t, t0, frames = 0, 0, 0 @fig.event def on_key_press(key, modifiers): global cmap, Zu, dens, inh, dens_noise, inh_noise, N_X, N_Y if key == glumpy.window.key.TAB: if fig.window.get_fullscreen(): fig.window.set_fullscreen(0) else: fig.window.set_fullscreen(1) elif key == glumpy.window.key.N: dens = init + dens_noise * np.random.randn(N_X, N_Y)**2 inh = init + inh_noise * np.random.randn(N_X, N_Y)**2 elif key == glumpy.window.key.C: cmap_old=cmap while cmap_old==cmap: i = np.random.randint(0, len(cmaps.keys())) key = cmaps.keys()[i] cmap=cmaps[key] Zu = glumpy.Image(dens, interpolation=interpolation, colormap=cmap) @fig.event def on_mouse_drag(x, y, dx, dy, button):



Jean-Claude Chianale, carnets Un carnet par Atelier imaginé et réalisé par l'artiste Jean-Claude Chianale témoigne de la richesse de chaque aventure, croisant regards d'artistes, entretiens avec les salariés, les usagers, et des complicités artistiques apportant un nouvel éclairage sur le projet. A la façon du journal de bord, il garde la trace du processus et de l'environnement atypiques de la création, photographie mouvante d'une œuvre en devenir. À ce jour, le programme des AEM : Marie Angeletti | Pébéo Marco Baliani | AP-HM – Hôpital Sainte Marguerite Taysir Batniji | Savonnerie Marius Fabre Mustapha Benfodil | Espace Fernand Pouillon Aix-Marseille Université Alice Berni | Bataillon de Marins – Pompiers de Marseille – Caserne Saumaty Mohamed Bourouissa | Pôle Emploi Joliette Séverine Bruneton et Laëtitia Cordier | Descours et Cabaud Jean-Michel Bruyère / LFKs | Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne – Site Georges Charpak de Gardanne Vincent Burgeau | Lycée Saint Joseph les Maristes Anne-James Chaton | Maison de l'Avocat – Ordre des Avocats du Barreau de Marseille Sonia Chiambretto | Bureaux Municipaux de Proximité Jean-Claude Chianale | Imprimerie Azur Offset Mathieu Clainchard | Maison de ventes Damien Leclère Gilles Clément | AP-HM – Hôpital Salvator Kathryn Cook | Association Jeunesse Arménienne de France Antoine D'Agata | Archives et Bibliothèque Départementales de Prêt Robin Decourcy | Agence Bleu Ciel et Cie * Gilles Desplanques | Club Immobilier Marseille Provence Kitsou Dubois | Équipe de voltige de la base aérienne 701 Ensemble Musicatreize | Société Marseillaise de Crédit Ymane Fakhir | AP-HM – Hôpital de la Timone Christophe Fiat | Château de la Buzine, Ville de Marseille Gaëlle Gabillet | Le Patio du Bois de l'Aune Dora Garcia | Hôpital Montperrin Anne-Valérie Gasc | Ginger cebtp Demolition Gethan&Myles | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Groupe Dunes | Apical Technologies et OSU - Institut Pythéas Aix-Marseille Université Mona Hatoum | Arnoux-Industrie et Centre International de Recherche sur le Verre et les Arts plastiques (CIRVA) Célia Houdart et Sébastien Roux | Entreprises du Puits Morandat

Equipe des Ateliers de l'EuroMéditerranée Marseille-Provence 2013 Direction : Sandrina Martins Chef de projets arts vivants / coordination éditoriale des carnets : Mélanie Drouère Chef de projets arts visuels : Erika Negrel Assistant de projets / production : Jean-François Mathieu Stagiaire : Luisa Salvador

Ici-Même (Paris) | Centre Bonneveine Mathieu Immer & Benjamin Lahitte | EDF – Centre de Production Thermique de Martigues Katia Kameli | Futur telecom Djamel Kokène | Tribunal de Commerce de Marseille Yohann Lamoulère | Alhambra Le Phun | Domaine de la Tour du Valat Cristina Lucas et Dominique Cier | Coordination Patrimoines & Créations Alicia Martin | Espace Fernand Pouillon Aix-Marseille Université Pascal Martinez | CIRVA Olivier Menanteau | La Marseillaise Amina Menia | AGAM, Agence d'Urbanisme de l'Agglomération Marseillaise Joao Garcia Miguel | H.A.S., Habitat Alternatif Social Jean-Marc Munerelle | Fondation Logirem – Cité de la Bricarde Stephan Muntaner | La Poste Yazid Oulab | Centre Richebois Miguel Palma | Bâtimétal et Domaine de Saint-Ser Hervé Paraponaris | Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Marseille Alexandre Perigot | Groupe Daher Franck Pourcel | Société Nautique de Marseille Marie Reinert | Compagnie maritime Marfret * Etienne Rey | IMéRA Karine Rougier | Vacances Bleues * Bettina Samson | OSU-Institut Pythéas Aix-Marseille Université Vanessa Santullo | Joaillerie Frojo * Zareh Sarabian | Boulangerie Farinoman Fou Nicolas Simarik | Newhotel of Marseille Zineb Sedira | Grand Port Maritime de Marseille Alia Sellami | Carniel Wael Shawky | ADEF – Ecole de céramique de Provence et le SATIS/ASTRAM Lab - Faculté des Sciences Aix-Marseille Université Özlem Sulak | Espace Fernand Pouillon Aix-Marseille Université * Projets proposés par Mécènes du Sud

Étienne Rey, Tropique Direction de la publication : Jean-François Chougnet, directeur général de Marseille-Provence 2013 Photos : Etienne Rey Impression : Imprimerie Azur Offset, Marseille Achevé d'imprimer en décembre 2012

-ISBN 978-2-36745-001-8

Étienne Rey, Tropique Œuvre réalisée par Etienne Rey dans le cadre d'un Atelier de l'EuroMéditerranée de Marseille-Provence 2013 au sein de L'IMéRA en partenariat avec L'institut de Neurosciences de La Timone (UMR7289) CNRS / Aix-Marseille Université et Seconde Nature. Ce projet est élaboré avec le concours d'une équipe pluridisciplinaire : Etienne Rey, artiste plasticien Laurent Perrinet, chercheur en Neuroscience Wilfried Wendling, compositeur Julien Marro Dauzat, Biogène, ingénieur en captation Charles Bascou, assistant musical (GMEM) Remerciements : Nicolas Rougier INRIA Nancy www.ondesparalleles.org IMéRA (Institut Méditerranéen de Recherches Avancées)

est un Institut d'Etudes Avancées destiné à accueillir en résidence des chercheurs internationaux (scientifiques et artistes) de haut niveau, émergents et confirmés, de toutes origines disciplinaires, pour leur permettre de se rencontrer, de mener à bien des travaux qui exigent plusieurs mois de liberté sans contrainte administrative ou d'enseignement, et d'approfondir les liens avec les centres de recherche et d'enseignement supérieur de la région.

Production : Seconde Nature Coproduction : Marseille-Provence 2013, GMEM (Centre national de création musicale, Marseille), Artefact-Ososphère, Strasbourg, Centre des Arts d'Enghien les Bains. Avec la participation du Ministère de la culture et de la communication- Dicréam et de l'aide à la creation de la region PACA. Lauréat 2011 des mécènes du sud et de l'appel à projet Art/science du RAN (réseau Art numérique).

L'association Marseille-Provence 2013, présidée par Jacques Pfister (Président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence), remercie ses partenaires : Partenaires officiels La Poste, Société Marseillaise de Crédit, Orange, Eurocopter, EDF Partenaires institutionnels Ministère de la culture et de la communication, Union Européenne, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Conseil général des Bouches-du-Rhône, Ville de Marseille, Marseille Provence Métropole, Ville d'Aix-en-Provence, Communauté du Pays d'Aix, Ville d'Arles, Arles Crau Camargue Montagnette, Communauté du Pays d'Aubagne et de l'Etoile, Communauté d'agglomération Pays de Martigues, Ville de Salon-de-Provence, Ville d'Istres, Ville de Gardanne, Chambre de commerce et d'industrie Marseille Provence.

www.mp2013.fr

Programmation en 2013 : Innovart Aix-en-Provence 10 octobre / 10 novembre 2013


jean-claude chianale,

Carnets les ateliers de l'euroméditerranée de marseille-provence 2013 ISBN 978-2-36745-001-8

5€


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