INDEX 2011

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Fabrice Poncé, président de l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire :

L’intérim ne manque pas d’atouts

Photo : Olivier Minaire

Photo : Olivier Minaire

À L’HEURE OÙ LES PREMIERS SIGNES DE LA REPRISE SE FONT SENTIR, LE TRAVAIL INTÉRIMAIRE CONSTITUE PLUS QUE JAMAIS UNE INTÉRESSANTE PORTE D’ENTRÉE SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL.

FABRICE PONCÉ, président de l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire

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Le secteur du travail intérimaire doit faire face à un certain nombre de nouveaux défis. Parmi les problèmes saillants actuels, il y a lieu de relever qu’après une période de crise qui a touché de plein fouet les entreprises de travail intérimaire, la récente reprise permet à l’intérim de faire jouer ses atouts et de mettre au travail des demandeurs d’emploi. Ainsi, une augmentation des heures prestées par les travailleurs intérimaires de quelque 16% a pu être constatée pour les deux premiers trimestres de 2010 par rapport à 2009. Néanmoins, le potentiel de mise au travail de demandeurs d’emploi résidents n’est malheureusement pas encore utilisé à sa juste valeur, alors que la réactivité du service public de l’emploi reste en retrait par rapport aux attentes des entreprises du secteur. Le secteur du travail intérimaire a conclu en 1997 une convention de collaboration avec l’Administration de l’emploi (Adem), afin de permettre l’insertion d’un

nombre plus important de demandeurs d’emploi résidents sur le marché du travail via l’intérim. Les entreprises du secteur restent disposées à honorer cet accord et l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire (Uledi) espère que les problèmes qui ont fait hésiter les entreprises à développer leur collaboration avec l’Adem trouveront leur solution dans le cadre de la réforme annoncée de celle-ci, afin de faire profiter pleinement les demandeurs d’emploi du tremplin que représente le travail intérimaire. Il serait dommage de ne pas saisir l’occasion d’une collaboration plus intense, surtout dans le contexte économique actuel. Suite à une récente entrevue avec le ministre du Travail et de l’Emploi, l’Uledi est confiante dans le fait que les objectifs communs pourront être réalisés dans le cadre de la mise en œuvre prévue de la réforme du service public de l’emploi. Le secteur du travail intérimaire souffre, à l’heure actuelle, de l’application du nouveau règlement sur la coordination des régimes de sécurité sociale en Europe, entré en vigueur au 1er mai 2010. Cette législation est particulièrement difficile à appliquer dans un Etat tel que le Luxembourg, qui se situe au sein d’une Grande Région où les frontières s’estompent de plus en plus. Sur base de cette législation, le chiffre d’affaires des entreprises avec une activité transfrontalière est susceptible de connaître une baisse sensible. L’Uledi a d’ailleurs réuni les différents représentants des caisses d’assurance maladie pour trouver des procédures permettant de faciliter les affiliations sur la France, notamment. Autre préoccupation du secteur : la transposition de la directive relative au travail intérimaire. L’Uledi a élaboré une position dans le cadre d’un groupe de travail, afin de pouvoir davantage tirer profit des atouts du travail intérimaire, dans l’intérêt du marché de l’emploi luxembourgeois. Nous avons enfin la réelle ambition de démontrer à l’ensemble des acteurs luxembourgeois que l’intérim est une profession réglementée qui, comme le marché du travail, évolue et nécessite de se doter de nouveaux moyens pour permettre à ses entreprises membres de continuer à répondre aux attentes croissantes des entreprises et des candidats. L’Uledi est l’organisme qui regroupe les entreprises de travail intérimaire établies au Grand-Duché de Luxembourg. Bien que l’affiliation se fasse de manière volontaire pour chaque entrepreneur du secteur, l’Uledi représente plus de 75% de celui-ci. L’association a pour mission essentielle de défendre les intérêts collectifs de l’intérim. Pour ce faire, elle exerce notamment un rôle de représentation du secteur et de défense de ses intérêts, tant au sein des institutions officielles publiques que privées, et veille au respect de la législation parmi ses membres. L’Uledi promeut l’éthique dans le secteur du travail intérimaire, ainsi que le respect pour les demandeurs d’emploi, les travailleurs et les clients. C’est à ce titre que l’Uledi a développé un code de déontologie et s’est dotée d’une charte de la diversité. En outre, elle a conclu une convention de collaboration avec l’Adem et a été à l’initiative de la création du Fonds de formation Sectoriel pour l’Intérim (FSI).

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