paperJam Economie & Finance - Novembre 2007

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ACTUA L IT E · l u x embo u r g

Projet de budget de l’Etat luxembourgeois pour l’exercice 2008

Compte 2006

Budget définitif 2007

Projet de budget 2008

Variation en %

Budget courant Recettes

7890,8

7761

8355,4

+7,7

Dépenses

7092,1

7239,6

7631,3

+5,4

Excédents

+798,7

+521,4

+724,1

-

Budget en capital Recettes

501,1

80,7

82,6

+2,3

Dépenses

1288,1

789,9

827,2

+4,7

Excédents

11,7

-187,8

-20,5

-

Source: Ministère du Trésor et du Budget

Largement dans le rouge en 2007 (-187,8 millions d’euros), le projet de ­budget pour l’exercice 2008 ne devrait afficher qu’un déficit de 20,5 millions d’euros.

Budget total Recettes

8391,9

7841,7

+8438,0

+7,6

Dépenses

8380,2

8029,5

+8458,5

+5,3

Excédents

11,7

-187,8

-20,5

-

Note: les chiffres de ce tableau sont exprimés en millions d’euros. Les pourcentages représentent les taux de variation du projet de budget pour 2008, en comparaison avec le budget définitif 2007.

Quels sont les domaines qui ont demandé le plus d’efforts et présenté le plus de difficultés? «Là aussi, je vous renvoie vers le ministre du Trésor et du Budget. Comment définiriez-vous ce budget, dans ses grandes lignes? «Le budget pour l’exercice 2008 est un budget équilibré dans un contexte conjoncturel favorable et qui met un accent particulier sur le développement des infrastructures socio-éducatives, des mesures visant le renforcement de la cohésion sociale, la valorisation des transports en commun, ainsi que le développement dynamique du secteur de la recherche. Ce budget s’est-il donné une marge tenant compte d’une fourchette de croissance, surtout en fonction de l’effet que pourrait avoir chez nous la crise des prêts immobiliers aux USA? «Malgré les répercussions probables de la crise du marché hypothécaire aux Etats-Unis sur la croissance économique en Europe et au Grand-Duché (qui est marqué par une forte dépendance du secteur financier), la croissance économique pour l’année 2008 est estimée à 4,5%, estimation déjà légèrement ajustée vers le bas suite aux incertitudes conjoncturelles évoquées. Par ailleurs, un ralentissement de la croissance économique ne se fait en principe pas ressentir l’année même au niveau des recettes budgétaires. Quels autres événements potentiels pourraient influencer positivement ou négativement le respect de ce budget? «Avec une économie très ouverte, le Grand-Duché connaît une forte dépendance de l’évolution de l’économie mondiale et de la croissance économique au sein de l’Union européenne, et de la zone euro en particulier. De même, la prédominance du secteur financier dans notre économie peut avoir des retombées tantôt très positives, tantôt moins positives sur les finances publiques luxembourgeoises. Voilà pourquoi il reste extrêmement important que nous continuions à diversifier notre tissu économique et à élargir ainsi notre base fiscale. Les dépenses sociales occupent-elles une large place dans ce budget? «En général, on peut estimer la part des dépenses à caractère social à quelque 40% des dépenses totales. Ce chiffre dépend évidemment

de la définition que l’on donne de la notion de ‘dépenses sociales’. Ainsi, les transferts étatiques aux organismes de sécurité sociale se chiffreront à presque deux milliards d’euros en 2008, la Caisse nationale des prestations familiales disposera d’un budget de 800 millions d’euros. Plus concrètement, le projet de budget pour 2008 prévoit l’accroissement du nombre de places dans les ‘maisons-relais’ de 2.500 unités et de 100 unités dans les crèches. Les dépenses en relation avec les politiques du logement sont en hausse de 22% par rapport à l’exercice précédent. Enfin, à côté de l’adaptation du barème de l’impôt sur les revenus, le remplacement de l’abattement fiscal pour enfants par le bonus pour enfants est une mesure que je salue, car il s’agit d’une mesure sélective qui bénéficiera le plus aux familles à faibles revenus qui, à l’heure actuelle, ne profitent pas de l’abattement fiscal. Pourriez-vous préciser les mesures favorables aux entreprises et à leur croissance? «Je citerais en premier lieu la réduction de moitié du droit d’apport. Ensuite, les dépenses en faveur de la recherche scientifique et de l’Université, en hausse respectivement de 21% et 10%, contribueront à créer un environnement innovateur pour les entreprises, à favoriser le transfert de technologies et à répondre à la demande croissante en personnel hautement qualifié et spécialisé. Enfin, des mesures fiscales en faveur des entreprises innovantes viendront s’ajouter aux mesures énoncées. Une place particulière est-elle donnée à la recherche en matière d’énergies renouvelables et à la promotion de ces énergies? «Le budget de l’Etat ne fait pas de distinction entre les différents domaines de la recherche scientifique. Les programmes de recherche, financés et coordonnés à moyen terme, notamment par le Fonds national de la recherche, les centres de recherche publics et l’Université du Luxembourg, contiennent certainement des projets axés sur la recherche en matière d’énergies renouvelables. En ce qui concerne la promotion de la production d’énergie à partir de ressources renouvelables, le budget 2008 prévoit des dépenses de l’ordre de treize millions d’euros, inscrites au budget du ministère de l’Environnement». || Propos recueillis par Marc Vandermeir PAPERJAM NOVEMBRE 2007

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