Magazine municipal de Ciboure Printemps 2015

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Herriko aldizkaria ziburu Magazine PRINTEMPS 2015

DOSSIER

Ciboure, ville solidaire


Fête des plantes Samedi 2 mai 2015

Place du Général D. Lannes à Ciboure de 8h30 à 13h Échanges - vente de plantes & de graines - Conseils de jardiniers

Renseignements & inscriptions jusqu’au 25 avril : Office de Tourisme de Ciboure - 05 59 47 64 56


sommaire 3

Printemps 2015

© fotolia.com

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Le mot du Maire Actualité

Les récompenses de l’Office de tourisme Des escales imprévues

Dossier

Ciboure, ville solidaire

Dans la ville

La résidence Novelty Une crèche animée, …

Portrait

Camille Mesmin

Vie associative

Les associations à l’honneur, L’Estudiantina de Ciboure, …

Histoire & Patrimoine Les sapeurs-pompiers de Ciboure

Agenda

Mai - Juin - Juillet

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18

20

Ciboure • Bulletin Municipal

Mairie de Ciboure | Place Camille Jullian | 64500 Ciboure | Tél. 05 59 47 26 06 | mairie@mairiedeciboure.com | www.mairie-ciboure.com

Directeur de la publication : Guy Poulou, Maire de Ciboure | Participation rédactionnelle : Guy Lalanne | Rédactrice en chef : Delphine Ricau Le Corff © Photos : Service communication, sauf mention contraire | Photo de couverture : www.fotolia.com Création, mise en page et impression : La Mairie de Ciboure agit pour l’environnement : le papier utilisé pour la fabrication de ce magazine est issu de forêts gérées durablement (PEFC), l’imprimerie dispose d’un système de management environnemental ISO 14001.


4 édito Sar - hitza

Le mot du Maire

Chères Cibouriennes, chers Cibouriens, Nous sommes heureux de vous présenter ce nouveau magazine dans lequel un dossier est consacré à l’action sociale dans notre commune. Qu’elle soit municipale ou associative, l’action sociale est au cœur de nos valeurs. Une valeur forte qui doit impliquer une politique volontariste et des moyens conséquents afin de combattre l’exclusion et de protéger les plus démunis. Car les collectivités locales incarnent les premiers maillons de cette chaîne solidaire de proximité, une proximité qui nous permet d’être à l’écoute des besoins sociaux et au plus près des personnes fragilisées. En

En premier lieu, il s’agit de ne pas doublement pénaliser les propriétaires de résidences secondaires qui ne bénéficient pas de l’abattement de 15 % sur la valeur locative de leur bien. D’autre part, ces citoyens ne profitent pas des infrastructures et des services communaux à l’année bien qu’ils participent à la vie économique de la commune et qu’ils sont soumis aux mêmes taxes que l’ensemble des Cibouriens : parts fixes des abonnements aux différents réseaux (élec-

soutenant les missions et services du Centre Commu-

tricité, eau potable, assainissement, téléphone, etc.).

nale d’Action Sociale ou encore le maillage solidaire

Cette majoration est une mesure de la Loi Alur 2015.

tissé par les associations, notre Municipalité se doit d’être un rempart face à la précarité. Et afin d’assurer cette dynamique sociale et les dispositifs inhérents, nous avons choisi d’y consacrer un budget en cohérence avec les besoins de la population. Car, à l’heure où les collectivités souffrent des

Loi qui prétend favoriser « la libération du foncier constructible et la mise sur le marché de logements en zones tendues ». Or, nous devons être réalistes : cette mesure ne permettra pas de remédier aux problèmes de logement sur notre commune. Il s’agit d’un leurre visant à déplacer l’« impopularité fiscale » de l’État vers

réductions drastiques des aides de l’État, nous devons

les collectivités territoriales.

maintenir les services rendus à nos concitoyens en

Aussi, après la rubrique dédiée aux finances commu-

adoptant des dispositions budgétaires qui se concrétiseront par des mesures d’économies et une revalorisation modérée de la fiscalité locale. Nous avons bien conscience qu’il s’agit d’un effort financier demandé à tous les Cibouriens. Mais cette mesure demeure indispensable dans un contexte d’« anémie budgétaire ». Aussi, certains s’insurgent du fait que notre Municipalité n’appliquera pas cette année la majoration de 20 % de la taxe d’habitation et des taxes foncières des résidences secondaires, privant ainsi notre commune de recettes fiscales supplémentaires. Nous n’avons pas voulu imposer cette surtaxe par mesure d’équité fiscale car nous ne souhaitons pas créer de clivage en stigmatisant ces administrés comme des « citoyens de seconde zone ».

nales, ce bulletin vous permettra de découvrir Camille Mesmin, cet ancien combattant de la Seconde Guerre Mondiale au courage exemplaire, l’Estudiantina de Ciboure, figure associative emblématique de notre commune ainsi que l’actualité des différents services municipaux. Bonne lecture à tous. Guy Poulou et son équipe


actualité 5 Détecteurs de fumée obligatoires dans les logements Depuis le 9 mars 2015, les maisons et les appartements doivent être équipés d’au moins un détecteur de fumée. Un arrêté du 5 février 2013 précise toutes les exigences auxquelles doivent répondre ces appareils. Combien de détecteurs de fumée installer ? Il en faut au moins un par logement. Où installer l’appareil ? Il doit être fixé le plus haut possible dans un lieu de circulation ou dans le dégagement desservant les chambres et à distance des murs et des sources de vapeur.

Petits pas pour la Korrika

La Korrika est une course-relais qui

parcourt le Pays Basque durant 11 jours et 10 nuits sans interruption. Elle est organisée par AEK, la coordination des cours de basque aux adultes. Pour sa 19e édition, les élèves des écoles de Ciboure ont pris part à la manifestation en parcourant avec enthousiasme un petit parcours autour du Fronton, participant ainsi à la promotion de cette manifestation. w

Qui installe le détecteur de fumée ? Le détecteur de fumée doit être acheté et installé par le propriétaire du logement, que celui-ci occupe son logement ou le mette en location. Pour les logements occupés par un locataire au moment de l’entrée en vigueur de la loi, le propriétaire doit fournir le détecteur à son locataire ou, s’il le souhaite, le lui rembourser. Qui s’en occupe : entretien, changement des piles, renouvellement si nécessaire ? C’est l’occupant du logement qui veille à l’entretien et au bon fonctionnement du dispositif et assure son renouvellement tant qu’il occupe les lieux. Où trouver un modèle d’attestation pour l’assureur avec lequel on a conclu un contrat de garantie incendie ? Un modèle d’attestation figure en annexe de l’arrêté du 5 février 2013.

Source : www.service-public.fr

Pourquoi l’arrêté interdit-il d’installer des détecteurs de fumée dans les parties communes des immeubles d’habitation ? Une détection de fumée dans les parties communes déclencherait l’alarme et inciterait les gens à sortir de leur logement et à entrer dans les fumées. Or, ce sont précisément les fumées qui sont dangereuses.

À noter : en cas de démarchage à domicile, sachez qu’il n’existe pas d’installateur diplômé, agréé ou mandaté par l’État. Cette obligation ne concerne pas les établissements recevant du public (ERP), soumis à une réglementation de sécurité spécifique. Le détecteur de fumée doit être muni du marquage CE et être conforme à la norme européenne harmonisée NF EN 14604. Il existe des détecteurs spécialement adaptés aux personnes sourdes fonctionnant grâce à un signal lumineux ou vibrant. w

Les récompenses

de l’Office

de tourisme

Durant les fêtes de fin d’année, l’Office de Tourisme a proposé de nombreuses animations. Un quiz dédié à l’histoire et au patrimoine de notre commune fût proposé dans les sections « adulte » et « enfant ». De nombreux Cibouriens ont également contribué à l’embellissement de la ville en participant au concours des « Maisons et balcons illuminés ». Grâce aux généreux partenaires de l’Office de Tourisme, de nombreux lots ont été distribués. Dans la catégorie « Bacon illuminé » : 1er prix attribué à Eugène Larrarte, dans la catégorie « Maison illuminée » : 1er prix attribué à M. Jean-Pierre Rouanne ; la Pharmacie d’Elbée a reçu le 1er prix des « Vitrines décorées ». Concernant les quiz : dans la section « adulte », le 1er prix a été attribué à Gautier Henaff et Capucine de Coral a reçu le 1er prix dans la catégorie « enfant ». w

L’histoire racontée aux élèves 1944 et de la libération de la ville. Une sensibilisation à la vie pendant la Deuxième Guerre Mondiale a été présentée sous forme de diaporama commenté auquel les élèves ont activement participé et ont montré un intérêt particulier malgré leur jeune âge. Les questions étaient nombreuses et pertinentes. L’opération a eu lieu L’association Jakintza est intervenue à Ciboure dans les écoles primaires de la Croix Rouge et de Saint Michel ainsi qu’au collège Larzabal en novembre et décembre à l’occasion du 70e anniversaire de la commémoration de la rafle de juin

simultanément dans les collèges luziens, le tout suivi d’une cérémonie aux deux monuments aux morts et de la pose de plaques commémoratives bilingues en hommage à l’ancien maire de Ciboure, Joseph Abeberry mort en déportation. w


6 actualité berriak

Le guide des associations est paru ! Sports, arts, patrimoine, histoire, solidarité, etc. : les activités proposées par les associations sont riches et variées. Ainsi, vous retrouverez toutes les informations nécessaires dans le nouveau guide des associations édition 2015-2016.

Bixintxo 2015

un millésime de bonne humeur ! Bixintxo pluvieuses, Bixintxo heureuses ! À défaut d’avoir connu des conditions météorologiques des plus clémentes, l’édition 2015 des Bixintxo s’est déroulée dans la joie et la bonne humeur. Au menu des animations phares : l’ouverture des fêtes

Il est gratuit et disponible dans tous les points d’accueil de la Mairie. Vous pouvez également le consulter sur le site :

www.mairie-ciboure.com. w

Inauguration

avec le lancer de la clé de la ville par Monsieur le Maire et la remise des prix du concours de dessins, le traditionnel Championnat du Monde de boudins d’Iparralde qui a ravi les palais des amateurs venus en nombre, les passe-rues, les concerts et le bouquet final : le repas des fêtes qui a réuni comme il se doit des centaines de convives. Les membres du Comité des Fêtes ont encore offert de beaux moments festifs ! w

La buissonnière,

la course du cœur Le 17 janvier dernier a eu lieu, pour la

L’école maternelle Marinela

première fois, la Buissonnière, Eskolen Itzulia, une ronde pédestre organisée par les associations des écoles publiques de Ciboure dans le cadre des fêtes de la Bixintxo. Les participants, enfants des écoles de la maternelle au CM2, parents et enseignants ont bravé les conditions climatiques difficiles pour effectuer le parcours (une boucle de 1,3 km à partir du fronton). Monsieur le Maire, la première adjointe et le conseiller municipal délégué aux sports ont remis les médailles et les diplômes aux

courageux sportifs. Convivialité et bonne humeur étaient les maîtres mots de cet évènement. Les bénéfices générés ont été répartis entre les associations des trois écoles publiques de Ciboure et l’association Zurekin qui aide des personnes en situation de handicap. Rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine. w

Le 2 décembre dernier, l’école Marinela a été inaugurée. Monsieur Barrière, Directeur Académique de l’Éducation nationale des Pyrénées-Atlantiques et Monsieur Dallennes, Sous-Préfet de Bayonne ont salué l’effort fourni par la Municipalité afin que l’école puisse à nouveau ouvrir ses portes au sein du quartier Marinela. Une opération réussie grâce à un travail de concertation mené par les élus, les parents d’élèves, le corps enseignant et l’équipe pluridisciplinaire du cabinet d’architecture Argia Oxandabaratz ! w

Rectificatif Dans l’agenda pratique de la commune édition 2015, le numéro de la Pharmacie du Port indiqué dans l’encart publicitaire est erroné. Vous pouvez contacter la Pharmacie du Port au 05 59 47 18 70. Toute l’équipe de la pharmacie vous accueille du lundi au vendredi de 8h45 à 12h30 et de 14h à 19h30 et le samedi de 8h45 à 12h30 et de 14h30 à 19h. w


actualité 7

Des escales imprévues

Recueil des actes administratifs Le Recueil des Actes Administratifs du n° 33 du 4e trimestre 2014 de la Commune de CIBOURE est publié et mis à la disposition du public depuis le 9 mars 2015 pour consultation pendant les heures d’ouverture des bureaux. w

Utilisation du Trinquet Ttiki Dorénavant le règlement de la location de la cancha se fera auprès des agents du service accueil de la Mairie : Tél. : 05 59 47 26 06.

La réservation est maintenue au

Trinquet Ttiki, tél. : 05 59 26 59 18. w L’équipage du Cintharth n’avait pas prévu de s’attarder sur la plage des Cibouriens en ce début du mois de mars. Malheureusement une avarie de barre a contraint le chalutier de la Turballe à une escale fortuite. Quelques jours plus tard, à la faveur de la marée haute et halé par Le Balea, le Cintharth a pu être remorqué jusqu’à Hendaye afin d’y être réparé. Quant à la barge de l’armateur biscayen Aldamiz échouée sur la plage du carré, elle a fait l’objet d’une opération de démantèlement qui s’est déroulée en plusieurs étapes. Une grue est venue retirer et déplacer à terre l’engin de dragage puis la barge a été démantelée sur place. w

Restaurant Belarra,

une nouvelle aventure gourmande

Les résultats des élections départementales Par décret du 24 février 2015, la commune de Ciboure fait maintenant partie du canton de Saint-Jean-de-Luz (redécoupage de l’ensemble des cantons du département). Lors du second tour des élections départementales qui ont eu lieu le 29 mars dernier, Isabelle Dubarbier Gorostidi et Philippe Juzan ont été élus avec 54,59 % des suffrages. w

L’AGGLOMÉRATION SUD PAYS BASQUE L’agglomération Sud Pays basque vous informe du changement de période de la ligne de transport Erlaitza (période estivale) depuis le 13 avril 2015. Cette ligne dessert : Hendaye, Urrugne en passant par la Corniche jusqu’au quartier de Socoa puis Ciboure et Saint-Jeande-Luz. Les nouvelles fiches horaires sont disponibles dans les Offices de Tourisme des communes concernées. w

Depuis la fin du mois de février Sabrina des moments conviviaux autour de

Guillon et Pascal Ruiz ont pris les

concerts ou de soirées thématiques.

commandes du Restaurant Belarra. Originaire de la ville de Nantes, le couple a

sant une cuisine « bistronomique ». Le

Pour une simple pause-café ou un

longtemps cherché un lieu à l’image de

chef Arnaud Guyet a imaginé un menu

moment gourmant, le Belarra vous

leur rêve et c’est ce qu’ils ont trouvé à

inspiré du terroir local avec une touche de

accueille du mercredi au dimanche et à

Socoa : un site splendide face à la mer et

créativité et d’inventivité. En plus des

partir d’avril tous les jours de 9h à 22h.

un lieu disponible. Depuis deux ans, le

plats à la carte, un menu du jour est

couple mûrissait le projet d’ouvrir un

proposé en fonction des produits de

restaurant au Pays basque. Un projet

saison. Sabrina et Pascal envisagent

qu’ils concrétisent à présent en propo-

également d’animer le lieu en proposant

Restaurant Belarra by Zébullition

plage de Socoa, 6 bd. Pierre Benoît à Ciboure et www.zebullition.fr, tél. 05 59 47 43 79. w


8 dossier behako

Ciboure,

ville solidaire À l’heure où la précarité gagne de plus en plus de foyers, à l’heure où le désengagement financier de l’État impacte fortement les collectivités locales, quels sont les moyens dévolus à l’action sociale au sein de notre commune ? Car il n’y a pas une action sociale mais des actions de cohésion sociale comme il n’y a pas une précarité mais des précarités. Ce pluralisme de situation nécessite un corpus d’accompagnement et de dispositifs dont les collectivités en partenariat avec les associations s’emploient à mettre en œuvre.

Le CCAS au cœur de la politique sociale de la commune La loi du 27 janvier 2014 désigne le département comme « chef de file » en matière d’aide sociale 1. Considérée comme facultative au sein des communes, l’action sociale résulte d’une politique volontariste des élus. Ainsi, chaque commune définit ses objectifs, sont périmètre d’intervention et les moyens à mettre en œuvre selon les particularismes socio-économiques de son territoire et son approche de l’action sociale. Du service de proximité aux personnes âgées ou en situation de handicap aux permanences de l’assistante sociale en passant par les ateliers budgétaires, le CCAS de Ciboure est l’instrument privilégié dont dispose

Le Revenu de Solidarité Active assure aux personnes sans ressource ou disposant de faibles ressources un niveau minimum de revenu variable selon la composition du foyer. Le RSA est ouvert, sous certaines conditions, aux personnes âgées d’au moins 25 ans et aux personnes âgées de 18 à 24 ans si elles sont parents isolés ou justifient d’une certaine durée d’activité professionnelle. 2

la commune afin de mettre en œuvre des réponses adaptées à chaque situation.

vie, un impayé de trop et l’engrenage de la précarité s’en-

Une écoute sociale au plus près des citoyens

clenche.

En novembre 2013, Stéphanie Vigouroux intégrait le CCAS

Aussi, la population la plus « volatile » demeure les jeunes

de Ciboure en tant qu’assistante de service social. Le but

qui représentent 9 % du public accueilli. À l’inverse de l’en-

de ce recrutement selon Daniel Irazoqui, chargé de Mission

semble des dispositifs mis en œuvre pour les personnes

des Services Sociaux, était d’apporter une plus-value pro-

âgées, les jeunes se retrouvent souvent démunis et ne

fessionnelle afin d’optimiser les services du CCAS par un

bénéficient pas d’aide pérenne. « Les moins de 25 ans

traitement direct ainsi qu’un suivi continu et pertinent des

peuvent bénéficier du RSA sous certaines conditions et s’ils

situations. Au départ, chaque personne doit être aiguillée

n’ont pas travaillé assez longtemps, ils n’ont pas droit aux

précisément selon son profil et sa situation : les bénéfi-

Assedic, ce qui les place donc dans une situation très fragile.

ciaires du RSA2 et les familles avec enfants seront accom-

De plus, venir voir une assistante sociale est une démarche

pagnés par le Conseil Général via la Maison de la Solidarité

compliquée. Demander de l’aide ne va pas de soi et c’est

Départementale basée à Saint-Jean-de-Luz. Pour les autres

très stigmatisant pour eux. Nous avons du mal à les rencon-

ce sera le CCAS.

trer et surtout à faire un suivi sur la durée », souligne Sté-

Plusieurs permanences sont proposées durant la semaine

phanie Vigouroux. Aussi, des passerelles sont lancées avec

en plus des visites à domicile. En 2014, quelques 655 entre-

la Mission Locale Avenir Jeunes Pays Basque, dont la per-

tiens ont eu lieu avec 48 % de retraités et 52 % de non-

manence a lieu au sein du CCAS. Cette coopération permet

retraités. Parmi eux de nombreux actifs qui, malgré un

d’optimiser les démarches et d’activer les leviers néces-

emploi, rencontrent certaines difficultés. Un accident de la

saires qu’ils soient financiers ou éducatifs.


dossier 9

Quel que soit le public accueilli, quelles que soient les problématiques sociales rencontrées, Stéphanie Vigouroux tente d’apporter des réponses concrètes à chaque situation. « L’objectif de ma mission est de comprendre chaque situation afin d’adapter aux mieux les démarches. Je mets les choses à plat, et priorise les nécessités. Je m’assure que tout est en ordre, que les personnes bénéficient de tous leurs droits que ce soit au niveau de leur sécurité sociale ou des aides au logement. Ensuite je m’applique à trouver des solutions tangibles à leurs problèmes afin d’établir une relation de confiance. » Un an et demi après l’arrivée de l’assistante sociale, Daniel Irazoqui, chargé de Mission des Services Sociaux, dresse un bilan positif : « Le public a bien été identifié, le délai de traitement des dossiers a été fortement réduit grâce à une coordination efficace avec les partenaires sociaux comme le Conseil Général ou la CAF. » Cette transversalité permet ainsi aux personnes accueillies de bénéficier d’un réseau dynamique et efficace. w

© fotolia.com

Les permanences de Stéphanie Vigouroux, assistante sociale au CCAS : le lundi après-midi et le mardi matin (sur rendez-vous) et le jeudi de 13h30 à 16h (sans rendez-vous). CCAS : 13, rue François Turnaco, tél. : 05 59 47 92 87.

L’équipe du CCAS avec de gauche à droite : Pascale Chapeltegui, Pantxika Arrijuria, Stéphanie Vigouroux, Daniel Irazoqui, Martine Aramendi et Élodie Zubelzu Changement d’horaires Les permanences de la Mission Locale Avenir Jeunes Pays Basque ont changé. Elles se déroulent désormais le mardi et le jeudi de 8h30 à 12h au sein du Centre Communal d’Action Sociale : 3, rue François Turnaco, tél. : 05 59 47 92 87.

1

Les actions du Conseil Départemental concernent notamment :

• L’enfance : protection maternelle et infantile, adoption, soutien aux familles en difficulté financière. • Les personnes handicapées : politiques d’hébergement et d’insertion sociale, prestation de compensation du handicap (loi du 11 février 2005). • Les personnes âgées : création et gestion de maisons de retraite, politique de maintien des personnes âgées à domicile (allocation personnalisée d’autonomie). • Les prestations légales d’aide sociale : gestion du revenu de solidarité active (RSA). • La contribution à la résorption de la précarité énergétique. w


10 dossier behako

De nouveaux outils « solidaires » pour combattre la précarité Afin de mettre en œuvre une politique sociale innovante, le CCAS de Ciboure se dote de nouveaux moyens d’action afin d’accompagner efficacement les personnes dont la situation le nécessite. Cette dynamique sociale se traduit par l’organisation d’ateliers budgétaires et la mise en place du dispositif « Ma commune, ma santé ». Une approche pédagogique pour la gestion du budget Initiés par le CCAS en partenariat avec l’association Laguntza, les ateliers budgétaires sont proposés aux personnes éprouvant des difficultés à gérer leurs finances. L’objectif recherché est « d’accompagner les personnes dans la recherche de solutions financières et la réorganisation pérenne du budget familial. » Ces ateliers sont animés par l’association « L’atelier budgétaire ». Pour Daniel Irazoqui, il s’agit de proposer une action pertinente en matière de prévention et d’information. « Bien que nous puissions gérer des situations de surendettement, notre but est d’anticiper bien en amont les difficultés que rencontrent certaines personnes dans la gestion de leur budget afin d’éviter les exclusions du système bancaire. » Une première réunion collective s’est tenue durant le mois de février, cinq personnes y ont participé et ont évoqué leur situation. Ensuite, l’intervenante de l’association pourra organiser des entretiens individuels. Ces ateliers ont un réel intérêt pédagogique qui va bien au-delà de la simple addition de factures : le budget est décortiqué, les dépenses priorisées, les charges analysées. Tout est étudié afin que le moindre incident ne vienne pas perturber les rouages budgétaires. « Des réparations imprévues de la voiture au changement de frigo, diverses solutions sont envisagées en négociant des aides ou en optant pour des échelonnements de paiement », souligne Daniel Irazoqui. L’association travaille également en partenariat avec différents organismes bancaires. Cette collaboration permet une médiation auprès des créanciers et favorise l’accès au micro-crédit pour les personnes qui s’engagent dans un projet

ACTIOM : Association à but non lucratif régie par la loi du 1er juillet 1901 et qui a pour objet de mener des actions de mutualisation en vue de l’amélioration du pouvoir d’achat. 3

personnel, professionnel ou de formation nécessitant un investissement financier.

Une complémentaire santé accessible à tous « À l’heure actuelle, nous observons que de plus en plus de personnes abandonnent leur mutuelle faute de moyens. Or, les dépenses de santé peuvent être très élevées et impacter fortement le budget des ménages », remarque Daniel Irazoqui. Fort de ce constat, le CCAS souhaitait proposer une alternative aux personnes les plus modestes afin qu’elles puissent avoir accès à une protection complémentaire santé de qualité et abordable financièrement. À cet

effet, le CCAS de Ciboure va signer une convention avec l’association ACTIOM 3 dans le cadre du dispositif « Ma commune, ma santé ». L’association ACTIOM a procédé au préalable à un appel d’offre national qui a permis d’obtenir des propositions tarifaires de plusieurs mutuelles. Ce partenariat permettra aux citoyens qui le souhaitent, d’adhérer à une complémentaire santé garantissant des tarifs et des garanties très accessibles. Il est important de préciser que le CCAS ne sera pas engagé dans une démarche assurantielle mais permettra à ACTIOM de présenter des formules adaptées à chaque situation. Plusieurs niveaux de couverture seront proposés et les tarifs varieront en fonction des tranches d’âges. Cette alternative sera proposée à tous les administrés quel que soit leur statut et sans condition de ressources. Plusieurs permanences seront proposées au sein du CCAS afin de rencontrer un interlocuteur d’ACTIOM. La proximité et l’écoute sont les maillons essentiels à la compréhension et au traitement des besoins sociaux. Et c’est cette connaissance du territoire et des attentes de la population qui conduit la Municipalité à mener une politique sociale innovante en proposant de nouveaux dispositifs et services. Loin d’être un bureau de bienfaisance, le CCAS est avant tout un lieu fédérateur, un espace d’écoute et d’accompagnement où l’action sociale mobilise au lieu d’assister, qui fédère au lieu d’exclure. w

CCAS : 13, rue François Turnaco Tél. : 05 59 47 92 87


dossier 11

Un maillage associatif solidaire

Dans un contexte économique difficile, nombre d’associations se dressent tels des remparts face à la montée en puissance de la précarité. Ce maillage solidaire multiplie les initiatives qui visent à améliorer le quotidien de nombreux foyers et à combattre l’exclusion. À l’instar de l’association Laguntza qui s’emploie à soutenir les personnes les plus démunies ou Dephie Cap Emploi impliquée dans la réinsertion professionnelle des personnes en situation de handicap.

L’association Laguntza et son vestiaire solidaire Créée il y a près de 20 ans et composée d’une quinzaine de bénévoles, cette association fait partie du réseau du Secours Catholique. Son but : apporter un soutien aux personnes en difficulté et ses missions sont multiples : distribution de colis alimentaires, aide aux devoirs, etc. Sur tous les fronts, les bénévoles tentent d’apporter un peu de réconfort aux personnes démunies. « Laguntza » signifie « aide aux autres » et cet adage prend tout son sens au sein de cette association dont les permanences ne désemplissent pas. « Cela fait 20 ans que Laguntza existe, et cela me révolte de voir qu’en 2015 de plus en plus de bénéficiaires viennent nous solliciter ! » s’indigne Gaxuxa Badiola, présidente de l’association. Car ici il est question de subsistance, « se nourrir » est devenu une problématique : « Nous rencontrons de plus de foyers mono parentaux, pourtant le père ou la mère travaille, mais ça ne suffit pas financièrement. Alors nous les aidons. », précise Gaxuxa Badiola. Aussi, au-delà de l’aide alimentaire, l’association s‘est investie dans le vestimentaire : une petite échoppe a vu le jour il y a quatre ans à Socoa, quartier de l’Untxin au sein d’un local mis à disposition par le Syndicat Intercommunal de la Basse Vallée de l’Untxin. Il s’agit d’une boutique particulière qui propose des vêtements et accessoires de qualité à des prix symboliques allant de 50 cents à 5 euros : c’est ce que l’on appelle une boutique solidaire. Ici, point de textiles neufs : collectés, triés, nettoyés, les vêtements débutent leur deuxième vie. « Nous récupérons des vêtements du Secours Catholique de Bayonne mais également des dons qui nous sont faits directement à la boutique », précise Gaxuxa Badiola.

Le lieu est ouvert à tout le monde et commence à avoir une clientèle fidèle. Les bénévoles de l’association sont de précieuses conseillères, toujours attentives et à l’écoute de chacun. « Ici, c’est mon rayon de soleil, c’est un vrai plaisir de venir. On m’écoute, on me conseille, même si je n’achète rien, je passe toujours un moment convivial, c’est un endroit qui fait du bien ! », souligne Christine l’une des « accueillies » de la boutique. « Nous proposons des vêtements à prix réduit, mais nous offrons aussi une parenthèse à celles et ceux qui souffrent de solitude ou qui sont confrontés à des difficultés », confie l’une des bénévoles. Autour d’un café, on échange, on se confie, on s’entraide, plus qu’une boutique, c’est un véritable lieu de lien social.

Association Laguntza Tél. : 05 59 47 42 55 Distribution de colis alimentaires - 29, quai Ravel : le mercredi de 13h30 à 14h30 et le samedi de 10h à 11h Boutique solidaire Place Joseph Arbiza, quartier Untxin-Socoa : ouvert le mardi et le jeudi de 15h à 18h


12 dossier behako

Pour Maïté Perez chaque accompagnement est unique car chaque parcours est unique. « La majorité des candidats que je rencontre ne souffre pas de handicap de naissance. Pour beaucoup le handicap leur tombe dessus, c’est un accident de la vie. Aussi, ces personnes doivent faire le deuil de leur ancien travail. C’est une énorme remise en question qui plus est dans un contexte professionnel en perpétuelle évolution. Et c’est à ce moment-là que j’interviens, afin de les accompagner et de les aider à s’adapter aux nouvelles stratégies de recherche d’emploi », précise Maïté Perez. Il n’y a pas de restriction quant à la durée de l’accompagnement. La personne suivie peut y mettre un terme de sa propre initiative ou l’association peut passer le relais à d’autres dispositifs. Bien entendu, la finalité de cet accompagnement est que les bénéficiaires puissent réintégrer le circuit professionnel mais la démarche pour y accéder est aussi importante. « Dans tout le processus de recherche, la reprise de confiance en soi est le levier majeur car il ne s’agit pas uniquement d’un projet professionnel mais d’un projet de vie et chaque candidat doit être acteur de sa démarche », rappelle la conseillère de Dephie Cap Emploi. w

Permanences de Dephie Cap Emploi au CCAS de Ciboure : mercredi et jeudi de 8h15 à 12h et de 13h15 à 17h. Tél. : 05 59 93 42 40

Deux fois par semaine, Maïté Perez reçoit individuellement les candidats Dephie Cap emploi : du handicap à la réinsertion De nos jours, trouver un emploi est difficile. Mais, trouver un emploi en étant en situation de handicap relève de la prouesse. L’association Dephie Cap Emploi n’a pas peur des défis, bien au contraire, elle s’emploie à accompagner les personnes en situation de handicap dans leur réinsertion professionnelle. Labellisée par l’organisme collecteur l’AGEFIPH4, Dephie Cap Emploi propose plusieurs permanences sur le territoire des Landes et des Pyrénées-Atlantiques dont une à Ciboure au sein de CCAS. Deux fois par semaine, Maïté Perez reçoit individuellement les candidats qui sont aiguillés par Pôle emploi ou par des partenaires sociaux comme le Conseil Général, la Mission Locale, la MDPH, etc. Sa mission : guider les personnes handicapées dans leur réinsertion professionnelle. Face à l’exclusion que peut générer le handicap, Dephie Cap Emploi met à disposition un panel d’outils permettant de formaliser une reconversion professionnelle ou l’accès aux formations dans le cadre de l’acquisition de nouvelles compétences. Les différents dispositifs proposés vont de l’atelier d’élaboration de projets, l’organisation de Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel (PMSMP) ou la mise en place de prestations spécialisées adaptées à chaque type de handicap.

4 Association chargée de gérer le fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (FIPH), l’Agefiph collecte les contributions financières des entreprises d’au moins 20 salariés qui s’acquittent par ce moyen, en tout ou partie, de leur obligation d’employer des travailleurs handicapés. Les sommes ainsi collectées sont utilisées pour favoriser toutes les formes d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés en milieu ordinaire de travail.

Source : www.travail-emploi.gouv.fr


Budget 2015 :

dossier 13

rigueur et économie pour les finances communales Le budget communal 2015 se caractérise par des mesures de rigueur budgétaire imposées aux collectivités locales par l’État. Ces mesures se traduisent pour les collectivités par une baisse la Dotation Globale de Fonctionnement étalée jusqu’en 2017. La municipalité doit donc produire effort budgétaire sans précédent afin de maintenir des finances saines sans recourir à l’emprunt.

Budget Primitif 2015

de 8 120 136 € Section fonctionnement 3 648 048 € Section d’investissement 684 019 € Capacité d’autofinancement

Un arbitrage budgétaire nécessaire pour les investissements Conséquences économiques de l’asphyxie des collectivités territoriales, certains investissements sont obligatoirement reportés, d’autres projets sont maintenus et financés. En 2015 sont prévus notamment : > l’extension des ateliers municipaux, > l’achat de matériel informatique pour les écoles, > l’aménagement de la voirie avec entre autre la mise en accessibilité pour les personnes en situation de handicap

Budget primitif 2015 : une économie de moyens mais pas une économie de services Dans un contexte de restrictions budgétaires, la Municipalité doit trouver des alternatives économiques viables garantissant le maintien des services rendus à la population tout en veillant à tenir un budget dont les recettes de fonctionnement sont amputées de près de 164 000 €. Pour cela, l’ensemble des services municipaux ont été associés à une réflexion budgétaire : mutualisation des services, optimisation des moyens, une baisse des indemnités des élus et un budget de fonctionnement restreint. Tout sera mis en œuvre afin de réduire les dépenses tout en assurant toutes les prestations de service public tant au niveau du CCAS, du Pôle enfance ou de l’entretien de la commune.

et la réalisation d’un giratoire pour le futur quartier SainteThérèse, > l’entretien des bâtiments communaux (crèche, centre d’animation municipal, etc.), > la poursuite de la réhabilitation du cimetière du Belvédère.

Baisse de la Dotation Gobale de Fonctionnement aux collectivités ou « Comment faire mieux avec moins » ? La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), créée en 1979, est la plus importante contribution de l’État aux collectivités. La DGF bénéficie aux communes, aux groupements de communes à fiscalité propre, aux départements et aux régions. La DGF participe financièrement au fonctionnement courant des collectivités qui peuvent l’utiliser librement. Depuis 2014 et dans le cadre de la contribution des collectivités territoriales à l’effort de redressement des comptes publics, l’État diminue considérablement la DGF tout en maintenant

les accroissements de charges dus aux transferts de compétences. En 2015

à Ciboure, la DGF est en baisse de 144 549€ soit 20,43 € par habitant ou l’équivalent d’une hausse de 3,72% des impôts communaux. w

Fiscalité locale : une augmentation modérée Face aux baisses des recettes, la Municipalité applique une revalorisation pondérée des taxes communales.

L’impact mesuré de l’Observatoire fiscal de la Communauté d’Agglomération Sud Pays Basque avec une augmentation des taux de 2,99 % serait le suivant : Pour les maisons : + 24 € sur la taxe d’habitation et + 15 € sur le foncier bâti Pour les appartements : + 10 € sur la taxe d’habitation et + 8 € sur le foncier bâti

Note de la commune : l’évaluation des finances de la commune en 2013 par le site indépendant « les contribuables associés » place Ciboure parmi les communes les moins dépensières de sa strate (communes entre 5 000 et 10 000 habitants). Source : www.contribuables.org


14 dans la ville herrian

Inauguration de la Résidence Novelty le 15 décembre 2014

Une solution de logement pour les jeunes

Bienvenue à la résidence Novelty Au cœur de Ciboure, au bout de l’impasse Novelty, une nouvelle résidence a ouvert ses portes au mois de juin dernier. Ce lieu est dédié à l’hébergement de jeunes issus d’horizons différents, en formation en alternance ou au début de leur parcours professionnel.

F

ruit d’une collaboration exemplaire entre la Commune de Ciboure, la Communauté d’Agglomération Sud Pays

Basque, le Conseil Général, la Région, la Caisse des Dépôts et l’Office 64 de l’Habitat, cette structure répond concrètement à la problématique du logement des jeunes. Gérée par le « Foyer des Jeunes Travailleurs Côte Basque », la résidence comprend 12 logements locatifs de type T1 et un T1 bis entièrement équipés et meublés ainsi qu’une salle commune, une buanderie et un garage. Optimisation de l’espace, aménagement pertinent, tout a été pensé dans les moindres détails afin d’assurer un confort optimal. Et les locataires présents actuellement sont unanimes : cette résidence est une vraie réussite. « On s’y sent bien », répondent de concert Clément et Mario. « Les appartements sont confortables et très bien aménagés, on est en plein centre-ville

Miren Maille, éducatrice spécialisée qui fait et il y a une très bonne ambiance entre nous ! », souligne Robin. « Si je n’avais pas eu ce logement, je n’aurai pas pu continuer ma formation », ajoute Tobias. Qu’ils soient élèves au Lycée Maritime de Ciboure, marin pêcheur ou apprenti peintre automobile, les jeunes locataires ont trouvé à Novelty un point d’ancrage, un lieu où l’entraide et la solidarité sont de mise. Aussi, entre un contexte économique délicat et un marché locatif tendu, cette alternative de logement est une vraie aubaine du point de vue financier. « Le loyer est modéré et en plus les locataires peuvent bénéficier des aides au logement », précise

partie de l’équipe socio-éducative du FJT Côte Basque. De Hendaye à Boucau, cette équipe gère un parc immobilier de 150 logements et conduit différentes missions qui vont de l’accueil des résidents à l’accompagnement des jeunes en difficulté en passant par l’organisation d’animations collectives. « Il nous semble important d’inciter les jeunes à se retrouver autour de projets communs afin qu’ils puissent échanger et communiquer entre eux », souligne l’éducatrice. Après un démarrage timide, la Résidence Novelty semble faire des émules auprès des aspirants locataires. Au Lycée Maritime, le bouche-à-oreille a bien fonctionné puisque l’adresse est largement diffusée. Le taux d’occupation durant l’année scolaire n’atteint pas encore les 100 % pourtant l’été la résidence affiche complet grâce aux travailleurs saisonniers. Ainsi, en répondant à un besoin social, cette structure favorise également le développement du territoire en le rendant plus attractif auprès des jeunes en formation ou en début de carrière professionnelle. w

Renseignements FJT Côte Basque 42, bd. du Rempart Lachepaillet 64100 Bayonne - Tél. : 05 59 59 33 30 www.fjtcotebasque.com


dans la ville 15

Un nouveau Centre de loisirs à Ciboure Depuis le 4 mars dernier, l’ancienne école Jules Ferry située à Socoa a de nouveaux locataires. Le Centre de loisirs vient de s’y installer et les enfants ont pris possession de leur nouveau domaine.

Rens. & inscriptions : Pôle Enfance Jeunesse Sport 7, place C. Jullian Tél. : 05 59 24 65 58 06 29 61 14 18 Lieu d’accueil des enfants : Centre Municipal d’Animation 3, chemin des blocs 64500 Ciboure

A

près le départ des élèves pour la nou-

Jusqu’à présent, le Centre de loisirs occu-

velle école Marinela, le lieu a fait peau

pait les classes du Groupe scolaire de

neuve afin d’accueillir le Centre de

l’Untxin durant les mercredis et les va-

loisirs. Des travaux ont été réalisés par les

cances scolaires induisant une logistique

agents des services techniques commu-

complexe et des aménagements inces-

naux afin de mettre aux normes le bâtiment

sants. À présent, les enfants et l’équipe

qui aura une capacité d’accueil maximale

d’animation sont les hôtes officiels de ce

de 144 enfants. L’équipe du Centre de loisirs

nouveau lieu qui leur est entièrement dédié.

y a pris ses marques depuis début mars.

Idéalement situé près de la mer et des infrastructures de loisirs, cet espace accueille les enfants tous les mercredis après-midi et durant les vacances scolaires. w

Une crèche animée ! L e 13 février la crèche a

organisé une sortie car-

naval sur le thème de

l’Afrique, thème retenu pour le

projet

pédagogique

2014/2015. Les enfants déguisés en girafes, panthères, éléphants et zèbres ont défilé au centre commercial Marinela pour poursuivre

jusqu’à

l’école

maternelle. Les enfants de la crèche ont été accueillis chaleureusement par les enfants de l’école, les Atsem et les enseignants. Cette visite augure une suite enthousiasmante pour l’action passerelle que la crèche va mettre en place avec l’école au mois de mai. En effet les enfants partant à l’école Marinela en septembre seront accueillis trois fois (en mai et juin), sur des temps de classes, de récréations et de cantines afin de préparer les enfants au changement d’environnement.

L’après-midi, l’équipe de la crèche et du CCAS ont organisé un goûter festif pour fêter carnaval. Les personnes âgées du foyer Iduski Leku ont partagé ce moment avec les enfants. Pauline Susperreguy est venue animer cette rencontre intergénérationnelle avec son accordéon et sa bonne humeur. Puis le 24 mars, la Compagnie EliralE a investi les lieux afin de proposer aux enfants tout au long de la journée le spectacle SATIE-KA. Soutenue par L’Agglomération Sud Pays Basque, cette création a pour but de transformer les lieux de vie grâce à son univers plastique, scénique et chorégraphique inspiré par le compositeur Érik Satie. Les artistes ont animé les temps forts de la journée grâce à de petites scénettes et des moments musicaux. w Crèche municipale Marie Fleuret 13, rue François Turnaco Tél : 05 59 47 22 77 Ouverte du lundi au vendredi de 7h30 à 18h30


16 dans la ville herrian

Deux labels pour l’Office de tourisme L’Office de Tourisme de Ciboure a obtenu le 13 novembre 2014 un classement en catégorie II.

De ce fait, il s’engage à mettre à la disposition de sa clientèle touristique et locale un espace d’accueil et d’information facilement accessible, à offrir l’accès libre au WiFi,

handicap qui veulent pouvoir choisir leurs

à être ouvert 240 jours par an, à assurer un

vacances et leurs loisirs en toute liberté. Il

service d’accueil permanent tenu par des

apporte la garantie d’un accueil efficace et

conseillères touristiques pratiquant au

adapté aux besoins indispensables des

moins deux langues étrangères, à diffuser

personnes handicapées.

l’information touristique sur support papier

L’Office de Tourisme a ainsi développé sa

et numérique tout en garantissant la fiabi-

communication auprès de personnes en

lité et l’actualité de l’information et à res-

situation de handicap et a proposé à un

pecter une démarche de qualité auprès de

groupe de 17 personnes une visite com-

sa clientèle.

mentée adaptée. w

Il s’est également doté le 31 décembre 2014

Office de Tourisme de Ciboure 5, place Camille Jullian 64 500 Ciboure – Tél. : 05 59 47 64 56

du label Tourisme & Handicap selon la

déclinaison handicap auditif, mental, moteur et visuel. Le label est une réponse à la demande de personnes en situation de

La bibliothèque à domicile Et comment le livre devient accessible chez soi !

Le partenariat entre la bibliothèque municipale, animée par Maryse Etcheverry, et les services sociaux de Ciboure permet aux personnes aimant la lecture, mais momentanément ou définitivement en difficulté de déplacement (handicap, âge, isolement, etc.) de pouvoir accéder à la livraison régulière de livres à domicile. Ce service gratuit contribue à la volonté de développer le lien social intergénérationnel

Nouveaux horaires

par la rupture de l’isolement, l’accès à la culture, l’ouverture à l’offre de services proposés par la commune.

Lundi

15h-19 h

Pour tous renseignements, vous pouvez contacter directement :

Mercredi

> La bibliothèque au 05 59 47 12 93 > Le CCAS au 05 59 47 92 87

Samedi

En outre, pour vous laisser le temps de profiter du service, la bibliothèque prolonge son ouverture jusqu’à 19h tous les lundis. w

10h-12 h & 15h-18 h 10h-12 h & 15h-18 h


irudi portrait

Camille Mesmin, une vie de courage Parfois, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Parfois, la vie ne tient qu’à un fil ou à une bonne étoile. Comme celle qui brille au-dessus de Camille Mesmin. Cet ancien combattant a connu et subi la Seconde Guerre Mondiale avec son cortège d’horreurs et de traumatismes. Pourtant, malgré les épreuves, malgré une vie de labeur, Camille Mesmin cultive une éthique de la joie. Portrait.

Camille Mesmin en novembre 1945, en Allemagne.

L

’enfance de Camille Mesmin ne s’est pas déroulée sous les meilleurs auspices. Né en 1919 à Paris, de père inconnu, sa mère le confiera à l’Assistance Publique à

l’âge de 6 ans. Départ pour le Lot où la famille Landes sera son premier foyer d’accueil. Des gens aimants que Camille Mesmin considère comme ses parrains et marraines. Lorsque suite à des problèmes de santé, l’Assistance Publique contactera sa mère concernant la prise en charge des frais médicaux, celle-ci déclarera « qu’elle ne connaît pas cet enfant ». Camille Mesmin poursuivra donc sa convalescence dans le Pas-de-Calais puis sur la côte landaise avant d’être admis à l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu à Montreuil. De foyer en foyer, il travaillera comme homme à tout faire sur des exploitations agricoles, dans une épicerie ou encore dans un hôtel. Le 15 avril 1940, Camille Mesmin est incorporé au 10e régiment d’artillerie de Rennes dans le cadre de son service militaire. Puis en 1942 face à l’occupation de la zone libre par les Allemands, il fut démobilisé. Il travaillera dans la ferme de la famille Naïbo à Marmande et épousera l’une de leurs filles : Honorine, dite Nina. Danielle, leur fille, naîtra en 1943. Durant l’Occupation, il recevra une convocation de la « Kommandatur » d’Agen lui demandant de se présenter au plus vite aux autorités allemandes. L’instinct de survie ou le refus d’abdiquer devant l’ennemi, le poussera à se rapprocher de la Force Française de l’Intérieur (FFI) de Saint Abondance non loin de Marmande. Face à la débâcle allemande en juin 1944, Camille Mesmin rejoindra la compagnie des combattants du Front Atlantique. Avec ses compagnons, ils mèneront plusieurs offensives contre les troupes allemandes en direction de Soulac et de la Pointe du Verdon, dont celle de la Forteresse – Blockhaus Y23. Coincé sous les feux nourris de l’artillerie allemande, enlisé dans un fossé sans échappatoire, le

groupe de combattants ne pouvant se replier, Camille Mesmin sera désigné afin d’aller quérir du renfort. La survie de ses compagnons dépendait de la réussite de sa mission. Et il réussit. De ces évènements, Camille Mesmin en fait un récit sobre et émouvant, on sent poindre les larmes lorsqu’il évoque la mort de ses frères d’armes et l’âpreté des combats. L’expérience de l’inhumanité laisse place au silence lorsque l’évocation de ses souvenirs semble trop douloureuse. « Mais ma bonne étoile m’a toujours suivi ; la preuve : un éclat de mortier s’est logé dans ma cartouchière sans faire exploser les grenades que je portais ! ». La fin de la guerre marquera la fin de sa carrière militaire : « Ma femme et ma fille me manquaient trop. » En tant que résistant militaire, Camille Mesmin put choisir un emploi de son choix dans les chemins de fer. D’abord près de Bordeaux, puis en 1948, direction la gare de Saint-Jean-de-Luz. La famille Mesmin s’installera ensuite à Ciboure, quartier Marinela en 1964. Camille Mesmin a l’élégance de ceux que la vie n’a pas épargnés et qui font face malgré tout. Une existence mouvementée qui n’a pas entamé son capital de joie et d’espérances. Outre la bienveillance des services de l’Armée qui le décoreront entre autres de la Médaille Militaire, sa grande fierté, confie-t-il, c’est sa famille : ses enfants, Danielle et Patrick, ses petits-enfants, ses arrières petits-enfants et bien sûr Honorine, son épouse disparue en 2014. Lui, enfant de l’Assistance Publique chahuté par les soubresauts de l’Histoire a su garder contre mauvaise fortune bon cœur. Derrière son humilité et sa grande discrétion, n’oublions pas que cet homme est un héros. w

17


18 association elkartea

Les associations à l’honneur La traditionnelle cérémonie des vœux aux associations s’est déroulée le mercredi 14 janvier dernier au Trinquet Ttiki. À cette occasion de nombreux membres d’associations et des sportifs méritants ont été distingués en recevant la Médaille de la Ville des mains des représentants de la Municipalité de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz. Un hommage particulier a été rendu à Monsieur Camille Mesmin, ancien résistant lors de la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à Monsieur Patrice Irastorza, blessé lors des attentats de Paris. w

Les médaillés Monsieur Camille Mesmin et Monsieur Patrice Irastorza • Club Intercommunal de Tir sportif : Léa Casquinha, Maëlle Aberard, Florelle Aberard, Marie Laduche Perez, Andoni Senequier • Tamborada Marinelak : Jean-Claude Olascuaga, Jean-Paul Guyot • Ciboure Football club : Xaby Lafitte, Pierre Ambroise, Stéphane Delpuech • Kiwanis : Victor Carton • Ciboure Rugby Club : Stéphane Mugabure • Cercle de reliure d’art : Jacques Sirol • Rotary : Michel Leroux • Amicale Bouliste Cibourienne et Luzienne : Georges Bives et Isidore Poli • Jakintza : Paul Badiola, Martine Blandin • Ziburuko gazteak : Christophe Conte • Lion’s Club Saint-Jean-de-Luz Infante : Françoise Devoucoux • Itsas Begia : Dominique Duguet • Club Nautique Larraldénia : Thomas Claverie, Kévin Menard • Estudiantina de Ciboure : Julien Garcia • Tennis Club Saint-Jeande-Luz : Aia Debrincat

Exposition « Associations & créations »,

l’art sous toutes ses formes Lors de l’exposition qui s’est tenue à la

Terre d’ombres [3]

Tour de Bordagain du 2 au 6 avril,

quatre associations ont exposé leurs travaux. De l’art textile avec Patch y

Ithurri Baïta - Rue du Docteur Micé 64500 Ciboure Béatrix Guiroy, tél. 05 59 47 13 95

Coud, à la reliure d’art en passant par la

Nichés au sein de la Maison Ithurri Baïta

peinture sur porcelaine et la sculpture

sur les hauteurs de Ciboure, les membres

de l’association Terres d’ombre, cette

de l’association Terre d’ombres s’inspirent

exposition a mis en lumière des

du spectaculaire du panorama de la baie.

créations artistiques de grande qualité.

Ciboure porcelaine [1]

Pilota Plaza - Quartier Untxin 64500 Ciboure Agnès Dunoyer, tél. 06 07 21 85 42

[3] [2]

l’association s’adonnent à leur passion de la peinture sous toutes ses formes et sur tous les thèmes. Ils composent également des sculptures et des installations dans

Ciboure porcelaine fait écho au riche

une démarche de développement durable

passé de la fabrique de poteries de passion à l’art de la peinture sur porcelaine en créant des décors et des motifs

20 ans. Aujourd’hui, indépendant de toute pédagogie artistique, les membres de

Créée il y a plus de dix ans, l’association

Ciboure. 24 membres s’adonnent avec

L’atelier associatif s’est constitué il y a

[1]

en utilisant des techniques de récupération de matériaux.

Patch y Coud [2]

Le Cercle de reliure d’art de Ciboure

car tout le monde peut laisser libre cours

Maison des Associations Av. J.-B. Carassou - 64500 Ciboure Martine Grall, tél. 06 61 82 12 34

au désir de créer. Travail de patience et de

Créée en 2002 par Michèle Mugica,

Cette association va bientôt fêter ses

méticulosité, la peinture sur porcelaine se

l’association Patch y Coud compte une

trente ans d’existence. Elle accueille tous

travaille par étapes car les pigments

quarantaine de membres. Travail de

ceux qui ont en commun l’amour du livre et

utilisés pour colorer et fixer les décors

précision et de constance, l’art du quilt

en particulier sa facture. La reliure d’art

doivent passer par une cuisson au four

consiste à un assemblage de petits

permet de singulariser un ouvrage en lui

entre 820° et 830°. La fusion des couleurs

morceaux de tissus différents cousus à la

conférant une esthétique particulière par

avec l’émail permet d’obtenir ainsi une

main ou à la machine. Il en résulte

le biais de différentes techniques : le

harmonie et une palette infinie de teintes.

d’audacieuses géométries colorées aux

grécage, le rognage, le travail de la toile ou

motifs variés. Chaque création est unique

du cuir, etc. La reliure d’art nécessite un

car porteuse d’une histoire et inspirée

savoir-faire que dispensent les membres

d’émotions ou d’évènements de la vie.

passionnés de l’association. w

délicats. L’apprentissage de la technique se mêle au développement de la créativité

Maison des Associations Av. J.-B. Carassou - 64500 Ciboure Jean Roland, tél. 05 59 26 98 26


association 19

L’Estudiantina de Ciboure, une institution dédiée corps et âme à la musique Fondée sur le bénévolat depuis ses origines il y a plus de cent ans, l’association est une société d’éducation populaire qui a initié, formé et accompagné, toutes générations confondues, des milliers d’élèves dans l’apprentissage de la guitare et de la mandoline. Aujourd’hui, l’Estudiantina de Ciboure compte une école de musique, mais aussi une formation de musiciens dont le talent et l’inventivité rayonnent bien au-delà des frontières de Ciboure.

L’Estudiantina en 1934 : de nombreux Cibouriens reconnaîtront leurs parents. À l’instar de Guy Poulou, dont le père, Jean-Baptiste, figure à droite au premier rang. Et le challenge est largement tenu puisque la grande majorité des jeunes musiciens poursuivent leur formation musicale durant de nombreuses années. La clé de ce succès ? Il tient sans doute au fait que l’Estudiantina est avant tout une grande famille où toutes les générations s’investissent et où la convivialité est de mise. Il n’est pas rare de voir un « ancien » donner de son temps auprès des plus jeunes. « C’est une histoire de transmission, d’héritage. On transmet ce que l’on nous a donné », précise Serge Mebarek, un des membres

La formation majeure en 2014

L

’histoire de l’Estudiantina est liée à

désir de constituer sur les terres

celle de trois hommes. Trois figures

cibouriennes une société complète où

tutélaires qui ont constitué une sorte

mandoles, mandolines et guitares

de Sainte Trinité : Paul Caunille, Jean

puissent faire résonner à nouveau

Poulou et Albert Kaempf. Paul Caunille fût

L’Estudiantina de Ciboure. Sous la

à l’origine de la première formation de

présidence et la baguette d’Annie et de

l’Estudiantina en 1912, les aléas de la

Patrick Murillo, fille et petit-fils d’Albert

Première Guerre mondiale l’éloignèrent

Kaempf, l’Estudiantina de Ciboure compte

malheureusement des partitions jusqu’en

aujourd’hui près de 200 membres. Dès

1948, date à laquelle Jean Poulou, maire

6 ans, les enfants peuvent s’initier au

de Ciboure et grand passionné de

solfège avant de suivre des cours de

mandoline, lui confia la formation

guitares ou de mandolines. « Nous

technique de la nouvelle Estudiantina.

proposons des tarifs très raisonnables

Puis en 1958, Albert Kaempf prit la

afin que chacun puisse avoir accès à la

direction de l’école, tâche qui s’avéra très

musique et aller le plus loin possible dans

ardue tant la gestion de deux formations

l’apprentissage », souligne Annie Murillo.

celle de Saint-Jean-de-Luz et celle de Ciboure nécessitait du temps et de

Renseignements

spécialisera dans la formation des

Estudiantina de Ciboure : 2, impasse de la Croix Rouge Tél. : 05 59 47 11 54 Mail : estudiantina@hotmail.fr www.estudiantinadeciboure.fr

des mandolines, les meilleurs se retrouvant dans l’orchestre de la Donibandarrak. Jusqu’au jour où une poignée de passionnés eurent le réel

crise du bénévolat, il s’agit d’un sacerdoce pour les éducateurs qui ont à cœur de poursuivre le travail mené depuis tant d’années dans la continuité des Pères fondateurs. Car du travail il en faut également afin de pouvoir offrir de très beaux moments musicaux. Sous la férule de Patrick Murillo, la formation majeure, composée d’une trentaine de musiciens, répète âprement tout au long de l’année afin de proposer un programme musical de grande qualité lors du concert annuel. À chaque fois, l’orchestre cherche à surprendre son auditoire en passant de l’interprétation de musique de films à un répertoire plus classique et en s’entourant d’invités prestigieux comme le ténor Éric Salha ou la pianiste Françoise Billoir.

l’investissement. Aussi, Ciboure se guitares, Saint-Jean-de-Luz dans celle

de l’Estudiantina de Ciboure. Ici, pas de

Aussi, l’Estudiantina, c’est avant tout une belle histoire d’amour avec la musique. Depuis sa création, la musique est au cœur de ce collectif d’« amateurs » comme tient à le souligner Annie Murillo. « Ce que nous aimons par-dessous tout, c’est jouer ensemble, faire de la musique tout simplement. » w


20 histoire historia

Les sapeurs-pompiers : de Ciboure par Guy Lalanne Depuis 1959, le service incendie à Ciboure est géré par le centre de secours implanté près du parc Duconténia à Saint-Jean-de-Luz. Auparavant Ciboure disposait d’un service propre de sapeurs-pompiers.

N

ous en avons retrouvé la trace dans

sentir à cette occasion. Le projet d’adduc-

les délibérations municipales depuis

tion d’eau est très attendu notamment

1920 mais il existait avant.

pour des quartiers éloignés des fontaines

4 janvier 1920 : Monsieur Toyos, conseiller municipal, est chargé de procéder à la ré-

organisation de la subdivision des sapeurs-pompiers.

15 septembre 1923 : À la suite d’un violent

comme Achotarreta ou la Croix- Blanche.

14 septembre 1924 : Sur demande de Monsieur Toyos, officier des pompiers, il a été

fait les acquisitions de matériel neuf, manches et seaux ; tous les autres appa-

incendie survenu le 10 septembre dans un

reils ont été remis en état. Le dernier incen-

entrepôt pour la pêche, le matériel utilisé a

die avait révélé les mauvaises conditions

beaucoup souffert et s’est révélé insuffi-

de l’ancien matériel et le danger qu’il y avait

sant et peu résistant pour des sinistres de

par suite à ne pas remédier à cet état de

cette importance surtout quand les si-

choses. Grâce au bienveillant concours de

nistres se trouvent à une grande distance

Monsieur Sallenave, capitaine des pom-

des réservoirs d’eau. Le nombre de seaux

piers de Bayonne, les réparations et le re-

de toile doit être augmenté ainsi que les

nouvellement du matériel ont pu être faits

manches en cuir qu’il faut réparer. Elles

dans les meilleures conditions d’économie.

avaient des fuites qui ont nui au bon fonc-

De 1926 à 1930, la société Finafoncière ins-

tionnement de la pompe.

talla des bornes-fontaines connectées sur

Avec 2 pompes, les sapeurs-pompiers de

le tout nouveau réseau d’adduction d’eau

Saint-Jean-de-Luz ont aidé à protéger les

de la ville.

maisons du quartier de la rue de l’Escalier en arrosant les façades. Le manque de bouches d’incendie s’est fait cruellement

6 juin 1926 : Demande de 3 agents supplémentaires, le corps est complété.

8 décembre 1935 : Le ministère de l’Inté-

rieur attribue à Jean Toyos la médaille d’argent des sapeurs-pompiers.

29 décembre 1935 : les sapeurs-pompiers

demandent la construction d’un abri indépendant où ils pourraient remiser la pompe à incendie et tout le matériel dont ils ont besoin. Le maire autorise la construction sur l’emplacement du lavoir désaffecté d’Errotachar en bordure de la propriété de Monsieur Vicendoritz. Ce dernier obtient de bénéficier de la main d’œuvre des chômeurs afin de le dédommager de la dé-

Pompe à bras conservée au centre de secours de Saint-Jean-de-Luz. Les pompes à bras étaient tirées par les pompiers. Le terme pompier provient de l'escouade des hommes responsables de la pompe.

pense faite par sa famille lors de la construction d’un mur de parpaings pour la Caserne des pompiers.

Plan de la façade de l’abri pour le service incendie de Ciboure fait par Charles Ducoloner et Jean Gelos architectes (carrefour de la rue de l’escalier et de la rue Arrue).


histoire 21

Les sapeurs pompiers de Ciboure devant la Maison Argizabal, Place Camille Jullian à Ciboure.

21 janvier 1945 : Rapport de Monsieur Bidegaray premier adjoint, au sujet des

pompiers : il félicite l’ensemble des sapeurs-pompiers pour leur travail et la tenue

Les sapeurs pompiers de Ciboure en présence de Kattalin San Sébastien, marraine des pompiers, le maire Joseph Abeberry, l’abbé Recalde et Henri Mintégui

du matériel et constate que les chaussures des hommes laissent à désirer. Il fait commander des bottes en caoutchouc pour tous.

26 novembre 1947 : Le corps des sa-

peurs-pompiers de Ciboure se compose de : 1 Lieutenant, 1 sergent, 1 caporal et de 9 sapeurs. Il possède un véhicule automobile au moins depuis 1949 date où l’on retrouve 16 janvier 1938 : Le sous-lieutenant Cazabon démissionne pour raisons de santé.

14 juin 1941 : Le lieutenant des pompiers

la quittance d’assurance à la Séquanaise.

2 mai 1959 : Le maire donne lecture de la démission de Lucien Armagnacq, sous-

lieutenant commandant le corps de sa-

Haramboure signale le mauvais état des

peurs-pompiers. Cette décision regrettable

robinets commandant les bouches d’incen-

a amené la municipalité à examiner de plus

die. Il demande le remplacement de 300 m

près la question de la défense contre l’in-

de tuyau de toile et des raccords.

cendie et à se poser la question du maintien

23 mai 1942 : Le lieutenant des pompiers

d’un corps de première intervention à Ci-

demande la création de deux bornes d’in-

boure. La création d’un centre de secours

cendie supplémentaires aux Récollets et au

incendie à Saint-Jean-de-Luz pouvant être

quartier du Golf qui n’en ont pas.

alerté de jour et de nuit offre les garanties recherchées à Ciboure. La commune propose la dissolution du corps des sa-

peurs-pompiers. Le 31 aout 1959, le préfet des Basses-Pyrénées prend un arrêté de dissolution du centre d’incendie de Ciboure. Dans une partie du local communal qui abritait les pompiers, des douches municipales furent aménagées. Elles étaient auparavant au rez-de-chaussée de la mairie ; cela a permis d’agrandir la salle du conseil municipal. En 1985, la municipalité grâce à un échange de terrains avec Monsieur Vicendoritz, a reconstruit le bâtiment qui comprenait un garage pour l’ancien propriétaire sur la partie gauche et des douches et WC dans sa partie droite. Quelques années plus tard, ce local a été aménagé en dépôt poubelles puis le tout a été démoli en 2014 lors de la restructuration de l’îlot Vicendoritz. w Merci à Monsieur Simon pour le prêt de photographies d’archives. Si vous reconnaissez les personnes présentes sur les photographies, merci de contacter le service communication au 05 59 47 64 50.


22 L’opposition Oposizioa CIBOURE POUR TOUS/ZIBURU DENENTZAT

ZIBURU BIZI

Chères Cibouriennes, chers Cibouriens,

Un an s’est écoulé depuis la réélecton de Mr le maire et son équipe. Force est de constater un manque de rigueur dans la geston municipale, qui malheureusement infue directement sur le quotdien des Cibouriens.

Depuis les électons municipales de 2014, un an s'est déjà écoulé et c’est un vrai fiasco et un gros gâchis. - Le Plan local d’urbanisme a été annulé par le Tribunal administratf le 27 janvier 2015. On y croyait depuis juillet 2002. Les Cibouriens sont doublement exaspérés. Ils devront encore atendre pour avoir un logement locatf social et en plus ils devront payer des pénalités (28 922 euros en 2014, 75000 euros en 2015). - Le projet privé de Résidence pour personnes âgées a également été annulé par le Tribunal administratf. Le Maire avait pourtant promis une maison de retraite depuis 2008. - Côté budget, les eforts pèsent sur les Cibouriens qui vivent à Ciboure à l'année. Le 14 avril le Maire a présenté le budget 2015. Une augmentaton des impôts (taxe d'habitaton et taxe foncière) a encore été proposée et la recherche de prêts a été rejetée : c’est se moquer du pouvoir d’achat et de l’emploi des Cibouriens. De plus, ce budget tourne le dos à l’équité : on aurait pu augmenter de 20 % la taxe d’habitaton sur les 42 % de résidences secondaires à Ciboure. Le Maire a refusé de soumetre au vote cete surtaxe, comme l'ont pourtant fait tous les maires des communes avoisinantes. Il faut savoir demander un peu plus à ceux qui peuvent apporter un peu plus ; mais le Maire fait les choses à l'envers en choisissant d'augmenter la fiscalité locale et les tarifs communaux alors qu'on s’est privé de 200 000 euros cete année. - Il faut par ailleurs dénoncer un comportement outrancier du Maire à l’égard des enfants et de l'équipe éducatve de l’Ikastola et de notre collègue M. Aldana. Cete première année depuis les dernières électons municipales est donc une année complètement ratée. À la mairie aucun cap n’est fixé, il n’y a pas de feuille de route ; cela manque de soufe, de dynamisme et de démocrate locale : les Cibouriens méritent beaucoup mieux. Vous pouvez compter sur nous pour dénoncer chaque fois que cela est possible et de façon constructve le manque de rigueur de la geston du Maire et son comportement ant-démocratque.

Comme vous le savez, le tribunal administratf a relevé plusieurs illégalités dans le PLU et cela a entraîné son annulaton. La politque urbanistque de la ville est compromise. Cela aura des conséquences néfastes sur le logement et les finances de la mairie. Cete décision est plus que la remise en cause d’un document et son renouvellement coûtera 80 000 euros à la commune. De plus, la nonconformité du permis de construire de la résidence senior a également entraîné son annulaton ainsi qu’un manque à gagner de 2 500 000 euros. Concernant le budget communal, nous sommes dans une situaton que nous pourrions presque considérer comme schizophrénique. Pendant des années Mr le maire a limité le développement économique de la ville uniquement sur le secteur touristque. Aujourd’hui, il refuse de bénéficier des recetes venant de ce même secteur : refus de majorer la taxe de séjour ! Refus d’associer à l’efort collectf les 42% de résidences secondaires en n’appliquant pas la surtaxe des 20% ! Il préfère concentrer l’efort budgétaire sur le dos des ménages Cibouriens en augmentant encore une fois, la taxe d’habitaton et la taxe foncière. Alors, il est facile de nous parler d’équité fiscale et de dire que toutes les collectvités locales sont contraintes de « changer de culture », parce qu’à Ciboure rien ne change, c’est toujours plus de hausse et pour les Cibouriens ! Cete taxe équitable permetrait de recouvrir la baisse des dotatons de l’état. Comment interpréter ce refus ? Souci électoraliste ? Toutefois, nous constatons que cete politque, dans son ensemble, est remise en cause par les Ziburutar. La défaite de la première adjointe sur notre commune lors des départementales, est un désaveu pour l’équipe en place. La majorité des Cibouriens ont manifesté leur désaccord et ont préféré soutenir un membre de l’oppositon abertzale. Merci à tous ceux qui nous font confiance. Cela nous encourage à persévérer dans notre travail d’élus.

Ensemble nous contnuerons d’être à vos côtés et à votre dispositon. Ciboure pour tous/Ziburu denentzat : Henri Duhaldeborde (06 78 39 99 60), Julie Bergara et Jean-Pierre Rosenczveig Ziburu Bizi : Eneko Aldana (06 31 53 21 71) eta Leire Larrasa EXPRESSION LIBRE DE DOMINIQUE DUGUET Le rassemblement des socialistes pour lequel j’ai œuvré avec tant de déterminaton n’a pas fonctonné. J’ai prouvé par mon travail et ma 6ème place sur la liste des municipales que l'intérêt général de ma ville passe avant tout. Pour l’avenir La gauche a perdu les municipales en 2001, 2008 et 2014 ! Un fonctonnement sain et normal aurait dû permetre l’alternance ! Je ne peux plus contnuer à travailler avec le Part Socialiste mais ma sensibilité de gauche reste intacte. Je reprends ma liberté d’expression et d’actons que je porterai avec une équipe motvée, résolue et ouverte sur la réalité cibourienne. Notre ville se trouve dans une situaton complexe due à d’importants problèmes de geston par la majorité en place et a besoin d’un nouveau soufe citoyen et républicain. Nous l’incarnerons ! Vous retrouverez bientôt « Le Cibourien » votre journal d’informaton municipale. Toujours à votre service au 06 88 56 40 63


egunkari agenda

MAI Samedi 2 > Fête des Plantes Samedi 2 et dimanche 3 > Challenges de l’Artha parking des dériveurs – Socoa

Samedi 9 > « Magnificat » de Josu Elberdin par le chœur des femmes Kantaldea de Paris, église Saint-Vincent à 20h30 Dimanche 17 > Mutxiko au fronton municipal à 11h15 Samedi 23 > Foulées Kaskarot à 18h Vendredi 29 > Spectacle pour enfants « Maman dans le Vent » avec la compagnie des Docks organisé par l’agglomération Sud Pays Basque à la Tour de Bordagain à 20h30 Du vendredi 29 au dimanche 31 > Fêtes de Socoa Du samedi 30 au dimanche 31 > Rétrospective de l’anniversaire des « 400 ans de Socoa » au PEP de Socoa

JUIN Dimanche 7 > Récital d’orgue avec Thomas Ospital, église Saint-Vincent à 18h Samedi 13 > Triathlon des Corsaires, parking des dériveurs à Socoa, départ à 17h30

Marché aux produits régionaux

Tous les dimanches matins, place Camille Jullian

Brocante et vide grenier

© fotolia.com

Tous les premiers dimanches du mois, toute la journée, quartier de l’Untxin à Socoa.

Du samedi 20 juin au dimanche 21 juin > Challenge Côte Basque Catamaran, parking des dériveurs à Socoa Dimanche 21 > Mutxiko au fronton municipal à 11h15 Dimanche 28 > Récital d’orgue avec Michel Bouvard, église Saint Vincent à 18h

JUILLET Dimanche 5 > Rencontres des peintres, Place du Général D. Lannes Dimanche 5 > Chants avec le groupe 4 « Zart » Kiosque de l’Untxin à 11h Jeudi 9 > Chants avec le groupe Arrantzaleak, place du Général D. Lannes à 19h > Mutxiko au fronton municipal à 21h Samedi 11 > Fête du Thon sous la criée Samedi 11 > Kanta Donibane, place de l’Untxin à 19h30 Dimanche 12 > Danses Espagnoles avec Fabiana, place Place du Général D. Lannes à 11h15 Mardi 14 > Grillades et buvette à 20h, plage de Socoa > Bal et feu d’artifice à 23h, plage de Socoa Jeudi 16 > Concert avec Diabolo et Arrantzaleak, fronton Municipal à 21h30 Dimanche 19 > Mutxiko, Kiosque de l’Untxin à 11h15

© Raphaëlle Cauhépé-François

Dimanche 3 > Chapitre de la confrérie du Ttoro, fronton municipal

Dimanche 19 > Rencontres des peintres, Place du Général D. Lannes > Récital d’orgue, Reitze Smits, église Saint-Vincent à 18h Mardi 21 > Ensemble des chœurs basques Goraki, église Saint-Vincent Jeudi 23 > Chants avec le groupe Primaderan, place du Général D. Lannes à 19h Samedi 25 > Chants avec le groupe 4 « Zart », Kiosque de l’Untxin à 19h Dimanche 26 > Défi natation Urkirolak, plage de Socoa à 9h Du 31 mai au 22 août > Pelote à pala ancha, mur à gauche de Socoa à 18h Du 3 juillet au 28 août > Pelote à mains nus Fronton municipal : tous les vendredis à 20h30 Du 21 juillet au 18 août > Chants et forces basques, à Socoa

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samedi samedi 23 23mai mai2015 2015 À À18h00 18h00

Les Les fOuLées fOuLées kaskarOT kaskarOT

c cO Ou urrssee PPééddeessTTrree 18 hh 00 km 18 00: :10 10 km 18 hh 10 18 10: :55km km

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Gastronomia Gastronomia

Ondare Ondare

Édition WEB - 04/2015 - Tél. : 05 59 03 35 62 - Graphiste Benoît Bernardin Édition WEB - 04/2015 - Tél. : 05 59 03 35 62 - Graphiste Benoît Bernardin

Ozeano Ozeano


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