Musée de l'auto - Thetford Mines

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MUSÉE

LE PROJET DU MUSÉE : où en sommes-nous? Bonjour à tous, Plusieurs d'entre vous attendent avec impatience le dénouement de ce beau rêve qu'est le Musée Automobile composé principalement de la collection des frères Michel, Serge et Roger Demers. Laissez-moi vous relater les faits depuis le début de mon implication dans ce dossier. En automne 2008, j'ai eu mon premier contact avec les frères Demers dans un contexte publicitaire. Je leur ai proposé de faire de la publicité localement. MAGvision n'existait pas à l'époque. À ma grande surprise, ils ont accepté. Peu de temps après, M. Roger Demers m'a invité à visiter une partie de leur collection d'autos en même temps qu'un groupe d'élèves de la polyvalente. J'ai accepté. Après la visite, j'étais sans mots. Impossible de vous décrire cette collection unique. Mais ce qui m'a impressionné le plus, c'est l'histoire de chacune des autos présentées avec émotion et conviction par M. Roger Demers. À titre d'exemple, prenons la Bugatti Type 57 de 1936 ayant appartenu à un célèbre peintre québécois, M. JeanPaul Riopelle. C'est une auto de collection faisant partie de notre patrimoine. Si les frères Demers n'avaient pas eu le goût de l'acheter, dans quel autre pays serait-elle rendue ? Étant donné sa valeur inestimable, qui serait en mesure de la rapatrier. Nous devrions tous être très reconnaissants, principalement nos élus, car elle fait toujours partie de la collection prestigieuse des frères Demers, des gens visionnaires qui habitent notre région. Je me rappelle très bien d'une phrase que je lui ai dite : ¨C'est presque criminel que de garder cette collection privée. Tout le monde devrait avoir la chance de la voir. Même si M. Demers m'expliquait que lui et ses frères s'étaient procuré ces autos seulement pour leur plaisir personnel et que jamais ils n'avaient pensé en faire un musée accessible au grand public, je n'arrivais pas à l'accepter. Des gens d'affaires de notre région avaient tenté de réaliser ce projet en 2005, mais malheureusement ce fut un échec. Lors de visites ultérieures avec M. Roger Demers, j'ai tenté, sans succès, de le convaincre de me donner la possibilité d'ouvrir de nouveau le dossier. En novembre 2008, après consultation avec ses frères Michel et Serge, il m'accorde l'autorisation de tenter de réaliser ce que j'appelais affectueusement « Mon rêve » soit celui de rendre accessible à tous la vue de cette collection prestigieuse. Pour me montrer leur bonne foi, les trois frères m'ont remis un document signé de leur main 46

VISION FÉVRIER 2010

m'assurant leur engagement à nous fournir leurs voitures de collection advenant la réalisation du musée. Vous comprendrez ma joie immense de démarrer ce dossier. Dès le début, je me suis formé un comité composé d'une femme dynamique en la personne de Véronique Jacques et d'un homme d'un calme exemplaire en la personne de M. Pierre Bouchard. Première étape, pour nous assurer que nous parlerions de la même chose, nous avons organisé une visite guidée de la collection d'autos, agréablement décrite par M. Roger Demers. Qui étaient les invités? Notre conseil de ville représenté par plusieurs de ses conseillers, notre directeur général, M. René Soucy, sans oublier le maire, M. Luc Berthold, ainsi que leurs conjointes. Leur réaction a été unanime. « J'ai la mâchoire à terre » nous a dit M. Luc Berthold. Il nous était permis de continuer de rêver. Par la suite, le comité du musée s'est présenté à deux reprises au conseil de ville pour présenter son dossier. Première déception! La ville refusait de s'impliquer. (Consultez le site internet de MAGvision au www.magvision.ca pour revoir les deux lettres lues au conseil de ville). « Trouvez-vous un promoteur » nous disaient nos élus municipaux. Durant toute l'année 2009, les frères Demers ont accepté volontiers de nous faire voir quelques-unes de leurs autos de collection parfois uniques à travers les pages de la revue MAGvision. (Vous pouvez toutes les revoir sur le site de MAGvision). Pendant tout ce temps, des rencontres ont été organisées avec nos élus provinciaux et fédéraux soit nos deux ministres M. Laurent Lessard et M. Christian Paradis sans oublier la SDE. Une visite a même été organisée avec M. Christian Paradis dans le but de lui faire voir ce trésor caché. Malheureusement, durant toute cette période, aucun de nos élus n'a daigné manifester son intérêt pour développer ce projet. Pourtant, tous étaient unanimes. « Ce serait formidable pour la région », disaient-ils. Dans l'ébauche d'un plan d'affaires développé par notre comité, il était prévu que le montant total du projet serait partagé ainsi : 1/3 par le gouvernement provincial, 1/3 par le gouvernement fédéral et le dernier 1/3 serait un emprunt à une institution financière remboursé par l'organisme à but non lucratif gérant le musée. Où était l'engagement financier de la part de la ville dans ce dossier? Nulle part. Toutefois, l'implication de celle-ci est primordiale pour intercéder auprès des deux autres paliers de gouvernement. En décembre 2008, j'étais convaincu que nous avions assez de temps pour réaliser une entente de base avec les frères Demers. Je me trompais semble-t-il. Même avec la venue


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