Bulletin LPO Hérault info n° 26 by LPO Hérault

Numéro 26

HÉRAULT Bulletin de liaison destiné aux membres de la Ligue

EDITORIAL

En cette fin d’année, les chiffres nous donnent le tournis : 400 mille passereaux familiers (bruants, pinsons, chardonnerets, rougegorges, fauvettes) sont braconnés chaque année en France et près de 40 millions d’oiseaux y sont prédatés par les chats « domestiques ». Seulement 8 couples de Pies-grièches à poitrine rose (les derniers !) se sont reproduits dans notre pays en 2015. Des études, de plus en plus nombreuses, mettent l’accent sur la diminution catastrophique des populations d’oiseaux dans les milieux agricoles et forestiers alors que bon nombre de zones humides sont encore mises à mal par l’action de l’Homme. Malgré cela, nous nous émerveillons toujours en voyant la majesté du vol d’un rapace, l’élégance d’une Aigrette garzette, la beauté d’un Guêpier d’Europe ou la fragilité d’un roitelet. Nous nous interrogeons toujours devant la familiarité effrontée d’une mésange ou la curiosité d’un Rougegorge, la vélocité d’un Ecureuil, la légèreté du vol d’un papillon.

pour la Protection des Oiseaux de l’Hérault

LPO INFO HERAULT - Novembre 2015 - Page 1 Et c’est en puisant dans toutes ces sources d’émerveillement et d’inspiration que nous trouvons la force de réagir contre la brutale stupidité de l’Homme, son avidité destructrice et son inconscience suicidaire. Alors que la biodiversité est malmenée, que les espaces naturels sont sacrifiés et le climat déréglé, c’est en nous unissant et en faisant entendre notre voix que nous pourrons espérer laisser à nos! enfants un monde où ils pourront vivre et s’épanouir.!

! !Sommaire Page 1 L’Edito du Président Page 2 Education à l’environnement A votre objectif Page 3 P.N.A. Aigle de Bonelli Le saviez-vous ? Pages 4

ANT IMPORT

! ! s agendas :

ARRIVÉ R 2016 EST IE R D N E L A C NOTRE

ur vo Notez s e Général e é l b m e A ss 2016 23 avril

Pages 5 Chauve-souris Page 6

Libellules Page 7 L’Oiseau de notre région : le Grèbe huppé Page 8 Mieux connaître le Conservatoire du littoral

N’oubliez*pas*les*oiseaux*l’hiver…*

TOURNESOL**(10*€*les*5*kg)

!! !

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L’Envoll des Laro-Limicoles

Le projet Life+ ENVOLL a été mis en place pour la période 2013-2018 dans le but de préserver 9 espèces de laro-limicoles coloniaux sur le pourtour méditerranéen français. Les 9 espèces concernées sont : les Goélands railleur et d'Audouin, l'Avocette élégante, les Sternes caugek, naine, hansel et pierregarin, les Mouettes mélanocéphale et rieuse. Pour ce faire, un réseau de sites de reproduction a été défini pour la conservation de ces espèces. Ainsi, 9 sites favorables ont été sélectionnés pour la mise en place du projet, dont 2 dans l'Hérault ("étang de Thau et Lido de Sète à Agde" et "étangs Palavasiens et de l'Estagnol"). Ce programme, financé à 50% par l'Union Européenne (outil Life+), est coordonné par l'Association des Amis du Vigueirat et mené par 8 structures ainsi que 25 partenaires techniques et financiers. Le projet Life+ ENVOLL s'articule autour de plusieurs volets : l'aménagement des sites et la formation des gestionnaires et acteurs de manière à favoriser l'installation et le bon développement de ces espèces sur le long terme. 6 partenaires gestionnaires des sites interviennent pour ce volet (2 pour l'Hérault : Thau Agglo et le Conservatoire d'Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon). la sensibilisation des publics quels qu'ils soient pour limiter les dérangements et les impacts négatifs sur les colonies. Le Réseau Ecole et Nature (REN) intervient pour ce volet. l'évaluation de la réussite du projet et la vulgarisation des résultats pour une mise en place sur d'autres sites. En tant que membre du CPIE-BT et du GRAINE-LR (déclinaison régionale du REN), la LPO Hérault a participé au groupe de travail pour l'élaboration du programme de sensibilisation et pour sa mise en place en 2015. Dans ce cadre, notre association était présente sur 10 journées au cours de l'été, sur les lidos de Sète et des étangs palavasiens, pour sensibiliser les usagers sur la connaissance et la protection de ces espèces. Des outils pédagogiques ont été créés pour l'occasion afin de faire découvrir ces oiseaux, leur biologie et les dangers qui les menacent : une "laro-mobile", carriole ambulante présentant des jeux à faire sur place et un livret ludique à emporter chez soi. C'est ainsi que plus de 500 personnes, adultes et enfants, ont été sensibilisées grâce à ce projet. Rendez-vous l'année prochaine!pour la poursuite de ce projet ! Pour en savoir plus, consultez le site dédié au Life+ ENVOLL: http://www.life-envoll.eu/ Thomas Marchal

! A vot re o bje ctif

Cette rubrique est la vôtre. Vous êtes nombreux à photographier les animaux sauvages et certains documents sont originaux, attendrissants ou tout simplement beaux. Nous les publierons donc dans le Bulletin LPO Info Hérault, permettant ainsi au plus grand nombre de partager votre émotion. Aujourd’hui, nous vous proposons une photo de Sandy DUPONT qui nous communique ce cliché de ce beau Cerf élaphe. Cerf élaphe

Creaphotto

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’ACTIONS D L A N IO T A N PLAN ELLI AIGLE DE BON

Dans le cadre du Plan National d’Actions Aigle de Bonelli, la LPO Hérault a coordonné, pour la deuxième année consécutive, le suivi et la surveillance du couple d’Aigles de Bonelli (Aquila fasciata) découvert en 2014 dans le St-Chinianais. Ce suivi de la nidification a été réalisé en grande partie par un bénévole de l’association (Bernard Latour) pendant près de 10 mois à raison d’un minimum de 3 visites par mois pour un total de 57 visites et plus de 200 heures d’observations. En 2014, ce jeune couple n’avait pu mener à terme sa première reproduction, mais en 2015, plus d’un mois après son baguage, c’est une jeune femelle qui a pu s’envoler avec succès à la fin du mois de juin. En parallèle de ce suivi, en 2015, le pôle conservation de la LPO Hérault a travaillé à la diminution des facteurs de mortalité dans le domaine vital de ce couple en : - sensibilisant les usagers du ciel afin d’éviter le survol de l’aire à basse altitude en période de reproduction, - initiant un travail de sécurisation des pylônes électriques dangereux à proximité du site de reproduction, - veillant à la prise en compte de l’espèce dans les projets impactant le domaine vital de l’espèce (Parc photovoltaïque et SCOT du Biterrois). Pour l’année prochaine, nous espérons vivement que ce couple parviendra une nouvelle fois à élever un ou deux jeunes et nous serons présents à nouveau, avec nos bénévoles, pour veiller à ce que cette reproduction se passe dans de bonnes ! conditions. Aigle de Bonelli

Denis Rey

S? LE SAVIEZ-VOU

On a souvent besoin d’un plus petit que soi : un nouvel exemple d’association bénéfique entre les animaux et les bactéries.

dépressions de la surface de la coquille rugueuse retiennent la pommade. Les chercheurs ont Blaireau Eurasien© M.Blavier montré que plus la densité des bactéries à la surface des œufs est élevée, plus le nombre d’éclosions est grand : les bactéricines (protéines aux propriétés antibiotiques) fabriquées par les entérocoques ont une action protectrice vis-à-vis des embryons.

Des chercheurs de l’Université de Grenade ont constaté que la Huppe fasciée Upupa epops badigeonne ses œufs avec une pommade qu’elle confectionne en partie. Sa glande uropygiale glande qui secrète des substances huileuses utilisées pour imperméabiliser son plumage héberge des bactéries (des entérocoques) qui vivent en bonne harmonie avec leur hôte. La huppe enduit ses œufs de ces sécrétions, les

Source : ESPÈCES, Revue d’histoire naturelle n°17, sept. à nov. 2015. Micheline Blavier

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Créée en juin 2012, l’unité de soins du Centre Régional de Sauvegarde de la Faune Sauvage a accueilli, le 16 septembre dernier, le 2000ème animal en détresse de l’année (ce qui porte à 6 578 le nombre de « patients » accueillis depuis sa création). Le jeune Lapin de garenne, accompagné de ses quatre frères et sœurs, vient donc s’ajouter aux nombreux oiseaux (92%), mammifères (8%) et reptiles qui nous ont été apportés, victimes de chute, d’envol prématuré, de choc contre des véhicules automobiles ou des baies vitrées, de maladie, de prédation (les chats domestiques en sont souvent à l’origine), ou encore d’électrocution , de tirs inconsidérés ou retirés des mains cupides de braconniers et apportés par les services des Douanes et de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage. L’unité de soins ne pourrait fonctionner sans la compétence et le dévouement des salariés (Lucie et Maëlle), des services civiques volontaires, des stagiaires ou encore des très nombreux bénévoles (sans oublier les vétérinaires partenaires) qui se relaient, tous les jours de l’année, pour accueillir, nettoyer, nourrir et soigner. Cette constance porte ses fruits et, chaque année, de nombreuses vies sont ainsi sauvées : aux centaines de martinets, goélands et tourterelles, s’ajoutent de nombreux rapaces mais aussi des cigognes, flamants, hirondelles, hérissons, écureuils, renards, lièvres, chauves-souris et lapins. Le geste simple, fruit d’attentions constantes, de redonner la liberté à un animal sauvage est source inépuisable de joie et récompense bien des efforts déployés. « Agir pour la biodiversité » trouve ici toute sa justification et illustre bien notre combat pour une Nature riche et généreuse.

« Mettez un serpent dans votre moteur !»

tableau de bord avant de se réfugier dans la grille de ventilation.

Tel pourrait être le titre d’un film ou d’une bande publicitaire si la fiction ne rejoignait pas, parfois, la réalité. Le lundi 21 septembre, notre association reçoit un appel téléphonique angoissé et peu banal : une habitante des Alpes-Maritimes avait garé son véhicule automobile et avait eu juste le temps d’apercevoir un reptile chutant d’un arbre… dans sa voiture dont la portière était restée ouverte.

Devant l’impuissance avouée d’un garagiste aussitôt contacté, la conductrice apporta le véhicule à la LPO et le laissa jusqu’au mercredi après-midi pour qu’une solution soit trouvée. Malgré toutes les recherches entreprises, le reptile ne se montra plus. Il aura vraisemblablement profité de cette halte sur le parking du Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage pour prendre la clef des champs.

Le serpent ayant rapidement disparu, la personne reprit son véhicule et partit en direction du département de l’Hérault. Quelle ne fut pas sa surprise, alors qu’elle roulait à 130 km à l’heure sur l’autoroute, de voir le reptile apparaître sur le

Conclusion : une « affaire » peu ordinaire et un don dû à la générosité de l’infortunée conductrice que nous remercions vivement. Quant au serpent, vedette de cette aventure, nous lui souhaitons

Des fruits secs pour les écureuils

Les écureuils recueillis au Centre de soins sont de grands consommateurs de fruits secs. Cela tombe bien, c'est la saison des noix, noisettes, amandes, pignons. Nous vous proposons de profiter des balades automnales pour glaner ici et là tous ces petits fruits qui feront le régal de notre rongeur grimpeur. Et si, dans votre jardin, les arbres sont plus généreux que votre appétit, le Centre de soins accueillera avec plaisir les surplus. Vous pourrez alors amener directement votre récolte à Villeveyrac ou alors la remettre à un "point relais" qui se chargera de l'acheminer jusqu'au Centre de sauvegarde. Voici les coordonnées des personnes "point relais" : Dominique Poulailleau (Montpellier) : 04.67.61.99.23 Sylviane Faidherbe (Castelnau le Lez) : 04.67.72.50.40 Marion Best (Bédarieux) : 06.38.34.86.54 Micheline Blavier (Saint-Thibéry) : 04.67.77.82.37 Paulette Raulet (Sète) : 04 67 53 75 05

Bonne récolte !

Ecureuil roux

P. Péralta

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N LA PROTECTIO A R E ID A T N E COMM -SOURIS DES CHAUVES Nous avons vu dans le dernier LPO Info que de nombreuses menaces pèsent sur les chauves-souris et que les effectifs de plusieurs espèces européennes sont en régression.

après vous être assurés de leur absence pour ne pas risquer de les emmurer vivantes. Si vous devez traiter votre charpente, proscrivez tout traitement des mois de janvier à septembre et préférez l’utilisation des produits les moins toxiques.

La disparition de leurs habitats est l’une des causes les plus importantes de leur déclin.

Vous souhaitez en accueillir : laissez libre les accès aux parties inoccupées de votre habitat. Si votre tuile faîtière ne permet pas l’accès aux combles, vous pouvez installer, en hiver lorsqu’elles ne sont pas présentes, une ou plusieurs tuiles faîtières échancrées ou faire poser une chatière version chauve-souris (de plus grande ouverture, indispensable pour l’accueil des rares Rhinolophes), installer des gîtes à chauves-souris en doublant un volet ou un linteau ou installer des nichoirs à chauves-souris.

Grottes et arbres creux constituent les refuges naturels des chauvessouris. Cependant notre habitat, grenier, grange… correspond tout à fait aux exigences des chauvessouris car il offre quantité de cavités propices à leur hi bernati on et à l eur reproduction. Les gîtes les mieux exposés (combles, greniers…) sont surtout occupés en été tandis que les endroits plus froids (caves notamment) servent de refuges hivernaux à condition d’être suffisamment humides et abrités des courants d’air. D’autres abris peuvent être choisis : le dessous des tuiles, les fissures de maçonnerie, les volets, les caissons de stores, les rebords de toit, les linteaux de portes et de fenêtres, les soupiraux… Si leur présence est avérée, ne les perturbez pas, n’entreprenez pas des travaux de rénovation de toiture à l’époque de la reproduction (juin-juillet) mais plus tard en saison

Protégez les milieux entourant votre habitat : n’utilisez pas d’insecticides, conservez vos vieux arbres, plantez des haies et laissez un coin de votre jardin sauvage.

Grand Rhinolophe

Et si d’aventure une de vos petites protégées semble malade ou blessée et que vous devez la manipuler pour la transporter au Centre de Sauvegarde, un impératif : munissez-vous de gants. Pour en savoir plus : www.museum-bourges.net

Les$déplacements$de$l’homme$à$l’origine$d’une$brutale$épizoo8e$me9ant$en$péril$les$popula8ons$de$chiroptères$en$Amérique$du$Nord$ Depuis'2007,'dans'les'Etats'du'nord4est'américain,'on'es8me'que'six'à'sept'millions'de'chauves4souris'insec8vores'et'cavernicoles'sont'mortes' du' «' syndrome' du' museau' blanc' »,' affec8on' fongique' dont' l’agent' pathogène' est' un' champignon' Pseudogymnoascus- destructans' qui' provoque,'durant'l’hiberna8on,'une'maladie'de'peau,'pénètre'dans'les'8ssus,'réveille'les'chauves4souris'lesquelles's’épuisent.'La'mortalité' chez'certaines'espèces-aJeindrait'plus'de'90%'d’où'un'risque'majeur'de'dispari8on.'C’est'dans'une'groJe'de'l’État'de'New'York,'ouverte'au' public'et'très'touris8que,'que'furent'découvertes'les'premières'vic8mes.'Les'scien8fiques'émeJent'l’hypothèse'que'ce'champignon,'présent' chez' les' chauves4souris' d’Europe' mais' auquel' elles' se' sont' adaptées,' a' traversé' la' fron8ère' naturelle' que' cons8tue' l’Atlan8que' sur' les' vêtements,' les' chaussures' ou' le' matériel' des' visiteurs' européens.' Ils' sont' très' inquiets' sur' les' conséquences' économiques' de' ce' fléau,' notamment'pour'l’agriculture,'les'chauves4souris'jouant'un'rôle'majeur'dans'le'contrôle'des'popula8ons'd’insectes'ravageurs'des'cultures. Source':'France'Culture,'Émission'«'La'Marche'des'sciences'»'du'05.11.2015.'Bibliographie':'Valérie'Chansigaud,'2015,'La'nature'à'l’épreuve'de' l’homme,'Delachaux'et'Niestlé'(Paris).' '

Micheline$Blavier

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Dans chaque Bulletin, nous mettons en avant un des 286 Refuges LPO de notre département. Ce semestre c’est un « Refuge LPO établissement » créé au sein d’un gîte qui est à l’honneur. N’hésitez-pas vous aussi à nous envoyer une description de votre petit coin de nature.

! !

Le Refuge LPO « les Vignals » Lorsque nous avons décidé de reprendre des chambres d’hôtes, donc de changer radicalement de vie, notre volonté était de trouver un endroit proche de la nature où l’impression de « bout du monde » était présente. Les Vignals, petit hameau de Pézènes-les-Mines, correspondait parfaitement à ce choix. L’idée d’en faire un Refuge LPO est venue lors d’une rencontre enrichissante avec Valérian, chargé de mission au pôle Vie associative à la LPO Hérault. La passion des oiseaux et de la nature nous l’avions depuis longtemps. Nous avions donc l’espace pour créer un cadre de vie agréable et convivial pour nos hôtes grâce à cet environnement naturel. Dans un premier temps, nous avons placé des nichoirs, abreuvoirs ainsi qu’un gîte à insectes. En hiver les mangeoires nourrissent quantité d’oiseaux (15 espèces vues cet hiver) tels que Rougegorges familiers, Pinsons des arbres, Merles noirs, Grives, Accenteurs mouchets… faciles à observer. Au printemps le chant des rossignols philomèles, des fauvettes, hypolaïs, rougequeues ont enchanté nos oreilles.

! Les Libellules du jardin pédagogique

Depuis sa création en 2012, la mare du jardin pédagogique de la LPO Hérault ne cesse d'accueillir de nouveaux habitants. Alors que les Amphibiens s'y développant commencent à être bien connus grâce aux animations "Fréquence Grenouille" qui y sont réalisées chaque année et aux quelques lignes qui leur ont déjà été accordées dans d'autres numéros, les naturalistes curieux ont pu découvrir un autre groupe bien représenté : les Odonates (appelés "Libellules" au sens large).

Insectes, lézards, papillons, orchidées, fleurs sauvages se partagent également ce petit havre de paix. Il suffit d’un muret en pierre pour les uns, de fleurs et d’arbres indigènes pour les autres. Notre projet actuel est de créer deux mares naturelles afin d’attirer batraciens, libellules, tritons, etc. Le premier point d’eau est déjà bien avancé. Ce petit monde fantastique est un régal pour les yeux. Savoir que nous contribuons par ce simple geste à le préserver un peu plus chaque jour nous renforce dans l’idée que ce choix était idéal. Rejoignez le réseau des Refuges LPO et venez découvrir la nature aux Vignals avec nous. Notre site internet : www.lesvignals34.com

Véronique'et'Stéphane'Michiels$

©$M. Blavier '

Rendez-vous l'an prochain pendant la période de vol, d'avril à septembre, la mare accueillera peut-être de nouvelles espèces !

Et pour les plus expérimentés, n'oubliez-pas que vous pouvez renseigner vos données sur le site d'inventaire participatif : faune-lr.org. Thomas Marchal

Ces insectes vivent près des points d'eau (courante ou stagnante, selon les espèces) pour y pondre leurs œufs car leurs larves sont aquatiques. Ce n'est qu'après quelques semaines à quelques années de vie passée sous l'eau qu'elles émergeront pour se transformer en adultes que nous avons plus l'habitude d'observer. Cette année, ce n'est pas moins de sept espèces différentes qui ont fréquenté la mare :

Agrion de Vander Linden, Anax empereur, Crocothémis écarlate, Libellule déprimée, Anax napolitain Orthétrum brun et Sympétrum de Fonscolombe.

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NOTRE REGION L’OISEAU DE

Le Grèbe huppé

En cette fin d’après-midi, les eaux du lac du Salagou miroitent sous le soleil de la fin de l’été. Des petits cris plaintifs s’élèvent de la surface de l’eau. Un jeune Grèbe huppé, tête et cou rayés, quémandant la becquée, poursuit inlassablement son parent. L'adulte semble l'ignorer. Silhouette effilée d'une extrême élégance, il arbore fièrement son long cou blanc et brun, sa magnifique collerette brun-roux et sa huppe frangée noire. Puis, sans crier gare, à la vitesse d'un éclair, il disparaît sous l'eau pour réapparaître trente secondes plus tard et une quinzaine de mètres plus loin, tenant dans son bec un petit poisson.

matière de qualité de l'environnement. En France, lesnicheurs sont sédentaires mais se déplacent en hiver pour gagner des plans d'eau plus vastes, grands lacs,retenues de barrage ou marais littoraux où les risques de gel sont plus faibles.

Il est très difficile de distinguer la femelle du mâle. Apparaissant à la fin de l'hiver, l'extraordinaire livrée nuptiale pare les deux sexes : la huppe s'est allongée de deux cornes, une collerette de plumes rousses et noires encadre les joues blanches. Dès février-mars, les surprenantes cérémonies nuptiales commencent : face à face, ils tendent leur cou, étendent en éventail leur collerette, redressent leur huppe et secouent la Le Grèbe huppé ( Podiceps cristatus ) est un oiseau tête, lentement ou rapidement, en émettant des d’eau des plus fascinants de par sa beauté mais aussi caquètements saccadés. Mâle et femelle jouent de par ses exceptionnelles qualités de plongeur et de pratiquement le n a g e u r. E n m o i n s même rôle pour la d'une seconde le voilà défense du territoire, paré à plonger : il a la construction du nid, expulsé l'air contenu l'incubation et dans son plumage et l'élevage des jeunes. sa réserve d'air lui Composé d'un permet de rester une soubassement flottant minute sous l'eau, de roseaux et d'un puis, en même temps amas de débris qu'il bascule sa tête végétaux, le nid est vers le bas, il plonge amarré aux plantes la tête la première, environnantes. Les sans remous. Sous parents se relaient l'eau, grâce à son pour couver les 3 ou corps fuselé et ses 4 œufs qu'en cas de deux grosses pattes danger, ils recouvrent aux doigts palmés rapidement de implantées très en feuillages pourrissants arrière du corps, c'est avant de se glisser un nageur hors pair discrètement dans qui se dirige à la l'eau. Les petits perfection. Autre © Micheline Blavier naissent à intervalle adaptation à la de deux jours et se réfugient aussitôt dans les plumes plongée, les ailes sont petites et, pour supprimer tout du dos des parents. Ils y resteront une quinzaine de frottement, ne sortent pas des poches que forme le jours nourris de duvets (pour capitonner l'estomac et duvet protecteur des flancs. Et, adaptation singulière à emprisonner arêtes, écailles et vertèbres de poissons, sa vie strictement aquatique, il règle à volonté la le tout régurgité par le bec sous la forme d'une pelote hauteur d’immersion de son corps : nageant verdâtre) et de petits alevins. Leur croissance est tranquillement sur le lac, son plumage rempli d'air, les lente, ils seront nourris trois mois avant de devenir sacs aériens de son abdomen gonflés, il flotte haut auindépendants. dessus de l'eau ; inquiet, se sentant en danger ou prêt à plonger, le plumage se vide de l'air emprisonné, la Chassé pour son beau plumage doux et chatoyant très ligne de flottaison baisse, seuls le dos et le cou prisé par l'industrie de la mode, à la fin du XIXème émergent. A terre, sa morphologie le rend malhabile siècle, au début du XIXème, les populations de Grèbes pour se mouvoir. En outre, pour prendre son envol, il huppés diminuèrent d'une façon catastrophique dans doit longuement battre des ailes en courant sur l'eau. tous les pays d'Europe. Heureusement, la mode Par contre, une fois dans les airs il peut parcourir changea, les études scientifiques sur son régime facilement de grandes distances, notamment lors des alimentaire montrèrent que le Grèbe huppé ne faisait migrations. pas concurrence aux pêcheurs. Depuis 1962 il est protégé par la loi et le statut de l'espèce n'est pas Le Grèbe huppé niche sur les eaux douces ou défavorable. saumâtres bordées de végétation aquatique, avec une zone d'eau libre importante pour s'alimenter Micheline Blavier (poissons, larves d'insectes, œufs de grenouilles). Sa présence sur un plan d'eau est un bon indicateur en

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LITTORAL U D E IR O T A V R E ÎTRE LE CONS A N N O C X U IE M Consciente de la valeur écologique, sociale, économique et culturelle de son littoral, la France a fait le choix de préserver une part significative d'espaces naturels littoraux et de les rendre accessibles à tous. L'Etat a créé en 1975 le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres, établissement public sans équivalent en Europe dont la mission est d'acquérir des parcelles du littoral menacées par l'urbanisation ou dégradées pour en faire des sites restaurés, aménagés, accueillants dans le respect du naturel.

SES OBJECTIFS : - LA PRESERVATION des milieux naturels, des paysages remarquables et menacés ainsi que la restauration des espaces dégradés, - LE DEVELOPPEMENT DURABLE pour toutes les activités présentes sur les sites (agriculture, loisirs, gestion du patrimoine...), - L'EQUILIBRE des littoraux et la prise en compte du changement climatique par une gestion raisonnée avec ses partenaires locaux, - L'ACCES ET L'ACCUEIL du public dans le respect des sites pour une sensibilisation à la préservation de l’environnement.

SES MISSIONS : Il achète les terrains situés en bord de mer et de lacs, dans un périmètre géographique précis. Le Conservatoire est propriétaire des sites qu'il acquiert (terrain dont la valeur écologique, paysagère et patrimoniale justifie la mise en place d'un dispositif de protection) mais il les confie ensuite en gestion aux régions, départements, communes et communautés de communes, syndicats mixtes ou associations. La clé de voûte de sa politique, c'est le partenariat. Une fois les sites acquis, le Conservatoire du littoral et ses partenaires territoriaux construisent un projet viable et durable. Les gestionnaires sont spécifiquement chargés d'entretenir les sites et de les valoriser. En 40 ans d’actions sur les rivages du Languedoc-Roussillon le Conservatoire du littoral s’est porté acquéreur d’environ 12 200 ha et a obtenu, sous forme de servitude, des garanties essentiellement de non-construction pour 400 ha supplémentaires. Mathieu Delabie'

Si vous souhaitez « Agir pour le Vivant » vous pouvez : faire un don, une donation, un legs ou désigner la LPO comme bénéficiaire d’une assurance-vie.

Pour vous renseigner, Liliane est à votre service : 04 67 78 76 24 ou secretaire.comptable34@lpo.fr

LPO HERAULT – Centre Régional de Sauvegarde 15 rue du Faucon crécerellette - les Cigales - Route de Loupian 34560 Villeveyrac Tél : 04 67 78 76 24 - Mail : herault@lpo.fr Site : http://herault.lpo.fr

LPO INFO HERAULT Bulletin édité par la LPO Hérault Comité de rédaction, relecture et mise en page : Micheline Blavier, Alain Cottalorda, Pierre Maigre, Paulette Raulet, Nicolas Saulnier, Valérian Tabard. Merci à celles et ceux qui ont collaboré à ce numéro : Emile Barbelette, Amaury Bost, Mathieu Delabie, Sandy Dupont, Meggie Gombert, P. Jourde, Thomas Marchal, Véronique et Stéphane Michiels, Patrick Péralta, Dominique Poulailleau, Denis Rey.

Bulletin imprimé sur papier recyclé par contact@geckorom.fr