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Prise en charge pratique des patients sous rituximab

Conduite à tenir en cas d’interactions

médicamenteuses Evidence Based Medicine

Recommandations officielles

Avis des experts

Il n’y a pas beaucoup de données publiées sur les interactions médicamenteuses avec le rituximab. On peut néanmoins répondre à la plupart des questions que se posent les cliniciens. ● Il est possible de poursuivre un traitement par glucocorticoïdes, salicylés, antiinflammatoires non stéroïdiens ou analgésiques, pendant le traitement par rituximab. ● L'utilisation concomitante du rituximab avec le méthotrexate et le cyclophosphamide est validée (1-3), ces derniers permettant une meilleure efficacité sans augmentation observable des effets secondaires. Les paramètres pharmacocinétiques du rituximab n’ont pas été modifiés par l'administration concomitante de méthotrexate chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. En pratique c’est essentiellement l’association au méthotrexate qui est utilisée, notamment dans la polyarthrite rhumatoïde. L'association à l'Endoxan® n'est pas recommandée dans la PR, mais possible dans d'autres maladies auto-immunes. ● Les publications rapportant l'utilisation concomitante du rituximab avec d'autres traitements de fond de la polyarthrite rhumatoïde (y compris des agents biologiques) sont peu nombreuses. C’est surtout l’impact du traitement anti-TNF␣ instauré avant ou après le rituximab qui soulève des questions, notamment en terme de délai de mise en route. • Dans les études de phase II et III, l’étanercept était arrêté 4 semaines avant la perfusion et l’infliximab et l’adalimumab 8 semaines avant. Sur 155 patients qui ont eu au moins deux cycles de traitements par rituximab, et qui avaient été préalablement traités par anti-TNF␣, aucune infection sévère n’a été observée et il n’y a pas eu plus de complications lors du second cycle de rituximab que lors du premier (4). • Dans une cohorte de 1039 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et ayant été traités par rituximab, 78 patients ont reçu un ou plusieurs anti-TNF␣ après l’arrêt du rituximab. Le taux d’infections sévères sous anti-TNF␣ n’a été que discrètement supérieur à celui observé avant la mise en route du traitement anti-TNF␣ (7,62 versus 5,26 pour 100 patient-années), cette différence n’étant pas statistiquement significative (5). • En pratique, les patients doivent être étroitement surveillés à la recherche de signes d'infection s'ils reçoivent des agents biologiques et/ou d'autres traitements de fond après leur traitement par rituximab car il n’y a pas ou peu de données disponibles pour la plupart des traitements de fond autres que le méthotrexate.

Décembre 2007

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