Thierry Gervais. L’Illustration photographique

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Convergence des usages, hybridation des formes

« Ces procédés à la gélatine étaient employés pour la production des plaques imprimantes en relief. « Les plaques obtenues avec ces procédés laissaient beaucoup à désirer et les méthodes elles-mêmes n’étaient pas préparées d’après les bases des gravures actuelles à demi-teinte. « Bien que quelques résultats présentables aient été obtenus avec l’aide de ces méthodes, on peut affirmer que, par leur emploi, les résultats que donnent aujourd’hui les procédés à demi-teinte auraient été impossibles90. » Après ce rappel historique, Levy mentionne que dans « l’expansion du procédé moderne à demi-teinte, la dernière grande difficulté fut de produire les écrans lignés91 ». L’auteur rappelle donc aux lecteurs du Moniteur de la photographie que les résultats obtenus à partir de la gélatine bichromatée, pour lesquels Alphonse Poitevin avait reçu le Grand prix du duc de Luynes et qui avaient permis la mise au point de la photoglyptie, ont engagé les recherches en matière de phototypographie dans une impasse, ou du moins, dans une voie qui ne pouvait pas aboutir à une exploitation industrielle. Adopter l’idée de l’usage d’une trame pour traduire les niveaux de gris en points noirs et blancs, c’était renoncer aux acquis de la gélatine bichromatée

90. Max Levy est un des principaux acteurs dans le développement des procédés phototypographiques modernes sur lequel nous reviendrons plus loin, voir Max Lévy, “Réseaux pour clichés tramés. Écrans de Max Levy pour typographie à demi-teinte”, Moniteur de la photographie, n° 9, 1er juin 1905, p. 133-134. 91.

Ibid., p. 134.

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