Le Fil 21 mai 2015

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Mon cœur ? Aux régions ! p2

Motivés par les gènes ? p4

Volume 50, numéro 30 21 mai 2015

photo Marc Robtaille

Fiers employés depuis 25 ans

L’Université Laval a souligné, le 19 mai dernier, l’engagement de près de 75 membres du personnel comptant 25 années de service. p3


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recherche

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en bref Plus de 37 % des diplômés en médecine de l’Université pratiquent présentement hors des grands centres, alors que la moyenne des autres universités québécoises et canadiennes est de 19 %

Nouvelle vidéo promotionnelle UL L’Université Laval est un important moteur de changement et un acteur du progrès depuis 350 ans. La nouvelle vidéo promotionnelle souligne cette dimension essentielle de sa mission d’enseignement, de recherche et de création. De la forêt Montmorency à l’École d’actuariat, d’un laboratoire de recherche à une scène de concert, tout en passant par le Rouge et Or, découvrez quelques­unes de ses réalisations dans la vidéo « À l’origine de tant de fierté », disponible sur la page YouTube de l’Université Laval. Ce projet est une initia­ tive de La Fondation de l’Université Laval dans le cadre de la Grande campagne de financement en collaboration avec la Direction des communications. youtube.com/user/ulavaltv/videos

Don du Groupe Banque TD Le premier vice­président et directeur régional Est du Canada de Gestion de patrimoine TD, Stéphan Bourbonnais, a annoncé, le 12 mai, un don d’un million de dollars de Groupe Banque TD à l’Université. La moitié de cette somme contribuera à la création de la Plate­ forme de formation en entrepreneuriat agricole de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation. Cette plateforme viendra com­ bler l’absence au Québec d’un programme sou­ tenu de formation entrepreneuriale adaptée à la production agricole et contribuera à assurer la pérennité de ce secteur économique majeur. L’autre demi­million de dollars sera consacré au soutien d’un programme de la Faculté des sciences de l’éducation qui a pour mission de promouvoir la littérature jeunesse dans tous les milieux éducatifs francophones.

Notre recherche honorée ! Le jeudi 14 mai, au Séminaire de Québec, avait lieu, pour une 6e année, l’événement « Célébrons le Partenariat » visant à recon­ naître les réussites québécoises de collabora­ tion technologique entre les chercheurs, les entrepreneurs et leurs partenaires. Organisée conjointement par l’Association pour le déve­ loppement de la recherche et de l’innovation du Québec (ADRIQ) et le CRSNG, cette soi­ rée hommage récompense les partenaires de projets de collaboration exemplaires, précur­ seurs de succès commerciaux. Sur les sept collaborations honorées, deux projets por­ taient la signature de l’Université Laval. Le premier est le partenariat entre le Centre de recherche en biologie de la reproduction et Boviteq visant l’amélioration des techniques de reproduction bovine. Le second projet, mené par le Centre de recherche en infectio­ logie et GenePOC, porte sur la mise au point d’un microlaboratoire automatisé permettant le diagnostic rapide des agents infectieux. Par ailleurs, les responsables de l’événement ont attribué l’hommage « Engagement partenarial » à l’Université Laval.

Plusieurs raisons expliquent la forte attractivité de la pratique médicale en région, dont notamment le fait de pouvoir exercer une médecine beaucoup plus personnalisée et, souvent, à dimension humaine.

Docteur en région éloignée La Faculté de médecine remporte le prix Keith pour avoir formé le plus grand nombre de médecins de famille qui pratiquent de façon permanente en région par Yvon Larose À la fin d’avril, la Société de la médecine rurale du Canada tenait son congrès annuel à Montréal. À cette occasion, le prix Keith 2015 a été décerné à la Faculté de médecine de l’Université Laval. Chaque année, la Société remet cette distinction à l’une des facultés de méde­ cine au Québec et au Canada ayant formé le plus grand nombre de médecins de famille qui pratiquent toujours en région, loin des centres urbains, et ce, dix ans après avoir obtenu leur diplôme. Rappelons que l’Université avait rem­ porté ce prix en 2004. Globalement, plus de 37 % des diplômés en médecine de l’Université Laval pratiquent présente­ ment hors des grands centres, alors que la moyenne des autres universités qué­ bécoises et canadiennes est de 19 %. « Ce prix est une très belle reconnais­ sance pour tous nos partenaires en région, pour la Faculté et pour le Département », souligne Guy Béland, le directeur du Département de méde­ cine familiale et de médecine d’ur­ gence. Celui­ci connaît la chanson. Comme jeune médecin, il a débuté sa carrière dans une région éloignée du Québec. L’aventure a duré une dou­ zaine d’années.

Le réseau de l’Université Laval com­ prend plus de 30 milieux de stage en région, dont six unités d’enseignement de médecine familiale (UMF) qui contri­ buent grandement au programme de résidence en médecine familiale de la Faculté de médecine. Ces milieux en région accueillent des externes et des résidents pour des stages de durée varia­ ble. « Bon an, mal an, indique Guy Béland, les UMF de Baie­Comeau, de Gaspé, de Rimouski, de Trois­Pistoles, des Etchemins et de Joliette attirent environ le quart de nos résidents. » Selon lui, plusieurs raisons expliquent la forte attractivité de la pratique médi­ cale en région pour les résidents de la Faculté. Il y a d’abord le fait que l’Uni­ versité recrute ses étudiants en méde­ cine principalement dans la région de Québec et dans l’Est du Québec. Or, on trouve sur ce territoire la presque totalité des milieux de stage et des UMF en milieu rural et en région éloignée ratta­ chés à la Faculté de médecine. Par voie de conséquence, un fort pourcentage des étudiants effectuent leurs stages dans un environnement qu’ils connais­ sent bien et où ils sont susceptibles de retourner à la fin de leur formation. Un

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

autre facteur est la réputation de la région comme destination touristique aux multiples attraits. Mais à la base, il y a, pour plusieurs résidents, ce premier contact avec la réalité régionale. « Il y a plusieurs années, rappelle Guy Béland, la Faculté a instauré un stage obligatoire de six semaines en région pour tous nos externes. Chaque année, ils sont quelque 230 à partir. En région, ils sont exposés, entre autres, à la pratique de la médecine d’urgence, à la médecine d’hospitalisa­ tion et à la logistique de transport. Par exemple, ils apprennent comment on prépare un patient instable qui doit être transporté par avion vers un hôpital situé dans un centre urbain. » Que l’on soit originaire de la région ou que l’on développe un attachement nouveau pour elle, que l’on ait le goût de toucher à une variété de pratiques, de servir une population moins bien desservie que dans les centres urbains, ou bien que l’on ait simplement le goût de l’aventure, bien des raisons peuvent inciter un jeune médecin à s’établir pour longtemps en région. « Pourquoi sont­ils encore là après dix ans ?, demande le Dr Béland. Les gens choi­ sissent de rester parce qu’ils sont heu­ reux. Ils élèvent leurs enfants dans un endroit paisible près de la nature. Leurs conditions de travail sont bonnes. Ils se sont établis là pour pouvoir exercer une médecine beaucoup plus personnalisée et, souvent, à dimension humaine. Et la vie scientifique au sein de leur équipe de travail est stimulante. »

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


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25 ans déjà ! Près de 75 membres du personnel ont fêté leur quart de siècle à l’Université par Renée Larochelle Quand Josée Bastien a com­ mencé à enseigner au Dé­­ partement de génie civil, au début des an­­nées 1990, elle y était la seule femme pro­ fesseure. Quelque 25 ans plus tard, les femmes qui

enseignent au Département de génie civil et de génie des eaux se comptent t­ oujours sur les doigts d’une main. « Il n’y a pas beaucoup de femmes en génie, c’est une réalité, dit Josée Bastien.

Mais ça ne m’a jamais vrai­ ment préoccupée, même lorsque j’étais étudiante. Je n’ai même pas d’anecdotes malheureuses ou à caractère sexiste à raconter sur mes relations avec mes collègues

actualités UL ou étudiants masculins », précise l’ingénieure, comme si elle s’était fait poser la question souvent. « Par contre, lors d’emplois d’été sur des chantiers, j’ai parfois été rattrapée par ma condi­ tion de seule femme parmi des hommes », laisse-t-elle t o m b e r, s a n s u n e o n c e d’agressivité dans la voix. À l ’ i n st a r d e p r è s d e 75 membres du personnel de

« Lorsqu’un étudiant me dit qu’il a le sentiment d’avoir appris des choses dans mon cours et de ne pas avoir perdu son temps, ça me fait plaisir », affirme Josée Bastien, professeure au Département de génie civil.

l’Université, Josée Bastien fête son 25 e anniversaire de service cette année. Une cérémonie rendant hom­ mage à ces employés a eu lieu le 19 mai, au Grand Salon du pavillon MauricePollack. Pour cette profes­ seure, assister à cette céré­ monie était important. Il faut dire que Josée Bastien a effectué toutes ses études de génie civil à l’Université, du baccalauréat au doctorat. Seule exception, son post­ doctorat a été effectué à l’étranger. À une époque où les por­ tables et autres objets tech­ nologiques pullulent dans les salles de cours, Josée Bastien croit que le défi consiste à mettre tout en œuvre pour conserver l’at­ tention et la concentration des étudiants. « Ils sont sol­ licités par beaucoup de choses… Les études ne sont plus nécessairement leur priorité, affirme-t-elle. Beaucoup ont un travail à l’extérieur, font du sport et s’engagent dans des activités pa­­rascolaires.  » Même lors­ qu’elle enseigne à de grands groupes d’étudiants, Josée Bastien s’applique à détecter « si la matière passe ». « J’es­ saie de voir la petite étincelle dans leurs yeux et de m’assu­ rer qu’ils ont bien compris, révèle la professeure. Dans cette optique, lorsqu’un étu­ diant me dit qu’il a le senti­ ment d’avoir appris des

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choses dans mon cours et de ne pas avoir perdu son temps, ça me fait plaisir. » Technicien en informatique à la direction de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation, Fabien Labbé se définit comme un « gardeux » : l’homme, par exemple, a conservé sa lettre de confirmation d’emploi à l’Université, datée du 18 juin 1990. Engagé comme technicien en électrotech­ nique, il a travaillé à l’auto­ matisation des expériences en serre et a fait du support informatique à l’École des sciences infirmières, au­­ jourd’hui devenue une fa­­ culté, sans compter plusieurs autres postes liés à sa forma­ tion. Parlant de formation, Fabien Labbé a suivi une foule de cours, et plutôt intensifs, pour être en me­­ sure de suivre l’évolution du monde de l’informatique. « Je n’ai pas eu le choix de m’adapter, dit Fabien Labbé. Les choses se passent de plus en plus vite et la clientèle a davantage de besoins qu’avant. Dans ce contexte, on doit gérer le stress et être plus efficace. » Le métier a cependant de bons côtés : lorsqu’il porte secours à un employé « en panne » devant son ordinateur, Fabien Labbé est toujours bien accueilli. « Aider les per­ sonnes et résoudre des pro­ blèmes, c’est ce que j’aime le plus dans mon travail. »

Une cérémonie rendant hommage à ces employés a eu lieu le 19 mai, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack

Lorsqu’il porte secours à un employé « en panne » devant son ordinateur, Fabien Labbé est toujours bien accueilli. « Aider les personnes et résoudre des problèmes, c’est ce que j’aime le plus dans mon travail. » photos Marc Robitaille


recherche Le gène de la motivation scolaire ? le fil | le 21 mai 2015

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Une étude internationale montre que le désir d’apprendre à l’école dépendrait en bonne partie de la génétique par Jean Hamann Tous les parents et les ensei­ gnants le savent : la motivation scolaire n’est pas répartie égale­ ment entre les enfants. Ce que l’on ignorait toutefois, c’est dans quelle mesure ces différences dépendent de l’inné et de l’ac­ quis. Une équipe internationale qui a étudié la question auprès de quelque 13 000 jumeaux conclut que presque la moitié de la variabilité dans la motivation scolaire est associée à des fac­ teurs génétiques. Po u r m e n e r c e t t e é t u d e , l’équipe de 26 chercheurs, dont cinq sont de l’Université Laval, a fait appel à des jumeaux homo­ zygotes – des jumeaux iden­ tiques – et dizygotes – des jumeaux non identiques – âgés de 9 à 16 ans. Afin de s’assurer de couvrir un large éventail de cultures et de systèmes scolaires, les chercheurs ont recruté les participants au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Russie, en Allemagne et au Japon. À différents intervalles de temps, les jeunes ont été invités à répondre à des questions por­ tant sur deux éléments liés à la motivation scolaire, soit le plai­ sir d’apprendre et la perception de compétence en mathéma­ tiques, en sciences et en langues. Pour chacune de ces variables, les chercheurs ont estimé la part de la variabilité attribuable à la génétique à l’aide d’un modèle mathématique reposant sur les similarités observées entre les

paires de jumeaux identiques et non identiques. Les résultats, publiés dans un récent numéro de Per­sonality and Individual Differences, indiquent qu’en moyenne 43 % de la variabilité dans la motiva­ tion scolaire est associée à des facteurs génétiques. Cette va­­ leur est relativement cons­tante, peu im­­porte le pays, le système scolaire et l’âge des répondants. « Même le fait d’être dans des classes différentes ne modifie pas substantiellement la simila­ rité entre jumeaux dans leur plaisir d’apprendre et leur senti­ ment de compétence », signale l’un des auteurs de l’étude, Michel Boivin, de l’École de psychologie. Selon le chercheur, il est temps de prendre du recul par rapport aux explications purement environnementales concernant la motivation scolaire. « Le plai­ sir d’apprendre et la perception de compétence ont une compo­ sante génétique aussi forte que les habiletés cognitives. Les dif­ férences entre les en­­fants ne sont pas dues uniquement à des facteurs comme un bon ou un mauvais milieu familial, un bon ou un mauvais enseignant, une bonne ou une mauvaise école. » Il ne faut pas pour autant considérer la dimension géné­ tique de la motivation scolaire comme une fatalité, prévient le chercheur. « La génétique n’est pas un dé­­terminisme absolu.

C’est une prédisposition de force ou de vulnérabilité qui peut être modifiée par l’envi­ ronnement. Comme la réponse à une modification environne­ mentale sera différente selon la génétique des en­­fants, il fau­ drait adapter l’éducation à leurs besoins particuliers. En méde­ cine, on tend maintenant à ­choisir les traitements phar­ macologiques en fonction du profil génétique des pa­­tients. Il faudrait faire la même chose en éducation. » Les autres chercheurs de l’Université Laval qui cosignent l’étude parue dans Personality and Individual Differences sont G a b r i e l l e G a r o n - C a r r i e r, Ginette Dionne et Nadine Forget-Dubois, de l’École de psychologie, et Frédéric Guay, de la Faculté des sciences de l’éducation.

«

Les différences dans la motivation scolaire ne sont pas dues uniquement à des facteurs comme un bon ou un mauvais milieu familial, un bon ou un mauvais enseignant, une bonne ou une mauvaise école

Chez les jumeaux, la similarité dans la motivation scolaire n’est pas influencée par le fait qu’ils soient ou non dans une même classe.

HOMMAGE AUX

INNOVATIONS SOCIALES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL • 2015

L’Hommage aux innovations sociales a pour but de souligner les succès et le rayonnement d’innovations sociales développées par des membres de la communauté universitaire en collaboration avec des milieux utilisateurs.

Pour plus d’information et pour compléter votre dossier de candidature en ligne : ulaval.ca/innovationssociales Date limite : 29 mai 2015


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en bref Colloque international sur la Convention de l’UNESCO La Faculté de droit de l’Université Laval, la Chaire Fernand-Dumont sur la culture de l’INRS et la Coalition pour la diversité cultu­ relle vous invitent à une rencontre intitulée « Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles : dix ans après son adoption, quels enjeux et défis pour les politiques culturelles des États ? ». Ce colloque international, qui réu­ nira les acteurs clés de la dernière décennie et de celle à venir, abordera notamment le thème du rôle des politiques culturelles pour protéger la diversité des expressions culturelles et celui de la culture comme levier de développement durable et de renforcement des sociétés. Du jeudi 28 mai au samedi 30 mai, au pavillon Gene-H.-Kruger. Pour la programmation et l’inscription : bit.ly/1c5w8w1 De g. à d. : le vice-président développement philanthropique de La Fondation, Jean Comeau, les coprésidents de la campagne, Loubna Ghaouti, directrice de la Bibliothèque, et Michel De Waele, doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines, ainsi que le président-directeur général de La Fondation, Yves Bourget. photo Nicola-Frank Vachon

Des résultats lumineux La 13e campagne de financement de La Fondation de l’Université auprès de la communauté universitaire a permis de recueillir un montant de 2 062 300 $ par Renée Larochelle Encore cette année, la communauté universitaire n’a pas hésité à donner généreusement et à ap­­puyer avec enthousiasme La Fondation de ­l ’Université dans sa campagne de financement an­­nuelle. Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation de l’Université, affirme être comblé par les résultats. « En 2014, nous avions atteint pour la première fois le cap des 2 000 000 $ dans l’his­ toire de La Fondation », dit-il en entre­ vue au Fil, à quelques jours de la clôture de la campagne, qui a eu lieu le 19 mai au Cercle du pavillon AlphonseDesjardins. « Cette année, le montant recueilli s’élève à 2 062 300 $, alors que notre objectif était de 2 050 000 $. Ces chiffres démontrent à quel point la communauté universitaire s’im­ plique ! » L’affichage des résultats s’est

fait à partir d’un assemblage de petites bouteilles contenant des points quan­ tiques qui se sont colorés sous l’effet de la lumière. Cette brillante idée provient de deux étudiants au doctorat en phy­ sique, qui ont ainsi voulu faire un clin d’œil à l’année internationale de la lumière et des techniques utilisant la lumière. Par ailleurs, plus de 1 800 donateurs ont contribué à renflouer près de 370 fonds, dont les plus populaires sont celui de la Bibliothèque, les fonds d’en­ seignement et de recherche facultaires et le Fonds d’aide financière aux étu­ diants. Concrètement, ces dons servent principalement à aider les étudiants à défrayer une partie de leur formation, à organiser des stages, à acheter de l’équi­ pement et des livres, à aménager des espaces, etc.

Plus de 1 800 donateurs ont contribué à renflouer près de 370 fonds, dont les plus populaires sont celui de la Bibliothèque, les fonds d’enseignement et de recherche facultaires et le Fonds d’aide financière aux étudiants

Le succès d’un événement de cette envergure repose grandement sur le travail et l’engagement de plus de 200 bénévoles, rappelle Yves Bourget. « Chaque année, nous avons notre équipe de fidèles qui nous aident à sol­ liciter les membres de la communauté universitaire », souligne-t-il. L’un de ces valeureux fidèles est Jean-Claude Méthot, retraité depuis 2004. Depuis cette date, ce vice-recteur aux études de 1987 à 1992 et professeur au Département de génie chimique pen­ dant 33 ans, donne de son temps et de son énergie à La Fondation. Quand on lui demande ce qui l’incite à s’investir dans ce projet, Jean-Claude Méthot répond qu’« il faut accorder de ­l’im­­­portance aux choses importantes et La Fondation en est une. » Bon an, mal an, Jean-Claude Méthot signe environ 1 000 lettres de sollicitation destinées aux membres de la communauté uni­ versitaire. Lorsqu’il connaît personnel­ lement les destinataires – et cela arrive fréquemment –, il ajoute un petit mot personnel à la missive. Enfin, l’homme se fait un devoir de rappeler les per­ sonnes qui, pour diverses raisons, n’ont pas donné suite à la lettre. « Aider La Fondation, c’est une façon pour moi de faire progresser le Québec, dit Jean-Claude Méthot, car les étu­ diants d’aujourd’hui sont notre futur, en quelque sorte. Lors de retrouvailles auxquelles j’ai participé au cours des années, j’ai souvent rencontré d’an­ ciens étudiants de l’Université qui étaient devenus chefs d’entreprise ou encore qui occupaient des postes importants. Je me disais que La Fondation était sûrement pour quelque chose dans leur succès. Je dis parfois à la b ­ lague que La Fondation représente le meilleur rendement sur mes place­ ments ! C’est ce que les gens devraient se dire lorsqu’ils sont sollicités. »

Médaille du Lieutenantgouverneur 2015 Les récipiendaires de la Médaille du Lieutenant-gouverneur de cette année ont reçu leur distinction honorifique lors d’une cérémonie présidée par l’honorable Pierre Duchesne, le 15 mai, à l’hôtel du Parlement. Parmi eux, six étudiants de l’Université Laval ont mérité la Médaille pour la jeunesse pour souligner leur engagement bénévole soutenu au niveau social ou communautaire ou encore pour avoir présenté un rayonnement positif dans une communauté. Ces étudiants sont Mathieu Bernier-Trudeau (baccalauréat en droit), Julien Chamberland (maîtrise en sciences et technologie des aliments), MarieÈve Desrosiers (maîtrise en études internatio­ nales), Thomas Girard (diplôme d’études supé­ rieures spécialisées en comptabilité), Catherine Ménard (maîtrise en droit) et Camille Pépin (doctorat en psychologie). Tous les lauréats de la Médaille pour la jeunesse sont proposés par leur établissement d’enseignement. Soulignons également que la Médaille pour mérite excep­ tionnel a été accordée cette année, à titre pos­ thume, à Jean Béliveau. Rappelons que cette légende du hockey et grand philanthrope avait reçu en 2008 un doctorat honoris causa de l’Université Laval.

L’Université Laval rayonne à l’ONU Du 22 au 26 mars, les membres de l’Associa­ tion pour la simulation des Nations Unies de l’Université Laval (ASNUUL), qui formaient cette année la délégation de la Tunisie, ont participé à la 92e présentation du National Model United Nations, à New York. Cette simulation des Nations Unies est la plus grande et la plus prestigieuse au monde, regroupant pas moins de 5 000 étudiants en provenance de près de 60 pays. Poursuivant sa tradition d’excellence, l’Université Laval a tiré son épingle du jeu comme jamais dans son histoire en obtenant la plus haute distinc­ tion qui soit, l’Outstanding Delegation Award, en plus de 5 reconnaissances individuelles. Il s’agit d’un réel tour de force pour ces 32 étu­ diants provenant de divers domaines d’études. La 25e délégation de l’UL sera formée en ­sep­tembre prochain.


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ils ont dit... Sur le lynchage public dans les réseaux sociaux

Christian Desîlets, ­professeur au Département d’information et de commu­ nication Le Devoir, 13 mai

Le dernier mouvement de manifestations étudiantes a montré, une fois de plus, que le Web 2.0 est devenu un lieu où il est possible de lyncher publiquement des personnes ou des groupes dans le confort de l’ano­ nymat. « Chaque cause sociale crée son délinquant mythique que la population se croit en droit de mépriser et de lyncher publiquement, analyse Christian Desîlets. La marginalisation est sou­ vent déclenchée par une personne ou un groupe fan­ tasmé comme étant volon­ tairement asocial, vicieux, nuisible. »

Sur les activités parascolaires chez les élèves autochtones

Anne-Sophie Denault, ­professeure au Département des fondements et pratiques en éducation Le Devoir, 14 mai

La participation régulière à des activités parascolaires favoriserait l’obtention d’un diplôme d’études secon­ daires chez les jeunes au­­ toch­tones vivant à l’ex­té­ rieur des réserves, selon une étude de Statistique Canada. Toutefois, d’autres recher­ ches portant sur des élèves non autochtones montrent que leur participation à ces activités n’a pas d’effet sur l’obtention du DES. Autres milieux, autres effets ? « Si les ­jeunes autochtones hors réserve ont des difficultés scolaires ou sont isolés, peut-être que les bénéfices des activités parascolaires sont plus grands pour eux », commente Anne-Sophie Denault.

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Une collaboration qui porte ses fruits Depuis 2010, l’Université a lancé 11 projets de recherche ayant un lien avec l’Inde, pour une valeur totale de 1,6 M$ par Yvon Larose Le vendredi 15 mai, le Grand Salon du pavillon MauricePollack a accueilli un col­ loque organisé par l’Univer­ sité Laval et l’Institut indocanadien Shastri. Cette organisation binationale, créée il y a 46 ans par le pre­ mier ministre canadien Lester B. Pearson et la pre­ mière ministre indienne Indira Ghandi, a pour man­ dat de renforcer les liens entre les deux pays par la collaboration dans le domaine de l’éducation supérieure. L’Inde est un géant écono­ mique d’Asie. Sa population est jeune puisque plus de la moitié des citoyens a moins de 25 ans. L’Institut Shastri regroupe 35 universités canadiennes et 65 établisse­ ments indiens.

La rencontre réunissait no­­ tamment le haut-commissaire adjoint de la République de l’Inde au Canada, le comité directeur de l’Institut Shastri, les représentants des ministères indiens, cana­ diens et québécois actifs dans les échanges univer­ sitaires entre le Canada et l’Inde, des représentants d’universités québécoises ainsi que les porteurs du ­dossier à l’Université Laval. La journée a permis aux quelque 70 participants de faire le point sur les liens qui unissent le Canada, l’Inde et le Québec sur le plan de l’éducation supérieure. Dans son allocution, Nicole Lacasse, vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales, a rappelé que l’Université a

L’Université a signé 24 ententes avec 15 universités, collèges, instituts et organismes indiens

participé, depuis l’an 2000, à quelques missions du gouver­ nement du Québec en Inde. Plusieurs établissements d’éducation supérieure ont été visités. Des professeurs et des chercheurs sont aussi allés en Inde pour établir des liens avec des collègues indiens. En 2007 et en 2008, deux professeurs indiens ont prononcé chacun un discours à l’Université Laval. « Depuis 2010, a-t-elle indi­ qué, l’Université Laval a lancé 11 projets de recherche ayant un lien avec l’Inde, que ce soit avec une entreprise, des scientifiques ou des cher­ cheurs. Ces projets ont une valeur totale de 1,6 M$. Sept d’entre eux sont dans le sec­ teur de la santé. Et depuis 2010, la part du lion revient au projet sur l’étude et la prévention du VIH en Inde, mené par le professeur Michel Alary, du Dépar­ tement de médecine sociale et préventive. » Le corps professoral de l’Université Laval compte quelques chercheurs d’ori­ gine indienne. Girish Shah est l’un d’eux. Il enseigne au Département de biologie moléculaire, de biochimie médicale et de pathologie. Il est également chercheur et directeur du Laboratoire

Sur l’utilisation du logiciel libre

Daniel Pascot, Département des systèmes d’information organisa­ tionnels Les Affaires, 16 mai

L’industrie du logiciel libre, ou open source, obtient un franc succès à travers le monde. Selon Daniel Pascot, on assiste à un essoufflement du modèle du logiciel pro­ priétaire. « Pourquoi les Google, Twitter, Facebook, Mercedes-Benz ou Samsung s’en remettent-ils à l’open source ?, demandet-il. Simplement parce que tous les logiciels qu’ils uti­ lisent coûteraient une for­ tune à être développés à l’interne. Tout le monde veut bénéficier de la princi­ pale force du logiciel open source, qui est d’être déve­ loppé par des milliers de cerveaux, tout à fait gratuitement. »

Au centre, Girish Shah, professeur et président de l’Institut Shastri, entouré notamment de membres du comité directeur de l’Institut ainsi que de Richard Poulin, directeur du Bureau international de l’Université Laval, et de Monique Généreux, responsable des relations internationales au Bureau. photo Louise Leblanc

de recherche sur le cancer de la peau au Centre de re­­ cherche du CHU de QuébecUniversité Laval. Girish Shah, qui occupait la fonc­ tion de vice-président de l’Institut Shastri, vient tout juste d’être élu, par les uni­ versités membres, président de l’Institut pour l’an­ née 2015-2016. « Shastri, ditil, rassemble plusieurs uni­ versités prestigieuses en Inde. Au début des années 2000, l’Institut a approché l’Université Laval pour qu’elle devienne membre, ce qu’elle est depuis 2006. Depuis ce temps, des étu­ diants indiens poursuivent leurs études à Québec, tan­ dis que des professeurs d’ici participent à des projets de recherche avec des universi­ tés indiennes. » Jusqu’à présent, l’Univer­ sité a signé 24 ententes avec 15 universités, collèges, insti­ tuts et organismes indiens. Quatre de ces ententes sont présentement en vigueur. Elles touchent aux sciences infirmières, à la médecine, aux lettres et sciences hu­­ maines ainsi qu’aux sciences de l’agriculture et de l’alimen­ tation. De l’automne 2009 à l’été 2015 inclusivement, 88 étudiants de l’Université Laval ont effectué un stage ou une recherche-terrain en Inde. Pour la plupart, les sta­ giaires étudiaient en sciences infirmières, en médecine et en physiothérapie. À ceuxlà, il faut ajouter la soixan­ taine d’étudiants qui se sont rendus dans ce pays de 2008 à 2012 inclusivement au sein de missions commerciales de la Faculté des sciences de l’administration. À l’au­­ tomne 2014, 35 étudiants indiens débutaient leurs ­études à l’Université Laval. Nupur Purohit est in­­ dienne. Depuis quatre ans, elle poursuit ses études doc­ torales en biologie cellulaire et moléculaire au Labora­ toire de recherche sur le can­ cer de la peau. C’est à l’occa­ sion d’un atelier présidé par Girish Shah à son université en Inde que l’étudiante, alors à la maîtrise, a établi un pre­ mier contact avec le profes­ seur. « Il aimait mon travail de recherche et il m’a offert de faire mon doctorat au sein de son équipe à l’Université Laval », raconte-t-elle. À ses yeux, ce laboratoire est com­ posé de chercheurs de pre­ mier plan et possède des équipements à la fine pointe.


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Un succès éclatant

sur le registre québécois sur l’usage médical du cannabis

Claude Rouillard

Au Québec, depuis le 11 mai, les patients qui consomment du cannabis médical et leur médecin participent à une banque de données de recherche, qui va per­ mettre d’en savoir plus sur l’efficacité et l’innocuité de la marijuana. Chaque malade bénéficiant d’une ordonnance médicale pour cette drogue fournira de façon anonyme des informations sur sa consommation et les bénéfices et incon­ vénients qui en découlent. L’avis de Claude Rouillard, professeur au Dé­­ partement de psychiatrie et de neuro­ sciences, spécialisé en substances psy­ chotropes et en abus des drogues

Q Que va apporter à long terme cette base de données à la recherche sur le cannabis à des fins médicales ? R Pour la première fois au Canada, on pourra recueillir des informations sur les possibles effets thérapeutiques de la ­marijuana. Plusieurs des membres du Consortium canadien pour l’investigation des cannabinoïdes, qui participent au financement de cette émergence de la recherche dans le domaine, sont des com­ pagnies autorisées par Santé Canada à produire de la marijuana ainsi que des anesthésistes ou des praticiens spécialisés dans la douleur. Éventuellement, à partir des données qu’on aura recueillies grâce à cette banque de données, on pourra mieux analyser les possibles applications thérapeutiques de la marijuana, puis déterminer les applications les plus inté­ ressantes. En fait, pour entreprendre de vraies démarches de recherche sur le can­ nabis, il faudra suivre le même protocole que celui employé pour les médicaments. Il faudra comparer le cannabis à un pla­ cebo et à un autre médicament traitant les mêmes maux. Les données recueillies grâce au registre ne permettront donc pas à court terme de conclure à l’efficacité thérapeutique de cette drogue. De plus, le cannabis présente certaines particularités qu’il faudra investiguer plus en profon­ deur. Par exemple, la concentration en THC du cannabis varie selon les fournis­ seurs, mais aussi selon les individus. En effet, lorsqu’on mesure la variation du THC dans le sang de 6 personnes qui fument des joints identiques, on constate des variations très importantes d’un indi­ vidu à l’autre.

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Q Que sait-on pour l’instant de l’usage thérapeutique du cannabis ? R Il y a encore beaucoup de choses qui doi­ vent être démontrées. Tout d’abord, il va falloir déterminer les vrais effets positifs du cannabis et les dissocier de l’effet placebo associé à la prise de n’importe quel médica­ ment ou drogue. Ensuite, il est difficile d’établir une posologie pour le cannabis puisque chaque individu y réagit différem­ ment. De plus, on ignore quel est l’ingré­ dient actif du cannabis qui aurait un effet thérapeutique. Le THC, pour sa part, consti­ tue l’ingrédient psychoactif des drogues qui conduisent à des abus. On en retrouve dans le cannabis, mais la plante contient 60 can­ nabinoïdes en tout. Parmi eux, certains pourraient être plus actifs sur le plan théra­ peutique. On pense, entre autres, au canna­ binol (CBN) et au cannabidiol (CBD). Or, plus on augmente le taux de THC dans la plante, plus le taux de CBD diminue. On est encore aux balbutiements de la recherche. Finalement, comme il s’agit d’une drogue contrôlée, obtenir des fonds de recherche ou mettre sur pied des études sur les humains n’a rien de simple. Même si le gou­ vernement a sollicité les chercheurs quand l’usage médical du cannabis a été autorisé, peu de projets ont démarré. De son côté, l’industrie pharmaceutique ne semble pas intéressée par le cannabis, car personne ne peut le breveter. Il n’y a pas d’argent à faire avec lui, surtout que les effets secondaires importants chez certaines personnes ouvrent la porte à d’éventuelles poursuites. Q Est-ce que le développement de l’usage thérapeutique du cannabis contribuera à sa légalisation ? R Cela amènera du moins à examiner la possibilité de le légaliser. Cependant, il va falloir obtenir un portrait beaucoup plus global de son action, car les effets thérapeu­ tiques restent incertains et on se demande toujours s’il s’agit vraiment d’une drogue inoffensive. En tant que spécialiste, j’affirme qu’elle est peut-être inoffensive chez l’adulte, mais certainement pas chez l’ado­ lescent. Outre les problèmes de dépen­ dance, elle peut causer des problèmes psy­ chiatriques assez importants. Par contre, ce qui est intéressant, c’est que la recherche actuelle pourrait ouvrir la porte à une toute nouvelle génération de médicaments. Notre cerveau abrite des cannabinoïdes endo­ gènes qui fonctionnent de façon différente des autres neurotransmetteurs que l’on connaît depuis longtemps. Lorsqu’on va réussir à mieux les cerner, de nouvelles pistes pour l’action thérapeutique pourront être envisagées puisque le cannabis agit sur ce système d’endocannabinoïdes. On réus­ sira peut-être à cibler plus précisément les effets thérapeutiques de la marijuana et on trouvera possiblement une autre façon de l’utiliser que de simplement la fumer. Bref, tout un nouveau pan de recherche se des­ sine à l’horizon qui laisse entrevoir des médicaments qui seraient plus efficaces et qui causeraient moins d’effets secondaires. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Plus de 5 400 participants de plus de 90 pays ont suivi et complété le premier MOOC offert à l’Université par Yvon Larose Cet hiver, entre février et avril, l’Université a offert pour la première fois une formation en ligne de niveau universitaire, gra­ tuite et ouverte à tous. Ce tout premier MOOC (Massive Open Online Course) avait pour thème le développement durable. Ce thème en vogue et transdisciplinaire repré­ sente l’une des forces de l’Université. « Un total de 5 439 per­ sonnes étaient encore ins­ crites à la fin de la forma­ tion, indique François Anctil, le responsable du cours et professeur au Département de génie civil et de génie des eaux. Avoir franchi le cap des 5 000 ins­ criptions est pour nous une belle réalisation. Et le fait que nos cours aient été sui­ vis dans 93 pays nous fait particulièrement plaisir. Personne n’avait imaginé une telle chose. » Les participants cana­ diens représentaient envi­ ron 30 % de l’ensemble. Parmi eux, il y avait une majorité de Québécois, dont Marie-Josée Racine. Celle-ci travaille comme adjointe de direction et spé­ cialiste en animation corpo­ rative de communauté pour Fugère Architectes, un cabinet d’architecture de Québec. Selon elle, la ques­ tion du développement durable en architecture, en aménagement urbain et en construction est devenue centrale dans les différents projets publics. « En tant que bon citoyen corporatif, Fugère Architectes tente de proposer des so­l utions viables et verdissantes

aux promoteurs privés, explique-t-elle. Il m’impor­ tait donc de bien com­ prendre l’origine de la phi­ losophie du déve­lop­pement durable. » Marie-Josée Racine dit avoir particuliè­ rement apprécié les avis des experts, qui lui ont fait réali­ ser que l’on peut implanter des mesures viables dans tous les domaines d’acti­ vité. Elle qualifie la forma­ tion d’excellente. « Je dirais que ma formation m’a per­ mis d’aiguiser ma sensibilité aux situations requérant des changements et d’être en mesure d’y trouver des solutions », souligne-t-elle. Original, le contenu du MOOC a été conçu spécifi­ quement pour ce projet. Cette formation a obtenu la collaboration de 14 profes­ seurs, tous experts dans différents domaines. Au plan technique, elle a béné­ ficié de la grande expertise de l’Université en forma­ tion à distance. Selon François Anctil, la plupart des participants ont une formation univer­ sitaire solide. Beaucoup sont sur le marché du tra­ vail. « Dans plusieurs cas, ajoute-t-il, ils sont dans des

domaines qui touchent le développement durable. » Pour lui, il est clair que le sujet a touché une corde sensible chez plusieurs par­ ticipants. « La question du développement durable, soutient-il, fait écho à celle de quel genre de Terre nous voulons avoir dans les pro­ chaines décennies. » Les forums de discussion ont été l’objet de plus de 47 000 visites. « Les gens, dit-il, répondaient les uns aux autres, d’un pays à l’autre, sur des réalités non homogènes. Des Québécois ont dit être contents d’en­ tendre des points de vue de participants vivant loin d’eux, dans une réalité différente. » Au total, 5 765 personnes se sont inscrites au MOOC et 326 se sont désinscrites en cours de route. Sur les 1 179 participants qui ont fait l’examen final, 960 ont reçu une attestation de réussite. « Les participants se sont investis sincère­ ment dans la formation », affirme François Anctil. Compte tenu du résultat, l’Université lancera-t-elle un second MOOC ? « Nous sommes en train de faire un bilan complet de notre expérience et nous avons d’autres projets de MOOC intéressants dans notre cartable », répond Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales.

Cette formation, qui avait pour thème le développement durable, a obtenu la collaboration de 14 professeurs, tous experts dans différents domaines

« La question du développement durable fait écho à celle de quel genre de Terre nous voulons avoir dans les prochaines décennies », affirme François Anctil, responsable du cours et professeur au Département de génie civil et de génie des eaux.


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Ensemble, c’est tout Les finissants en arts visuels et médiatiques présentent le résultat de trois années de travail et de recherche par Renée Larochelle Ils sont jeunes, créatifs et audacieux. Artistes en devenir, ils sont pleins d’avenir et rien ne les freine dans leur élan de jeunes fauves croquant à belles dents dans l’art. Réunis sous une même enseigne le temps d’une exposition, les 33 finissants et finis­ santes du baccalauréat en arts visuels et médiatiques se dévoilent à travers la pein­ ture, la sculpture, la photographie, l’installa­ tion et la performance dans une exposition éclatée où sont permises toutes les folies. Cette grande messe annuelle de la création se déroule jusqu’au 30 mai dans l’ancien complexe funéraire Lépine-Cloutier, au 707, rue Saint-Vallier Est, rebaptisé depuis un an Le Réacteur/Centrale créative. Ce changement de vocation fait le bonheur de Patrick Dubé, commissaire de l’exposition et bachelier en arts visuels de l’Université Laval. « C’est un lieu très intéressant et très bien aménagé pour exposer, dit Patrick Dubé. On y compte trois étages, il y a de la belle lumière… Mon rôle consiste à aider les étu­ diants à mettre leurs œuvres en valeur dans cet espace particulier. Depuis quelques mois déjà, je discute avec eux en atelier pour mieux connaître leur sensibilité artistique. Un projet de ce genre, c’est comme un casse-tête de 33 morceaux à assembler. » Les finissants présenteront chacun de deux à trois œuvres. Si certaines ont été réalisées cet hiver, d’autres datent de quelques semaines à peine. Il y a donc de la fébrilité dans l’air. Comme image thématique de l’exposition, les responsables de ce projet annuel ont imaginé une dizaine de carrés rouges empruntant la forme du signe typogra­ phique « hashtag » ou mot-dièse (#). On peut y voir un clin d’œil à la grève étudiante du printemps 2012, tout comme cela peut sug­ gérer l’idée de collectivité, note Patrick Dubé. Il y a beaucoup de choses à découvrir dans cette exposition annonciatrice de la relève artistique de Québec. Par exemple, avec ses photos grand format aux plans rapprochés, Marc-André Jésus a le don de captiver le regard du voyeur que nous sommes tous à des degrés divers. Son sujet pour cette expo­ sition : la drag queen dans toute sa splendeur. Fasciné par les personnages atypiques, Marc-André Jésus affirme qu’il souhaite ­justement, par ses clichés, briser les préjugés et mettre de l’avant la beauté des êtres dans leur fragilité et leur différence. De son côté, Julie Gagnon propose des tableaux d’où émanent le vide et la monotonie des jours qui

1. Avec ses dessins, Adam Langevin nous plonge dans un monde fantastique. Ci-dessus : L’attaque préventive, 2014. 2. Sans titre, Maude Favre, 2015.

n’en finissent plus, auxquels s’ajoutent par­ fois des éléments ludiques. Si Matthew Kavanagh s’inspire de formes abstraites créées par les nébuleuses pour ses tableaux, les dessins extrêmement fouillés d’Adam Langevin, quant à eux, nous plongent dans de petits mondes fantastiques. Même chose avec ses objets en papier plié, réalisés selon les règles de l’art japonais connu sous le nom d’origami. Dans un registre différent, Steven Girard présente une installation associée à une série de performances de son cru. « Suspendus dans l’espace, des objets vont s’ajouter à d’autres chaque jour. À la fin du processus,

l’installation sera complète », dit ce finissant pour qui le baccalauréat aura été l’occasion d’établir de précieuses relations avec le milieu artistique de Québec. Dans cette optique, laissons le mot de la fin au finissant photo­ graphe Marc-André Jésus, qui s’envolera en septembre pour la Thaïlande afin d’y effec­ tuer une résidence d’artiste d’une durée d’un mois au Bangkok Art and Culture Centre. « C’est incontestable qu’on crée des liens avec beaucoup de personnes au cours de ces trois années, note Marc-André Jésus. Les ensei­ gnants nous aident à monter des projets, à nous mettre en valeur en tant qu’artistes… Mais au bout du compte, je crois que le plus grand bénéfice qu’on en retire est une meilleure connaissance de soi. » Du mercredi au samedi, de 12 h à 17 h (les vendredis jusqu’à 20 h), au 707, rue Saint-Vallier Est. Pour plus d’info sur l’exposition #ARV2015 : arv2015.wix.com/arv2015

Peinture, sculpture, photographie, installation et performance… Il y a beaucoup de choses à découvrir dans cette exposition annonciatrice de la relève artistique de Québec

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3. Urbaine, Rita, Chance, Mélanie Dallaire, 2015. 4 6. « Mon rôle consiste à aider les étudiants à mettre Coulombe, 2014. 9. Avec ses photos grand forma

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arts visuels

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4. Des éléments ludiques dans le paysage morne du quotidien, voilà ce que propose Julie Gagnon. Ci-dessus : Sans titre, 2015. 5. Péelquite Chronique, FAF Ouellet, 2014; Lokibec, FAF Ouellet, 2015. e leurs œuvres en valeur », explique Patrick Dubé, commissaire de l’exposition. 7. Sans titre, Anne-Marie Amyot, 2014. 8. Abattoir, Geneviève Coulombe, 2015; Cauchemar en bleu, Geneviève at aux plans rapprochés, Marc-André Jésus veut mettre de l’avant la fragilité et la différence de personnages atypiques. Ci-dessus : Miss Boom Boom 1/2 et Miss Boom Boom 2/2, 2015.

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Colloque STELA 2015 Les chercheurs du Centre de recherche en sciences et technologie du lait (STELA) ainsi que d’autres experts du domaine du lait pré­ senteront, lors du colloque annuel du Centre STELA, les résultats de leurs plus récents tra­ vaux. Au menu : éco-efficience, développe­ ment durable, nouvelles technologiques et bénéfices santé du lait et des produits laitiers. Cette activité de transfert de connaissances, dont le thème est « Défis et opportunités du secteur laitier », est particulièrement de mise au moment où l’industrie laitière canadienne fait face à une concurrence accrue de produits analogues au lait. Lundi 1er juin et mardi 2 juin, à l’hôtel Le Concorde de Québec. Pour information : bit.ly/1ElsJjv

Colloque sur la thérapie génique Le 11e Colloque de l’Association de thérapie génique du Québec, dont l’organisation est présidée par le professeur Jacques P. Tremblay de la Faculté de médecine, réunira une cen­ taine de participants venant du Canada et des États-Unis. Quatorze conférenciers présente­ ront les résultats de travaux faisant appel à l’ajout de gènes fonctionnels ou à la répara­ tion de gènes défectueux pour le traitement de maladies génétiques. Vendredi 5 juin, à l’amphithéâtre Fisher du pavillon CHUL du CHU de QuébecUniversité Laval. L’inscription est gratuite pour les étudiants et les stagiaires post­ doctoraux. Pour s’inscrire, il suffit de faire parvenir un courriel à jacques-p.tremblay@ crchudequebec.ulaval.ca.

Notre représentant au concours « Ma thèse en 180 secondes » Étudiant au doctorat en sciences du bois, Antoine Cogulet représentera l’Université Laval à la grande finale du concours « Ma thèse en 180 secondes », qui se tiendra le 27 mai à l’Université de Rimouski, dans le cadre du 83e Congrès de l’ACFAS. Les travaux de ce doctorant, dirigés par Pierre Blanchet et Véronic Landry, s’inscrivent dans les recherches menées par la Chaire industrielle de recherche du CRSNG sur la construction écoresponsable en bois. La Faculté des études supérieures et postdoctorales a tenu la finale de l’Université le 23 avril à l’auditorium JeanPaul-Tardif du pavillon La Laurentienne.

La viande de béluga est la principale source de mercure dans l’alimentation traditionnelle inuite. Par contre, le gras et la peau contiennent moins de mercure et ils sont remplis de bons nutriments.

Plus de bon que de mauvais À l’exception de la viande de béluga, l’alimentation traditionnelle inuite apporte plus de bienfaits que de risques à la santé par Jean Hamann La plupart des animaux sau­ vages qui font partie de l’ali­ mentation traditionnelle inuite apportent davantage de bienfaits que de risques à la santé humaine et leur consommation devrait être encouragée. La seule excep­ tion est la viande de béluga, qui devrait être consommée avec modération par les ­femmes en âge d’avoir des enfants. Voilà les principales conclusions d’une étude dirigée par des chercheurs de la Faculté de médecine et du CHU de Québec-Université Laval, qui vient de paraître dans la revue Science of the Total Environment. Les animaux sauvages de l’Arctique contiennent des quantités appréciables de nutriments ayant des vertus pour la santé, notamment des oméga-3 et du sélénium, mais ils renferment aussi du mer­ cure, un polluant qui per­ turbe le fonctionnement du système nerveux et des reins. Chez les Inuits, l’exposition prénatale à ce polluant a été associée à des déficits visuels, cognitifs et comportemen­ taux pendant l’enfance. Le mercure émis par les activités humaines provient principa­ lement de la combustion du charbon et des procédés d’ex­ traction minière. Il est dissé­ miné dans l’environnement pour ensuite être progres­ sivement concentré dans la chaîne alimentaire; les

animaux situés au bout de cette chaîne en contiennent donc davantage. Afin d’établir les princi­pales sources de mercure dans l’ali­ mentation inuite, les cher­ cheurs ont utilisé des don­ nées provenant de l­ ’Enquête de santé auprès des Inuits du Nunavik « Qanuippitaa ? » (« Comment allons-nous ? », en inuktitut). Ces données, recueillies en 2004 auprès de 712 personnes, ont permis d’établir les taux sanguins d’oméga-3, de sélénium et de mercure chez les participants

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Comme le béluga est au cœur de la culture inuite, nous avons voulu établir quelles parties de ce mammifère marin étaient responsables de l’apport en mercure

ainsi que la fréquence de consommation de béluga, de phoque, de caribou et de dif­ férentes espèces d’oiseaux et de poissons. Pour compléter le tableau, les chercheurs ont utilisé des données prove­ nant du Centre de recherche du Nunavik documentant la concentration de mercure dans chacune de ces espèces. Les analyses ont révélé que les espèces sauvages repré­ sentent en moyenne 14 % des aliments consommés quo­ tidiennement par les Inuits. La plupart de ces animaux contiennent du mercure, mais pas suffisamment pour causer des problèmes, sauf le béluga. D’ailleurs, dans la région où la chasse au bé­­ luga est pratiquée, 78 % des femmes en âge d’avoir des enfants ont un taux de ­m ercure jugé « à risque ». « Comme le béluga est au cœur de la culture inuite, nous avons porté une atten­ tion particulière à cette espèce afin de bien com­ prendre quelles parties de ce mammifère marin étaient responsables de l’apport en mercure », souligne Mélanie Lemire, première auteure de l’étude. Les Inuits consom­ ment les muscles, le foie, la peau et le gras sous-cutané du béluga. Les chercheurs ont donc considéré la conta­ mination de chaque partie et la fréquence de sa consom­ mation pour arriver à la

conclusion que le problème venait principalement de la viande. Dans les villages où le béluga est chassé, sa viande est responsable des deux tiers de l’apport en mercure dans l’alimentation. À la lumière des études réa­ lisées précédemment par l’équipe de Gina Muckle sur les effets de l’exposition pré­ natale au mercure sur le développement des enfants et à la lumière de l’étude menée par Mélanie Lemire, le Comité de la nutrition et de la santé du Nunavik a émis des recommandations visant à encourager la consomma­ tion d’aliments traditionnels chez les adultes et les enfants. La seule réserve du Comité est que les femmes en âge d’avoir des enfants devraient limiter leur consommation de viande de béluga. Mélanie Lemire estime que cette recommandation est un bon compromis entre tradition et santé. « Les Inuits consom­ ment peu de viande de bé­­ luga, souligne-t-elle. Par contre, le gras et la peau, qui contiennent moins de mer­ cure et beaucoup de sélénium et d’oméga-3, sont consom­ més fréquemment et ils sont importants dans la culture inuite. » L’étude parue dans Science of the Total Environment est signée par Mélanie Lemire, Elhadji Annasour LaouanSidi, Gina Muckle, Catherine Pirkle, Pierre Ayotte et par le regretté Éric Dewailly, à qui d’ailleurs l’article scien­ ti­f ique est dédié. Michael Kwan, du Centre de re­­ cherche du Nunavik, com­ plète la liste des auteurs.


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À la table du Nunavik Une équipe supervisée par Huguette Turgeon O’Brien publie un livre de recettes pour les familles inuites par Jean Hamann Un projet de recherche de longue haleine mené au Nunavik a conduit à une publication pour le moins inhabi­ tuelle en sciences : un livre de recettes ! Cet ouvrage intitulé Livre de recettes familial du Nunavik vient couronner le Projet Nuna­vik, entrepris il y a une dizaine d’années, qui visait, entre autres, à améliorer la santé des enfants d’âge préscolaire fréquentant les cen­ tres de la petite enfance (CPE) de ce territoire. « Dans le cadre de ce projet, un programme de nutrition compre­ nant un menu équilibré a été développé pour les jeunes fréquentant les CPE du Nunavik, explique Huguette Turgeon O’Brien, professeure à l’École de nutri­ tion et responsable du projet depuis 2007. Comme les enfants appréciaient ce qu’on leur servait dans les CPE, ils en parlaient à la maison. C’est à la demande de leurs parents que l’idée de faire un livre est née. » Le Livre de recettes familial du Nunavik n’est pas un recueil de recettes inuites, mais plutôt un ouvrage où les cultures culinaires du Nord et du Sud se côtoient – le rôti de caribou, le lago­ pède braisé et la bannique se retrouvent aux côtés de l’omelette jambon-­ fromage, des croquettes de poulet et du riz aux légumes – et parfois se marient, comme en témoignent la soupe au cari­ bou, à l’orge et aux légumes, l’outarde bouillie avec pâtes et légumes et le

suvalik, un mélange de fruits et de gras de phoque. Le dénominateur commun de ces recettes ? Ce sont des plats équi­ librés qui s’inspirent, dans la mesure du possible, de l’alimentation tradition­ nelle inuite, mais qui tiennent égale­ ment compte des besoins particuliers des Inuits et de la disponibilité des aliments. Les quelque 70 recettes présentées dans l’ouvrage ont été élaborées par la nutritionniste Doris Gagné, membre de l’équipe de recherche de la professeure Turgeon O’Brien. Deux chefs de la commission scolaire Kativik, Marthe Paris et Dora Augiak, ont enseigné ces recettes aux cuisinières des 19 CPE du Nunavik. « Ces recettes tiennent compte de nos recherches qui mon­ traient qu’il y avait, chez une partie des enfants inuits, des déficiences en fer ainsi que des taux élevés de mercure dans le sang, souligne la professeure Turgeon O’Brien. C’est d’ailleurs pour contrer ce problème que beaucoup de recettes contiennent de la tomate. Certaines molécules présentes dans ce fruit favoriseraient l’élimination du mercure. » Fruit d’une collaboration entre l’École de nutrition de l’Université Laval et l’Administration régionale Kativik, qui a assuré le financement de l’ouvrage, le Livre de recettes familial du Nunavik a été produit par l’Institut

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culturel Avataq. Il en existe deux ver­ sions, l’une en français et inuktitut, l’autre en anglais et inuktitut. En deux semaines, les 2 000 exemplaires du pre­ mier tirage, offerts gratuitement aux parents des enfants fréquentant les CPE du Nu­­navik, ont trouvé preneur. L’ouvrage est en réimpression et il sera offert au coût de 50 $ par les Publications Nunavik ­(publicationsnunavik.com).

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Les enfants appréciaient ce qu’on leur servait dans les CPE et ils en parlaient à la maison. C’est à la demande de leurs parents que l’idée de faire un livre est née.

Boîtes à spectacles Chaque année, le prestigieux concours ­d’architecture de l’Organisation internatio­ nale des scénographes, techniciens et archi­ tectes de théâtre (OISTAT) attire de nom­ breuses propositions de futurs architectes provenant de plusieurs pays. Le projet vir­ tuel « Boîtes à spectacles » issu de l’imagina­ tion fertile de deux étudiants à la maîtrise en architecture, Alexandra Michaud et JeanSébastien Hivon, fait partie des 25 œuvres ayant été sélectionnées parmi les 197 propo­ sitions présentées au concours. Les œuvres retenues feront l’objet d’une exposition à Berlin, du 8 au 11 juin. Visitez oistat.org.

Le tableau qui fait voyager « Et si un beau voyage est une œuvre d’art, l’œuvre d’art est souvent le plus beau voyage que l’on tient toujours à partager. » C’est à partir de cette citation du poète André Suarès que s’est imposé à Claire Lamarre le thème du voyage réel ou imaginaire pour l’exposition annuelle de ses étudiants. Cette artiste en arts visuels et professeure à l’Uni­ versité du 3e âge de Québec vous invite à venir découvrir les œuvres produites lors de ses cours de peinture et de techniques mix­ tes. Vous pourrez également découvrir une murale explorant le thème de l’exposition, dont les tableaux, aux techniques diversi­ fiées, ont un format unique de 30 X 30 cm. Du 25 mai au 5 juin à la Salle d’exposition (local 2470) du pavillon Alphonse-Desjardins. Heures d’ouverture : de 9 h à 16 h 30, du lundi au vendredi.

Sortie de secours demandée …Lapsus, la revue de création littéraire de l’Université, invite les étudiants à soumettre un texte de création sur le thème « Sortie de secours ». Prose, poésie, scénario, photoroman, BD, collage… tous les genres litté­ raires sont acceptés. À noter que la longueur maximale d’une œuvre en prose est de 1 000 mots, alors que les textes en vers ne doivent pas dépasser trois pages. Et par ici la sortie ! Date de tombée : dimanche 31 mai à 23 h 59. Faites parvenir vos textes accompagnés d’une brève notice biobibliographique (maximum de 50 mots) à lapsus@lit.ulaval. ca. Pour consulter le protocole d’édition : lapsusulaval.wordpress.com/ protocole-de-redaction

Dans cet ouvrage, les cultures culinaires du Nord et du Sud se côtoient et, parfois, se marient. photo Laurent Guérin/Avataq


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Dominic Grenier, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique, a reçu des mains du doyen, André Darveau, la distinction de professeur étoile pour une 15e année.

Hommage aux meilleurs pédagogues de la FSG Le 8 mai, la Faculté des sciences et de génie (FSG) couronnait les professeurs étoiles 2014. Au total, 101 professeurs se sont illustrés au cours des sessions d’hiver, d’été et d’automne de la dernière année. Rappelons que, depuis 16 ans, cette céré­ monie rend hommage aux meilleurs péda­ gogues des 13 départements de la FSG. Le professeur étoile est celui qui, basé sur l’évaluation de son enseignement par les étudiants, obtient une moyenne égale ou supérieure à 90 % dans les dimensions du questionnaire traitant des aspects adminis­ tratifs, de l’apprentissage, des qualités pé­ dagogiques et de l’appréciation générale. Nouveauté cette année, les professeurs qui ont accumulé cette distinction à 5, 10 ou 15 reprises ont reçu une épinglette, symbole de leur constance et de leur dévouement à l’enseignement universitaire. Il est à noter qu’un seul professeur, dans toute l’histoire de la FSG, s’est vu remettre cet honneur à 15 reprises au cours de sa carrière. Il s’agit de Dominic Grenier, professeur au Département de génie électrique et de génie informatique.

Une diplômée séduit les dragons Après son passage à l’émission Dans l’œil du dragon, diffusée le 11 mai à Radio­ Canada, une jeune entrepreneure de Lévis et diplômée de l’Université Laval, Valérie Doran, entrevoit une expansion rapide de son entreprise, Bulle Bijouterie pour mamans. Cette entreprise fondée il y a 18 mois propose des bijoux en silicone non toxique que les bébés peuvent mâchouiller en toute sécurité. La dragonne Danièle Henkel a proposé à l’entrepreneure d’inves­ tir 50 000 $ en échange de 33 % des parts de l’entreprise, une offre qu’a finalement ac­ ceptée la jeune femme. Grâce à la nouvelle entente conclue, Valérie Doran espère déve­ lopper de nouveaux marchés et introduire des produits novateurs dans sa collection, notamment pour aider les enfants vivant avec un TDAH ou un trouble du spectre de l’autisme à combler leurs besoins sensoriels.

Des missions commerciales dans trois pays Au cours du mois de mai, 40 étudiants répartis en trois délégations se sont envolés pour l’Allemagne, l’Indonésie et le Mexique dans le cadre des mis­ sions commerciales de la Faculté des sciences de l’administration. Chacun de ces agents représente une entreprise

québécoise. Leur tâche consiste à éva­ luer la possibilité, pour leur manda­ taire, de pénétrer dans un nouveau marché ou de prendre de l’expansion. Technologies de l’information, agroali­ mentaire, construction ou tourisme, les secteurs représentés cette année sont

très variés. Tous les participants ont suivi une formation de neuf mois en commerce international. Le bilan des missions commerciales 2015 fera l’ob­ jet d’un article dans notre édition du 11 juin. Suivez Le Fil !

Réfection de l’avenue des Sciences-Humaines Durant l’été 2015, des travaux se dérouleront sur l’avenue des Sciences­Humaines entre la rue de la Terrasse et le pavillon Jean­Charles­Bonenfant afin de permettre le rem­ placement des réseaux d’égouts desservant le cœur du campus. La période prévue des travaux est de la mi­mai à la mi­août 2015. Ces travaux d’infrastructures, qui se dérouleront sous la supervision du Service des immeubles, s’inscrivent dans le cadre du plan directeur de réfection du réseau d’égouts du campus. Le CAMEO a participé aux travaux de requalification de l’avenue des Sciences­ Humaines.

Différents bénéfices sont attendus de ces travaux pour tous les usagers du secteur, notamment : • le renforcement de l’axe piétonnier de l’axe nord­sud entre le PEPS et le pavillon Jean­Charles­Bonenfant; • l’amélioration des installations et des infrastructures cyclables; • l’ajout d’espaces de repos et de rencontre.

Au chapitre des infrastructures, parmi les améliorations apportées figurent : • la réfection des réseaux d’égouts pluviaux et sanitaires; • la réparation des couloirs de piétons et des tunnels de service longeant et traversant l’avenue des Sciences­ Pour permettre la réalisation de ces travaux, des pertur­ Humaines; bations de la circulation ainsi que des modifications dans • le remplacement du feu de circulation à l’intersection les accès aux pavillons de ce secteur sont à prévoir : de la rue de la Terrasse et de l’avenue des Sciences­ • fermeture de l’avenue des Sciences­Humaines durant la Humaines. durée des travaux; • déviation de la circulation de la rue des Sciences de l’Éducation vers l’avenue des Tours et la rue des Tout est mis en œuvre pour minimiser les inconvénients lors de cette optimisation des accès au campus. Une signalisation Bibliothèques; • livraison des marchandises au pavillon Jean­Charles­ est prévue afin de guider les usagers au cours des travaux. Nous vous remercions de votre compréhension et de votre Bonenfant via la rue de l’Université; • fermeture de l’entrée 1 du pavillon Charles­De Koninck. collaboration. photo Marc Robitaille


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Les athlètes d’endurance manquent de carburant Plus de 60 % des personnes qui participent à des épreuves multisports ne consomment pas suffisamment de glucides par Jean Hamann

Même si l’île Bylot est plus près et plus hospitalière que l’île d’Ellesmere, le taux de survie des oies adultes qui y nichent n’est pas plus élevé. photo Cynthia Resendiz-Infante

La distance n’a pas d’importance Les oies qui migrent plus au nord pour nicher ne le font pas au prix de leur vie par Jean Hamann Chez l’oie des neiges, une distance de 1 500 km sépare le site de nidification le plus au sud de celui situé le plus au nord. Les oies qui se ren­ dent dans les colonies les plus septentrionales doivent donc puiser davantage dans leurs précieuses réserves de graisses, ce qui devrait, en théorie, hypothéquer leurs chances de survie. Pourtant, il n’en est rien, rapporte une équipe de recherche francoquébécoise dans un récent numéro du Journal of Wildlife Management. Guillaume Souchay et Gilles Gauthier, du Dé­­ partement de biologie et du Centre d’études nordiques, Josée Lefebvre, du Service canadien de la faune, et Roger Pradel, de l’Université de Montpellier, en ont fait la démonstration en compa­ rant le taux de survie des oies nichant dans deux ­c olonies du Nunavut. La première est établie sur l’île Bylot et la seconde niche 800 km plus au nord, près d’Eureka, sur l’île ­d’Ellesmere. Les oies qui se rendent à Eureka font une migration plus longue de 20 % et elles se retrouvent dans un milieu où la saison sans gel est plus courte de 36 % que les oies de Bylot. Elles dépensent donc plus d’énergie pour se rendre sur un site de nidification où elles disposent de moins de temps pour se reproduire et refaire leurs forces avant la migration d’automne.

Pour estimer le taux de sur­ vie des adultes dans chacune de ces colonies, les cher­ cheurs ont capturé plus de 7 000 oies et ils les ont munies d’un collier et d’une bague portant une combinai­ son unique permettant de les identifier. Les observations subséquentes de ces oies combinées au retour de ba­­ gues provenant d’oies abat­ tues par les chasseurs ont permis d’établir qu’entre 2007 et 2011, les taux de ­survie fluctuaient entre 0,72 et 0,79 et qu’ils étaient ­com­parables dans les deux colonies. Comment expliquer qu’il n’y ait pas de prix à payer pour nicher plus loin et dans un environnement moins hospitalier ? « Nous n’avons pas vu de différence dans le taux de survie des adultes, mais les coûts sont peut-être ailleurs, fait valoir Gilles Gauthier. Il se peut qu’un plus faible pourcentage d’oies parviennent à se re­­ produire dans les colonies situées plus au nord ou que la survie des jeunes y soit plus faible. » Par ailleurs, poursuit-il, si les oies se don­ nent la peine de migrer plu­ sieurs centaines de kilomè­ tres plus au nord pour nicher, elles y trouvent sans doute leur profit. « La densité d’oies est plus faible dans ces colo­ nies, de sorte qu’il y a proba­ blement moins de compéti­ tion pour la nourriture. De plus, la densité des préda­ teurs y est moins élevée. »

La conclusion de cette étude comporte une bonne nouvelle pour les aména­ gistes de la faune, ajoute le professeur Gauthier. « Nos résultats montrent que le taux de survie des adultes mesuré à l’île Bylot peut être extrapolé à l’ensemble de la population d’oies des neiges. Il n’est donc pas nécessaire de mesurer ce paramètre dans chaque colonie pour bien gérer l’espèce. »

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Nos résultats montrent que le taux de survie des adultes mesuré à l’île Bylot peut être extrapolé à l’ensemble de la population d’oies des neiges

La plupart des personnes qui s’en­ traînent pour des compétitions d’endu­ rance multisports ne consomment pas suffisamment de glucides, révèle une étude menée par deux chercheurs de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF). Cette carence pourrait limiter l’efficacité des entraî­ nements, ralentir la récupération post­ exercice et peut-être même affaiblir le système immunitaire. G e n e v i è ve M a s s o n e t B e n o î t Lamarche, de l’École de nutrition et de l’INAF, arrivent à cette conclusion après avoir analysé l’alimentation de 111 spor­ tifs recrutés au Pentathlon des neiges et au Triathlon d’hiver de Québec ainsi qu’à l’Ironman et au demi-Ironman de Mont-Tremblant. Bien qu’il ne s’agissait pas d’athlètes d’élite, ces sujets, âgés de 22 à 66 ans, consacraient en moyenne 15 heures par semaine à leur entraî­ nement. « Ce ne sont pas des athlètes du dimanche, commente Geneviève Masson. Ils combinent, pour la plupart, un emploi à temps plein avec un entraî­ nement sérieux, ce qui nécessite un engagement certain pour leur sport. » Les glucides sont une composante essentielle de l’alimentation des per­ sonnes pratiquant des sports d’endu­ rance puisqu’ils constituent le principal combustible des muscles. On recom­ mande donc à ces sportifs de consom­ mer quotidiennement de 7 à 10 g de glucides par kilogramme de poids cor­ porel. Ainsi, un athlète de 70 kg devrait s’assurer de prendre au minimum 490 grammes de glucides par jour. Afin de savoir si ces recommanda­ tions étaient suivies, les chercheurs ont invité les sujets recrutés à répondre à des questionnaires en ligne portant notamment sur leur alimentation et leur entraînement. Les résultats des analyses, présentés lors du Congrès de l’Experimental Biology qui avait lieu à Boston en avril, indiquent que seule­ ment 37 % des répondants atteignent le seuil minimal recommandé pour les glucides. Chez les répondants inscrits aux épreuves d’hiver, ce taux est d’à peine 17 %.

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L’alimentation est un facteur déterminant de la performance lors d’une épreuve d’endurance, mais elle l’est aussi pendant la période d’entraînement

« Une majorité de répondants ne consommaient pas suffisamment de glucides et ils ne semblaient pas com­ penser en prenant plus de protéines ou de lipides. En fait, plusieurs ne consom­ ment pas assez de calories pour sou­ tenir leur entraînement », résume Geneviève Masson. Les répercussions théoriques de cette carence en glucides sont multiples, poursuit l’étudiantechercheuse. « Lorsque le corps n’a pas assez de glucides, il ne peut pas fonc­ tionner à son maximum. Les entraîne­ ments sont alors effectués, la plupart du temps, à une intensité plus faible que désiré. De plus, une alimentation sous-optimale en glucides pourrait ralentir le processus de récupération musculaire entre les entraînements et affecter le système immunitaire. » L’étudiante-chercheuse estime que les athlètes d’endurance multisports auraient avantage à consulter un ou une nutritionniste du sport afin d’adap­ ter leur alimentation à leurs besoins particuliers. « L’alimentation est un fac­ teur déterminant de la performance pendant une épreuve d’endurance – certains athlètes disent même que c’est la 4e discipline du triathlon –, mais la nutrition pendant la période d’entraî­ nement est également d’une grande importance. »

Les athlètes d’endurance auraient avantage à consulter un ou une nutritionniste afin d’adapter leur alimentation à leurs besoins particuliers.


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bravo !

Sophie-Jan Arrien Prix du livre de l’Association canadienne de philosophie Professeure à la Faculté de philosophie, Sophie­Jan Arrien s’est vu remettre le Prix du livre 2015 de l’Asso­ ciation canadienne de phi­ losophie pour son ouvrage L’inquiétude de la pensée : l’herméneutique de la vie du jeune Heidegger (19191923), paru aux Presses uni­ versitaires de France, dans la prestigieuse collection Épimethée, en 2014. Ce prix reconnaît la contribution exceptionnelle de l’auteur d’un essai philosophique à l’approfondissement de questions philosophiques et à l’avancement de la recherche dans le domaine de la philosophie.

Jane Gagné Recrue de l’année en basketball féminin du RSEQ Étudiante au baccalauréat en chimie, cette athlète du club de basketball Rouge et Or a été désignée recrue de l’année de sa discipline par le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Elle a également été choisie pour faire partie de la première équipe d’étoiles. Jane Gagné a terminé au 9e rang de la ligue pour les points, au 9e rang pour les rebonds, au 5e rang pour le pourcentage de réussite des lancers, au 2e rang pour le pourcentage de réussite des lancers francs et au 5e rang pour la moyenne des tirs bloqués.

Véronique Barras-Fugère, Camille Leclerc et Keven Ross Concours international arturbain.fr 2014-2015 Trois étudiants à la maîtrise en architecture, Véronique Barras­Fugère, Camille Leclerc et Keven Ross, ont obtenu le premier prix du Concours international arturbain.fr 2014­2015. Sur le thème « L’espace public au cœur du renouvellement urbain », l’épreuve de cette année consistait à dessiner un aménagement intégré de l’espace public et du bâti ayant fait l’objet d’un renou­ vellement urbain. Leur pro­ jet intitulé Interverdir s’est distingué parmi les 16 pro­ jets finalistes, sélectionnés eux­mêmes parmi plus de 75 esquisses. La remise du prix a eu lieu le 28 avril à La Défense à Paris.

Nathalie Gingras et Carole Ratté Finalistes pour le prix Femme de mérite catégorie « Santé »

le fil | le 21 mai 2015

Sarah Bernier Bourse de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies

Vincent Bernier, Florent Biao et Julien Gobeil-Proulx Lauréats au Colloque éducatif présent !

Étudiante­chercheuse à la Faculté de médecine, Sarah Bernier a terminé première au concours de bourses de doctorat de l’Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicoma­ nies, une composante des Instituts de recherche en santé du Canada. Environ 1 200 candidats avaient déposé une demande de bourse à ce concours. La doctorante a décroché la bourse d’études supérieures du Canada Frederick­ Banting­et­Charles­Best. Elle mène des recherches en ophtalmologie, sous la direction du professeur Christian Salesse.

Trois étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation se sont illustrés par la qua­ lité de leur communication lors du 7e Colloque éducatif présent !, qui a eu lieu du 11 au 12 mars. Chez les étu­ diants du 3e cycle, Julien Gobeil­Proulx, doctorant en technologie éducative, s’est mérité le premier prix, alors que Florent Biao, candidat au doctorat en didactique, a obtenu le troisième prix. Chez les étudiants du 2e cycle, Vincent Bernier, candidat à la maîtrise en psychopédagogie, s’est mé­ rité le premier prix. Le col­ loque Éducatif présent ! vise la diffusion de la recherche scientifique menée par les étudiants aux cycles supé­ rieures en éducation.

Véronique Guèvremont Banque d’experts internationaux à l’UNESCO

Myriame Landry Prix Relève de l’AFFQ

L’UNESCO a sélectionné la professeure Véronique Le concours Femmes de Guèvremont pour joindre mérite 2015 de la YWCA la Banque d’experts inter­ Québec honore des femmes nationaux pour la mise en remarquables. Dans la caté­ œuvre de la Convention sur gorie « Santé », deux profes­ la protection et la promo­ seures de la Faculté de méde­ tion de la diversité des cine sont finalistes. Nathalie expressions culturelles. Gingras est une pionnière de À titre d’experte, celle­ci la pédopsychiatrie. Elle a a d’ailleurs assisté à une contribué à l’élaboration réunion de formation et d’un programme d’enseigne­ d’échanges pilotée par l’or­ ment de la psychiatrie de ganisation, qui s’est tenue l’enfant, le premier du genre à Casablanca, au Maroc, à être certifié par le Collège du 17 au 20 mai. Les prin­ royal des médecins et chirur­ cipaux champs d’intérêt giens du Canada. Carole de cette professeure sont Ratté, quant à elle, est une notamment le droit du com­ spécialiste des troubles ali­ merce et des valeurs non mentaires. Elle a fondé le marchandes, la diversité Programme d’intervention des expressions culturelles des troubles des conduites et la dimension culturelle alimentaires, en 1988. La lau­ du développement durable. réate sera connue le 27 mai, e lors du 17 Gala­bénéfice Femmes de mérite.

L’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) a remis l’un de ses trois prix Relève à Myriame Landry, étudiante au bacca­ lauréat en finance. Octroyé par RBC Banque Royale, ce prix récompense une candi­ date s’étant démarquée tout au long de ses études uni­ versitaires dans ce domaine. Non seulement cette étu­ diante s’est­elle illustrée par l’excellence de ses résultats scolaires, mais elle a égale­ ment occupé le poste de coordonnatrice de l’Asso­ ciation des étudiants en finance et assurance de l’Université Laval. Elle a reçu son prix, qui comprend notamment un stage rému­ néré de trois mois et une bourse, lors du gala annuel des Talentueuses, le 28 avril, à Montréal.

Robert Bonin Étudiantchercheur étoile du Fonds Santé Étudiant postdoctoral en neurosciences cellulaires et moléculaires, Robert Bonin est l’étudiant­chercheur étoile du mois de mars du Fonds de recherche du Québec – Santé. Cette dis­ tinction lui a été accordée pour son excellent article « A spinal Analogue of Memory Reconsolidation Enables Reversal of Hyperalgesia », paru en juillet 2014 dans la revue Nature Neuroscience. Il y démontre que l’hyperalgésie peut être effacée au niveau de la moelle épinière après sa réactivation, un phéno­ mène jusqu’alors inconnu. Les résultats de ses recher­ ches permettent de mieux comprendre les mécanismes de plasticité sensorielle et d’élaborer de meilleures stratégies pour contrer la douleur chronique.

Camille Marquis Bissonnette Bourse John-PetersHumphrey Cette doctorante en droit est la récipiendaire de la bourse de recherche John­ Peters­Humphrey 2015 sur les droits internationaux de la personne ou sur l’organi­ sation internationale. Cette prestigieuse bourse est remise à des étudiants jugés exceptionnels afin de les encourager à poursuivre leurs études supérieures dans une université cana­ dienne. Les recherches doc­ torales de Camille Marquis Bissonnette, sous la direc­ tion de Fannie Lafontaine, portent sur le rôle des groupes armés dans les pro­ cessus de paix. L’étudiante fait partie de l’équipe de coordination de la Chaire de recherche du Canada sur la justice internationale pénale et les droits fondamentaux.

Caroline Desbiens Finaliste du Canada Prize in the Social Sciences Professeure au Département de géographie, Caroline Desbiens a été sélectionnée comme finaliste pour le Canada Prize in the Social Sciences 2015 pour son livre Power from the North: Territory, Identity, and the Culture of Hydroelectricity in Quebec (UBC Press). Les Prix du Canada sont attribués chaque année par la Fédération des sciences humaines aux meilleurs livres savants en sciences humaines et sociales ayant bénéficié du soutien finan­ cier du Prix d’auteurs pour l’édition savante. Les pres­ tigieux Prix du Canada récompensent des œuvres qui ont apporté une contri­ bution exceptionnelle à la recherche.

Alexandre Turgeon Étudiantchercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Société et culture Étudiant au doctorat en histoire, Alexandre Turgeon est l’étudiant­chercheur étoile du Fonds de recherche du Québec – Société et culture pour le mois d’avril. Il a mérité cet honneur pour la qualité de son article « Et si Paul Sauvé n’avait jamais prononcé le “Désormais...” », publié dans la Revue d’histoire de l’Amérique française. Dans cet article, il déboulonne l’un des mythes les plus tenaces du Québec contemporain. Une bourse de 1 000 $ est rattachée à ce prix.


sports

le fil | le 21 mai 2015

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en bref L’Académie se donne comme objectif de servir de tremplin aux jeunes athlètes Les jeunes joueuses de rugby pourront profiter des techniques d’entraînement et de préparation physique du programme d’excellence Rouge et Or. Elles bénéficieront à la fois des conseils des meilleurs professionnels du domaine et d’un environnement de jeu exceptionnel. photo Stéphane Gaudreau

Une académie pour le rugby L’Académie de rugby féminin Rouge et Or aura pour mission de développer l’élite des jeunes athlètes de la grande région de Québec par Mathieu Tanguay C’est avec grande fierté que le club de rugby féminin Rouge et Or a dévoilé, la semaine dernière, les détails de l’Académie de rugby fémi­ nin Rouge et Or. Du 16 juin au 2 août, les filles de 15 à 18 ans qui pratiquent le rugby pourront profiter des techniques d’entraînement et de préparation physique du programme d’excellence Rouge et Or. Elles bénéficie­ ront à la fois des conseils des meilleurs professionnels du domaine et d’un environne­ ment de jeu exceptionnel. En effet, le terrain 11 du pavillon

Louis-Jacques-Casault est le seul terrain ligné pour le rugby dans la grande région de Québec. « L’Académie, c’est l’occasion pour les jeunes joueuses de rugby de toute la région de poursuivre leur apprentissage et de profiter d’un encadre­ ment de haute qualité offert par le Rouge et Or. Ce camp permet à la fois aux jeunes filles de s’amuser tout en pro­ gressant dans leur sport et à nous de nous assurer d’une relève de haut niveau », ex­­ plique le responsable et coor­ donnateur de l’Académie, aussi

entraîneur-chef du Rouge et Or, Dominique Duquette. L’Académie se donne ainsi comme objectif de servir de tremplin aux jeunes athlètes. Elle souhaite les outiller afin qu’elles soient bien position­ nées pour les sélections pro­ vinciales. Ultimement, elles obtiendront aussi une cer­ taine visibilité auprès de Rugby Canada. Or, cette or­-­ ganisation supervise les pro­ grammes de haute perfor­ mance de rugby à 7 et à 15, auxquels ont accédé plu­ sieurs anciens membres du Rouge et Or par le passé.

L’ u n e d ’ e n t r e e l l e s , Stéphanie Bernier, agira à titre d’instructrice lors de l’Académie. « J’aimerais montrer aux parents et aux ­athlètes que le rugby est bien plus qu’un sport de contact. Il nous enseigne l’esprit d’équipe, l’humilité et le dépassement de soi, que ce soit par la victoire ou par la défaite. J’encourage toutes les filles à faire l’essai de ce sport. Je suis sûre qu’elles ne seront pas déçues ! », lance celle qui a fait partie de la formation canadienne qui a remporté la médaille d’ar­ gent lors de la Coupe du monde à Paris l’été dernier. Pour plus d’information sur l’inscription à l’Aca­ démie, consultez le site ­rougeetor.ulaval.ca/ academiederugby.

Campus dynamique

La LCF débarque sur le campus Il reste toujours d’excellents billets pour la rencontre de la Ligue canadienne de foot­ ball (LCF) qui se tiendra prochainement sur le campus. Le Rouge et Noir d’Ottawa jouera une partie préparatoire contre les Alouettes de Montréal. Le match aura lieu ici parce que le stade de l’équipe représentant la capitale nationale au sein de la LCF ne sera pas dis­ ponible ce jour-là. photo Stéphane Gaudreau Samedi 13 juin, à 19 h 30, au stade TELUSUniversité Laval. Les billets sont en vente à la billetterie du Rouge et Or ou par téléphone au 418 656-FOOT. Il est également possible de se les procurer sur le site Reservatech.net.

Footballeurs du Rouge et Or sélectionnés par la LCF Cinq joueurs du club de football Rouge et Or ont été sélectionnés par des équipes profes­ sionnelles lors du dernier repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), qui s’est tenu le 12 mai. Le joueur de ligne offensive Danny Groulx a été le premier des siens à être appelé. Il a été choisi au 7e rang par les Eskimos d’Edmonton. Le colosse de 6 pieds 6 pouces était pourtant considéré 5e meilleur espoir selon le dernier classement de la cen­ trale de recrutement de la LCF. De son côté, le joueur de ligne offensive Karl Lavoie a fermé la première ronde en étant sélectionné au 9e rang par les champions en titre de la coupe Grey, les Stampeders de Calgary. Le receveur Matthew Norzil a, quant à lui, été choisi en quatrième ronde (30e au total) par les Argonauts de Toronto. Le porteur de ­ballon Christophe Normand a également entendu son nom en quatrième ronde. Il a été sélectionné par les Blue Bombers de Winnipeg au 33e rang. Finalement, le joueur de ligne défensive Brandon Tennant a été appelé en septième ronde (59e au total) par les Roughriders de la Saskatchewan.

Du golf 7 jours sur 7 Situé sur les terrains de l’Université Laval, le Golf campus offre une programmation bien diversifiée : cours privés, cours de groupe, camps d’été pour les jeunes, etc. Bref, il y a de tout pour plaire aux amateurs de la petite balle blanche ! D’ailleurs, si vous souhaitez perfectionner votre technique et bénéficier de judicieux conseils, vous pouvez encore vous inscrire à la première session de cours, qui vient tout juste de débuter. Toutefois, vous devez faire vite puisque seules quelques places sont encore disponibles. D’autres sessions de cours sont prévues aux mois de juillet et d’août. Pour ceux qui souhaitent s’entraîner librement, le terrain de pratique est ouvert 7 jours sur 7, entre 9 h et 22 h. Une délégation de quatre femmes et cinq hommes, incluant Arthur Heinkélé (photo), représentera le Rouge et Or au Championnat des universités et collèges canadiens. Cette compétition aura lieu au club Cutten Fields à Guelph, en Ontario, du 26 au 29 mai. L’Université Laval a remporté le titre national à deux reprises, soit en 2010 et en 2012. photo Mathieu Bélanger

Pour vous inscrire, composez le 418 656-5000.


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au fil de la semaine

29/05

le fil | le 21 mai 2015

Des employés de talent ! Pour une onzième année, Laval en spectacle réunit sur scène une quarantaine d’employés de l’Université déterminés à vous éblouir par leurs talents. Des ­numéros de chanson, de musique et d’humour se ­succéderont lors de cette soirée sur le thème de la mer et de la pêche. Alors venez encourager les ­artistes du spectacle « En barque avec nous » ! Depuis déjà neuf ans, Laval en spectacle présente ­également un volet « exposition ». Celle-ci se tiendra du 25 mai au 5 juin. Cette année, plus d’une dizaine d’exposants participeront à l’événement. Faites plaisir à vos yeux et allez admirer leurs œuvres au 4e étage du pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Le spectacle « En barque avec nous » aura lieu le ­vendredi 29 mai, à 19 h 30, au Théâtre de la cité uni­ versitaire. Pour réserver vos places : bit.ly/1KMbjSH. Le vernissage de l’exposition aura lieu, quant à lui, le 25 mai, à 17 h.

22/05

25/05

30/05

Contes africains

Justice pour les autochtones

Achetez vos Retourner chez plants au Jardin ! soi ou rester ici ?

Vous rêvez de faire un safari dans la savane afri­ caine ? Vous aimeriez remonter le fleuve Congo ou visiter un village de Pygmées ? À défaut de ­réaliser ce projet dans les prochains jours, peut-être aurez-vous envie de vivre un certain dépaysement en assistant à une soirée de contes centrafricains et africains. C’est ce que vous propose Rodrigue Homero Saturnin Barbe, stagiaire postdoctoral en études théâtrales au Département des littératures et arts de la scène et de l’écran, qui organise une activité artis­ tique ayant pour thème l’imaginaire de l’Afrique. Vendredi 22 mai, à 18 h, à la salle LANTISS (local 3655) du pavillon Louis-Jacques-Casault. Pour information : ­saturnin-homero.barbe.1@ ulaval.ca

Dans le cadre de l’École d’été sur la justice inter­ nationale : crises et transi­ tions, une conférence ayant pour thème les droits des personnes autochtones au Canada est ouverte au grand public. Présidée par la professeure de droit Geneviève Motard, cette rencontre réunira les con­ férencières Marie Wilson, commissaire à la Commission de vérité et réconciliation du Canada, et Karine Gentelet, membre de la coordination autoch­ tone et vice-présidente de la division francophone du Canada d’Amnistie interna­ tionale. Elles discuteront du travail effectué par la Commission de vérité et réconciliation au Canada ainsi que des inégalités et discriminations subies par les personnes autochtones au pays. photo Walter Cross, Musée McCord

Lundi 25 mai, de 13 h 30 à 17 h, à l’auditorium ­Jean-Paul-Tardif du pavillon La Laurentienne. Pour inscription : fd.ulaval. ca/formulaire-25-mai-2015

Venez participer à la vente annuelle des surplus de végétaux du Jardin RogerVan den Hende. Non seule­ ment pourrez-vous vous procurer à bon prix des plants de fleurs, de légumes et de fines herbes, tous cultivés dans les serres de l’Université, mais vous pourrez également passer un agréable moment seul, en famille ou entre amis dans un endroit bucolique. En effet, le Jardin organise, pour l’occasion, une série d’activités familiales, ludi­ ques et éducatives. Vous pourrez, entre autres, visi­ ter les serres, rencontrer des apiculteurs et bénéficier des conseils gratuits d’hor­ ticulteurs experts. Il y aura également des hot-dogs et des jeux gonflables pour les enfants. Samedi 30 mai, de 8 h 30 à 15 h, au Jardin Roger-­Van den Hende. Entrée libre.

01/06

Vous êtes un étudiant étranger et vous envisagez maintenant de vous établir au Québec ? Le Bureau de la vie étudiante organise une conférence qui abor­ dera les différentes possi­ bilités qui s’offrent à vous. Vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir pour trou­ ver un travail ici et même immigrer officiellement à la fin de vos études. Au cours de cette rencontre, on vous expliquera les démarches relatives à la demande de certificat de sélection du Québec (présentée dans le cadre du Programme de l’ex­ périence québécoise), à la demande de résidence per­ manente et à l’obtention du permis de travail post­ diplôme. Vous pourrez ­également poser toutes les questions qui vous tracassent. Lundi 1er juin, à 14 h au local 2C du pavillon ­Charles-De Koninck. Entrée libre. Pour information : accueil@bve.ulaval.ca ou 418 656-2765

11/06

11/06

Parcours Dd

Les Récollets en Nouvelle-France

Depuis 2007, l’Université a mis en place une démarche de développement durable afin de devenir un établis­ sement modèle en ce do­­ maine. Si vous souhaitez avoir un aperçu des diffé­ rents projets sur le campus qui s’inscrivent dans cette démarche, pourquoi ne pas participer au Parcours Dd ? Ce tour guidé d’environ une heure, animé par un étudiant, vise à faire décou­ vrir les points d’intérêt de l’Université en la matière. Vous en apprendrez davan­ tage sur les toits verts, les projets étudiants en déve­ loppement durable comme la Coop Roue-Libre, les espaces verts et les boisés, etc. photo Martine Lapointe Jeudi 11 juin, à 12 h. Le départ a lieu dans le vestibule (près de la cafétéria) du pavillon AlexandreVachon. Aucune inscription requise. Pour information: info@developpemnent durable.ulaval.ca

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Pour souligner le 400e an­­ niversaire de l’arrivée des Récollets en Amérique du Nord, l’Institut du patri­ moine culturel, en colla­ boration avec la Faculté des lettres et des sciences humaines, organise le col­ loque multidisciplinaire « Les Récollets en Amérique : ­traces et mémoire ». À l’oc­ casion de ce colloque, la candidate au doctorat en histoire Dorothée Kaupp présentera une conférence grand public intitulée « Les Récollets en NouvelleFrance : genèse, maturité et déclin ». Rappelons que les Récollets ont été la pre­ mière communauté reli­ gieuse en terre québécoise. Présents au Québec de 1615 à 1629 et de 1670 à 1849, ils ont laissé un ­pa­­trimoine architectural et archivistique des plus in­téressants. aquarelle

J.-B. Lagacé, Fonds Association canadienne-­ française de l’Ontario

Jeudi 11 juin, à 17 h, à la Chapelle du Musée de l’Amérique francophone (2, côte de la Fabrique). Pour plus d’information : ipac.ulaval.ca


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