Le Fil 7 mai 2015

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Labo d’innovations urbaines p3

Du cabinet au laboratoire p8-9

Volume 50, numéro 29 7 mai 2015

Une expertise de pointe

Une nouvelle chaire de leadership en enseignement sur les charpentes métalliques visera à former la nouvelle génération d’experts en entretien et en réfection des structures en acier et en aluminium. p2


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actualités UL

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Des charpentes durables

La création de cette chaire permettra d’offrir des formations mieux adaptées au marché du travail dans un domaine stratégique où les besoins en main-d’œuvre sont importants au Québec

Le pont de Québec et sa charpente métallique centenaire illustrent bien la pertinence de la nouvelle chaire. photo Pierre-Alexandre Garneau

La Faculté des sciences et de génie se dote d’une chaire de leadership en enseignement sur les charpentes métalliques par Yvon Larose La Chaire de leadership en enseignement André-Picard vient de voir le jour à la Faculté des sciences et de génie. Le lancement a eu lieu le jeudi 30 avril en présence, entre autres, du vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier. « La création de cette chaire, dit-il, permettra d’offrir des formations mieux adaptées au marché du travail dans un domaine stratégique où les besoins en main-d’œuvre sont importants au Québec. » La Chaire est appelée à former la nouvelle génération d’experts en entretien et en réfection des structures en acier et en aluminium. Elle bénéficiera de l’appui de 10 professeurs et d’un technicien en structures. On enseignera aux étudiants des notions telles que la conception des structures métalliques, le calcul des charpentes d’aluminium et le soudage par friction. Ils toucheront, entre autres, au cycle de vie des charpentes, à la stabilité des ponts et à la corrosion galvanique. Les étudiants auront accès à des laboratoires mo dernes, notamment le Laboratoire sur le développement durable des infrastructures publiques. L’enseignement intégrera cours magistraux et formation p r a t i qu e s u r l e t e r r a i n , simulations et montages

complexes en laboratoire. Pour maximiser le transfert de connaissances dans la société, la Chaire s’associera de près à différents réseaux professionnels et socioéconomiques.

construction moderne ne peut reposer sur un seul matériau. « Les ingénieurs se sont spécialisés jusqu’à maintenant dans l’un ou l’autre domaine de la construction, souligne-t-elle. Désormais, les employeurs veulent des scientifiques plus polyvalents qui comprennent les capacités des matériaux. » Les entreprises partenaires qui soutiennent financièrement la Chaire sont toutes actives dans le domaine de

La Chaire porte le nom d’un professeur du Département de génie civil et de génie des eaux, spécialiste en structures, décédé en 2008. Pédagogue renommé, vulgarisateur hors pair, André Picard a été à la source de nombreux ouvrages de référence. photo ulaval.ca

« La Chaire favorisera l’enseignement des principes fondamentaux de la conception de structures et d’ouvrages d’art utilisant l’acier dans un contexte de multimatériaux et de développement durable », explique le doyen de la Faculté, André Darveau. Selon la professeure Rosa Galvez, directrice du Département de génie civil et de génie des eaux et titulaire par intérim de la Chaire, la

l’acier. Parmi elles, il y a Beauce Atlas, Canam-ponts et CIMA+. Le ministère des Transports du Québec et l’Institut canadien de la construction en acier (ICCA-Québec) sont aussi du nombre. Mentionnons également l’appui financier d’une quarantaine de diplômés et amis de la Faculté. Pour sa part, Hellen Christodoulou, directrice régionale pour l’ICCA-Québec, indique que l’Institut et l’industrie de l’acier voient dans

Fondé en 1965, Le Fil est un hebdomadaire publié 31 fois par an par la Direction des communications de l’Université Laval et distribué gratuitement sur le campus.

D’autres ouvrages ont suivi. Majeures, ces contributions ont permis d’établir le vocabulaire francophone dans ce domaine, et ce, tant pour l’enseignement que pour la pratique. La Chaire porte le nom d’un professeur du Département, un spécialiste en structures décédé en 2008. Pédagogue renommé, vulgarisateur hors pair, André Picard a été à la source de nombreux ou vrages de référence.

Étaient présents, lors du lancement de la Chaire, Mario Fafard, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, Hellen Christodoulou, directrice régionale Québec de l’Institut canadien de la construction en acier et représentante des partenaires, Diane Duquet, conjointe du regretté professeur André Picard, entourée de membres de sa famille, André Darveau, doyen de la Faculté des sciences et de génie, et Bernard Garnier, vice-recteur aux études et aux activités internationales. photo Louise Leblanc

On peut le lire en ligne à lefil.ulaval.ca et s’abonner gratuitement à un avis de parution électronique. Écrivez-nous ! Le Fil accueille vos idées avec plaisir.

Le journal de la communauté universitaire

leur participation financière à la Chaire une manifestation de leur intérêt à soutenir des initiatives intégrant l’enseignement de l’acier à la recherche dans le domaine en lien avec l’industrie. Le Département est re connu depuis longtemps comme un chef de file dans l’enseignement de la conception des charpentes métalliques. En 1981, des professeurs publiaient le premier livre en français sur le sujet.

Les lettres destinées au courrier des lecteurs – 400 mots maximum – doivent nous parvenir au plus tard le vendredi midi précédant la parution, à l’adresse le-fil@dc.ulaval.ca. Le contenu de ce journal peut être reproduit à condition de mentionner la source et l’auteur. Rédaction Éditeur : Jacques Villemure, directeur des communications

Rédactrice en chef : Claudine Magny Journalistes : Matthieu Dessureault, Jean Hamann, Renée Larochelle, Yvon Larose Collaborateurs : Pascale Guéricolas, Stéphane Jobin, Mathieu Tanguay, Julie Turgeon Collaborateurs au Web : Carl Bélanger, Thierry Mellon Rédactrice-réviseure : Manon Plante Agente de secrétariat : Josée Nadeau

Production Infographie : Geneviève Bolduc, Service de reprographie de l’Université Laval Impression : TC Imprimeries Transcontinental, Québec (Québec)

Ventes publicitaires Élisabeth Farinacci 418 656-2131 poste 4618 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, ISSN 022-1-1965

Pour nous joindre 2325, rue de l’Université, local 3108 Québec (Québec) G1V 0A6 Téléphone : 418 656-2131 poste 4687


actualités UL 3 Un laboratoire multidisciplinaire au service de la ville

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L’Unité mixte de recherche en sciences urbaines (UMR-SU), un projet de longue haleine initié par l’Université, verra le jour dans le Parc technologique du Québec métropolitain par Matthieu Dessureault L’UMR-SU, qui devrait être opérationnelle en juin, veut être une référence dans le domaine des sciences urbaines par ses activités de recherche, d’innovation et de transfert de connaissances. Situé dans les locaux de Thales Canada, avec des antennes à l’Université et à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), ce laboratoire réunira des chercheurs qui s’intéressent aux technologies intelligentes. Issus de divers domaines, ils fourniront une expertise en matière d’efficacité et fluidité urbaines, de santé, de sécurité et de gouvernance. Ils se pencheront notamment sur la mobilité durable ainsi que sur la gestion des eaux potables et usées, de l’électricité, des espaces et des infrastructures urbaines. Des applications très concrètes portant sur les parcours de déneigement, la redistribution du trafic lors d’événements spéciaux ou encore « la gestion des foules et tout ce qui concerne la sécurité publique », tel qu’évoqué par le maire de Québec, Régis Labeaume, pourraient également être développées. L’objectif ultime : améliorer les services et la qualité de vie de la population. « Ce sera u n e u n i t é d ’ e n ve r g u r e ave c des possibilités de recherche

Situé dans les locaux de Thales Canada, avec des antennes à l’Université et à l’INRS, ce laboratoire réunira des chercheurs qui s’intéressent aux technologies intelligentes

Des applications très concrètes portant sur les parcours de déneigement, la redistribution du trafic lors d’événements spéciaux, la gestion des foules et la sécurité publique pourraient notamment être développées.

extrêmement élevées », prévoit Sébastien Tremblay, professeur à l’École de psychologie. Ce projet regroupe également Christian Gagné (Département de génie électrique et de génie informatique), Sylvie Daniel, Mir Abolfazl Mostafavi (Départe­ ment des sciences géomatiques),

Claude-Guy Quimper (Dépar­ tement d’informatique et de génie logiciel), Benoit Montreuil (Département d’opérations et systèmes de décision) ainsi que des chercheurs de l’INRS et de Thales. Très bientôt, d’autres chercheurs et des partenaires grossiront les rangs de l’équipe. Il est prévu qu’une

Siegfried Usal, Régis Labeaume, Natalie Quirion, Sam Hamad, Denis Brière et Daniel Coderre, respectivement ­ vice-président – stratégie et communications de Thales Canada, maire de Québec, directrice générale du Parc technologique du Québec métropolitain, ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, recteur de l’Université Laval et recteur de l’INRS, ont participé au dévoilement de l’UMR-SU à l’hôtel de ville de Québec. photo Thales Canada

dizaine d’entreprises, pour commencer, se greffent aux différents travaux du consortium. Il faut dire que le laboratoire ne part pas de zéro. Classée parmi les villes les plus intelligentes au monde, Québec a réalisé, au fil des ans, plusieurs projets technologiques visant à améliorer les services aux citoyens. Société française spécialisée dans l’aérospatial, la défense et les technologies de l’information, Thales n’est pas étrangère à ce climat d’innovation. Établie depuis 2009 dans le Parc technologique du Québec métro­politain, l’entreprise y a ouvert, trois ans plus tard, un centre de recherche et de technologie. Unique en Amérique du Nord, ce centre regroupe des scientifiques de haut niveau qui pourront collaborer aux travaux de l’UMR-SU. « Jusque-là, le groupe Thales disposait de quatre centres de R&D dans le monde, qu’il opère en coopération avec des universités en France, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et à Singapour. Le cinquième – et nous pouvons en être fiers – est ici, à Québec. C’est quelque chose qui est fantastique pour la ville et qui offre beaucoup de possibilités de partenariat entre Thales et l’Université Laval », se réjouit le professeur Tremblay, impatient d’entamer de nouveaux projets. L’UMR-SU a été créée avec l’appui du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, qui injecte dans le projet 500 000 $

par l’intermédiaire du Programme de soutien à la recherche – Volet 2. La Ville de Québec a investi le même montant dans le cadre de la Stratégie de développement économique. De son côté, Thales s’est engagé à investir 7,5 millions $ sur cinq ans dans différents projets de recherche. Ces sommes, ajoutées à celles des organismes subventionnaires, permettront de former une cinquantaine d’étudiants des cycles supérieurs et de créer plusieurs emplois spécialisés. Plusieurs dignitaires de l’Université, de l’INRS, de Thales, de la Ville et du gouvernement provincial étaient présents lors de l’annonce de la création de l’UMR-SU, le 24 avril. « Je remercie le gou­ver­ nement du Québec de soutenir un partenariat entre les milieux universitaires, municipaux et privés, qui a été initié par l’Université Laval au printemps 2014 et qui permettra de mettre en place un écosystème d’innovation scientifique de calibre international dans le domaine émergent des sciences urbaines. L’UMR-SU mettra notamment en lumière l’importance de la formation et de la recherche dans tout grand projet de développement social et éco­nomique », a souligné le recteur Denis Brière. Pour visionner la vidéo réalisée par Thales sur le ­lancement de l’UMR-SU : youtu.be/BTRQp5S-hKY


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Des chercheurs à surveiller Huit chercheurs prometteurs s’intéressant à divers enjeux tels les maladies pulmonaires, le vieillissement et les conditions de logement des Inuits, se sont vu honorer, le 29 avril, dans le cadre de la 10e Rencontre annuelle IRSC-ULaval par Matthieu Dessureault Plus concrètement, cette Rencontre annuelle IRSCULaval a permis de mettre en valeur les travaux de recherche suivants, financés par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) : Janice Bailey, professeure au Département des sciences animales et vice-doyenne à la recherche de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation Les produits chimiques étant omniprésents au quotidien, nombre de personnes s’inquiètent de leurs effets sur la santé. Il a été prouvé que la santé de la mère et celle de l’enfant peuvent être affectées par certains contaminants environnementaux. Mais qu’en est-il du père ? Si de plus en plus d’études démontrent que l’environnement maternel influence la destinée de l’ovule, la contribution du père à la santé de ses futurs enfants est beaucoup moins connue. Voilà pourquoi l’équipe de Janice Bailey étudie l’effet de l’exposition à certains contaminants sur l’expression et l’atténuation des gènes des spermatozoïdes. L’objectif : déterminer le fondement moléculaire de la façon dont les contaminants environnementaux perturbent la santé des générations à venir. Marie-Renée Blanchet, professeure au Département de médecine L’asthme a fait l’objet d’importantes percées scientifiques dans les dernières années. Des études ont mené à une bonne compréhension du développement de cette maladie pulmonaire ainsi qu’à la production de médicaments anti-inflammatoires. Or, il manque encore plusieurs données sur les processus d’homéostasie et de régulation de l’inflammation dans les poumons. Les recherches de Marie-Renée Blanchet portent sur les phénomènes permettant la saine gestion du processus inflammatoire du poumon. Elle s’intéresse plus particulièrement au CD103 (ou alpha-E intégrine), une molécule qui possèderait des fonctions

régulatrices importantes permettant la colocalisation et l’interaction de plusieurs cellules régulatrices inflammatoires. Bruno Gaillet, professeur au Département de génie chimique La dystrophie musculaire de Duchenne touche un garçon sur 3 500. Cette maladie est causée par une anomalie du gène codant pour la dystrophine, une protéine indispensable à la contraction des cellules musculaires. Une thérapie cellulaire consiste à utiliser des myoblastes de donneurs sains, à les multiplier in vitro et à les greffer aux patients. Par contre, le patient doit être immunosupprimé et la capacité proliférative des myoblastes est limitée, rendant difficile et coûteuse la culture de masse de ces cellules. Avec son équipe, le professeur Gaillet s’intéresse à une nouvelle classe de cellules souches, générées à partir de cellules différenciées. Ses recherches fourniront des outils et des méthodes qui seront d’une très grande utilité dans le domaine des thérapies cellulaires.

Martin Lévesque, professeur au Département de psychiatrie et de neurosciences Démystifier les neurones dopaminergiques du cerveau, voilà, en gros, l’objectif d’un ambitieux projet de recherche dirigé par Martin Lévesque, de la Faculté de médecine. Ces travaux visent à comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires régulant leur développement et leur santé. Pour l’instant, on sait très peu comment les neurones dopaminergiques établissent leurs connexions dans le cerveau et quels sont les effets d’une perturbation génétique sur leur développement et leur santé. Les résultats de ce projet de recherche permettront de mieux comprendre et éventuellement de modifier les bases cellulaires et moléculaires du développement du système nerveux. Les chercheurs pourront ainsi saisir les désordres du développement neuronal impliqués dans la pathogenèse de plusieurs maladies neurodégénératives et neuropsychiatriques.

Danielle Laurin, professeure à la Faculté de pharmacie et chercheuse au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec Au Canada, la tendance est au vieillissement de la population. D’ici 20 ans, une personne sur quatre sera âgée de 65 ans et plus. L’au gmentation du nombre de cas de démence représente un défi majeur pour la santé Janice Bailey publique. Avec l’avancement en âge, des stresseurs chroniques, comme un emploi exigeant, peuvent contribuer au déclin cognitif. L’épidémiologiste Danielle Laurin cherche à savoir comment les contraintes psychosociales au travail ont un effet sur le cerveau. Contrairement à plusieurs études chez l’aîné qui débute tardivement, la sienne a l’avantage de fournir des données longitudinales à propos de plusieurs expositions chez l’adulte à partir d’un âge moyen plus précoce. Martin Lévesque

Marie-Christine Ouellet, professeure à l’École de psychologie, chercheuse régulière au Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale et chercheuse associée au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval Au Québec, plusieurs milliers de personnes sont victimes, chaque année, d’un traumatisme craniocérébral (TCC). Au moins la moitié d’entre elles souffrent d’une dépression majeure ou d’un trouble anxieux quelques mois ou années après l’accident. L’objectif principal du programme de recherche de Marie-Christine Ouellet est d’obtenir une meilleure compréhension de la dépression à la suite d’un TCC. L’étude, qui est menée auprès de patients hospitalisés au Centre hospitalier universitaire de Québec et au Centre universitaire de santé McGill, a de multiples vi sées : décrire la nature et l’évolution de la dépression dans les premières années suivant l’accident, déterminer les facteurs de risque psychosociaux liés à la dépression, comprendre les troubles comorbides à la dépression, décrire les traitements utilisés et, enfin, vérifier l’accès approprié à des services pour gérer ce trouble de santé mentale.

Mylène Riva, professeure au Département de médecine sociale et préventive et chercheuse à l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval Une grande partie des Inuits du Nunavik et du Nunavut vivent dans des habitations surpeuplées. Les problèmes liés à ces mauvaises con ditions de logement sont multiples : transmission de maladies in fectieuses, troubles respiratoires, stress, etc. Des recherches ont montré que déménager dans une nouvelle maison peut améliorer la santé directement ou indirectement grâce à des processus psychosociaux. À ce jour, aucune étude n’a évalué les effets de l’accès à une nouvelle maison sur la santé et le bien-être des Inuits. Mylène Riva s’intéresse à huit communautés du Nunavik et à six com munautés du Nunavut, où de nouveaux logements so ciaux seront construits d’ici la fin de l’année 2015. Les résultats de son programme de recherche permettront, notamment, de suggérer des points d’intervention et de faciliter le déploiement de ressources dans l’Arctique canadien.

Bernard Roy, professeur à la Faculté des sciences infirmières et membre du projet Équipes de soins primaires intégrés (ESPI) C’est bien connu, les systèmes de santé des pays riches doivent relever d’importants défis pour améliorer leur fonctionnement et leur performance. Au Canada, l’idée d’améliorer le réseau de soins de première ligne fait consensus. Ce service, qui permet d’aider un plus grand nombre de pa tients, nécessite une restructuration afin de ré pondre aux défis simultanés de l’accessibilité et de l’efficience. Infirmer et anthropologue, Bernard Roy participe à un projet de recherche qui vise à soutenir et à évaluer des sites pilotes. Il s’intéresse particulièrement à la Coopérative de solidarité SABSA, qui offre les services d’une infirmière praticienne dans les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur.

Marie-Renée Blanchet

Bruno Gaillet

Danielle Laurin

Marie-Christine Ouellet

Mylène Riva

Bernard Roy

Pour plus d’information sur la 10e Rencontre annuelle IRSC-ULaval : www2.ulaval.ca/notreuniversite/prix-et-distinctions/irsc-ulaval/10erencontre-annuelle-irsculaval-edition-2015.html


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Mauvais contact En milieu sportif, les garçons seraient plus à risque d’être harcelés sexuellement que les filles par Renée Larochelle

Les personnes qui peinent à perdre du poids semblent moins aptes à composer avec les différents signaux de la faim, ce qui limite leur capacité de réduire leur consommation calorique.

Le poids de la biologie La résistance à la perte de poids aurait des assises biologiques par Jean Hamann Les régimes amaigrissants qui font des merveilles pour les autres sont sans effet sur vous et vous ne comprenez pas pourquoi ? Votre volonté et vos efforts ne seraient pas forcément en cause, suggèrent des travaux menés par des chercheurs de l’Université Laval. En effet, la résistance à la perte de poids aurait des assises biologiques, avancent-ils dans leur étude publiée dans la revue Clinical Obesity. Angelo Tremblay, Catherine L e p a g e , S h i r i n Pa n a h i , Christian Couture, du Dépar­ tement de kiné­s iologie, et Vicky Drapeau, du Dé­­par­ tement d’éducation physique, ont soumis 75 femmes obèses au même régime amaigrissant pendant 12 à 16 se­­maines. Cette diète visait une restriction calo­rique de l’ordre de 500 à 700 ca­­lories par jour. « Au départ, les participantes des deux groupes avaient le même indice de masse corporelle (33), la même consommation calo­rique quotidienne et le même métabolisme

Des mécanismes biologiques, probablement de nature hormonale, interviendraient pour favoriser ou empêcher la perte de poids

au repos, souligne Angelo Tremblay. Sur la base de ces informations, nous aurions été incapables de prédire quelles femmes allaient ­perdre du poids. » Au terme du régime, les chercheurs ont divisé les participantes en trois groupes selon la perte de poids enregistrée. Les femmes du tiers supérieur avaient perdu, en moyenne, 6,2 kg, alors que celles du tiers inférieur avaient conservé grosso modo le même poids. En comparant les deux groupes, les chercheurs ont découvert que les femmes du tiers supérieur avaient réduit de 603 calories par jour leur consommation alimentaire, alors que cette baisse atteignait seulement 245 calories pour les femmes du tiers inférieur. « Cet écart ex­­­ plique en bonne partie la différence dans la perte de poids observée entre les deux groupes », constate le professeur Tremblay. Cette différence déplace la question à un autre niveau : comment expliquer que certaines participantes atteignent la cible de restriction calorique, alors que d’autres n’y arrivent pas ? En comparant les deux groupes, les chercheurs ont constaté que, même si elles n’ont pas perdu de poids, les femmes du tiers inférieur ont maintenu une susceptibilité à la faim (la prédisposition à ressentir la faim en réponse à des stimuli externes) plus élevée que les femmes du tiers supérieur. Leur perception de la faim est également demeurée plus élevée. « Elles semblent moins aptes à composer avec les différents signaux de la faim, ce qui limite leur

capacité de réduire leur consommation calorique », résume Angelo Tremblay. Autre différence, chez les femmes du tiers supérieur, la durée et la qualité du sommeil s’améliorent en cours de régime. « On ne sait pas ce qui est la cause et ce qui est l’effet, mais nos travaux an­­ térieurs ont montré qu’un sommeil de qualité favorise une meilleure régulation du poids », signale le chercheur. Enfin, le métabolisme au repos des femmes du tiers supérieur s’est maintenu, même après la perte de plusieurs kilos, alors qu’en théorie, il aurait dû diminuer. « Ceci signifie qu’en plus de consommer moins de ca­­ lories, ces femmes brûlent plus de calories que prévu », poursuit-il. Les différences observées entre les deux groupes suggèrent que des mécanismes biologiques, probablement de nature hormonale, interviennent pour favoriser ou pour prévenir la perte de poids. « Il faut cesser de dire que c’est uniquement par manque de volonté ou d’efforts que certaines per­ sonnes ne parviennent pas à perdre du poids. La bio­ l o g i e e st é g a l e m e n t e n cause », estime le professeur Tremblay. Bien que ces propos soient de nature à déculpabiliser les personnes qui ne parviennent pas à perdre du poids, ils ne règlent pas leur problème pour autant. « Même si vous ne perdez pas de poids, il faut continuer de bien vous alimenter et de bouger, recommande le chercheur. Ces bonnes habitudes de vie apportent tout de même des améliorations sur le plan de la santé métabolique et du bien-être psychologique. En plus, elles préviennent un gain de poids supplémentaire. »

Au Québec, un adolescent sur 20 âgé de 14 à 17 ans qui dit avoir été abusé sexuellement au cours de sa vie l’aurait été par un entraîneur sportif. C’est l’une des conclusions d’une recherche menée par Sylvie Parent, professeure au Département d’éducation physique, auprès de 6 450 jeunes garçons et filles âgés entre 14 et 17 ans fréquentant des écoles secondaires du Québec. « Sur les 10,2 % d’adolescents victimes d’abus sexuels, sans égard à la provenance des abus, 5,3 % l’ont été par leur entraîneur, explique Sylvie Parent. Cette étude s’inscrit dans une enquête plus large, menée par Martine Hébert, professeure au Département de sexologie de l’UQAM, portant sur la question plus globale du parcours amoureux des jeunes. Le questionnaire incluait des questions reliées à la pratique d’un sport organisé, que ce soit à l’école ou à l’extérieur du milieu scolaire. Par ailleurs, 0,4 % des répondants ont dit avoir subi du harcèlement sexuel de la part de leur entraîneur dans les 12 mois précédant l’étude. Le risque de subir ce genre d’abus est deux fois plus élevé chez les garçons que chez les filles. L’ensemble des participants a aussi été interrogé sur les expériences de contacts sexuels consentants. Ainsi, 1,2 % des jeunes rapporte avoir eu des contacts sexuels de ce genre avec un entraîneur au cours de la dernière année. Ce genre de contacts est plus fréquent chez les garçons que chez les filles. En effet, 67 % des jeunes qui considéraient la relation comme

consentante étaient de sexe masculin. Or, rappelle Sylvie Parent, « dans ce genre de relation, où il y a un adulte en situation d’autorité et un mineur, donc une personne de moins de 18 ans, le consentement ne peut être invoqué et l’acte est condamnable en vertu du Code criminel canadien. » À la lumière de cette disparité entre les garçons et les filles quant au consentement perçu dans le cas de contacts sexuels avec un entraîneur, Sylvie Parent émet certaines hypothèses. « On peut se demander si le milieu sportif représente un contexte de vulnérabilité plus important pour les garçons, s’interroge-t-elle. Se pourrait-il que les garçons perçoivent davantage les contacts sexuels avec un entraîneur comme étant légitimes et non abusifs ? C’est une question qui mérite d’être explorée. »

Le questionnaire incluait des questions reliées à la pratique d’un sport organisé, que ce soit à l’école ou à l’extérieur du milieu scolaire

L’étude a été menée auprès de 6 450 jeunes garçons et filles âgés entre 14 et 17 ans fréquentant des écoles secondaires du Québec.


vie étudiante ils ont dit... Célébrons les initiatives parascolaires !

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Sur la popularité des téléséries

Jocelyn Maclure, Faculté de philosophie L’actualité, 15 mai

Les téléséries ont la cote. De House of Cards, à Weeds en passant par Homeland, 19-2 et Unité 9, tous semblent y trouver leur compte. Selon Jocelyn Maclure, ces fictions sont un peu des laboratoires qui sondent les valeurs morales de notre époque. « Les téléséries nous captivent, car elles sont des dramatisations de nos propres tribulations morales et existentielles... La tentation du mal et la volonté du bien se côtoient chez la plupart d’entre nous, de façon très différente. On aime penser que nous avons une nature morale — un caractère — stable et invariable, mais nous sommes très sensibles aux circonstances... Les personnages des téléséries exemplifient souvent cette ambivalence. »

Sur le taux de syndicalisation au Québec

Paul-André Lapointe, Département des relations industrielles Le Devoir, 25 avril

En 2013, le Québec comptait 1 268 800 travailleurs syndiqués, soit 36,3 % de la main-d’œuvre salariée. En 1997, cette proportion était plus élevée de seulement 0,6 %. Selon Paul-André Lapointe, cette stabilité au fil du temps s’expliquerait par la place prépondérante des syndicats dans la fonction publique et le développement important qu’a connu le secteur de la cons­ truction. « Tous les salariés dans ce domaine sont couverts par une convention collective, dit-il. Et, avec l’investissement massif fait dans les infrastructures au cours des dernières années, le nombre des salariés en construction a augmenté considérablement. »

Le Gala de la vie étudiante a réuni plus de 300 personnes et a permis la remise de 35 trophées par Yvon Larose Les étudiants Kim-Ly Bui (baccalauréat en physiothérapie), Hubert Harvey (microprogramme de maîtrise en changements climatiques) et André-Marie Taptue (doctorat en économique) étaient pleins d’espoir, le 16 avril, au Grand Salon du pavillon MauricePollack, lors du 25e Gala de la vie étudiante. Ils sont tous ressortis avec la joie au cœur. La première a remporté le trophée de la personnalité de l’année, le deuxième a reçu le trophée de l’interprétation masculine dans la catégorie « Théâtre », et le troisième s’est vu remettre le trophée décerné à la catégorie « Projet culture du monde ». Le Gala était organisé par l’équipe du Bureau de la vie étudiante sur le thème « Exclamation sur l’implication ! ». L’événement avait pour but de récompenser les initiatives et la créativité d’étudiants qui se sont illustrés dans des activités parascolaires durant l’année écoulée. Vingt trophées ont été décernés. Le Gala a également servi de finale locale du concours Forces Avenir. Quinze projets étudiants ont ainsi été sélectionnés pour représenter l’Université à ce concours visant à reconnaître l’engagement étudiant. Quinze autres trophées ont donc été remis à cette occasion. L’engagement est une réalité familière pour Kim-Ly Bui, et ce, depuis toujours, pourrait-on dire. « Aider les autres m’a toujours tenu à cœur, affirme-t-elle. Je me suis impliquée dans mon milieu, que ce soit à l’école secondaire, au cégep ou à l’université. Je considère que chaque geste compte. J’ai fait des rencontres extraordinaires. Je sors toujours gagnante, peu importe la cause. » Cette ouverture aux autres, elle l’attribue en partie à son éducation familiale. Elle a grandi dans un milieu

qui valorisait la prise de responsabilités et l’entraide. « On voyait la possibilité d’aider, on le faisait », explique-t-elle. Son trophée, elle le voit comme la reconnaissance d’un engagement continu durant ses années universitaires. Elle est notamment la coordonnatrice du Réseau de soutien La Béquille. Ce réseau d’entraide est composé d’une vingtaine d’étudiants en ergothérapie, en physiothérapie, en kinésiologie et en sciences biomédicales. Cette année, Kim-Ly Bui a prêté son concours à l’organisation de la Semaine de la sociabilité ainsi qu’à la présentation du Gala des Os d’Or. La seconde activité consiste à monter un spectacle mettant de l’avant les talents artistiques à la Faculté de médecine. Hubert Harvey, diplômé en ensei­ gnement des sciences au secondaire, a reçu un trophée pour son interprétation du personnage de Katurian, dans Le Pillowman, une oeuvre du dramaturge Martin McDonagh. Le comédien a fait ses débuts avec Les Treize, en 2006, à l’âge de 21 ans. Il s’agissait, cette année, de sa neuvième pièce avec la troupe. Dans un État totalitaire, à une époque plus ou moins définie, un jeune

écrivain est interrogé par deux policiers après des meurtres sordides ayant une ressemblance troublante avec ceux décrits dans les nouvelles de l’écrivain. « Ce rôle est le plus beau que j’ai eu à défendre à ce jour dans ma vie de comédien, soutient Hubert Harvey. C’est aussi le plus complexe. Ce personnage est très riche et intense en émotions. Il a eu une enfance plutôt difficile et il voit la vie de manière négative. J’ai eu un gros travail de construction à faire. » Le 21 mars 2014, la Halte-Bouffe du pavillon Alphonse-Desjardins a accueilli la première soirée interculturelle du Département d’économique. Au bas mot, une soixantaine de per­ sonnes se sont déplacées pour l’occasion. « La soirée fut un succès, affirme André-Marie Taptue, le responsable du comité organisateur. Mon rôle a con­ sisté à mobiliser les gens, une trentaine, et à mettre en œuvre le projet. » Les activités ont mis en valeur les carac­ téristiques culturelles de différentes nations, dont le Sénégal, le Mali, la Tunisie et la Colombie. Le programme comprenait, notamment, un défilé de mode en ­costume traditionnel national, une danse représentant chaque nation et un repas de mets nationaux. « Le Département comprend beaucoup d’étudiants étrangers, souligne-t-il. Ce trophée, nous le voyons comme une reconnaissance de la contribution des différentes cultures à la vie du ­campus.  »

Organisé par l’équipe du Bureau de la vie étudiante, le Gala a pour but de récompenser les initiatives et la créativité d’étudiants s’étant illustrés dans des activités parascolaires durant la dernière année

Sur les causes de la myopie

Vincent Raymond, ­professeur au Département de médecine moléculaire Le Soleil, 3 mai

La myopie, essentiellement d’ordre génétique ? Le temps passé dehors aurait aussi son influence. « Des chercheurs en Chine ont séparé des élèves du primaire en deux groupes : 2000 qui passaient la ré­­ création à l’intérieur et 2 000 autres qu’on faisait sortir dehors pour la récré, explique Vincent Raymond. Au bout de trois ans, ils se sont rendu compte que le taux de myopie de ceux qui passaient la récréation à l’extérieur était de 10 % à 20 % plus bas. »

Les lauréates et les lauréats du Gala de la vie étudiante, le 16 avril, au Grand Salon du pavillon Maurice-Pollack. photo David Cannon


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environnement 7 Ils sont « développement sur le projet de loi 44 qui renforce la lutte durable » le fil | le 7 mai 2015

contre le tabagisme

Yv Bonnier Viger

La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, vient de déposer un projet de loi visant à modifier la législation québécoise sur le tabac, qui n’avait pas été amendée depuis 10 ans. Or, la lutte contre le tabagisme montre des signes d’essoufflement au Québec depuis 2006, alors que 10 000 Québécois décèdent chaque année de maladies liées au tabagisme. L’avis d’Yv Bonnier Viger, directeur du Département de médecine sociale et préventive, sur cette législation à venir.

Q Quel sera le changement à la législation qui pourrait avoir le plus d’effet sur la réduction du tabagisme ? R Le gouvernement envoie un message clair qu’on ne devrait pas fumer en présence d’enfants dans un véhicule. Cela devrait faire réfléchir les gens sur le caractère nocif de la fumée de cigarette pour la santé, d’autant plus qu’on sait maintenant que la fumée secondaire contient encore plus de goudron que celle inhalée par le fumeur, qui, lui, dispose d’un filtre. Bien sûr, toutes les personnes qui fumeront dans leur voiture ne seront pas arrêtées, de même que toutes les personnes qui fumeront à la terrasse d’un bar ne le seront pas non plus, mais l’ensemble de ces mesures contribuent à « dénormaliser » le fait de fumer. Fumer n’est plus culturellement acceptable. De plus, c’est bien que le projet de loi assimile la cigarette électronique au tabac et que celle-ci soit bannie des lieux publics, comme l’autobus ou le restaurant. C’est une façon de prévenir la banalisation du geste de fumer. En outre, il faut savoir qu’on ignore le degré de nocivité de la fumée des cigarettes électroniques puisque ces produits ne sont pas soumis à des normes précises. L’industrie du tabac a beaucoup investi dans ce type de produits, car cela lui permettait de rendre normal le fait de fumer. Les gens qui veulent utiliser la cigarette électronique pour arrêter de fumer peuvent le faire, mais ils doivent respecter les mêmes conditions que les fumeurs de cigarette traditionnelle.

Q Le projet de loi prévoit également l’interdiction de vendre du tabac aromatisé, un produit très prisé par les jeunes Québécois. Pourquoi s’attaquer à ce type de tabac ? R On a l’impression que ce produit a été développé par l’industrie pour susciter l’achat de premières cigarettes chez les jeunes. Le Québec va d’ailleurs plus loin que l’Ontario en bannissant aussi le tabac aromatisé au menthol, un produit très apprécié pour le goût qu’il laisse dans la bouche. Il semble qu’on ajoute cette mesure aux autres afin que l’accumulation de toutes les interdictions produise un effet plus important en faveur de la promotion de la santé. On doit maintenant espérer que le gouvernement fédéral adoptera, lui aussi, des lois dans le même sens. Il pourrait, par exemple, exiger qu’on ne voit plus la marque du fabriquant sur l’emballage des paquets de cigarettes. Pour l’instant, on ne peut qu’applaudir le projet de loi, mais il faudra voir s’il sera modifié à la suite des représentations qui auront lieu dans les prochains mois. La presse a d’ailleurs déjà rapporté des débats qui ont eu lieu au sein même du caucus du Parti libéral. Plusieurs ont crié à l’ingérence dans la vie privée à propos de l’interdiction de fumer en voiture avec des enfants. J’ai l’impression qu’on va souvent entendre ce type d’argument dans les consultations à venir. Q La ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la ­jeunesse et à la Santé publique espère que le taux de fumeurs passera de 22 % à 16 % d’ici cinq ans au Québec. Est-ce que cela vous paraît réaliste ? R Collectivement, il faut augmenter notre niveau d’éducation en ce qui a trait à la santé. La promotion de la santé est insuffisante au Québec pour permettre une responsabilisation des personnes. On est l’une des provinces qui investit le moins dans la prévention. De plus, il y a encore eu récemment des compressions dans les directions de santé publique. La promotion et la prévention seront donc directement touchées. C’est comme si on désinvestissait, à long terme, dans le domaine de la santé. Imaginez si on arrêtait d’envoyer les enfants à l’école en expliquant que cela coûte trop cher… Les répercussions ne sont pas immédiatement visibles, mais, à long terme, on s’appauvrit. Par exemple, les centres d’abandon du tabagisme, que l’on retrouve dans les CLSC, sont peu connus et mal utilisés. On y retrouve pourtant des personnes spécialisées dans l’aide psychologique aux fumeurs. Pour soutenir les gens qui souhaitent cesser de fumer, ces professionnels peuvent suggérer une démarche personnalisée, qui se traduira par l’usage de timbres de nicotine, de gommes, de la cigarette électronique, etc. Malheureusement, les compressions actuelles dans le domaine de la santé ne favorisent pas ce genre de soutien aux fumeurs. Propos recueillis par Pascale Guéricolas

Les laboratoires responsables ont vu officiellement le jour à l’Université lors de la Journée mondiale de la Terre par Renée Larochelle En raison de la nature de leurs activités, les laboratoires de recherche et d’enseignement consomment, à des degrés variables, de l’énergie et de l’eau, en plus de produire des déchets et des matières résiduelles. Toutes ces actions ont des effets plus ou moins importants sur l’environnement. Il est toutefois possible d’améliorer le bilan environnemental d’un laboratoire, tout en maintenant la qualité de sa recherche et en respectant les pratiques de sécurité. C’est dans ce contexte qu’ont été créés les laboratoires responsables à l’Université. Lancés officiellement lors de la Journée mondiale de la Terre, le 22 avril, ils s’inscrivent résolument dans la politique de développement durable de l’Université. Rappelons qu’avec cette politique, l’Université encourage les chercheurs à adopter des comportements et à faire des achats qui ont un effet positif sur l’environnement. « En juin dernier, nous avons formé une table de concertation regroupant une douzaine de personnes, dont des professionnels de recherche, des techniciens

et des spécialistes en santé et sécurité au travail », explique l’instigatrice du projet de laboratoires responsables, Marie-Michèle Couture, conseillère en approvisionne­m ent au Service des fi­­nances. « Le groupe a travaillé à déterminer les enjeux de dé­­ve­ loppement durable jugés prioritaires, souligne-t-elle. Les questions de l’approvisionnement durable et des équipements de recyclage sont ressorties du lot et ont été qualifiées de cruciales. » De façon pratique, des fiches techniques ont été présentées aux personnes œuvrant dans les laboratoires afin de les aider à faire des choix responsables quant à l’achat, à la consommation et à la manière de

disposer des produits uti­ lisés. Le personnel des labo­ ratoires scientifiques du pa­villon Charles-EugèneMarchand a été le premier à profiter de ces recomman­ dations qui s’inscrivent d a n s u n e p e r s p e c t i ve d’amélio­r ation continue. Suivront au cours des prochaines se­­maines les autres laboratoires ciblés par le projet, situés dans les ­p a v i l l o n s A l e x a n d r e Vachon, Paul-Comtois, Gene-H.-Kruger, AdrienPo u l i o t , d e M é d e c i n e ­d entaire, Abitibi-Price, Envirotron, des Services et Ferdinand-Vandry. Spécifiquement, ces fi­­ ches portent sur la réduction à la source, la gestion des biens excédentaires ainsi que l’acquisition de fournitures et d’équi­ pements de laboratoire écoresponsables. On peut les consulter au www2.ulaval.ca/developpement-durable/limplication/laboratoires-responsables.html

L’Université encourage les chercheurs à adopter des comportements et à faire des achats qui ont un effet positif sur l’environnement

De façon pratique, des fiches techniques ont été présentées aux personnes œuvrant dans les laboratoires afin de les aider à faire des choix responsables quant à l’achat, à la consommation et à la manière de disposer des produits uti­lisés. photo Marc Robitaille


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1 1. Laboratoire de chimie, Université Laval, entre 1900 et 1910. Division de la gestion des documents administratifs et des archives

Têtes chercheuses en ébullition

Une exposition propose une plongée dans l’histoire de la recherche et des études supérieures et postdoctorales à l’Université par Renée Larochelle À l’occasion de son 75e anniversaire, la Faculté des études supérieures et postdoctorales présente un regard sur sa riche histoire avec l’exposition La Faculté des études supérieures et postdoctorales : des têtes chercheuses en formation. On y suit l’évolution de la recherche à l’Université, de 1850 à aujourd’hui, grâce à des dizaines de documents, d’artefacts et d’objets. Ils témoignent à la fois d’une autre époque et d’autres manières de travailler, comme, par exemple, cette machine à écrire des années 1950, qui côtoie une dactylo de la décennie 1970, elle-même voisine d’un ordinateur Macintosh Plus datant de 1990. En un coup d’œil, on mesure les changements opérés au fil des années et c’est là la grande qualité de cette exposition, qui se déroule jusqu’au 29 mai, au 1er étage de la Bibliothèque.

Chargée de communication à la Faculté des études supérieures et postdoctorales, Émilie-Jade Poliquin a réalisé de A à Z ce projet. « Le défi a été d’assurer une représentativité dans le temps et dans tous les domaines de recherche. Qu’il s’agisse d’une photo, d’un objet ou d’un mémoire de maîtrise, il fallait que cela soit évocateur d’une époque. » Pour monter l’exposition, Émilie-Jade Poliquin a ratissé la réserve des Collections de l’Université, de même que les collections de la Bibliothèque. Beaucoup de documents proviennent aussi de la division de la gestion des documents administratifs et des archives de l’Université. Parmi les pièces maîtresses de l’exposition figure un trio de thèses originales. On peut y admirer la première thèse de doctorat en médecine de l’Université. Soutenue en

1859 par François-AlexandreHubert La Rue, elle a pour titre Du Suicide et porte sur la responsabilité morale des suicidés d’un point de vue médical, statistique et philosophique. La seconde thèse a été effectuée en 1885 par l’étudiant en droit Adalbert Fontaine et s’intitule Le domicile. Enfin, on retrouve un essai de droit canonique entièrement écrit en latin datant de 1939, où apparaissent les corrections effectuées à la main par son auteur, R. P. Florentino Gutierrez. Le 3 mai 1940, le Conseil de l’Université entérine la création d’une École des gradués regroupant les étudiants et les professeurs de l’ensemble des facultés. À cette époque, les procès-verbaux des séances du Conseil universitaire étaient retranscrits à la main. Autre temps, autres mœurs et autres outils de recherche… En témoigne ce planimètre polaire permettant de mesurer l’aire de courbes fermées qui a été utilisé par des chercheurs du Département de physique jusqu’en 1960. Également exposée, une immense règle de calcul capable de calculer des racines carrées ou cubiques et d’effectuer des calculs logarithmiques et trigonométriques. Cet

instrument a été utilisé jusqu’à l’apparition des calculatrices électroniques dans les années 1970. L’exposition réserve également une place prépondérante à la recherche actuelle par la mise en valeur d’ar­ tefacts et de documents qui rendent compte des travaux poursuivis ­p résentement aux études supérieures, que ce soit à bord du briseglace NGCC Amundsen, à la forêt Montmorency, aux Laboratoires d’archéologie ou encore à

Cette exposition se tient à l’occasion du 75e anniversaire de la Faculté des études supérieures et postdoctorales

l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique, le plus récent centre de recherche reconnu par l’Université. Des affiches faisant la promotion de différents programmes au fil des décennies nous rappellent que la Faculté des études supérieures et postdoctorales ne s’est pas cons­truite en un jour et qu’elle s’est ajustée constamment aux besoins de la société québécoise. C’est d’ailleurs dans cet esprit que la Faculté des sciences de l’administration a instauré, en 1967, la maîtrise en administration des affaires (MBA) et un programme de doctorat, à une époque où les Québécois commençaient à s’affirmer dans le monde des affaires. Selon Émilie-Jade Poliquin, la visite des lieux permet d’avoir un regard global sur l’univers de la recherche sur le campus. Elle en­-­ courage donc la communauté universitaire à venir y faire un tour, pour le petit voyage dans le passé que procure l’expérience. « Cela intéressera les plus jeunes et rappellera sûrement des souvenirs aux plus vieux », conclut-elle. Pour plus d’information sur cette exposition : bit.ly/1F5YFio


études supérieures

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6 2. Entrée de la salle d’exposition. photo Guy Couture 3. Divers documents d’archives montrant l’évolution des études supérieures. Division de la gestion des documents administratifs et des archives, photo Guy Couture 4. L’exposition réserve également une place prépondérante à la recherche actuelle. Ici, le Laboratoire audionumérique de recherche et de création (LARC), qui offre aux chercheurs de même qu’aux étudiants un environnement unique pour la recherche-création en musique. photo Dragos Chiriac 5. Planimètre polaire, Allemagne, années 1940. Centre d’optique, photonique et laser 6. Étudiants du Laboratoire d’archéologie classique et de céramologie au chantier de fouilles du palais d’Amathonte, Chypre. photo Thierry Petit 7. Tranche de pin blanc et ses repères de dendrochronologie. Spécimen de martre d’Amérique. Collections de l’Université Laval, photo Guy Couture

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en bref

Lumières sur le Soleil Nombril de notre système planétaire, le Soleil joue depuis toujours un rôle central dans la vie des Terriens. Pourtant, dans sa quête d’indépendance face à la nature, l’humain a peu à peu oublié l’importance de cet astre et les façons d’en tirer le meilleur parti. Or, une re­­ découverte est en cours ! Contact a de­­mandé à des chercheurs de l’Université de présenter notre boule de feu, maintenant au mitan de sa vie, et de parler des usages potentiels de son énergie, par exemple pour alimenter nos multiples appareils mobiles, ou de sa lumière, notamment par les architectes qui lui redécouvrent des vertus. Les experts interviewés détaillent aussi les dangers que peuvent représenter les rayons solaires pour la peau et pour les yeux ainsi que les manières de compenser sa rareté l’hiver venu. contact.ulaval.ca/dossiers/ lumieres-sur-le-soleil

De l’espoir pour les personnes qui ont une lésion cérébrale ? Les nouvelles approches en réadaptation ­peuvent-elles améliorer le contrôle du mouvement chez les personnes qui ont une lésion cérébrale ? Voilà la question à laquelle répondra le professeur Cyril Schneider lors de la deuxième conférence grand public offerte par le programme de physiothérapie pour souligner son 50e anniversaire de création. Au cours des dernières années, les travaux du professeur Schneider ont montré que la neurostimulation magnétique produit des améliorations notables de la locomotion chez des personnes atteintes de paralysie cérébrale. Lors de sa conférence, il présentera le cas de quelques patients qui ont profité de ce traitement. La conférence aura lieu le 20 mai, à 19 h, au local 2245 du pavillon Ferdinand-Vandry. L’inscription est obligatoire. Pour s’inscrire: bit.ly/1RdeqHE

Tour du silence 2015 Le Tour du silence, une randonnée en vélo soulignant l’importance du partage de la route et la vulnérabilité des cyclistes, partira du campus le mercredi 20 mai à 18 h 30. Les participants sont invités à se rendre dès 18 h au point de ralliement, le stationnement situé du côté nord de la rue de l’Université, en face du pavillon Alphonse-Desjardins. Comme dans 24 autres villes au Québec et plus de 300 villes dans le monde, les participants rouleront en silence à la mémoire des cyclistes qui ont perdu la vie dans la dernière année et pour rappeler que les cyclistes ont le droit de circuler en sécurité sur le réseau routier. Le peloton empruntera, à petite vitesse, un parcours de 20 km dans les rues de Québec. Le port du casque protecteur est obligatoire. Pour information : fqsc.net/cyclisme-pourtous/tour-du-silence-2015

24 heures de science Les 8 et 9 mai, des professeurs et des étudiants de l’Université participeront au 10e festival 24 heures de science par Jean Hamann Le 10e festival 24 heures de science aura lieu dans toutes les régions du Québec les 8 et 9 mai. Parmi les quelque 300 activités figurant au ­p rogramme concocté par Science pour tous et ses partenaires, plusieurs mettent à contribution des professeurs et des étudiants de l’Université Laval. Les deux premières activités offertes au public se dérouleront le vendredi 8 mai. D’abord, de 10 h à 16 h, l’équipe de l’Unité mixte internationale Takuvik UL-CNRS présentera une exposition intitulée À la frontière de l’Arctique canadien. Vous pourrez vous familiariser avec les travaux de ces chercheurs qui étudient les changements climatiques dans l’Arctique, no­­ tamment à l’aide de drones sous-marins. L’activité se déroulera au local 2054 du pavillon Alexandre-Vachon. À 17 h, Jacques Simard, professeur à la Faculté de médecine et spécialiste en oncogénétique, participera à un bar des sciences dont le sujet sera les soins de santé personnalisés. L’événement se déroulera au Cercle, 228 rue Saint-Joseph Est.

Le samedi 9 mai, de 9 h à 16 h, la section étudiante de la Wildlife Society de l’Université Laval vous attendra au pavillon Alphonse-Desjardins, devant la librairie Zone, pour vous faire découvrir la faune et la flore du Québec. Au menu : présentation sur les arbres du Québec, exposition de crânes et d’oi­s eaux empaillés et observation d’organismes microscopiques.

Pas moins de 300 activités scientifiques auront lieu un peu partout au Québec

les neurobiologistes utilisent maintenant les lasers et la photonique pour étudier les 100 milliards de neurones du cerveau sans les endommager. L’activité se déroulera à l’IUSMQ, 2601 chemin de la Canardière. Par ailleurs, trois activités qui figurent dans le volet scolaire de l’événement seront présentées le 8 mai. L e R e­­g r o u p e m e n t d e s ­é tudiants en photonique et op­­tique organise un tournoi d’échecs laser pour trois ­classes de 6e année de l’École de l’Apprenti-Sage. L’IUSMQ accueillera des élèves du Collège Stanislas dans ses laboratoires de ­neurophotonique. Enfin, des étudiants en archéologie et en sciences géographiques visiteront l’École secondaire de Saint-Charles-deBellechasse pour faire vivre aux élèves une expérience de fouilles archéologiques. Mentionnons enfin que la professeure Florence Piron propose une compétition sur le Web dans le but d’inventorier les projets de science citoyenne francophone. Il s’agit de projets en ornithologie, en astronomie, en biologie, en maths ou dans d’autres domaines qui sont réalisés grâce au concours de citoyens passionnés.

Plus tard, à 13 h, au Musée de la civilisation, Jean-René Roy, professeur associé au Département de physique, de génie physique et d’op­ tique, présentera une con­ férence intitulée « Quand Einstein éclata l’espacetemps et le GPS ». L’astro­ nome expliquera comment la pensée du grand physicien a contribué à notre compréhension de l’Univers et au fondement de notre société technologique. À 13 h 30, toujours au Musée de la civilisation, l’équipe de l’École des protéines, une école virtuelle rattachée au groupe de recherche PROTEO et au Département de chimie, présentera « Les protéines, ton shake pour le cerveau ! » Cette animation scientifique, assaisonnée d’une touche d’humour, vous fera découvrir les différents vi­­ sages des protéines. En­f in, de 13 h à 16 h, le Centre de recherche de ­l ’Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ) et le Centre de neurophotonique présen­ tent « Lumière sur le fonc- Pour tous les détails sur tionnement du cerveau ». la programmation, visitez Vous apprendrez comment science24heures.com.


arts

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Comme des œuvres d’art utilitaires Des étudiants en architecture renouvellent le concept de stationnement multi-étagé hors terre par Yvon Larose La Ville de Québec a lancé les appels d’offres en avril, les plans et devis doivent être réalisés en juin et le début des travaux est prévu pour la fin d’août. De quoi s’agit-il ? Du réaménagement majeur du vaste stationnement de surface situé en face du Musée de la civilisation à Québec, en bordure du fleuve Saint-Laurent. C’est dans ce contexte particulier que 14 étudiantes et étudiants au baccalauréat en architecture exposent leurs projets de session sur la mezzanine du Musée. L’expo­ sition, qui est en cours depuis mardi, se tient jusqu’au

dimanche 10 mai inclu­ s i ve m e n t s u r l e t h è m e «   Pa r k i n g - s c u l p t u r e o u sculpture-parking ? » « À la demande du directeur du Musée, mes étudiants inscrits à l’atelier Intégration et formalisation de concepts ont travaillé cet hiver sur un projet de stationnement multi-étagé conçu comme une œuvre d’art utilitaire, quelque chose de tout à fait nouveau à Québec », ex­plique l’architecte et professeur Jacques Plante. Selon lui, les étudiants avaient à relever un défi, celui de faire un véritable projet d’architecture, et non un

simple projet de stationnement étagé hors terre comme il s’en fait tant. Les lecteurs connaissent assurément ces lieux banals aux plafonds bas, aux éclairages fluorescents blafards et aux bruits de ventilation envahissants. Le professeur Plante ajoute que se consacrer à un stationnement multi-étagé n’a rien de déshonorant. « Ces dernières années, dit-il, de grosses pointures telles que Renzo Piano, Zaha Hadid ou Herzog & de Meuron ont travaillé sur de telles architectures. Résultat : ils ont transformé ces lieux urbains inhospitaliers en lieux

l’automobile sans souffrir sa présence. « L’étudiante a probablement le mieux matérialisé cette idée d’une sculpture habitable, soutient-il. Cet édifice de béton et de verre permet une réflexion assez surprenante sur la lumière. Il est aussi emblématique que peut l’être l’Opéra de Sydney, en Australie. » La proposition de Simon Parent consiste en un stationnement à demi-niveau sous le niveau du sol réparti sur l’ensemble du site. Il est surhaussé d’un demi-étage hors sol. L’élément architectural vertical occupe peu de superficie au sol. C’est là qu’on retrouve une bou­tiquebilletterie, un restaurant s’ouvrant sur le fleuve, des espaces d’exposition et un belvédère. Cet élément signalétique vertical se veut

Les étudiants ont imaginé quelque chose de tout à fait nouveau à Québec : des œuvres architecturales utilitaires Dans le projet d’Audrey Morency, les pointes rappellent la débâcle des glaces au printemps. image Audrey Morency

À l’intérieur de l’élément architectural vertical du projet de Simon Parent, un escalier principal mène aux espaces d’exposition supérieurs. image Simon Parent

La forme audacieuse de l’édifice imaginé par Yousra Alimat est inspirée du mouvement fluide du fleuve. image Yousra Alimat

hybrides multifonctionnels qui comportent non seulement des espaces de stationnement, mais aussi des es­­ paces ouverts au public. » Le professeur a demandé à ses étudiants de lui faire des propositions architecturales fonctionnelles novatrices pour l’accès des voitures, en plus d’offrir un nouvel es­p ace public intérieur-­ extérieur inattendu, innovant, flexible et polyvalent. « Les 14 projets sont absolument étonnants, affirme Jacques Plante. Onze d’entre eux ont été faits par des étudiantes. Tous ont fait des trouvailles sensationnelles. Aucun d’eux ne pensait au départ qu’un tel projet pourrait être aussi stimulant. Ils se sont inspirés des glaces, des vents, de la trame urbaine et de l’histoire patrimoniale de ce quartier historique. Même de la présence autochtone. » Audrey Morency qualifie son projet de « théâtre de l’eau ». Dans ce projet, les volumes s’entrechoquent. Les pointes rappellent la débâcle des glaces au printemps. À l’intérieur, le marcheur sent la proximité de

un clin d’œil aux clochers qui composent le paysage urbain de la ville. « Cet élément emblématique et signalétique est spectaculaire, affirme Jacques Plante. On le voit de loin sur le fleuve. » Dans son projet, Yousra Alimat a voulu incarner la rencontre symbolique du monde traditionnel autochtone avec le monde moderne. Selon elle, l’édifice, par sa forme audacieuse inspirée du mouvement fluide du fleuve, cherche à traduire l’admiration qu’avaient les Amérin­ diens pour celui-ci. De là découle un parcours en forme de huit à l’intérieur du bâtiment. D’un étage à l’autre, le marcheur est en contact avec l’air et la lumière, ainsi que l’eau et la terre au loin. « Ce parcours en huit crée une forme qu’on n’attendait pas et une expérience inusitée », indique le professeur. Le Musée de la civilisation est situé au 85, rue Dalhousie à Québec. Il est ouvert de 10 h à 17 h. Pour plus d’information : www.mcq.org/fr/ informations/mcq

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Bach en vedette Sous la direction de Richard Paré, l’Atelier de musique baroque de la Faculté de musique présente un programme de concertos pour violon de Jean-Sébastien Bach. Le grand orgue de concert sera également mis en valeur par Gordon Brown qui interprètera la grande Toccata et fugue en fa majeur du même compositeur. Formé en 2002, l’Atelier de musique baroque est composé d’élèves, d’instrumentistes et de chanteurs de la Faculté de musique unis par la même passion : interpréter le vaste répertoire des 17e et 18e siècles. photo Francis Bouchard

Vendredi 8 mai, à 20 h, au Palais Montcalm. On peut se procurer des billets au secrétariat de la Faculté de musique et à la billetterie du Palais Montcalm au 418 641-6040.

Relève artistique Plus d’une trentaine de finissants et finissantes au baccalauréat en arts visuels et médiatiques exposent le résultat de trois années de recherche intensives lors de l’ex­ position # ARV2015. Il y a souvent de tout dans cet événement annuel qui sent bon la jeunesse et l’audace : de la peinture figurative et abstraite, des sculptures, des estampes, des créations vidéo, des installations, etc. Du 15 au 30 mai, du mercredi au dimanche, de 12 h à 17 h, chez Dufour Spectacles et Images, 715, rue Saint-Vallier Est. Entrée libre.

Œuvres francophones et ironie De quelle manière les écrivains et les artistes de la Francophonie hors France utilisent-ils l’ironie pour dire l’histoire, l’aspect social, pour se dire eux-mêmes et, ultimement, pour réfléchir au rôle de l’artiste ? C’est l’appel que lance la revue Chameaux pour sa prochaine parution. Les textes prendront la forme ­d’analyses ou d’essais. La revue est aussi ouverte à la publication de textes de création littéraire si ceux-ci explorent une tonalité ­ironique. Longueur des textes : entre 4 000 et 6 000 mots. Date de tombée : 20 juin. Créée en 2008, la revue souhaite favoriser la diffusion de textes d’étudiants et de jeunes chercheurs. Pour information : revuechameaux.org

Laval en spectacle 2015 Pour une onzième année, Laval en spectacle réunit sur scène des chanteurs, des musiciens et des comédiens bien déterminés à vous éblouir par leurs talents. Dans le spectacle de cette an­­ née, intitulé « En barque avec nous », les chansons et les histoires de pêche seront à l’honneur. Vendredi 29 mai, à 19 h 30, au Théâtre de la cité universitaire. Pour réserver vos places dès maintenant : bit.ly/1KMbjSH


actualités UL

en bref

Un don à la fois ! Avec 1 742 500 $ amassés à ce jour, la campagne Communauté universitaire 2015 parcourt les derniers mètres vers son objectif de 2 050 000 $. Dépêchez-vous, il est encore temps de contribuer ! Une façon originale et agréable de le faire est de prendre part au 4 à 7 « Fromages, bières et scotchs », qui se tiendra ce soir même au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Vous pourrez y déguster une excellente sélection de fromages, de bières et de scotchs. Des billets au coût de 10 $ seront en vente à la porte du café. Les profits de cette activité seront versés directement à la campagne Communauté universitaire 2015, qui, rappelons-le, permet de combler des besoins récurrents importants des étudiants. Au plaisir de vous y voir en grand nombre ! D’ici la clôture de la campagne prévue le 19 mai, vous pouvez aussi faire un don en ligne à ful.ulaval.ca ou au 418 656-3292.

Gala des OCTAS : l’Université Laval quatre fois finaliste Quatre innovations réalisées dans le secteur des technologies de l’information et des communications (TIC) sur le campus sont finalistes au prestigieux Gala des OCTAS 2015 . L’Université est d’abord finaliste, aux côtés de la Commission de la construction du Québec, de Rio Tinto Alcan et de TELUS, dans la catégorie « Capital humain – grande entreprise » avec son projet « Appui à la recherche – l’innovation au service de l’éducation ». La qualité de l’application Cardio Virtuel, réalisée par une équipe de la Faculté de médecine, a également été soulignée puisqu’elle est en nomination dans la catégorie « Solutions mobiles » aux côtés de Familiprix et de la Société de transport de Montréal. Une collaboration entre le Département d’informatique et de génie logiciel et les Industries Machinex pour un projet de système interactif pour le design de centres de tri de matières résiduelles est également finaliste aux côtés de Transport Bourret dans la catégorie « Solutions d’affaires – développement à l’interne ou sur mesure – PME ». Enfin, l’étudiant au doctorat en informatique Thierry Moisan est, pour sa part, finaliste dans la catégorie « Relève étudiante – niveaux collégial et universitaire », pour son projet « Algorithmes de calcul parallèle pour la planification manufacturière ». Le concours des OCTAS vise à valoriser les organisations qui savent démontrer un leadership en utilisant de façon innovante les TIC. Les gagnants seront annoncés le 28 mai prochain au Palais des congrès de Montréal. Pour plus d’info : actionti.com/R%E9seau/ evenements/id/602/eventShowSection/5

Les bourses d’excellence Hydro-Québec La cérémonie en hommage aux récipiendaires des bourses d’excellence Hydro-Québec s’est tenue le 9 avril au pavillon La Laurentienne. Cette année, plus de 100 étudiants des trois cycles ont reçu une bourse entrepreneuriale, de mobilité internationale, d’admission, de recrutement ou encore une bourse de l’Institut Hydro-Québec en environnement, développement et société. Les montants de ces bourses s’échelonnent entre 1 250 $ et 15 000 $. En tout, c’est plus de 300 000 $ qui ont été remis à l’ensemble des lauréats. La cérémonie a été organisée par le Vice-rectorat aux études et aux activités internationales. Elle était sous la présidence d’honneur de Raymond Champoux, directeur Installations de transport – Nord-Est pour Hydro-Québec, et de François Pothier, vice-recteur adjoint à la qualité de la formation et appui à la réussite. photo Marc Robitaille

Investissements à l’Université Laval Afin de maintenir en bon état un parc immobilier de l’envergure du campus, un entretien constant est nécessaire et des travaux de rénovation sont, parfois, impératifs. Le Service des immeubles souhaite vous donner certains renseignements relatifs à l’entretien du parc immobilier et vous tenir informé des divers chantiers qui se dérouleront durant la saison estivale et au cours de la prochaine année. LE CAMPUS EN STATISTIQUES

Le campus, dont le Service des immeubles assure l’entretien, c’est : LES PAVILLONS

Nombre de pavillons : Superficie totale : LES ESPACES EXTÉRIEURS

Superficie totale :

62 792 958 m2 1 800 000 m2

LES RÉSEAUX

Eau refroidie (réfrigération) : Air comprimé : Vapeur (chauffage) : Égouts sanitaires et pluviaux : Eau potable : Alimentation au gaz naturel : Distribution électrique (câbles) :

5,8 km 6,3 km 6,8 km 25 km 7 km 1,1 km 50 km

LES GRANDS CHANTIERS PRÉVUS À L’ÉTÉ 2015 ET AU COURS DE LA PROCHAINE ANNÉE

Environ une centaine de projets, toutes envergures et catégories confondues, seront réalisés durant l’année 2015-2016, auxquels un budget de l’ordre de 30 M$ sera consacré. Parmi ceux-ci, plusieurs projets majeurs ou ayant des répercussions directes ou indirectes sur votre quotidien seront entrepris. En voici donc les grandes lignes : PROJETS MAJEURS

• Rénovation du 7e étage du pavillon Louis-Jacques-Casault (CSL); • Mise aux normes et rénovation des blocs sanitaires du pavillon Charles-De Koninck (DKN); • Rénovation du laboratoire sur la qualité des aliments au pavillon Paul-Comtois (CMT); • Rénovation des installations sanitaires du pavillon Alphonse-MarieParent (PRN); • Réaménagement de l’édifice de La Fabrique pour accueillir la 2e cohorte du programme de baccalauréat en design de produits (BDP); • Relocalisations temporaires au pavillon Alexandre-Vachon (VCH) en vue de la rénovation, de la mise aux normes et du réaménagement de l’aile 600; • Mise à niveau du système d’automatisation de la chaufferie du pavillon Gérard-Bisaillon (GBI). Près d’une dizaine de projets, dans 7 pavillons pour un montant de 17 M$. PROJETS DE RÉFECTION D’ENVELOPPE ET DE TOITURE DE PAVILLON

• Réfection des enveloppes et des toitures de divers pavillons. Total d’une vingtaine de projets dans 13 pavillons pour un montant de 11,5 M$.

LES TUNNELS

De service : De circulation seulement :

7 km 4 km

CIRCULATION

Routière : 7,5 km Cyclable : 7,7 km Piétonnière (trottoirs et sentiers) : 18 km

photo Marc Robitaille

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le fil | le 7 mai 2015

PROJETS D’AMÉNAGEMENT EXTÉRIEUR, DE RÉFECTION DES INFRASTRUCTURES ET DE STATIONNEMENTS

• Réfection des réseaux d’égouts et aménagement de l’avenue des Sciences-humaines – tronçon rue de la Terrasse – Pavillon JeanCharles-Bonenfant; • Réfection des égouts et ajout de bassins de rétention – secteurs des pavillons Adrien-Pouliot (PLT), Alexandre-Vachon (VCH) et de Médecine dentaire (MDE); • Rénovation du parc-auto du pavillon Alphonse-Marie-Parent (PRN); • Réfection du stationnement près du pavillon de Médecine dentaire (MDE); • Agrandissement du stationnement 303 à l’ouest du jardin communautaire; • Réaménagement de la piste cyclable au nord du pavillon Louis-JacquesCasault – Tronçon Liénard/Séminaire. Total d’une quinzaine de projets pour un montant de 5,3 M$. Il ne faut pas oublier les équipes d’entretien qui travaillent sans relâche pour assurer la conservation d’un campus sécuritaire et accueillant. Le Service des immeubles compte d’ailleurs sur la collaboration de la population universitaire pour déclarer tout bris ou défectuosité au centre d’appels du Service des immeubles en composant le 418 656-2131 poste 7000. Pour de plus amples renseignements relativement aux projets immobiliers, à l’entretien des pavillons et aux services offerts par le Service des immeubles, veuillez consulter le site internet du Service des immeubles sous l’onglet « Demandes clients ».


bravo !

le fil | le 7 mai 2015

Élisabeth Beaunoyer et Rita-Joëlle Harraka Prix ClaudeMasson

Serge Courville Chevalier des Palmes académiques

Jean-Marie De Koninck Membre du CA de la SAAQ

Le 26 mars, à la résidence du consul général de France à Québec, ce professeur à Le 14 avril, le gouvernement la retraite du Département de géographie a été décoré du Québec a décerné les de l’insigne de chevalier de prix Hommage bénévolatl’Ordre des Palmes acadéQuébec. Deux étudiantes miques. Cet honneur déde l’Université ont obtenu cerné par la France récomle prix Claude-Masson, destiné aux jeunes bénévoles pense un professeur pour de 35 ans et moins. Élisabeth son engagement auprès de ses étudiants ou une perBeaunoyer est la lauréate pour la région de la Capitale- sonne qui a travaillé activeNationale. Cette étudiante en ment à promouvoir la culture française dans le monde. psychologie s’est engagée Luc Bureau a enseigné la dans plusieurs activités géographie culturelle à bénévoles au Centre d’aide l’Université Laval pendant et d’action bénévole de 30 ans. Il a publié une douCharlesbourg. De son côté, zaine d’ouvrages, dont le Rita-Joëlle Harraka est la dernier, Mots du corps et de lauréate de la région des Laurentides. Cette étudiante la terre. Dictionnaire irrévérencieux, vient tout juste de en pharmacie a coprésidé paraître. l’initiative étudiante Pharmaide, visant à récolter des fonds pour la mission en Haïti de Pharmaciens sans frontières – Canada.

Ce professeur émérite du Département de géographie vient d’être désigné Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques. Aussi appelée « décoration violette », cette distinction émise par la France honore ceux qui ont contribué de manière remarquable au monde de l’enseignement ou à la promotion de la culture française. Serge Courville a reçu son insigne des mains du consul général de France à Québec, le 26 mars. Cofondateur du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ), il est également l’auteur de fort nombreuses publications sur la géographie et l’histoire du territoire québécois. Il a notamment collaboré à l’Atlas historique du Québec.

Le 1er avril, le Conseil des ministres a nommé JeanMarie De Koninck au conseil d’administration de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Ce professeur au Département de mathématiques et de statistique est reconnu pour son implication dans le domaine de la sécurité routière depuis plusieurs années déjà. En effet, en plus d’avoir fondé le service de raccompagnement Opération Nez Rouge en 1984, il a présidé, de 2005 à 2015, la Table québécoise de la sécurité routière, dont le mandat consiste à formuler des recommandations au ministre des Transports dans le but d’améliorer le bilan des accidents routiers sur le territoire du Québec.

Cheikh Mbacké Lauréat 2015 de l’UIESP

Christine Piette Chevalier des Palmes académiques

Paul-Hubert Poirier Membre de l’Institut de France

Cynthia Savard et Pierre Thibault Membres du CPCQ

Josée Savard Fellow de la Société canadienne de psychologie

Le 17 avril 2015, le professeur Paul-Hubert Poirier, de la Faculté de théologie et des sciences religieuses, a été élu membre de l’Institut de France à titre d’associé étranger de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Fondée en 1663, sous le règne de Louis XIV, cette académie rassemble des spécialistes des sciences humaines répartis entre quatre groupes informels : les orientalistes, les antiquisants, les médiévistes et les représentants des autres disciplines (surtout des linguistes et des historiens). Ce professeur, spécialiste de la littérature chrétienne ancienne et des langues de l’Orient chrétien (syriaque, copte et éthiopien), a publié, entre autres, Écrits gnostiques. La bibliothèque de Nag Hammadi.

Le Conseil du patrimoine culturel du Québec (CPCQ) est un organisme fondé en 2012 dont les membres sont nommés par le gouvernement en fonction de leur expertise, de leur formation et de leur expérience dans divers domaines reliés au patrimoine culturel. Ils conseillent la ministre de la Culture et des Communications en matière de connaissance, de sauvegarde, de mise en valeur et de transmission du patrimoine culturel québécois. Y ont récemment été nommés Cynthia Savard, spécialiste en archivistique au Bureau du secrétaire général de l’Université, et Pierre Thibault, professeur à l’École d’architecture.

Professeure au Département de psychologie et chercheuse au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Josée Savard est élue Fellow de la Société canadienne de psychologie pour sa contribution remarquable à l’avancement de sa discipline. Ses projets de recherche portent principalement sur les aspects psychologiques du cancer et sur l’efficacité des interventions cognitivo-comportementales pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de cette maladie. De plus, elle s’intéresse à la relation entre les facteurs psychologiques et le fonctionnement endocrinien et immunitaire. Plus spécifiquement, elle étudie l’insomnie et la dépression associées aux cancers du sein et de la prostate.

En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles à l’avancement des sciences de la population, le professeur Cheikh Mbacké, du Département de sociologie, a reçu, le 29 avril, le prix du Lauréat 2015 de l’Union internationale pour l’étude scientifique de la population (UIESP). Ce spécialiste des questions démographiques dans les pays en développement a joué un rôle majeur dans l’émergence d’une communauté de chercheurs africains dans le domaine des sciences de la population. Il est également l’un des plus réputés porteparole africains sur les politiques de santé. La remise du prix se déroulera à San Diego, en Californie, lors de la réunion annuelle de la Population Association of America (PAA).

Luc Bureau Chevalier des Palmes académiques

Charles PhilibertThiboutot Lauréat Le Soleil/ Radio-Canada Chaque semaine, RadioCanada et Le Soleil rendent hommage à une personnalité de la région qui s’est distinguée dans son domaine. Le 19 avril, c’est le coureur de demi-fond Charles Philibert-Thiboutot qui a été désigné lauréat de la semaine. Cet étudiantathlète a gagné, au cours des dernières années, de nombreuses médailles sur les circuits universitaires d’athlétisme et de crosscountry. Cette année, il a terminé deuxième au 1 500 m du championnat canadien. Il cherche présentement à se qualifier pour les Jeux panaméricains et pour les Championnats du monde d’athlétisme.

L’Ordre des Palmes académiques honore, entre autres, des personnes qui ont contribué activement à l’expansion de la culture française dans le monde. Christine Piette, professeure émérite du Département des sciences historiques, a reçu, le 13 avril, l’insigne de Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques des mains du consul général de France à Montréal. Au cours de sa carrière, cette historienne a surtout analysé l’histoire sociale de la ville de Paris. Son ouvrage majeur, Vivre la ville : les classes populaires à Paris dans la première moitié du 19e siècle, a d’ailleurs contribué au renouvellement des perspectives sur l’histoire de la capitale française.

Hans Jürgen Greif Chevalier des Palmes académiques

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Le 26 mars, à la résidence du consul général de France à Québec, ce professeur émérite du Département des littératures a été décoré de l’insigne de chevalier de l’Ordre des Palmes académiques. Cette distinction française honore des personnes qui ont rendu des services éminents à l’éducation en France ou qui ont contribué activement à l’expansion de la culture française dans le monde. Hans Jürgen Greif a enseigné les littératures allemande et française pendant 35 ans. Il est l’auteur d’une centaine d’articles savants et de nombreuses critiques littéraires. Il a publié, en français ou en allemand, des essais, des recueils de nouvelles et des romans. Plusieurs de ses livres ont été traduits dans diverses langues.

Richard Marcoux Comité de suivi de la situation linguistique de l’OQFL Spécialiste de la démographie sociale, le professeur Richard Marcoux, du Département de sociologie, a été nommé, pour quatre ans, membre du Comité de suivi de la situation linguistique de l’Office québécois de langue française (OQLF). Le rôle de ce comité est de définir les thèmes prioritaires de recherche du prochain bilan de l’OQLF et d’évaluer les travaux soumis concernant le suivi de l’évolution linguistique au Québec. Rappelons qu’en vertu de l’article 160 de la Charte de la langue française, l’Office surveille l’évolution de la situation linguistique et en fait rapport, au moins tous les cinq ans, au ministre responsable.


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sur le campus

en bref

le fil | le 7 mai 2015

Leçon d’écriture Des étudiants en rédaction professionnelle réalisent le numéro de mai du magazine de rue La Quête par Renée Larochelle

Chaque année, à l’Université Laval, printemps rime avec grand ménage. Deux événements auront donc lieu prochainement pour permettre au campus de se refaire une beauté. Le mercredi 13 mai, de 11 h 30 à 13 h 30, le Service des immeubles vous invite, pour une cinquième année consécutive, au nettoyage des boisés du campus. L’an passé, 72 personnes ont ramassé, lors de cette activité, 74 kg de déchets de toutes sortes. Inscrivez-vous, seul ou en équipe, avant le 8 mai à info@developpementdurable. ulaval.ca. Pour plus d’info : bit.ly/1F6aOEc Du 18 au 22 mai aura lieu l’Opération Grand Ménage 2015 dans les locaux de l’Université (laboratoires, salles communes, bureaux, etc.). Profitez-en pour vous départir de tous vos biens excédentaires ou brisés. En plus de libérer de l’espace de travail, votre contribution permettra de remettre en circulation des biens et de favoriser le maintien d’un environnement de travail sécuritaire pour tous. Pour connaître les biens visés par l’Opération Grand Ménage, visitez bit.ly/1zMRnhC. Finalement, si vous souhaitez vous débarrasser de certains objets, remplissez le document « Demande de collecte d’encombrant et de matériel informatique » avant le 15 mai à bit.ly/1dNxNaO. photo Marc Robitaille

Nouvelle convention collective Le renouvellement de la convention collective des auxiliaires administratifs, de recherche et d’enseignement (SA2RE) est maintenant chose faite. Le 16 avril, le vicerecteur aux ressources humaines, Michel Beauchamp, et le président du SA2RE, Pier-Luc Gauthier, ont signé une nouvelle convention d’une durée de cinq ans. Elle sera donc en vigueur jusqu’au 15 avril 2020. Toutes les clauses de cette nouvelle convention collective sont effectives depuis la signature, y compris les clauses salariales. Il n’y aura aucun effet rétroactif. Certains changements ont été apportés par rapport à la convention précédente. Par exemple, dorénavant, les étudiants admissibles à un emploi d’auxiliaire doivent être inscrits à l’Université Laval uniquement. Pour connaître tous les détails de la nouvelle convention collective, vous pouvez consulter le site des ressources humaines : rh.ulaval.ca/cms/site/rh/page94863.html.

d’engagement social et de responsabilité citoyenne », explique Armelle Datin, chargée d’enseignement ayant supervisé les étudiants. « Fait intéressant, souligne-t-elle, le thème du dossier principal, la technologie, nous a été proposé par une ancienne étudiante du cours, Francine Chatigny, coordonnatrice de la revue depuis 2011. » Si le thème n’a pas suscité l’enthousiasme de prime abord, note Armelle Datin, tout le monde a finalement embarqué dans ce projet, qui a démarré au début de février. Sous le titre « La techno, ça change bien le monde, sauf que… », Jeanne-Astrid Lépine signe l’éditorial. Elle y souligne que, faute de ressources

photo Marc Robitaille

Ménage du printemps

Réaliser de A à Z le numéro d’un magazine, c’est l’aventure qu’a vécue récemment un groupe d’étudiants en rédaction professionnelle du Département de langues, linguistique et traduction. La cinquantaine d’étudiants inscrits aux cours Textes de magazine et Étapes d’édition et de production ont, en effet, rédigé tous les textes parus dans l’édition du mois de mai de La Quête. Cette publication mensuelle est vendue dans la rue par des personnes itinérantes ou à risque d’itinérance. L’exercice contribue à les aider à se réinsérer dans la société. « Notre projet s’inscrit dans la démarche de développement durable de l’Université puisqu’il est un bel exemple

matérielles ou de compétences nécessaires, bien des gens n’ont pas accès à la technologie. « Les réseaux se tissent et les laissent or phelins, écrit-elle. Pour eux, la technologie représente un obstacle de plus à franchir jusqu’au monde commun. » De son côté, Renée Champagne a inventorié 10 inventions qui ont marqué les 100 dernières années. Du système mécanique pouvant reproduire une image en mouvement sur un écran préfigurant la télévision (1920) à la tablette électronique, en passant par le nylon (1935), le transistor (1947), le four à micro-ondes (inventé en 1940, mais commercialisé dans les années 1960), le disque compact (1982) et d’autres encore, les inventions changent notre quotidien. Dans un article intitulé « De la cro-techno à l’accrotechno », Eva-Saïda SahebEttaba nous apprend que les premières traces de la technologie apparaissent dans la préhistoire avec l’homo habilis qui, en frappant deux pierres l’une contre l’autre de manière répétitive, a conçu les premiers outils tranchants. Et si l’homo erectus a

produit la première étincelle et domestiqué le feu, l’homo sapiens, lui, a développé l’agriculture et l’élevage. Mai étant le mois de la santé mentale, le lecteur trouvera des témoignages sur l’épuisement professionnel, dont l’un, aux accents humoristiques, est intitulé « Burn-out, les leçons d’une ex-brûlée ». Son auteure, Marilyse Nadeau, confie que c’est en donnant le chien de la famille qu’elle a enfin pu trouver la paix au sein de sa tribu. Certains étudiants ont créé des jeux, une infographie BD sur les problèmes de sommeil engendrés par la technologie et des codesbarres derrière lesquels se cachent des textes de création. Enfin, une autre équipe a assuré la révision linguistique des textes. Inscrite au certificat en rédaction professionnelle, Émilie Michaud, qui signe notamment un texte sur les bienfaits de l’exercice physique, a beaucoup apprécié cette expérience d’écriture. « Nous étions vraiment dans la pratique », constate-t-elle. Même son de cloche chez Jeanne-Astrid Lépine, doctorante en philosophie et éditorialiste d’un mois. « Cela m’a aussi permis d’ajouter des cordes à mon arc », souligne la jeune femme.

Cinq donateurs et 19 athlètes honorés Toujours fier de reconnaître l’excellence des études universitaires et les performances sportives, le programme d’excellence sportive de l’Université Laval a pu compter, cette année, sur l’appui de cinq donateurs, qui ont attribué plus de 38 000 $ en bourses à 19 étudiants-athlètes du Rouge et Or. Cette remise de bourses, qui a réuni le recteur de l’Université Laval, Denis Brière, le directeur du Service des activités sportives (SAS), Christian Gagnon, le président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval, Yves Bourget, le directeur adjoint du SAS, Gilles Lépine, les représentants des donateurs et les lauréats, s’est déroulée le 23 avril au salon Desjardins-Université Laval. La Fondation Famille Choquette a versé des bourses d’excellence sportive et leadership à cinq étudiants du club de golf Rouge et Or, soit Alexandra Pelletier, Marianne Gagnon, Arthur Heinkélé, Frédéric Matthey et Jean-Michel Veillette. L’entreprise Molson Coors a, de son côté, décerné des bourses de recrutement à sept étudiants. Les lauréats sont Simon Beaulieu (athlétisme), Anne-Charlotte Beaulieu et Camille Provençal-Aubé (rugby), Anne-Julie Beaulieu (badminton) Alex Béraud et Vicente Ignacio Parraguirre Villalobos (volleyball) et Laurence Côté (natation). Elle a également remis des bourses d’excellence scolaire, sportive et leadership à Marguerite Dubé-Plante (cross-country et athlétisme) et à Alexandro Allison Abaunza (athlétisme). Le Fonds de bourses en leadership et implication sportive Michel-Tremblay a, quant à lui, attribué des bourses

Dans l’ordre habituel : Frédéric Matthey (golf), Jean-Michel Veillette (golf), Christian Gagnon, directeur du SAS, Denis Brière, recteur, Marianne Gagnon (golf), Paul Choquette, directeur général de la Fondation Famille Choquette, Arthur Heinkélé (golf), Alexandra Pelletier (golf) et Yves Bourget, président-directeur général de La Fondation de l’Université Laval. photo Mathieu Bélanger

complètes à Thibaud Dezutter (basketball) et à Marc-Olivier Kouo (soccer). Les restaurants Chez Victor ont octroyé des bourses d’excellence scolaire, sportive et leadership à Élaine Lemieux (natation) et à Justine Guay-Bilodeau (basketball). Finalement, la Clinique Équilibre-Santé de l’Université a accordé une aide financière à Valérie Lemay (volleyball).


sports

le fil | le 7 mai 2015

Du volleyball de plage en ville !

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en bref

Le PEPS donnera le coup d’envoi officiel à l’été le 11 mai, en ouvrant ses six terrains de volleyball de plage Le nouvel entraîneur Guillaume Giroux (à droite) et Charles Fortier, président du conseil d’administration du programme de basketball Rouge et Or. photo Rouge et Or

par Julie Turgeon Vous aimez le volleyball de plage et vous souhaiteriez profiter de magnifiques terrains ? Que vous soyez de calibre amateur ou professionnel , n’attendez plus et de­­venez membre du Club de volleyball de plage dès maintenant ! Avec votre carte de membre du Club, vous aurez le privilège de pouvoir réserver un terrain jusqu’à 3 jours à l’avance, soit par téléphone au 418 656-PEPS ou en vous présentant à la réception du PEPS. Pour les personnes qui ne désirent pas devenir membres du Club, il est également possible de réserver un terrain le jour même. Pour ce faire, il suffit de se présenter sur place pour vérifier les disponibilités des terrains. Vous appréciez davantage les tournois ? Eh bien, le PEPS organise, et ce, au ­profit du club de volleyball Rouge et Or, deux tournois cet été, soit les fins de se­­ maine du 4 et 5 juillet ainsi que du 8 et 9 août. Les heures d’opération du Club sont du lundi au vendredi de 9 h à 20 h jusqu’à la fin de septembre. La carte de

membre du Club est vendue au coût de 38 $ pour les étudiants de l’Université, de 48 $ pour les membres du PEPS et de 58 $ pour les autres.

Guillaume Giroux succède à Linda Marquis

ET POURQUOI PAS UNE FORMULE « 5 À 7 » ?

Vous souhaitez être original et proposer un lieu de rencontre amical et différent ? Que diriez-vous d’organiser votre prochain 5 à 7 sur l’un de nos six terrains ? Notre formule « clé en main » saura vous plaire. Elle inclut animation, musique, boisson, nourriture, matériel et location de terrains. Pour en savoir davantage et réserver votre place, contactez Justin Boudreault au 418 656-2131 poste 2883. CAMPS SPORTS POUR LES JEUNES

Pour les parents qui souhaitent faire bouger leurs jeunes cet été, rappelez-vous que le PEPS offre des camps estivaux consacrés à plusieurs sports différents, dont le volleyball de plage. Pendant

Le club de volleyball de plage propose aux adeptes de ce sport six beaux terrains de jeu. photo Hubert Gaudreau

toute la semaine, les jeunes inscrits pourront bénéficier des conseils d’étudiants-­ athlètes du club de volleyball Rouge et Or pour parfaire leur technique et améliorer certaines facettes de leur jeu.

Quelques places sont encore disponibles pour les semaines du 29 juin, du 6 juillet et du 13 juillet. Pour en savoir plus, ­consultez le peps.ulaval.ca.

Campus dynamique

Entraîneur adjoint des Martlets de l’Université McGill et instructeur-chef des Nomades du Collège Montmorency, Guillaume Giroux a été choisi pour diriger le club de basketball féminin Rouge et Or. Il succède ainsi à Linda Marquis, qui a pris sa retraite ce printemps après 30 années à la barre du Rouge et Or. Le succès semble coller à la peau de Giroux, qui cumule 22 ans d’expérience en tant qu’entraîneur. Au niveau collégial, il a mené les Nomades à sept titres nationaux depuis son arrivée à la tête de l’équipe de division 1 en 1999. Avec l’équipe féminine de l’Université McGill, pour laquelle il est entraîneur adjoint depuis quatre ans, il a remporté la bannière provinciale chaque année. Les Martlets ont aussi gagné la médaille d’argent du championnat canadien en mars dernier. « J’ai des objectifs ambitieux. Je veux qu’on soit des aspirants au titre national à moyen terme, c’est la raison pour laquelle je suis ici », affirme Guillaume Giroux.

Vélo et golf : deux événements à ne pas manquer ! La 27e Classique de golf Rouge et Or, pré­sentée par l’Hôtel Universel Québec, et la 2e Ran­don­ née à vélo Rouge et Or se tiendront simultanément au Club de golf Le Grand Portneuf, le 16 juin. Grâce à la collaboration du club de triathlon Rouge et Or, des cyclistes de tous les âges et de tous les niveaux pourront de nouveau rouler en peloton sur des parcours de 36 ou de 70 km conçus spécialement pour l’occasion. Quant au tournoi de golf, il s’agira du ­traditionnel 18 trous Continuous Mulligan à quatre joueurs. Comme toujours, les deux événements visent à appuyer la cause des ­étudiants-athlètes du programme d’excellence sportive de l’Université Laval. Pour plus d’information, rendez-vous à la section « Impliquez-vous ! » du site du Rouge et Or (www.rougeetor.ulaval.ca).

S’entraîner à petit prix ! L’inscription à la salle d’entraînement représente une option fort intéressante pour bouger à peu de frais cet été, beau temps, mauvais temps. D’ailleurs, les étudiants inscrits à six crédits de cours à l’Université Laval cet été bénéficient d’un tarif exceptionnellement bas, soit 63 $ pour 4 mois. Les membres du PEPS ont également droit à ce tarif préférentiel. D’autres périodes d’abonnement sont également offertes. Du 4 au 8 mai aura lieu l’événement portes ouvertes des cours en arts martiaux. Vous pourrez alors vous présenter à n’importe quel cours d’arts martiaux et y assister tout à fait gratuitement. Profitez-en pour découvrir l’un des 8 styles proposés dans la programmation du PEPS. Les professeurs seront disponibles pour répondre à toutes vos questions. Pour connaître l’horaire des cours, consultez le peps.ulaval.ca. photo Hubert Gaudreau

Pour vous inscrire, présentez-vous au PEPS ou composez le 418 656-PEPS.


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au fil de la semaine

16/05

le fil | le 7 mai 2015

Observez les pingouins du Saint-Laurent Le Bureau de la vie étudiante vous invite à une croisière commentée dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues, qui comprend 21 îles. Vous ferez d’abord une escale de trois heures à Grosse-Île, qui a été, de 1832 à 1937, la station de quarantaine du port de Québec et la principale porte d’entrée au Canada. Plus de 4 millions d’immigrants s’y sont arrêtés. Aujourd’hui lieu his­ torique national du Canada, la Grosse-Île est un musée à ciel ouvert comprenant plus de 40 bâtiments pa­tri­moniaux. En après-midi, de retour sur le bateau, vous pourrez admirer une colonie de petits pingouins (Alca Torda) qui, chaque année, s’installe, pour la période de la couvaison, sur de petits îlots au large de Saint-Jean-Port-Joli. Bref, cette croisière vous p ­ ermettra de découvrir l’histoire, la géographie et la faune du fleuve Saint-Laurent. photo Ron Knight Samedi 16 mai, départ en autobus à 8 h 30, devant le pavillon Ernest-Lemieux. Retour à 18 h au même endroit. Achetez votre billet avant le jeudi 7 mai, à 16 h, au local 2344 du pavillon Alphonse-Desjardins.

07/05

07/05

08/05

Immigrants dans les TI

Des déchets utiles

Les universités En vélo jusqu’à du troisième âge la Terre de Feu

Depuis des années, les acteurs économiques de la région de Québec disent compter sur l’immigration pour combler les besoins de main-d’œuvre dans le secteur des technologies de l’information (TI). Plusieurs immigrants choisissent donc d’obtenir un diplôme québécois dans le domaine des TI. Comment se déroule leur intégration et quel est leur cheminement professionnel ? Dans le cadre des Rencontres du numérique de l’ITIS, Michel Racine, professeur au Département des relations industrielles, et Marie-Laure Dioh, doctorante en relations industrielles, présenteront une communication intitulée « L’immigraTIon à Québec, c’est aussi une transiTIon », qui vise à dresser un portrait nuancé de l’intégration immigrante dans le secteur québécois des TI.

La prise de conscience ­collective de l’épuisement des ressources naturelles, la demande croissante en nutriments et en énergie pour la production alimentaire ainsi que les normes plus strictes de décharge des fertilisants ont donné lieu à une recherche accrue visant à récupérer de l’énergie et des nutriments à partir des eaux et des déchets municipaux et agricoles. Pour faire le point sur l’état des travaux dans le domaine, l’Institut EDS organise un atelier qui réunira Peter Vanrolleghem, professeur au Département de génie civil et de génie des eaux, Erik Meers, professeur de chimie à l’Université de Gand, et Carl Desharnais, directeur de projet du Centre de biométhanisation de l’agglomération de Québec.

Des représentants d’uni­ versités du troisième âge du Québec et d’organismes partenaires se réuniront sur le campus pour échanger sur leurs mandats respectifs, leurs modes de fonctionnement et les services de formation continue personnelle offerts aux per­ sonnes de 50 ans et plus. Ces échanges permettront aux participants de discuter du rôle des universités du troisième âge dans la société québécoise. Cette discussion est d’autant plus nécessaire que le Québec possède le second plus haut taux de vieillissement de la population au monde, après le Japon. De plus, le sujet de la position des universités du troisième âge dans les systèmes politique et éducatif actuels sera ­également abordé.

Jeudi 7 mai, à 19 h, à la salle Gérard-Martin de la Bibliothèque Gabrielle-Roy. Entrée libre.

Jeudi 7 mai, à 14 h, au local 2505 du pavillon Adrien-Pouliot. Entrée libre. Pour information : mylene.bergeron@ ihqeds.ulaval.ca

Vendredi 8 mai, de 9 h 30 à 16 h, au local 3464 du pavillon Alphonse-­ Desjardins. Pour plus ­d’information  : aeutaq@ aeutaq.ulaval.ca ou 418 656-2131, poste 8716.

12/05

Venez assister à la prochaine soirée cycliste de la Coop Roue-Libre, qui aura pour thème la traversée des Amériques. Stéphanie Vincent a quitté Vancouver sur deux roues avec l’objectif d’atteindre Ushuaïa, dans la province argentine de Terre de Feu. Fière d’avoir réussi le défi qu’elle s’était lancé, elle retracera, au cours d’une conférence, son périple, qui lui a permis de traverser 15 pays. Elle vous racontera quelques péripéties, dont une poursuite en Colombie, le mal des hauteurs dans les Andes et une tente arrachée par les vents de la Patagonie. Ce sera aussi l’occasion de discuter d’équipement, de camping sauvage et de vélo au féminin. photo Stéphanie Vincent Mardi 12 mai, à 19 h, au café Fou ÆLIÉS du pavillon Alphonse-Desjardins. Entrée libre. Un 5 à 7 ­précédera la conférence. Pour confirmer votre présence : facebook.com/ events/888460191196484/

16/05

20/05

Savez-vous planter des choux…

OGM : un problème politique

Vous rêvez de faire pousser des légumes dans votre cour, mais vous ne savez pas comment faire ? Vous avez déjà un potager et vous aimeriez apprendre quelques trucs pour obtenir des légumes plus gros ? Vous souhaitez intégrer de nouvelles variétés de légumes à votre récolte ? Venez écouter les conseils de celui qui se surnomme « le jardinier paresseux », le chroniqueur horticole Larry Hodgson. Il partagera avec vous quelquesunes de ses astuces pour concevoir un magnifique potager. Cette activité est organisée par le Jardin bo­­tanique Roger-Van den Hende.

S’il y a une leçon à tirer de la controverse entourant les OGM, c’est que le débat s’est fait aux dépens de cette technologie. Malgré leurs promesses, les OGM ont été pourfendus parce qu’ils symbolisent une agriculture intensive. Trois facteurs expliquent que la question soit vite devenue un « problème épineux » de politique publique : la négligence de la conception élargie du risque, la méconnaissance de l’accessibilité au risque et le manque de transparence. Dans une conférence présentée par la Faculté de droit, en collaboration avec le Regrou­ pement droit, changements et gouvernance, Lyne Létourneau, professeure au Département de sciences animales, et Sylvie Loriaux, professeure au Dépar­te­ment de science politique, discuteront d’une gestion appropriée du risque dans de pareils cas.

Samedi 16 mai, à 10 h, au Jardin botanique Roger-Van den Hende. Une réservation est nécessaire par courriel (jardin@fsaa. ulaval.ca) ou par téléphone (418 656-2046).

Consultez le calendrier complet des activités sur le campus à ulaval.ca

Mercredi 20 mai, à 11 h 30, au local 2419 du pavillon Charles-De Koninck. ­Inscription  : fd.ulaval.ca/ formulaire-20-mai-2015


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