Le Bonbon Nuit 2

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Nuit

Octobre 2010 - n째2


Party tous les vendredis au Bus Palladium

Pour être sur la liste (entrée gratuite et prioritaire) ≥ Envoyez un mail à : party@lebonbon.fr 6, rue Fontaine 75009 Paris / M° Pigalle


édito Bonne Nuit

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En couverture Katerine par Nicola Delorme <nicoladelorme@gmail.com>

Je n'ai jamais très bien compris l'origine de l'expression “La nuit tous les chats sont gris”. L'ami Wikipédia m'indique qu'il s'agit « d’abord d'un phénomène physique : la nuit, lorsque la luminosité est faible, ce ne sont plus, dans nos yeux, les cônes qui sont les plus utilisés (et qui permettent de capter les couleurs) mais les bâtonnets qui permettent une meilleure vision dans le noir mais qui ne captent pas les couleurs. » Dans l’obscurité donc, les différences s’effacent. Mais ce qui est plus sûr encore, c'est que la nuit, tout est plus beau, moins sombre. La pluie sur le pavé, les ruelles vides, les noctambules qui rigolent, les filles en paillettes, les garçons en costards. Même faire du Vélib', c'est mieux le jour tombé. C'est Philippe Katerine, interviewé dans ces pages, qui nous donne ce conseil. Pour lui, la nuit c'est le meilleur moment pour profiter de Paris, car il n'y a personne. Il recommande aussi la fréquentation des Invalides, déserts, vers 4h du mat'. Ça ne vous dit rien ? Vous pourrez alors toujours essayer quelques-unes des aventures nocturnes évoquées dans ce numéro 2 du Bonbon Nuit. Dans le désordre, la Nuit Blanche du 2 octobre, une nuit avec Wagner (pas Richard mais l'autre), le bal de l'Élysée Montmartre, une virée aux afters de la Slick et de la FIAC!. Et pour ceux qui ne voudraient vraiment pas sortir ? Une sélection musicale spécialement étudiée pour rester au lit ou faire la fête dans sa chambre est livrée à travers deux nouvelles rubriques : “le bon son” et “la playlist de”. Et peut-être qu'un jour l'expression “tous les chats sont fluo” entrera dans le dictionnaire. Ou du moins, sur Wikipédia. Violaine Schütz Rédactrice en chef

Président — Jacques de la Chaise | Directeur de la publication — Ghislain de la Chaise Rédactrice en chef — Violaine Schütz

violaine@lebonbon.fr

| Direction artistique — Tom 'Hat'

ghislain@lebonbon.fr

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| Secrétaire

de rédaction — Ivan Caullychurn | Contributeurs — Nicolas Bonnet, Sabine de la Chaise, Yann-Edouard Colleu, Jseb Deligny, Nicola Delorme, Mathilde Didier, Marco Dos Santos, Marine Goutal, Mirah Houdon, Fred Huiban, Elen Huynh, Éléonore Krainik, Marie-Eve Lacasse, Valerian Marguery, Michael Pecot-Kleiner, Céline Puertas, Camille Salmon, Manon Troppo, Tsugi | Chef de publicité — Arno Laborey | Contact publicité — pubnuit@ lebonbon.fr 06 69 12 09 90 | Contactez-nous — nuit@lebonbon.fr | Siret — 510 580 301 00016 | Dépôt légal — à parution | OJD — en cours | Siège social — 31 bis, rue Victor-Massé, 75009 Paris. Nuit

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BAR MARDI AU SAMEDI DE 18H30 A 1H30

R E S TA U R A N T MARDI AU SAMEDI DE 19H A 00H30

BAR-CLUB CHANSON ACCÈS LIBRE A L’ISSUE DES CONCERTS

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B A R S & R E S TA U R A N T

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sommaire Miam Miam !

la bonne étoile

le bon spot

le bon art

les bons musiciens

les bons instantanés

les bonnes nuits de

Katerine

p. 06

L'Élysée Montmartre

p. 10

Fiac! ou Slick ?

p. 12

dOP

p. 14

Paris la nuit

p. 18

Wagner

p. 20

p.23

le bon son

la bonne playlist

Logo

p. 25

trousse de secours

le casse bonbon

la bonne femme de nuit

les bons snapshots

le bon dj

la bonne alternative

p. 24

The Gutter and the Stars

p. 26

Victoria Cotton

p. 28

Bonbon Nuit release party

p.30

Brodinski

p. 32

L'institut de Bonté

p. 36

p. 38

les bons lieux

Festival Ninja Tune

p. 40

Danses nocturnes au Palace

p. 42

les rencontres de jseb

Samantha

p. 44

la bonne histoire

Chacureuil

p. 46

le bon flash-back

le bon en arrière

le bon agenda

p. 48

Nuit

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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

PERNOD S.A. Capital 40 000 000 euros - 120 avenue du Maréchal Foch 94015 Créteil cedex - 302 208 301 RCS CRETEIL


le Bon Timing Les événements à ne pas manquer soirée

La nuit électro au Grand Palais Pour sa deuxième édition, la nuit électro investit le Grand Palais en grande pompe avec un plateau fastueux composé de Laurent Garnier, Yuksek, Ebony Bones, Simian Mobile Disco, Supermayer et d'autres, de l'heure de l'apéro à l'aube. C'est l'événement clubbing du mois ! Le 9 octobre au Grand Palais, Paris 8e de 18h00 à 6h00, 27 €

lieu

Le Pompon On salue l'arrivée ce mois-ci d'un nouveau bar / restau / scène / club monté et tenu notamment par John Whelan (musicien dandy roux) avec la journaliste musicale Diane Lebel à la programmation. Pour leur soirée d'ouverture le 1er octobre, le Pompom reçoit Les Suspenders (live) et les Pain O Chokolat en DJ set. Prometteur. Ouvert à partir d'octobre, dès 21h. 39, rue des Petites-Écuries, Paris 10 e.

évÉnement

La nuit blanche Comme chaque année depuis presque dix ans, vous pourrez partir toute la nuit à la découverte d'œuvres artistiques folles. Cette fois-ci, la Nuit Blanche aura pour thème l'intime. On ne manquera pas la sculpture visuelle et sonore en 3D pensée par 1024 / EXYZT (responsables des installations des live de Vitalic et De Crécy), sur le Pont-St-Louis. Le 2 octobre dans tout Paris : nuitblanche.paris.fr

Seu Jorge à la Cigale

concert

Figure de la nu-samba, le chanteur brésilien viendra faire grimper la température parisienne d'un cran lors d'une date à la Cigale. Tropicaliste et psychédélique, sa musique sera magnifiée par le trio qu'il a récemment formé avec Nação Zumbi et Antonio Pinto (Lord Of War). Ils devraient reprendre sur scène du Roy Ayers, Michael Jackson ou Kraftwerk, le tout à leur sauce ! Le 22 octobre à la Cigale, 19h30, 35 €. Nuit

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la Bonne Étoile ® Violaine Schütz Ω Dominique Gouband

Katerine

passion vélib'

Depuis presque vingt ans, Philippe Katerine pro-

La beauté, la vieillesse, le pouvoir...

mène sa fantaisie dans la musique, le cinéma, la

J'enlèverais peut-être la première proposition.

littérature et la danse. Chanteur, dandy, comique, il sort un disque qui poétise le quotidien, porte son

Sur le disque, il y a votre amie, Jeanne Balibar, votre

nom et lui ressemble, comme cette rencontre.

fille et vos parents qui chantent, vous lavez votre linge en famille ?

C'est quoi cette pochette avec tes parents dessus, et qui porte ton nom, Philippe Katerine ?

Toute ma vie est là, d'où les parents. La chanson préférée de ma mère c'est celle sur le Vélib' la nuit, où je prend de l'ecstasy. Cette chanson je l'ai écrite en direct, sur un Vélib', la nuit, à Paris. La mélodie et les paroles me sont venues et je les ai enregistrées sur mon téléphone.

Oui mais devant tout le monde. J'ai essayé de prendre d'autres options que mes propres parents, après je me suis rendu compte que c'était ridicule de ne pas leur demander puisque c'est d'eux dont il s'agissait. Et quelles étaient les premières options ?

Serge Lama et Petula Clark car ce sont l'équivalent de mes parents dans le show-biz.

Justement, on a l'impression que toutes les chansons sont inspirées de faits réels. Le rêve, qui raconte

Que faisaient tes parents ?

une scène porno avec Johnny, c'est vrai aussi ?

Ma mère était institutrice, c'était ma première maîtresse en maternelle. Je ne m'en suis jamais remis. Quant à mon père, il vendait des produits vétérinaires pour les vaches.

Ah oui, tout à fait, j'ai vraiment fait ce rêve. Pas de retour de l'intéressé ?

(rires) Ah ben non, pas d'envoi pas de retour. Après va savoir s'il s'agit de Johnny ou pas qui est en question, quand on fait des rêves, les significations sont inversées, c'est bien connu. C'est juste un transfert. C'est ce que symbolise Johnny qui est en jeu. Pour toi, il symbolise quoi ?

Au départ, on fait de la musique pour se rebeller contre ses vieux, non ?

J'ai déjà fait des trucs comme ça comme poser tout nu sur une pochette, mais mes parents ne disaient rien, ce qui me rendait fou car j'aurais aimé qu'ils se révoltent. Mais pourquoi Nuit

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La Bonne Etoile t'es tout nu sur cette pochette, t'es pathétique. Comme ils ne l'ont pas fait, je me suis dit "autant qu'ils soient sur la pochette avec moi !"

Pas du tout. En ce moment je passe mes journées à répondre à des questions alors que ce que je préfère c'est en poser. J'aurais adoré être journaliste. Je préfère avoir des réponses que des questions.

D'où vient la chanson La Banane, c'est un manifeste politique ? La dernière fois que je t'ai interviewé, tu

Tu penses à ce qu'aurait pu être ta vie si tu n'avais

disais vouloir former un parti autour des 3 B (bouffer,

pas arrêté le basket ?

boire, baiser), ça en est où ?

Oh je n'aurais pas jouer à un haut niveau parce que je n'ai jamais été un foudre de guerre. J'étais un peu lent. Non ce que j'aurais adoré, ça aurait été coach, un coach aimant, et pas intransigeant.

Je ne suis pas du tout politisé. C'est toi qui trouves ça politique, moi je n'y pense pas. Sinon je ferais pas de chanson, j'irais dans la rue. La grève sur les retraites, je ne l'ai pas faite, je préfère être chanteur.

Et quand tu écris des chansons pour Arielle DomJ'ai découvert le site sur lequel tu reprends les 2 Be 3

basle ou les Vedettes, tu es coach ?

et Garou ou La boîte de jazz de Michel Jonasz ?

Non je suis à leur service.

Ces chansons sont familières, elles me collent à la peau comme le chewing-gum aux baskets. On aurait pu prendre Gainsbourg, Nougaro, Dominique A mais elles sont difficiles à reprendre car déjà mises à nues ou célibataires au sens où Marcel Duchamp l'entendait (dans son œuvre La mariée mise à nu par ses célibataires). L'idée c'est de formuler la beauté que je leur trouve, de les éclairer de façon avantageuse. Ce sont des chansons que j'aime contrairement à des chansons comme Ne m'appelez plus jamais France de Sardou. Là c'est trop fort pour moi ! Après le succès de Robots après tout, ton précédent disque, il y avait une volonté de revenir à quelque chose de plus intimiste pour ce disque ?

Non, il n'y avait pas de volonté du tout, de concepts fermés ou préétablis. Un disque ça se construit de façon empirique, on pose une pierre et ça commence à ressembler vaguement à une maison, un HLM, un igloo. Mais il ne sera jamais fini ce disque, il va évoluer et surement disparaître à jamais comme toute chose. Y a-t-il d'autres projets transversaux comme un deuxième film (après Peau de Cochon) ou un deuxième journal graphique sur lequel tu travailles ? 8—

Nuit

Tu préfères être dans l'ombre à écrire pour les autres ou chanter tes propres chansons ?

J'aime alterner les deux. On apprécie la pluie que quand il a fait beaucoup de soleil. En Vendée, tu es l'enfant du pays ?

L'autre jour on m'a volé ma mobylette, et je sais qui l'a fait. C'est quelqu'un qui m'a critiqué juste avant à la Maison de la presse, en me disant « C'est vraiment nul ce que tu fais, en plus t'as pas de casque, et je sais où est ta mobylette. » Et quand je suis ressorti, j'avais plus de mob. Mais je l'ai pas dénoncé car j'avais peur qu'il m'accroche à la carrosserie de sa 4L, nu, et qu'il me traîne sur des kilomètres. C'est le “Ouestern”, c'est l'Ouest de la France, attention ! Depuis que tu es disque d'or, tu es riche ?

Oui c'est ça je suis riche de rêves et de débauches. Non ça ne change rien, sauf que je suis plus gros. En fait on m'offre plus de choses qu'avant, alors que c'était avant que je voulais qu'on m'offre des choses. On m'alimente énormément, du coup je me réveille le matin et je suis plus gros. Surtout qu'à côté de ça je dépense tout mon argent au restaurant. Je ne regarde plus combien c'est le menu,


Katerine ça change tout, mais ça s'arrête là. Je m'achète du savon aussi, je me lave. Avant je me lavais à la pierre ponce, et ce n'est pas une blague. Où te promènes-tu dans Paris ?

“je suis riche de rêves et de débauches.”

J'aime les Invalides à 4h du matin parce qu'il n'y a personne. À pied, en été, c'est formidable. Sinon j'aime bien le Dôme, un restaurant de poissons sur le boulevard Montparnasse. C'est pas du tout “jeune”. C'est en face de la Rotonde, les serveurs sont très biens, polis et habillés de blanc. J'aime beaucoup le Monoprix du boulevard Clichy en face du métro Blanche car il est tout en longueur, comme un serpent. Le Chateaubriand est très bien aussi, avec de bons serveurs qui ont un certain humour. Le chef est un génie et il y a un accueil. Sinon j'aime beaucoup la roue, pas la chanteuse (enfin je l'aime bien aussi, La Roux) mais celle des Tuileries. J'y vais très souvent, par contre ils ont changé la musique, c'est un mélange entre le single qu'avait enregistré Lova Moor et Barbelivien. C'est une chanson assez symptomatique qui passe en permanence dans les nacelles de la grande roue et je suis assez partagé sur ce choix. Les nacelles sont devenues un peu fluo, ça j'aime beaucoup. Et la nuit, qu'y a-t-il de mieux à faire ?

En général les hostilités commencent pour moi autour de 19h. Je recherche beaucoup la solitude, je dessine la nuit en écoutant le vent caresser les vitres. Ce que j'adore à Paris c'est quand il y a personne, donc la nuit. D'ailleurs « faites du Vélib' la nuit sous ecstasy » c'est vraiment un conseil que je donne. Comme il n'y a personne, on ne peut faire du mal qu'à soi-même, en chutant légèrement. Sinon, aucun risque !

Katerine — Philippe Katerine (Barclay) ≥ Sur scène au Casino de Paris le 7 décembre

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le bon spot ® Céline Puertas Ω Sabine de la Chaise

L'élysée montmartre clubbing royal

Certains lieux traversent les années sans prendre

Un événement en particulier vous a-t-il marqué ?

une ride. C’est le cas de l’Élysée Montmartre,

Plusieurs ! Un défilé de Jean-Paul Gaultier, le dernier dîner haute couture de Givenchy, David Bowie qui devait réaliser un ou deux titres pour un événement privé et qui a fait un concert de 2 heures parce qu’il appréciait le son et l’ambiance… Mais aussi un set mémorable de Laurent Garnier qui s’est terminé au petit matin, à 7h la salle était toujours pleine !

mythique salle de spectacle du boulevard Rochechouart. Depuis son ouverture en 1807, elle n’a cessé de voir défiler la jeunesse parisienne, accueillant au départ des représentations de French Cancan, puis, plus récemment des artistes d’envergure : Alain Bashung, Björk, NTM, -M-, 2 Many DJ’s… Du clubbing contemporain au bal d’autrefois, il n’y a qu’un pas. Flashback avec Gérard Michel, aux commandes depuis 22 ans.

Depuis 1995, l’Élysée Montmartre est à nouveau une salle de bal. Était-ce important pour vous de faire

Quelle était votre ambition au commencement de

renaître cette pratique dans sa version contempo-

cette aventure ?

raine ?

J’avais envie d’une salle de concert qui accueille aussi des soirées et non pas d’un club qui programme également des concerts, l’inverse du Palace, en somme.

Oui, l’Élysée Montmartre a toujours été une salle de bal, d’ailleurs c’est une des rares salles parisiennes avec un parquet. Les musiciens du Grand Orchestre de l’Élysée Montmartre (le Golem) sont tous issus de la scène alternative et ont su revisiter tous les grands standards de la chanson française et de la variété internationale. Depuis 15 ans, un public varié et nombreux vient danser et s’amuser dans un bal à la fois branché et populaire.

Quelles sont les qualités qui ont permis à l’Élysée Montmartre de devenir l’endroit incontournable que l’on connaît aujourd’hui ?

C’est d’abord un lieu historique qui a une âme : berceau du French Cancan, club révolutionnaire de la Commune, il a également accueilli la 100e de la pièce l’Assomoir d’Émile Zola, des matchs de catch, les débuts de Coluche… Nous avons privilégié un certain turnover plutôt que des résidences de longues durées pour proposer une programmation éclectique de qualité.

Élysée Montmartre 72, boulevard de Rochechouart, Paris 18e 01 44 92 45 36 / www.elyseemontmartre.com

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le bon art ® Marie-Eve Lacasse Ω Emmanuel Nguyen Ngoc

Fiac! ou Slick ? tout est dans le carton

Période de FIAC! et de Slick oblige, voici quelques trucs et astuces pour s’infiltrer dans les foires et les vernissages les plus alcoolisés de la capitale.

Si vous êtes artiste, fréquenter le milieu arty parisien reste l’une des stratégies les plus redoutables pour rafraîchir la mémoire des commissaires, soigner son réseau, prendre le pouls des dernières tendances en matière de fringues vintage et, dans le meilleur des cas, boire et manger à peu de frais. Car oui, les choses n’ont pas beaucoup évolué de ce côté-là de l’Histoire de l’Art. Peut-être que quelques conseils supplémentaires vous permettront d’économiser de belles années d’errance et de faire de vous les futurs Philippe Parreno et Tatiana Trouvé de ce monde. Les foires

S’il ne fallait formuler qu’un seul conseil, ne suivre qu’une règle d’or, universelle et incontournable, sachez que tout est dans le carton d’invitation. Sésame absolu, il est le seul qui puisse vous permettre de pénétrer les plus hype comme les plus 12 —

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somptueux des vernissages. Dans les jours précédents la FIAC! (19-20 oct.), faites-vous un maximum d’amis journalistes, critiques, curators, galeristes et artistes-qui-exposent-dans-undes-stands. Eux seuls possèdent le “+1” qui vous permettra de voir de près les idoles de votre jeunesse et de boire du champ' à l’envie. Après, il y a quelques off plus accessibles. Slick est un bon lieu de repli pour les fêtes marrantes ; cette année, la foire aura lieu au Palais de Tokyo et au MAM aux mêmes dates que la FIAC!. Les prix & les fêtes

Le Bal Jaune est la plus mythique des fêtes de la FIAC! : elle clôture la foire et a lieu le même jour que la révélation du Prix Marcel Duchamp et le Prix Fondation d'entreprise Ricard. Dîner assis puis soirée dans un lieu chic tenu secret, uniquement sur invitation des Ricard. Ultra listé et pratiquement impossible de s’incruster. Le Prix Lafayette est plus jouable ; l’expo de Carol Bove au Palais de Tokyo (Prix Lafayette 2009) commence le 7 octobre et le 21 aura lieu la cérémonie


Fiac! ou Slick ?

de remise du Prix. Sinon, la 6e édition d’ “Antidote” à la Galerie des Galeries devrait être pas mal et puis, il faut le dire : le champagne est bon chez Guillaume Houzé. Les vernissages

Il y aura 52 vernissages pendant la durée de la FIAC! ; l’idéal est de choisir les galeries en fonction de leurs sponsors. Campari a longtemps arrosé les galeries du Marais ; il y a eu la mode Absolut, puis celle du whisky et des rhums ; dernièrement, on assiste à un retour de la bière avec Grolsch. Vous trouverez la liste complète des vernissages sur le site www.fiac.com.

au Palais de Tokyo ou au Rosa Bonheur... Dans les previews, c’est tout l’inverse : les galeries sont à vous. Vous pourrez contempler tranquillement les œuvres, papoter avec les assistants qui seront encore en train d’installer les pièces et surtout, surtout, vous pourrez grignoter de délicieux canapés réalisés avec amour. Notez qu’en termes de previews, Agnès b. est généreuse, qu’Yvon Lambert propose souvent du vin et que Kammel Menour prévoit toujours quelque chose à se mettre sous la dent ; Loevenbruck a aussi une bonne réputation gourmande. De leur côté, Philippe Jousse, Philippe Valentin, Emmanuel Perotin et les filles de la Bank Galerie, pour ne pas les nommer, aiment bien faire la fête.

Les previews

C’est le secret le mieux gardé du nord-est parisien. Pour y entrer, revenez à la règle n°1 et partez à la chasse aux cartons (faites du troc, utilisez vos charmes, soudoyez de lointains parents, etc.). Comme leur nom l’indique, les “previews” ont lieu la veille des vernissages, dont certains sont tellement bondés qu’on ne sait plus très bien si on est

Dans ta besace

En prévision du marathon des vernissages de la FIAC!, prévoir : aspirine, citrate de bétaïne et distributeur de café. Visez le fond de l’abîme, et vous n’en produirez que des œuvres plus puissantes, troublantes et habitées... tout en vous faisant des copains galeristes, ce qui est toujours sympa. Nuit

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les Bons musiciens ® Michael Pecot-Kleiner Ω Myqua.com

dOP pure came

À la terrasse d’un petit bar rue de Bretagne, entre

Very Best of

demis pression et pastagas bien serrés, le trio pari-

Private joke mise à part, les quatorze titres de Greatest Hits sont les fruits d’une longue gestation et font preuve d’une étonnante maîtrise. « On a pris les morceaux que l’on préférait depuis quatre ans, ceux qui nous tenaient le plus à cœur au niveau de la musique, du texte, de l’unité entre les deux. Tous ont été travaillés, retravaillés, orchestrés, arrangés… Des fois il y a eu jusqu’à cinq versions d’un même track. Notre dénominateur commun fut une véritable volonté d’écriture » souligne Damien. Il faudrait également rajouter d’ouverture, tant le contenu de l’album est éclectique et flirte avec des univers différents. dOP élargit ainsi le registre électro et l’enrichit d’une profondeur instrumentale, vocale et rythmique. « Cette culture de la musique acoustique, nous la portons en nous depuis longtemps » m’explique Jonathan, « Damien, par exemple, a joué du jazz pendant des années. Si tu écoutes bien notre album, tu pourras compter plus d’une quinzaine d’instruments différents, entre les cuivres, les cordes, les percussions. » Et Damien de rajouter : « L’héritage électronique, tu le retrouves surtout dans les synthés analogiques, la boîte à rythme, la répétition. Car même si on la détourne, nos compositions partent souvent d’une répétition… » Toujours à la recherche d’une juste adéquation entre le fond et la forme, dOP parvient à se métamorphoser au fil des titres, et multiplie les formats musicaux

sien dOP, fraîchement débarqué d’une date à Singapour et jet-lagué à souhait, parle en vrac du calendrier maya, de drogues hallucinogènes, du McDo mais aussi et surtout de leur Greatest Hits, premier album subtil où se mêlent jazz, house et orchestre symphonique de Macédoine… Trois, nombre premier

dOP. Comprendre Day Of Payement ou encore Doors Of Perception. Mais au final on s’en tape, vous pouvez moduler cet acronyme polymorphe à volonté, car les dOP, à l’image de leur musique, ne font pas dans la psychorigidité. Derrière ces trois lettres donc, trois cervelles branchées en triphasé, trois entités qui fusionnent et pètent les plombs depuis leur plus tendre enfance. « On a même passé notre première étoile de ski ensemble… », ça ne s’invente pas, Jonathan (chant/texte), Damien (compo/instru) et Clément (section rythmique) vivent tout schuss une histoire de potes qui les a conduis à musicaliser leur trinité déjantée début 2007. Une trentaine de maxis plus tard, ces trois parisiens-jeunes-trentenaires enfantent leur premier album ironiquement appelé Greatest Hits. Rien à voir avec une compile : « On aime bien dire qu’on a commencé par le dernier » déconne Damien. Le la est donné. 14 —

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∫ dOP dans leur plus simple apparat

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Les Bons Musiciens

“Notre inspiration vient d’images mentales que nous rapportons de nos voyages, de nos soirées.” 16 —

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en fonction des émotions exprimées. Tour à tour électronica introspective (Worm hunting, Happy meal, Final dive...), électro jazzy (Talk show, Assurance-vie), House orientée dancefloor (No more daddy, Love ride, New-York) ou voire même chanson française aux accents gainsbourgiens (l’excellent L’hôpital, la rue, la prison), Greatest Hits croise dans sa plasticité des influences aussi diverses que Wayne Shorter, Gil Evans, Jamie Lidell ou encore James Blake… Enfin last but not least, l’orchestre symphonique de Macédoine a participé à l’enregistrement de quatre des pistes de l’album, le tout arrangé par Emmanuel d’Orlando, notamment connu pour son travail sur la musique de film. Sur l’écran noir de leurs nuits blanches

Et ce n’est pas un hasard si dOP trouve des points d'accointances avec le septième art. En effet, leur processus créatif est éminemment cinématographique : « Notre inspiration vient essentiellement d’images mentales que nous rapportons de nos voyages, de nos rencontres, de nos soirées… Nous bâtissons à partir d’elles des histoires que nous scénarisons, avec un début, des événements, un dénouement, une fin. Chacun de nos morceaux peut être entendu comme un petit film. » Textuellement et vocalement, Jonathan n’échappe pas à cette règle. Sa voix, qu’elle soit fragile, grave ou gutturale, véhicule une constellation de personnages qui prennent sens à l’intérieur d’un cadre narratif bien défini. Il en résulte quatorze court-métrages


dOP

musicaux d’une élégance rare, agencés avec intelligence, ciselés avec style… Greatest Hits est définitivement un travail d’orfèvre qui, entre montées et re-descentes, vous procurera ce fameux somethin’ for your mind, your body and your soul…

Les dOP sont des artistes perfectionnistes, qui ont fait preuve d’une grande rigueur sur leur album. En live, ils se lâchent et deviennent des furieux casseurs de dancefloor. Leur spécialité ? Le jetée de seau à champagne. Alors n’hésitez pas à vous faire bien rafraîchir le 23 octobre au Rex !

4 choses à savoir sur dOP

Les dOP sont d’un naturel joyeux mais cela peut parfois leur valoir cher ! Lors de l’enregistrement de Love ride, débordant de joie d’avoir trouvé le bon arrangement, le trio a “exprimé” son bonheur intense sur le matériel du studio… « Un bon gros bordel » se souvient en souriant Jonathan. Résultat : les dOP ont dû mettre la main au porte-monnaie pour payer les réparations. Love ride restera pour eux le titre qui leur a coûté 850 euros.

Leurs endroits préférés — Le Zéro Zéro. 89, rue Amelot Paris 11e. Le plus petit bar de paris, un des endroits où on peut encore se sentir bien, rigoler et où le prix des boissons n'est pas exagéré, avec toujours une ambiance musicale agréable. — Le marché des Enfants Rouges. 39, rue de Bre-

L’emblématique L’hôpital, la rue, la prison est le seul track de l’album en français. Déclamé en Sprechgesang (chanté/parlé), il est inspiré d’un article du Monde qui relate l’itinéraire angoissant des psychotiques à notre époque. Il est aussi un hommage à l’un de leurs proches qui a vécu cette tragique descente aux enfers.

tagne Paris 3e. La bouffe est excellente et on peut y manger aussi bien marocain, japonais qu'antillais. Et c'est agréable toute l'année. — La Jarry. 106, rue de la Jarry à Vincennes. En bordure du bois de Vincennes. Un endroit comme il en reste plus dans la région. Une vraie petite ville. — L'île de la Cité. Ça reste un des endroits les plus beaux du monde.

Si par le plus grand des hasards il vous venait à rencontrer les dOP, voici un conseil pour vous les mettre dans la poche : unanimement, ceux-ci sont des grands amateurs de vodka ! Avant de leur payer une tournée, n’oubliez pas qu’ils la préfèrent bien fraîche, pure et en shooter.

dOP — Greatest Hits (Circus Company / La Baleine) Sortie CD et digitale le 11 octobre 2010 ≥ En concert le 23 octobre au Rex Club www.myspace.com/dopdopdop

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Paris la nuit 2 â„Ś Fred Huiban / Backstag3


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les bonnes nuits de ® Violaine Schütz Ω Raphaël Neal

Wagner Yan Wagner (son vrai nom) sera bientôt aussi classique que Richard, son aîné. En pleine préparation d'un premier album très attendu, l'étoile électro

la fraîcheur. Reste à assouplir le contexte, et à décoincer le public ( J'ai fait un concert à Lille il y a peu, on peut dire qu'ils sont à fond).

parisienne assure actuellement les premières parties de Goldfrapp. Peux-tu te présenter en quelques mots Wagner ?

Pop et sombre, j'aime Paris, je hais Paris.

Écris-tu mieux tes chansons la nuit ?

La nuit apporte un calme qui peut être propice, mais il n'y a pas vraiment de distinctions, quand ça vient tout s'emballe. De bon matin cela peut très bien fonctionner aussi.

Quelles sont les différences entre la nuit à Brooklyn, où tu as vécu un an, et à Paris ?

Que préfères-tu dans la nuit ?

Les gens parlent un bien meilleur anglais. Les tips à ne pas oublier. 15 fois plus de possibilités.

La lumière dans l'obscurité, les spots. Quelle est ta playlist idéale à écouter la nuit ?

Tu écris une thèse sur les night clubs, c'est pour quelle école ? Quelles sont tes conclusions à ce propos ?

C'est à La Sorbonne. Pas de conclusion pour l'instant, des hypothèses en développement, un travail de (très) longue haleine.

James Murphy - Tribulations, Gerald Donald Porno Actress, David Bowie - John, I'm only dancing, Hell - Follow You, Anthony Rother - Sex with the machines, Silicon Teens Judy in Disguise, etc. Quels sont les projets / l'actu de Wagner ?

As-tu un truc contre le trac avant de monter sur scène ?

Une goutte de whisky avant d'y aller. Un trait de crayon sous la paupière. Que penses-tu du milieu de la nuit à Paris ?

L'urbanisme de Paris, sa forme, lui coupe les ailes. La nouveauté est a priori difficile à introduire. Pas ou peu de créations de licence, une densité assez élevée ne permettant pas de jouer facilement de la musique fort et tard. De vieux bâtiments à préserver, donc trop chers à insonoriser, impossibles à détruire. Ça ressemble bien à une ville fantôme mais je trouve finalement qu'on s'en sort assez bien malgré tout ça et qu'il y a une aspiration à

Je continue à travailler sur l'aspect scénique de mon travail. Seul face à la fosse je veux essayer de construire un univers, des climats. Et oui, ces grosses dates qui se profilent à l'horizon le nécessitent et m'excitent énormément. Je suis très heureux et reconnaissant de pouvoir jouer avec des groupes comme Goldfrapp ou AIR. Un de mes titres est sorti le 29 septembre sur Debonton, plus quelques remixes de-ci de-là (dont un sur Kitsuné, ndlr). Et toujours de nouvelles productions vers un album, mais prendre son temps est important. En DJ set le 13 octobre au Social Club www.myspace.com/wagnersyrup

Nuit

— 21


Espace privatisable Ici presque tout est possible

Boire un verre, manger, danser dans l’ordre que vous voulez Cuisine : l’orgasme du Palais Son : simply the best Staff : friendly Ouverture du 17h à 2h Happy Hours de 18h à 21h

147, rue Saint Denis — 75002 Paris — tél : 01 40 26 53 48 www.jose-paris.com — facebook : J’ose bar restaurant — myspace : J’ose club


le bon son ® Tsugi & Le Bonbon Nuit 1

Les 3 disques à écouter la nuit, seléctionnés par le magazine Tsugi Damien Lazarus – Fabric 54 1 (Fabric/PIAS)

L'Anglais passe en revue à peu près tout ce que la house compte d'intéressant aujourd'hui. Ça monte et ça redescend, tout bêtement, mais c'est limpide, pointu et sans fausse note. Que demander de plus ? Simian Mobile Disco – Simian Mobile Disco is fixed 2 (Defend/La Baleine)

2

Parfaitement mixé, SMD is fixed, enchaîne ainsi le temps d'une heure compacte et urgente, techno sous influences Detroit, production anglaise musclée, minimale aux basses telluriques et house old school. Katapult Festival (Karat)

Bande son d'un festival du même nom organisé en octobre par les activistes du label Karat, cet album réunit les artistes qui étaient à l'affiche (Isolée, Trust'me, Dandy Jack…) montrant que le virage posttechno minimal a été bien franchi. Single Bonbon du mois Yelle – La musique 3 (Kitsuné) 3

La très fluo Yelle revient et s'impose définitivement comme la Lio des années 2.0. Sur la platine du Bonbon ce mois-ci Zola Jesus – Stridulum II (Souterrain Transmission/Pias) Katerine – Philippe Katerine (Barclay/Universal) That Summer – Near Miss (Talitres/Differ-Ant) Deerhunter – Halcyon Digest (4AD/Naïve) Salem – King Knight (I Am Sound/import) Sleigh Bells – Treats (Columbia/Sony Music) Antony And The Johnsons – Swanlights (Rough Trade/Naïve)

4

Violens – Amoral (Static Recital/Discograph) Glasser – Ring (True Panther Sounds/Naïve) La pochette du mois Bryan Ferry – Olympia 4 (EMI) (Tom dit que celle de Simian est top. Ah ces graphistes !…)

L'élegant chanteur de Roxy Music se paye Kate Moss pour la pochette de son nouvel album solo et côté musique, Nile Rodgers, David Gilmour, Groove Armada, Scissor Sisters, Marcus Miller, Flea, des Stone Roses, Mani (Primal Scream) et Jonny Greenwood de Radiohead en featuring. La classe ! Nuit

— 23


la playlist de Ω Axl Jansen

Logo

1

Ada & Heiko Voss – Walk over

Ils ont injecté de la kétamine dans la house, c'est très sale et ça donne ce superbe morceau sur Kompakt Total 11. 2

Midnight Magic – Beam me up (Jacques Renault Remix)

Tu peux jouer ce morceau en boucle à ta fête et pourtant ils n'arrêteront jamais de danser. 3

Matthew Dear – You put a smell on me

Les filles peuvent danser salement dessus sans aucun complexe. Duo français électro fraîchement signé chez Kitsuné, les Logo ont

4

réussi à s'attirer les louanges de

De la Cold-Wave belge.

1000 Ohm – Love in motion

la blogosphère et de la presse étrangère en un seul titre, le prenant La Vie moderne. Pour le Bon-

5

bon, les deux étudiants nous ont

C'est un edit du Steve Miller Band, c'est vachement bien.

concocté une playlist à écouter

Bottin – Fly like a beagle (edit)

uniquement la nuit tombée. —

6

EP La Vie moderne chez Kitsuné

Et le tempo s'écroule.

Nicolas Jaar – Time for us

avec des remixes de Danton Eeprom, DyE, Gohan et French Fries.

7

Logo – La Vie moderne (French Fries and Tony Senghore

remix feat. PiuPiu)

On veut juste leur dire merci pour cet incroyable remix. 8

Billy Idol – To be a lover

On dirait un twist tout droit sorti du film Total Recall. Aujourd'hui, Billy Idol ressemble à un prof de step. 9

Monarchy – Love get out of my way (Holy Ghost feat.

Dixon dub Version) On adore Holy Ghost ! Ce remix est

un tube complètement décomplexé. 10

Comateens – Ghosts

Comateens était/est/sera le meilleur groupe de l'année.

24 —

Nuit


Allô Épicerie

Les Trois Baudets

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2 vodkas + 3 softs = 37 € seulement

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Bar, restaurant, salle de concerts Livraison 24h/24 dans tout Paris + banlieue

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Mardi au samedi 18h30 – 01h30

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Lundi au samedi de 18h00 à 02h00


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Le Divan du Monde

Au rendez-vous des amis

1 verre acheté , le même offert*

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La Machine du Moulin Rouge

Élysée Montmartre

15/10/10 : Vitalic live – Teenage Bad Girl DJ set Donovans DJ set ­– Dinamics DJ set

9/10/10 & 6/11/10 : Le Bal de l'Élysée Montmartre

Résa. : Digitick.com et points de vente habituels

Résa. : Digitick.com et points de vente habituels

90, boulevard de Clichy, Paris 18e, M° Blanche

72, boulevard de Rochechouart, Paris18e

01 53 41 88 89 / www.lamachinedumoulinrouge.com

01 44 92 45 36 / www.elyseemontmartre.com

Rex Club

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08/10 — 15/10 — 22/10 — 29/10

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*sauf soirées limited

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Secousse au Divan du Monde le 7 octobre

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de 19h-4h / 5 euros l'entrée, 5 euros le verre

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M° : Etienne Marcel / www.lenext.com

01 47 27 24 49


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trousse de secours Ouvert toute la nuit ! Pharmacies de garde

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84, av. des Champs-Élysées 8e

6, bd Raspail 7e

1, rue Lepic 18e

≥ 01 45 62 02 41

≥ 7/7 — 24/24

d≥j jusqu'à 4h30 / v≥s jusqu'à 7h

6, place de Clichy 9 e

Minimarket fruits et légumes

Boulangerie Salem

≥ 01 48 74 65 18

11, bd de Clichy 9 e

20, boulevard de Clichy 18e ≥ 7/7 — 24/24

6, place Félix-Éboué 12

≥ 7/7 — jusqu'à 7h

≥ 01 43 43 19 03

Alimentation Huit à 8

Livraison médicaments 24/24

151, rue de la Convention 15e

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≥ 01 42 42 42 50

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Chez Violette, au Pot de Fer Fleuri

Vergers de Versailles

78, rue Monge 5e

Urgences

153, av. de Versailles 16 e

≥ 01 45 35 17 42

SOS dépression

≥ 7/7 — jusqu'à 5h

Relais Fleury

≥ 08 92 70 12 38

Prix Light

Urgences psychiatrie

107, rue Legendre 17

Se déplace sur région parisienne

d≥j jusqu'à 3h / v≥s jusqu'à 4h

≥ 01 40 47 04 47

Supérette 77

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Drogue, alcool, tabac info service

77, bd Barbès 18e

Paris Autolavage 7/7 — 24/24

≥ 0800 23 13 13 / 01 70 23 13 13

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Porte de Clichy 17e

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4, rue Saint-Denis 1er

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≥ 7/7 — jusqu'à 3h

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Allô Épicerie 01 43 67 18 26

Tabac Saint-Paul

Librairie Boulinier

≥ 7/7 — jusqu'à 8h

127, rue Saint-Antoine 4e

20, bd Saint-Michel 6 e

Nemo 01 47 03 33 84

≥ 7/7 — jusqu'à minuit

v≥l jusqu'à 00h, m≥j jusqu'à 23h

≥ 7/7 — jusqu'à 6h

Le Pigalle

Faim de Nuit 01 43 44 04 88

22, boulevard de Clichy 18e

Kiosques à journaux 24/24

≥ 7/7 — jusqu'à 7h

≥ Vendredi et samedi jusqu'à 5h

38, av. Champs-Élysées 8e

e

114, rue Caulaincourt 18e e

Allô Hector 01 43 07 70 70

≥ 01 46 06 63 97

16, bd de la Madeleine 8e

≥ 7/7 — jusqu'à 6h

Poste de nuit

2, bd Montmartre 9 e

Apéritissimo 01 48 74 34 66

52, rue du Louvre 1er

Place de Clichy 18e

≥ 7/7 — jusqu'a 4h

M° Louvre Rivoli / Étienne Marcel

Allô Glaçons

Boulangeries

01 46 75 05 05 ≥ 7/7 — 24/24

Snac Time

Internet 24/24

97, bd St-Germain 6

Milk Internet 31, bd de Sébastopol 1er e

≥ 01 40 13 06 51

Épiceries

≥ 7/7 — 24/24

53, rue de la Harpe 5e

L'Épicerie de nuit

Boulangerie pâtisserie

≥ 01 44 07 38 89

35, rue Claude-Bernard 5e

99, avenue de Clichy 17e

20, rue du Fbg-St-Antoine 12e

≥ Vendredi et samedi jusqu'à 3h30

≥ 7/7 — 24/24

≥ 01 43 40 03 00

Nuit

— 25


26 —

Nuit


le casse bonbon ® Manon Troppo Ω Gérard Uféras

the gutter and the stars Nous n’avions pas prévu que ce cher Sans Souci puisse poser problème un mardi : pas moyen d’accéder au bar. La bière devenait l’Edelweiss de Pigalle, et on avait foutrement soif. Un ami averti en valant deux, surgissait de nos jérémiades et gémissements noctambules un « Allons au café bar ! » à point nommé. À l’angle des rues Rodier et Condorcet, El Café Bar aurait pu passer inaperçu si je n’avais pas été bien informée par un connaisseur. Philippe, le tenancier, nous accueille avec du sourire pour tout le monde ; son amie, Agathe, n’est pas avare de bonne humeur non plus. J’apprends que Phil, comme l’appellent ses habitués, a passé une dizaine d’années au Mexique, pays dont il a gardé et ramené le goût pour un certain spirituel : le mezcal. J’ai comme l’impression qu’on va bientôt passer aux choses sérieuses. « Marrant, ça a un peu le même goût que le cuivre. – ? T’as déjà goûté du cuivre ? – Non, mais, tu vois, ce genre de goût qu’auraient des pièces de 5 cents qui seraient passées dans beaucoup de poches et beaucoup de mains. – ? T’as déjà goûté des pièces de 5 cents ? – Moi j’trouve que ça a un goût de cheval. – Ouais, carrément : de selle de cheval en cuir. – Avec un fond de crottin, aussi non ? »

J’avais donc des amis qui avaient goûté aux pièces de 5 cents et aux selles de cheval. Avec un fond de crottin. Ça valait le déplacement et ça méritait une nouvelle tournée. Le temps passe à la vitesse de la lumière quand on enchaîne les shots de ver, entourés de souriants bienheureux et fraternels. Yen a même un qui joue de l’accordéon comme un dieu. C’est pas donné à tous les piliers de bar, ce genre de spectacle. Le hic, c’est que ça ferme à 2h. Pas à 02h20, pas à 03h10, non, 2h pétantes : Philippe est réglo et ne veut pas d’emmerdes avec les emmerdeurs. Ça ne nous étonne qu’à moitié, mais ça nous laisse sur notre soif, et, en l’occurrence, bien embêtés quant au reste du déroulement de l’opé. Qu’est-ce que quoi, maintenant ? Qu’allons-nous devenir, qui a une cigarette, où sommes-nous ? Il y a quelque chose qui cloche avec ce troquet, on y rentre droit dans nos bottes et on en ressort tire-bouchonnés, incapables d’aligner 3 mots et 4 pas. On ne peut pas abandonner les gens dans un état pareil à une distance aussi déraisonnablement petite de l'hôtel Amour. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d’arriver là-bas en roulant et beuglant, à la recherche d’une chambre pour 12, mais ce n’est pas ce qu’on appelle une expérience concluante. Aussi vais-je en parler avec Phil. L’après-midi, il joue aux dés autour de quelques tapas avec ses clients. Parfait. Je dirai « Si je fais un 421, tu fermes à 4 heures, point barre. » Et si je ne gagne pas, il faudra s’attaquer à un autre problème de la métropole, à savoir : l’insalubrité des caniveaux. Parce qu’après que El Café bar ferme, une fois que l'Amour nous refoule et quand les taxis nous ignorent, qui s’occupe de nettoyer les bascôtés où nous coucherons nos rêves les plus Lynchien, hein ? J’vous le demande. Personne. Nada. Peanuts. C’est une jungle sans pitié que cette ville entre 00h et 6 heures. Mais, le vrai problème de la nuit à Paris, c’est qu’elle est toujours trop courte.

Nuit

— 27


la bonne femme de nuit ® Mathilde Didier Ω Vicky

Victoria Cotton

"Je vis à Lala Land."

Muse du Swinging London à 16 ans, la tornade blonde organise aujourd'hui à Paris des soirées alliant l'allure britannique au bon goût français. So chic !

« À Londres je dansais lors des soirées les plus courues. J'en suis partie à 16 ans pour suivre mon mari français. Après plus de vingt ans de vie à la campagne et deux enfants, je me suis installée à Paris, il y a tout juste deux ans. » nous apprend la très souriante Victoria. Le premier à lui faire confiance est Romano Ricci, le petit-fils de la couturière, qui confie à Vicky la soirée de lancement de son parfum Citizen Queen au club Chez Tania. Puis c'est sa rencontre avec les jumeaux Antony et Adrien et Rasmus Michau qui lui met définitivement le pied à l'étrier. « Je ne connaissais pas grand-chose, je savais juste que je ne voulais rien de vulgaire ni bling-bling ! » Après ce premier essai réussi, suivi d'autres au BC et au Showcase, la jolie Anglaise prend ensuite d'assaut le Neo et y lance les soirées Movies. « C'était très important pour moi d'apporter un univers et surtout mon énergie. Je suis la première à danser et mettre l'ambiance ! Je suis passionnée et j'ai besoin de faire les choses à fond ! J'ai demandé à mon ami Thibault Veller de créer des flyers funky et j'ai choisi pour thème des films forts et très différents comme The Wall ou Austin Powers. » C'est grâce à sa gentillesse et sa candeur que Vicky arrive à fédérer les invités de ses soirées. « J'aime présenter des gens, qu'ils s'entendent et s'amusent ensemble. » Mais alors quels sont les ingrédients qui rendent 28 —

Nuit

une soirée parfaite à ses yeux ? « Une vraie esthétique, de la sensibilité, de la séduction et de l'honnêteté. Le tout sur fond de bonne musique, celle que mixe mon fils Louis Lebee, crossover de morceaux 90's et de R'n'B. J'aime que les morceaux soient personnalisés comme aussi ceux de Scotchman, Les Jumeaux ou Vincent Chicha. » Et quels sont les lieux de prédilection de la belle blonde ? « Je reste dans le 16e et le 8e, je sais que je devrais sortir ailleurs mais c'est comme ça ! J'aime le Raspoutine, le Madame, Andy Wahloo et Longchamp et Bagatelle l'été. On dit qu'à New York la hype change tous les trois mois, je pense qu'à Paris c'est presque tous les mois ! » Une question nous brûle alors les lèvres… Où s'amuse-t-on le plus, à Londres ou à Paris ? « Je pense que la vibe créative qu'il y avait à Londres a disparu. Je trouve que c'est trop lisse et pas assez chic. Je préfère Paris et son énergie sexuelle et son désir de plaire. » Vicky travaille donc à l'organisation de l'événement ultime qui lui ressemblerait et l'épanouirait le plus. « Je voudrais que l'on me laisse un endroit et que je m'occupe de la direction artistique comme je l'entends. Je voudrais créer des shows, avec des danseuses, de la musique et beaucoup d'énergie positive ! Je ne suis pas focus, je vis à Lala Land, il faut que je trouve des marques et des budgets pour réaliser tous les projets que j'ai en tête ! » vickyvibes.com Retrouvez Victoria Cotton le mercredi chez Andy Wahloo, le jeudi au Néo et le samedi au Ozu.


Nuit

— 29



Bonbon Nuit release party | 10 septembre 2010 â„Ś Yusuke Kinaka, Jonathan Ralaisomay & Pierre de ReimprĂŠ


32 —

Nuit


le bon dj ® Yann-Edouard Colleu Ω Marco Dos Santos

Brodinski À 22 ans, il est devenu en l’espace de trois ans un DJ de renommée internationale. Entouré de très près par Yuksek, Tiga, les Italiens Crookers ou encore Erol Alkan, il parcourt le monde et passe les clubs au rouleau compresseur avec une techno savante, dynamique et moderne. Avec à son actif, plusieurs EP's, remixes, une bouteille pour Wyborova, une résidence au Social Club “comme à la maison” qui rassemble près de 1000 personnes chaque mois et des productions pour Shakira, Brodi semble bien parti.

La rencontre s'est opérée via les soirées Bonheur binaire à Reims, on n'était pas beaucoup à l'époque à aimer cette musique en province, en particulier à Reims. La rencontre s'est faite plutôt naturellement. On a commencé à travailler ensemble, ça a collé. Depuis, on n’a jamais arrêté. Même s’il est très occupé avec la préparation de son deuxième album, on avance sur notre projet commun “The Krays”, ainsi que sur des remixes et mon EP solo qui sortira sur Cajual, le label de Green Velvet.

Quelles sont les origines de “Brodinski” ? As-tu déjà

Ton premier maxi Bad Runner c'était déjà lui ?

utilisé un autre nom de DJ avant d'adopter celui-là

En effet, c'est d'ailleurs ça qui a lancé la collaboration.

définitivement ?

Brodinski, c'est un vieux nom que j'ai retrouvé dans mon arbre généalogique. Je n'avais pas d'autres alias avant de prendre celui-ci.

Tu sembles être un véritable boulimique de musique (j'ai cru entendre la phrase "je ne crois pas avoir manqué un track électro ces deux dernières années"). Il

Tu viens de Reims. D'où est partie ta passion pour la

paraît que tu passes ton dimanche entier à écouter

musique ?

ce qui sort de manière quasi religieuse... C'est vrai ?

J'ai commencé à l'âge de 15 ans, derrière mon ordinateur. J'ai découvert la musique en général à cet âge-là. J'essayais d'écouter de tout, pour finir par m'intéresser plus précisément à la musique électronique.

Je ne sais pas si j'ai dit cette phrase, mais si c'est le cas : c'est faux ! (rires) Trop de morceaux sortent pour que j'ai le temps de tout écouter. Mais il est certain que j’essaie d’en découvrir un maximum. Plus j’avance, plus je passe de temps derrière un écran : je télécharge et écoute de la musique en permanence.

Quand vous êtes-vous rencontrés avec Yuksek ? Comment est-il devenu ton producteur ?

Nuit

— 33


® Brodinski

“La techno c'est mon sang. C'est là où je me retrouve, là où j'expérimente. Je ne suis pas prêt de la quitter.”

Où préfères-tu jouer dans le monde ?

J'aime la Belgique, l'Angleterre, l'Espagne. Mais je suis de plus en plus demandé aux États-Unis et en Asie, donc je découvre… Une mixtape digitale et gratuite de toi The Best Of Everything vient de sortir. Deux phases A et B : la B (techno) et la A consacrée au rap, réalisée en collaboration avec DJ Orgasmic (Institubes, Sound Pellegrino) ; comment s'est réparti le travail ?

J’ai réalisé la phase B, la partie techno, puis on a fait la sélection de la phase A (rap) ensemble. Il l'a ensuite mixée car je reconnais que les techniques de mixage du rap américain ne me sont pas familières. Je suis assez satisfait du résultat, et je prépare actuellement le deuxième volume. Si on te demandait de choisir entre le rap, la house et la techno, tu serais plutôt de quel bord ?

La techno c'est mon sang. C'est là où je me retrouve, là où j'expérimente. Je ne suis pas prêt de la quitter… Du neuf du côté de ton projet Gucci Vump ?

Bien entendu, on continue à travailler dur avec Guillaume (The Shoes). Après avoir travaillé sur l'album de Shakira, on bosse sur de nouveaux morceaux. Et le clip de Shashtilism sort bientôt ! Quelles sont tes adresses fétiches à paris ?

À vrai dire je commence tout juste à y habiter, donc je n'ai pas encore d'endroit vraiment favori. Mais je peux quand même conseiller Razowski pour ses burgers, place du Marché-St-Honoré, Bagel Tom dans le 3e, l’Hippodrome de Vincennes dans le 12e, La Bocca rue Montmartre avant de sortir au Social Club dans la même rue…

Brodinski — The Best of Everything (Abracada) www.myspace.com/brodinskimusic

34 —

Nuit


NUIT BLANCHE SAM2OCT

21:30-05:00 Olivier lubeck & LEs 40 projos ou L’ExtENsioN du CANNiBALE pAr L’imAgE

opérA pour 40 projECtEurs supEr 8 & 4 pLAtiNEs eN INTérIeUr & exTérIeUr AU CANNIbAle CAfé. Cinéaste & plastiCien : Olivier lubeCk, Djs & séleCteurs : seb MerleCtOr (COnCOurs2beat), vinz taylOr (stayCalM!) & Guests. www.myspace.com/lecannibalecafe • cannibalekf@gmail.com


La bonne alternative ® Ghislain de la Chaise Ω Damien Poulain

institut de Bonté Qui êtes-vous ?

Vous sortez où alors ?

Nous sommes l’Institut de Bonté. Une structure indépendante dédiée à la promotion de la culture et de l’univers dit “ghetto”. Nous sommes Aurélien Laffon, entrepreneur social et décorateur (le Comptoir Général, le Divan du Monde…) et Étienne Tron, DJ et producteur de musique (The Very Best, Radioclit, Secousse, Marina Gasolina).

Dans les clubs clandestins ivoiriens de la capitale (les maquis), dans les camps de gitans, les bals musettes. Mais vous nous trouverez aussi au Baron. Pourquoi êtes-vous une culture alternative ?

À notre soirée le verre coûte 5 euros. L’ambiance est exotique. Nous mettons en avant des artistes que vous ne connaissez pas encore, des “autres”.

Qu’est-ce que Secousse ?

Secousse est un bal populaire dédié au monde du ghetto et à toutes les scènes musicales locales du tiers-monde et d’ailleurs. Nous tentons de donner une voix à tous les exclus talentueux. La soirée existe à Londres depuis maintenant bientôt trois ans, elle s’est déplacée épisodiquement à droite à gauche, de New York au Malawi. Aujourd’hui nous sommes installés depuis mars 2010 au Divan du Monde, un jeudi par mois. Secousse, un électrochoc donc ?

Oui, secouer les gens, parce que là où nous voyons de l’or en barre aujourd’hui, beaucoup voient des détritus. Vous reprochez quoi aux nuits parisiennes ?

Nous avons constaté que la mixité sociale, pourtant l’un des éléments essentiels d’une soirée réussie, était en voie de disparition. Il y a un repli de toutes les communautés sur elles-mêmes et c’est ce que nous combattons. 36 —

Nuit

Quels artistes représentez-vous ?

Vous trouverez à la prochaine “Secousse” DJ Serpent Noir, le génie du coupé décalé ivoirien à Paris. Nous l’avons découvert lors d'une expédition dans un entrepôt clandestin de Noisy-leSec, un maquis comme on dit en Côte d'Ivoire. La foule était exclusivement noire. Le champagne coûtait 50 euros la bouteille. Il avait une tête de serpent noir et dégageait un charisme incroyable aux platines comme au micro. Quelques jours après, nous avons découvert le clip vidéo de son tube sur Internet, La Go Attoto. Votre actu ?

Secousse le 7 octobre et le 11 novembre au Divan du Monde. La compilation The Sound of Secousse vol.1 qui sort chez Crammed Records à la mioctobre, la radio Secousse streamable jour et nuit sur www.secousse.org, et la déco de lieux singuliers.


Nuit

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les Bons lieux ® Elen Huynh & Mirah Houdon Ω Léa Tual

Le Sans Souci On y oublie ses problèmes.

S'il y a bien un endroit où il faut se rendre à Pigalle, c'est bien celui-là. À mi-chemin entre le 9e et le 18e arrondissement, ce bar-restaurant tenu par le sympathique Jean fait la joie des bobo-branchés de Paris. À l'angle de la rue Jean-BaptistePigalle et de la rue de Douai, il y a toujours un trottoir bondé. Non, ce n'est rien. C'est juste le Sans Souci. Une masse de personnes toutes aussi bien sapées les unes que les autres, verre à la main et clope à la bouche. C'est bien ici. La façade donne l'impression d'une brasserie quelconque mais que nenni, le Sans Souci est tout sauf une simple brasserie parisienne. Le patron est cool, la conso n'est pas chère et on y passe de la bonne musique (oui, véridique). En début de soirée, on peut venir pour dîner mais conseil d'ami, venez tôt car les tables sont prises très rapidement. Les plats vont de 7 à 15 euros. Après s'être rempli le ventre, on peut aller côté bar pour prendre un verre (ou deux). Toute la population hype du quartier se réunit ici presque tous les soirs donc ne vous étonnez pas si tout le monde se connaît. À partir de 22h, l'endroit est toujours comble, surtout le week-end. Pourquoi ? Parce que c'est le lieu idéal après un concert à la Cigale, un before avant d'aller Chez Moune (le dernier club de la Clique) ou un after après le fameux Bus Palladium. En plus, le bar est situé à deux pas du métro. Que demande le peuple ? Si vous voulez boire un bon mojito, vous dandiner sur des sons électro-indie rock 38 —

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(LCD Soundsystem, Phoenix...) et papoter avec le beau monde, ne cherchez plus ! Le Sans Souci réalisera tous vos désirs. Des soirées sont même organisées en collaboration avec le club qui se trouve juste en face : Chez Moune. On a déjà eu le droit, entre autres, à des soirées Maman Records, Rétrograde ou encore Lunettes France. Autant vous dire que c'est très convivial. De plus, la popularité du bar ne fait qu'accroître, que ce soit dans le 9e, le 18e ou dans les autres quartiers ; donc tout le monde se pousse (et se bat) pour passer des disques chez Jean : Château Marmont, Franck Pompidor des Hushpuppies ou encore Amandine de Ed Banger. Pas étonnant que le bar ne désemplisse pas. En gros, on va au Sans Souci pour oublier ses soucis et parce qu'ici, le pastis est à 2,5 euros, le reste n'est que futilité.

65, rue Jean-Baptiste-Pigalle Paris 9 e 01 53 16 17 04 Ouvert du lundi au samedi de 9h à 2h


Les Bons Lieux

J'Ose

UDO

L'îlot de la tentation.

Berlin à Paris.

Il fallait oser. Ouvrir rue Saint-Denis, un barrestaurant-club au milieu des lieux de petite vertu... C'est pourtant le pari de Dom et José qui ont ouvert mi-août cet établissement “friendly et freestyle”. À l'intérieur, trois concepts. Le bar surnommé “le purgatoire” où on peut déguster un cocktail (6 euros à l'happy hour), le soussol, “l'enfer”, vrai club avec boule à facettes et grosse sono et enfin l'étage, “le paradis” où l'on dîne. Là, c'est l'extase culinaire pour les amateurs de world food avec un menu pensé en trois étapes. Les préliminaires (entrées), le passage à l'acte (plats de résistance) et l'orgasme (desserts) telles sont les expressions du menu qui propose des plats aux appellations aussi suaves que “Le bonheur est dans le pré”, “Les amants du pont Neuf ” ou encore “Casanova mon amour”. Des noms qui sonnent comme des invitations, car comme le dit José « Ici, presque tout est possible. »

Depuis 2009, ce petit bar du 11e arrondissement, qui est une association allemande et française, est devenu le rassemblement berlinois à Paris. En effet, faute de pouvoir aller à Berlin, on peut toujours aller à l'Udo. On y boit des bières allemandes (Kölsh de Cologne, Hefe-Weissbier...) et on se régale devant les saucisses currywurst et bratwurst qui sont des spécialités berlinoises qu'on peut manger debout à moins de 5 €. Façade noire assez minimaliste mais à l'intérieur, l'ambiance est extrême. Situé dans un quartier connu pour son dynamisme, l'Udo ne semble pas gâcher le paysage. En plus de rendre les Berlinois heureux, les Français en ont aussi pour leur compte. Vodka, mojito, pastis (2 €) sont là pour rassurer les Parisiens les plus marginaux. Mais quand on vient à l'Udo, on est rapidement emporté par la bonne humeur berlinoise. Le staff est sympa, les bières sont (très) bonnes, les DJ passent de la musique électro pas trop bobo donc ambiance oblige. Détail qui rappelle le pays : le château Neuschwanstein, un patrimoine très célèbre en Allemagne, est peint sur un des murs derrière les platines. Alors oui, la réconciliation France-Allemagne se fait ici, à l'Udo.

147, rue Saint-Denis Paris 2e 01 40 26 53 48

4 bis, rue Neuve-Popincourt Paris 11e

Du lundi au dimanche, de 20h00 à 2h00

www.udobar.com

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le bon flashback ® Fred Huiban & Nicolas Bonnet Ω Fred Huiban & Sabine de la Chaise

Festival Ninja Tune Vendredi 10 et 17 septembre, Élysée Montmartre “Ici l'underground anglais, Paris, vous nous recevez ?” Sur le gâteau : 20 bougies. Et pour les souf-

singe se révèle peu en contact avec le public, mais vraiment bien au point sur la façon d'aborder ses deux heures de mix.

fler ? Autant d’artistes incontournables. 17 Septembre 10 septembre

22h30 : Le concert de The Infesticons débute rapi-

22h30 : La salle se remplit et les trois DJ de Scratch

dement. Le temps de boire une boisson fraîche et Mike Ladd, rappeur visionnaire, déboule et déroule une musique hybride follement originale. 00h00 : Les cris et sifflets de joie accueillent Roots Manuva, figure de proue du label Big Dada. “Big Daddy” enchaîne quelques morceaux puis fait retentir son flow légendaire sur “Witness The Fitness” que tout le monde connaît. 01h00 : La bonhomie “cockney” de Mr. Scruff nous inspire de la sympathie. Habile derrière les platines, il jongle entre vinyles et vidéos délirantes. 04h00 : On ne tient plus ! The Herbaliser conclut. Le choix est très bon. C'est DJ Ollie Teeba qui commence seul pendant une heure dans une ambiance “down tempo”.

Bandit Crew saisissent leurs platines. Là où tout pourrait nous faire penser à Birdy Nam Nam, le trio commence réellement sa performance en associant à ses rythmes des jeux de lumières simplement prenantes. 00h00 : Speech Debelle s'essaye à la foule parisienne. La jeune femme tâte l'ambiance et commence à poser sa voix. Performance à cœur ouvert qui soigne son discours avec une douceur aussi émouvante que stimulante. 01h00 : DJ Food & DK : sous des transitions sonores et visuelles imparables s'installe discrètement une ambiance de drum'n’bass épileptique. 02h00 : Tenir debout relève de l'effort physique ET mental. Le russe DJ Vadim décide de continuer l'agression précédente par des sonorités lourdes et poignantes. 04h00 : Une foule harassée accueille Bonobo. Le

Nous n'avons plus qu'à retourner nous coucher maintenant que nous sommes des Ninja aguerris.

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le bon en arrière ® Marine Goutal Ω Valérian Marguery

Danses nocturnes au Palace Le 1er mars 1978, le Palace ouvre. Grace Jones finissant son show par une reprise du Nightclubbing de Bowie et Iggy, scelle le destin du Palace : de 1978 à 1983, ce sera un lieu mythique de sociabilité et surtout un temple dévolu à la danse pour tous ainsi qu'à

et musique donnent le ton au Bal des sirènes, au bal Magic City ou au bal Anges et démons, légendes et merveilles, où Karl Lagerfeld vient déguisé en Merlin l’enchanteur et Jean-Charles de Castelbajac en Dracula.

toutes les danses. Robot dance Alchimie sociale

Soucieux de rompre avec le clubbing d’aprèsguerre, le dîner-dansant, Fabrice Emaer veut donner à Paris son Studio 54. Au Palace, les 3500 m2 sont dédiés à l’ivresse et à la danse. D’origine modeste, Fabrice Emaer, milite en faveur du “démocrachic”, son rêve : faire danser ensemble les survivants de la haute mondanité comme Marie Laure de Noailles, Cocteau etc. et les jeunes gens modernes. Son arme : des “physios” d’un genre nouveau dans tous les sens du terme. Edwige récompense l’inventivité vestimentaire alors que chez Régine, le postulant est jugé sur son pedigree social. Bals rococo laser

Au Palace, les bals mirifiques, costumés ou déguisés se succèdent. Le choix de thèmes des bals issu de la littérature ou du cinéma est là pour que la clientèle se projette dans un univers fantasmagorique total. Décors, danseuses, paillettes 42 —

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Amateur de musiques nouvelles, Fabrice Emaer, fait bon accueil aux déferlantes punk et disco. Il recrute le pointu Assaad Debs qui programme les concerts de The Talking Heads, The B52’s, Iggy Pop, The Cars, The Sparks, Bow Wow Wow. L’ancien théâtre à l’italienne est alors le lieu de la réception du postpunk et de la new wave. Les fans de cette musique se rendent à ces concerts et dansent avec cet absolu que d’autres mettent dans l’écriture. S’escrimant à des chorégraphies individuelles, aléatoires et saccadées, les danseurs adaptent la Robot dance londonienne mettant à mal le caractère normé de la danse. Depuis toujours la danse exerce un contrôle des rôles homme/femme réglés d’avance : le quadrille se danse par unité de quatre, la valse à deux. À la place, au Palace, on danse comme on l’entend, de façon anarchique, moderne. Le Palace et ses danseurs ont donné au nightclubbing ses lettres de noblesse. Roland Barthes, dans Vogue Homme alla même jusqu'à voir en Fabrice Emaer un véritable artiste.


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les rencontres de jseb Ω Jseb Deligny ≥ www.lastnightpeople.com  Samantha Rayner @ Nathalie Models

Samantha

Samantha est Canadienne, elle vient des prairies du Saskatchewan (pas facile à dire) une région du Canada où seul 2 % de la population parlent Français. De passage à Paris le temps d'une "Fashion Week", dimanche 12 septembre c'était son anniversaire. Alors nous sommes sortis de notre tente, on a rechargé le fusil et sur nos montures, nous avons traversé Paris au galop. Tout à coup un orage nous oblige à nous abriter dans un Saloon, accueilli par le taulier Lionel, nous avons dansé le french cancan, bu de la gnôle, fumé du chanvre, pissé dans les orties. Ils sont 377 dans la tribu Facebook de Samantha.

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Les rencontres de Jseb

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la bonne histoire ® Camille Salmon

Chacureuil

Benjamin Seroussi

Edvard

Ma petite vie d’assistante de production dans l’audiovisuel, j’ai compris à 27 ans que ce n’était pas moi. Mais une fois payé le luxe de tout envoyer valser, Contrat Nouvelle Embauche et 9 heures-18 heures, il a bien fallu faire des sous en attendant de voir dans quelle direction orienter ma nouvelle vie professionnelle. « Que doit-on faire pour bosser chez vous ? », osai-je un soir au bar du 5, avenue de l’Opéra. Quelques jours plus tard, je découvrais de l’intérieur les rouages de mon club préféré. Oui, je bossais dans des chiottes. Mais quelles chiottes. Embrassées par des bits technoïdes hallucinés, de la house la plus animale à la minimale confidentielle et trippante. Les urinoirs tremblaient sous les basses du plus lourd des hip-hop West Coast. Les miroirs réfléchissaient à l’infini les riffs de guitares infernales. On exhumait régulièrement, à partir de six heures du matin surtout, des rengaines de Brel, des tubes dance des nineties qu'on n'avait pas honte de porter aux nues, ou de providentielles mélodies italo disco inconnues des fans de Franck Dubosc. Les planches de la miniscène accueillaient des concerts mémorables 46 —

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Michel Vedette

Gilles Uzan

tout comme du conceptuel couillu et finalement gagnant : de la I-pod Battle hystérique à la ô combien géniale, démocratique, irremplaçable, mythique pour tous les amoureux de toutes les danses, Colette Dance Class. Derrière mon petit bar en hauteur, je me délectais et me dégoûtais selon l’humeur d’une foule pseudo–hype ou pseudo-nerd, ados à barbes, trentenaires à casquettes, poules pathétiques, homos magnifiques, journalistes de mode fauchés mais en Comme des Garçons tout de même, étudiants autoproclamés géniaux persuadés d’avoir découvert American Apparel avant tout le monde, mannequins dont l’absence de corps insultait la beauté du visage, et qui manquaient de vomir devant mon business de friandises mais pas devant une vodka-fruits rouges. D’un point de vue strictement humain, j’ai expérimenté la plus profonde gentillesse et la plus inepte des condescendances. Pascal Nègre m’a snobée, Damon Albarn m’a lâché 50 euros. Un comédien français de seconde zone m’a embrassée de


Tekilatex

Cleo Le-Tan

Gaspard Augé

Olislaeger

Adanowsky

So-Me

Morgan

Yann Ceh

force, Michel Gondry m’a écrit un petit mot sur le décolleté. J’ai eu pour la première fois envie de vraiment frapper une fille, et je me suis fait des amis qui le sont restés. Tandis que j’étoffais ma culture musicale et poursuivais à la dure mon étude sociologique des gensqui-ne-dorment-pas, tintaient dans ma coupelle à pourboires des euros, des pesos, des livres sterling et d’autres monnaies que je n’ai toujours pas identifiées. On m’a payée en liasses de dollars, en tickets-restaurant, en bières, en flacons de vernis à ongles, en sushis, en fleurs, en bisous, en blagues, en cartes de visites parfois utiles. Le microcosme parisien-parisien s'agitait là, sous mon nez, squattant au maximum cet espace où il pouvait s'entendre parler. J'étais bien installée, j'avais l'opportunité de mettre à profit cet observatoire. J'aime les chats. À Londres j'avais trippé dans Hyde Park avec les écureuils. Le chacureuil était né. À peine avait-il remonté sa braguette et lavé (ou pas, pour un tiers des cas) ses mains que j'alpaguais le clubbeur d'un :

« Eh mec, dessine-moi un chacureuil ! – Gnhein ? Un quoi ? » Le sourire en deux secondes remplaçait la perplexité, et la petite œuvre naissait. Je pense que mes premiers chacureils rentraient à deux dans les toilettes dès que j'avais le dos tourné, car ils se sont multipliés plus vite que des lapins. En trois mois j'ai pu patafixer une centaine de specimens croqués sur le coin de mon comptoir. Chacun de ces autographes artistiques est unique et symbolise un instant dans la vie du PP. Chacun des auteurs a mis sur le papier son imaginaire, son talent ou à défaut son humour, sa poésie, son enfance ou son angoisse, son degré d'alcoolémie ou de toute autre défonce, son narcissisme ou sa générosité. J'ai le privilège d'être en possession de chaque original de ce bestiaire, et j'en ai le cœur plein de Merci. Car je sais qu'à la nuit tombée ils mettent une foire digne de ce nom dans le cahier qui les accueille, une foire digne de l'âge d'or de ce club. Le PP de l’ époque, c'était vraiment bien. Nuit

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le bon agenda Sélection subjective des soirées à Paris Mercredi 6 18h30 les trois baudets gratuit ≥ Fête des Vendanges : Montmartre fête l'humour 20h30

Apéro découverte 12 € / 10 €

≥ Kebous + Agora Fidelio 22h

Samedi 16 00h Glazart 15 € / 18 € ≥ Detroit Grand Pubahs Live + Perfect Loosers 00h

Rex Club 10 € / 15 €

≥ Rekids Night : Radio Slave (Uk) + Alex Kid (De)

Rex Club gratuit

≥ Finale individuelle et par équipe Dmc

Mercredi 20 22h30 Rex Club 12 € / 15 €

Crazy B (Birdy Nam Nam) + M Rode + Show Paco

≥ Flying Lotus (UK) + Walls (UK) + Krazy Baldhead (FR)

Jeudi 7

Jeudi 21 20h30 les trois baudets 12 € / 15 €

19h

La Bellevilloise 15 €

≥ Burlesque Circus - Paris Burlesque Festival 20h

Les Disquaires gratuit

≥ Christian-Pierre La Marca Violoncelle + Madjid Khaladj Percussions

≥ Live Sly and The GayZ + Kiss The Girl DJ set 21h

L’Alimentation Générale 5 €

≥ Setenta + Latin SoulBand

Vendredi 22 23h La Machine 18€ ≥ Thieves Like Us + Maestro (Pony Hoax) + Alan Braxe + Chloé + Mouloud + Nicolas Ullmann + Numinots

Vendredi 8 19h30 La Bellevilloise 15 € ≥ Revue New Burlesque de cabaret et de Music Hall 23h

Point Éphémère 12 € / 14 €

≥ Kill the DJ présente : Ivan Smagghe all night long 00h

Samedi 23 00h Rex Club 10 € / 15 € ≥ Circus Company Club : dOP Live (FR) + Seth Troxler DJ set (UK) + Sety DJ set (FR)

La Java 10 €

≥ Breakbeat electro : Bee Records Birthay party

Lundi 25 20h Les Disquaires gratuit

avec Paral-El + Noone + Nth Synthesis + Slush

≥ Collectif Europe&co présente : Live My North Eye + David Olliffe (ex 21 love hotel)

Samedi 9 19h30 Élysée Montmartre 30 € ≥ Pendulum Drum'n'bass 23h30

La Machine

≥ La Roux + Autokratz 17 € / 20 € 23h30 00h

Élysée Montmartre gratuit ≥ Le Bal

Mercredi 27 20h OPA gratuit ≥ Derrin Nauendorf + Carus Thompson (Folk Blues) 22h30

Rex Club gratuit

≥ Splash Dubstep Redemption : 16 Bit + MRK 1 (UK)

La Java 8 €

≥ Electro queer house : Human Life + Axelle Roch

Jeudi 28 23h30 Rex Club 8 € / 10 € ≥ I : Cube + Joakim + Zombie Zombie + Chateau Flight

Mercredi 13 23h Social Club Wagner DJ set 20h

19h30

La Maroquinerie 17 €

≥ Concert de Lali Puna

OPA gratuit

≥ Sick My Duck Release Party + Air Bacha + Op9 Vendredi 29 20h Les Disquaires gratuit Jeudi 14 21h

19h30

La Maroquinerie 20 € Sly Johnson

≥ Live Radio Disorder + guests

Les Disquaires gratuit

≥ Soirée What’s Gouine On ? : DJ sets, performances

Samedi 30 00h Rex Club 10 € / 15 € ≥ Jeff Mills Night

Vendredi 15 23h La Machine 20 € / 24 € ≥ Vitalic + Teenage Bad Girl + Donovans + Dinamics

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Envoyez votre programmation à prognuit@lebonbon.fr




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