la Vidéothèque

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la Vidéothèque cinéma expérimental, création vidéo et reflexion autour de l’image



la Vidéothèque cinéma expérimental, création vidéo et reflexion autour de l’image


la Vidéothèque La vie matérielle p.7 Un centre de ressources

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Projections 2010, la Vidéothèque s’expose p.10 La Vidéothèque, invitée de l’Ensba p.21 Résistances p.24 Projections à venir p.28 Edition DVD p.31 Partenariats p.33 Association p.35 Crédits et Remerciements

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La vie matérielle p.7

Je me souviens de nuits courtes, pleines de plis et traversées d’ombres, de reflets et d’échos, pour un regardant dans l’archivesurface globale, la quiétude de la vigie contrastant le jeu dactyle et les tremblements optiques, explorant des écrans d’auteurs, au gré des courants magnétiques de suites visuelles, cherchant des croisements verticaux et liaisons obliques dans le tissage des images publiques. Puis, au printemps 2010, un lieu-delta suscite un passage dans le réseau-plan, des billets apparaissent citant une oeuvre, un auteur, un lien vers La Vidéothèque, où page après page s’instille un climat, un lieu favorable à la “vie matérielle”, territoire et ressource, lui-même évoquant un regard, une attention portés par Chloé Dragna. Pour ce regardant et depuis cette rencontre, la géographie du plan-surface pulse autrement, dans la Vidéothèque chaque clic est singularité, le signal lisse, souvent clos sur lui-même, est membrane, passage, vers la matière mémoire de l’image et ses déploiements dans le présent multiple et ouvert.

La Vidéothèque est autant une émergence topographique du réseau qu’un appel au regardant: ce n’est pas le lieu d’une appropriation, d’une encapsulation instrumentale, mais un engagement personnel vers ce qui est commun et intime à la fois. Le travail de fond, cette prise de position par Chloé Dragna, s’incarne autant dans le “donné à voir”, que le “donné à vivre”-avec la matière lucide du projet comme ses causes et ses effets, ses questions: “comment les impressions fugitives que sont l’ombre, le reflet, l’écho peuvent-elles, tout en constituant des outils matérialistes, être le théâtre de révélations ontologiques (?)…” (*) Enfin, pour ce regardant, dans les scrupules du voir, ces mots de Marguerite Duras portent plus qu’une estime pour le projet de La Vidéothèque, dune fraternité: “Ce livre n’a ni commencement ni fin. Il n’a pas de milieu. Du moment qu’il n’y a pas de livre sans raison d’être, ce livre n’en est pas un, Il n’est pas un journal, il n’est pas du journalisme, il est dégagé de l’événement quotidien. Disons qu’il est un livre de lecture. Loin du roman mais plus proche de son écriture .../... que celle de l’éditorial d’un quotidien. J’ai hésité à le publier mais aucune formation livresque prévue ou en cours n’aurait pu contenir cette écriture flottante de “La vie matérielle”, ces aller-et-retour entre moi et moi, entre vous et moi dans ce temps qui nous est commun. (°)

Certaines oeuvres trouvent un biotope spécifique, d’autres pas, certaines en pleine agrégation et d’autres en expansion. Où demeurent-elles sinon dans un “trouble dans le genre”, une hésitation du registre: expérimental?, vidéo?. C’est précisément la brèche ouverte par cette perméabilité qui fait un monde de La Vidéothèque, qui brouille les notions programmatiques qui nous (*) Clément Rosset, in “Impressions fugitives tiennent à distance de ces images, d’autant - L’ombre, le reflet, l’écho”, Éditions de Minuit, plus que leur gratuité n’est en rien une perte coll. Paradoxe, 2004 de vertu, ici ce sont des codes publics qui (°) in préface à “La vie matérielle”, POL, 1987 se perpétuentant un projet de mise en commun, un territoire ouvert soutenu par samy da silva pour La Vidéothèque, des ressources aussi morales que tangibles. Chloé Dragna avril 2011


Un centre de ressource p.8

La condition sine qua non pour qu’il y ait image est l’altérité. Serge Daney

La Vidéothèque est un centre de ressources en ligne spécialisé dans le cinéma expérimental et la création vidéo, proposant des réflexions sur l’image. Association Loi 1901, la Vidéothèque existe depuis 2010. Travail de veille, de collecte et de diffusion, notre exercice consiste à éveiller le regard à l’autre, à l’inattendu, à des formes non conventionnelles. Des projections vidéos sont organisées en France. Celles-ci s’inscrivent dans la continuité du travail de collecte et de diffusion. Un dvd est édité à l’occasion du festival de la Vidéothèque qui se déroule en novembre. La Vidéothèque rends compte de la création vidéo contemporaine. Le site Internet permet de visionner une ou plusieurs vidéos d’un artiste, accompagnée d’un texte, d’une bio/filmographie et de photographies. Chaque mois, le travail de deux vidéastes est mis en avant. Actuellement, 600 vidéos sont visionnables sur le site, soit le travail d’environ 250 artistes. A l’écoute de toutes formes artistiques, la Vidéothèque possède aussi une petite sonothèque, miroir de la création sonore actuelle. De nombreux liens, et des articles interrogeant l’image et ses enjeux sont aussi présents. Nous faisons nôtre la phrase de Serge Daney et travaillons à un espace propice à la rencontre entre un regard et une image, ayant pour principal moteur : le désir d’altérité. Chloé Dragna la Vidéothèque



Projections p.10

2010, la vidéothèque s’expose

Fondée par Chloé Dragna « La Vidéothèque » a présenté ce dernier week-end plus de trente œuvres vidéos, témoignage de l’extraordinaire vitalité qui parcourt ce domaine. Par nature ce type d’exposition permet de faire apparaître les tendances dans ce médium. Une tendance « photographique » avec l’animation d’images fixes, du sténopé aux photogrammes. Une « cinématographique » proche parfois de la fiction ou « documentaire » tout en questionnant le support film, ses altérations, ses origines et dont le support numérique favorisent des interventions plus ou moins complexes. Enfin l’image numérique avec sa temporalité, vidéo en temps réel, spécificités du montage, travail sonore qui tisse une continuité dans des fragments d’images. « L’image vidéo a su, elle aussi, se faire le lieu d’une hétérogenèse, d’une tension entre divers régimes d’expression ». (1)

La photographie a rencontré la même méfiance esthétique, et marchande avant de devenir incontournable, elle fut aussi un lieu de contradiction dans ses propositions. Subtile dialectique entre l’artiste qui propose et le spectateur qui reçoit... « On décrit souvent la rupture esthétique moderne comme le passage du régime de la représentation à un régime de la présence ou de la présentation. Cette vision a donné lieu à deux grandes visions de la modernité artistique : il y a le modèle heureux de l’autonomie de l’art où l’idée artistique se traduit en formes matérielles, en court-circuitant la médiation de l’image ; et il y a le modèle tragique du « sublime » ou la présence sensible manifeste, à l’inverse, l’absence de tout rapport commensurable entre idée et matérialité sensible. Or nos exemples permettent de concevoir une troisième manière de penser la rupture esthétique : celle-ci n’est pas la suppression de l’image dans la présence directe, mais son émancipation par rapport à la logique unificatrice de l’action ; elle n’est pas la rupture du rapport de l’intelligible au sensible mais un nouveau statut de la figure ».(2)

Au de-là de l’intérêt vers chaque œuvre sélectionnée, il se dégage de l’ensemble un regard qui évite l’éclectisme pour se positionner en véritable trame sur les mouvements qui traversent la vidéo, une fluidité revendiquée à l’intérieur des œuvres se déploie vers d’autres possibilités, d’autres formes. (1 et 2) Le spectateur émancipé. J. Rancière Le désarroi institutionnel et, marchand face à ce bouillonnement artistique, n’est pas seulement P. Renaud imputable aux lois du marché mais à la particularité du médium, sa façon d’être conçu et approprié par les artistes, son déplacement transversal. C’est un flux difficilement contrôlable. À cela, se superpose en amont une culture encore verticale de l’idée beaux-arts. Ces résistances nous aident à comprendre qu’une vidéo ne se voit pas comme un film, ni un spectacle, elle sollicite un autre regard, d’autres dispositions du spectateur (parfois aussi des dispositifs interactifs).



Projections p.12

artistes et œuvres présentées

«2010 la vidéothèque s’expose, un regard sur la création vidéo» Projections du 19 au 21 Novembre à l’atelier Combes&Renaud (Bagnolet)

#1 Vidéos Unifinished Symphony, Lynn Loo, 2010, 12 min Meditations on black, Mirza - Butler, 2008, 15 min Claire Obsccure, Mademoiselle L., 2009, 5 min Sans soleil, Olga Mink & Scanner, 2008, 7 min Bright, Sylvain Flanagan & D.Delzotto, 2008, 5 min La bagarre, Laetitia Bourget, 2003, 10 min Horizontalité, Meriol Lehmann, 2010, 10 min Hémisphère Sud, Ollivier Moreels, 2008, 5 min Nonessential recall, Rousbeh Rashidi, 2010, 17 min Laisser derrière soi, Arnold Pasquier, 1990, 3 min Préludes, Maria Kourkouta, 2008/2010, 10 min Polvere, Andrea Vincenzi, 2006, 22 min La Bibliothèque Canergie, J.Schlomoff, 2007,5 min Dead SEEquences, Fabio Scacchioli, 2009, 5 min Interstices - Solution de continuité, Combes&Renaud, 2010, 15 min Plastique Raymond, Christophe Lucien, 2006, 4 min #2 Vidéos Passing, Fabienne Gautier, 2007, 10 min From a land of ashes and mist, Fabio Scacchioli, 2010, 23 min Time War, Jenneke van Bakel, 2009, 2 min Creativ Process pt.II, Erika Lindsay, 2009, 3 min Acceleration, Laurence Skivée, 2010, 5 min La vague et le rocher, Christophe lucien, 2007, 3 min Dora vide son sac, Virginie Foloppe, 5 min Moza de Animas, Oriol Sanchez, 2009, 14 min Amsterdam Reconstruction,Jérôme Schlomoff, 20 min La plage, Siegfried Bréger, 2002, 3 min Variazione sul gelo, Andrea Vincenzi, 2005, 23 min The room of Franz Kafka, Frederic l’Epée, 2010, 4 min Harmony with you, Rouzbeh Rashidi, 2008, 25 min L’éveil, Laetitia Bourget, 2008, 10 min

En boucle Oraison, Siegfried Bréger, 2010, 4 mn One tree / I am a tree, Sylvain Flanagan, 2009, 8 min Forlorn, Lynn Loo, 2004, 4 min Sans titre, Laurence Skivée, 2010, 1min Manipuler son corps, Laetitia Bourget, 5 min Camera dei sogni, Jérôme Schlomoff, 2001, 5 min Am i blue, Ollivier Moreels, 2009/2010, 3 min


«Percevoir dans l’obscurité du présent cette lumière qui cherche à nous rejoindre et ne le peut pas, c’est cela, être contemporain.» Qu’est-ce que le contemporain ? Giorgio Agamben


Projections p.14

les artistes

«2010 la vidéothèque s’expose, un regard sur la création vidéo»

Jenneke van Bakel (Pays-Bas) Photographe, elle travaille aussi avec le Super 8. http://vimeo.com/user1339191 « Irradiation », 2009 / « Creature », 2010 « Spijlenbed met filmloop», 2009 Laëtitia Bourget (France) Depuis 1997, elle développe une activité artistique mettant en relation expérience de vie humaine, implantation dans un environnement, contexte social et cycles de vie, à travers des formes variées de production (vidéo, photo, édition, installation, sculpture, dessin, intervention in situ, écriture...). http://www.laetitiabourget.org/ « La rencontre et l’accueil », 2007 « Les hybrides », 2007 « Coquillages & Crustacés », 2002 Siegfried Bréger (France) Médium utilisé : vidéo, film et nouveaux médias. Son travail explore les différents modes narratifs (ou non) avec les moyens inadéquats des images et des sons. Intuitivement influencé par la littérature et profondément attaché à la réalité, c’est une sensibilité au monde qui est proposée, et rien d’autre. http://siegfried-breger.blogspot.com/ « Echolalie », 2010 / « En attendant ce jour », 2008 / « Le songe d’Oblomov », 2007 « Cendres », 2001 Frédéric l’Epée (Grèce) Son travail est un fluide articulé entre le court-métrage, l’expérimental, visual & digital art, photo-design et Art plastique. En 2006, il créa sa maison de production UrbaNLOve située à Lausanne. En 2009, c’est à Athènes qu’il choisit de s’installer et de réinitialiser son nouveau label indépendant «in depth sea. prod». http://www.fredlepee.com/ « The Passengers », 2010 « Molecule Past », 2009 « Under X », 2009 / « 21 Days », 2008

Sylvain Flanagan (U.S.A.) Il développe un travail issu de la photographie en appréhendant les relations entre images fixes, sons, lumière et espace. Il réalise des installations sonores et visuelles, des images, des sons et des livres. http://www.sylvainflanagan.com « I am a tree », 2009 / « Bright », avec Dennis Delzotto, 2009 / « Clouds and trees », 2007 « No News Brother », 2003 Fabienne Gautier (France) travaille avec différents médias comme la photographie, la vidéo et le film. http://gautier.fabienne.free.fr/ « Resistance », 2010 / « Passing », 2007 « Iceland », 2006 / « Night Walk », 2004 « I only have eyes for you », 2000 Maria Kourkouta (France) fait actuellement une thèse sur la question du rythme cinématographique. Elle est aussi cinéaste de l’Etna depuis 2007. http://www.etna-cinema.net/kourkouta.php « Instant », 2009 / « Lettre de l’entre-deux », 2009 « 10 Subway Préludes », 2008/2010 Mademoiselle L. (France) architecte – designer graphique – réalisatrice - écrivain. Elle vit et travaille à Paris comme designer graphique indépendante aux Ateliers Jean Nouvel depuis 2002. www.limonadeart.com « Diatomée screens », 2008 / « Claire Obscure » 2009 /« Malojà », 2010 Meriol Lehmann (Québec) est artiste québécois en nouveaux médias, photographe et musicien. Sa démarche porte principalement sur la manière dont notre mémoire altère nos perceptions du territoire et du temps, et l’horizontalité est une constante dans son œuvre, tant dans

son travail sonore que visuel. http://www. brakmolotov.net/ « 1983 », 2010 / « Horizontalité », 2010 « Mouvement », 2010




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Erika Lindsay (U.S.A.) Cinéaste expérimental et photographe. Etudie actuellement l’architecture pour explorer les intersections entre le film, l’espace et le temps. http://vimeo.com/user245027 « Ink », 2010 / « Train study », 2009 « Creativ Processpt.II », 2009 « Labor of love », 2009

Ollivier Moreels (France) est plasticien. Il élabore des installations vidéo et photographiques, des créations audio-visuelles et multimédias, et participe à des performances ou spectacles en collaboration avec des stylistes, musiciens, chorégraphes et metteurs en scène. http://om.dossier.pagesperso-orange.fr/ « Am I blue », 2009/2010 / « Hémisphère Sud », de la série Bruit Blanc, 2008 / « Le désir d’Eva », Lynn Loo (Angleterre) est originaire de Singapour. concert vibration Eljy. En 1997, elle passe de l’univers de la musique à celui du cinéma, musique qu’elle utilise comme Arnold Pasquier (France) Documentaires matière pour ses films. http://www.dewfields.com/ et fictions, danse contemporaine et installations « History », 2004 / « Taunt », 2004 multimédias, radio. « A love story » / « Forlorn », 2004 http://arnoldpasquier.over-blog.com/ « C’est ici que je donne des baisers », 1998 Christophe Lucien (France) Des expériences... « C’est merveilleux », 2000 Manipuler la réalité pour mettre le doute en évidence. Voir si ça marche, ou au moins ce qui se passe, Rouzbeh Rashidi (Irlande) est un cinéaste quand l’anomalie se glisse dans le cours ordinaire indépendant iranien. En 2000, il fonda des choses, quand l’invraisemblable apparait the Experimental Film Society à Téhéran et partit cohérent, l’absurde ordinaire, le détail essentiel. en 2004 travailler à Dublin. Il emploie différents Tous les médiums sont bons. formats et dispositifs : vidéo, Super-8, webcam www.christophelucien.com et des caméras de téléphone portable. «Feu l’armoire, 2009 / «Plastique Raymond, 2006 La www.rouzbehrashidi.com/ vague et le rocher», 2007 « Reminiscences of Yearning », 2011 « Bipedality », 2010 « Only Human », 2009 Olga Mink (Pays-Bas) est une artiste réalisant des performances audiovisuelles et installations. Combes&Renaud (France) sont deux http://videology.nu/ photographes vidéastes. Leur travail se situe « Hand », 2002 / « Fragments from Atlantida », 2009 entre la photographie et la vidéo. Ils ont « Trespassing » / « Sans Soleil » développé une recherche commune sur avec Scanner, 2008 les diptyques. Le travail sur diptyques implique plus qu’une dualité : un mouvement entre des Mirza – Butler (Angleterre) Films, peintures, images duelles et un vide passager. installations, photographies, performances, http://www.combesrenaud.com/ publications et galerie. Leur travail interroge « Nitescence », 2010 / « Interstices - solution de des thèmes comme le rôle traditionnel de l’artiste- continuité «, 2009 / « Ramification », 2009 producteur et du public-récepteur. « Pornographie », 2008 « Eric », 2008 www.mirza-butler.net « The space between », 2005 / « Actual Space» Oriol Sanchez (Espagne) est passionné par le cinéma expérimental. Il travaille principalement en Super 8, 35mm et format digital. http://www.vimeo.com/user2224729 « Katiffa Xina » 2010 / « Moza de Animas » 2009 « Abstracciones » 1998


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Fabio Scacchioli (Italie) est né en 1979. Il réalisa une thèse sur la sémiotique du cinéma expérimental. Son travail se concentre sur l’image en mouvement et sur l’installation. Ses recherches sont basées sur les interactions entre perception, mémoire et pensée. http://fabioscacchioli.jimdo.com/ « Objets oubliés », 2009 / « 108 second to born and dead », 2008 « Jackson Pollock’s Funerals », 2007 « Look at that fire! Oh boy! », 2010 Jerôme Schlomoff (Pays-Bas) est photographe En 2000, il construit sa caméra sténopé 35mm en carton et entreprend, image après image, la réalisation de films cinématographiques 35mm, où il prend le temps de poser un regard sur la ville, avec en tête toujours cette même question : « Comment habiter la ville aujourd’hui ? » http://schlomoff.hautetfort.com/ « New York Zéro Zéro », 2008 « Fenêtre hollandaise », 2009 « La villa K », 2008 / « Babil babel », 2008 Laurence Skivée (Belgique) Son travail rend compte de la vie au quotidien. Elle jongle d’un médium à un autre : vidéo, photographie, dessin, collage, construction, cahier, sculpture. Elle se promène, elle observe, elle rencontre, elle s’arrête, elle s’imprègne, elle fixe, elle laisse, elle respire, elle vit. http://www.laurenceskivee.be/ « PARTENAIRES », 2001 / « Saut et lumière »,2004 « Trajectoire », 2010 / « ACCELERATION », 2010 Andrea Vincenzi (Italie) « L’Art n’est pas l’imitation de la vie, mais la vie est l’imitation d’un principe transcendant avec lequel l’art nous remet en communication » Antonin Artaud. http://www.vacatio.org/ « Variazione sul gelo », 2005 / « Polvere », 2006 « Racconto Innaturale », 2008 / « Appunti per un diluvio private », 2010




Projections p.21

la Vidéothèque invitée de l’ENSBA

Plastique Raymond de Christophe Lucien, 2006, 4 min. Cose naturali de Laurent Ait Benalla, 2010, 6 min. Interstices - Solution de continuité de Combes&Renaud, 2009, 14 min. Bleue de Guillaume Baychelier, 2010, 10 min. Camera dei sogni de Jérôme Schlomoff, 2002, 6 min. Disparition de Noemi Veberic Levovnik, 2009, 6 min. La bagarre de Laetitia Bourget, 2003, 10 min. The space between de Mirza - Butler, 2010, 12 min. Résonances d’Ismail Bahri, 2008, 8 min.

Le mardi 18 janvier 2011 à 17h, A l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.


Les artistes

« la Vidéothèque, invitée de l’Ensba »

Ismail Bahri (France) Ses travaux vont dudessin à la vidéo, de la photographie à l’installation. Chacune de ses oeuvres explore des procédés et matériaux qui lui sont propres mais ont en commun leur minimalisme et leur forte teneur graphique. Ses recherches portent sur des épiphénomènes où se jouent d’infimes mutations. Aussi y décèle-t-on des notions telles que l’éphémère, l’impreceptible et le vulnérable. www. ismailbahri.lautre.net « Orientations » 2010 / « Lignes fantôme » 2009 Coulée douce », 2007 Guillaume Baychelier (France), plasticien. Il explore de nombreux médium et techniques (installation, vidéo, musique, photographie, dessin) pour interroger les rapports entre le présent et l’absent, le réel et le fantasme. Son travail cherche à rendre perceptible l’entre-deux, l’indéterminé, tout ce qui nous habite mais reste à la lisière du conscient. www.baychelier.net « Passage I / Résonances », 2010 « Blinding Light », 2010 « Chimère », 2010 Laurent Ait Benalla (France) Pratique le cinéma documentaire, la photographie et le son. Va où son travail le mène, entre interrogations historiques et esthétiques. www.slab-net.com «Les filles de la lune» 2003 « Un couteau et un coeur » (doc. audio) 2009 « Sur mes épaules » (photographies) 2010 « Marcel Hanoun, chemin faisant » 2010 « Suite anglaise », 2011 Laëtitia Bourget (France) Depuis 1997, elle développe une activité artistique mettant en relation expérience de vie humaine, implantation dans un environnement, contexte social et cycles de vie, à travers des formes variées de production (vidéo, photo, édition, installation, sculpture, dessin, intervention in situ, écriture...). www.laetitiabourget.org « La rencontre et l’accueil », 2007 « Les hybrides », 2007 « Coquillages & Crustacés », 2002

Mirza – Butler (Angleterre) Films, peintures, installations, photographies, performances, publications et galerie. Leur travail interroge des thèmes comme le rôle traditionnel de l’artisteproducteur et du public-récepteur. www.mirza-butler. net « The space between », 2005 / « Actual Space» Noemi Veberic Levovnik (Slovénie) Vivant en France, elle travaille dans divers médiums (dessin, peinture, collage,écriture, photographie, performance, vidéo, son), présentés indépendament ou combinés dans des installations en forme de chambres. Corps et méchanismes psychiques, faire son cinéma, le genre, le queer et la femme, l’autobiographie et la fiction, espaces (réels et rêvés), enfermement dans la répétition, identité et fantôme. http://vimeo.com/noemivl « Ocean »2008 / « Disparition » 2009 « The boy is mine » 2010) Christophe Lucien (France) Des expériences... Manipuler la réalité pour mettre le doute en évidence. Voir si ça marche, ou au moins ce qui se passe, quand l’anomalie se glisse dans le cours ordinaire des choses, quand l’invraisemblable apparait cohérent, l’absurde ordinaire, le détail essentiel. Tous les médiums sont bons. www.christophelucien.com «Feu l’armoire, 2009 / «Plastique Raymond, 2006 La vague et le rocher», 2007 Combes&Renaud (France) sont deux photographes vidéastes. Leur travail se situe entre la photographie et la vidéo. Ils ont développé une recherche commune sur les diptyques. Le travail sur diptyques implique plus qu’une dualité : un mouvement entre des images duelles et un vide passager. www.combesrenaud. com« Nitescence », 2010 / « Interstices - solution de continuité «, 2009 / « Ramification », 2009 « Pornographie », 2008 / « Eric », 2008 Jerôme Schlomoff (Pays-Bas) est photographe. En 2000, il construit sa caméra sténopé 35mm en carton et entreprend, image après image, la réalisation de films cinématographiques 35mm, où il prend le temps de poser un regard sur la ville, avec en tête toujours cette même question : « Comment habiter la ville aujourd’hui ? » www.schlomoff.hautetfort.com « New York Zéro Zéro », 2008 « La villa K », 2008 / « Babil babel », 2008



Projections p.24

Résistance(s) Le jeudi 20 janvier 2011 à 18h Médiathèque Federico Fellini, Montpellier

Dansons de Zoulikha Bouabdellah Algerie/France, 2003, 5 min. Transit de Taysir Batniji, Palestine/France, 2004, 8 min. Dieu me pardonne de Mounir Fatmi Maroc/France, 2001-2004, 9 min. Wet Tiles de Lamya Gargash Emirats Arabes, 2003, 9 min. Allahu Akbar de Usama Alshaibi Irak/USA, 2003, 5 min. Sans titre partie 3b : (as if) beauty never ends.. de Jayce Salloum Liban/Canada, 2003, 12 min. k3 (Les femmes) de Frédérique Devaux France/Algérie, 2003, 5 min. Ca sera beau. From Beyrouth with Love de Wael Noureddine Liban/France, 2005, 30 min.



Créer n’est pas communiquer, c’est résister. Pourparlers de Gilles Deleuze., 1990


Usama Alshaibi (Irak, USA) Réalise des courts et longs métrages ainsi que des clips vidéos pour des artistes musiciens. www.dancehabibi.com Profane 2010 / Nice Bombs, 2006 The Amateurs, 2003 Muhammad and Jane, 2003 / Soak, 2002 Taysir Batniji (Palestine/France) Artiste plasticien, photographe et vidéaste. Son oeuvre propose une lecture distanciée, “conceptuelle” des évènements hisoriques et politiques de son pays. La notion de vide, d’absence et d’arranchement reviennent souvent dans son travail. www.taysir.b.free.fr Gaza - journal intime, 2001 Sans titre, 2002 / Transit, 2004 Zoulikha Bouabdellah (Algerie/France) Artiste plasticienne, photographe et vidéaste. Ses œuvres jouent sur la dualité et le déséquilibre des cultures, leur fusion et leur capacité à transcender les frontières. www.zoulikhab.net La Robe, 2001 / Dansons , 2003 Croisée-f-crossing, 2005 Femme et mari, 2004 / Petite histoire de photo à Casablanca, 2005 Frédérique Devaux (Algérie/France) Auteur d’une trentaine de films expérimentaux et documentaires. Son travail reflète la préoccupation d’un relief que celuici soit imaginaire ou réel, par la juxtaposition de matières, voire d’oeuvres, elles-mêmes enchassées dans d’autres réalisations, abritant à leur tour des fragments en trompel-oeil, ou de l’ordre du fractionnisme, vers l’infini. www.lightcone.org/cineaste-89-frederiquedevaux. K (série), 2001-2008 / Fil(m), 2001 Clins de vue, 2000 / Ellipses, 1999 Entrecroisées, 1999 Film avec pellicule,1980

Mounir Fatmi (Maroc/France) Artiste plasticien et vidéaste marocain. Il explore les rapports entre l’individu et le groupe, les ambiguité de l’être, ses doutes, peurs et désirs. Son travail pointe l’actuel du monde, ce qui survient dans l’accident et révèle la structure. www.mounirfatmi.com Mixologie, 2010 / Beautiful language, 2010 Ghosting, 2009 Lamya Gargash (Emirats Arabes) Photographe et cinéaste, elle développe le thème de l’identité, de la culture et du temps à travers l’évolution du design dans les espaces architecturaux avec la photographie. Wet Tiles (2003) est son premier film. www.lamyagargash.com Wael Noureddine (Liban/France) Ecrivain, journaliste et cinéaste. Ses films se consacrent à enregistrer les ravages physiques et psychiques nés des conflits au Proche orient : sur les murs, dans l’occupation des espaces, dans les gestes, dans les comportements autodestructeurs des jeunes gens. Ca sera beau - From Beirut with Love, 2005 A film far beyond a God, 2008 Jayce Salloum (Liban/Canada) Photographie, vidéo, performance. Son travail s’effectue dans des contextes tant locaux que globaux. Ses oeuvres s’engagent dans une critique de la représentation et de l’actualisation des manifestations sociales et de la réalité politique. Introduction to the End of an Argument,2004 Untitled part 3b: (as if) beauty never ends... 2003 / Talaeen a Januub (Up to the South), 2002


Projections p.28

Projections Ă venir


Fête01 - Réalités augmentées vs Dystopies, de Labomedia à Orléans Le mercredi 04 mai à 21h. Programmation de la Vidéothèque Plus d’informations sur www.lavideotheque.org “body no / body” Exposition collective à la Galerie Bertrand Grimont Du 14/05/11 au 30/07/11 Curators / commissariat : Bertrand Grimont & Samy da Silva (avec Chloé Dragna de la Vidéothèque) Projection Art vidéo & Architecture Programmation de la Vidéothèque Le 04 juin 2011. Atelier Combes&Renaud (Bagnolet). Public : étudiants de l’école d’architecture de Michigan. Projection à Montpellier Plus d’informations à venir sur www.lavideotheque.org



Edition DVD p.31

la Vidéothèque édition dvd

La Vidéothèque a édité un premier DVD en novembre 2010 à l’occasion de sa projection-festival « La Vidéothèque s’expose, un regard sur la création vidéo ». Edité à 60 exemplaires, ce DVD se compose de 8 oeuvres vidéos.

Oraison de Siegfried Bréger, 2010, 4 mn One tree / I am a tree de Sylvain Flanagan, 2009, 8 min Forlorn de Lynn Loo, 2004, 4 min Sans titre de Laurence Skivée, 2010, 1min Manipuler son corps de Laetitia Bourget, 5 min Camera dei sogni de Jérôme Schlomoff, 2001, 5 min Am i blue d’Ollivier Moreels, 2009/2010, 3 min Creativ Process pt.II , 2009, 5 min



Edition DVD p.33

Pour le commander : Par chèque à l’ordre de la Vidéothèque Montant : 15 euros A envoyer à l’adresse du siège social : 42, rue des Blossières - 45000 Orléans Un reçu vous sera délivré avec le DVD sous un délai de 5 jours.


Partenariats p.34

Partenariats La Revue des Ressources, dirigée par Robin Hunzinger Sélection mensuelle de la Vidéothèque d’une vidéo. La Vie Manifeste, revue dirigée par Emmanuel Moreira, Amandine André, Alfred de la Coquillette et Fabien Deslile. Sélection mensuelle de la Vidéothèque d’une vidéo. Samy da Silva, generic curator Idées, vidéos & projections. Ouverte à tout travail en commun, n’hésitez pas à contacter la Vidéothèque. lavideotheque@live.fr



Crédits p.36

Crédits Conception, rédaction, design : Chloé Dragna Photographies issues de vidéos : p. 1 : Image représentant la Vidéothèque, issue du film Lettre à la prison de Marc Scialom, 1969 p. 5 :

1. The space Between, Mirza-Butler 2. Interstices-Solution de continuité, Combes&Renaud 3. La Vidéothèque 4. Résonances, Ismail Bahri

p .6 : Photographie de Combes&Renaud, issue de la série Feuillages p. 9 :

Sans titre, Joseph Paris (Projection la Vidéothèque s’expose)

p. 11 :

1. Plastique Raymond, Christophe Lucien 2. Nonessential Recall, Rouzbeh Rashidi

p. 13 :

1. One tree / I am a tree, Sylvain Flanagan 2. Polvere, Andrea Vincenzi

p. 15 :

1. Time War, Jenneke Van Bakel 2. Oraison, Siegfried Bréger 3. Sans Soleil, Olga Mink

p. 16 & 17 : Amsterdam Reconstruction, Jérôme Schlomoff p. 20 :

Cose naturali, Laurent Aït Benalla

p. 24 & 25 : Potographie de couverture du DVD Résistance(s), édité par Lowave p. 28 :

Photographie issue de la fiche Wikipédia « Sextant »

p. 30 & 31 :

1. Acceleration, Laurence Skivée 2.Bright, Sylvain Flanagan 3. Creativ Process pt.II, Erika Lindsay 4. Hémisphère Sud, Ollivier Moreels 5.Dead SEEquences, Fabio Scacchioli 6. A move, Fred. L’Epée

p. 34 & 35 : 1. La Revue des Ressources 2. Sans titre, Joseph Paris pour Samy da Silva 3. La Vie Manifeste


Remerciements & Association p.37

Remerciements Combes&Renaud, Samy da Silva, Andrea Vincenzi, Laurent Aït Benalla, Fabio Scacchioli, Labomedia, L’Ensba - Ecole Nationale Beaux-Arts de Paris, La Médiathèque Federico Fellini, les adhérents, amis, artistes et curieux.

La Vidéothèque

cinéma expérimental, création vidéo & réflexions autour de l’image Association Loi 1901 SIRET : 528 62 67 40 000 13 / APE : 90022 www.lavideotheque.org lavideotheque@live.fr +(0) 33 685 582 524 Siège social 42, rue des Blossières 45000 Orléans Présidente & fondatrice : Chloé Dragna Pour soutenir les activités de la Vidéothèque Adhésion à l’association : 5 euros (Chèque à adresser à l’ordre de la Vidéothèque)



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