Journal du Grand Alès en Cévennes

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Porter un bébé en écharpe, ça s’apprend à Bonnefon La maternité de la clinique alésienne propose des cours gratuits pour appréhender les bons gestes du corps à corps parent-bébé. Une position optimale

Prochaine session

Le croisé simple, le double croisé, le kangourou, … Il existe mille et une manières de porter son bébé en écharpe. Si la technique est naturelle, elle demande cependant une certaine pratique et de bons conseils : « Nous avons constaté que beaucoup de possesseurs d’écharpe ont du mal à la nouer correctement en suivant le mode d’emploi. » Bien mise, celle-ci permet de positionner l’enfant de manière optimale pour son confort et sa santé. Il est en effet assis en appui sur ses fesses, son dos n’est pas cambré mais arrondi, et ses jambes sont écartées et relevées pour assurer une bonne prévention de la luxation de la hanche. Pour les parents, le portage en écharpe a également des avantages, comme en témoigne Cyrille : « Le poids de l’enfant se répartit très bien, de sorte que ça ne fatigue pas du tout le dos. Et puis il y a un contact constant très plaisant, tout en restant libre de ses mains. » Plus généralement, la mise en place de ces cours gratuits depuis 2007 rentre dans une politique globale d’accompagnement des parents : « Ces deux dernières années, 65 % des mamans ont opté pour l’allaitement au sein, rappelle François Saix, directeur de la clinique Bonnefon. Il nous paraît intéressant de proposer des solutions adaptées pour le portage du bébé afin de coller au plus près au “projet de naissance” des parents. » ●

• 8 juin, de 14 h à 16h30 Clinique Bonnefon, service Maternité 45, avenue Carnot, Alès tél. 04 66 56 34 33

> Les cours de portage du bébé en écharpe permettent d’apprendre à réaliser correctement les nouages.

d

ans la salle, il y a les bébés qui sourient et les parents qui apprennent. Le portage du nouveau-né en écharpe est une technique qui s’acquiert. « C’est une façon très naturelle de porter son enfant, expliquent Monique Masson, sage-femme cadre de Bonnefon, et Muriel Defrenne, l’animatrice des cours. Qui plus est, c’est une technique qui correspond parfaite-

ment aux femmes désireuses d’allaiter leur enfant puisque le bébé est constamment sur le ventre de la mère. » Les papas aussi sont encouragés à adopter le portage en écharpe : « Cela permet d’être en contact permanent avec l’enfant. Or, c’est au contact du corps de ses parents que l’enfant apprend le mieux à découvrir son environnement. »

France ADOT30 informe sur le don d’organes L’antenne gardoise de cette association souhaite mobiliser les donneurs, encore trop peu nombreux au regard des 13 000 malades en attente d’une greffe.

l

e Languedoc-Roussillon est la 8e région française (sur 22) pour les dons de moelle osseuse. Au plan international, la France occupe la 4e position derrière l’Espagne, la Belgique et les USA. Dans l’Hexagone, environ 4 000 demandeurs d’organes s’ajoutent chaque année à une liste déjà très longue de 13 000 malades en attente. À l’heure actuelle, seulement le tiers de ces 13 000 personnes est opéré par an et, en 2008, 227 personnes sont décédées faute de greffe. À titre de comparaison, la France compte environ 150 000 donneurs ”déclarés”, alors que l’Allemagne en compte 3 millions…

gros bleu à la hanche » explique Lucette Yung, secrétaire de l’association. Le manque de moyens de l’association est criant. Pourtant, sans ces quelques bénévoles, le Gard ne posséderait quasiment aucune structure d’information dans ce domaine. « Retraités, salariés ou anciens greffés, nous connaissons

bien le sujet. Nous n’avons qu’un seul but, informer les gens pour qu’ils se fassent leur propre idée sur un don qui peut sauver des vies » précise René Yung, membre de l’association.

Grande cause nationale 2009

France ADOT30 tél. 04 66 29 77 71 www.france-adot.org 8

Dans le Gard, l’association France ADOT30, présidée par Suzanne Nadal, est composée d’une vingtaine de bénévoles. Sa mission d’information et de sensibilisation permet à nombre de personnes de décider si oui ou non, elles souhaitent donner leurs organes ou leur moelle osseuse. « Les principales interrogations des gens à propos du don de moelle osseuse sont l’hospitalisation et la douleur post-opératoire qui, pourtant, n’est pas plus importante qu’un

© Olivier Girault

20 bénévoles gardois

Le don d’organes et de moelle osseuse est cette année grande cause nationale. Cela va permettre aux associations comme France ADOT, qui fête par ailleurs ses 40 ans, de mieux sensibiliser les Français au don d’organes et de moelle osseuse. France ADOT30 déplore en effet le manque de communication sur les dons médicaux, sachant qu’une augmentation de 20% des donneurs suffirait à enrayer le problème. Parfois même, des familles refusent de donner les organes de certains défunts, qui avaient pourtant accepté avant le décès de faire don de leurs organes : c’est, là encore, un problème de communication entre le donneur et ses proches. « Nous connaissons deux grands freins au don : celui du manque de publicité autour du don, et celui des familles qui n’ont pas été mises au courant par le donneur et qui refusent le don post-mortem. » conclut René Yung. ●


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