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TOUS ACTEURS DE LA CONSTRUCTION NUMÉRIQUE
N°2 POINT DE VUE Bertrand DELCAMBRE : « il faut bâtir un plan ambitieux et cohérent » USAGES PATRIARCHE & CO conjugue BIM et construction modulaire MÉTIERS Dominique SUTRA : « l’ingénierie est un facilitateur de projet » ÉVÉNEMENT Les premiers BIM d’Or ont été remis! ENJEUX Daniel Zignale : « La R&D accompagne le changement »
LES INDUSTRIELS RELÈVENT-ILS LE DÉFI DU BIM ?
TECHNO Le scanner révolutionne la modélisation 3D
LEUR CAPACITÉ À PROPOSER DES PRODUITS SOUS FORME D’OBJETS NUMÉRIQUES CONDITIONNE LA STRUCTURATION DU BIM. DES QUESTIONS RESTENT EN SUSPENS.
NUMÉRO 2 DÉCEMBRE 2014 NUMÉRO 2 - DÉCEMBRE 2014 TRIMESTRIEL 8 euros
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BIM DÉCATHLON
Du 4 au 6 MARS 2015 SALON BLUEBAT EUREXPO
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EDITO
SOUTENIR LA DYNAMIQUE COLLECTIVE ! L’actualité quasi quotidienne autour des pratiques numériques dans le bâtiment est un formidable moteur pour le développement de notre revue BIM BANG. Les soutiens et témoignages très positifs que nous recevons sont la preuve que la communauté des acteurs économiques du BIM est en marche et que la France est en passe de créer les conditions de marché d’une véritable filière de la construction numérique. La dynamique est lancée. L’état s’est doté d’un ambassadeur de renom, Bertrand Delcambre, pour promouvoir le numérique dans le bâtiment. Un nombre croissant d’appels d’offres publics intègrent des références au BIM. Des entreprises enregistrent avec satisfaction leurs premiers retours sur investissement. D’autres décident de former leurs collaborateurs car leur compétitivité est désormais en jeu !
SOMMAIRE
Le bim doit s’adosser à une politique ambitieuse, qui intègre sur le long terme, les défis actuels de la filière du bâtiment. Quel est le moteur de cette coopération qui remet l’intelligence collective au cœur de l’acte de construire ? Comment anticiper les nouvelles organisations qui affectent les responsabilités des acteurs et la répartition de la valeur? Peut-on garantir les résultats grâce au développement d’une expertise professionnelle de la construction numérique ? Comment prévenir la surenchère du coût des pratiques numériques dans le bâtiment, favoriser l’émergence d’un cadre financier, éventuellement fiscal, promoteur de nouvelles compétences, garant des résultats économiques attendus et de la performance des projets de construction.
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ENJEUX
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TECHNO
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ACTUS
Le budget qui sera alloué par les pouvoirs publics préfigurera ses ambitions et son volontarisme pour donner au BIM une chance d’éclore dans un contexte de marché, économique et sain. Dans une période de crise budgétaire aigüe, la meilleure solution ne serait-elle pas de fixer un cadre de coopération professionnelle aux objectifs partagés sans qu’ils soient nécessairement réglementaires ? Charge aux organisations professionnelles de définir ensemble les conditions d’intégration de toutes les intelligences nécessaires au BIM (industrie, conception, construction, exploitation) pour laisser le champ libre à l’introduction des pratiques numériques dans le bâtiment ? BIM BANG fédère les énergies et s’engage à servir une construction plus innovante, plus compétitive, plus ambitieuse ! CLÉMENT MABIRE
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POINT DE VUE
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USAGES
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MÉTIERS
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DOSSIER
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Abonnez-vous sur www.bim-bang.com Trimestriel édité par ASTUS CONSTRUCTION 5 rue condorcet - 38090 Villefontaine 04 74 95 98 34 Directeur de publication : Pierre-Olivier Boyer Rédacteur en chef : Clément Mabire Rédaction : Michel Queruel Conseil éditorial : Hiceo – Sylvie Grasser Maquette : Notre Studio Crédit photo : Fotolia, Agence patriarche, AI2B, Perazio Impression : Imprimerie Fouquet Simonet ZA de Chantereine - 38300 Bourgoin Jallieu Tirage : 1500 exemplaires Annonceurs : Pluristop, BIMBANG EVENT Publicité : Hiceo Régie - Chrystelle Bouhet 04 76 31 06 10 - cbouhet@hiceo.fr ISSN : en cours Commission paritaire : en cours Dépôt légal : à parution Prix au numéro : 8€ Abonnement : 4 numéros par an 25€/an 04 74 95 98 34 - contact@bim-bang.com
Directeur d’ASTUS CONSTRUCTION
NUMÉRO 2 - DÉCEMBRE 2014
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POINT DE VUE
BERTRAND DELCAMBRE L’AMBASSADEUR DU NUMÉRIQUE DANS LA FILIÈRE CONSTRUCTION
« IL FAUT BÂTIR UN PLAN AMBITIEUX ET COHÉRENT » Dans le cadre de la mission qui m’a été confiée par le Ministère du Logement et de l’Egalité des territoires, je dois proposer un programme opérationnel destiné à promouvoir le numérique et notamment le BIM dans le processus de construction. L’objectif est de généraliser l’usage des outils numériques par l’ensemble des acteurs du secteur à l’horizon de 2017. Pour cela j’ai lancé, dès la mi-juillet, un appel à contributions auprès des acteurs de la filière construction. L’objectif est d’évaluer la situation actuelle, de définir les forces et faiblesses des acteurs en présence et de recueillir des suggestions s’agissant des conditions d’appropriation des outils numériques. Notre initiative a suscité l’intérêt de la profession puisque nous avons reçu environ 150 contributions dont environ la moitié ont été rendues publiques et sont accessibles sur le site www.mission-numeriquebatiment.fr. Nous exploitons actuellement cette base d’informations et d’idées en provenance des syndicats professionnels et du secteur privé afin d’extraire les grandes lignes d’un plan national qui sera prochainement présenté aux pouvoirs publics. Même si cette démarche n’est pas encore achevée nous pouvons d’ores et déjà envisager les grands axes de ce futur plan. La dynamique BIM passe d’abord par un important effort de pédagogie. Le secteur de la construction est très atomisé et composé d’une multitude d’acteurs, quelques grands mais surtout des petits, il faut expliquer à ces derniers ce qu’est le BIM, ce qu’il peut leur apporter mais aussi ce qu’il va les obliger à changer dans leur manière de travailler. Si nous voulons être prêts dans 3 ans, il faut aussi renforcer fortement et rapidement la formation des acteurs en matière de BIM. Des initiatives intéressantes et pertinentes ont déjà démarré. Il faut les répliquer à grande échelle et les généraliser afin de toucher tous les publics. Le passage au numérique supposant un important investissement humain et matériel que de nombreuses entreprises hésitent à financer en période de crise, les pouvoirs
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publics vont devoir imaginer des systèmes spécifiques qui les inciteront à s’équiper. En parallèle, il faut renforcer, fiabiliser et démocratiser l’offre d’outils logiciels. Pour cela nous devons inciter les éditeurs de logiciels à accroitre leur effort de développement et les industriels qui fournissent le secteur à accélérer la dématérialisation des données Produits. Trop peu d’entre eux sont actuellement en mesure de proposer un vrai e-catalogue complet et opérationnel. Pour être intégrable à la maquette numérique, l’information sur les produits doit être organisée de manière normalisée. Pour cela nous envisageons de promouvoir le projet de norme relative aux catalogues numériques porté par l’AIMCC (Association des industries de produits de construction). La montée en puissance du BIM passe par des avancées en matière de normes, formats et interopérabilité. Les modèles de données doivent être dans des formats les plus standards possibles. Il faut éviter que chacun produise ses propres définitions et que des éditeurs de logiciels imposent des solutions propriétaires. Il faut mutualiser des formats neutres d’échanges de données. De ce point de vue, même s’il reste encore largement à compléter et à préciser en termes d’usages, le format IFC (Industry Foundation Classes), doit être promu. Une autre importante caractéristique du plan français est qu’il devra être cohérent avec les plans initiés par les autres pays européens. Le programme opérationnel pour accélérer le déploiement des innovations numériques dans la filière Construction devrait s’étendre sur quelques années. Quant à la nature des actions engagées, elles dépendront du budget qui sera alloué au plan d’actions par les pouvoirs publics. Bertrand Delcambre »» Ingénieur X-Ponts »» Entre en 1978 au CSTB . »» A partir de 1980, il prend en charge le site de SophiaAntipolis avec la mission d’y mettre en place une nouvelle antenne. »» A partir de 1985, il oriente l’activité du centre vers la domotique, la CAO, la numérisation des règles de l’art… »» Nommé directeur du CSTB en 2001 puis président en 2008.
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USAGES
PATRIARCHE & CO CONJUGUE BIM ET CONSTRUCTION MODULAIRE CONCEVOIR ET CONSTRUIRE EN UN AN UNE RÉSIDENCE ÉTUDIANTE DE 100 LOGEMENTS POUR LE COMPTE DU CROUS. TELLE EST LA PERFORMANCE RÉALISÉE PAR L’AGENCE D’INGÉNIERIE ET D’ARCHITECTURE PATRIARCHE & CO ET SOREC HABITAT À TOULOUSE. Pour y parvenir Patriarche & Co s’est appuyée sur une équipe pluridisciplinaire, intégrée, d’architectes et d’ingénieurs maitrisant tous les aspects du projet (structure, fluides, économie, développement durable, etc...) et sur deux leviers : une conception modulaire tridimensionnelle en bois (basée sur le procédé constructif Dhomino) et le BIM. Selon Franck Lemasson, architecte au sein de l’agence Patriarche, la maquette numérique a beaucoup contribué à la rapidité d’exécution: « grâce à elle, les informations ont été capitalisées à chaque étape du processus ». Les données pertinentes inhérentes au projet (calculs énergétiques, dimensionnement du chauffage, climatisation, aéraulique, emplacement des équipements, alarmes et sécurité, maintenance) ont été engrangées dans une base de données dédiée tout au long du projet. Au stade de la conception l’équipe Projet s’est appuyée, entre autres, sur les logiciels Allplan, Arche, Advance et des outils de modélisation complexes : simulations dynamiques 3D des phénomènes thermiques, aérauliques et lumineux complexes, simulations EnR, déchets, eaux pluviales. Elle a aussi utilisé Attic +, un logiciel d’économie de la construction qui décrit les quantitatifs d’une affaire par digitalisation directement en 3D du bâtiment ou récupération de la maquette BIM. En lien avec la banque de données des descriptifs, le logiciel permet l’établissement de CCTP (cahiers des clauses techniques particulières) et de définir les dispositions techniques nécessaires à l’exécution des prestations de chaque marché et des quantitatifs associés. Cette démarche sécurise le travail des économistes: « des études d’AvantProjet Définitif à l’Assistance pour la Passation des Contrats de travaux, ils peuvent visuellement vérifier les métrés et s’assurer de la parfaite maîtrise des coûts ».
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L’agence Patriarche & Co est un pionnier du BIM. Cette approche qu’elle a commencé à mettre en oeuvre dans les années 90 l’aide a réaliser ,à un prix compétitif, des bâtiments de qualité, reproductibles et esthétiques.
DES OUTILS QUI FAVORISENT LA COMMUNICATION Tout au long du projet l’agence a accordé une importance toute particulière à la communication (maquettes virtuelles, images et animations 3D) et au travail collaboratif. Pour cela elle a mis à la disposition de l’équipe de maîtrise d’œuvre des outils d’échange (extranet, blog, etc.) destinés à favoriser la communication en interne et avec le client. Durant les phases de chantier, un serveur assurait la communication entre l’ingénierie et les entreprises, un protocole de transfert de fichiers (FTP) dédié permettant le partage des documents graphiques et écrits. Pour Franck Lemasson la formule qui associe BIM et préfabrication en atelier a de l’avenir: « cette approche permet d’améliorer la qualité des produits et la rapidité de montage sur site. Elle est bien adaptée lorsqu’il s’agit de prendre en compte de nouvelles normes de plus en plus complexes avec de moins en moins de tolérances. Quand il faut faire face à un nombre croissant de tests d’étanchéité, tests à la caméra thermique et de réglementations spécifiques comme celles concernant les personnes à mobilité réduite par exemple, il faut anticiper et ne rien laisser au hasard. On ne peut pas laisser des problèmes en suspens et se dire qu’on improvisera sur le chantier ».
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MÉTIERS
DOMINIQUE SUTRA DEL GALY (PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION CINOV*)
L’INGÉNIERIE EST UN FACILITATEUR DE PROJET Quel enjeu représente le BIM pour le secteur de l’ingénierie ? Un enjeu capital car c’est un outil de travail en réseau. Or, dans nos métiers, la performance dépend directement de la capacité des acteurs à travailler en réseau afin de répondre aux nouvelles exigences de délai, de performance et de coût de la construction. Le BIM permet de synthétiser l’importante masse d’informations relatives à un projet, depuis la phase de programmation jusqu’à la phase d’exploitation, en passant par la mise en service du bâtiment après réception. Il permet d’anticiper la dimension évolutive des bâtiments et des contraintes d’exploitation. Le concept n’est pas réservé aux grands projets internationaux. Son utilisation doit se généraliser à toutes les entreprises de la filière. Les entreprises d’ingénierie sont tout à fait en mesure d’aider les entreprises, PME et TPE en particulier, à s’équiper et à se former. QUELLE EST LA PLACE DE L’INGÉNIEUR DANS LA FILIÈRE CONSTRUCTION NUMÉRIQUE ? Il travaille en étroite collaboration avec l’architecte et joue un rôle complémentaire. Il conçoit le projet, définit ses formes, envisage les usages. Grâce à sa maitrise technique, il le met en oeuvre sous ses différents aspects : génie civil, structure, fluides, électricité, ergonomie, aspect paysager, environnemental. En amont d’un projet, l’ingénieur anticipe l’évolution de l’usage du bâti dès sa conception. A ce stade son rôle est capital car c’est au moment où les coûts engagés sont les plus faibles - les études de programmation/conception représentent moins de 3% du coût global - que le potentiel d’économie sur le long terme est le plus grand. L’effet de levier des études réalisées en amont est une évidence dans la plupart des industries. Il va immanquablement le devenir dans la filière construction. L’INGÉNIEUR PEUT-IL FAIRE UN BON « BIM MANAGER » ? Tout comme l’architecte, l’ingénieur a un profil qui lui permet d’assumer ce rôle. Mais pour réussir à ce poste il lui faut d’importantes qualités humaines.
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Le BIM Manager est un animateur qui intervient transversalement afin de faire travailler ensemble les différents acteurs d’un projet. En tant que responsable de la démarche BIM, son objectif est simple : construire mieux plus vite et moins cher. D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE, COMMENT SE POSITIONNE L’INGÉNIERIE DANS LA FILIÈRE CONSTRUCTION ? C’est le chef d’orchestre d’une équipe pluridisciplinaire complexe. A l’heure où de nombreux projets sont bloqués, c’est un facilitateur de projets. Dès la phase amont, elle aide les maîtres d’ouvrages à déterminer correctement leurs besoins. Elle facilite l’émergence des projets en évaluant les coûts et les besoins. Elle accompagne aussi bien les grands groupes que les artisans et PME qui peuvent avoir du mal à se positionner. Elle optimise les interfaces afin de prévenir les problèmes de sinistralité et de non-qualité. Dans cette perspective, le CINOV propose de renforcer et systématiser les missions d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) pour débloquer, faciliter les projets auprès des décideurs et maîtres d’ouvrages. Parmi les actions concrètes nous préparons un guide méthodologique qui les aidera à mieux identifier l’intérêt de la conception et les sensibilisera contre les offres anormalement basses. Grâce à ce référentiel comparatif, ils disposeront d’un guide d’utilisation simple et didactique pour évaluer et comparer des coûts globaux. * Le CINOV, fédération de syndicats de métiers de la prestation intellectuelle du conseil, de l’ingénierie et du numérique 14 syndicats de métiers dans les domaines de l’ingénierie (60% des adhérents), du conseil et du numérique, répartis dans 17 régions 1700 sociétés d’ingénierie 7,7 salariés en moyenne par société d’ingénierie 1,31 milliard d’euros de chiffre d’affaire
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DOSSIER
LES INDUSTRIELS RELÈVENT-ILS LE DÉFI DU BIM ? LES INDUSTRIELS QUI FOURNISSENT LA FILIÈRE CONSTRUCTION VONT DEVOIR DÉMATÉRIALISER LES INFORMATIONS RELATIVES À LEURS PRODUITS ET LES PROPOSER SOUS FORME « D’OBJETS NUMÉRIQUES » REGROUPÉS DANS DES E-CATALOGUES. SEUL QUELQUES UNS SE SONT LANCÉS DANS LA DÉMARCHE CAR DE NOMBREUSES QUESTIONS RESTENT EN SUSPENS. CONSCIENTS DES ENJEUX, DE NOMBREUX SYNDICATS PROFESSIONNELS LANCENT DES INITIATIVES DESTINÉES À FÉDÉRER LES ÉNERGIES.
« Une des clés du succès du BIM est la mise à disposition d’informations numérisées et d’objets 3D de produits du secteur de la construction ». Telle est la principale conclusion d’une récente étude du Baromètre européen d’architecture, menée par Arch-Vision au sein du secteur de la construction européenne. C’est maintenant une certitude : s’ils veulent que leurs produits soient pris en considération au stade initial des projets, les industriels qui fournissent le secteur de la construction doivent rapidement réagir. « Pour eux, c’est un enjeu essentiel », confirme Eric Lebègue, expert en maquette numérique
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au sein du CSTB. Mais, pour l’instant, force est de constater que l’offre de produits sous forme d’objets 3D est embryonnaire dans notre pays. Certes, quelques entreprises pionnières proposent déjà des e-catalogues mais quand on interroge les architectes, ils sont unanimes: « pour l’instant nous n’avons pas à notre disposition une offre significative en terme de bibliothèques d’objets ». DES FREINS DE NATURE VARIÉE Les freins au développement des e-catalogues sont de nature variée. Dans un secteur de la construction atomisé, relativement conservateur et en crise, les entreprises hésitent à investir dans la création et la diffusion de e-catalogues ou dans des sessions de formation qui leur permettraient de mieux appréhender des problématiques nouvelles qu’elles jugent généralement complexes. L’attitude des donneurs d’ordres, qui s’intéressent globalement peu au sujet, et le manque de visibilité sur les prochaines évolutions réglementaires relatives aux marchés publics n’incitent pas vraiment à la prise de risque. Selon Vincent Rouleau, de la société BIMing, les freins sont aussi d’ordre technique : « il existe encore des incertitudes sur les
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DOSSIER
BIM « afin de pouvoir fournir l’assistance nécessaire tout au long des projets de construction ». QUELLES CARACTÉRISTIQUES RENSEIGNER ?
formats qui seront utilisés. Quant aux standards qui apparaissent, ils doivent être améliorés si on veut vraiment fluidifier les échanges ». VERS DES BIBLIOTHÈQUES PUBLIQUES NUMÉRIQUES ? Selon Didier Balaguer, PDG de Pluristop , la dématérialisation des catalogues « papier » des industriels constitue pourtant un excellent moyen d’alimenter la maquette numérique, de fluidifier les échanges et d’optimiser les choix : « outre qu’elle évite de nombreuses ressaisies d’informations avec les risques d’erreurs concomitants, la bibliothèque d’objets permet les recherches multicritères et la réalisation de simulations ». Dans ce contexte les industriels ne vont pas pouvoir indéfiniment reculer le moment d’agir. D’après l’étude du Baromètre européen d’architecture , le monde de la construction sait ce qu’il veut : « il souhaite des bibliothèques publiques numériques et veut disposer, pour chaque produit, d’une fiche technique décrivant ses spécifications BIM ainsi que des informations numérisées sur les objets 3D de l’assortiment ». Les allemands et néerlandais vont plus loin: ils souhaitent aussi que les industriels réactualisent constamment leur connaissance du
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L’élaboration d’un e-catalogue commence par la mise au point d’un dictionnaire permettant de regrouper toutes les données techniques relatives aux produits de construction. A ce stade l’industriel est confronté à des questions cruciales : puis je le constituer seul ou vaut il mieux faire appel à un prestataire extérieur ? Sous quel format dois je le livrer ? Un format ouvert qui offrira l’interopérabilité avec les autres données du projet ou un format propriétaire, solution qui contraindra l’utilisateur dans le choix d’un logiciel ? Quelles caractéristiques des « objets » dois-je renseigner ? La représentation graphique ? Le volume ? La forme ? La texture ? La solidité ? La résistance au feu ? La consommation d’énergie ? L’impact environnemental ? Cette dernière question est cruciale selon Pierre-François Jullien de Pluristop : « la représentation graphique en 3D d’un objet ne constitue qu’une partie de la réalité ». La valorisation de la base de données doit permettre de passer d’une approche de représentation à une démarche de simulation. DES INDUSTRIELS EN POINTE Pour ne pas rater le train du BIM, le fabricant de bloc-portes Malerba a noué un partenariat avec Pluristop. Cette société spécialisée dans l’édition de bases de données pour la construction a développé datBIM, une plateforme électronique interface qui permet aux prescripteurs d’accéder dans leurs logiciels métiers (Revit en particulier) aux e-catalogues des industriels tout au long du projet de construction. Pour décrire les produits, la société utilise le format dthX, un format « ouvert », développé dans le cadre d’un programme européen, qui transpose dans la construction une expertise développée dans la mécatronique à la fin des années 90. Marie-Odile Durand de Malerba est satisfaite des résultats obtenus : « nous sommes dorénavant en mesure de décrire la plupart de nos produits. Il nous reste maintenant à mettre en place un système de mise à jour automatique des données ». La PMI
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DOSSIER
poursuit sa coopération avec son partenaire éditeur car la dématérialisation des informations des produits pose des problèmes complexes : « chaque fois que la réglementation évolue il faut revoir les caractéristiques du produit et ses options sous différents angles : performance, limites dimensionnelles, etc... ». Le succès de ce partenariat a inspiré le Groupement Industrie Promotion (GIP) qui regroupe une cinquantaine de fournisseurs du bâtiment. Ce dernier a mis en place, en relation avec Pluristop, une base de données qui permet aux adhérents de créer un e-catalogue. Parmi les autres pionniers, on peut citer le groupe CIAT, spécialisé dans les produits aérauliques et thermiques. Depuis quelques mois, il met à disposition des bureaux d’études Fluides équipés des logiciels Magicad ou Revit des formats .rfa facilitant l’intégration dimensionnelle de ses convecteurs. En téléchargeant les fichiers récupérés dans la rubrique « bureaux d’études » du site web, ces derniers peuvent rapidement définir le diamètre optimum des canalisations, obtenir des informations sur le débit, etc...
LES PREMIÈRES DÉMARCHES COLLECTIVES Convaincus que seule une démarche collective peut créer une dynamique, plusieurs professions lancent des initiatives. Créé par l’UNSFA et le club Prescrire, le Club BIM Prescrire affiche clairement ses objectifs : « nous demandons aux industriels d’organiser une nomenclature cohérente de leurs produits et d’élaborer des bibliothèques d’objets (dessins + textes) sous tous formats, accessibles à toute la maitrise d’oeuvre (DWG, PDF,...), exploitables dans toutes nos pièces graphiques et écrites ». La Fédération des Industries du Béton ( FIB) n’est pas en reste. Elle a récemment lancé un groupe de travail « FIB-BIM » destiné à sensibiliser les industriels adhérents et elle s’implique dans les différents travaux via des actions directes auprès d’entreprises engagées dans des projets BIM (Bouygues, Vinci, EGIS, …) et via l’AIMCC (voir encadré).
La commission Structuration des données de l’AIMCC (Association des industriels des produits de construction qui rassemble, en France, la quasi-totalité des organisations professionnelles de fabricants de produits (gros œuvre, second œuvre, équipements et systèmes entrant dans la construction) élabore un dictionnaire qui facilitera la dématérialisation des informations techniques et commerciales. Elle travaille à la mise au point d’un langage qui soit reconnu par les logiciels de métiers (CAO, calculs de structures et thermiques, etc.), sans oublier les données logistiques et commerciales. Les standards d’EDI industrie-négoce sont gérés par le GS1, autrefois dénommé Gencod. L’objectif prioritaire est de dématérialiser les informations communes à tous les fabricants (comme le marquage CE et les données FDES). Toutes les bases de données ont vocation à être alimentées par des informations dématérialisées. L’effort en cours consiste à intégrer les données techniques afin de rendre disponibles des catalogues électroniques.
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ÉVÉNEMENT
LES PREMIERS BIM D’OR ONT ÉTÉ REMIS ! Le 24 septembre dernier, à Paris, a eu lieu la cérémonie de remise des BIM d’Or à l’issue de la première édition organisée par le groupe Moniteur en partenariat avec la fédération Cinov. Sur les 27 projets sélectionnés, 5 ont été récompensés par le jury ( présidé par Bertrand Delcambre) en présence de Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité. Le BIM d’Or de l’année a été décerné à l’agence Coste Architectures pour le Centre aquatique de Saint Nazaire (Loire Atlantique), un projet de plus de 5000 m² comprenant cinq bassins en béton fibré ultra haute résistance. Utilisé dès l’esquisse du concours, le BIM a permis de sensibiliser le maître d’ouvrage, son AMO, les différents partenaires de la maîtrise
d’œuvre et chacun a pu, par la suite, intervenir sur la maquette numérique avec ses propres outils. Les quatre autres projets récompensés sont ceux de L-BA Living and Building Archishop (restructuration d’une chaufferie collective et habillage de sa cheminée par une robe métallique), Eiffage (réalisation de son campus à VélizyVillacoublay), le Conseil régional de Bourgogne (gestion technique de patrimoine en mode open BIM) et Vinci Construction France (construction de 41 logements à Pantin). Avec 4 projets sélectionnés, la région Rhône Alpes n’a pas démérité mais ses projets n’ont pas été primés. Ils le seront peut être lors de la prochaine édition en septembre 2015 !
PARMIS LES NOMINÉS RHONALPINS...
AI2B MET LE BIM AU SERVICE DE SUPER U A l’occasion de ce challenge, l’agence d’architecture Ai2B (Fleurieux-sur-l’Arbresle ,69) a présenté un dossier relatif à l’aménagement d’un supermarché Super U sur la commune de La Verpillière (Isère). Epaulée par Véronique du Peloux (B2BIM), l’agence a utilisé le BIM (logiciel Allplan) dès le stade de l’esquisse. Grâce à la maquette numérique, elle a pu effectuer très rapidement une estimation fiable et précise des coûts futurs. Selon Véronique du Peloux le BIM est un bon vecteur de communication puisqu’il permet de présenter virtuellement le projet sur le site : «avec une simple tablette et équipée d’un casque immersif, la personne intéressée peut visualiser le bâtiment projeté
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dans son environnement réel et naviguer dans le projet en temps réel». La maquette va grandement faciliter le travail des acteurs concernés dans les prochains mois. Le logiciel ArchiWizard permettra de simuler le projet sur le plan thermique. Quant aux modifications, elles seront rapides et faciles à faire. Les interventions humaines étant réduites, les risques d’erreurs seront fortement limités. La preuve que le BIM concerne aussi les petites structures ancrées dans le territoire avec le souci permanent du terrain ! *Fondé en 2000 par Jean-François Bouchard , Ai2B est une agence de maîtrise d’œuvre reconnue pour son savoir-faire en matière de conception de bâtiments industriels, professionnels et commerciaux alimentaires (GMS).
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ENJEUX
DANIEL ZIGNALE CHERCHEUR AU CENTRE TUDOR*
« LA R&D ACCOMPAGNE LE CHANGEMENT »
QUEL EST LE RÔLE DE LA R&D EN MATIÈRE DE BIM APPLIQUÉ AU SECTEUR DE LA CONSTRUCTION ? Le BIM est déterminant dans la mesure où le numérique oblige les acteurs à une importante remise en cause de leurs habitudes. Après avoir contribué à la définition du standard IFC, les chercheurs continuent à explorer de nouvelles voies comme les problématiques liées aux échanges de données. L’approche « serveur / base de données » permet d’ores et déjà de dépasser les limites actuelles relatives aux échanges de fichiers. Des études sont en cours sur la gestion d’un modèle unique au format IFC hébergé dans le cloud (bimserver.org) et la création d’applications parallèles permettant d’interroger ce modèle en fonction des besoins. QUELLE EST LA CAPACITÉ ACTUELLE DES IFC À RÉPONDRE À NOS BESOINS ? L’IFC est la plus vaste et unique initiative de modélisation des données du bâtiment jamais entreprise mais son envergure rend sa mise en oeuvre complexe, tant sur le plan des processus d’échanges, que des logiciels et des technologies. Pour l’instant ce sont les sous-ensembles de ce modèle qui sont exploités, la structuration du COBie en est un bon exemple. Buildingsmart normalise d’ailleurs actuellement les bonnes pratiques pour la création de ces sous-ensembles (IDM/MVD : ISO 29481) et prône la certification de leur implémentation.
image forte. Il fait partie des standards qui seront imposés par les pouvoirs publics en GrandeBretagne en 2016, après adaptation et phases de tests. La notion de « livrables-clés » sous forme de tableurs à des moments importants du projet est pertinente. Mais elle pose des difficultés liées à la quantité d’information à gérer, à la gestion des versions, au lien entre BIM et COBie dans le temps. Nous pensons que l’approche du COBie est viable si elle est fédératrice pour le secteur et qu’elle s’intègre dans le développement des outils de gestion et de partage d’information de demain. COMMENT CES NOUVEAUX OUTILS PEUVENTILS DEVENIR DES PRODUITS DE RÉFÉRENCE PRÉCONISÉS PAR EXEMPLE DANS UN MARCHÉ PUBLIC ? Au-delà des fonctionnalités de ces outils, les chercheurs s’intéressent à l’évolution de leurs usages en mode collaboratif. L’analyse scientifique des pratiques « Métiers » et de la manière dont elles évoluent est importante car elle guide les pouvoirs publics en matière de réglementation, au travers notamment de chartes BIM. * Le Centre de Recherche Publique luxembourgeois Henri Tudor innove dans le domaine du BIM. Il encadre des projets pilotes expérimentaux autour de l’utilisation du COBie ou des modèles 4D. En terme de recherche, le Centre Tudor développe une expertise sur la représentation des processus BIM, avec la perspective de les capitaliser et de servir de support à l’élaboration de chartes BIM. www.tudor.lu/fr/produit/ bim-building-information-modelling
QUEL EST L’AVENIR DE COBIE DANS LA SPHÈRE PUBLIQUE ? Les gestionnaires publics ont besoin de données ouvertes, neutres et standardisées. Le COBie est un sous-ensemble de l’IFC qui fonctionne car il est associé à un développement de marché et a une 12 - WWW.BIM-BANG.COM - ENJEUX
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TECHNO
LE SCANNER RÉVOLUTIONNE LA MODÉLISATION 3D COMME LE MONTRE L’EXEMPLE DE LA GROTTE CHAUVET, LA MODÉLISATION 3D PAR SCANNER OUVRE DES PERSPECTIVES SANS PRÉCÉDENT. DANS LE BÂTIMENT, ELLE PERMET DE RÉALISER DES RELEVÉS PERFORMANTS, D’ÉVITER LES ERREURS DE PLANIFICATION ET, AU FINAL, DE FIABILISER LE DÉROULEMENT DE LA CONSTRUCTION. Un « nuage » de 16 milliards de points enregistrés au rythme de 300 000 à la seconde avec un niveau de précision de l’ordre du millimètre! Telle est la performance réalisée par l’entreprise Perazio lorsqu’elle a numérisé la grotte Chauvet en Ardèche. Derrière cet exploit technique, on trouve un outil d’acquisition de données encore méconnu: le scanner. Grâce à lui, les ingénieurs de Perazio ont pu numériser la grotte avec un niveau de précision inédit : certaines des « parois informatiques » représentent jusqu’à 20 millions de points ! En superposant au dixième de millimètre près, à la manière d’une décalcomanie, les 6000 photos numériques prises dans la grotte, sur ces paroies, ils ont obtenu le modèle numérique en 3D de la cavité, soit 300 Go d’informations stockées sur un disque dur. C’est la première fois qu’on arrive à modéliser une cavité ornée aussi grande : 500 mètres de salles et de galeries, et 8000 mètres carrés de surface au sol ! Cette base de données numériques peut être exploitée de diverses façons. Grâce à elle, par exemple, le groupe Vinci peut concevoir les moules destinés à produire des pièces en béton et grâce aux vidéoprojections qui en sont issues les peintres peuvent optimiser leur travail. Cette base est aussi un précieux outil de communication : d’un clic de souris, le curieux peut évoluer à sa guise dans cette grandiose copie informatique conforme à l’originale et accéder à un ensemble d’un millier de dessins dont des centaines de figures animales. DES RELEVÉS DE BÂTIMENTS PLUS PRÉCIS Grâce à ses nouvelles performances, le scanner 3D trouve désormais un vaste champ d’applications qui change la donne dans l’univers du bâtiment.
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Dans une période où la précision et les mesures sans erreur des bâtiments existants constituent la base de toute planification solide, la numérisation à l’aide du scanner laser devient un atout majeur. Simples à utiliser, les nouveaux lasers permettent d’acquérir rapidement puis de restituer d’importantes quantités de données. Grâce à leur haut niveau d’automatisation on peut facilement récupérer les données pertinentes et faire des relevés en 3D extrêmement précis. Les scanners laser 3D de FARO par exemple permettent de réaliser plusieurs dizaines de numérisations individuelles en quelques heures et de « documenter » d’importantes surfaces de bâtiments. La numérisation laser permet de détecter d’éventuels écarts dès le stade de la planification bien avant la réalisation des travaux. Un précieux moyen d’éviter des surcoûts et complications sur le terrain. Elle permet, à tout moment, de comparer l’exécution des travaux de l’ouvrage à la CAO - une façon d’éliminer les retouches longues et onéreuses. C’est aussi un moyen de fiabiliser le relevé de façades puisqu’elle permet de contrôler visuellement les schémas d’axes, les hauteurs de linteaux et les points de détails à un stade de planification précoce. Il devient possible d’effectuer des relevés 3D complets de tout le bâtiment existant et les fonctions multiples d’analyse de données. Les numérisations permettent de générer des vues axonométriques ou en perspective à partir de points de vues libres. On peut créer des animations vidéo avec des parcours de caméras changeant sans cesse. Les contenus des numérisations 3D forment ainsi la base de données pour un grand choix de possibilités de visualisation innovantes.
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ACTUS LES MARCHÉS PUBLICS : À LA RECHERCHE DU BIM
Alors que la Grande Bretagne met progressivement en oeuvre des mesures pour que tous les projets relatifs aux bâtiments publics soient rendus sous forme d’une maquette numérique de type BIM à partir du 1er Janvier 2016, les pouvoirs publics français étudie la nouvelle donne numérique dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Au premier semestre 2014, le BIM était demandé dans une trentaine d’appels d’offres en France*. Une goutte d’eau quand on sait que les marchés publics représentent près de 15 000 projets par an. La maitrise d’ouvrage doit donc se mobiliser afin de répondre aux objectifs de la Mission Numérique, à l’ «Objectif 500000» et à sa mesure qui vise à rendre progressivement obligatoire à l’horizon 2017 l’usage de la maquette numérique pour les marchés publics. De nombreux gestionnaires de
VISITEZ UN CHANTIER RÉALISÉ EN BIM !
Astus Construction organise des visites de chantiers et d’opérations réalisées en BIM. L’occasion unique d’écouter des témoignages de professionnels et de voir comment l’approche numérique se concrétise sur le terrain. Il est actuellement possible de visiter le chantier de La passerelle à La Tour du Pin. Ce bâtiment qui accueillera la future médiathèque et le relais d’assistance maternelle de la Communauté de communes des Vallons de la Tour est un des premiers démonstrateurs de la pratique du BIM en région Rhône-Alpes. La démarche BIM s’appuie sur 2 axes majeurs : l’économie de la conception et la synthèse des lots techniques. Des équipements de réalité virtuelle mobiles ont également été mis à disposition. Autre visite, celle du chantier du Pavillon du tourisme à Vienne (Isère - 38) pour partager les témoignages des architectes en charge de l’opération. L’occasion aussi de tester l’application mobile développée pour créer un résseau social des usagers de cet ouvrage. Réalisée à partir du modèle numérique du bâtiment, cette « appli » présente les fonctions et les usages du bâtiment, ainsi que ces spécificités techniques afin d’en favoriser l’appropriation. Prochaine visite du chantier le samedi 6 décembre. Renseignements : contact@astus-construction.fr
Retrouvez l’expertise BIM (formation, support projets et entreprises), realité virtuelle, scan 3D, fabrication numérique sur le nouveau site web d’Astus Construction :
www.astus-construction.fr
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patrimoine français sont convaincus de l’utilité de la maquette numérique afin de mieux maitriser, exploiter, valoriser leur patrimoine sur le moyen / long terme mais les besoins et le type de livrable peinent à être formalisés. Le BIM, bien qu’utilisé en conception, se cherche encore une place en gestion de patrimoine et spécialement pour les petits projets. Pas assez exploitées, les maquettes deviennent rapidement obsolètes et perdent de leur valeur. Une des premières mesures d’évolution pourrait donc consister à lancer un vaste plan national de formations pour l’ensemble des acteurs de la construction afin de structurer le développement simultané de compétences des professionnels de l’Offre et de la Demande. À suivre... * dont 7 en région Rhône-Alpes et 4 en Région Bourgogne
INNOVATION : DE NOUVEAUX APPELS À PROJETS ADEME
Les appels à projets sont une opportunité de promouvoir l’effort de R&D des acteurs de la construction et d’anticiper les réglementations qui succéderont à la RT 2012. l’ADEME lance un second Appel à Projets de Recherche (APR) « Vers des bâtiment responsable à l’horizon 2020 », concernant tous types de bâtiments résidentiels et tertiaires (opérations de rénovation en tissus urbains, bâtiments neufs précurseurs. Elle lance aussi un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) « Méthodes industrielles pour la rénovation et la construction de bâtiments ». Ces deux appels à projet intègrent un volet sur le développement des pratiques numériques dans le bâtiment.
FORMATIONS - 38 élèves viennent d’entamer le nouveau mastère spécialisé BIM (conception intégrée et cycle de vie du bâtiment et des infrastructures) lancé par l’Ecole Nationale des Ponts & Chaussées (ENPC) et l’Ecole Spéciale des Travaux Public www.enpc.fr - www.estp.fr - L’école nationale supérieure d’architecture de Nantes et l’Union Régionale des CAUE des Pays de la Loire se sont fédérés pour monter une nouvelle formation sur le BIM. www.nante.archi.fr Astus Construction développe des initiations et des formations pour que les professionnels du bâtiment développent les expertises requises pour la pratique du BIM et accèdent à un parc de machines numériques.
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LE RENDEZ-VOUS BIM 2015 BIM BANG EVENT REGROUPE LES ACTEURS ÉCONOMIQUES DU BIM, AU CŒUR DU SALON BLUEBAT DU 4 AU 6 MARS 2015 – EUREXPO LYON BIM BUSINESS • UN ESPACE D’EXPOSITION ACCUEILLANT 30 ACTEURS, ENTREPRISES ET MARQUES DE LA FILIÈRE DU BIM (Éditeurs de logiciels, Concepteurs de projets en BIM, Producteurs de e-catalogue, Equipementiers du numérique, scanner 3D, prototypage rapide, impression 3D...Entreprises du web, de la réalité virtuelle, Acteurs de la recherche et de la formation) • DES STANDS OPTIMISÉS ET DES OFFRES ADAPTÉES POUR FACILITER VOTRE PARTICIPATION
BIM CONFÉRENCES
RCS LYON 380 552 976 - DOCUMENT NON CONTRACTUEL - RÉDITS PHOTOS : FOTOLIA - CHAYA1 - ENSAL - GAIA - INES
• UN PROGRAMME DE CONFÉRENCES DÉDIÉES »» Les clés pour réussir son premier projet en BIM. »» Les règles de lancement d’un premier marché en BIM. »» BIM, Système de management de la Qualité et Développement Durable. »» Focus Industriel: le BIM et la construction en bois /le béton. »» Évolution des rapports contractuels entre les acteurs d’une opération menée en BIM »» Structuration d’une filière économique pour la construction numérique. »» Artisans et entreprises du bâtiment : Le BIM pour quoi faire ? »» Dématérialisation des données produit et e-catalogue. »» Gestion technique et gestion des données d’un ouvrage.
BIM DECATHLON • UN CHALLENGE QUI RASSEMBLE DES ÉCOLES ET ÉTUDIANTS EN ARCHITECTURE, INGÉNIERIE ET ÉCONOMIE DE LA CONSTRUCTION : 3 jours pour produire le meilleur scénario de rénovation d’un ouvrage construit dans les années 70,… dans une maquette numérique en 3D 10 critères d’évaluation et un jury d’experts pour désigner la BIM Team 2015
organisé par
CONTACT Caroline MAX
Chef de projet Tél. +33 (0)4 78 176 328 caroline.max@gl-events.com
4-6 MARS 2015 LYON EUREXPO
SECO NDE É D I T I ON DU BIM BAN G E VE N T AU CŒ U R D U S A LON BLUE BAT 201 5
3 JOURS DE SALON, CONFÉRENCES, CONCOURS... L’ÉVÉNEMENT DES ACTEURS ÉCONOMIQUES DE LA CONSTRUCTION NUMÉRIQUE
organisé par
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