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mondial de l’automobile l’automobile:: plongez dans notre dossier spécial technologies

n°968ccseptembre 2014- 16,50

www.industrie-techno.com

matériaux

l’automobile Version light ccpage 22

un Homme, une tecHno ccpage 4

Il déplace les foules

stéphane donikian, pdg et fondateur de golaem

caHier tecHnique ccpage 57

Gestion des données produits vers une approche sectorielle du plm


NOUVELLES CAMÉRAS INFRAROUGES FLUKE Ti 90 et Ti 95

NE MANQUEZ RIEN : IMAGE VISIBLE & RÉSOLUTION SPATIALE ! Une netteté optimale pour voir même le PLUS PETIT DÉTAIL

Conçu avec


www.industrie-techno.com

edito

une rupture pour l’innovation

ccthibaut de Jaegher directeur de la rédaction

BRuno LevY pouR it

tdejaegher@industrie-technologies.com

«Quels sont les verrous qui freinent l’innovation, comment surmonter cette fameuse “vallée de la mort” qui empêche encore trop souvent l’invention de trouver son application?», s’interrogeait Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche dans une tribune publiée dans le quotidien «Les Échos». Pour elle, l’obstacle est essentiellement culturel. «Notre système, notre organisation, notre mode de pensée même ne favorisent pas suffisamment la créativité, la confiance, l’agilité, l’interdisciplinarité et l’ouverture au monde. Si l’innovation est avant tout un état d’esprit, à l’image de la culture de la Silicon Valley ou de la “nation start-up”, Israël, alors il faut la rendre naturelle dès la formation initiale comme dans la formation tout au long de la vie.» Oui, mille fois oui, sur ce constat rapidement brossé par la secrétaire d’État qui fait un travail remarquable au gouvernement. Mais sa réflexion ne va pas assez loin. Si l’on veut favoriser l’innovation, créer un nou- si l’on veut susciter vel état d’esprit, la méthode des petits pas n’ap- l’esprit d’innovation, portera aucun résultat significatif. Si l’on veut la méthode susciter l’esprit d’innovation en France, on ne peut le faire avec notre système actuel où les des petits pas strates se superposent les unes aux autres. On n’apportera aucun le sait, pour réformer, nos élus ne suppriment résultat significatif. rien mais recouvrent l’existant par de nouvelles structures, un peu comme un bricoleur du dimanche qui badigeonne de peinture fraîche un vieux mur. Le résultat est efficace à court terme mais peu probant au bout de quelques mois. Pour se convaincre que la France a vraiment besoin de tout remettre à plat, il suffit de compter le nombre d’organisations, structures et associations qui travaillent pour l’innovation. J’en ai dénombré plus de 350 ! Geneviève Fioraso a raison, il est temps de changer de culture radicalement en matière d’innovation. Et pour cela, toutes les expériences d’entreprise le montrent, il va falloir innover radicalement, c’est-à-dire susciter une vraie rupture avec les structures existantes. cm

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un homme, une techno

Il déplace les foules après un passage au CnRs et à l’inria, où il commence à travailler sur la modélisation et la simulation du comportement humain, stéphane donikian crée la start-up golaem. La société propose des logiciels de modélisation des mouvements de foule réalistes.

partir de modèles numériques, il peuple les stades de milliers de supporters, anime des armées et dirige des foules. Stéphane Donikian tient-il de Rabbin Löw, le Maharal de Prague qui donna la vie à un humanoïde d’argile au XVIe siècle? La start-up qu’il a créée renvoie en tout cas directement à cette mythologie hébraïque, puisqu’elle porte le nom de cette créature imaginaire, Golaem. «Comme le Rabbin Löw, nous créons de la matière animée à partir de la matière inanimée», s’amuse Stéphane Donikian, PDG et fondateur de Golaem. Fruit de dix ans de recherche sur la simulation du comportement humain à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), la start-up propose ses logiciels de modélisation du comportement des foules aux professionnels du cinéma et des jeux vidéos, mais aussi à des industriels, pour prédire les déplacements au sein d’une usine et les enjeux de sécurité associés, ou encore aux acteurs du secteur

a

des transports, pour adapter les infrastructures aux besoins des voyageurs. Alors qu’il travaille sur sa thèse, portant sur un outil de conception architecturale, et constatant le peu d’intérêt des architectes pour ce logiciel de modélisation, Stéphane Donikian se tourne vers la simulation du comportement du conducteur. Là encore, la réalité le pousse à redéfinir son sujet de recherche : « En France, c’est très sectorisé… Comme il y avait déjà quelqu’un qui travaillait sur le comportement de véhicules, j’ai dû trouver un autre champ de recherche », se souvient l’entrepreneur, avec un sourire empreint d’ironie. cc un

outil qui analyse les flux dans les sites industriels

Stéphane Donikian élargit alors son travail à la simulation du comportement de foule. Après un passage au CNRS, le chercheur rejoint l’Inria et au milieu des années 2000 constitue une équipe pour des projets collaboratifs consacrés à la simulation. Il la

cc la multitude modélisée Golaem Crow est un logiciel de modélisation et de simulation du comportement de foule, conçu pour être utilisé par des non-informaticiens. il s’appuie sur les sciences comportementales et cognitives (psychologie sociale, neurosciences…) et des technologies de navigation, de prise de décision, d’interaction avec l’environnement. en s’attachant aux sciences comportementales, plus qu’aux algorithmes mathématiques et aux propriétés physiques, le logiciel permet de modéliser une foule au comportement plus proche de la réalité dans son interaction avec l’environnement. Le produit permet de modéliser aussi bien des humains que des animaux ou des créatures imaginaires. quant au nombre de personnages, c’est la mémoire de l’ordinateur qui pose la limite, le système pouvant animer mille personnages en temps réel.

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baptise Bunkaru, en référence au théâtre de marionnettes japonais du XVIIe siècle. Sa mission ? Développer des logiciels qui intègrent non seulement les problématiques de navigation, de prise de décision et d’interaction avec l’environnement, mais aussi des apports issus des sciences comportementales et cognitives (psychologie sociale, neurosciences…). « Outre les apports théoriques des sciences du comportement, la modélisation peut aussi être faite à partir d’analyses faites sur le terrain. Il y a pas mal de littératures scientifiques consacrées à ces analyses de terrain », détaille Stéphane Donikian. Au point que le modèle peut être décliné avec une certaine finesse, en fonction de l’origine des résultats. « Selon la population (chinoise, européenne, américaine) on ne fait pas les mêmes modélisations. » Ces recherches permettent le développement de logiciels prototypes. « À partir de ce moment, on a commencé à avoir des demandes de la part d’industriels ». La technologie est en effet applicable à de nombreux secteurs industriels, en particulier dans l’industrie manufacturière, où elle permet l’étude fonctionnelle d’usine numérique, d’optimiser les conditions de sécurité, d’étudier l’interaction avec les machines, mais aussi dans le domaine des transports. Un tel logiciel permet d’analyser les flux, et de concevoir les quais et les wagons de manière optimale. Ainsi Stéphane Donikian est devenu entrepreneur par pragmatisme. Sans l’intérêt des industriels pour la technologie, Golaem n’aurait sûrement jamais vu le

d.R.

stéphane donikian, pdg et fondateur de golaem


stéPhAne donIKIAn

t. gognY pouR industRie et teCHnoLogies

Après une thèse, en 1992, sur la circulation des véhicules, le chercheur s’intéresse au comportement des foules. en 1994, il rejoint le Cnrs. en parallèle, il est aussi directeur de recherche à l’Inria. Au milieu des années 2000, il constitue l’équipe Bunkaru, dont les recherches sur la simulation du comportement humain mèneront à la naissance de Golaem en 2009.

jour, et le logiciel serait resté dans les laboratoires de l’Inria. « Ce n’est pas le but d’un laboratoire d’avoir un rôle d’éditeur », reconnaît l’ancien chercheur. Conséquence : la start-up voit le jour en 2009, sur les collines de Rennes qui jouxtent l’université Rennes 1, après une année d’incubation. Stéphane Donikian a constaté à cette occasion qu’un bon entrepreneur est d’abord un homme orchestre. En plus de ses compétences techniques et scientifiques, il a dû acquérir des connaissances en gestion et en comptabilité. Aujourd’hui, la société propose un produit sur étagère, Golaem Crowd, destiné aux studios de cinéma, aux jeux vidéo et aux artistes. « Nous faisons davantage d’animation que de simulation. La contrainte a été de faire un logiciel

simple à utiliser pour des non-informaticiens. Nous avons travaillé sur l’ergonomie. » Le produit est utilisé par une cinquantaine de studios, dont Mathematic Studio, Stargate Studio ou encore Technicolor, entre autres. cc obtenir

des personnages crédibles au rendu réaliste

Depuis ses débuts, le produit n’a cessé d’évoluer, et avec son équipe, Stéphane Donikian continue à le faire progresser. La R&D présente d’ailleurs 75 % de l’activité de la société. « Au début, on faisait de la foule pour des arrières plans. Nous souhaitons désormais gérer les personnages de plus en plus près, de manière de plus en plus réaliste, c’est-à-dire faire des micro-comportements individuels pour avoir des personnages crédibles. »

Des activités pour lesquelles la société reste proche de l’institut dans lequel elle a mûri. « Nous avons des projets de recherche collaboratifs avec l’Inria et archi-vidéo sur des textures de foules. Il s’agit de se déplacer dans des maquettes numériques alors qu’il y a de la vie dans la maquette », détaille Stéphane Donikian. Les développeurs s’adaptent à l’environnement créé par un artiste ou une société, et après une analyse de la typologie, font en sorte que la foule s’y déplace de manière réaliste. Grâce à la magie de la modélisation, cette foule peut être peuplée d’humains, d’animaux, mais aussi de monstres… qu’ils soient faits d’argile ou pas. cm cc sophie eustache seustache@industrie-technologies.com

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sommaire

en couVerture

tendances

électronique

Cerveau sur puce cc paGe 8

usinage

Les outils se rechargent par induction

cc paGe 11

matériaux

La machine-outil qui tricote les composites cc paGe 12

capteurs

L’œil humain imité au plus près

cc paGe 13 pétrole

raffiner les sables bitumineux

cc paGe 14

réfrigération

un générateur de coulis de glace industriel

cc paGe 15

stocKage

La lithium-ion express

cc paGe 16

MAtérIAuX

L’automobile version light

Les constructeurs investissent beaucoup sur l’allégement pour réduire les émissions de Co2 des véhicules. Mise au point d’aciers aux performances toujours plus importantes, métaux plus sveltes, plastiques, composites… toutes les pistes sont bonnes pour faire maigrir nos bonnes vieilles voitures et gagner le pari de l’automobile version light. ccpage 22

électronique

des écrans Igzo qui prennent toutes les formes cc paGe 17

c’est pas nouveau, quoique…

30 ans d’espace cc paGe 18

industrie-techno.com

AutoMoBILe Peugeot 2008 dKr: 2 roues motrices pour le dakar cc paGe 20

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allégement

L’acier n’a pas dit son dernier mot cc paGe 24

données

où se nichent les kilos des voitures

cc paGe 29

simulation

retour à la case départ pour les composites cc paGe 36

interview

«Les voitures seront de plus en plus multi-matériaux»

Louis David, maître expert en matériaux chez PSA cc paGe 28

production

Le bon matériau au bon endroit

cc paGe 30

ressources

La matériau-thèque insolite cc paGe 34

fabrication

Comment BMW apprivoise la fibre de carbone

cc paGe 38


sommaire

immeuble antony parc ii 10, place du général de gaulle Bp 20156 92186 antony Cedex tél. : 01-77-92-92-92 fax Rédaction : 01-77-92-98-51 fax publicité : 01-77-92-98-50 une publication de Pour joindre vos correspondants, composez 01-77-92, suivi des quatre chiffres entre parenthèses indiqués après chaque nom.

président directeur général Christophe Czajka directeur général délégué Julien Elmaleh directeur du pôle industrie Pierre-Dominique Lucas

produits

traitement de l’eau

transformer la contrainte en opportunité cc paGe 42

nouveautés

notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence cc paGe 46 à 55

rédaction directeur des rédactions Thibaut De Jaegher (9483) directrice adjointe de la rédaction Anne Debray (9251) rédactrice en chef Muriel de Vericourt (9957) assistante de la rédaction Marielle Flèche (9425) rédacteur en chef adjoint Jean-françois Prevéraud (9458) (Bureaux d’études, design, CAO, lettre Web) rédacteurs sophie eustache (9421) (Numérique, électronique, informatique), Philippe Passebon (9481)(Énergie, environnement, électrotechnique et sécurité) didier ragu (9435) (Nouveaux produits) ont collaboré À ce numéro Julien Bergounhoux, Remy Demichelis, Séverine Fontaine et Guillaume Lecompte-Boinet réalisation secrétariat de rédaction Nicole Torras (9493), première secrétaire de rédaction direction artistique Gérard Quévrin (9494) service photo Bernard Vidal (9490) infographie Florent Robert (9495)

cahier technique

Gestion des données produits Vers une approche sectorielle du PLM Pro du its d Sci ence e gra nd sd Hig e la e con h-t som vie ech ma Pro , Te tio céd leco n és m Au &M tom Chim édia ie obil Gra ee nd t Tra sé qu Aé ipe nsport ron me s a nts Con utiqu ee stru t Éne ction Défen se rgie +M ari n

e

cc paGe 57

SERVICES

Ingénierie réparation Maintenance et ge Pièces de rechan

S ITS PRODU DE PERFORMANCE UNE RECHERCHE TANTE CONS

T UN ENVIRONNEMEN CONTRAIGNANT ières

Coût matières prem

s

Proximité des client

é et innovation

Différentiation march

Coût de l’énergie

Coûts maîtrisés ble Croissance renta

entaires Contraintes réglem

tionnelle

Excellence opéra

Pression du prix

RRENTS APTATIONS RÉCU DES BESOINS D’AD Consolidations post

fusions

nnelle Structure organisatio isation en constante optim

Pays émergents

es Processus et systèm versés d’information boule

la Fabrique de l’innoVation

L’InnoVAtIon à la sauce «Mittelstand» cc paGe 66

tion: boratio Gestion de la colla travail, de groupes, espaces oration… espaces de collab

Systèmes

alisés Produits personn rables Produits configu ue Produits catalog NON

ssus: ssu Support des proce vie, jalons, cycles de projets, étapes et ons… fication processus de modi

OUI

Fonctions d’administration Interface utilisateur Rapports

ées: ée Gestion des donn es, , documents, articl Caractéristiques configurations… nomenclatures, fiques

Fonctions spéci métiers

les outils Intégration avec r d’ingénierie / auteu

commercial directrice commerciale du pôle industrie Béatrice Allègre (9362) directrice de clientèle Flora Morel (9361) directeur de clientèle Piero Tomassi (9578) régions Thierry Borde, directeur (04-72-84-27-54) est Clarisse Michel (03-88-84-36-06) allemagne/suisse/autriche : Thomas Hugues (9536) benelux : Huson International Media (Rodric Leerling) +31 (0) 229 841 882 grande-bretagne : Huson International Media (Stuart Payne) +44 (0) 1932 564 999 états-unis : Huson International Media +1 212 268 3344 espagne : B2B Communication (Juan Jose Bellod) +34 91 319 8177 espace industrie - Contact Industrie - Service publicité Flora Morel (9361) La direction se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision. conférences-eVénements (9290) administration-gestion directeur administratif et financier Stéphane Deplus (9402) responsable juridique Mireille Monnier (9744) directeur des affaires sociales Frédéric Sibille (9444) directrice fabrication et achats Fabienne Couderc (9314) marKeting, diffusion-abonnements directeur Jean-Baptiste Alline (9781) abonnements Laurence Vassor (9788) promotion Isabelle de Goüyon Matignon (9811) marketing Damien Delhomme (9786) tarifs abonnements France (tVa 2,10 %) 1 an : 169 euros ttc etudiant 51 euros TTC (sur justificatif) etranger nous consulter règlement à l’ordre d’industrie et technologies pour l’ue, préciser le numéro de tva intracommunautaire librairie (vente des numéros déjà parus et des annuaires) annuaires (tva 5,5 % incluse) «l’atlas des usines»: 230 euros ttc (papier) 650 euros (format xls)

le SI d’entreprise Interfaces avec ) (SRM, ERP, CRM…

Ce nuMéRo CoMpoRte : - un enCaRt aBonneMent BRoCHé de 4 pages entRe Les pages 2 et 67 - un CavaLieR MiCRonoRa CRédits pHotos CouveRtuRe : MeRCedes. soMMaiRe : sHaRp ; aLvéoteC ; ennesYs ; d.R.

Numéro de commission paritaire : 0612T81775. Numéro ISSN : 1633-7107. Dépôt légal : à parution. Impression : Imprimerie de Compiègne, 60205 Compiègne. Industrie et Technologies est édité par Groupe Industrie Services Info SAS au capital de 38628352 euros. Siège social: 10 place du général de Gaulle 92160 Antony. RCS Nanterre 442.233.417. 10. Siret: 442 233 417 00041. TVA: FR29442233417. Principal actionnaire ETAI. Toute reproduction, représentation, traduction ou adaptation, qu’elle soit intégrale ou partielle, quels qu’en soient le procédé, le support ou le média, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur, sauf dans les cas prévus par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle. Seules sont autorisées les reproductions réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées. (loi du 11 mars 1957, art. 40 et 41, et code pénal, art. 425). Copyright Groupe Industrie Services Info SAS. Tous droits réservés directeur de la publication Christophe Czajka

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tendances

Cerveau sur puce

électronique

pour surmonter la fin annoncée de la loi de Moore et continuer à gagner en puissance de calcul, industriels et universitaires se tournent vers le cerveau. on assiste à une résurgence de la recherche pour développer ces réseaux de neurones artificiels sous forme de transistor. e cerveau, c’est l’ordinateur idéal ! Il consomme moins d’énergie qu’une ampoule de 25 watts, affiche un volume inférieur à une bouteille de 2 litres et une puissance de calcul digne d’un supercalculateur. Son fonctionnement en parallèle lui permet de résoudre rapidement des problèmes complexes, de reconnaître un visage instantanément ou de décomposer un nombre en chiffres premiers. Depuis plusieurs années, ces performances ont inspiré les chercheurs pour dépasser la loi de Moore et inventer une nouvelle électronique.

l

Leur but ? Imiter le cerveau pour mettre au point des ordinateurs plus efficaces, aptes à effectuer des tâches face auxquelles les ordinateurs classiques s’avèrent impuissants. cc Approcher

la puissance de calcul du cerveau

La quête est ancienne mais elle semble avoir trouvé un second souffle ces derniers mois. Fin décembre, Qualcomm a ainsi annoncé le développement de son premier « neural processing unit » (NPU). Un an auparavant, Intel dévoilait sa puce neuromorphique. Quant à Google, il a

reconnu qu’il planchait également sur le sujet pour améliorer ses technologies de recherche et reconnaître des formes et des personnes dans les vidéos Youtube. « Il y a une résurgence de la recherche pour développer des réseaux de neurones artificiels », confirme Julie Grollier, chercheuse au sein du laboratoire mixte CNRS-Thales qui travaille sur les memristors. Concrètement, pour approcher la puissance de calcul du cerveau et sa capacité d’apprentissage, les chercheurs tentent de reconstituer brique par brique notre organe. La technologie CMOS (utilisée

Pour fair sauter le verrou de la loi de Moore

PuCe neuroMorPhIque 1026 neurones

PuCe CLAssIque 1,7 MILLIArd de trAnsIstors

c Consommation : 0,5 watt par seconde

c Consommation : 59 watts par seconde

c Principe : architecture parallèle, mémoire distribuée

c Principe : architecture séquentielle et analytique, mémoire localisée

c Matériaux : silicium, dioxyde de vanadium

c Application : reconnaissance de forme, vocale, prédiction

c Matériaux : silicium

c Les acteurs : intel, iBM, qualcomm, google, thales, global sensing, Cognimem

c Application : exécution de tâche, calcul simple c Ils travaillent dessus : intel, iBM, qualcomm, aRM

c Les verrous : industrialisation de nouveaux matériaux, développer des algorithmes adaptés à l’architecture parallèle et à l’apprentissage

c Les verrous : densité des transistors (atteinte de la limite de la loi de Moore)

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d.R.

Les puces classiques atteignent aujourd’hui la limite de la loi de Moore. Pour continuer à gagner en puissance de calcul, les industriels se tournent vers un autre type d’architecture : les réseaux de neurones artificiels. Plutôt que des transistors, les industriels intègrent des neurones artificiels dans les puces.


Cette puce neuromorphique faite en silicium a exécuté le traitement informatique de données à plusieurs variables.

25 watts

d.R.

C’est la consommation énergétique du cerveau qui comprend en moyenne 100 milliards de neurones.

aussi comme capteur d’image dans nos appareils photos numériques) joue ainsi le rôle des neurones. Et les memristors endossent, eux, la fonction de synapses, en assurant la transmission d’informations entre deux neurones. Mis au point par HP en 2008, ce composant non-volatile et nonlinéaire a permis de réduire le nombre de transistors utilisé jusque-là pour simuler les synapses. «Le memristor est une toute petite résistance qui devient plus ou moins conductrice quand une tension est appliquée à ses bornes. La tension affecte le dispositif et déplace les atomes, donc l’information», détaille Julie Grollier. L’enjeu de ces recherches aujourd’hui est de réussir à faire travailler ensemble et de manière cohérente les memristors et CMOS et d’intégrer sur une puce un réseau neuronal. La société Global Sensing a relevé ce défi en développant une puce neuronale, la Smart Neurocam. Elle n’embarque que

1024 neurones (contre 100 milliards pour un cerveau humain) mais elle est capable de mener 80 000 reconnaissances de formes par seconde. « La Neurocam peut reconnaître des choses qu’elle n’a pas apprises, explique Christophe Giannetti, chargé du développement des affaires commerciales chez Global Sensing. Notre puce FPGA est programmable. On a la possibilité d’implanter des neurones à l’intérieur et chaque neurone équivaut à un mini-processeur. » Dans le cadre du projet Neuro-DSP, labellisé par deux pôles de compétitivité dont Arves Industrie, l’entreprise dijonnaise tente d’associer un processeur neuronal à un processeur classique pour créer une sorte d’ordinateur hybride. Pour fabriquer des réseaux de neurones artificiels, une autre solution consiste à se tourner vers les technologies photoniques. L’équipe du Demo3 du projet Labex

Action, pilotée par Laurent Larger, travaille à développer une puce neuromorphique photonique capable d’exécuter des calculs très complexes, selon les principes du Reservoir Computing. « On a essayé de travailler sur un système dynamique non-linéaire à retard, grâce à une fibre optique enroulée, qui génère un système en boucle avec un retard, et permet ainsi d’émuler virtuellement un réseau de neurones », souligne le chercheur. Ce calculateur n’a rien à voir avec les ordinateurs classiques où l’information emprunte des chemins maîtrisés à travers des portes logiques où seuls le « oui » et le « non » sont possibles. Ici, on introduit une notion d’incertitude (« oui », « non » ou « peut-être ») qui enrichit considérablement la puissance de calcul. cc ne

pas partir d’un modèle, mais s’appuyer sur un historique

Ce type d’approche est directement inspiré du fonctionnement des réseaux de neurones dans le cerveau. « Le Reservoir Computing s’inspire de l’approche biologique dite Liquid State Machine (machine à état liquide) », précise Laurent Larger. Quand on jette un caillou dans un liquide, sa surface s’agite et forme des vagues. Le

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tendances

liquide au repos représente le système dynamique (dans son état stable), le caillou le problème qui lui est soumis, et le motif complexe des vagues a pour fonction de développer la réponse au résultat du calcul. La difficulté consiste à interpréter ces motifs. Il faut trouver un algorithme qui permette de les transcrire. Cet algorithme peut être déterminé en soumettant au calculateur un certain nombre de problèmes dont les résultats sont connus. « Le Reservoir

Computing ne part pas d’un modèle : il observe, fait un historique, et donne la conclusion obtenue à partir de cet historique ». Ce système le rend efficace pour des applications telles que l’économétrie, qui permet de prédire l’évolution des cours boursiers, ou encore la reconnaissance vocale. « On arrive à reconnaître plus d’un million de mots par seconde, avec un taux d’erreur très faible. Ces résultats sont meilleurs que ceux admis par les autres systèmes. »

L’enjeu du human Brain Project

Le Human Brain Project vise à simuler par ordinateur un cerveau humain complet.

epfL / Cea

c Pour

simuler les 100 milliards de neurones, le projet Human Brain project, qui a reçu le 28 janvier le soutien de la Commission européenne, s’appuie sur un supercalculateur capable de réaliser à terme 1018 opérations à virgule flottante par seconde (un exaflops). Cette machine, dont la puissance de calcul requise sera atteinte en 2018, consommera 20 mégawatts,

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soit un million de fois plus que la consommation du cerveau. Le projet prévoit la simulation totale du cerveau, dont ses réactions chimiques et cognitives. ils ont récemment réussi à simuler le cerveau d’une souris. si le but principal de ce projet est de faire avancer les neurosciences, ces découvertes permettront aussi de développer des modèles pour des ordinateurs neuromorphiques.

Parmi les nombreux enjeux de l’informatique neuromorphique, comprendre le fonctionnement du cerveau n’est pas le moindre. cc développer

des réseaux de neurones artificiels

Les simulations et modélisations du cerveau permettent de développer des réseaux de neurones artificiels intégrés sur puces, et les puces neuromorphiques permettent une simulation plus réaliste du cerveau. Ces recherches, sur les puces neuromorphiques, fonctionnent comme un vase communicant. Une équipe germano-japonaise a ainsi réussi à simuler 1% du cerveau. Ils ont simulé un réseau de 1,73 milliard de cellules nerveuses connectées par 10400 milliards de synapses, en utilisant l’outil de simulation open source Nest (pour Neural Simulation Technology) et le supercalculateur K, assemblé par Fujitsu. La simulation a demandé 40 minutes de calcul au supercalculateur composé de 705024 cœurs et 1,4 million de gigaoctets de mémoire vive. On n’ose imaginer ce que mobilisera le Human Brain Project (voir encadré) qui vise à simuler l’ensemble du cerveau grâce à un supercalculateur capable de réaliser à terme 1018 opérations à virgule flottante par seconde (un exaflops). Les équipes de recherche estiment qu’il leur faudra une dizaine d’années pour percer les secrets des neurones, et faire de nos ordinateurs de véritables cerveaux. Mais avant d’y parvenir, ils devront relever plusieurs défis : industrialiser en masse ces puces neuromorphiques, si cette problématique se pose un peu moins pour les puces basées sur du silicium – les procédés de fabrication du silicium étant déjà maîtrisés par les industriels de l’électronique – la question se pose pour les processeurs qui reposent sur d’autres matériaux, comme l’oxyde de vanadium. Il faudra aussi adapter les algorithmes pour les faire fonctionner sur des architectures parallèles et intégrer plus de neurones pour approcher en termes de performances et d’encombrement de ceux qui tournent dans nos têtes. cm ccsophie eustache seustache@industrie-technologies.com


tendances

usinage Les outils se rechargent par induction

cc en bref

Production des panneaux photovoltaïques souples au mètre Le+ La production low cost

Le+ Le confort d’utilisation

mière pour un fabricant de matĂŠriels ĂŠlectroportatifs. Les batteries lithium-ion 18 V 2,0 Ah sont ĂŠquipĂŠes d’une bobine qui leur permet de recevoir sans contact l’Ênergie gĂŠnĂŠrĂŠe par le chargeur spĂŠcifique. Elles restent aussi rechargeables traditionnellement. Cette technologie sans contact requiert toutefois une puissance 66 fois plus importante qu’un chargeur normal. Des contraintes techniques compensĂŠes par le confort d’utilisation apportĂŠ aux artisans. Il sufďŹ t juste de poser la machine avec sa batterie sur le chargeur pour recharger après chaque utilisation et maintenir la capacitĂŠ de la batterie Ă son maximum en ĂŠvitant les ĂŠchauffements dus aux charges fortes et longues. D’abord destinĂŠe au marchĂŠ des professionnels du bâtiment, la technologie devrait Ă terme se gĂŠnĂŠraliser sur l’ensemble des machines sans ďŹ l de la gamme professionnelle. cc J.-F. p.

Un procĂŠdĂŠ d’impression ÂŤ roll to roll Âť pour fabriquer des modules photovoltaĂŻques constituĂŠs de cellules solaires organiques flexibles a ĂŠtĂŠ mis au point dans le cadre du projet europĂŠen de recherche FabriGen. Le module de 6 mètres de long et de 50 centimètres de large est encapsulĂŠ dans une structure polymère pour le protĂŠger contre les agressions extĂŠrieures comme les rayons UV. Sans oxyde de zinc ou d’indium, les cellules sont moins chères Ă produire mais accusent un rendement moins ĂŠlevĂŠ. cm Il suffit juste de poser la perceuse sur le chargeur pour maintenir la capacitĂŠ de la batterie Ă son maximum.

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cĹ’urs une microarchitecture conçue au sein du MIt permet Ă une puce informatique de fonctionner avec 36 cĹ“urs, grâce Ă un rĂŠseau intĂŠgrĂŠ reliant les cĹ“urs entre eux.

Ă grande ĂŠchelle

sans dÊsÊmulsifiant, l’innovation a un fort potentiel Êcologique.

SĂŠparer l’eau de l’huile sans avoir recours Ă des dĂŠsĂŠmulsifiants chimiques, c’est maintenant possible Ă grande ĂŠchelle. Les chercheurs du MIT ont mis au point une membrane Ă base de polymères testĂŠe par le pĂŠtrolier Shell sur des applications contre les marĂŠes noires ou pour le forage. Une couche très fine de nanopores et une couche plus ĂŠpaisse de micropores empĂŞchent le passage des ĂŠlĂŠments indĂŠsirables tout en conservant une rĂŠsistance et un dĂŠbit ĂŠlevĂŠs. cm

3H THYX\L H\[V7,4ÂŽ 7HYMHP[LTLU[ HKHW[tL n S H\[VTVIPSL 3(0 3(06(57(5 HW DXWR3(0 VRQW GHV PDUTXHV GpSRVpHV GH 3HQQ(QJLQHHULQJ 3(0

BosCH ; Mit

des perceuses et des visseuses sans fil ĂŠquipĂŠes de batteries rechargeables par induction seront commercialisĂŠes en automne par robert Bosch. Une pre-

dÊpollution une membrane pour sÊparer l’huile de l’eau Le+ La production

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tendances

Informatique La tĂŠlĂŠportation des donnĂŠes Le+ La sĂŠcuritĂŠ des donnĂŠes L’information contenue dans un qbit (bit quantique) a pu ĂŞtre tĂŠlĂŠportĂŠe vers un autre qbit situĂŠ Ă trois mètres de distance. Un premier succès en matière de tĂŠlĂŠportation pour lequel les chercheurs de l’universitĂŠ de Delft ont exploitĂŠ la propriĂŠtĂŠ d’intrication observĂŠe en physique quantique, selon laquelle certaines particules restent liĂŠes entre elles quoi qu’il advienne. Cette nouvelle technologie permettrait de transfĂŠrer des donnĂŠes d’un point Ă un autre sans qu’elles ne puissent ĂŞtre interceptĂŠes par quiconque. cm

MatÊriaux La machine-outil qui tricote les composites Le+ L’Êpaisseur et la rÊpartition

de la rÊsine ajustÊe au plus près

Le tricotage remplacera le tissage pour fabriquer les Êquipements d’entrÊe et de conduction d’air des avions d’affaire Falcon 5X.

VĂŠritable rupture technologique, le procĂŠdĂŠ de tricotage intĂŠgral basĂŠ sur le procĂŠdĂŠ RT2i est le fruit de huit annĂŠes de recherche menĂŠes par JTT Composites. Il permet de fabriquer un renfort textile monofibrĂŠ ne prĂŠsentant ni dĂŠcoupe, ni couture, et d’intĂŠgrer des propriĂŠtĂŠs mĂŠcaniques, acoustiques ou encore thermiques, par exemple en intĂŠgrant la ďŹ bre de carbone. Contrairement au tissage, le tricotage permet par exemple de faire un cĂ´ne d’un seul tenant. De plus, la structure en mailles tricotĂŠes, beaucoup plus isotrope qu’une structure tissĂŠe, permet une rĂŠpartition maximale de la rĂŠsine au cours de l’imprĂŠgnation et la conservation des propriĂŠtĂŠs intrinsèques du compo-

Le procÊdÊ rt2i de tricotage des composites pourrait intÊresser l’industrie aÊronautique.

site quelle que soit la complexitĂŠ de sa forme gĂŠomĂŠtrique. Après l’industrie aĂŠronautique, le procĂŠdĂŠ pourrait diffuser dans l’automobile. AppliquĂŠe Ă la fabrication des ĂŠquipements d’entrĂŠe et de conduction d’air d’un Boeing 737, elle permettrait d’Êconomiser 200 kg sur la masse Ă vide. cc s. e.

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d.R.

cc en bref


tendances

FNEH

Capteurs L’œil humain imité au plus près s’inspirant de l’anatomie humaine, une équipe d’ingénieurs de sony a développé un capteur d’images rétroéclairé sur une surface à courbure hémisphérique. « Lorsque la lumière transmise par Le+ Bio-inspiré

un objectif frappe une cible perpendiculaire telle qu’un capteur d’images CMOS, il se forme un cercle de lumière appelé cercle d’image. Il est difficile pour un capteur CMOS plat de délivrer une grande sensibilité d’image à haute résolution à cause de la limite physique fondamentale connue sous le nom d’efficacité quantique », expliquent les chercheurs de Sony. D’où l’idée de créer un capteur d’images dont la surface adopte une courbure identique à celle de l’œil humain. Pour y parvenir, les ingénieurs disent avoir eu recours à un système de cintrage spécialement conçu pour le projet. cc J. b.

5 go

L’équipementier télécom finlandais nokia solutions & networks et l’opérateur coréen sK telecom ont atteint un débit de 3,78 gbit/s en combinant deux normes Lte (Long term evolution), le fdd (frequency-division duplex) et le tdd (time-division duplex). ils y sont parvenus en utilisant simultanément 10 fréquences allouées à ces deux normes pour une bande passante de 200 MHz. Cela leur a permis de transmettre un fichier de 5 go en seulement 11 secondes.

cc en bref

d.R.

santé un pacemaker rechargé sans-fil Le+ L’autonomie d’énergie Une technologie sans fil capable d’alimenter en énergie un équipement à l’intérieur du corps a été développée par des chercheurs de l’université de Stanford. Une source d’énergie génère un type spécial d’ondes en champ proche qui changent leurs caractéristiques lorsqu’elles entrent dans la peau d’une manière qui leur permet de se propager dans le corps. cm

Sélectionné par le

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Cette technologie qui utilise les ondes en champ proche permettra de placer des implants très petits.

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tendances

Pétrole raffiner les sables bitumineux Le+ Valorisation

améliorée

mélangez le pétrole lourd avec du minerai de fer et chauffez l’ensemble à 420 °C. La méthode

a été mise au point par des chercheurs de l’université de Kyoto et permettrait de faire monter de 40 % à 70 % la part de pétrole brut issu des sables bitumineux qui peut être hautement valorisée. L’oxyde de fer permet de casser les très longues chaînes d’hydrocarbures du pétrole le plus lourd et de donner ainsi du kérosène ou de l’essence, les produits les mieux valorisés par l’industrie pétrolière. Par ailleurs, le minerai de fer ainsi mélangé avec du carbone est ensuite plus facile à convertir en acier. Menées sous l’égide de la Japan Petroleum Exploration, qui se projette sur des champs de sables bitumineux au Canada en 2016, les recherches pourraient rendre plus abordable leur exploitation très coûteuse. cc p. p.

46 km/h

des ingénieurs coréens viennent de créer un robot bipède inspiré d’un dinosaure capable de courir à 46 km/h. un record rendu possible par sa structure légère en composites.

cc en bref

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traitement de l’air Le plasma assainit les intérieurs

Le+ importante sensibilité

aux polluants

Une cartouche permettant de traiter l’air d’une pièce d’environ 30 m2 a été mise au point par la start-up Air Serenity. À l’intérieur, des matériaux poreux inorganiques retiennent les polluants dont 30 % des composés organiques volatils (COV) sont détruits par des tirs de plasma, dont certains oubliés par les solutions existantes, tel que le formaldéhyde. Les 70 % restants sont éliminés en continu par voie passive. Piscines, tunnels, ou encore salles de classes, dont la qualité de l’air est de plus en plus réglementée, pourraient profiter de la technologie. cm

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d.R.

Le purificateur d’air LiV élimine les Cov et autres polluants.


tendances

rĂŠfrigĂŠration un gĂŠnĂŠrateur de coulis de glace industriel Le+ Bon rendement ĂŠnergĂŠtique

axiMa RefRegeRation ; d.R.

un gĂŠnĂŠrateur de coulis de glace par hydroraclage capable de fournir des puissances de rĂŠfrigĂŠration de 150 kW Ă plusieurs mĂŠgawatts a ĂŠtĂŠ mis au point par Axima rĂŠfrigĂŠration.

Pour dĂŠpasser les 80 kW Ă laquelle sont limitĂŠs les systèmes actuels, l’eau glycolĂŠe passe entre les deux plaques d’un ĂŠchangeur refroidies par de l’ammoniaque sous pression. Un variateur de frĂŠquence sur la pompe permet de s’approcher au plus près du point de cristallisation de l’eau glycolĂŠe, choisi selon les besoins entre – 40 et – 5 °C, sans que celle-ci ne colle aux parois. Les cristaux circulent alors sans nĂŠcessitĂŠ d’utiliser des couteaux et sont plus ďŹ ns que les cristaux obtenus par la mĂŠthode de raclage (45 microns contre 200 microns) ce qui leur donne une chaleur latente plus importante et leur permet de refroidir avec un meilleur rendement. cc p. p.

La mĂŠthode permet d’obtenir des cristaux très fins sans avoir recours Ă des couteaux de raclage.

cc en bref

stockage stocker sans risque l’hydrogène Le+ sĂŠcuritĂŠ du procĂŠdĂŠ Une solution de stockage transformation de l’hydrogène par de l’hydrogène sa transformation en acide en acide formique par hydrogĂŠnation formique a ĂŠtĂŠ dĂŠveloppĂŠe du Co2. par des chercheurs de l’EPFL. Pour cela, ils passent par l’hydrogĂŠnation du CO2 en acide formique (CH2O2). 52 g de H2 par litre peuvent ainsi ĂŞtre stockĂŠs sous forme liquide Ă tempĂŠrature ambiante avec une faible toxicitĂŠ. AssociĂŠ Ă un procĂŠdĂŠ permettant de transformer l’acide formique en hydrogène, la technique permet de passer de l’acide formique Ă l’oxygène plusieurs fois en cycle grâce Ă une simple catalyse. cm


tendances

stockage La lithium-ion express Le+ temps de recharge divisĂŠ par 20

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un dĂŠrivĂŠ organique du carbone, le ÂŤ Carbon complex Âť vient se substituer aux graphite, nickel, manganèse ou cobalt dans les batteries lithium-ion. C’est le cas

dans la batterie Ryden dÊveloppÊe par la sociÊtÊ japonaise Power Japan Plus. Le Carbon complex est tirÊ du coton organique par un procÊdÊ de cristallisation. En outre, les cathions Li+ ne vont plus d’une Êlectrode à l’autre mais se rÊunissent avec les anions au milieu de l’Êlectrolyte, permettant ainsi de recharger la batterie plus vite. À densitÊ ÊnergÊtique Êgale, le temps de recharge est presque divisÊ par 20 et les variations thermiques de la dÊcharge fortement diminuÊes. D’abord destinÊe à des appareils mÊdicaux et des satellites, la technologie pourrait aussi servir à dÊvelopper le vÊhicule Êlectrique. cc p. p.

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350 °c

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La batterie ryden Êvite les surchauffes voire les dÊparts d’incendie.

en travaillant Ă partir de carbure de silicium, des chercheurs de l’universitĂŠ d’arkansas ont dĂŠveloppĂŠ des circuits intĂŠgrĂŠs pouvant rĂŠsister Ă plus de 350 °C.

cc en bref

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Ênergie un supercondensateur coaxial stocke l’ÊlectricitÊ Le+ des textiles capables

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d’emmagasiner l’Ênergie

Un câble fonctionnant Ă la fois comme un câble de transport ĂŠlectrique et un supercondensateur a ĂŠtĂŠ dĂŠveloppĂŠ par l’universitĂŠ centrale de Floride. Il est formĂŠ de deux couches circulaires superposĂŠes dedans lesquelles les chercheurs ont fait ÂŤ pousser Âť des ÂŤ nano-poils Âť qui assurent la fonction d’Êlectrodes et permettent ainsi de stocker l’Ênergie. Tandis que le câble de cuivre intĂŠrieur est utilisĂŠ pour transporter l’ÊlectricitĂŠ, la seconde couche assure ainsi la fonction de stockage. cm

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d.R.

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des nano-poils (en vert) assurent la fonction d’Êlectrodes.

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électronique des écrans Igzo qui prennent toutes les formes

Le+ des bordures d’écran

quasi inexistantes

La technologie free-form display permet un découpage précis de la dalle.

un prototype d’écran Free-From display pouvant adopter toutes les formes possibles a été dévoilé par sharp. Il s’est appuyé sur

la technologie de transistors Igzo (indium-gallium-zinc-oxyde) dont la taille des transistors permet de mettre plus de pixels sur une dalle et de bénéficier d’une définition plus élevée, environ dix fois meilleure. Le japonais a trouvé le moyen de positionner toute l’électronique sous la dalle de l’écran et non pas autour de cette dernière, permettant ainsi de proposer un affichage aux formes libres, arrondies et elliptiques. Les circuits de contrôle de la dalle seraient alors intégrés à celle-ci au lieu d’être excentrés à la périphérie. Outre l’avantage d’un découpage précis des formats, la technologie Free-Form Display offre une dalle moins épaisse et surtout des bordures d’écran quasi inexistantes puisque la seule obligation sera alors de protéger la dalle elle-même, ce qui peut se faire avec un verre renforcé légèrement plus épais. La technologie pourrait équiper les tableaux de bords des voitures et tous types d’appareils mobiles. cc p. p. cc en bref

sCHaRp

Matériau un procédé pour produire du graphène à grande échelle Le+ Production à grande échelle Un procédé pour fabriquer

du graphène à grande échelle a été développé par des chercheurs du MIT et de l’université du Michigan. Le graphène est produit directement sur de grandes feuilles de verre sur lesquelles a été appliquée une couche de nickel. Lors du dépôt en phase vapeur (CVD) du graphène, celui-ci se dépose à la fois au-dessus et au-dessous de la couche de nickel. La couche supérieure de graphène, attachée au nickel, se libère alors facilement, en laissant seulement la couche inférieure de graphène collée au substrat. cm

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tendances

quoIque‌ cc jean-françois prevĂŠraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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30 ans d’espace

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e renault espace est un vĂŠhicule emblĂŠmatique puisque, apparu sur le marchĂŠ voici trente ans, il caracole toujours en tĂŞte des ventes de monospaces, un segment qu’il a crĂŠĂŠ. Pourtant il a eu une genèse difďŹ cile. Le concept est nĂŠ chez Matra Automobiles en 1979 oĂš le PDG Philippe GuĂŠdon souhaitait adapter le concept des ÂŤvansÂť amĂŠricains au marchĂŠ europĂŠen en proposant un vĂŠhicule familial, capable de transporter sept personnes Ă 180 km/h avec le confort d’une berline haut de gamme. PrĂŠsentĂŠ Ă la direction du groupe PSA en novembre 1979, ce vĂŠhicule original aboutit Ă un prototype deux ans plus tard, mais PSA ne donna pas suite. Matra Automobiles se tourna alors vers Renault et prĂŠsenta Ă son PDG Bernard Hanon le projet en dĂŠcembre 1982. Un dĂŠveloppement commun fut engagĂŠ et un contrat de coopĂŠration signĂŠ. Le premier prototype innovait en avril 1983 avec un plancher plat oĂš l’on pouvait accrocher les sièges individuels Ă diffĂŠrents endroits pour conďŹ gurer l’habitacle en fonction de ses besoins. La caisse du vĂŠhicule ĂŠtait en acier embouti galvanisĂŠ Ă LancĂŠe par renault en juillet 1984, la ÂŤvoiture Ă vivreÂť remporte un grand succès. chaud, et la carrosserie en rĂŠsine polyester renforcĂŠe de ďŹ bres de verre. Cela aboutit au Renault Espace I commercialisĂŠ en juillet 1984 avec le slogan de ÂŤVoiture Ă vivreÂť. Pour l’Espace II en 1991 le stratiďŹ ĂŠ Ă base de ďŹ bres de verre de la carrosserie fut remplacĂŠ par un composite SMC (Sheet Moulding Compound). L’Espace III de 1996 fut ĂŠpaulĂŠ par le Grand Espace III en 1998. Renault reprit la main en 2002 pour l’Espace IV fabriquĂŠ Ă Sandouville (Seine-Maritime) sur une plate-forme commune avec les Laguna II et les VelSatis. Cette version abandonnait la carrosserie en composite pour revenir Ă des tĂ´les d’acier ou d’aluminium. Le successeur sera ofďŹ ciellement prĂŠsentĂŠ en septembre au Mondial de l’Automobile de Paris. Il sera proche du concept-car Initiale Paris, prĂŠsentĂŠ en 2013. Reste maintenant Ă savoir s’il s’appellera Espace V. Et ça, c’est nouveau ! cm

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retrouvez chaque mardi la chronique de Jean-François PrevÊraud en vous abonnant à notre newsletter

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d.R.

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tendances

Imagerie un projecteur holographique de la taille d’un tic-tac Le+ 5 000 pixels par pouce

d.R.

Les hologrammes feront peut-être bientôt partie de notre vie quotidienne. La start-up

Ostendo Technologies vient de présenter une technologie capable de projeter des images de très haute qualité en 3D, sans lunettes spécifiques. La technologie, baptisée Ostendo Quantum Photonic Imager, associe un processeur d’images à des micro-LED sur une même plaquette de silicium, le tout appuyé par une composante logicielle qui aide au rendu des images. Six puces travaillent ainsi ensemble pour projeter une image en 3D de dés verts tournant dans le vide, parfaitement visibles suivant n’importe quel angle de vue tandis qu’une puce seule est capable de projeter une image sur une surface d’une diagonale de 48 pouces (121 cm). En combinant plusieurs puces, le projecteur produit des images d’une résolution de 5 000 ppi (pixels par pouce), une qualité hors du commun à comparer aux 432 ppi du Samsung GalaxyS5. Facilement intégrable dans un appareil mobile, la technologie devrait être commercialisée courant 2015, avec un prix de vente pour une puce d’environ 30 dollars. cc J. b.

une même plaque de silicium associe un processeur d’images à des micro-Led.

cc en bref

Production Impression 3d en série Le+ 50 fois plus rapide L’américain 3D Systems a mis au point une chaîne de production par impression 3D où il y a presque une imprimante 3D par couche. Il n’y a ainsi plus besoin de déplacer la pièce sur l’axe Z. La chaîne a été mise au point pour les besoins du projet ARA de Google concernant la production de coques modulables et personnalisables de portables. cm


industrie-techno.com numĂŠriQue & inFormAtiQue

ProduCtion & roBotiQue

mAtĂŠriAuX & CHimie

ĂŠnerGie & enVironnement

ConCePtion & desiGn

Sur notre site Internet, le meilleur de la R&D en temps rĂŠel Automobile Peugeot 2008 dKr : un monstre Ă deux roues motrices pour le dakar

OsĂŠ ! Peugeot Sport vient de rĂŠvĂŠler le prototype qu’il compte aligner sur le rallye Paris-Dakar : ce sera un monstre bâti sur une base de 2008‌ et contrairement Ă la plupart des autres concurrents il ne sera pas 4 x 4 mais Ă deux roues motrices seulement. Explications en texte et en images de cette option technologique. cm

dossier L’usine du futur c Airbus prÊsente

en vidÊo ses plans de l’usine aÊronautique du futur. L’usine du futur

Peugeot 2008 dKr

chronique

AĂŠronautique Les chasseurs amĂŠricains F-22 et F-35 ne seront bientĂ´t plus furtifs

La mĂŠthode dyson

c L’innovation revue en cinq

Furtifs

spatial enterprise Le (très sÊrieux) concept de vaisseau spatial de la nasa

Et si voyager plus vite que la vitesse de la lumière n’Êtait finalement pas impossible ? C’est ce qu’affirme très sĂŠrieusement le Dr. Harold White, ingĂŠnieur et astrophysicien mĂŠdaillĂŠ de la Nasa. Il a conçu un ÂŤ warp drive Âť qui rend possible le voyage supraluminique par la dĂŠformation de l’espacetemps, dont est ĂŠquipĂŠ un concept de vaisseau spatial Ă dĂŠcouvrir ici en images. cm enterprise

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mĂŠthode dyson

innovation Le turbo ĂŠlectrique

c Valeo va commercialiser

un compresseur ĂŠlectrique Ă destination des petites cylindrĂŠes. Valeo

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conseils par le gÊnial pionnier de l’ÊlectromÊnager.

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d.R.

Le dĂŠveloppement de nouveaux radars par les armĂŠes russes et chinoises risque de remettre en cause la furtivitĂŠ tant vantĂŠe (et particulièrement coĂťteuse) des F-22 Raptor et F-35 Lighting II amĂŠricains. Ces deux chasseurs sont conçus de manière Ă ĂŞtre pratiquement invisibles aux radars de ciblage utilisant des hautes frĂŠquences, mais ils ne sont pas optimisĂŠs pour ĂŠchapper aux radars Ă basses frĂŠquences. Jusqu’à prĂŠsent cette faille ĂŠtait considĂŠrĂŠe comme acceptable car si les radars Ă basses frĂŠquences pouvaient dĂŠtecter les avions ÂŤ furtifs Âť, ils n’Êtaient gĂŠnĂŠralement pas capables de traquer les aĂŠronefs suffisamment prĂŠcisĂŠment pour les cibler avec un système d’armement. Mais c’est en train de changer. cm



allégement

L’acier n’a pas dit son dernier mot ccpaGe 24

interview

«Les voitures seront de plus en plus multi-matériaux»

Louis David, maître expert en matériaux chez PSA ccpaGe 28

données

où se nichent les kilos des voitures ccpaGe 29

production

Le bon matériau au bon endroit

ccpaGe 30

ressources

La matériau-thèque insolite ccpaGe 34

simulation

retour à la case départ pour les composites

ccpaGe 36

fabrication

Comment BMW apprivoise la fibre de carbone

ccpaGe 38


matériaux

L’automobile version light

aLvéoteC

Avec sa structure semblable à une éponge, la mousse métallique en aluminium, d’Alveotec peut absorber de grandes quantités d’énergie et supporter des efforts de flexion importants tout en ayant une masse réduite. des atouts qui en font un matériau de choix pour le secteur automobile.

Réduire les émissions de Co2 des véhicules n’est pas qu’une question de motorisations ! L’autre piste technologique sur laquelle les constructeurs investissent beaucoup est celle de l’allégement. Mise au point d’aciers aux performances toujours plus importantes, métaux plus sveltes, plastiques, composites… toutes les pistes sont bonnes pour faire maigrir nos bonnes vieilles voitures. une évolution en forme de défi pour les ingénieurs qui doivent penser différemment l’architecture des véhicules et leurs processus de développement. de la conception à la simulation en passant par le dimensionnement numérique, de la fabrication à l’assemblage, les approches héritées d’un siècle de construction métallique vont devoir être complètement revues pour gagner le pari de l’automobile version light. cm

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en couVerture

alléger est le maître mot actuel des concepteurs automobiles pour satisfaire les normes de plus en plus drastiques d’émission de Co2. aciers, aluminiums, plastiques et composites se livrent une guerre effrénée pour prouver qu’ils sont la meilleure alternative face à ce challenge. et à ce jeu les métaux ne sont pas les plus mal placés.

J

usque dans les années 2000 la principale préoccupation des constructeurs était d’assurer la sécurité des passagers en cas d’accident. Pour cela, ils ont développé des habitacles indéformables, des compartiments avant et arrière pouvant dissiper l’énergie des chocs grâce à des zones à déformation programmée, ainsi que des portières dotées de renforts limitant les effets des chocs latéraux. Ils ont aussi installé de nombreux équipements de sécurité dans l’habitacle (airbags, prétensionneur de ceinture de sécurité, padding…). Des mesures qui n’ont cessé de faire grimper le poids des véhicules. Et la situation ne s’est pas améliorée depuis avec l’arrivée en série de nombreux équipements comme la climatisation, les toits panoramiques en verre ou l’électronique de confort tels les GPS et les systèmes d’info-divertissement. Ainsi une voiture qui pesait 900 kg au début les années 90 arrive à 1 300 kg en 2012 ! Cette inflation est devenue intenable. Car, dans le même temps, les pouvoirs publics ont imposé une réduction drastique des émissions de CO2. Les véhicules neufs vendus dans l’Union européenne ne pourront émettre plus de 130 g/km de CO2 en 2015 et 95 g/km en 2020, contre

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N°968ccSEPTEMBRE 2014

les pistes d’arcelormittal pour alléger nos Voitures

160 g/km aujourd’hui. Un véritable défi qui impose aux constructeurs de revoir leur manière de concevoir les automobiles. Frottement des pneus, aérodynamiques, chaîne de traction… les industriels cherchent à limiter les émissions de CO2 par tous les moyens. L’une des voies les plus efficaces consiste à mettre au régime nos chères automobiles, à traquer les kilos en trop. Onze kilogrammes de perdus, c’est un gain d’un gramme de CO2 au kilomètre ! L’équation est simple à comprendre mais beaucoup plus difficile à résoudre.

Les pièces emboutissables à chaud

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des 43 pièces du projet S-in motion sont réalisables avec des aciers ayant une limite d’élasticité de 1 500 MPa par emboutissage à chaud (900 °C). Moins épais et d’une résistance supérieure aux autres aciers ils sont facilement formables et soudables.

30 nuances d’acier possibles pour 43 pièces c pour emboutir les 43 pièces d’un véhicule typique du segment C en europe, le sidérurgiste dispose d’un catalogue de 30 nuances d’acier issues des familles d’aciers trempés pour emboutissage, d’aciers avancés à haute limite d’élasticité, d’acier inoxydables.

d. R.

Allégement L’acier n’a pas dit son dernier mot


automobile

Pour alléger les matériaux, il faut réussir à jouer sur plusieurs paramètres : l’épaisseur, la densité ou la forme de la pièce. Pour faire maigrir les voitures, il faut en effet trouver des solutions, dès les premières étapes de conception, pour assurer la prestation attendue par le client en utilisant moins de matière. « En modifiant les glissières métalliques de nos sièges, nous avons réduit leur longueur, donc la masse, tout en augmentant la course de réglage accessible au conducteur. Cette dernière est passée de 200 à 210 mm il y a quinze ans à 240 à 260 mm aujourd’hui », explique ainsi Christophe

d. R.

un pied milieu 25 % plus léger c L’emboutissage à chaud (900 °C) avec un refroidissement sélectif de certaines zones des matrices permet de modifier localement la structure cristalline de l’acier, donc sa résistance et son comportement au choc. pied milieu et goussets de renfort sont réalisés en une seule pièce avec un gain de masse de 25 % sur une golf vii.

Aufrère, directeur de la stratégie technologique de l’équipementier Faurecia. cc des

nombreuses nuances d’acier sont disponibles

L’industrie automobile ayant une longue pratique de l’optimisation, la réduction de l’épaisseur d’une pièce ne peut plus se faire qu’en augmentant les caractéristiques du matériau utilisé. Ainsi dans le domaine de la structure du véhicule, les aciers doux pour l’emboutissage qui ont une limite élastique de 300 à 350 mégapascals (MPa) sont progressivement remplacés par des aciers à haute limite élastique (HLE) de

Les pièces réalisables par flancs soudés lasers

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des 43 pièces du projet S-in motion sont remplaçables par des flancs soudés lasers emboutis à froid ou à chaud.

400 à 700 MPa, puis par des aciers à très haute limite élastique (THLE) 800 à 1 000 MPa, voire à ultra-haute limite élastique (UHLE) de 1 300 à 1 500 MPa. « La part de ces aciers à haute résistance dans les structures des voitures est de l’ordre de 20 % aujourd’hui, elle devrait passer à 30 % en 2020 et plus de 40 % en 2025, d’autant plus que ces évolutions se font à coût neutre pour les constructeurs », estime Jean-Luc Thirion, directeur R&D pour l’automobile chez ArcelorMittal. Une évolution tirée par les sidérurgistes qui planchent toujours sur l’augmentation de la limite élastique de leurs produits en jouant sur la teneur relative des additifs (manganèse, silicium, chrome…) qui représentent moins de 1% du total. Ainsi la barre des 2000 MPa devait être franchie dans les deux ans et déboucher sur les applications sur des véhicules d’ici trois à quatre ans. Cette multiplication et ce renouvellement de l’offre, 25% du portefeuille tous les cinq ans, permettent aujourd’hui aux sidérurgistes d’offrir plus de trente nuances d’acier d’emboutissage aux constructeurs, même si ceux-ci pour des questions de rationalisation de leur production n’en utilisent que quelques-unes. cc Aciéristes

et constructeurs travaillent ensemble

un gain de poids entre 12 et 19 % c suivant les choix de matériaux et de process adoptés par les constructeurs, le gain de poids sur une structure complète de véhicule se situe entre 12 et 19 %

Le ProJet s-in motion regroupe plusieurs concepts novateurs pour alléger la structure en acier d’une voiture et améliorer sa rigidité, sans nuire à sa sécurité.

Cette évolution de la nature de l’acier utilisé a déjà permis de gagner une cinquantaine de kilos sur la structure d’un véhicule. De fait, un tiers des pièces de structure en acier d’une voiture aurait déjà bénéficié d’un tel traitement. Mais cela s’est fait au prix de nombreux efforts. Il a fallu adapter la conception des pièces et les moyens de production (voir notre enquête page 30) ainsi que les techniques de soudage. Par exemple lors de la soudure par points, il faut laisser l’électrode continuer à chauffer les pièces quelques secondes après la soudure pour faire un revenu local afin d’éviter la fragilisation de la matière. Et le soudage laser, plus précis et moins agressif thermiquement pour la matière, se développe rapidement. Autre voie d’évolution des aciers, les codéveloppements faits entre les sidérurgistes et les SEPTEMBRE 2014ccN°968

25


en couVerture

c Les sidérurgistes rivalisent d’ingéniosité pour conserver leur part de marché dans la structure des voitures en codéveloppant avec les constructeurs automobiles des produits semi-finis leur apportant plus de performances. C’est par exemple le cas avec les «flancs soudés laser» qui permettent de créer directement un sous-ensemble de la caisse d’un véhicule. Livrés sous forme d’ébauches planes constituées de plusieurs éléments, réalisés dans des nuances d’acier et des épaisseurs légèrement différentes, soudés en position par laser, ces flancs permettent de réaliser en une seule passe d’emboutissage une pièce devant

L’ébauche plane (en gris) constituée de 4 pièces soudées par laser permet d’emboutir en une seule frappe le door-ring (en orange).

présenter des caractéristiques différentes suivant les zones. L’un des premiers exemples de réalisation est le «door Ring» issu de la collaboration entre arcelorMittal et Honda pour le modèle acura. Celui-ci est composé de 4 pièces soudées qui apportent les bonnes caractéristiques au bon endroit, tout en permettant d’alléger l’ensemble de 20% par rapport à un ensemble des pièces embouties soudées traditionnellement.

constructeurs automobiles. C’est par exemple le cas avec les « flancs soudés lasers » qui regroupent dans une ébauche plane des morceaux d’acier de nuances et d’épaisseurs différentes soudés par laser. « Ce flanc hybride est embouti en une seule fois apportant les bonnes caractéristiques au bon endroit. Nous avons commencé ces codéveloppements pour des pieds milieux qui séparent des portes, et nous en sommes aujourd’hui à dévelop-

per avec Honda un « door-ring » en quatre pièces pour son modèle Acura, avec à la clé un allégement de 20 % », précise JeanLuc Thirion. Le dernier levier sur lequel peuvent agir les constructeurs pour alléger leurs véhicules est de réduire la densité des matériaux utilisés. Même si l’on pense tout de suite aux composites, là encore les métaux ont leur mot à dire. Et en premier lieu l’aluminium. Celui-ci, trois fois moins dense que

l’acier, est déjà très présent dans le groupe motopropulseur (75% des moteurs) et les liaisons au sol des véhicules haut de gamme. Il commence à entrer dans les carrosseries de certains modèles (capot, aile, panneau de porte, pavillon…), où il permet des gains de masse de l’ordre de 35% par rapport à l’acier. En revanche, il est moins intéressant pour les pièces de structure fortement chargées car le gain de masse n’est que de l’ordre de 10% pour un prix triple de celui de l’acier. cc La

révolution des composites

Si le passage de l’acier à l’aluminium n’est qu’une question d’adaptation car les process de conception, de dimensionnement, de production et d’assemblage sont relativement similaires, le passage de l’acier aux composites pour les pièces de structure est une véritable révolution dans tous les domaines. Même si l’automobile utilise de longue date des pièces en plastique renforcé de fibres courtes, tels des hayons où l’on gagne jusqu’à 30% de masse, on manque encore cruellement pour les composites à fibres longues d’outils de dimensionnement précis. De plus, la matière et les process de mise en forme sont coûteux, les cadences de production trop faibles et il faudra faire des investissements industriels colossaux. Tout de même certaines pièces commencent à les adopter, tels des planchers arrière chez PSA avec des gains de masse de 40%.

aprÈs 20 ans de prise de poids, la clio retrouVe la ligne

26

clio i

clio ii

clio iii

clio iV

7 0 à 75kg

15 à 1015kg

10 0 à 1240kg

0 à 1152kg

50 à 150 ch

60 à 230 ch

75 à 140 ch

75 à 200 ch

1 0 – 1

1 – 2012

2005 à 2014

2012 à …

N°968ccSEPTEMBRE 2014

d. R.

Les flancs soudés laser apportent la performance au bon endroit


automobile

article

les jeunes designers ont des idées n’hésitant pas à remettre en cause les grandes lignes architecturales de nos véhicules actuels, les élèves du strate College soutiennent des projets originaux pour l’obtention de leur diplôme. parmi eux, le projet safety slide de thomas dupré est l’un des plus intéressants. son démonstrateur à trois roues, conçu avec l’aide du professeur françois genet, spécialiste des accidentés de la route à l’hôpital de garches, met en avant un siège monté sur une glissière incurvée qui permet au conducteur d’encaisser une décélération progressive en cas de choc et de se retrouver finalement dos à la route, une position où il y a cinq fois moins de risques de blessures graves. un projet qui mixe aciers, aluminium plastiques et composites.

strate college

industrie-techno.com

d. R.

Des démonstrateurs ont aussi été réalisés. Ainsi, un triangle de suspension a été conçu en partenariat entre PSA, le Cetim, l’Onera et la PME Compose. Le premier prototype de cette pièce a été réalisé à partir de feuilles de thermoplastique renforcées de fibres de carbone thermoformées et soudées entre elles, il permet un gain de masse de 50 %. De même des renforts de portière en composites issus d’une collaboration entre PSA et DuPont ont permis d’alléger la pièce de 40% et des absorbeurs de chocs réalisés par le Cetim et Momentive affichent un allégement de 66 %. Même si le gain de masse espéré sur une caisse complète est de l’ordre de 45 %, soit 160 kg, il ne permettra qu’un gain de 14 g/km de CO2 pour un petit véhicule de milieu de gamme, la route sera encore longue avant d’arriver à la voiture tout composite. Les métaux résistent donc plutôt bien ! cm ccjean-françois prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com SEPTEMBRE 2014ccN°968

27


en couVerture

Louis david

Maître expert en matériaux chez PSA Peugeot Citroën

Les voitures seront de plus en plus multi-matériaux

Nous travaillons en collaboration avec les équipementiers sur tous les éléments du véhicule. Pour les pièces qui nous sont propres, comme celles de structure et de carrosserie, nous optimisons l’équation matériau/épaisseur/coût sans rien lâcher sur la sécurité. En prenant un acier de caractéristiques supérieures, on peut optimiser les formes et réduire l’épaisseur d’une pièce sans complexifier la fabrication et l’assemblage pour ne pas augmenter les coûts. Pour les pièces de structure embouties, le passage d’un acier doux, c’est-à-dire ayant moins de 0,2% de carbone et une limite élastique aux alentours de 300 à 350 MPa, à des aciers haute résistance contenant plus de 0,5% de carbone à ultra-haute limite élastique (UHLE) à 1 500 MPa, nous a permis de gagner 50 kg par voiture. L’acier a-t-il atteint ses limites ?

Non. Les sidérurgistes pensent les repousser encore en ajoutant des additifs (manganèse, silicium, chrome…) et en jouant sur des traitements thermiques lors de leur fabrication. Cela nous laisse espérer un gain de 50 kg sur les pièces de structure dans les années à venir. Nous irons donc au bout de l’optimisation de l’acier, car c’est un matériau économique qui a plein de vertus: très résistant, facile à mettre en forme et à assembler, recyclable. Peut-on envisager l’utilisation de métaux plus légers ?

Pour perdre les 50 à 80 autres kilos nécessaires à horizon 2020-2025, il faudra trouver

2

N°968ccSEPTEMBRE 2014

ccparcours

titulaire d’une licence de métallurgie, Louis david a effectué toute sa carrière depuis 1978 au sein du groupe psa peugeot Citroën dans le domaine des matériaux et process. il est aussi membre de divers comités prospectifs (sia, anR, Cemcat) sur l’utilisation des matériaux dans les transports.

d’autres matériaux tels les alliages légers pour certaines pièces. Sur les 308, 508, C4 et C5, si la carrosserie est à 90% en acier, elles ont toutes des capots en aluminium avec gain de masse pour cette pièce d’environ 35% par rapport à de l’acier.

port à l’acier. Cela nous permet d’apprendre en termes de conception, de dimensionnement et d’assemblage avant introduction dans nos futurs véhicules. Par contre, il reste encore du travail à faire pour réduire leur coût notamment de fabrication.

Les composites vont-ils remplacer les métaux ?

Comment les différents matériaux se répartiront la tâche ?

On trouve déjà des plastiques techniques renforcés de fibres courtes dans de nombreuses pièces: boucliers avant et arrière, faces avant, pièces techniques sous capot, hayons, planchers arrière… Ils peuvent faire gagner jusqu’à 40 % de masse. Mais ces matériaux n’ont pas les caractéristiques mécaniques suffisantes pour remplacer des pièces en acier sur une structure. C’est pourquoi nous étudions des matériaux composites thermoplastiques à fibres continues. Nous avons réalisé des démonstrateurs tel un renfort de porte pour le choc latéral réalisé en polyamide avec un tissu de verre sur lequel nous gagnons 40% de masse par rap-

Au-delà de 2030, la montée en puissance de l’aluminium et des composites permettront de concevoir différemment les voitures, tant en termes d’architecture que de process. La part d’acier baissera encore, limitée aux renforts et zones de passage d’efforts, sur une structure en aluminium ou en composites à base de fibres de carbone pour avoir plus de rigidité. Et le plastique prendra plus de place dans la robe extérieure. Les voitures seront plus que jamais multi-matériaux. cm ccjean-françois prevéraud jfpreveraud@ industrie-technologies.com psa

Quelles sont les pistes que vous explorez pour alléger les voitures ?


automobile

où se nichent les kilos des voitures L’inexorable recul de l’acier

Caisse de véhicule: -150 kg dans 20 ans 340

Répartition en masse des familles de matériaux 6 à 7% 2030

3 à 4%

35 à 40 %

20 à 30 %

30 %

6 à 7%

*Hybride = acier + alu + plastique + composites

3 à 4% 2020

25 % mini

20 %

3 à 4% 18 %

2014

60 %

10 %

305

acier optimisé

en kg 2014

280

260

Hybride* 180 2020 Hybride* 2025 Composites / plastique

2019 2020

2025

La caisse et le moteur représentent 50% de la masse d’un véhicule

40 à 50 % 8 à 9%

acier

La transition de l’acier vers les matériaux composites permettra de diviser par deux le poids d’une caisse de véhicule, mais cela demandera une vingtaine d’années.

acier et fonte aluminium polymères (plastiques, composites…) verre divers (cuivre, fluides…)

Répartition de la masse d’un véhicule par fonction

groupe motopropulseur

Liaisons au sol

équipements intérieurs

25 %

20 %

12 %

2030

ouvrants 10 %

Caisse

25 %

autres 8 %

depuis 2012, PsA a mis ses modèles au régime

Masse à vide (en kg)

évolution de la masse des véhicules psa

1300

CIBLe PsA

1200

-110 kg en 2015 et -220 kg

1100 1000

en 2020/2025

900

208 /207

800

-100 kg

700

308 et C4 picasso kg

600

1985

1990

1995

des matériaux jusqu’à 1000 fois moins chers pour l’automobile

2010

2005

5 à 50 €/kg

AÉRONAUTIQUE

1 à 5 €/kg

AUTOMOBILE

2012

2015

-140

Les aciers et les composites champions de la rigidité Les principaux matériaux utilisés

500 à 5 000 €/kg

ESPACE

2000

acier fonte alu Magnésium titane Cuivre verre Bois Composites fibre carbone plastiques

densité

élasticité

7,87 7,6 2,7 1,43 4,51 8,96 2,5 0,14 à 1,32 1,7 à 1,9 0,85 à 1,4

200 à 220 83 à 170 75 45 100 à 110 124 69 9 à 20 240 à 640 0,2 à 5

en GPa

Le module d’élasticité ou module de Young est une constante propre à chaque matériau qui lie la contrainte en traction et la déformation induite. Plus il est élevé plus le matériau est rigide.

souRCes : psa / peugeot CitRoËn ; industRie et teCHnoLogies.

ccjean-françois prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

cc infoGraphie Gérard Quévrin gquevrin@industrie-technologies.com

SEPTEMBRE 2014ccN°968

2


en couVerture

Le match des métaux contre les composites se joue clairement dans les usines. L’enjeu pour le secteur est bien de trouver le meilleur rapport coût-poids-performance pour réussir à produire des voitures à la fois plus légères mais abordables financièrement.

A

ma gauche, les métaux. À ma droite, les composites. Le premier est le matériau historique du secteur automobile. Le second fait encore figure d’outsider. Mais ce qui est certain, c’est que, dans les dix prochaines années, ces deux familles de matériaux vont s’affronter pour s’imposer dans la voiture de demain. On le sait, les contraintes d’allégement des véhicules poussent les constructeurs à revoir de fond en comble la répartition des différents matériaux au sein de leurs voitures. Et dans ce contexte, les composites ont quel-

ques arguments à faire valoir face aux métaux. Le principal ? Leur masse, avec une densité trois fois inférieure à celle de l’acier, pour une résistance équivalente. cc Les

composites se déguisent en tôle pour intégrer la caisse

Seulement voilà. Dans ce match au sommet, la clé essentielle sera économique et industrielle. Aujourd’hui, du fait de leur coût encore prohibitif, les plastiques et les composites restent minoritaires, avec une part inférieure à 20 % selon Louis David, maître expert en matériaux du groupe PSA

(voir interview page 28). Surtout, ces matériaux alternatifs à l’acier sont essentiellement des thermoplastiques injectés, utilisés notamment pour fabriquer les pare-chocs ou les faces avant. Ce sont des pièces semi-structurales généralement montées à la fin du process et qui ne perturbent pas l’avancement de la chaîne d’assemblage. L’équipementier Plastic Omnium en produit 20 millions par an pour des constructeurs aussi divers que Volkswagen, PSA, Opel ou BMW. « Nous avons adopté la stratégie du caméléon: nos composites se sont déguisés en tôles pour pénétrer dans la caisse », explique JeanPaul Moulin, directeur de la recherche et innovation de Sigmatech, le principal centre de R&D du groupe, situé dans l’Ain.

le match

MétAuX (acier)

+ AVAntAGes c Matière première peu chère c process de production ultra-éprouvés et matures c Recyclables c Rigidité, très résistant

-- InConVénIents c Masse élevée c Corrosion c Les producteurs arrivent aux limites de la réduction des épaisseurs : ils visent des aciers uHLe à 2 000 Mpa, mais il reste le problème des retours élastiques à gérer

➔ Les déFIs À reLeVer c passer à l’aluminium ou au magnésium pour alléger c développer des pièces hybrides acier-composites

30

N°968ccSEPTEMBRE 2014

p. guitet

Production Le bon matériau au bon endroit


automobile

L’aluminium, alternative n° 1 à l’acier l’aluminium dans l’automobile entraîne quelques adaptations dans les process d’assemblage. dans la technologie acier, la soudure est ultra-automatisée, avec le point de soudure électrique (pse). alors qu’avec l’aluminium, il faut riveter ou clincher. C’est moins rapide que le pse, et cela nécessite de réinvestir. il y a d’ailleurs un projet de recherche pour réduire ces surcoûts

BMW

c L’utilisation croissante de

Dans les thermoplastiques, les process de production sont matures, et adaptés aux grandes cadences de l’automobile avec des temps de cycle d’une à deux minutes selon le type de pièce. Par exemple, le fabricant savoyard RocTool a développé un procédé de chauffage-refroidissement par induction électromagnétique d’un moule qui prend quelques dizaines de secondes. «C’est tout à fait adapté à l’industrie automobile», note son PDG Alexandre Guichard. Efficaces et bon marché pour ces applications, les composites à fibres courtes ne réussissent pas encore à s’imposer dans

dans le cadre de la plate-forme automobile (pfa). de même, il faut parfois faire cohabiter l’aluminium avec l’acier, ce qui pose des problèmes de corrosion. pour y remédier, on insère des produits organiques du type mastic, pour isoler les deux matériaux. Malgré ces réserves, « l’aluminium reste l’alternative numéro un à l’acier », estime Louis david, maître expert en matériaux du groupe psa.

75 % de la masse d’une automobile, avec derrière une filière complète de production, des usines automobiles adaptées au process du métal, notamment en emboutissage et en soudage », lance Daniel Couratin, expert leader en matériaux métalliques de Renault. cc Les

aciers progressent et perdent en épaisseur

Pour ces raisons, la bascule n’est donc pas forcément évidente. D’autant que l’acier a en parallèle fait des progrès considérables en matière de masse grâce à la réduction des épaisseurs. Au plan industriel, ces améliorations n’ont pas entraîné de révolutions dans les usines. Il a toutefois fallu faire évoluer les techniques d’emboutissage à froid car ces aciers à ultra haute limite élastique (UHLE) posent des problèmes de retour élastique non négligeables. Il faut les déformer plus que nécessaire pour que le retour soit bon, ce qui suppose en amont l’utilisation d’outils de simulation et de conception très sophistiqués (voir page 36). Par contre, dans l’em-

les éléments de structure. La fibre de carbone, que BMW utilise pour ses voitures électriques, a encore du mal à percer à cause de son coût global. Entre le prix élevé de la matière première, des process relativement long et l’obligation de changer les méthodes d’assemblage, les constructeurs généralistes se montrent très prudents. Sans oublier le fait que certains process, comme le Resin Transfer Moulding (RTM), sont difficilement automatisables. Le carbone est donc loin de rivaliser avec les métaux. « N’oublions pas que les métaux représentent près de

CoMPosItes (fibres de carbone)

+ AVAntAGes c Masse trois fois inférieure au métal c non corrosifs c très bonne rigidité et résistance c possibilité d’intégration de fonctions

-- InConVénIents c Matière première assez chère et chutes de matériaux importantes c temps de cycle de fabrication plus long c porosités et reprises à effectuer c Les filières de recyclage n’existent pas

➔ Les déFIs À reLeVer c Réduire les coûts de la matière première c optimiser le process en intégrant des opérations aujourd’hui réalisées dans différents endroits

SEPTEMBRE 2014ccN°968

31


en couVerture

rendre les fi fibres bres de carbone compétitives L’idée est de faire du tout en un, de l’achat des granulés jusqu’à la pièce finie, en passant par l’imprégnation de fibres, la découpe puis la superposition. Jusqu’au coup de presse final. de son côté, fives a signé un accord avec psa pour développer un concept assez similaire. «nous allons incorporer l’imprégnation des fibres dans la ligne de production» indique Jean-Camille uring, membre du directoire. fives travaille aussi sur les liants (époxy) pour réduire les temps d’imprégnation: il a ainsi atteint moins

sur sa ligne de production à haute cadence, le technocampus de nantes fabrique ce triangle de suspension entièrement en composites conçu par le Cetim.

de 85 secondes, contre 150 secondes avant, et vise 60 secondes. Là aussi, une ligne pilote est prévue dans l’usine de Rennes en 2015. et naturellement, la filière travaille à baisser le prix

de la matière première (15 à 20 euros le kilo), avec un objectif de le diviser par deux grâce à l’emploi de substituts à son précurseur, le polyacrylonitrile, ou en simplifiant les étapes de la carbonisation.

boutissage à chaud de tôles en il n’y a pas de surcoût à passer au laser grâce acier dont la résistance peut aux gains en rapidité et en précision », atteindre 1500 mégapascals (MPa), ces proajoute Christophe Aufrère. blèmes de retour élastique sont moins cruEn fait, comme pour les moteurs, l’avenir ciaux. «On chauffe à 900 °C puis on refroide l’automobile en matière de matériaux dit à un peu moins de 200 °C. Ce procédé sera hybride. Si les métaux sont appelés à donne la résistance à l’acier», rester majoritaires, ils « n’oublions pas indique Daniel Couratin. devront nécessairement que les métaux Côté assemblage, «à mesure représentent cohabiter avec les composique l’on a réduit les épaisseurs prÈs de 75 % tes. D’où l’émergence de noula masse on a dû développer de nou- de velles solutions en producd’une automobile, veaux procédés de soudage, aVec derriÈre tion pour que les deux notamment le soudage laser», une FiliÈre complÈte familles de matériaux puisexplique Christophe Aufrère, de production. » sent se marier efficacement, directeur de la stratégie techsans alourdir les coûts. Les nologie de Faurecia. Le souéquipementiers explorent DANIEL dage laser chauffe moins la des solutions hybrides métalCOURATIN, expert leader pièce, ce qui est primordial composites avec diverses foren matériaux quand on a réduit son épaismes d’alliance : acier-fibre de métalliques seur, et son temps de cycle a carbone, thermoplastiquede renault été divisé par presque trois acier, etc. « L’idée est de met(moins de 10 secondes). Par ailleurs, cette tre le bon matériau au bon endroit en fonctechnique diminue les chutes car on peut tion des contraintes de production », économiser de la matière sur la mise en explique Jean-Paul Moulin. Précurseur, bande des pièces. Enfin, le prix d’un poste Plastic Omnium réalise des faces avant en de soudure laser est passé d’un million thermoplastique-acier depuis la fin des d’euros à environ 600000 euros. «Au final, années 90 en profitant des performances

32

N°968ccSEPTEMBRE 2014

des deux matériaux. L’équipementier réalise maintenant des ouvrants hybrides sans pénaliser la chaîne de fabrication. Les peaux en thermoplastiques sont peintes à basse température (80 °C) et collées aux caissons métalliques après leur passage en cataphorèse. Et les inserts acier surmoulés sont intégrés lors de la production des caissons en une seule opération. «Grâce à l’intégration de fonction et l’allégement obtenu, ce procédé est compétitif pour les constructeurs », ajoute Jean-Paul Moulin. La caisse est naturellement l’endroit où les métaux résistent le plus, pour des raisons de sécurité. Mais là encore, des solutions hybrides apparaissent. Par exemple, les planchers arrières, qui ne participent pas à la rigidité du véhicule, peuvent être produits en composites thermoplastiques avec des inserts aciers surmoulés. Ils seront compatibles avec les modes d’assemblage existants car ces pièces peuvent être soudées comme du métal. Le véhicule de demain sera hybride ou ne sera pas ! cm ccGuillaume lecompte-boinet redaction@industrie-technologies.com

CetiM / d.R.

c trop chère, trop longue à produire, la fibre de carbone n’a pas encore fait son trou dans l’automobile comme dans l’aéronautique. pour y remédier, la filière se mobilise. «s’il veut s’imposer, le carbone devra faire une rupture en matière de process», lance Christophe Champenois, responsable ingénierie polymères et composites du Cetim. Le centre technique développe une ligne à haute cadence au technocampus de nantes, qui devrait être opérationnelle en 2015.


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en couVerture en couVerture

ressources La matériau-thèque insolite Au cœur de la stratégie des constructeurs, les recherches sur les matériaux vont au-delà du design et de la résistance, ils servent à concevoir des véhicules plus légers et donc moins énergivores. Longtemps axés sur les composites et les alliages métalliques, les ingénieurs se tournent désormais vers des matériaux plus insolites. Même les fibres végétales ont fait leur entrée dans les voitures. revue de détails.

ccsophie eustache seustache@industrie-technologies.com

PhAre Au PhosPhore

c Matériau : phosphore. c Application : phare laser.

Porte en BoIs

c Fabricant : Audi. c Gain : Avec un diamètre de 300 micromètres, les feux génèrent un faisceau laser bleu d’une longueur d’onde de 450 nanomètres. C’est un convertisseur à phosphore qui transforme ensuite le faisceau en une lumière blanche. Par rapport aux optiques au xénon, les phares lasers éclairent à une distance de 600 mètres, avec un gain d’énergie de 30 %. c enjeu : développer cette technologie pour les modèles de milieux de gamme. Pour l’instant elle n’est destinée qu’aux véhicules premium.

c Matériau : composite à base de résine plastique incorporant 85 % de fibre de bois. c Application : panneaux de porte de la classe S dans la Mercedes Benz. c Fabricant : Faurecia. c Gain : ce matériau permet d’alléger les panneaux de portes de près de 20 % par rapport aux solutions légères actuelles et de 45 % par rapport aux structures injectées. c enjeu : acquérir un savoir-faire dans le traitement de la fibre pour obtenir un matériau stable, et être capable d’utiliser les moyens de production de masse, comme l’injection.

Mousse d’ALuMInIuM c Matériau : aluminium. c Application : absorbeur de chocs. c Fabricant : CTIF. c Gain : capacité d’absorption de l’énergie accrue par rapport à la technologie acier. c enjeu : alléger.

c Matériau : fibre optique. c Application : éclairage d’ambiance dans l’habitacle.

c Constructeur : PSA et Maybach (Mercedes). c Gain : confort. c enjeu : réduire son coût afin de ne pas

le limiter aux véhicules haut de gamme.

34

N°968ccSEPTEMBRE 2014

psa ; daiMLeR ; audi ; d.R.

toIt oPtIque


automobile automobile

hAut-PArLeurs en BAMBou

sIÈGe de soJA c Matériau : graines de soja.

c Matériau : charbon de bois. fibres de bambou, les fi bres et la résine de bambou.

c Application : rembourrage des sièges. c Fabricant : Ford.

c Application : haut-parleurs.

c Gain : ce choix de matériau a permis de réduire de 2,3 millions de kilogrammes la consommation de produits pétroliers en une année.

c Fabricant : Mark Levinson, constructeur : Lexus. c Gain : en fabriquant les diaphragmes des haut-parleurs par un procédé de moulage par injection, le constructeur a réduit de 15 % leur poids, et amélioré leur vitesse sonique de 10 %.

c enjeu : remplacer les produits à base de pétrole par des biomatériaux pour les pièces de l’habitacle, en conservant les exigences de résistance et de sécurité.

cenjeu : adopter une démarche d’écoconception.

susPensIon en Verre

PLAnChe de ChAnVre

c Matériau : biopolymère renforcé par de la fibre de chanvre.

bre de verre. c Matériau : composite en résine et fi fibre

c Application : planche de bord.

c Application : lame pour le châssis.

c Fabricant : Faurecia.

c Fabricant : Hutchinson, constructeur : PSA.

c Gain : ce matériau permet de réduire la masse de 25 % et se substitue aux polymères issus de la pétrochimie. Son procédé par injection permet en outre de fabriquer des pièces de forme complexe.

c Gain : la 208 Hybrid FE repose sur des trains type Pseudo McPherson comportant une lame composite en résine et fibre de verre montée en position transversale. Cette lame remplace plusieurs pièces : ressorts de suspension, triangles inférieurs et barre antiroulis. La lame avant présente en plus une souplesse variable sur la longueur. Ces deux lames économisent 20 kg.

st goBain ; Lexus ; psa ; fauReCia ; foRd ; d.R.

c enjeu : s’affranchir des matériaux à base de pétrole est un enjeu important de l’industrie automobile, qui se tourne vers des matériaux issus de l’agriculture. Faurecia développe ainsi du polymère à partir du glucose issu des déchets agricoles, afin de ne pas utiliser de denrées alimentaires.

c enjeu : incorporer ces matériaux composites dans la fabrication en série.

FenÊtres en PoLYCArBonAte c Matériau : polycarbonate. c Application : vitrages. c Fabricant : Sekurit Saint-Gobain. c Gain : réduction du poids. c enjeu : rendre le polycarbonate plus résistant aux rayures est un des axes de recherche. À ce jour, l’utilisation du polycarbonate est interdite pour les pare-brise, les propriétés du matériau devant être encore améliorées, afin de trouver une balance entre un niveau de rigidité qui empêche l’éjection et de souplesse pour amortir le choc avec un piéton.

SEPTEMBRE 2014ccN°968

35


en couVerture

simulation retour à la case départ pour les composites

A

rchimède disait : « Donnez-moi un point d’appui et un levier, je soulèverai le monde. » En écho, les experts de la simulation clament : « Donnez-nous les bons modèles comportementaux et les bonnes valeurs expérimentales, nous simulerons tous les composites du monde ! » Étonnant lorsque l’on sait que les mêmes codes de calcul et solveurs utilisés pour les matériaux métalliques sont pertinents pour les composites… Le problème, en fait, ne se niche pas dans les algorithmes mais dans les lois de

comportement des matériaux et dans les valeurs tirées de l’expérimentation physique permettant de « recaler » les modèles pour qu’ils soient le plus représentatifs de la réalité. La fabrication des métaux est totalement maîtrisée depuis des décennies. On connaît ainsi avec une très grande précision leur composition et donc leurs constantes physiques, qui ont été parfaitement établies par une multitude d’essais physiques. Ce sont aujourd’hui des matériaux standard. En revanche, les matériaux composites sont beaucoup plus « jeunes » et sont en constante évolution. De plus, les métaux

Anaglyph a conçu un outil de conception des pièces structurales en matériaux composites.

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sont des matériaux isotropes, c’est-à-dire ayant le même comportement face aux sollicitations dans toutes les directions d’observation, alors que les matériaux composites, qu’il s’agisse de résines renforcées de fibres courtes ou de nappes de matériaux à fibres longues noyées dans de la résine, ont un comportement anisotrope. Comportement qui dépend entre autres de la nature, de l’épaisseur et de l’orientation relative des différentes couches. De plus, en fonction de la géométrie de la pièce, l’orientation relative des nappes peut varier localement dans le moule et créer une zone ayant un comportement différent. cc une

approche probabiliste pour les matériaux hétérogènes

On comprend vite que s’il est facile de « mettre en équation » le comportement des métaux, il en va tout autrement pour les matériaux composites avec lesquels il faut travailler simultanément à l’échelle macro et microscopique. « Que l’on raisonne en termes de grands process de fabrication des pièces automobile (fonderie, emboutissage, forge, soudage…), de performance des pièces (résistance, fatigue, vibration…) ou de crash d’un sous-ensemble ou d’un véhicule complet, la simulation de la filière métaux est très bien maîtrisée. La simulation permet d’approcher rapidement à quelques pour cent le comportement physique réel », estime Jean-Christophe Allain, Business Developpment Manager pour les transports terrestres chez l’éditeur français ESI Group. Par contre, du fait des multiples dispersions évoquées pour les matériaux composites, le problème se corse. « Déjà on ne pourra pas se contenter de quelques itérations, il va falloir mettre au point de nouvelles méthodologies de calcul, de véritables plans d’expé-

d. R.

alors que l’on sait pratiquement tout simuler sur un véhicule actuel, l’adoption des matériaux composites va changer la donne. on ne dispose pas encore de toutes les lois de comportement vis-à-vis de la ruine et la caractérisation des matériaux est un défi de taille. Mais de nombreuses recherches sont en cours.


automobile

Le crash test virtuel doit faire des progrès

esi

c Le crash-test virtuel est crucial pour la sécurité chez les constructeurs automobiles car il représente finement le comportement d’un véhicule dans une multitude de cas d’accident qu’ils ne peuvent tester physiquement. Mais ce qui est faisable sur les véhicules actuels le sera-t-il lorsqu’ils intégreront une forte proportion de composites? Rien n’est moins sûr. Les crash induisent de grandes vitesses de déformation et de grands déplacements

avec des modes de ruine complexes. «autant ils sont maintenant bien connus pour les métaux, autant beaucoup de recherches sont encore nécessaires pour les composites, car on a simultanément du délaminage de couches, des ruptures de fibres et de résine», constate antoine Langlois de MsC. software. «Mais rien n’est insurmontable. nous en sommes simplement où nous en étions avec les métaux voici 15 ans», estime Jean-Christophe allain, d’esi group.

riences, qui donneront une enveloppe de résultats avec un pourcentage de survenue d’incident. » Ce que confirme Patricia Millot, spécialiste de la simulation des composites chez Dassault Systèmes : « Lorsqu’on caractérise les matériaux composites on n’obtient pas une courbe comme pour les métaux, mais un nuage de points. Il va donc falloir passer d’une approche déterministe à une approche probabiliste dans une enveloppe de résultats pour le calcul. » Et ce qui est vrai pour la simulation de la pièce l’est aussi pour la simulation des process de fabrication de la pièce. « Autant pour le métal on peut ajuster précisément les paramètres d’un process de fabrication, ampérage et pression d’une pince de soudure par point par exemple, pour arriver à ce qui a été optimisé par simulation, la reproductibilité des process de production des composites et de tous les ingrédients nécessaires conduit à des dispersions importantes », constate Antoine Langlois, senior technical manager de MSC.Software France. Et encore ce ne sera pas toujours possible. Ainsi la fatigue et la durabilité des matériaux composites

sous contraintes ou exposés au soleil ou à l’humidité sont des phénomènes mal connus. « Il est clair que les modèles comportementaux que nous utilisons pour la fatigue des métaux ne pourront pas être utilisés pour les composites du fait de leur hétérogénéité », explique Pierre Thieffry, chef de produit chez Ansys. cc modéliser

le vieillissement des composites

De même, l’intégration prometteuse de fibres naturelles (chanvre, lin…) dans des résines pose le problème de la caractérisation des biomatériaux par définition très hétérogènes. C’est pourquoi de nombreux essais et recherches sont menés à la fois chez les constructeurs, les fournisseurs de matière et les éditeurs de logiciels de simulation, avec l’appui de laboratoires universitaires. Des recherches tous azimuts à la fois coûteuses et longues, bien peu compatibles avec la sortie de véhicules ayant une forte part de composites en 2020. « Il va donc falloir que les constructeurs définissent rapidement une palette restreinte de matériaux et d’applications standard, afin

Le comportement des véhicules actuels est bien maîtrisé lors des crash tests virtuels. L’intégration d’une forte proportion de composites remet en question tous les calculs de simulation.

de limiter les champs d’investigation. À ce jeu les thermoplastiques, grâce à leur temps de cycle de fabrication réduit, semblent en pointe », estime Jean-Christophe Allain. Autre point important dans la simulation des éléments en matériaux composites, leur assemblage. Qu’il s’agisse de collage, de boulonnage ou de rivetage, là encore beaucoup de travaux de modélisation et de caractérisation restent à faire, notamment vis-à-vis du vieillissement et de la résistance à la fatigue. Il est clair que le remplacement progressif des matériaux métalliques par des composites va imposer un recours beaucoup plus important à la simulation durant le développement et l’optimisation des pièces concernées. Heureusement les capacités de traitement des supercalculateurs augmentent aussi vite que la taille des modèles. Toutefois cela représentera un surcoût qui pèsera dans l’équation économique globale de l’allégement des véhicules. cm ccjean-françois prevéraud jfpreveraud@industrie-technologies.com

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en couVerture

Fabrication Comment BMW apprivoise la fibre de carbone produites respectivement depuis novembre 2013 et avril 2014, les BMW i3 et i8 inaugurent une première mondiale. elles sont les premières voitures produites en série à présenter un habitacle en fibre de carbone renforcée, pour lequel BMW a dû revoir entièrement ses procédés de production.

E

n périphérie de Leipzig, quatre éoliennes élancent leurs pâles vers le ciel. Elles alimentent l’usine ultramoderne de BMW, ouverte en 2005 et dans laquelle est produite la gamme de véhicules électriques et hybrides BMWi. Dès l’entrée dans le bâtiment principal, le ton est donné. À plusieurs mètres du sol sur une ligne suspendue en hauteur, les habitacles de la i3 défilent dans une ambiance bleutée à la vue des visiteurs, comme des ingénieurs assis à leur bureau. Elles ne font que passer d’un bâtiment d’assemblage à l’autre mais rappellent à tous que BMW est en passe de réussir le pari de la production à grande échelle de voitures en composites.

usine entièrement reinventée

Là où la quasi-totalité des autres voitures produites en grande série mettent de l’acier, l’allemand a opté, pour compenser le poids des batteries, pour des habitacles à base de fibre de carbone renforcée (PRFC). Outre sa légèreté, ce matériau est aussi plus rigide et moins sensible à la corrosion que l’acier. Plusieurs avantages qui ont poussé BMW à franchir le pas malgré le coût important de la production de la fibre de carbone elle-même et la complexité des procédés qui lui sont liés. Pour tenir la cadence, le géant allemand a dû réinventer son outil de production industriel et construire une usine ultra-robotisée. Quoiqu’il s’agisse encore d’une production limitée à cent voitures par jour, le résultat est prometteur. De l’arrivée de la fibre de carbone « brute » à la sortie de la voiture prête à l’usage, BMW fabrique à Leipzig une i3 en moins de vingt heures, soit environ deux fois moins de temps que pour une voiture en acier. Plongée au cœur de ce nouveau processus de fabrication. cm ccphilippe passebon ppassebon@industrie-technologies.com

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Le petit coup de pression pour trouver la forme

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Lorsqu’ils arrivent à Leipzig, les mats stratifiés sont mis dans un premier moule chauffant où les fibres de carbones y sont pré-imprégnées d’un liant thermodurcissable. Trois presses, les «preformliner», viennent ensuite leur donner leur forme tridimensionnelle.

5. recyclage

Le PrFC recyclé pour être écolo Près de 10 % du polymère à renfort fibre de carbone (PRFC) mis en œuvre sur la BMW i3 est issu de fibres recyclées, récupérées à partir des chutes de la production. Elles sont utilisées pour former le toit.

BMW

cc une

2. thermoformage


automobile

1. confection

La fibre de carbone se tisse aux états-unis Avec un poids de 230 kg, la batterie lithium-ion met du plomb dans l’aile de la i3. Pour compenser, BMW a fait le choix d’un polymère à renfort fibre de carbone (PRFC), un matériau composite très résistant et deux fois moins lourd que l’acier. Avant d’être transformées en PRFC à Leipzig, les fibres de carbone de 7 microns chacunes sont d’abord fabriquées à Moses Lake aux États-Unis à partir d’une fibre textile thermoplastique de polyacrylonitrile. Puis elles sont assemblées en couches disposées en plusieurs sens au Parc d’innovation de Wackersdorf en Allemagne.

3. découpage

4. durcissement

L’ultrasonique pour affiner les lignes Plusieurs de ces premières parties peuvent être jointes pour former une pièce plus large. Les opérateurs utilisent ensuite un couteau ultrasonique pour découper les ouvertures et donner une forme nette à la pièce.

L’injection de résine pour rester solide Les pièces ainsi préformées reçoivent leur rigidité finale par injection de résine thermodurcissable sous haute pression. Pour cela, l’usine est équipée de sept presses hydrauliques de 3 000 tonnes. La résine époxy y durcit à 100 °C en moins de dix minutes – contre trente jusqu’ici – pour former le PRFC proprement dit. Un véritable exploit qui résulte de près de dix ans de R&D. Au total, 130 éléments en PRFC sont ainsi fabriqués pour former la caisse en blanc de la i3 soit près de deux fois moins que pour une structure en acier.

6. collage

de la colle ultrarapide pour la constitution C’est dans le body shop que la structure de base du « Life module » – la caisse en blanc – prend forme. À Leipzig, ni soudage, vissage ou rivetage : les pièces sont toutes assemblées sans contact, par un procédé de collage entièrement automatisé. Au bout d’une heure et demie, la colle a durci et atteint sa résistance maximale, un temps de durcissement record encore accéléré sur certaines pièces par le chauffage spécifique de plusieurs points de collage.

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3


en couVerture

reportage 7. habillage

Le thermoplastique pour soigner le look comment psa fabrique une voiture en acier À l’exception du toit, la i3 présente une peau réalisée entièrement en matière synthétique thermoplastique, légère, résistante à la corrosion et insensible aux petits accrochages. Portes, pare-chocs ou capot sont donc fabriqués en parallèle des pièces de structure à partir du thermoplastique dit PP/EPDM, selon trois procédés différents de moulage par injection. Seules les parties extérieures visibles de ces pièces sont ensuite peintes à sec, sans utiliser le procédé de cataphorèse traditionnel utilisé pour l’acier, qui nécessiterait 70 % plus d’eau et 10 kg de plus de peinture par voiture.

. assemblage final

Pour prendre la mesure des transformations de procédés apportées par BMW, industrie & technologies s’est rendu sur le site de production des 208, ds3 et C3 de psa à poissy. on y parle encore d’emboutissage, de ferrage ou de peinture par cataphorèse, des procédés plus anciens mais qui ont fait leurs preuves: près de 87 véhicules par heure sur 2 lignes y sont produits. PsA

industrie-techno.com

En parallèle, la batterie et l’ensemble motopropulseur sont vissés sur le châssis – le « Drive Module » – composé de quelque 160 pièces en aluminium. L’habitacle en PRFC – le « Life Module » – coiffé du toit, habillé de la peau en thermoplastique et équipé des éléments intérieurs, y est ensuite collé et vissé. Au final, 160 mètres de colle ont été utilisés pour l’ensemble de la i3 et vingt heures seulement sont nécessaires à l’usine de Leipzig pour transformer la fibre de carbone en voiture, contre une quarantaine pour une voiture en acier.

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BMW ; p. guitet

L’aluminium pour prendre la route


16 octobre 2014 / La Défense

Le salon de l’emploi des techniciens Des organismes de formation et des cabinets conseil Des conférences métiers gratuites

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traitement de l’eau transformer la contrainte en opportunité Mercure, cadmium, bisphénol a, cobalt, plomb… La réglementation encadrant le rejet de micropolluants dans les eaux usées concerne un nombre croissant de substances. Contraints de se mettre en conformité, les industriels ont intérêt à prendre les devants pour garantir un retour sur investissement. Les fournisseurs proposent une myriade de technologies.

l

Le traitement des eaux usées industrielles a un rôle important à jouer dans ce cadre. Selon les données de Suez Environnement, seulement 2 % des eaux usées sont actuellement réutilisées dans le monde, mais ce marché connaît une augmentation de 25% par an. Ce qui peut être valorisé est aussi bien l’eau en elle-même, pour l’irrigation, que le « concentrat » (les résidus), pour des biodiesels ou la méthanisation. Les industries qui rejettent des matières organiques ont une carte à jouer sur ce point, en exploitant la biomasse ou en réutilisant le concentrat pour du compost. Mais avant de penser à la valorisation, la simple mise aux normes représente une problématique pour les industriels. Tec’Bio, spécialisé dans les TPE/PME, indique que le coût peut varier de 125 euros à 250 euros le

mètre cube. La durée varie de 2,5 jours pour des rejets biologiques à 30 jours pour ceux qui ont une demande chimique en oxygène dure, comme les hydrocarbures. cc Adapter

le procédé de traitement au type de rejet

Pour avoir une eau aux normes, à chaque industrie sa solution. «J’ai récemment travaillé pour une entreprise de sérigraphie. Nous avons opté pour l’électrocoagulation», rapporte Samir Chennouf. Il s’agit de faire passer les effluents entre des plaques d’aluminium. Le courant électrique délite l’aluminium, qui agit comme du savon de Marseille. Sa propriété coagulante regroupe les colloïdes. Il ne reste plus qu’à récupérer le concentrat par flottation, comme les feuilles mortes sur une piscine. De plus, le phénomène d’oxydation réduit la teneur

WiLo

a pression sur les industries était un peu retombée avec la crise économique. « Mais actuellement, les contrôles sont de plus en plus importants», affirme Samir Chennouf, gérant du fournisseur de solutions de traitement Tec’Bio. Selon plusieurs professionnels, les réglementations pourraient devenir plus sévères. Outre le calendrier européen qui impose à la France de restaurer un « bon état écologique des eaux » pour 2015, les entreprises, et particulièrement les prestataires des collectivités, vont devoir répondre à l’exigence du Plan climat pour 2020 (aussi appelé Triple 20). Il prévoit la réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, réduire de 20 % la consommation d’énergie et l’utilisation de 20 % d’énergies renouvelables.

les qualités des sYstÈmes d’épuration

1. L’AdAPtABILIté

2. LA durABILIté

c La raquette de diffusion Wilo

c Le revêtement Ceram

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des pompes Wilo fournit une grande résistance à la corrosion et à l’abrasion. il est utilisé notamment lorsque les effluents effluents sont chargés en sable, eaux salines ou liquides très acides ou basiques. Le revêtement est sans solvant. produit sans inclusion d’air, il ne comporte pas de pores. La couche peut aller de 0,4 mm à 3,3 mm. d.R.

a la particularité d’être en pvC et non en inox comme c’est souvent le cas. Ce matériau rend l’installation plus aisée. La raquette est utilisée dans les bassins de boues activées (traitement de la pollution par les bactéries naturellement présentes dans les eaux usées). Le rôle de la raquette de diffusion est d’apporter l’oxygène nécessaire au développement des bactéries.


dépolluer les eaux usées et produire de l’énergie

c ennesys a placé sur le toit d’un

bâtiment un système de culture de microalgues qui produit une biomasse à partir des eaux usées. une fois nettoyée, l’eau peut être réutilisée dans le circuit d’eaux grises de l’immeuble et la biomasse fournira son énergie.

en matière organique. «Cette technique date des années 1990, mais elle pourrait revenir au goût du jour en raison des normes de rejets plus sévères », indique Frédéric Massové, chargé d’étude et de formation à l’Office international de l’eau. Les membranes offrent une autre solution. «Les retours d’expérience font apparaître des frais de fonctionnement très élevés, mais c’est très performant», explique Frédéric Massové. Ces membranes fonctionnent comme des filtres. L’eau y est injectée sous pression et les particules ne devant

pas passer sont arrêtées par la membrane, si les particules en question ne sont pas plus petites que les molécules d’eau. cc L’osmose

inverse pour le déssalement

La taille des pores de la membrane et la pression varient selon l’usage désiré. Par exemple, s’il faut séparer bactéries et particules en suspension, une microfiltration peut être utilisée. Le diamètre des pores est alors de 0,5 micron et la pression va jusqu’à 3,5 bars. S’il s’agit de séparer des ions mono-

3. LA PoLYVALenCe

oxYBLue / ennesYs

c oxyblue de suez environnement utilise

deux technologies. La première, dite « d’ozonation », emploie la propriété oxydante de l’ozone pour initier et renforcer le processus de dégradation des matières organiques résiduelles. L’effluent est ensuite transféré dans un filtre Biofor. sur ce filtre composé de billes d’argile expansé se développent des bactéries aérobies qui terminent l’élimination de polluants azotés et carbonés.

valents et d’obtenir une eau ultrapure, on utilise le procédé dit «d’osmose inverse». Cette dernière technique est notamment mise en œuvre pour le dessalement de l’eau de mer. Évidemment, comme n’importe quel filtre, il arrive un moment où la membrane se bouche. Pour la nettoyer, de l’eau est injectée en sens inverse et «à terme, il faut passer par un lavage avec des produits chimiques: des solutions à base de soude, d’acide ou à l’eau de javel, selon la nature minérale ou organique des membranes», précise Frédéric Massové. Jusqu’à présent, cette technologie ne permettait pas vraiment de traiter les effluents chargés d’hydrocarbures. « On observait un colmatage de la membrane », explique Bogdan Serban, cofondateur de la société luxembourgeoise Apateq. Il propose justement une membrane qui ne rencontre pas cet inconvénient à destination des forages de pétrole ou de gaz. « Pour un baril de pétrole, on aura 3 à 5 barils d’eau en moyenne, seulement cette eau contient des hydrocarbures. Actuellement, il y a deux possibilités pour la traiter : une station de traitement, mais cela demande de la place, ou un traitement chimique puis un filtrage ou un passage en centrifugeuse.» Mais le pétrole qui résulte de cette

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produits

traitement de l’eau article dernière solution doit être brûlé puisque chargé en éléments chimiques. L’ultrafiltration d’Apateq offre deux avantages: la possibilité d’envoyer le pétrole récupéré en raffinerie et la possibilité d’utiliser l’eau pour une réinjection. Les premières commandes ont été passées en juillet 2013. Selon Bogdan Serban, cette technologie est à l’essai avec deux pétroliers leaders du secteur. Il a calculé, sous réserve d’études plus poussées, un coût de 0,70 à 1,50 dollar en moyenne par baril contre 3 dollars à 30 dollars habituellement. Cela sans compter sur la valorisation de l’eau qui n’a pas encore été testée. Mais il n’est pas le seul à s’intéresser à la valorisation. Pour la société Ennesys, dont la particularité est de traiter les effluents avec des algues, c’est son objectif principal. «On réfléchit actuellement à traiter l’eau de ruissellement des parkings. Les traces de

unités mobiles de traitement de l’eau degrémont Industry a lancé il y a quelques mois des offres de location longue durée d’unités mobiles de traitement de l’eau pour les industriels. Jusqu’ici, la filiale de suez environnement proposait uniquement ce type d’offre pour une durée courte, en dépannage d’une défaillance des installations fixes. degrémont

industrie-techno.com

gomme ne devraient pas être une difficulté. Nous travaillons également avec la restauration: les déchets organiques constituent un excellent engrais pour les algues. Mais notre cœur de cible, ce sont les eaux usées des bâtiments», explique son président, Pierre Tauzinat. cc Les

algues pour produire du méthane

Les algues se nourrissent de l’azote, du phosphate, des nitrates et du dioxyde de carbone (CO2) présents dans l’effluent. Pour la photosynthèse, elles sont exposées au soleil dans des tubes transparents (photobioréacteurs) sur une terrasse ou une façade. Elles se reproduisent environ toutes les 24 heures par division cellulaire. Par précaution les algues sont renouvelées au moins une fois par an, mais l’objectif est de ne pas les remplacer.


produits ENJOY SAFETY MADE IN SOLINGEN

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ccĂŠtienne mezon ingĂŠnieur en charge des effluents chez dow

ÂŤ nous avons choisi le charbon actif pour sa robustesse Âť en 2011, nous devions rĂŠduire les composĂŠs organohalogĂŠnĂŠs (aox) et la demande chimique en oxygène (dCo) de nos rejets en raison d’un arrĂŞtĂŠ prĂŠfectoral. La rĂŠception de la nouvelle installation a eu lieu fin 2013. Le charbon actif ĂŠtait la solution la plus performante, la moins ĂŠnergivore, très robuste et rapide Ă mettre en place. ondeo (suez) s’est occupĂŠ de l’ingĂŠnierie, du design et de la construction. Le principe est le suivant : les molĂŠcules d’aox se fixent sur le charbon actif et, une fois arrivĂŠ Ă saturation, nous le remplaçons. Le charbon actif est ensuite renvoyĂŠ pour rĂŠgĂŠnĂŠration. L’avantage de l’unitĂŠ rĂŠside dans son design : flexible pour s’adapter Ă des charges de pollution variables, compact et ergonomique pour assurer des opĂŠrations en toute sĂŠcuritĂŠ.

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Pour la rĂŠcolte, elles sont placĂŠes dans un bac au fond duquel se trouvent une anode et une cathode, qui produisent un tapis de microbulles. Les algues sont ainsi rĂŠcupĂŠrĂŠes par ottation. Une fois rĂŠcoltĂŠes, elles peuvent ĂŞtre utilisĂŠes pour produire du biomĂŠthane (CH4). Le biogaz permet ainsi d’alimenter une chaudière Ă cogĂŠnĂŠration, et l’eau traitĂŠe peut retourner dans les toilettes par exemple. Le tout ĂŠtant contrĂ´lĂŠ par des automates tĂŠlĂŠcommandĂŠs qui mesurent le taux de concentration des microorganismes. En revanche, les normes concernant les polluants des efuents sont la cible de nombreuses critiques: qui dit aux normes ne dit pas nĂŠcessairement sain pour l’environnement. Donc la question pour les industriels n’est pas seulement de savoir si la mise en conformitĂŠ est sufďŹ sante, mais aussi si elle peut anticiper les prochaines restrictions et si les rĂŠsidus ne peuvent pas rentabiliser l’investissement. cm

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ccrĂŠmy demichelis redaction@industrie-technologies.com

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notre sélection de produits classés en 6 secteurs de référence bâtiment travaux publics cc paGe 48

cc mesure cc CAptEurs

Capteur pour la détection des objets brillants

équipements de production cc paGe 49 électrotechnique cc paGe 50 matériel inFormatique ccpaGe 52 logistique emballage cc paGe 54 Lexique des unités utiLisées cc paGe 54

Ce capteur détecte des objets brillants sur arrière-plans réfléchissants. La technologie brevetée ne demande pas de réflecteur prismatique et n’exige pas de montages mécaniques particuliers ou d’encombrements supplémentaires. La version en acier inoxydable, certifiée IP69K, permet une utilisation dans des environnements critiques et hygiéni-

ques. Il résiste à la corrosion des détergents et des désinfectants industriels listés par les organismes Ecolab et Diversey. Le S8 Clear Detection Laser, qui correspond à la version à LED rouge de la famille S8 de ces capteurs, est recommandé pour l’identification d’objets transparents et brillants comme on le retrouve dans les industries pharmaceutiques, agroalimentaires, d’emballage et d’embouteillage. Il supprime l’arrière-plan jusqu’à 300 millimètres. Compact, il ne mesure que 14 x 25 x 51 mm et il est proposé dans une déclinaison métallique ou plastique à coût modéré. Il bénéficie d’un nouveau réglage via un bouton d’apprentissage. fournisseur datalogic

transmetteur de pression haute performance

Ce transmetteur de pression est polyvalent en proposant des gammes de mesure jusqu’à 1 600 bar combinées à la totalité des signaux de sorties industriels standard. Robuste pour l’industrie, il est doté d’un boîtier en acier inoxydable. Il est disponible en option avec différentes classes de précision (0,125 %, 0,25 % et 0,5 %) et des plages de température étendues (de 40 à 200 °C). Le S-20 a un indice de protection IP68 et des limites de surpression élevées (jusqu’à 5 fois l’échelle de mesure). Il se décline dans des versions spéciales pour une utilisation sur oxygène et hydrogène. Il est livré en standard avec un certificat d’étalonnage. Il est conforme aux normes internationales type Culus, Gost, sécurité fonctionnelle SIL2 et PL. fournisseur Wika instruments

détecteur inductif ultraminiaturisé

Utilisant une technologie de circuit intégré spécifique à signaux mixtes, ce capteur inductif, le plus petit du marché, ne mesure que 12 mm de long et 3 mm de diamètre. Adapté à la robotique et la manutention automatisée, il s’intègre dans les systèmes les plus compacts. La fréquence de commutation est de 8 kHz et la plage de température de -25 à +70 °C. Le détecteur de proximité MiniMini est disponible en version standard avec bouchon en plastique et en version avec face de détection en céramique protégée IP68/IP69K et résistant aux pressions atteignant 200 bar. fournisseur contrinex France

détecteurs à ultrasons

Adaptés à une multitude d’applications, ces détecteurs à ultrasons offrent un format miniaturisé destiné aux espaces réduits avec une plage de mesure compris entre quelques centimètres et une dizaine de mètres. Certains modèles se règlent par apprentissage ou avec un potentiomètre, ou encore au travers de la liaison d’entrées/ sorties. Les capteurs à ultrasons de la gamme UB…F77 sont intégrés avec l’électronique et le connecteur dans un boîtier en plastique scellé de la taille de deux morceaux de sucre. La distance de commutation de ceux de la gamme UC…30GM70 se règle à l’aide d’un potentiomètre ou via une liaison infrarouge bidirectionnelle. Ceux de la gamme UC…30GM-IO se paramètrent sans outil externe, par un bouton ou via une interface d’entrée/sortie et le logiciel PACTware. fournisseur pepperl+Fuchs

d. R.

mesure cc paGe 46


produits

cc InstrumEntAtIon Et trAItEmEnt système de comptage ethernet

d.R.

Ce système de comptage Ethernet fait l’acquisition des valeurs de position de quatre codeurs EnDat 2.2. Il dispose du degré de protection IP65 qui supporte les températures de fonctionnement allant de -40 et +85 °C. Il est aussi équipé de nombreux dispositifs de sécurité qui peuvent être montés en cascade et synchronisés à la microseconde. Avec son processeur ARM, il fait des calculs pour des tâches de régulation et de contrôle. Les codeurs EnDat 2.2 du MSX-E1731 sont directement connectés au système par des connecteurs M12 à 8 broches. Il est également équipé de 16 lignes numériques qui peuvent être paramétrées comme entrée ou comme sortie. fournisseur addi-data

Peson pour conditions extrêmes

Construit en acier nickel-chrome inoxydable et protégé IP68/IP69K, ce peson à point d’appui central peut équiper les plates-formes de pesage de grandes dimensions allant jusqu’à 800 x 800 mm. Il supporte l’humidité constante et le nettoyage à haute pression. Protégé des surcharges par une butée, il existe en 5 plages de mesure nominale de 100 kg à 1 t. Destiné à peser des charges importantes avec précision, le peson PW29 peut recevoir différents systèmes de protection du câble sur l’adaptateur fileté intégré au capteur. fournisseur hbm France

surveillance de température sans contact

Mesure de débit non-invasive

Destiné à la surveillance 24 heures sur 24 de la température des composants sous tension ou des machines en fonctionnement, ce système exploite des capteurs à infrarouge. Le boîtier de commande peut recevoir jusqu’à 8 capteurs et gérer des alarmes programmables. La plage de mesure s’étend de - 40 à + 600 °C, les valeurs s’affichent sur le module ou à distance. Le boîtier et les capteurs du système EMS sont protégés IP65. Les alarmes sonores peuvent être programmées localement ou à distance via l’interface RS485. Le logiciel Data Temp Multidrop, qui fonctionne sur PC permet l’affichage simultané de multiples points et peut surveiller jusqu’à 32 systèmes EMS et gérer jusqu’à 256points de contrôle individuels. fournisseur Fluke France

Fixé simplement sur la paroi extérieure d’une conduite, ce capteur à ultrasons fournit une mesure de débit fiable et reproductible. Son traitement numérique exploite la diffusion des ondes par les bulles, les particules et les tourbillons. La gamme de débits s’étend de 0,3 à 4 m/s pour une taille minimale de particules de 100 µm et une concentration d’au moins 200 ppm. Le Flow Pulse fonctionne avec des conduites en plastique rigide, en acier ou en fonte, y compris avec les tubes ondulés ou faiblement corrodés. fournisseur ponsel mesure

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produits

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cc ConstruCtIon

cc bâtiment travaux publics cc ConstruCtIon Laser lignes polyvalent

Cet outil est un laser lignes polyvalent qui permet à la fois les applications de mise à niveau, grâce à la projection de deux lignes (verticale et horizontale) et d’équerrage grâce à la troisième ligne perpendiculaire. En projetant deux lignes verticale et horizontale, le GLL 3-50 Professional facilite les travaux de mise à niveau, de l’agencement à la pose de faux plafonds. Dotée de trois pieds télescopiques, sa nouvelle base pivotante offre une très bonne visibilité du point d’aplomb. La troisième ligne verticale à 90° assure, quant à elle, un réglage très précis des lignes d’équerrage, afin de répondre à toutes les applications telles que la pose de cloisons, de rails… Une fois allumé, l’outil se met automatiquement à niveau en moins de 4 secondes. Ce laser lignes offre une précision de ± 0,3 m/m jusqu’à une portée 50 m avec cellule de réception LR 2. Il peut être réglé jusqu’à une hauteur de 15 cm. fournisseur bosch

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durcisseur incolore de béton

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Ce produit incolore est utilisé pour durcir les surfaces de bétonnées. Il les protège de la poussière et améliore leur résistance aux produits chimiques et à l’abrasion tout en leur donnant un aspect lustré réfléchissant la lumière. Il peut recouvrir des dallages d’entrepôts ou d’usines agroalimentaires, ou encore ceux des bâtiments tertiaires, hôpitaux ou centres commerciaux… Le Liqui-Hard est un agent de densification et durcisseur chimique qui pénètre profondément à l’intérieur du béton et en bouche les pores. Se présentant sous forme liquide, il s’applique aisément à l’aide d’un pulvérisateur

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basse pression ou d’un balai à soies souples et il sèche en 4 heures. Un fois durci, il n’absorbe plus l’humidité ni les matières étrangères. Il permet d’imperméabiliser des sols d’usines de traitement des eaux usées, de produits chimiques, de raffineries etc. fournisseur promadis

Perforateur burineur ergonomique

D’un bon rapport performance/ légèreté, ce perforateur burineur concilie une puissance de 8 joules EPTA, des capacités de perçage de 40 mm dans le béton, et un poids de 6,8 kg. Pour un travail précis, il est doté du dispositif « Soft No Load» qui assure un ajustement du point de centrage, supprimant les frappes à vide. Dès que le foret ou le burin entrent en contact avec le matériau, la cadence de frappe accélère grâce à ce dispositif, pouvant atteindre 2900 coups/minute. Il permet aussi au régime moteur de ralentir hors charge et réduit les vibrations de la machine. Équipé d’un ressort actif absorbant le retour de force du burin lors de l’impact et bénéficiant d’une architecture montée sur ressort, le HR4013C est l’un des seuls de sa catégorie à obtenir un taux de vibration de 5 m/s². Il limite ainsi la pénibilité au travail et les risques liés aux troubles musculo-squelettiques. Il dispose d’un sélecteur d’angle du foret réglable sur 24 positions et d’un réglage de frappe sur 5 plages (entre 1 450 et 2 900 coups/min). Il est également pourvu d’une fonction débrayage qui protège l’utilisateur et le moteur en cas de blocage du foret. fournisseur makita France

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Blocs de béton isolants

Ces blocs de béton justifient d’une bonne performance thermique. en effet, les matériaux qui entrent dans la composition du mélange utilisé pour la fabrication des blocs et des accessoires Bétotherm 105 garantissent une résistance thermique (R = 1,05 m2.K/W pour le bloc) répondant aux exigences de la réglementation nf th. disponible en deux formats pour le bloc standard et une version avec about droit (500 x 200 x 250 mm et 500 x 200 x 200 mm), il offre une bonne résistance mécanique et affiche des classes de résistance L 40 et L 50, identiques à celle d’un bloc creux traditionnel, ainsi qu’une forte absorption acoustique. ils s’avèrent compatibles avec tous les enduits extérieurs (Rt3 monocouches traditionnels) et tous les types d’isolation (par l’extérieur et l’intérieur), que ce soit par doublage collé pse graphité ou bien, laine minérale et plaque Ba 13. Cette solution constructive permet, en outre, d’éliminer efficacement les ponts thermiques. Les blocs sont rectifiés en usine afin d’assurer une précision dimensionnelle et une fiabilité irréprochables. Leur emboîtement vertical et la pose collée permettent de gagner sur le temps de pose. fournisseur bip betons

cc description

référence Bétotherm105 Caractéristique Bloc isolant destiné

à la pose collée fabriqué à partir de roches volcaniques bénéficiant de qualités naturellement isolantes, solides et dotées d’une grande légèreté. cc points forts

d’origine 100% minérale, Bétotherm105 est réalisé avec des matériaux inertes n’engendrant aucune émission de fibres ou de particules susceptibles de contaminer l’air intérieur des bâtiments.

d.R.

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produits

cc équipements de production cc EngIns dE tp

Pelle sur roues 19 tonnes

Cette pelle sur roues, conforme à la norme Phase IIIB, permet de satisfaire aux dernières normes d’émission. Avec un poids opérationnel variant de 18,4 à 20,3 tonnes, la pelle DX190W-3 appartient véritablement à la catégorie des machines de 18 à 19 tonnes. Elle est propulsée par un moteur diesel maison DL06KB « Common rail » 6 cylindres. Équipé d’un turbocompresseur à soupape de décharge avec refroidisseur intermédiaire de série il développe 129,4 kW (174 CV) à 1 900 tr/min (SAE J1349). La puissance moteur a été accrue de 9 % et le couple de 4 %. La force de traction a été améliorée de 6 % et le couple de rotation de 16 %. Les forces d’arrachement ont été augmentées de 3 % au godet et de 13 % au balancier. Un ralenti automatique à 1 100 tr/min se déclenche au bout de trois secondes d’inactivité, afin de faire baisser la consommation. De même l’embrayage électronique évite tout fonctionnement inutile du ventilateur. La cabine certifiée ROPS et OPG offre à l’opérateur un espace plus généreux (+6 %), tandis que la nouvelle suspension de cabine réduit les vibrations de 20 %. Associées à un nouveau système de refroidissement et de ventilation, ces améliorations ont permis de réduire le niveau sonore dans la cabine de 74,9 à 71 dB(A). La pelle est en outre équipée de série d’un siège chauffant à suspension pneumatique totalement réglable, qui réduit la fatigue de l’opérateur. fournisseur doosan infracore

cc outILs-outILLAgEs

embouts de perçage interchangeables

La gamme des embouts de perçage interchangeables GoldTwist vient d’être élargie. Elle est maintenant disponible de 8 à 24,9 mm de diamètre, par incrément de 0,1 mm. Les forets en carbure nuance IN2505 avec un revêtement PVD, sont proposés pour des rapports L/D de 1,5xD, 3xD, 5xD et 8xD. Deux géométries sont disponibles, de type P pour l’usinage des aciers et de type M pour les Inox et les matériaux exotiques. Une géométrie de type K destinée à la fonte est en cours de développement. L’interface de montage a été améliorée pour garantir un maintien fiable. Le corps de perçage intègre un arrosage hélicoïdal et des goujures à copeaux. fournisseur ingersoll France

cc mAChInEs

Pack pour affûteuses de fraises-mères

tour vertical quatre axes

La force du tour vertical VTC 100-4 réside dans l’usinage quatre axes d’arbres de 400 mm de longueur maximum, pour moyennes et grandes séries. Le chargement/déchargement est automatique. Les courses de positionnement sont très courtes. La broche principale atteint 6 000 tr/min. Le temps de copeau à copeau est de seulement 6 secondes. Le VTC 100-4 est doté de deux tourelles revolver pour l’usinage à onze postes équipés d’outils simples ou tournants. L’usinage, d’une grande précision, s’effectue en une seule opération. De chaque côté de la zone de travail se trouvent des bandes de transport fermées faisant office de stockages de pièces brutes puis finies. fournisseur nodier emag industrie

nettoyage industriel aux solvants

Destiné à la modernisation des affûteuses de fraises-mères de type SNC 30, ce pack comporte une commande numérique Num Flexium 68 avec servomoteurs et variateurs Num Drive C hautes performances. Ces servomoteurs sont équipés d’encodeurs ayant une résolution de 262 000 impulsions/tour contre 1 000 pour ceux d’origine. Plusieurs méthodes d’affûtage, y compris l’enlèvement des copeaux, sont proposées. Notons que les SNC 30 de base, qui ne comportent que deux axes de CN, pourront être équipées de deux axes supplémentaires. Une attention particulière à été portée à l’interface opérateur afin de garder son ergonomie originelle. fournisseur num sas

Sûre et économique, cette importante gamme d’installations de nettoyage par solvants fonctionne entièrement sous vide, dispose d’une sécurité redondante, ainsi que de bâches de rétention intégrées. Ces installations utilisent des solvants organiques, comme les hydrocarbures halogénés ou les alcools modifiés. Les pièces, même complexes, sont nettoyées et séchées rapidement. Un dispositif de distillation entièrement automatique, des filtrations à plein flux ainsi qu’en by-pass, assurent le conditionnement continu du solvant. Un déshuileur en continu est également disponible. Notons que la filtration en by-pass, qui recycle le fluide de nettoyage jusqu’à cent fois par heure, contribue à la grande qualité du nettoyage. fournisseur dürr ecoclean

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produits

Marquage cc ĂŠlectrotecHnique cc ĂŠnErgIE

onduleurs modulaires

CEM SĂŠcuritĂŠ ĂŠlectrique Radio et mesures emf Climatique et mĂŠcanique FiabilitĂŠ Acoustique

d’infos

Certification et qualification de vos produits ĂŠlectroniques, adressez-vous Ă un spĂŠcialiste

Produit grand public, module RFID, Êquipement ferroviaire, ... nos Êquipes vous accueillent et vous conseillent pour optimiser vos campagnes d’essais et vos dÊmarches : Formation, analyse des rÊglementations ou spÊcifications applicables à vos produits IngÊnierie, aide à la conception (CAO), simulation numÊrique en CEM et mÊcanique Gestion et suivis de projets aux Êtapes clÊs Prise en charge globale de vos campagnes de tests Support technique en essais

01 30 57 55 55 contact@emitech.fr www.emitech.fr

fournisseur eaton secteur ĂŠlectrique

onduleurs monophasĂŠs

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Et AppArEILLAgEs Alimentations systèmes de haute puissance

Conçues pour les applications ATE de base, ces alimentations programmables se dĂŠclinent en 5, 10 et 15 kW avec chargement automatique de la gamme des tensions de sortie. Quatorze combinaisons de tension, courant et puissance sont disponibles en 208 VAC ou 400 VAC. Ces alimentations sont dotĂŠes d’interfaces LAN (LXI-C), USB, GPIB et analogiques. Le fonctionnement de plusieurs unitĂŠs N89000 en parallèle permet d’atteindre des puissances supĂŠrieures Ă 100 kW pour rĂŠpondre aux impĂŠratifs de test des applications Ă haute puissance, tels les vĂŠhicules ĂŠlectriques et hybrides ĂŠlectriques, les convertisseurs ĂŠoliens et photovoltaĂŻques, ainsi que les batteries lithium Ă haute tension. fournisseur agilent technologies

Conçu pour la protection des ĂŠquipements informatiques et rĂŠseaux de sites de petite et moyenne taille, cet onduleur monophasĂŠ modulaire dispose d’options d’entrĂŠe monophasĂŠe et triphasĂŠe. Il s’adapte efficacement aux besoins ĂŠnergĂŠtiques immĂŠdiats et ĂŠvolutifs grâce aux modules FlexPower qui augmentent la puissance ĂŠlectrique par tranche de 5 kVA/4,5 kW jusqu’à 20 kVA/ 18 kW. L’efficacitĂŠ de ce système d’alimentation sans interruption (ASI) ĂŠquipĂŠ de la technologie FlexPower, atteint 92% en mode double conversion. Grâce Ă sa conception entièrement redondante, la charge critique peut fonctionner sur la source protĂŠgĂŠe, Ă l’abri d’une dĂŠfaillance isolĂŠe d’un composant. Des modules de batterie peuvent ĂŞtre ajoutĂŠs pour augmenter l’autonomie. fournisseur emerson network power

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cc EntrAĂŽnEmEnts Variateurs Ă refroidissement par liquide

Grâce Ă leur compacitĂŠ et Ă leurs systèmes de refroidissement par liquide, ces variateurs s’utilisent dans les espaces confinĂŠs tels que les systèmes de propulsion navale, et dans les environnements sĂŠvères comme les exploitations minières ou l’industrie du pĂŠtrole et du gaz. La limite de puissance spĂŠcifique est de 1 700 kW. Avec un montage en parallèle, la puissance peut atteindre 6 460 kW, permettant aux Sina-

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d.R.

Laboratoires d’essais - Formation - IngÊnierie

Ces onduleurs modulaires triphasĂŠs Ă double conversion allient rendement et ĂŠvolutivitĂŠ. Grâce Ă la technologie brevetĂŠe Hot Sync, pour la mise en parallèle des onduleurs, la puissance du système peut atteindre 800 kW. Avec ces ĂŠquipements, les gestionnaires de centres de donnĂŠes adaptent facilement leur architecture aux ĂŠvolutions de la demande d’Ênergie et des exigences de fiabilitĂŠ. Lorsque le courant fourni par le rĂŠseau ĂŠlectrique est de qualitĂŠ suffisante, l’onduleur 93PM fonctionne en mode ĂŠconomie d’Ênergie (ESS) et atteint jusqu’à 99% de rendement. Sur toute dĂŠgradation, l’ESS assure le passage en mode double conversion en moins de 2 ms. L’onduleur prĂŠsente alors un rendement pouvant atteindre 97%, tout en protĂŠgeant les ĂŠquipements connectĂŠs.

cc ComposAnts


produits cc EntrAînEmEnts

Variateurs de vitesse mics S120 de couvrir un vaste domaine d’utilisation dont les applications nécessitant une puissance élevée. Trois formats sont proposés avec plusieurs modes de refroidissement : le format «Compact» mono-axe de 0,3 à 90 kW à très faible encombrement, le format «Booksize» pour une architecture à axes multiples autour d’une alimentation commune de 5 à 120 kW, le format «châssis» pour les très fortes puissances. fournisseur siemens industry automation

d.R.

Variateurs avec réinjection d’énergie

Sans recourir à une accumulation intermédiaire, à un filtrage par résistance ou à des barres de puissance supplémentaires ces variateurs compac ts pour moteurs à courant continu permettent l’injection de l’énergie

Ce variateur de vitesse répond aux besoins d’un large éventail d’applications. il couvre une gamme de puissances allant de 0,2 kW à 11 kW et offre diverses options de commande moteur, dont notamment une commande scalaire u/f, vectorielle boucle ouverte, dotée d’un mode économie d’énergie. La conception modulaire du powerflex 523 offre une plus grande souplesse d’installation aux constructeurs de machines. Le fait que le module de commande du variateur soit dissocié du module d’alimentation réduit le délai de démarrage car les constructeurs peuvent effectuer la configuration et l’installation simultanément. Lorsqu’il est installé en armoire, le variateur nécessite un espace de 50 mm au-dessus et au-dessous. il peut être monté verticalement ou horizontalement, et installé côte-à-côte dans les deux cas. Cette contrainte de dégagement réduite et cette souplesse de montage aident à réduire l’espace nécessaire au sein de l’armoire. il accepte des températures de fonctionnement jusqu’à 50 °C. fournisseur rockwell automation cc description

référence powerflex 523 Caractéristique variateurs

de vitesse économiques et parfaitement adaptés aux machines autonomes.

cc points forts

La conception modulaire se caractérise par un module de commande amovible qui permet de réaliser simultanément l’installation du câblage et la configuration du logiciel.

issue du freinage dans le réseau principal. Ils sont disponibles pour des courants de 12 à 2 250 A et des tensions d’alimentation atteignant 690 VAC. Dotés de deux ponts de thyristors pour les modes d’entraînement et de freinage dans les deux sens de rotation, les variateurs quatre quadrants peuvent inverser le couple pendant l’injection d’énergie pour une réduction lente ou presque immédiate de la charge. Ils peuvent maintenir le couple maximal à l’arrêt et maintenir la charge stationnaire, sans exiger de frein mécanique. fournisseur sprint electric


produits

cc matĂŠriel informatique

Et ContrĂ´LE Automates modulaires

Avec sa capacitĂŠ de 125 Ko, la mĂŠmoire utilisateur de cet automate compact offre 25 Ko de plus que le modèle le plus puissant de la gamme. Cette CPU dispose en outre d’entrĂŠes et de sorties Ă amplificateur de ligne. Celles-ci lui permettent de commander des contrĂ´leurs de moteurs pas Ă pas d’une frĂŠquence de 1 MHz maximum. Elle est ĂŠgalement dotĂŠ d’entrĂŠes et sorties standards 24 DC. Sa vitesse de traitement atteint 0,08 Âľs par opĂŠration. Elle bĂŠnĂŠficie d’une fonctionnalitĂŠ Profinet avec deux interfaces et de deux entrĂŠs et sorties analogiques. La Simatic S7-1217C dispose d’une nouvelle version 4.0 du firmware. Il permet d’exploiter la CPU en tant que Profinet iDevices, en plus du mode contrĂ´leur dĂŠjĂ disponible. il apporte ĂŠgalement la fonctionnalitĂŠ Trace en temps rĂŠel, pour le diagnostic des applications et le dĂŠbogage. La gestion de recette implantĂŠe sur la CPU fournit Ă l’utilisateur des donnĂŠes sous forme de fichiers .csv. fournisseur siemens industry automation

Automates programmables compacts

Les fonctionnalitĂŠs avancĂŠes de ces automates les rendent polyvalents pour tous types de ligne de production. Ils sont dotĂŠs d’un port de communication ethernet, de deux entrĂŠes et dune sortie analogiques 12 bits, d’un port miniUSB ainsi que d’un port sĂŠrie RS422 pour la connexion d’une ĂŠventuelle IHM. ils sont en outre protĂŠgĂŠs par un système de sĂŠcuritĂŠ ĂŠlevĂŠ avec un accès Ă deux niveaux de mot de passe. PrĂŠcises et rapides, les fonctions de positionnement peuvent contrĂ´ler jusqu’à trois axes. Les FX3GE disposent de comp-

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teurs rapides avec entrÊes interruptibles et de fonctions analogiques intÊgrÊes. Ils donnent la possibilitÊs d’exploiter la liaison directe des variateurs de frÊquence du constructeur, avec le protocole sÊrie propriÊtaire (FreqRol) ou via le protocole Modbus RTU. Les dotations de ces CPU permettent de satisfaire à de multiples applications: les lignes de production dans l’agroalimentaire, les produits de grande consommation, les sciences de la vie ou encore le traitement de l’eau. fournisseur mitsubishi electric industrial automation

ContrĂ´leur de sĂŠcuritĂŠ compact

Très peu encombrant, ce contrĂ´leur inclut toutes les fonctions nĂŠcessaires permettant de rĂŠaliser efficacement des solutions de sĂŠcuritĂŠ complètes. Il combine un coupleur EtherCAT, un automate de sĂŠcuritĂŠ TwinSAFE et des entrĂŠes et sorties numĂŠriques. Conçu plutĂ´t pour des applications de complexitĂŠ moyenne, le contrĂ´leur EK1960 peut ĂŠgalement ĂŞtre utilisĂŠ comme contrĂ´leur autonome ou dĂŠcentralisĂŠ. D’autres bornes EtherCAT peuvent ĂŞtre ajoutĂŠes via l’interface E-BUS intĂŠgrĂŠe. Le niveau des E/S procure 20 entrĂŠes numĂŠriques (24V CC) et 10 sorties numĂŠriques sĂŠcurisĂŠes (8 en 24 Vcc et 2 avec contact sans potentiel. La programmation de l’automate TwinSafe s’effectue par l’intermĂŠdiaire de l’Êditeur Safety TwinCAT. Le boĂŽtier EK1960 (122 x 101 mm) peut ĂŠtablir jusqu’à 32 connexions vers d’autres appareils TwinSAFE. Grâce au protocole TwinSafe, il s’adapte aisĂŠment Ă diffĂŠrentes tâches de sĂŠcuritĂŠ. Il peut ainsi communiquer avec d’autres composants dĂŠcentralisĂŠs, des entrĂŠes et sorties et des variateurs. fournisseur beckhoff

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d.R.

cc AutomAtIsmEs


produits

cc pérIphérIquEs

écran tactile capacitif

Basé sur la technologie de commutation capacitive, ces écrans tactiles à dix points de contact offre un fonctionnement réactif et intuitif pour des applications OEM embarquées personnalisées. Ils sont dotés d’une couche conductrice pour détecter la pression des touches à travers les couches protectrices. La durée de vie peut atteindre 200 millions d’activations. La gamme est proposée avec de nombreuses options disponibles comme des tailles comprises entre 2 et 32 pouces, un grand choix de matériaux d’écran (verre-verre, verre-film, film-film) ou différents types de verre (généraliste, renforcé par procédé chimique, trempé) et de traitement de surface (anti-éblouissant, antireflet).

d.R.

fournisseur molex France

cc ordInAtEurs tablette durcie à haute adaptabilité

Certifiée IP65, cette tablette résiste à la poussière, aux projections de liquides et aux chocs occasionnés par une chute jusqu’à 1,8 mètre de hauteur. Elle est dotée d’un écran de 10 pouces (1024x768 pixels). Le capteur de lumière ambiante garantit une excellente visibilité de l’écran même en plein soleil, de nuit comme de jour. Il réduit également la consommation électrique et prolonge la vie de la batterie. Le Fieldbook B1ou FBB1 dispose d’une autonomie de 9 heures en fonctionnement continu. La batte-

rie externe se remplace sans éteindre l’appareil. La tablette communique sous les protocoles Wi-Fi a/b/g/n, Bluetooth et 4G LTE. Elle dispose également de deux ports USB et d’une interface LAN via un port USB Mini-B. Un module fixé à la tablette offre des fonctions technologiques telles que le RFID (supportant le NFC), le scanner code-barres et le GPS avec antenne intégrée. Le logiciel d’administration fournit le contrôle rapide des fonctions élémentaires. Le FBB1 trouve sa place dans les secteurs variés et exigeants comme la sécurité publique, le transport, la logistique ou SIG. fournisseur logic instrument

Carte mère embarquée pour environnement sévère

Cette carte mère embarquée intégrant un processeur Intel de troisième génération offre un fac-

teur de forme de type PC/104Express avec une faible consommation. Elle exploite PCIe et PCI. Le transfert de données s’effectue via une interface Sata 6 Gbit/s. Extrêmement robuste, les cartes imprimées sont conçues avec une épaisseur de 50% supérieure aux cartes classiques. La gamme de température étendue va de -40 °C à +85 °C. Le CoreModule 920 exploite une conception de dissipateur de chaleur permettant d’obtenir une flexibilité de solutions thermiques. L’équipement comporte un processeur cadencé à 2,8 GHz, des mémoires soudées DDR3 jusqu’à 4 Go, une SSD de 8 Go de qualité industrielle. Elle a été conçue pour les applications critiques telles que le transport, l’avionique et défense et la sécurité intérieure. fournisseur adlink technology France


produits

cc logistique emballage

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326,7$3( Š

Le système de transmission de ce manipulateur permet l’Êquilibrage du poids de la charge appliquĂŠe de manière uniforme et stable par l’opĂŠrateur : le vĂŠrin amplifie l’action de montĂŠe et de descente. Il est alimentĂŠ par deux circuits pneumatiques prĂŠrĂŠglĂŠs. De structure modulaire, il rĂŠsiste aux torsions et, par les formes et dimensions variĂŠes du bras articulĂŠ, s’intègre dans des environnements exigus dans le secteur pharmaceutique ou agroalimentaire. L’Êquilibrage est prĂŠrĂŠglable suivant les diffĂŠrentes masses Ă dĂŠplacer, mais un mode permet l’Êquilibrage automatique. Le Partner Equo se dĂŠcline en plusieurs modèles selon les contraintes de l’environnement. fournisseur dalmec

Chariot à mât rÊtractable

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ZZZ DVP VHQVRU IU IUDQFH#DVP VHQVRU FRP 7pO

Ce chariot polyvalent, Ă mât rĂŠtractable, rĂŠalise des opĂŠrations intensives en intĂŠrieur comme en extĂŠrieur grâce Ă Ă une direction et un variateur adaptĂŠs. D’une capacitĂŠ de 1600 kg, ses hauteurs de levĂŠe atteignent jusqu’à 7,5 m. Une garde au sol (de 145 mm) et des pneus larges très ĂŠlastiques lui assurent une bonne adhĂŠrence sur sol mouillĂŠ ou sur bitume chaud. Il s’accommode de surfaces irrĂŠgulières ou en mauvais ĂŠtat. Fiable et performant, il est adaptĂŠ Ă un large secteur d’applications. CaractĂŠrisĂŠ par sa flexibilitĂŠ, le BT Reflex sĂŠrie O RRE160R bĂŠnĂŠficie des ĂŠquipements de la gamme RĂŠflex sĂŠrie R dont il fait partie : le

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TLC (Transitional Lift Control) qui sÊcurise et accÊlère la manutention de la charge en hauteur, les puissants moteurs AC, la direction à 360° pour plus de maniabilitÊ et la cabine cariste à visibilitÊ totale. fournisseur toyota material handling

cc mArquAgE

Lecteur imageur 2d

Cet outil facilite la lecture intensive et prolongĂŠe dans des environnements difficiles grâce Ă de bonnes performances dans la lecture de codes en mouvement, une profondeur de champ d’un mètre et une optique Imager 2D haute

vitesse. DotĂŠ aussi d’un système de visĂŠe et de confirmation de lecture, il garantit un taux de lecture ĂŠlevĂŠ au premier passage. Il est destinĂŠ aux entrepĂ´ts, aux centres logistiques et usines de fabrication. La lecture multidirectionnelle Ă une distance d’un mètre limite les mouvements et rotations du poignet. Un système de visĂŠe instinctif en cadre permettant d’Êclairer la zone de lecture et le spot vert avec double LED de confirmation de lecture facilitent le travail. Il peut rĂŠsister Ă des centaines de chutes de 50 cm sur le bĂŠton. Son indice de protection IP 65 contre l’eau et la poussière protège tous les composants optiques. fournisseur datalogic

Les unitÊs de mesure système internAtionAL A.................................................................... ampère A/m ............................ ampère par mètre Bq .......................................................... becquerel °C.................................................. degrÊ Celsius C ................................................................. coulomb cd ................................................................ candela cd/m2 ...................... cd par mètre carrÊ F............................................................................ farad h .......................................................................... heure H.......................................................................... henry Hz......................................................................... hertz J ..............................................................................joule K .......................................................................... kelvin kg .................................................... kilogramme lm .................................................................... lumen lx ................................................................................. lux m....................................................................... mètre m2.................................................... mètre carrÊ m3..................................................... mètre cube m/s............................ mètre par seconde m/s2 ................................m/s par seconde min ..............................................................minute N ................................................................... newton nm .................................................... nanomètre Pa ..................................................................... pascal rad .................................................................. radian s ................................................................... seconde ps ................................................... picoseconde T .............................................................................tesla

N°968ccSEPTEMBRE 2014

V ................................................................................ volt VA ..................................................... voltampère W........................................................................... watt Wb ...................................................................weber â„Ś ............................................................................ ohm Autres abrĂŠviations Ă….............................................................. angstrĂśm atm............................................... atmosphère bar ........................................................................... bar dB .................................................................. dĂŠcibel dpi ....................................... point par pouce g ..................................................................gramme cal .................................................................. calorie ch ...............................................cheval vapeur c/s ................................. cycle par seconde eV ....................................................ĂŠlectronvolt Go ........................................................ giga-octet gr ........................................................................ grade Kbit .......... kilobit (1 Kbit=1 024 bits) km/h......................kilomètre par heure Ko ........................................................... kilo-octet kWh......................................... kilowattheure l ..................................................................................litre Mo ................................................... mĂŠga-octet Mx ............................................................. maxwell Po ........................................................................ poise t ...........................................................................tonne tr.........................................................................................................................tour tr/min ............................. tour par minute

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N°968ccseptembre 2014

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cahier technique Gestion des données produits ccréalisé par

ccclaude Korber directeur associé Vinci consulting

d. R.

après un parcours industriel de plus de 20 ans chez thales et astrium, en qualité de responsable de bureau d’études, Claude Korber a rejoint en 1997 le monde du conseil. il a animé l’offre R&d de deloitte et Capgemini Consulting, et depuis 2011, est directeur associé de vinci Consulting. il y apporte son expérience de projets de transformation impliquant les systèmes d’information (eRp, pLM…) conduits dans différents secteurs de l’industrie, ainsi que son expertise concrète en innovation et développement de nouveaux produits.

es contraintes et les enjeux des entreprises sont aujourd’hui multiples, mais on retrouve des constantes qui les conduisent à être toujours plus performantes, innovantes, adaptatives. Le product Lifecycle Management (pLM) contribue à ces enjeux en supportant l’ensemble du cycle de vie des produits, de la recherche amont jusqu’à leur démantèlement. Les bénéfices attendus sont de plusieurs ordres : le support à la construction d’une offre produits et services en lien avec la stratégie d’entreprise, la réussite des programmes de développement, la conception à coût objectif, la contribution des équipes projet. s’il existe aujourd’hui un consensus sur les notions de base, le pLM n’est-il pas limité aux secteurs de prédilection (aéronautique, automobile…) ? cm

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SEPTEMBRE 2014ccN°968

57


cahier technique

Fig. 1

Apparu voici une vingtaine d’années, le PLm est issu d’une consolidation de différents outils, de solutions spécifiques ou de fonctions présentes dans les systèmes d’entreprises. si le PLm est bien adapté aux besoins des grands groupes industriels, les eti et les Pme devront s’attacher à sélectionner les fonctionnalités répondant à leur métier, afin de disposer d’un outil leur permettant de suivre tout le cycle de vie de leurs produits.

es nombreux projets PLM dans de multiples secteurs industriels permettent de constater que les problématiques et les enjeux y sont forts différents. Ce peut être la nécessité de gérer en cohérence un grand volume de données (automobile, aéronautique et défense…), la gestion des catalogues, des caractéristiques techniques de composants (électronique), l’obligation de supporter la conformité (énergie, pharmacie), ou la conduite des collections, des marques (mode, cosmétique…) (Fig. 1). On se trouve, de surcroît, confronté à des vocabulaires propres très différents autour des articles et des nomenclatures, de la maquette numérique, des configurations, des options et des variantes, des matériaux mais aussi des variations, des promotions, des recettes ou des formules, des collections, des packagings, etc. En revanche, on y retrouve des incontournables : les projets ; les documents ; les statuts de validité ; les modifications ; les rapports… Force est de constater que des secteurs tels l’aéronautique et la défense, l’automobile et la high-tech, ont acquis une très forte maturité car le PLM y est incontournable. Ce sont les secteurs précurseurs – on pourrait même dire spécificateurs – tant ils ont guidé les éditeurs des solutions PLM dans leur trajectoire de développement (Fig. 2). À l’opposé, on observe des secteurs moins demandeurs, estimant le PLM très lié à des problématiques de conception mécanique et/ou à la gestion de produits complexes. Ces problématiques n’étant pas les leurs, ces secteurs ont attendu que les credo du PLM leur soient accessibles, compréhensibles, adaptés à leurs enjeux et à leurs métiers. L’hétérogénéité des secteurs en matière de PLM est ainsi

l

5

N°968ccSEPTEMBRE 2014

UN ENVIRONNEMENT CONTRAIGNANT Coût matières premières Coût de l’énergie

UNE RECHERCHE DE PERFORMANCES CONSTANTE Proximité des clients Différentiation marché et innovation Coûts maîtrisés

Contraintes réglementaires Pression du prix

Croissance rentable Excellence opérationnelle

DES BESOINS D’ADAPTATIONS RÉCURRENTS Consolidations post fusions

Pays émergents

Structure organisationnelle en constante optimisation Processus et systèmes d’information bouleversés

L’entreprise doit faire face aujourd’hui à un très grand nombre de challenges, tant au niveau de son environnement que de ses performances et de son organisation. seule la mise en place d’outils lui permettant de gérer ses produits tout au long de leur cycle de vie lui donne l’agilité nécessaire pour y faire face.

bien réelle; elle est le fait de la culture de l’entreprise, mais surtout de la nature de ses produits et de ses métiers.

1. les oFFres et métiers un large éventail de choix Le PLM est amené à supporter l’ensemble du cycle de vie des produits, des phases d’émergence jusqu’à leur obsolescence: brief marketing; recherche; innovation; conception et développement; achats; production; tests; installation; maintenance… Ces différentes phases et activités, ainsi que la nature des processus et des fonctions attendues du PLM, dépendent des offres de produits et services des entreprises et de la manière dont ils les proposent au marché (leur «business models»). La logique de la typologie proposée (Fig. 3) repose sur deux critères principaux: la contribution plus ou moins importante du client final sur l’élaboration de l’offre et la façon d’opérer ces offres dans l’entreprise (l’organisation, les processus, les méthodes et outils mis en œuvre).

cc ce qu’il faut retenir

cBien connaître son modèle de fonctionnement et ses process métier avant de se lancer dans le choix d’une solution de PLM. cAtteindre le bon équilibre entre des outils de gestion métier locaux et une solution PLM d’entreprise. c trouver la bonne articulation entre le PLM et les autres grandes applications de gestion de l’entreprise (ERP, CRM…).

vinCi ConsuLting

Vers une approche sectorielle du PLM

Les besoins d’agilité de l’entreprise


gestion des données produits

Fig. 2

La rationalisation progressive des outils du PLM ORIGINE

PROBLÉMATIQUE

Services

Configurations en service

Équipes programmes

Collaboration / partage

Service qualité Bureau de configuration

Applicabilité des définitions

Service ingénierie composants (électronique)

Bibliothèques de composants

Systèmes spécifiques

Bureaux d’études Bureaux des méthodes

Gestion des données techniques

GPAO

Services CAO

Mise sous contrôle des fichiers CAO

Bureaux de documentation

Volume / poids du papier

PRISE EN COMPTE DANS LE PLM Systèmes spécifiques

MCO

Groupware

Entreprise étendue

Gestion des configurations

Systèmes spécifiques

SCM

Parc installé

Gestion des cycles de modification

Classification / caractérisation Gestion des standards Intégration de la production

Intégration Bib CAO

Usine numérique

PDM Intégration des outils CAO

Documentation structurée

GED 1980

Gestion des simulations et tests

1990

2000

2010

au fil du temps, les outils logiciels ont permis de répondre peu à peu aux différentes problématiques des multiples acteurs de l’entreprise intervenant sur le cycle de vie des produits. Leur intégration permet de mettre en place une véritable démarche pLM dans l’entreprise.

Ces offres sont le plus souvent «pré-packagées» pour répondre d’office à une grande partie des besoins standards (produits catalogue), mais l’entreprise peut vouloir offrir des produits ajustés aux besoins de ses clients (produits configurés ou personnalisés), voire développer un système complet pour répondre à une application spécifique. De plus, l’entreprise propose généralement un service de maintenance et de réparation demandant, par exemple, la gestion de pièces de rechange. Fig. 3

Pro du i Sc ts de ien ce gran sd de Hig co h-t e la ns vie ec om Pro h, ma Te cé l ec tio dé o s n Au m tom Chim &M é o i e d b Gr ia ile an et ds Tra éq Aé ron uipe nsp or me au Co tiq nts ts ns tru ue e tD c Én éfe erg tion ns ie e+ Ma rin e

des typologies variables suivant les secteurs

SERVICES Ingénierie Maintenance et réparation Pièces de rechange

PRODUITS Systèmes Produits personnalisés Produits configurables

vinCi ConsuLting

Produits catalogue NON

OUI

en fonction des secteurs industriels, la stratégie produits mise en place pour composer l’offre varie. Cette analyse permet de dresser pour chaque entreprise une typologie afin d’identifier les fonctions pLM les plus pertinentes et de mieux qualifier les offres pré-packagées proposées par les éditeurs.

De même, le PLM est amené à supporter les différents métiers de l’ingénierie, ainsi que l’ensemble des métiers participants au développement des projets. Notons qu’il n’existe pas de dichotomie entre secteurs qui se traduirait de manière simple au travers du seul point de vue métier. En effet, on trouve aussi bien des chimistes dans l’aéronautique que des projeteurs dans la cosmétique, pour le packaging par exemple, ou encore des mécaniciens dans les sciences de la vie pour la conception des matériels médicaux. Ainsi l’industrie automobile emploie de plus en plus d’électroniciens ou de développeurs de logiciels embarqués, secteur qui peut par certains aspects s’apparenter au secteur high-tech. L’axe métier, et notamment ceux de l’ingénierie, est donc un bon déterminant que ce soit au titre des processus, des méthodes, des données impliquées (techniques ou non) et par là même des fonctions PLM attendues.

2. la cartographie Adapter le PLm au secteur La cartographie fonctionnelle du PLM repose de manière générique sur de grands domaines: certains sont relativement transverses, d’autres spécifiques aux besoins de l’entreprise (Fig. 4). Bâtir des cartographies fonctionnelles pertinentes dans un contexte sectoriel, nécessite d’identifier les enjeux et les objectifs poursuivis par l’entreprise, les bénéfices attendus du PLM, de bien appréhender sa culture, son langage et d’adapter le discours PLM, afin de l’illustrer par des exemples appropriés et compris du secteur. Afin de répondre à ces exigences, les fonctions du PLM peuvent être regroupées en trois familles: les foncSEPTEMBRE 2014ccN°968

5


cahier technique

Fig. 4

Fig. 5

Les multiples briques de la cartographie fonctionnelle d’un projet PLM

Cartographie fonctionnelle à géométrie variable Gestion des exigences en secteur cosmétique

Gestion de la collaboration : groupes, espaces de travail, espaces de collaboration…

Gestion des données : Caractéristiques, documents, articles, nomenclatures, configurations…

Gestion des règles, des normes et des standards (AC, MP, corps de formule…) Gestion du travail en laboratoire

Maîtrise de la définition de la formule Gestion des articles de conditionnement

Gestion des enregistrements

Gestion de la tracabilité

Gestion des exigences en aéronautique Fonctions spécifiques métiers Intégration avec les outils d’ingénierie / auteur Interfaces avec le SI d’entreprise (SRM, ERP, CRM…)

Les besoins de l’entreprise en termes de gestion des données font aussi appel à plusieurs fonctions transverses ou générales qui ne dépendent ni de son secteur d’activité, ni de son offre. elles forment le socle des offres pLM.

tions transverses; les fonctions liées à un modèle d’opération; les modèles liés à un métier. Les fonctions transverses ou générales ne dépendent pas du secteur d’activité, d’un métier ou d’un business modèle particulier. Elles concernent les fonctions d’accès, de sécurité, mais aussi les fonctions de base, telles que la gestion documentaire, la gestion des projets, la gestion des évolutions techniques… Les fonctions liées à un modèle d’opération, supportent les processus et les activités propres à une offre de produit/service donnée (Fig. 5). À titre d’exemple, pour un produit configuré, le PLM sera amené à supporter une logique modulaire: intégration avec la configuration commerciale (options/variantes); gestion de nomenclatures et de gammes à options; support de pièces et documents paramétrés et intégrations CAO; différentiation retardée. De même, pour un produit personnalisé, le PLM va supporter les phases d’appel d’offres et la gestion des développements à l’affaire, donc des configurations clientes. Pour un système, il est attendu du PLM qu’il supporte l’ingénierie système, les architectures fonctionnelles, la traçabilité des exigences et qu’il facilite la gestion de programmes impliquant de multiples partenaires. Pour les offres de service de l’entreprise, le PLM intégrera la définition de pièces de rechanges, de kits, le support à l’ingénierie de maintenance: catalogues illustrés; guides d’installation; configuration maintenue … Enfin, du côté des fonctions liées à un métier on constate qu’un mécanicien, un électronicien ou un chimiste, auront des besoins spécifiques souvent liés à leurs outils d’ingénierie (CAO, calcul) mais aussi à la nécessité de gérer différemment des pièces, des nomenclatures et des procédés industriels. Par exemple, pour la mécanique, le PLM va gérer l’intégration des définitions numériques effectuées

60

Gestion du produit fini

N°968ccSEPTEMBRE 2014

Gestion des options et des variantes

Gestion configuration

Gestion des standards et du réemploi

Maquette numérique

Gestion des architechures fonctionnelles Gestion des articles et des nomenclatures

Intégrations CAO: mécanique, électrique, électronique, logiciel Gestion des outillages

Support à la validation et la simulation

Gestion des procédés industriels

Ingénierie du soutien

suivant les secteurs d’activité, la cartographie fonctionnelle des besoins en pLM sera différente. on retrouve ainsi en haut un extrait de cartographie correspondant au secteur de la cosmétique et en bas un correspondant au secteur de l’aéronautique. on a fait ici un zoom sur les fonctions les plus spécifiques qui ne présentent donc que peu de points communs et pourtant dans les deux cas il s’agit d’une approche pLM.

dans les outils CAO 3D avec la gestion des pièces et assemblages, permettant la collaboration entre les différents acteurs concernés au travers d’une maquette numérique. Son extension au monde du « process » (méthodes et procédés industriels), va conduire à gérer également les matériaux, les procédés, les moyens et les outillages, ainsi que les échanges avec les machines à commande numérique. Pour supporter la conception électronique, le PLM devra assurer la gestion des bibliothèques de composants, l’intégration fine avec les outils de schématique et de placement routage, de simulation. Le PLM peut également être amené à alimenter les machines de placement et les testeurs. En cosmétique, le PLM va gérer des formules et des packagings. Une formule n’est pas vue comme une nomenclature: il s’agit d’une recette intégrant matières premières et opérations de transformation. En laboratoire, le PLM

L’intégration des outils auteurs dans le PLM Prise en charge des fichiers transfert de meta-données (nom, référence, date, auteur…) Format neutre et outils de visualisation / annotation Gestion des outils auteur (lancement automatique…) Intégration des modèles (bibliothèques) synchronisation des nomenclatures Intégration des représentations à options ou paramétrées Contrôles des structures documentaires et des relations entre documents

Les outils de pLM doivent assurer une intégration forte des outils auteurs, créateurs de données. Ce qui permet d’apporter une forte valeur ajoutée aux différents métiers en garantissant la cohérence d’ensemble des données.

vinCi ConsuLting

Fonctions d’administration Interface utilisateur Rapports

Support des processus: projets, étapes et jalons, cycles de vie, processus de modifications …

Gestion de la PLV et des promotions

Gestion du portefeuille de produits


gestion des données produits

Fig. 6

Fig. 7

exemple d’une fonction métier

navigation dans la structure d’un produit

I1: 1% I2: 1,5% I3: 2,5% I4: 5% I5: 6% I6: 2%

FORMULE

PRODUIT

Règle métier: Concentration maximale autorisée = 1% pour l’ingrédient I2

Circuit imprimé assemblé Résitance Diode

Logiciel

Transistor Condensateur

Radiateur Vis Calcul automatique des pourcentages au niveau formule

10 %

Matière première

Composants Pièces électroniques mécaniques Ingrédient I1

10 % 15 % 25 % 50 %

Matière première

30 % 10 %

Composants électroniques

Modèles électriques

Ingrédient I2

Modèle 3D Programme logiciel

Ingrédient I3

Modèle thermique

Ingrédient I4

N/A

Ingrédient I5 Ingrédient I6

La mise en place de règles métiers au sein de l’outil pLM permet de gérer en temps réel de très nombreuses variables importantes pour la définition du produit, tout en garantissant le respect des savoir-faire et des réglementations.

permet de supporter le formulateur/laborantin par l’application de règles métier comme l’atteinte d’un pourcentage maximum d’ingrédient autorisé (Fig. 6) et la gestion des protocoles de tests à dérouler. Il est attendu du PLM un support aux textes réglementaires et aux enregistrements dans les différents pays.

3. les métiers Le support de la conception

vinCi ConsuLting

Support

Modèles d’implantation

60 % 20 %

Module

Si le PLM supporte l’ensemble du cycle de vie des produits, le domaine de la conception ou de l’ingénierie au sens large est bien celui qui est le plus complexe, car de multiples métiers sont impliqués: designer, mécanicien, hydraulicien, électricien, électronicien, développeur de logiciels, thermicien, spécialiste en électromagnétisme, acousticien, opticien, chimiste, plasturgiste… Ces métiers travaillent avec des outils bien spécifiques (conception, calcul, simulation…) et attendent du PLM qu’il intègre ces outils; ce sont les fonctions d’intégration du PLM (tableau cicontre). Le bon niveau d’intégration est celui qui apporte à la fois la valeur ajoutée aux métiers avec une bonne efficacité (ergonomie, support des modes de travail, ingénierie collaborative…) et assure la cohérence des données. En effet, un schéma, un plan, un modèle 3D, qui participent de la définition du produit, exigeront une plus forte intégration qu’un résultat de simulation ou de test. La conception de systèmes mécatroniques est un cas particulier car c’est une démarche visant l’intégration en synergie de la mécanique, l’électronique, l’automatique

Non commencé

En cours

Achevé

Le pLM permet de naviguer dans la structure d’un produit et assure la pertinence des modèles élaborés par les filières métiers, une même pièce pouvant avoir de multiples modèles (électrique, mécanique, thermique, optique…).

et l’informatique, dans la conception et la fabrication d’un produit, en vue d’augmenter et d’optimiser ses fonctionnalités et sa valeur marché. Ainsi plusieurs disciplines doivent travailler en étroite interaction. On peut citer l’électronique de puissance; les systèmes de contrôles; les systèmes mécaniques asservis; la robotique; l’électronique enfouie; ainsi que les nouvelles applications rendues possibles grâce à la miniaturisation et l’intégration des composants: cartes à puce; RFID; objets intelligents et communicants… Les conséquences sur le PLM sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, en termes d’ingénierie système (besoin client/marché, architecture fonctionnelle…) avec la définition des outils d’architecture et de configurateurs intégrant les différentes dimensions techniques. Ensuite pour le support à l’ingénierie simultanée, de multiples disciplines travaillant de manière délocalisée, il y a nécessité d’une gestion fluide de l’encours de conception. Enfin, le PLM doit gérer de multiples modèles de conception, ainsi qu’une structure produit intégrant des sous-ensembles et composants de différents métiers (Fig. 7). Au final, le choix de l’architecture doit être fait de manière à faciliter une collaboration interdisciplinaire fluide.

4. l’intégration Le positionnement de l’entreprise De même que les fonctions du PLM dépendent en partie des offres que l’entreprise propose au marché, le système d’information d’une entreprise doit s’adapter à la manière dont l’entreprise va opérer ses processus qui sont transverses aux applications (Fig. 8). Il n’est pas ici question de couvrir la problématique dans son entier ni de détailler SEPTEMBRE 2014ccN°968

61


cahier technique gestion des données produits

Fig. 8

Processus de développement de l’entreprise

5. les éditeurs un marché qui s’est structuré Le PLM existe depuis plus de 20 ans et on a pu assister à l’éclosion des éditeurs spécialisés, puis à la consolidation du secteur, souvent autour des grands éditeurs issus du monde de la CAO. Afin de simplifier, on peut considérer aujourd’hui, d’une part les grands éditeurs de PLM nés de cette consolidation et qui proposent des solutions génériques à large spectre fonctionnel, adaptables aux différents secteurs de l’industrie, et d’autre part des éditeurs de niche, spécialisés dans un secteur particulier. Dans le premier cas on trouve : Dassault Systèmes (Enovia) ; Oracle (Agile) ; PTC (PDM Link) ; SAP (SAP PLM) ; Siemens PLM Software (Team Center) et de nouveaux entrants sur ce marché qui y deviennent très visibles comme Autodesk (PDM 360). Côté solutions de niche, on peut citer, sans être exhaustif : pour la cosmétique et l’alimentaire: Infor (Optiva); Lascom (Advitium); Oracle (Agile) ; Selerant (DevEX) ; pour l’AEC et la construction : Aveva ; Intergraph ; Lascom ; pour le textile, la mode : Centric Software; Lectra (Fashion PLM); PTC (Flex PLM); TXT… Par ailleurs, on assiste à l’émergence de solutions open source souvent associées à une offre cloud : Aras (Innovator) ; DocDokuPLM ; LinObject… qui proposent des fonctions de bases génériques pour tout secteur. Le choix d’un éditeur de PLM et de sa solution préside de multiples critères. Sans entrer dans le détail de ce processus complexe, l’analyse faite précédemment apporte un éclairage sur la manière de traduire les besoins d’un secteur. Cette analyse peut être mise à profit pour qualifier et sélectionner la solution. Rappelons-en les points clés. En termes de fonctions et de données gérées : quelles offres l’entreprise propose-t-elle, notamment en matière de gestion de la diversité et de personnalisation, de vision

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N°968ccSEPTEMBRE 2014

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Commande client

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PRODUIT CONFIGURÉ

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Commande client Choix d’option

Développement de nouveaux produits (avec options)

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Assemblage final

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PRODUIT PERSONNALISÉ Opportunité Client

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Commande client

Développement de nouveaux produits (plateforme, modules et règles de conception)

Dé du vel sp opp éc em ifi e qu nt e

Production partielle

Production du spécifique et assemblage final

Livraison installation

selon l’offre produits de l’entreprise, le processus de développement pourra varier fondamentalement. on rencontre trois grandes familles de processus sur lesquelles les offres des différents fournisseurs peuvent être évaluées, sachant qu’elles sont paramétrables pour s’adapter le plus parfaitement possible aux besoins spécifiques. Fig. 9

Architecture globale de gestion de l’entreprise Gestionde la relation clients (CRM) Gestion d’information produits (PIM)

Configurateur

Gestion intégrée d’entreprise (ERP)

Gestion de projets (PM)

Gestion cycle de vie produits (PLM)

Le pLM est l’un des principaux éléments devant s’intégrer dans l’ensemble des outils de gestion mis en place par l’entreprise pour répondre efficacement à son positionnement. on retrouve ici un exemple d’architecture applicative correspondant à un business modèle de type travail à la commande.

systèmes et de services? Nous avons vu qu’il convient aussi de s’interroger sur l’architecture du SI, au-delà du seul choix du PLM. En termes de métiers, de disciplines: quels sont ceux qui participent au développement, quelles natures d’outils d’aide utilisent-ils? Nous avons vu que ce point conduit à se poser des questions quant à la profondeur de l’intégration entre ces outils métiers et le PLM, ainsi que sur l’architecture du PLM. Un dernier point concerne les solutions de mobilité (tablette…) qui sont une tendance forte, notamment pour les métiers de l’avant et de l’après-vente. Dans une vision à plus long terme, l’histoire montre que la couverture du PLM va en s’élargissant et cet élargisse-

vinCi ConsuLting

les interfaces entre ces applications, mais d’identifier les leviers d’intégration du PLM avec les autres grandes applications de l’entreprise: ERP, CRM… De fait, la structuration et l’élaboration d’un produit, champ central du PLM, dépendent du positionnement de l’entreprise sur le marché. En effet, si l’entreprise fabrique pour le marché, la conception du produit est entièrement définie par le processus de développement, le produit est vendu «sur étagère». À l’opposé, si l’entreprise répond de manière spécifique à ses clients, elle va prédéfinir certains composants et finaliser son offre avec le client, selon ses exigences et contribuer ainsi à la réussite de l’application cliente. Pour simplifier, on peut ainsi considérer deux grands processus: le processus initial d’élaboration de l’offre et le processus de réponse et de traitement des demandes client (Fig. 9). Selon les offres, le PLM participera différemment à ces deux processus.


Fig. 10

Impact du PLM sur les périmètres de l’entreprise PÉRIMÈTRES

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IMPLICATIONS

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PLM Géogra Cyc le

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Équipe pluridisciplinaire: ingénierie concourante Grande diversité d’outils d’ingénierie (CAO/Calcul, ..) Volume de données à traiter Architecture applicative: Intégration des composants logiciels Complexité des modèles de données Besoins spécifiques Capacité de développement rapide Collaboration multisite, Multilangue Portabilité, mobilité : accès au données Architecture technique : performances, sécurité Nouveaux processus: achats, production, services… Collaboration / Plateau virtuel Protection du patrimoine intellectuel

vinCi ConsuLting

Le périmètre d’action du pLM est aujourd’hui multiple. Ces axes de développement sont en croissance, ce qui impose de revoir périodiquement son adaptation au contexte de l’entreprise. La flexibilité des outils pLM est devenue une nécessité.

ment ne concerne pas la seule dimension fonctionnelle. On peut identifier quatre périmètres qui conduisent à autant de défis auxquels le PLM va faire face (Fig. 10). On assiste à une situation contrastée. Alors que le PLM a acquis ses lettres de noblesse, son intégration dans les différents secteurs de l’industrie est encore partielle car, d’une part la valeur ajoutée du PLM n’est pas encore avérée pour tous, d’autre part les besoins spécifiques des différents secteurs ne sont pas abordés avec la même ampleur. De fait, on peut noter que les secteurs dits «traditionnels» (aéronautique et défense, naval, automobile, transport…) représentent trois quarts du marché du PLM. Les domaines d’action du PLM sont devenus très larges mais ne sont pas vraiment connus, maîtrisés, ni même tous utiles aux différents secteurs de l’industrie. Un bon projet PLM doit donc partir d’une bonne appropriation des enjeux de l’entreprise, notamment ceux liés au développement de ses offres de solutions produits et services, de son histoire et sa culture (vocabulaire…), ainsi que de son «business model». Plus spécifiquement, il est important de connaître la manière dont les solutions produits sont élaborées et délivrées aux clients et les services proposés, en tenant compte de l’environnement et des partenaires de l’entreprise. En outre, le positionnement du PLM comme intégrateur de données, voire de processus, conduit à fédérer un grand nombre d’applications métier. La connaissance fine des disciplines, leurs exigences, les techniques mises en œuvre, les données et processus propres etc., est indispensable pour définir comment les outils auteur doivent interagir et s’intégrer avec le PLM. Ce point est fondamental pour que le PLM propose la valeur ajoutée attendue des métiers et éviter qu’il soit vu sous un angle exclusivement administratif. À noter également, l’attention toute particulière qui doit être apportée à l’ergonomie du PLM, mais avec ce point nous entrons alors dans l’objectif plus vaste de la performance d’usage du PLM. cm SEPTEMBRE 2014ccN°968

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cahier technique gestion des données produits

Pour ALLer PLus LoIn Bibliographie Le PLM par l’exemple

Afin d’illustrer le propos de l’auteur on consultera avec intérêt l’ouvrage de Denis Debaecker Le projet PLM par l’expérience paru aux éditions Lavoisier/Hermès fin 2013. L’auteur y fait part de son expérience sous l’angle de vue du chef de projet sur une quarantaine de projets PLM suivis dans un grand nombre de secteurs industriels. Cet ouvrage décrit les objectifs, les enjeux, le périmètre, la faisabilité et le planning. Il traite également de la construction du PLM une fois sa définition validée et offre des compléments techniques et des perspectives d’avenir. Agrémenté d’exemples et de fiches pratiques, il vise avant tout à donner aux différents acteurs (du chef de projet aux futurs utilisateurs) les bons réflexes et les clés de succès, issus des meilleures pratiques rencontrées. cm

Vocabulaire professionnel c

PLM

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MétIer

Association Le PLM parlé vrai

L’association PLmLab de l’ecole centrale de Paris, qui est ouverte à toutes les entreprises, entend donner aux industriels des points de repères solides et ancrés dans leurs fondamentaux métiers. Une réponse intéressante à la demande de plus en plus forte de clarification des concepts et des termes utilisés dans le domaine du PLM, ainsi que de définition d’un corpus de connaissances nécessaires au déploiement d’une démarche PLM réussie, avec la présentation de bonnes pratiques et des standards du marché. Une liberté de ton que l’on retrouve aussi dans les journées REX PLM et PLM : back to basics ! qu’organise régulièrement l’association. cm

vidéo

le plm pour tous

product Lifecycle Management - système de gestion du cycle de vie des produits. gère de manière collaborative l’ensemble des données de définition nécessaire au suivi du cycle de vie des produits, de l’idée initiale au recyclage en fin de vie

enterprise Ressource planning - système de gestion intégrée de l’entreprise. gère en temps réel autour d’une base de données unique l’ensemble des informations des composantes fonctionnelles de l’entreprise.

Customer Relationship Management – système de gestion de la relation client. gère l’ensemble des données relatives aux clients afin de leur offrir le meilleur service possible dans le but de les fidéliser.

nature des offres proposées par l’entreprise au marché, qu’il s’agisse de produits manufacturés ou de services.

différentes disciplines pratiquées dans l’entreprise pour satisfaire ses objectifs (ingénierie, marketing, commercial, production, après-vente…).

PLm

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tdejaegher@industrie-technologies.com

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onnaissez-vous les «niche global players»? Ces entreprises, souvent familiales, qui ont réussi à s’imposer sur le marché mondial en cultivant l’excellence dans un domaine très précis. Qu’on appelle cette catégorie le Mittelstand en Allemagne ou les ETI (entreprises de taille intermédiaire) en France, toutes affichent un système de valeurs très proche. Elles cultivent l’art du long terme, l’indépendance (notamment financière), l’amour du travail bien fait et sont très attachées à la maîtrise des savoir-faire (elles aiment mieux quand c’est «fait maison»). cc Chercher

de nouveaux usages à une technologie bien maîtrisée

Ces « guidelines » ont clairement façonné la culture de l’innovation de ces sociétés. Plusieurs choses la rendent singulière comparée à celle des grands groupes. Ultraspécialisées, ces entreprises concentrent, par exemple, leurs efforts de R&D sur une technologie et une seule. Cette particularité pourrait être mortifère mais elle stimule au contraire la créativité des équipes. Ces dernières cherchent en permanence de nouveaux usages, de nouveaux développements pour étendre le champ d’application de la technologie. Poclain Hydraulics (1), une ETI basée à Verberie dans l’Oise est spécialisée dans la chaîne de traction hydraulique. Cette compétence, historiquement utilisée pour les machines de chantier, commence à percer pour transformer des deux roues motrices en 4 x 4 (2) et

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N°968ccSEPTEMBRE 2014

pour réduire la consommation des moteurs thermiques en jouant les systèmes hybrides. La gestion de «bon père de famille» de ces entreprises impacte également la manière dont on envisage le retour sur investissement de l’innovation. Les capacités de financement étant limitées, tous veillent à développer des applications plutôt que des concepts. Chez SNF (3), un spécialiste des polymères basé à Saint-Étienne fournissant notamment les adjuvants pour la fracturation hydraulique, cette «contrainte» impose aux chimistes maison de faire l’état de l’art de la littérature scientifique avant de formuler leur nouveau polymère et de mener à bien le projet en six mois pour faire la preuve du concept. Cette créativité très appliquée oblige aussi ces entreprises à inclure l’utilisateur final de leur produit très en amont dans la conception. Le but étant non de codévelopper mais de comprendre quels avantages compétitifs ils attendent des produits qu’ils leur vendent. Rational, un fabricant allemand d’équipements de cuisine collective (4), vend à ses clients des fours et des systèmes de cuisson mais insiste beaucoup sur le gain de place que permet de faire son innovation en cuisine. Poclain, qui vend ses équipements aux fabricants de machines ou de bus, a par exemple fait tester son moteur hybride par la RATP. Comme le dit son PDG, Laurent Bataille (5), « nous vendons de la performance.» Et comme chacun le sait, la performance, cela n’a pas de prix! cm

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