Nicolas BÉRONIE & Joseph-Anne VIALLE - Dictionnaire du patois du Bas-Limousin (Corrèze)

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,

DZO

D7.0

-i

en marchaiulanl les bestiaux Oqud home n'es DzoRGA, S. m. Arbrisseau dont les branches ont des jyiquans Epine. 11 y en a de deux espèces , Vépiiie jia dzo-ouient , dvmpc-i qu'ero sur moun vedcl, :

;

dcyun

rt dit

iti'o

;

houinic porte malheur

cet

depuis qu'il a marehandé

ne ni'a rien

mon

veau

,

iiiunche et l'épine noire. La [)remière s'ap[)ellc Juhi'pine. Vc>y. A-oabrespil; la seconde est le

,

personne

Prunellier , son fruit s'appelle Prunelle , s. f. , eu [taloiti Pruno d'o-auze(ou. Ces deux espèces d'épin» servent à faire des clôtures. Voy. Espinat.

dit. ]

Dzo-ôrvi, V. a. Avoir la jouissance, la possession de quelque tliose Jouir. Moun pa-irc dzo-ouiiro :

nioiin {/< de-issio ilosohui-elaan ; mon père jouira mon bien iusipi'à ce que j'aurai dii-buit ans.

a.

toulle d'arbrisseaux sauvages, épineux, ToiuTe do petits bois remplie souvent de ronces et d'épines Bui^asotl. (W. ) Cette définition convient mieux à ce que nous appelions tino Jioumedii-ero. Voy. c» mot. llallier,

(

Ae.

)

:

Éprouver une sensation agréable: Porta me. d'esse c-issi, oquc-i dzo-ouvi ; parlezmoi d'être ici, c'est jouir. Si l'on veut mal à quelqu'un, on dit Qui-au dzo-ouiirio de, U ée-ila un tiinpta ! Que j'aurois de plaisir à lui donner

Dzo-orvi,

n.

V.

3.

:

un

souillet

!

Dzo-oiivissENsso, s. m. Jouissance, usai^e, y)Os.session de (|uelijue chose. Soiiti fioiiio lio le-ùsa lo dzoouv!.''S^tisso; son mari lui a laissé l;r jouiss uicc de ses biens. Seutiinenl de plaisir en faisant quelque chose Oi/uc-i- uiio dzo-ouvisscnssu de vc-ire nous ve/ix efonx y c'est une jouissance de voir ses petits cniants,

On appelle aussi Dzorga, toute clôture formée «l'arbrisseaux épineux, (juelle que soit leur espèce.

[ DzoKfiôssiso, s. f. Espace de terrain couvert id'arbrisseaux épineux. ] \_

Dzoncôssou, ligure,

lequel

mi il

m.

s.

Petit

arbrisseau

l'pineux.

Au

homme

est

dont l'humeur estrevéche, avec dilficile de vivre. ]

:

Dzonx-issE

,

s.

f.

[

[ D/obuzi,

,

Ort, du latin horlus; où sont placés les arbres à fruit, nous di.sons Vcrdiic , du latin virîdarium. Nous avons aussi emprunté du françois le mot Parlero Parterre ; mais les parterres do nos aveux éloiciit dans les prés et dans les champs. lièrement et

pour

les

lépmnes,

si;j;nirier

v. n.

Au propre,

pour former

il

signifieroit entrelacer

mais nous nous en servons plus souvent au figuré pour dire entremêler , embrouiller les affaires, chicaner. A-oii talomen dzorgoussa din aquel moridatse, que nou ie fniro pa; on a tellement fait naître de dillicultés dans ce mariage qu'il n'aura pas lieu. les é])ines

Voyez Brotissié , Dzorgossino.

s. m. DzordzIsa, v. n. Dzobdzimk , s. m. DzoRDziMi';-Bo, s. f. etc. , sont des mots que le ])atois a pris du IVançois. Jardin, jardiner, jardinier jardinière, etc. Le vrai mot i)atois pour exprimer cet esi)aee de terrain où l'on cultive plus particu-

DzoBcôissA,

[]

est

les clôtures,

DzÔBOc, s. m. Nous nous servons de ce mot pou» exprimer la partie la plus basse de la cuisse-du veau et du cochon IJzorou de pourque, dzorou da Vftlcl , signifient jarret de porc, jarret do veau. ] :

l'endroit :

\_

:

Voy.

On

,

Ferdzié. ]

DzoROUNiÉ, EiRO, adj. , a la même signification que Dzorilié, cagneux, celui dont les genoux sont plii'-s en-dedans. S'ils sont |)liés en-dehnrs , nous disons : Escorboiia. Voy ce mot. ]

DzoRDi-É, s. m. Le second vcutricnlc de certains DzOEÔVEt, s. m. et f. , se dit d'un enfant mutin, opiniâtre, querelleur: Taquin. oiseaux qui se nourrissent de grains. Gcsier. (Ac.) 2. Il se dit dans un sens plus doux, d'un enfant DzoRDZo-BOijNTF.M , S. m. Exprcssion dont on se sert vif, remuant. pour exprimer un fainéant qui aime ses plaisi.'s: riogcr-ùonlanps. Celle dénomii a ion vient d'iu» DzoRÔcFFO OU DzoRorsso , s. m. Espèce de légùmr. seigneur nomuié Roijer, de la maison des Bonlcmps, dont on nourrit les pigeons [| et la volaille dans fort illustre dans le Vivarais, dans knpiellc le nom les temps de disette, on l'emploie aussi dans lo de Ro^'er est jiro|)rcà l'ainé di^puis plusieurs siècles, pain ] Vesce Ce mot ne s'emploie guères qu'au et, parce <[ue le chef de cette maison fut esîijné par pluriel, las dzoroussas. ;

:

sa valeiu-, sa belle humeur el sa Ixinnc cliére, on tint à gloire, dans ce temps-là, de l'imiter en tout,

ce qui,

Dzorousso

est

synonime

aussi

de Dzorgossino,

Droussiê.

corruption, a été étendu aux fainéants et aux débauchés. ( Uict. conj. ) ))ar

Dzospïi.t.ii, V.

n. Avoir

une abondance excessive de ) DzospiUia est le

paroles inutiles. Baùiller (Ac. diminutif de àzoppa, japper.

DzoEDZoïTA V. n. Bouillir à gror, bouillons. [ Son imitalif de celui d'une chaudière en pleine ébuililion.

:

,

]

DzoBET,

s.

Dzob^;tié,

DzospiLiiov, ovxo,

m. Jarret. E-mo,

subst.

Cagneux,

euse. Y

s.

m.

et

f.

Personne qui babille

[ cl dont le bavardage est prodviit par toutraiiaul et minutieux. J

un

esprit


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