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G R E N O B L E 015 TERRE DE RUGBY

Force & Fierté L E M A G A Z I N E D U F C G R E N O B L E R U G B Y

DOSSIER

LE FCG DANS MA VILLE ZOOM Les Amazones voient l’avenir en Rouge & Bleu

Intimité

Xavier Mignot

MARS 2015

Numéro


vibrez fcg stages 2015 ENCADREMENT SPORTIF DIPLÔMÉ

Développement du joueur Séances de rugby technique, tactique

rugby & valeurs

Activités ludiques & sportives canyonning, vtt, co, biathlon, laser-game

OUVERT À TOUS LES LICENCIÉS FFR


ÉDITORIAL

Grenoble Terre de Rugby N˚ 15 Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby 1e trimestre 2015 Siège : Stade Lesdiguières Avenue Albert Reynier - 38100 Grenoble Tél. 04.76.44.09.63 Fax 04.76.44.20.28

La force de la jeunesse, la sagesse de l’expérience !

“Grandir, toujours grandir, Un mouvement permanent que doivent adopter toutes les composantes d’un Club pour poursuivre un objectif commun. Aujourd’hui le rugby français se cherche un peu. Sur ses valeurs, son modèle, son image. Une équipe de France masculine qui se fait damer le pion par les féminines, en terme d’image à énergie positive. Chose incroyable et pourtant qui a été vue cette année. La formidable accélération du développement du rugby féminin rend incontournable un intérêt du FCG à cette discipline. Sujet récurent de ce numéro de Terre de Rugby. Alors, le rugby féminin au FCG, un pas de plus vers la maturité ? Sans aucun doute. Et toujours notre objet principal : la formation vers l’excellence.

E-mail :association@fcgrugby.fr Site internet : www.fcgrugby.com

Directeur de la publication : Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : Daniel Jennepin - Yves Fornier - Richard Martin - David Dussert Guillaume Cognard Rédaction : Isabelle Doucet, Thomas Bianchin, Gérard Deplace Crédit photos : Isabelle Doucet, Thomas Bianchin, Gérard Deplace, Archives FCG Éditeur : ©OPTICAT - 3C, rue Irène Joliot-Curie 38 320 Eybens - Tél. 04.76.25.94.25 Maquette : ww.extrem-k.com Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères Dépôt légal à parution ISSN 2103-7930

Bientôt les phases finales, avec beaucoup de nos équipes engagées, le tournoi Belletante, estampillé cette année « Super Challenge de France – Midi Olympique », le tournoi Alberto, jusqu’aux U12, et encore le tournoi scolaire du mois de juin au Stade des Alpes, etc... Encore de nombreuses occasions de vibrer, à coté de notre belle équipe professionnelle. Alors plus que jamais, soutenons nos équipes pour un FCG toujours plus grand, toujours plus haut, toujours plus fort.

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Allez le Club !!!“

Daniel Jennepin Président de l’Association du FC Grenoble Rugby

LA PAROLE À............................................. 5

Jean-Jacques Vartanian - Nicolas Trichet Francis Thomine - Manuel Barbanchon

MARS 2015

SOMMAIRE Numéro

015

INTIMITÉ.............................................. p 12

Xavier Mignot

INFRASTRUCTURE.................................... 6 Quand le FCG change de dimension DOSSIER......................................... p 8 à 11 Le FCG dans la ville

PORTRAIT............................................... 14

ZOOM .................................................. p 18

Les Amazones voient l’avenir en rouge et bleu

Jérôme Vernay

JEUNES ................................................... 16

Jeunes (Presque) Pro sur le divan

EN COULISSES ....................................... 22 L’accompagnement des rugbymen par la CISP BRÈVES ................................................. 24


La Parole à…

Jean-Jacques Vartanian Réussir l’égalité Femmes et Hommes ! Avant la coupe du monde 2007, les licenciées féminines étaient environ 4000, aujourd’hui elles ne sont pas loin de 15000 ! L’engouement féminin suscité par ce sport, que l’on dit viril et macho, semble à ce jour avoir trouvé un partenaire passionné et respectueux des valeurs essentielles. Nul ne contredira cette passion et volonté amenant de fait, une mini révolution dans le giron du rugby ! Les Amazones ont grandi, progressé au travers de 3 décennies pour évoluer à ce jour en 2ème division nationale, un parcours dont l’origine est le FCG en 85/86 pour retrouver Sassenage depuis 99 environ. Parce que vous l’avez compris, le rapprochement avec Grenoble ne peut qu’enrichir les uns et les autres, au travers d’échanges partagés et sincères. Il s’agit là d’une nouvelle page qui s’écrit et qui alimentera humblement je l’espère, l’immense bibliothèque du FCG. Je tiens à remercier tous les acteurs qui ont permis par leur confiance et passion, ce rapprochement féminin masculin. Très sportivement, Président du RSI

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Nicolas Trichet Donner une nouvelle dimension à notre Club ! L’arrivée récente de deux nouvelles recrues au sein des équipes commerciales du FCG vient confirmer notre volonté d’être au plus près des acteurs économiques de notre territoire. Theo Lacombe (secteur professionnel) et Nicolas Massacrier (secteur formation) complètent notre dispositif et nous permettront, d’une part, de servir de nouveaux clients et, d’autre part, de développer notre spectre en faveur de la formation et du rugby féminin grâce au rapprochement avec les Amazones ! En parallèle du renforcement de notre présence terrain, le Club proposera un nouveau produit : FCG INFINITE CLUB. La création de ce nouvel outil à pour objectif de permettre à un nombre limité de décideurs Partenaires de vivre des moments privilégiés dans et autour du Club tout en favorisant les relations professionnelles. Notre Club est armé et organisé pour relever ces nouveaux challenges et prêt à passer dans une nouvelle dimension ! Force & Fierté Directeur commercial et marketing du FC Grenoble Rugby

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La Parole à…

Francis Thomine Pourquoi vous engager dans le sport féminin ? Groupama Rhône-Alpes Auvergne tisse de nombreux partenariats sportifs, culturels et socio-éducatifs afin d’accompagner et de soutenir les initiatives de sa région. Ils sont le reflet de notre entreprise et de notre territoire. Aujourd’hui, sur près de 2000 collaborateurs, nous avons plus de 1300 femmes présentes à tous les échelons de l’entreprise. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons choisi comme marraine de notre projet d’entreprise Karine Revol-Dubouchet, la maman qui skie le plus vite au monde. Nous sommes fiers de cette marraine 11 fois championne du monde et détentrice de 5 records du monde en ski de vitesse. Soutenir les clubs et les associations, c’est partager les valeurs d’engagement et d’ambition d’autant plus dans le sport féminin, qui peine à trouver des partenaires. En s’associant au défi du sport féminin, nous soutenons l’engagement et la ténacité dont les femmes font preuve. L’OL féminine, Karine Revol-Dubouchet, Estelle Perrossier, l’équipe de Lyon basket féminin, le Tango Bourges Basket… je suis ravi d’accueillir les Amazones du FCG parmi les sportives de la région que nous accompagnons ! Directeur général de GROUPAMA Rhône-Alpes Auvergne

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Manuel Barbanchon Vous avez souhaité vous engager auprès des Amazones du FCG. Qu’est-ce qui vous a décidé ? Depuis un peu plus de 1 an, nous entretenons des liens forts avec le FCG et nous souhaitions vivement donner une autre dimension à ce partenariat. Le projet ambitieux et innovant des Amazones est l’opportunité pour nous, en Isère, de donner de la visibilité à l’engagement que nous avons aujourd’hui au niveau régional dans le sport féminin. La détermination et les ambitions du tous les acteurs du projet nous ont donné envie de les suivre. L’équipe Groupama de l’Isère et moi-même sommes convaincus que les Amazones sauront atteindre leurs ambitions. Elles peuvent compter sur tout notre soutien pour les accompagner dans ce beau projet.

SÈRE I N E PAMA U O R G aires t é i c o s 72 329 salariés 123 nces e g a 3 3 locaux s u l é 750

Responsable Commercial Régional Isère GROUPAMA Rhône-Alpes Auvergne


Infrastructure

Quand le FCG change de Dimension La délocalisation des matchs de TOP14 de l’équipe professionnelle au Stade des Alpes à l’été dernier a redistribué la donne des infrastructures d’entraînement du FCG. Avec la transformation de l’ancien village partenaires en centre sportif, c’est tout le club qui dispose de nouveaux outils de travail qui lui permettent d’envisager l’avenir sous les meilleurs auspices

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La dernière intersaison a marqué une étape importante dans la structuration du FCG. En abandonnant son stade historique de Lesdiguières pour jouer ses matchs au Stade des Alpes, le Club a par la même occasion abandonné un certain nombre d’espaces réceptifs qu’il avait créés ces 10 dernières années. Au premier rang de ceux-ci, le village partenaires. D’une certaine façon le fleuron de l’offre commerciale et événementielle du club. Avec ses 2500 m2 de surface il est le plus grand chapiteau d’Isère. Avec son pendant construit cet été au Stade des Alpes, il n’avait plus d’utilisation. Une aubaine pour le club qui a pu reconvertir cet espace en halle sportive d’entraînement. Mais si cette transformation est la plus voyante, ce n’est pas la seule. David Dussert, directeur de la formation, nous détaille les nouvelles infrastructures du club. « Depuis deux ou trois saisons il y a une constante évolution sur nos infrastruc-

tures. Ce qui était un véritable frein il y a encore quelques années est train de devenir un vrai atout de la formation grenobloise. Un travail de longue haleine qui est en train de payer. D’abord c’est une vraie politique de partenariats que nous avons depuis longtemps initiée, notamment avec les lycées et collèges. Le collège Olympique nous met à disposition son gymnase tout comme les collèges Notre-Dame de Sion et Louise-Michel. Nous avons également des accords avec le Lycée du Grésivaudan, qui dispose d’un terrain synthétique que nous utilisons comme celui d’Argouges ou d’Espagnac. C’est un vrai travail au quotidien avec les services de planification de la ville pour avoir un certain nombre de créneaux sur ces infrastructures publiques. Mais c’est un système qui marche. Ces dernières semaines par exemple nous avons eu des conditions climatiques difficiles sur agglomération, pour autant aucun entraînement n’a été annulé. ».

Terre de Rugby n˚15 - Mars 2015


Du nouveau pour l’entraînement Mais surtout, cette année un énorme palier a été franchi avec la création du terrain synthétique à Bachelard et la construction du centre d’entraînement dans l’ancien village partenaire du stade Lesdiguières. Une aubaine qui profite à l’équipe professionnelle, mais aussi à toute la formation, comme le souligne David « ce départ au Stade des Alpes nous a permis de revoir complètement nos lieux d’entraînement. Par exemple nous avons pu récupérer l’ancienne salle de musculation des pros que nous utilisons à 100% pour la formation. Nous avons pu y faire quelques investissements en matériel qui en font une très belle salle de travail, très complète. Nous avons aussi récupéré la salle des coachs. Cela peut paraître quelque peu anecdotique, mais c’est quelque chose d’énorme pour nous. On peut avoir des boxes d’entretien, afficher nos plans de jeu, travailler la vidéo avec des collectifs entiers. Progressivement les staffs et les joueurs se sont approprié l’endroit, cette salle est devenue un vrai centre de vie et une unité de lieu. ». Mais

la pièce maîtresse de ces infrastructures reste le centre d’entraînement. Avec ses 1 000 m2 son terrain synthétique, sa piste de course, ses équipements de musculation et sa salle médicale, il concentre en un seul lieu tous les outils nécessaires à un travail de qualité. Des outils « Club », qui appartiennent à tous comme le précise David. « Attention, on ne considère pas que le centre d’entraînement est un outil de la formation. C’est un outil « Club » avec des procédures et des ordres de priorité. Les pros doivent avoir bien évidemment la primeur d’utilisation de cet espace. Viennent ensuite le collectif -22 et ensuite l’ensemble de la formation, notamment pour les opérations FCG dans la ville. Ce centre est un outil tout simplement incroyable. Il nous permet de travailler dans des conditions optimales et d’être sûr de s’entraîner dans la période hivernale. Le degré d’exigence que l’on demande aux jeunes coïncide avec celui de nos infrastructures. On exige beaucoup et très tôt de nos jeunes. Lorsqu’ils s’entraînent dans la Halle, ils sentent que nous leur donnons les moyens de nos exigences ».

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Un FCG attractif Mais au-delà de l’apport pratique pour les entraînements, c’est aussi un formidable outil d’attractivité « Ce centre est aussi un atout pour notre recrutement. Quand un joueur vient visiter le FCG, aujourd’hui on lui fait faire le tour de nos installations parce qu’on en est fier. Par le passé nous n’avions pas forcément des choses spéciales à proposer, aujourd’hui c’est l’inverse. C’est un vrai point fort qui n’existe dans aucun autre club de la région et qui peut décider des jeunes à venir jouer chez nous ». Un changement matériel qui a aussi permis à toute la filière formation de progresser. Pour David

Dussert « c’est vrai que ces nouveaux outils nous ont fait repenser toute notre formation. D’un point de vue psychologique c’est une source formidable de motivation en interne. Entre s’entraîner en plein hiver sous la pluie ou dans la halle sportive ce n’est forcément pas la même motivation. Le message est beaucoup plus simple à faire passer. On fait même attention à ne pas mettre nos collectifs dans un confort trop important. Par rapport à toutes les possibilités qu’offre ce centre d’entraînement on a aussi entièrement revu nos exercices. Ça ouvre une palette de possibilités énormes qui ne demandent qu’à être découvertes ». Thomas Bianchin


dossier

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Le FCG dans ma ville :

Club d’Elite certes, mais club de proximité, le FCG veut renforcer son ancrage dans sa ville. Il propose une offre complète de prestations en direction des publics les plus jeunes, en nouant des partenariats avec des établissements scolaires ou des associations. Peu à peu il tisse ses liens à la rencontre de futurs joueurs, amis ou supporters séduits par les valeurs que véhicule le rugby.

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« Depuis plusieurs années déjà, le FCG intervient dans des établissements scolaires grenoblois, dans le cadre de cycles d’initiation au rugby par exemple. Aujourd’hui, le club souhaite développer ce concept », annonce David Dussert, le directeur de la formation. « Le FCG dans ma ville », c’est le rugby qui irradie dans les cours d’écoles, de collèges, sur les terrains grenoblois et dans le tissu associatif, se rapprochant toujours un peu plus des enfants et des adolescents. « Pour l’école de rugby et la vie du club, c’est important d’être présent en milieu scolaire », ajoute-t-il. Le FCG, qu’il s’agisse des instances associatives ou professionnelles, ne veut pas évoluer dans une bulle, mais être un acteur majeur du lien social à Grenoble. En une année, le club touche déjà, à travers les différentes initiatives mises en place, entre 1200 et 1 500 jeunes. Il veut faire encore mieux.

Sous l’appellation « Le FCG dans ma ville », sont désormais formalisées toutes les actions de partenariat sportif, éducatif et social proposées par le club. Guillaume Cognard, le responsable de l’Ecole de rugby, pilote le déploiement des interventions du FCG. A commencer par les écoles à proximité de Lesdiguières, où des cycles d’initiation au rugby et à ses valeurs sont proposés. « Ce sont huit séances de 1h30 suivies par une classe divisée en deux. Tandis qu’un groupe joue au rugby pendant 45 minutes, l’autre mène une réflexion sur les valeurs du sport en lien avec la vie de tous les jours », précise le directeur de l’Ecole de rugby. Ce sont des temps de partage et d’observation précieux où l’on parle d’égalité, de mixité, de respect des règles et des consignes, de solidarité et de courage. On mime des actions où l’on comprend qu’à plusieurs on est plus fort. Le concept a été élaboré en partenariat avec le CDOS*, sur la partie réflexions et valeurs », ajoute Guillaume Cognard.

*CDOS : Comité Départemental Olympique et Sportif Terre de Rugby n˚15 - Mars 2015


une offre globale D’un quartier à l’autre

Mis en place depuis le début de l’année sportive, les mercredis rugby sont des séances qui s’inscrivent dans le prolongement des cycles d’initiation dispensés par le FCG ou les ETAPS* de la ville de Grenoble. Cette séance supplémentaire se déroule au stade Espagnac où les enfants sont acheminés grâce à un bus mis gracieusement à leur disposition par le FCG. Le car sillonne la ville en s’arrêtant à proximité des écoles pour récupérer puis ramener les enfants. Son circuit part des Dauphins descend jusqu’au Musée et remonte jusqu’à l’Abbaye puis Espagnac. Une trentaine de jeunes, élèves de CE2 à CM2, sont inscrits à cette nouvelle activité lancée en partenariat avec la ville de Grenoble et l’USEP**.

Ils quittent ainsi leur cadre pour rencontrer d’autres enfants dans un quartier qui s’ouvre lui aussi sur l’extérieur. Sur le terrain, l’ambiance est trépidante. Le FCG intervient également dans le cadre des rythmes scolaires dans trois écoles autour de Lesdiguières, à raison d’une heure par semaine à la fin de la classe. Les enfants évoluent sur les installations de Bachelard ou dans la nouvelle halle sportive du FCG, dans l’ancien village partenaire. « C’est la première année de fonctionnement en tant que telle, nous souhaitons que le nombre d’écoles participantes ainsi que le nombre d’enfants augmentent » explique Guillaume Cognard.

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et locale

Intégration par le rugby

Au collège, le rugby est présent dans le cadre de l’association sportive. La pratique s’adresse aux élèves volontaires, en initiation et en compétition. C’est notamment le cas au collège Olympique, un des pionniers de ce partenariat avec le FCG. Cela va plus loin au collège NotreDame-de-Sion, situé à une passe de Lesdiguières. Une classe à horaire aménagé (Cha) accueille des élèves qui bénéficient de deux heures de rugby et d’une heure de théorie sportive, lesquelles s’ajoutent aux heures de sports classiques. Depuis deux ans, c’est aussi la journée d’intégration des sixième du collège Aimé Césaire qui est organisée autour de la balle ovale.

*ETAPS : Educateurs territoriaux des activités physiques et sportives **USEP : Union sportive du premier degré

100 à 120 collégiens se retrouvent à Bachelard, le temps d’une demi-journée pour apprendre à se connaître autour du rugby. « Toutes ces actions menées dans le cadre du FCG dans ma ville sont en lien avec le milieu scolaire et social comme les journées portes ouvertes et les visites qu’organise le club pour les écoles et les collèges », reprend David Dussert. Le club accueille volontiers des stagiaires de classe de troisième, qui découvrent les nombreux métiers présents au sein des structures. Tous ces jeunes sont invités à voir à un match de l’équipe pro. Le 17 janvier dernier, ils étaient ainsi 400 collégiens à assister à la rencontre du FCG contre Cardiff.


dossier

#2

Guillaume Gouze, directeur administratif de la SASP « Nous créons un service clé en main » « Le FCG dans ma ville associe sous un seul vocable toutes les actions sociales, solidaires et citoyennes organisées par le club. Qu’il s’agisse des cycles Rugby et valeurs dans les écoles ou des visites d’entreprises à la SASP ou encore des rencontres avec les clubs partenaires, rappelle le directeur administratif. Nous créons un service clé en main pour nos interlocuteurs ». Rassembler toutes ces actions sous une même entité, c’est aussi leur donner de la visibilité. Fini le bricolage entre l’association sportive et la SASP, l’offre est unique et se décline en plusieurs options. Depuis la découverte du rugby qui relève plus du domaine de l’association sportive jusqu’aux invitations délivrées par la structure professionnelle, chaque partenariat aboutit à l’élaboration d’un menu préparé par un seul référent.

Les joueurs apprécient cela

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« Le principe est dupliqué dans les collèges, notamment sur l’aspect découverte du milieu professionnel », poursuit Guillaume Gouze. C’est ainsi qu’en novembre 2014, 30 élèves du collège Fantin-Latour ont débarqué pour une visite à la SASP. « Le FCG, c’est certes des sportifs et leur coachs, mais il y a toute une PME derrière, avec une direction, des commerciaux, des comptables, des secrétaires… Ces rencontres permettent aux élèves d’affiner leur connaissance de l’entreprise et du milieu professionnel », explique le directeur administratif. La première partie de la visite est donc consacrée à la présentation de la structure professionnelle, de ses métiers, de son organigramme et de son organisation. « Dans un deuxième temps, les élèves assistent à l’entraînement des pro et peuvent les rencontrer. Les joueurs apprécient cela. Lorsqu’ils passent une demi-heure à signer des autographes et faire des photos, ils se sentent soutenus. Après les jeunes vont les voir jouer au stade des Alpes, et qui sait, peut-être attraperont le virus, deviendront supporters, voire même prendront un jour une licence », insiste Guillaume Gouze. C’est dans ce même esprit de partenariat resserré que le club accueille les stagiaires de 3ème des collèges avec lesquels il est en relation. La semaine est soigneusement choisie en fonction du calendrier des matchs. En multipliant et en privilégiant ses relations avec le milieu scolaire, associatif et sportif, le FCG veut proposer une offre de services cohérente pour une présence efficace dans sa ville.

LES OBJECTIFS DU FCG DANS MA VILLE • Concrétiser son rôle social et sociétal auprès des publics grenoblois éloignés de la pratique. • Véhiculer les valeurs du rugby, respect, courage, solidarité. • Diffuser l’image du FCG dans sa ville.

• Etre le socle du projet de formation du FCG qui veut que le sportif soit connecté à son environnement, à travers tous les âges, notamment les plus jeunes. • Pour l’école de rugby, c’est un moyen de détecter des potentiels auprès de jeunes qui ne viendraient pas naturellement à la pratique du rugby.

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LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES : - Ecoles primaires : Verderet, Saint-Pierre-duRondeau, Houille Blanche, Libération et Anatole France. Alphonse Daudet (3ème trimestre).

- Les collèges : Aimé Césaire, Olympique, Notre-Dame-de-Sion, Fantin-Latour

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Véronique Ghiglione, principale du collège Fantin-Latour « Les élèves avaient les yeux qui brillaient » Le 20 novembre 2014, une trentaine d’élèves de classe de 4ème du collège Fantin-Latour surgissait dans les locaux du FCG pour une visite d’entreprise. Cette initiative de la principale de l’établissement, Véronique Ghiglione, par ailleurs passionnée de rugby, devrait en appeler d’autres. Le projet de l’établissement, pour les classes de 4ème, porte sur le monde de l’entreprise. « Le FCG compte une pluralité de métiers insoupçonnés et les collégiens n’en avaient aucune idée. Un club, ce sont des techniciens, des secrétaires et pas seulement des sportifs ou des kinés », insiste la principale du collège. Le dispositif FCG dans ma ville répond ainsi aux attentes de ce collège du quartier Berriat. « Depuis plusieurs années nous décloisonnons le monde de l’école et celui de l’entreprise », reprend Véronique Ghiglione. « Il s’agit de faire découvrir les métiers aux élèves, leur montrer qu’ils ont la chance de vivre dans une métropole où il y a des entreprises dans lesquelles les salariés sont heureux. Ils apprennent la différence entre une TPE et une PME, découvrent que la boulangerie du quartier est aussi une entreprise. Et surtout, nous leur montrons qu’en allant le plus loin possible dans leurs études, ils trouveront du travail. Nous leur donnons confiance en l’avenir ». Le collège sollicite ainsi régulièrement des entreprises afin que chaque élève de quatrième puisse en visiter deux dans l’année. Pour le FCG, il y avait un peu bousculade à l’inscription. Le jour de la visite « les élèves avaient les yeux qui brillaient », rapporte la principale. « Ils ont été surpris de voir une telle diversité des activités. Et surtout, ils ne s’attendaient pas à ce que le club soit aussi impliqué dans la formation des ses joueurs ». Le collège Fantin-Latour et le FCG ont inscrit ce partenariat dans la durée. Un prochain groupe de jeunes devrait visiter le club en fin de saison et logiquement, des stagiaires de classe de troisième seront accueillis à Lesdiguières. Isabelle Doucet


Dans l’intimité de…

Xavier Mignot c’est au premier abord un corps et une frimousse qui trouverait sans problème sa place dans un calendrier des dieux du Stade. Avec son mètre quatrevingt-huit et ses presque 100 kg, Xavier est le stéréotype du 3/4 centre moderne, solide, puissant et robuste. Mais loin des apparences, c’est aussi un jeune garçon plein d’avenir, qui sait ce qu’il veut et s’en donne les moyens. Rencontre avec la jeune pépite du FCG.

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Xavier Mignot est un pur enfant de la Berjallie. Né à Bourgoin il y a tous justes 21 ans, il grandit dans une famille qui respire le rugby. Son père, Laurent Mignot, ancien manager du CSBJ entraîne aujourd’hui Bourg en Bresse et son grand-père a écumé les terrains de Saint-Savin. Avec un tel pedigree, Xavier commence naturellement le rugby à l’âge de 8 ans, après avoir touché à la boxe française et au judo. « Je n’ai pas vraiment trouvé mes marques à la boxe et au judo. Pour moi il n’y avait pas assez de compétition, j’avais besoin de ça et avec le rugby, même à 8 ans, nous avions des tournois, des challenges tous les week-ends. Il y avait aussi le côté collectif, l’esprit de groupe, j’ai tout de suite accroché ». Xavier fait donc ses classes à Bourgoin. En 2012 il est en Crabos lorsque le club est rétrogradé en Fédéral 1. Une opportunité pour Xavier qui se voit offrir un peu de temps de jeu avec l’équipe 1. « On a eu la chance, avec quelques jeunes de pouvoir être intégré à l’équipe 1 pour cette remontée. À 18 ans c’était une expérience incroyable. Ce sont des souvenirs énormes. Le contexte était particulier, il fallait remonter ! On sentait la pression sur le club. Nous étions invaincus, tous les week-ends les équipes que l’on affrontait voulaient se payer notre tête. Avec Agde, la Seyne-sur-Mer ou Châteaurenard j’ai vite appris ce qu’était les matchs engagés... On peut dire que cela forme un vrai rugbyman, un homme... Nous étions 6 jeunes dans cette situation. Nous étions bien encadrés par les anciens, c’était une expérience vraiment incroyable que de participer au retour du club dans le monde professionnel ». L’année suivante, Xavier est intégré à l’équipe une et progressivement il se fait une place dans l’effectif. Mais Xavier, qui n’a connu que le CSBJ, a besoin de nouveaux défis « Je voulais changer, je voulais découvrir autre chose. Changer de club c’est accepter de se mettre en danger. Il faut s’intégrer au groupe, découvrir de nouvelles infrastructures, gagner du crédit auprès des coachs. Ce n’est vraiment pas quelque chose de facile quand on est jeune comme moi. Mais c’est le genre de défi que j’aime. ». Mais pourquoi le FCG ? « L’année dernière j’ai eu la chance d’être sélectionné en France -20.

Xavier Je n’ai eu que cette sélection mais j’ai été titulaire pour tous les matchs et cette année-là on fait le grand chelem et la coupe du monde où l’on finit 6ème. Quand on fait France -20 on a énormément de sollicitations, sincèrement ça peut très vite monter à la tête on peut partir presque partout. Mais moi j’ai choisi de venir à Grenoble ! Pour moi c’était le club idéal, je voulais continuer à progresser à mon rythme, pouvoir me développer et aussi continuer mes études ici (DUT GEA). Grenoble me permettait d’avoir des infrastructures de travail de qualité, mais surtout d’être vraiment encadré pour pouvoir progresser dans les meilleures conditions ». Le choix s’avère payant. Xavier s’inscrit parfaitement dans le collectif grenoblois et gagne rapidement ses premières feuilles de match (5 matchs de Challenge Européen, 6 matchs de Top14). Loin de lui monter à la tête cette réussite ne fait que confirmer les convictions de l’acharné de travail qu’il est « Je sais comment j’en suis arrivé là, je m’en suis vraiment donné les moyens. J’ai eu une éducation où dès que je faisais quelque chose il fallait toujours donner le meilleur de soi-même. On ne m’a jamais forcé à faire quoi que ce soit, mais j’ai ça en moi, dès que je décide de faire quelque chose je le fais à fond. J’ai décidé à un moment de faire du rugby mon métier, j’ai donc essayé de faire les efforts qui vont avec. À 14-15 ans je m’entraînais tous les jours, même seul. Je passais des heures à la salle de muscu. À cette époque, quand j’en parlais, les gens me prenaient pour un fou. Mais je sais aujourd’hui que c’est grâce à ça que je joue au FCG. Franchement je suis comblé, je savais en signant ici qu’il allait y avoir de la concurrence que ce serait difficile, je ne m’étais pas vraiment fixé d’objectif, mais pour l’instant cela va au-delà de mes espérances. Surtout je savais tout le chantier personnel que j’avais à travailler pour “avoir le niveau“. Et encore maintenant je sais que la route est longue. Quand je vois le travail d’un Gio Aplon ou Jonathan Wisniewski qui répète leurs gammes tous les jours ce sont de vrais exemples à suivre ». Attention ne vous méprenez pas, le jeune Mignot n’est pas un moine Shaolin, enfermé dans une tour d’ivoire en train de répéter ses gammes. Comme il le dit lui-même : « Je suis un bon vivant. J’aime la convivialité. Quand je suis à Grenoble, j’ai toujours un ami à la maison, je n’aime pas rester seul, il faut que je sois avec mes proches, que je partage. Si je ne suis pas avec des amis c’est que je suis auprès de ma compagne qui habite à côté de Lyon. La distance ne simplifie pas les choses, mais nous avons la chance de pouvoir coordonner nos emplois du temps ».

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Mignot 13

Parallèlement Xavier s’implique plus que jamais dans ses études. « Mon parcours scolaire est aujourd’hui primordial. J’ai eu du mal les deux dernières années à pouvoir passer mes examens car, avec les phases finales il y a deux ans et la coupe du monde l’année dernière je n’ai pas pu valider mon cursus, donc cette année je mets les bouchées doubles. On a des emplois du temps qui nous permettent de faire quelque chose à côté du rugby. Bien sûr que l’on est fatigué, mais c’est une volonté personnelle. Au lieu de passer une heure devant la télé, je la passe dans mes cours. Ce n’est pas simple, mais on a des vies de privilégier et je crois que tant que je peux concilier tout ça je continuerais à étudier. Je n’ai aucune idée de ce que je veux faire plus tard, mais je sais que tout peut s’arrêter très vite. Je veux avoir d’autres cordes à mon arc, une porte de sortie ». Un discours plein de sagesse pour un joueur qui représente la future génération “Rouge & Bleu“. Thomas Bianchin


PORTRAIT

Jérôme Vernay Formateur dans l’âme

n Peux-tu nous retracer ton parcours de rugbyman ? Je suis né en 1978 à Voiron. Je suis originaire du nord-Isère, de la plaine de la bièvre et plus précisément du petit village de Sardieu. Ma carrière de jeune joueur de rugby débute à la Côte-Saint-André à l’Union Athlétique Côtoise. Je joue ¾ centre ou ¾ aile dans ce club jusqu’à mes 18 ans et ma première année en sénior. Je pars ensuite à Grenoble en 1996 pour intégrer le centre de formation et en parallèle faire mes études en STAPS. Je joue au FCG de 1996 à 2002 avant de prolonger ma carrière à Montmélian jusqu’en 2008 entre la Fédérale 1 et la fédérale 2.

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n Comment es-tu passé de joueur à directeur sportif du centre de formation ? J’ai toujours été intéressé par la tactique et la transmission dans le rugby. J’ai donc passé tous mes diplômes d’entraîneur, tout en continuant à jouer au rugby. Progressivement je me suis rapproché du FCG et j’ai été en charge de l’école de rugby du club pendant 4 ans. Je m’occupais à l’époque de tout le plateau des 5-13 ans. En 2006, lorsque Franck Corrihons est devenu entraîneur de l’équipe 1, j’ai repris sa place de directeur sportif du centre de formation. Un poste que j’occupe toujours aujourd’hui n Comment définirais-tu cette fonction ? J’ai en charge la partie sportive du centre de formation du FCG. Cela va, du suivi d’entraînement, jusqu’à la partie supervision, détection et recrutement des futurs stagiaires. Je m’occupe aussi de toute la planification sportive avec le préparateur physique du centre. D’une manière générale, j’ai un regard et une intervention directe sur la partie rugby, notamment avec des entraînements spécifiques que je réalise moi-même ou par l’intermédiaire d’intervenants extérieurs. Comme par exemple Sylvain Begon qui intervient depuis 10 semaines sur le travail des premières lignes. C’est un rôle d’entraîneur, mais qui est spécialisé sur l’individu et non un collectif. Mais je n’interviens que sur la partie sportive. Christian Rizzi s’occupant des liens avec les lycées, les écoles et les tuteurs pour toute la partie formation. Bien sûr je suis tout de même leurs résultats scolaires tout au long de leur formation. n Quel est le parcours classique d’un joueur qui intègre le centre ? Nous recrutons les jeunes autour de 17 ans. Ils resteront avec nous au plus tard jusqu’à leurs 22 ans. Notre objectif est de les emmener sur un parcours le plus individualisé possible pour espérer un jour les voir intégrer l’équipe professionnelle du FCG. Mais notre travail démarre bien

en amont. Lorsqu’un joueur arrive au centre c’est souvent l’aboutissement d’un suivi de plusieurs années. Les stagiaires sont des joueurs que l’on a choisi, que l’on détecte et que l’on suit depuis longtemps. Le but de la détection est d’évaluer le potentiel d’un joueur qui nous fait penser qu’en l’intégrant dans une structure sportive il puisse en 2-3-4 ans devenir pro à Grenoble. Nous signons la plupart du temps une convention de 2 ans avec le stagiaire. Généralement au bout d’un an nous savons où l’on va et nous pouvons prévoir une prolongation d’un ou 2 ans. n Comment se passe le lien sportif avec le staff professionnel ? Avec Christian on a pour rôle de faire remonter l’évolution de nos jeunes au sein de leurs effectifs auprès du staff pro du FCG qui ne peut pas venir voir tous leurs matchs. Sur chaque rencontre, l’on réalise un retour avec des évaluations qui leur permettent de suivre les progrès des joueurs. Je fais également un retour avec Fabrice, Bernard Sylvain et Mike de visu pour les tenir informé sur des postes spécifiques. Par exemple la semaine dernière sur le match des espoirs contre l’USAP j’ai fait un retour spécifique sur tous les stagiaires qui s’entraînent avec les pros (Michalet, Kilioni, Marrou, Saseras...) et sur d’autres joueurs de cette catégorie qui avaient été performants. Nous sommes en parallèle en train de faire un état des lieux complet des jeunes que les pros ne voient pas forcément qui pourraient intégrer la préparation physique de l’équipe une cet été. Cette préparation est vraiment un moment clef de la saison. Depuis plusieurs années, Fabrice l’a ouverte à un certain nombre de jeunes qui peuvent saisir cette chance pour montrer leurs qualités au quotidien auprès du staff. n Comment penses-tu que les jeunes perçoivent ton travail ? Le monde professionnel et très dur et je crois qu’il faut être le plus honnête possible avec les jeunes. Je ne suis pas un papa des joueurs. La fibre affective joue forcément un peu dans notre sport, mais ce n’est pas mon rôle. Je suis un formateur. On doit amener le joueur à son meilleur niveau rugbystique tout en lui permettant de terminer son parcours éducatif. Nous ne devons pas le materner du matin au soir, car derrière ce serait un choc pour lui. C’est à lui de choisir de s’engager à fond. Je serai toujours là pour les aider, mais c’est à eux de placer la hauteur de la barre qu’ils veulent sauter. Je crois que nous sommes aussi là pour faire des hommes et donc des jeunes qui prennent leurs propres décisions.

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n Avec l’importance du statut de JIFF, les centres de formation prennent une nouvelle place dans les clubs professionnels et intègrent de plus en plus de jeunes joueurs venus de l’étranger. Quel est ton sentiment par rapport à ce phénomène ? Je crois que c’est l’évolution du sport pro en général. On le voit aussi dans le foot avec les filières africaines. C’est une évolution qu’il faut prendre en compte. Je ne vois pas ça de manière négative en disant « c’est la perversion du système il ne faut pas le faire... ». Je le prends comme une donnée factuelle. Cela doit nous booster et nous faire prendre conscience que s’il y a un afflux de joueurs étrangers, c’est peut-être que notre formation territoriale Rhônalpine doit être plus performante. On doit se demander comment faire pour que nos joueurs que l’on forme depuis 10-15 ans au club soient au moins aussi bons que ceux que l’on peut trouver à l’extérieur.

n Justement l’exigence sportive et la pression du Top14 sont de plus en plus relevées comment nos jeunes peuvent-ils franchir cette marche ? C’est sûr qu’aujourd’hui la marche entre les compétitions jeunes et le Top14 est importante, il faut le dire. Mais cette saison est une des premières années où l’on a autant de jeunes qui ont joué et surtout souvent joué en équipe première. L’année dernière nous avions à peu près le même nombre de jeunes, mais il y en avait 12 qui n’avaient joué qu’une seule fois alors que cette année on a une dizaine de joueurs qui ont plus de 5-6 voir 7 feuilles de matchs avec les pros, ce qui représente une centaine de matchs en cumulé cette saison. Nous avons eu aussi de belles surprises, notamment avec Alexandre Dardet ou Robinson Caire, des joueurs qui se sont affirmés et qui dans le futur pourront gagner du temps de jeu. Derrière les Gelin, Henry, Saseras, Marrou ont aussi montré que l’on pouvait compter sur eux. Je crois qu’ils ouvrent la voie aux futures générations. TB

Avec un parcours de près de 20 ans au sein du FCG en tant que joueur, éducateur puis directeur sportif du centre de formation, Jérôme Vernay est le symbole du renouveau de nos jeunes « Rouge & Bleu ». Un regard humain, sincère et honnête sur la formation des élites du FCG de demain.

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Jeunes

Jeunes (PRESQUE) PRO

sur le divan Ils sont une quinzaine à être pensionnaires du centre de formation et incorporés à l’effectif professionnel du FCG. Jeunes joueurs plein d’avenir ils cumulent de plus en plus de temps de jeux avec les pros et rêvent de faire carrière. Mais entre les exigences du haut niveau, la nécessité d’être toujours performant et des études en parallèle, le parcours de ces jeunes rugbymans est loin d’être un long fleuve tranquille. Ils ont accepté de se livrer pour nous, sans langue de bois, et avec passion sur leurs envies, leurs joies, leurs peurs et leurs difficultés.

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Denis Coulson

Louis Marrou

Joannes Henry

Robinson Caire

Jordan Michalet

Lilian Saseras

Thibaut Rey

Xavier Mignot

Nous les avons rencontrés tous ensemble, à la sortie d’une mise en place au Stade des Alpes. Le mot d’ordre était « livrezvous sincèrement, sans langue de bois, nous ne mentionnerons pas vos noms pour ne pas vous mettre en porte-à-faux ». Ils ont joué le jeu !

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Être à Grenoble c’est une chance ! Depuis le début de la saison ils ont tous joués au moins quelques minutes avec l’équipe une. Certains ont jusqu’à 7 feuilles de match. En cumulé, les jeunes du centre de formation affichent tous réunis près de 100 feuilles de match en Top14 et de Challenge Cup. Un état des lieux qui place le FCG parmi les tout premiers clubs faisant confiance aux jeunes. Mais objectivement à l’exception de quelques cas, ces jeunes ne sont pas des titulaires indiscutables. Comment perçoivent-ils ce statut ? Se sentent-ils privilégiés ou au contraire laissés un peu de côté ? « Incontestablement à Grenoble on a plus de chance que dans d’autres clubs. On connaît tous des jeunes avec qui l’ont a fait des sélections dans d’autres clubs; pour la plupart ils ne sont pas du tout considérés. S’ils s’entraînent un jour par semaine avec les pros c’est déjà bien, ils n’ont pas le statut que l’on peut avoir. Nous, nous avons la chance d’être vraiment intégrés à temps plein avec les pros. De pouvoir se préparer au moins aussi bien qu’eux ». « C’est vrai que des fois on peut se plaindre que l’on ne joue que quelques matchs, mais je crois vraiment que Grenoble donne sa chance aux jeunes. Quand on voit le temps de jeu que l’on a, à notre âge, c’est quand même assez exceptionnel ! » Lorsqu’on leur parle de leurs ambitions ils répondent d’une seule et même voix : « On veut tous devenir pro et jouer en Prod2 ou Top14 ». Ils n’auront probablement pas tous cette chance. Les blessures, les opportunités, le talent, les efforts à l’entraînement, les choix de carrières ou de vie conditionnent l’accession à ce statut. Mais environ 30 % des jeunes sortant d’un centre de formation arrivent à décrocher ce Graal. En attendant ils travaillent en espérant arriver à saisir leur chance. « On sait que l’on n’est souvent pas le premier choix des entraîneurs. Des fois, c’est sûr que l’on sent que l’on est en quelque sorte de roue de secours. On joue quand les titulaires ne sont pas là et sur des matchs ou l’enjeu est moindre, mais c’est normal, on n’a rien prouvé ».

Denis Coulson

Joannes Henry

Jordan Michalet

Lilian Saseras Une marche de plus en plus haute

Le FCG joue aujourd’hui dans un championnat considéré comme le plus relevé au monde. Économiquement attractif pour les stars, mais aussi les jeunes de l’hémisphère sud, le Top14 est une sorte d’eldorado du rugbyman. Une situation qui fait la force du championnat mais qui ajoute énormément de pression sur les clubs et sur les jeunes des centres de formation. Entre besoin de résultats pour se maintenir ou accéder à des phases finales, les clubs et leurs staffs sont sous pression tous les week-ends, ce qui n’incite pas à la prise de risque et à lancer dans le grand bain les jeunes novices. « Le championnat est comme ça. Le Top14 c’est une pression de malade, à chaque match le club joue sa survie, on comprend que c’est dur pour un coach de se dire on va faire jouer le petit. Si on ajoute l’attractivité du Top14 et l’afflux de joueurs étrangers c’est clair qu’il y a de moins en moins de JIFF sur le terrain ». « Mais nous, on se dit, il faut bien commencer à un moment... C’est compliqué parce que le niveau est vraiment énorme. Objectivement on ne peut pas dire qu’on a le niveau du Top14. On n’a pas encore le niveau pour faire une saison complète, mais je crois qu’on est capable de faire des apparitions, de faire honneur au maillot et de soulager un peu les titulaires indiscutables ». Comment

alors arriver à franchir ce cap ? Certains iront probablement chercher du temps de jeu à l’étage inférieur, mais pour ceux qui auront leur chance au FCG la recette miracle n’existe pas. «Je crois que c’est avant tout une question de travail. Je veux croire que le travail paie. Mais il ne faut pas se le cacher, il faut aussi un peu de chance ». « On veut prendre tout ce qu’on nous donne, on saisira toutes les opportunités pour montrer que l’on peut répondre présent. Être bon ce n’est pas traverser le terrain, c’est être régulier. Il faut juste nous laisser un peu de temps ». « Le problème c’est souvent la pression que l’on peut avoir. On sait que la pression fait partie du métier, mais des fois on a l’impression de ne pas avoir le droit à l’erreur par rapport aux anciens. On a la sensation de devoir être parfait, ce n’est pas simple à gérer ». Le Top14 c’est aussi une dimension physique de plus en plus importante et se coltiner dans les rucks des Arnaud Mela ou Jamie Cudmore tous les week-ends. Un challenge physique et psychologique par forcément simple à relever. « La peur existe c’est sûr. Les anciens nous protègent, nous aident, mais tu as peur, tu as la pression, mais surtout tu ne veux pas faire de connerie ». Les jeunes éclatent de rire.

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Jeunes Les études ? Pas seulement un discours de façade. Lorsqu’ils ont fini leur journée au stade, les jeunes du centre n’ont pour beaucoup pas fini de travailler. Les heures passées derrière la playstation attendront, il y a aussi des cours à préparer. Tous suivent un cursus scolaire, et tous y prêtent une véritable attention. Certes, l’assiduité n’est pas la même que pour le commun des étudiants, les cours sont aménagés, mais tous ont la conviction qu’une carrière est bien trop courte et incertaine pour les négliger. « Ce sont nos premières années de contrat, on est sûr de rien, on a la chance d’avoir des aménagements d’études qui nous aident, on est privilégiés, il faut en profiter. On sait que du jour au lendemain, pour une blessure, pour des performances, le rugby peut s’arrêter, il nous faut absolument un plan B ». « Il faut le dire, les études ça ajoutent encore de la pression. Des fois on se dit que ce serait tellement plus facile de n’avoir que le rugby en tête. Que ça se passe

bien ou mal dans notre scolarité, juste avoir en tête quand on part en déplacement “ j’ai partiel lundi“, c’est compliqué à vivre ». « Je suis comme tout le monde, les études c’est quand même une contrainte, mais j’apprécie beaucoup de couper avec le rugby. On vit au stade, on est toujours tous ensemble. Aller en cours, voir d’autres gens pour qui le rugby ne représente rien, c’est aussi une bonne coupure et une façon d’avoir une vie normale ». Et s’ils devaient un jour quitter le FCG ? « Ce n’est pas facile à envisager, on voudrait tous jouer en “Rouge et Bleu“ pour Grenoble. Pour certains on est dans ce club depuis tout gamin, c’est le seul club que l’on a connu, c’est notre rêve. Devoir partir pour avoir plus de temps de jeu, c’est un arrachement et découvrir autre chose, une autre façon de travailler, ça fait un peu peur. Mais le rugby est notre passion, si on doit partir ailleurs pour jouer on le fera. Et peut-être que l’on reviendra jouer à Grenoble encore plus fort ».

Coincés entre les exigences toujours plus grandes d’un sport professionnel en pleine croissance, les études, et la vie d’un jeune de 20 ans, nos petites pépites ne s’en sortent pas si mal et ont un bel avenir devant eux. Mais, qu’ils réussissent un jour à soulever le bouclier de Brennus ou pas, ils se seront dans tous les cas fait des souvenirs pour la vie. Car quand on leur demande leurs plus fortes émotions, aucun ne parle d’un match de Top14 ou de coupe d’Europe « Notre plus beau souvenir ? »... Ils se regardent les yeux pétillants. « Putain, les titres Reichel... c’est sûr... Encore plus que les titres c’est le groupe et les copains qu’on avait dans cette aventure. Un truc de dingue, c’est probablement quelque chose que l’on ne pourra jamais retrouver dans le monde professionnel ! » Thomas Bianchin

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Louis Marrou

Robinson Caire

Thibaut Rey

Xavier Mignot

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Zoom #1

Les Amazones voient l’avenir

en Rouge & Bleu

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Les Amazones du Rugby Sassenage Isère et le FCG font désormais route ensemble, associant dans un même élan les destinées sportives de l’équipe Elite féminine iséroise et du club phare grenoblois. Ce rapprochement « naturel » accompagne la dynamique qui porte aujourd’hui le rugby féminin. « Tout ce qui arrive, les joueuses le considèrent comme un plus », déclare Jean-Jacques Vartanian, président du Rugby Sassenage Isère (RSI), le club des Amazones. Le mythique club de rugby féminin isérois, qui évolue en challenge Armelle Auclair, c’est-àdire en deuxième division, s’apprête à sceller son rapprochement avec le FCG. Une nouvelle ère s’ouvre donc à ces joueuses, qui ont connu à plusieurs reprises l’élite nationale en Top10, devenu aujourd’hui le Top8. Leur but, bien entendu, c’est de re-

nouer avec l’Elite1 durablement, sur des bases solides. Les Amazones fêtent leurs 30 ans cette année. Leur réussite sportive est étroitement liée à Sassenage, la ville qui les a portées depuis leurs presque débuts. « C’est un élément positif de leur construction, mais en restant à Sassenage, les filles ne pouvaient pas mieux évoluer. Le rapprochement du FCG est la meilleure solution », FCG // Maillot FEMININE

explique Jean-Jacques Vartanian. Bien sûr, les deux clubs en parlaient depuis longtemps. Il faut rappeler que les Amazones ont été crées en 1985 sous l’égide du FCG, où elles sont restées pendant trois ans, avant de passer de l’autre côté du Drac. La perte récente du terrain des Iles à Sassenage, où les rugbywomen s’entraînaient depuis toujours, a été l’élément accélérateur de ce rapprochement. SAISON 15-16

EQUIPMENT feminine Model MANUELA.

Le nouveau maillot des amazones

EQUIPMENT feminine Model TOYA.

Blue FCG 19-4050 tpx

Red FCG 18-1660 tpx

001 White 11-0601 tpx


Zoom #2

LE RUGBY FÉMININ EN CHIFFRES En 2004, on comptait 4 000 licenciées en rugby féminin en France. Elles sont aujourd’hui 14 000, le rugby féminin ayant connu un engouement suite à la dernière coupe du monde. Pour rappel, il y a dans la discipline 440 000 licenciés hommes en France.

20 Avec le FCG, c’est tout l’environnement technique et logistique des joueuses qui va changer. Concrètement, le club grenoblois met à leur disposition ses infrastructures et ses fonctions support. Un entraînement par semaine à Lesdiguières ou à Bachelard, mais aussi la possibilité d’utiliser les salles de musculation et de projection vidéo pour la préparation des matchs en fonction des créneaux disponibles, constituent les bases de l’entente. Les Amazones bénéficieront également des outils de communication du FCG et des supports commerciaux et administratifs. Tout cela s’accompagnera d’un changement de maillot, d’un nouveau nom et de nouveaux sponsors. « Les filles sauront apprécier tout cela et ne pas décevoir », insiste le président du RSI. Pour autant, elles n’oublieront pas d’où elles viennent.

Le RSI, qui compte une centaine de licenciées, reste partenaire de Fontaine pour la formation des joueuses et l’utilisation des infrastructures. Le rapprochement entre les Amazones et le FCG répond à une tendance de fond des grands clubs professionnels qui font alliance avec les clubs amateurs féminins, dans le but de voir ces équipes évoluer durablement en Elite. Si le Top10 féminin est devenu Top8, c’est moins une question d’effectifs que de niveau et donc de moyens. Car le rugby féminin a le vent en poupe et du potentiel. Il est de plus en plus médiatique et la dynamique est largement encouragée par la FFR. « Le FCG a envie d’être un club complet à l’heure où l’on parle de plus en plus d’égalité homme/femme. Il doit démonter sa capacité à s’ouvrir et permettre que tout le monde trouve sa

place », explique de son côté Daniel Jennepin, le président de l’Association sportive. Le FCG s’est donné pour feuille de route de faire grandir les Amazones. Cela passe bien entendu par un travail de compréhension de la part de ce club masculin, car les choses changent, même dans les plus anciennes des formations. Entre le rugby féminin et le rugby masculin, les règles et les fondamentaux sont les mêmes, mais la façon de jouer diffère sans doute. Les dirigeants voient dans ce rapprochement un enrichissement mutuel. Si les garçons ont leur professionnalisme à partager, les filles, qui se sont toujours débrouillées seules, sont plus déterminées que jamais.

Isabelle Doucet

UN CENTRE DE PERFECTIONNEMENT EN SAVOIE Depuis la rentrée 2009-2010, le Comité des Alpes et le lycée Monge de Chambéry ont mis en place une nouvelle activité sportive réservée au rugby féminin. Ce centre territorial du Comité des Alpes accueille, à partir d’une seconde généraliste ou technique, 24 jeunes filles dont 12 en internat.

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HAUT NIVEAU Largement renouvelé, le groupe de l’équipe première du RSI affiche jeunesse et fraîcheur, mais surtout une grande maturité assortie de parcours professionnels et universitaires exemplaires. Elles jouent le week-end, gagnent et sont au boulot le lundi matin. « C’est un club amateur. Les joueuses ont l’habitude de se débrouiller seules mais elles ont envie d’exister et de donner la meilleure image possible d’elles », explique Jean-Jacques Vartanian. Comme dans tous les clubs élite, de nombreuses joueuses, surtout en équipe première, sont issues de la formation locale, mais d’autres

demandent des mutations professionnelles, ou viennent suivre leur parcours universitaire à Grenoble pour rejoindre le groupe des Amazones. Autour du rugby, elles partagent la même ambition et la même passion. Les joueuses ont été partie prenante de la construction du projet avec le FCG. Elles ont apporté leur façon de voir les choses, leur façon d’être, de jouer au rugby. « Elles sont contentes que quelque chose se construise », insiste le président. « On a l’impression d’être adoptées, à nous de nous adapter », disent-

elles, soucieuses de partager et de faire cas de l’image de haut niveau du club. Mais elles n’ont pas à rougir, ni de leurs résultats collectifs, ni individuels, puisque le RSI a toujours envoyé des joueuses en sélection nationale. Claudia Gallin, la capitaine, est retenue pour un stage en Equipe de France à Marcoussis et, Emilie Mathieu et Aimeline Gros rejoindront le groupe France -20 ans. Alors, « Force et Fierté » se décline désormais au féminin.


En coulisses

L’accompagnement des rugbymen par la CISP La Commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle (CISP), c’est plus de 50 dossiers réglés par an en orientations scolaires, stages, emplois, jobs d’été, etc … Elle regroupe une équipe de XV membres dotés de compétences en orientation scolaire, professionnelle et projet de vie.

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Jean-Garcia, le fondateur de notre CISP, disait à sa création il y a 8 ans : « Des personnes se sont occupées de moi lorsque j’étais jeune. Je dois au Rugby ce qu’il m’a apporté ». Président actuel de cette institution, je n’ai de cesse d’apprécier les moments d’échanges avec les membres et avec

les jeunes. C’est une satisfaction d’aider notre jeunesse dans ces moments d’orientation de la vie. C’est pourquoi, j’anime avec fierté cette commission qui singularise le FCG et qui étend son champ d’action à tous les acteurs du rugby et notamment les Amazones de Sassenage. Jacques Vanin, Président

«Ayant pratiqué le rugby et restant passionné par ce sport et ses valeurs, je me suis volontiers investi dans la CISP. C’est un plaisir de travailler avec les autres membres de la commission qui sont vite devenus des complices.

différents lycées de la région Grenobloise. Je m’occupe aussi de les conseiller et de les accompagner dans leurs démarches de scolarité ou d’orientation. Il est important que le devenir de tous ces jeunes ne passe pas uniquement par une carrière sportive ». Alain Vidon, Proviseur d’un lycée de l’agglomération

Mon rôle consiste à soutenir l’affectation et l’inscription des jeunes dans les

«C’est parce que le FCG est une grande famille et que dans une famille les ainés doivent aider les plus jeunes que je me suis lancé dans l’aventure de la CISP. Avec Didier Madaire, nous agissons ensemble auprès des partenaires du club en leur diffusant les CV des jeunes joueurs du FCG ou des clubs amis. Entre passionnés

de rugby le courant passe bien et nous arrivons régulièrement à aider nos jeunes sportifs à trouver des solutions pour leur emploi ou leurs besoins de stages en entreprise ». Bruno Gerelli, Représentant des Partenaires du Club

« Au sein de la CISP je m’occupe plus particulièrement d’accompagner les jeunes dans leurs recherches de stages ou d’emplois : C’est d’abord un engagement personnel car le sens du service fait partie de mes aspirations et de mes compétences. Mare Nostrum est partenaire du FCG depuis

la Fédérale 1 et cette action au sein de la CISP est le complément sociétal de l’engagement financier de l’entreprise que je représente ». Jean-Christophe Charpentier, Directeur Général Délégué du Groupe Mare Nostrum

Nos jeunes témoignent: «J’ai trouvé une mission d’intérim», «je suis en alternance pour mon BTS», «j’ai enfin un job en CDI », «j’ai un cdd» «on m’a aidé à trouver un stage dans la vente» «j’ai pu intégrer le Lycée Technique de Sassenage», «le conseil en orientation m’a été salutaire» Contact : cisp@fcgrugby.fr ou tel 06 48 27 60 43 Terre de Rugby n˚15 - Mars 2015


La réflexion de David Dussert Directeur Technique de l’Association et membre de la CISP « Je suis parfaitement convaincu du bien-fondé de la CISP. Il est indispensable pour un Club comme le nôtre de maintenir l’équilibre entre formation sportive et formation scolaire ou professionnelle ». - La CISP, c’est un point de repère pour nos jeunes : constamment sollicités, incertains de leur avenir sportif, parfois loin de l’environnement familial, il est difficile pour nos jeunes joueurs de garder le cap. La CISP permet sans aucuns préjugés sportifs, de les garder connectés à leur environnement économique et social. - La CISP permet de faire prendre conscience aux jeunes de l’importance du double projet. Les aider à se construire un réseau, leurs enseigner les techniques de recherche emploi etc… ce sont autant d’éléments qui vont les

aider à se construire en tant qu’hommes. - Sociétalement parlant la CISP permet de construire les hommes qui nous intéressent, les voir évoluer, les accompagner dans leur réussite, les aider dans leurs difficultés. C’est les préparer aux défis proposés par la société actuelle. Indirectement, la CISP est un élément de la réussite sportive du joueur car elle contribue à son équilibre donc à son bien-être et en conséquence à la performance. - La CISP est fédératrice : elle rassemble des chefs entreprises, des formateurs, des responsables de l’éducation nationale, des responsables RH etc. autour des valeurs du club. C’est forcément une richesse. Les joueurs sentent derrière eux une équipe constituée ».

Les interviews de situation scolaire et professionnelle « En tant qu’ancien chef d’entreprises industrielles, j’ai toujours été motivé par la formation et j’ai souvent accueilli des stagiaires collégiens, lycéens, universitaires ou ingénieurs au sein du personnel des entreprises que j’ai gérées. Diriger un centre de formation professionnelle s’est ensuite inscrit dans cette même logique et rejoindre la CISP procède de la même motivation », confie Gérard Deplace. « Cette année, la CISP m’a demandé de conduire une enquête auprès de nos jeunes afin de cerner un peu mieux la situation de leurs recherches et de la mise en œuvre de leurs projets scolaires et professionnels. Les résultats obtenus permettront peut-être la mise en place au sein du club d’actions de formations communes ou spécifiques. C’est ainsi qu’avec Antony Bertholet, nous avons pu interviewer la quasi-totalité des jeunes joueurs des collectifs moins de16 ans et moins de18 ans ». Globalement, il faut noter la spontanéité et la sincérité des réponses, en particulier quand ils ont été interrogés sur leurs propres appréciations de leurs forces et faiblesses en regard des différentes matières étudiées (Es-tu bon, moyen ou faible ??). Ils sont en grande majorité au lycée en classe de seconde à terminale, dans des filières principalement scientifiques. Le niveau scolaire semble plutôt élevé. En général, ils affirment dialoguer avec leurs parents concernant leurs orientations et leurs choix. Il n’y a pas de conflits majeurs concernant ces choix (à une ou deux exceptions près). Bien sûr, les choix de finalités scolaires sont plus précis chez les plus âgés d’entre eux. Un faible nombre de jeunes envisagent des études en alternance mais ils sont conscients des difficultés d’organisation du temps en regard des contraintes d’entraînement.

Etonnamment, en termes de métiers envisagés, seule une poignée ne vise que l’alternative du rugby professionnel comme devenir. Chez les U16, s’ils se pensent « Moyen » en matières littéraires, ils aiment bien l’histoire et la géographie et s’y sentent à l’aise. Le niveau en matières scientifiques est jugé « Bon » pour plus de la moitié d’entre eux. Le baccalauréat visé est à plus de 50% un Bac général. Chez les U18 la situation est assez identique et c’est ce même Bac qui est acquis ou préparé (majoritairement le BAC S.). Cependant, les difficultés augmentant, certaines faiblesses apparaissent, notamment en Mathématiques ou 25% des jeunes se disent « Faibles ». Au-delà du Bac, une grande partie de nos jeunes s’estiment capables ou souhaitent suivre des études supérieures. Leurs objectifs vont du BTS ou du DUT à des diplômes universitaires ou de grandes écoles. Nombreux sont ceux qui aimeraient pratiquer un métier du sport ou proche du sport (professorat du sport, coaching, préparateur physique, etc.). Plusieurs visent également le métier de kinésithérapeute. Pour le reste des effectifs, les orientations sont très diversifiées et vont des métiers de bouche, du bâtiment, de la maintenance industrielle, du commerce ou pour certains des professions libérales et du domaine médical. Nous remercions le staff de ces équipes de nous avoir permis de réaliser cette enquête à l’occasion des entraînements ainsi que tous les jeunes qui s’y sont soumis avec une telle sincérité. Nous verrons ultérieurement l’évolution des choix et des objectifs à la faveur du renouvellement de cette enquête. Dans l’immédiat, nous nous employons à élargir celle-ci auprès des pensionnaires du centre de formation et plus généralement de l’ensemble du collectif U22.

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BRÈVES

Rugby et agriculture : du pré au pré Plus de 150 jeunes rugbymen des lycées agricoles du SudEst se sont retrouvé à Grenoble début décembre 2014 pour disputer les phases qualificatives du championnat des lycées agricoles.

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De l’engagement, de la détermination, du fair-play : les élèves des lycées agricoles portent haut les valeurs du rugby. Et les meilleures équipes étaient réunies au mois de décembre sur les installations des stades Lesdiguières et Bachelard à Grenoble, dans le cadre des phases qualificatives du championnat des lycées agricoles. Plus de 150 jeunes, les meilleurs joueurs des lycées de Rhône-Alpes, Provence-Côte-d’Azur et Auvergne, soit neuf établissements, en ont décousu, une après-midi durant. « Le rugby est très présent dans l’enseignement agricole et fortement poussé au niveau des structures », explique Antoine Bernard, enseignant d’EPS au lycée horticole de Saint-Ismier et

coordonnateur de la rencontre. Âgés de 15 à 20 ans, lycéens ou étudiants en BTS, tous les jeunes sont licenciés UNSS. Les filles étaient très largement représentées sur le terrain, à la fois parce qu’elles sont désormais nombreuses dans l’enseignement agricole et que beaucoup d’entre-elles ont découvert le rugby. Ces rencontres sont organisées sous l’égide d’une convention tripartite entre le ministère de l’Agriculture, la FFR et l’UNSS. Les équipes qualifiées participeront aux phases finales au mois d’avril au lycée agricole de Toulouse-Auzeville. Les jeunes du lycée de Saint-Ismier se sont classés 2ème dans la catégorie junior et 3ème en cadet. Organisateur de la rencontre, le lycée bénéficie d’une convention avec le FCG, au titre de laquelle ont été mis à disposition les installations sportives, la salle de réception et des jeunes du centre de formation, des Espoirs et des licenciés UNSS pour assurer l’arbitrage. Isabelle Doucet

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Les Parrains Qu’ils soient professionnels en Top 14 ou joueurs d’une des équipes de jeunes de l’Association, les pensionnaires du FCG font partie de la même famille. Pour renforcer cette relation, un parrainage des différentes équipes de jeunes par des joueurs professionnels du FCG a été mis en place avec le soutien d’Andrew Farley.

moins de 6 ans. En retour, les jeunes se doivent d’encourager leur parrain lors de matchs de Top 14. Une action récemment mise en place et dont on a déjà pu voir la mise en œuvre lors des derniers matchs.

C’est ainsi qu’Arnaud Heguy parraine les moins de 16 ans, Jonathan Best les moins de 18 ans, Fabien Alexandre les moins de 14 ans ….ou bien encore Benjamin Thiery les

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Les Ambassadeurs Nombreux sont les joueurs du FCG agissant dans le cadre d’un « tutorat » comme joueur d’un club ami engagé avec le FCG ou bien licencié du FCG Association jouant avec un club ami. Ceci implique un suivi de terrain et une relation étroite entre les joueurs, les éducateurs et les dirigeants, afin que chacun trouve sa place et bénéficie de la possibilité réelle de pratiquer son sport.

C’est pour cela que Jérôme Brocard, a été missionné pour remettre en place les « Ambassadeurs » dans le cadre de sa formation d’éducateur. Une mission délicate dont les objectifs et les principes ont été présentés et développés lors du regroupement des Ambassadeurs le 24 février dernier.

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BRÈVES Les nouveaux encadrants Il possède un passé comme joueur junior au FCG puis en sénior à Pont-de-Claix. Il entraînait là bas l’équipe des Reichel et l’équipe première. Il a rejoint depuis quelques mois le FCG afin d’y entraîner les avants du collectif U22 tout en préparant son brevet d’état. Nous lui souhaitons toute la réussite qu’il mérite.

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Jérôme Brocard

Etienne Cantagrel

Ce Chambérien d’origine a été formé initialement dans son club local puis au Pôle Espoirs. Pensionnaire pendant 5 années du Centre de formation du FCG, il finalise actuellement ses études à l’IUFM avec comme objectif l’obtention d’un M.E.E.F. (master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation). C’est dans ce cadre qu’il a rejoint le FCG Association pour y entraîner les lignes arrières, en cadets moins de 15 ans.

C’est à Saint-Etienne de Saint-Geoirs qu’il a fait ses classes comme rugbyman. Dix années de pratique comme centre ou ailier, une expérience de 5 années comme entraîneur et des études en faculté de sport lui procurent la capacité d’assurer la bonne qualité des entraînements pour nos jeunes benjamins de moins de 12 ans. Le FCG, c’est pour lui un projet professionnel majeur qu’il prépare en visant un master puis un diplôme d’état dans le domaine du sport (DE JEPS)

Léo Brissaud

Hervé Bongiovanni Il est issu de l’école de Rugby du FCG où il a pratiqué jusqu’à l’âge de 17 ans. Aujourd’hui, il joue au Touch Rugby à Seyssins et a été sélectionné en équipe de France pour la coupe du monde qui aura lieu en Australie fin avril prochain. Il compte s’installer là-bas pendant quelques années. Dans l’immédiat, il continue ses études en master génie civil et infrastructures et agira au FCG jusqu’à son départ en tant qu’éducateur pour les poussins moins de 10 ans.

Malgré une charge de travail importante en tant que gérant d’une entreprise générale du bâtiment, membre du « club des entreprises du FCG », il est venu rejoindre l’encadrement du collectif des moins de 12 ans. Il faut dire que le rugby est pour lui une passion : une vingtaine d’années de pratique, essentiellement à Saint-Egrève où il fut un temps capitaine des séniors.

Jérôme Mazars

Terre de Rugby n˚15 - Mars 2015


Ninon Cecillon

Cette jeune Amazone qui joue ailier dans l’équipe féminine de Sassenage est originaire de Velleron dans le Vaucluse. Elle a fait là bas ses premières armes au rugby. Etudiante en 2ème année de licence STAPS, elle assure aujourd’hui au sein du FCG Association le rôle d’éducatrice pour les jeunes de moins de 8 ans .

Le Super Challenge : un objectif pour les moins de 14 ans

On se souviendra que la saison dernière, le FCG avait remporté le tournoi Guy Belletante. Cette année, notre club remet son titre en jeu lors de cette compétition qui aura lieu les 9 et 10 mai prochains. Ce challenge sera qualificatif pour le « Super Challenge Midi olympique », dont le tournoi final réunira les joueurs de moins de 14 ans à l’échelon national, à savoir : Clermont-Ferrand, le Racing Métro, le Stade français, le Lou, Massy, Oyonnax, Bourgoin, Montélimar, Chambéry ….etc. mais aussi les clubs locaux dont bien sûr le CD 38 et le FCG. Venez tous soutenir notre équipe pour l’aider à accéder à nouveau au tournoi final qui aura lieu le 31 mai 2015.

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Un Chargé d’Affaires pour le FCG Dans le cadre du développement de son service commercial et marketing, l’Association FCG Rugby vient de recruter un chargé d’affaires pour la promotion des produits de la formation et des évènements du club.

Nicolas Massacrier

Nicolas Massacrier rejoint donc notre association à compter du 1er mars. Ancien joueur au FCG (il a joué 8 années avec le FCG Association), titulaire d’un master en communication, il possède une première expérience professionnelle acquise auprès du Comité de Rugby des Alpes et d’une entreprise du domaine événementiel. Nous vous demandons de lui réserver le meilleur accueil possible pour une bonne intégration auprès de nos équipes. Gérard Deplace


les partenaires de la formation

Agence de Communication, d'Image & de Gestion du Savoir

Terre de Rugby nËš15 - Mars 2015


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