Je suis venu pour qu'ils aient la vie

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disciples : “Allons, nous aussi, pour mourir avec lui.” » Jésus parle donc maintenant de la situation nouvelle dans laquelle il se trouve : non seulement Lazare est malade, et il est bien d’aller le visiter, mais Lazare repose, et il est bien d’aller le réveiller. Ce vocabulaire évoque la réalité de la mort, et la réalité du rappel à la vie ; réveiller est en effet un verbe qui indique le retour à la vie. Les disciples cependant n’ont pas compris immédiatement, comme cela arrive relativement souvent dans l’évangile de Jean, le sens qu’il faut donner à l’affirmation de Jésus ; ils comprennent qu’il s’agit pour Lazare d’un repos restaurateur : bienheureux le malade qui peut réellement dormir, car cela veut dire qu’il sortira guéri de sa maladie, qu’il sera sauvé. Mais Jésus parle d’un autre salut, de ce salut qu’il vient porter à l’homme, et qui est le salut de la mort. Si nous entendons la mort avec toute l’ampleur que ce mot recouvre dans l’Écriture, nous pouvons y introduire la dimension du péché, car la mort est entrée dans le monde avec le péché, comme le souligne par exemple saint Paul ; et la réalité en est présente dans toute l’Écriture. Mais le salut que Jésus vient apporter est un salut qui permet à l’homme de remporter la victoire sur tout ce qui le détruit, à savoir la mort et le péché. Lorsque Jésus dit que Lazare est mort, et que sa mort n’est pas une mort définitive, il nous invite à reconnaître une force plus grande et plus puissante que la mort, à savoir la force de la présence de Jésus lui-même au cœur de l’histoire pour vaincre les forces de mort et de péché. Et Jésus se réjouit parce que, en rappelant Lazare à la vie, il va pouvoir donner le signe qui est plus que tout autre capable d’ouvrir les yeux de ceux qui le voient agir, qui peuvent reconnaître en lui les œuvres de Dieu, et qui, ainsi, peuvent s’ouvrir à la foi : « afin que vous croyiez ». À la fin de l’évangile, au terme du chapitre 20, avant l’addition du chapitre 21, saint Jean conclut par ces mots : « Jésus a 121


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