Dossier pédagogique HIPHOP INERTIE by maxence delcerck

Dossier pédagogique « HIP-HOP »

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Le sommaire I.

Le HIPHOP A. La culture HIPHOP 1. En France 2. Les valeurs B. L’histoire de la danse HIPHOP C. La pratique de la danse

II.

Notre pédagogie d’enseignement A. Les objectifs 1. Compétences à acquérir 2. Le savoir faire 3. Contenu d’enseignement B. Les cours 1. Echauffement 2. Apprentissage technique et aboutissement 3. Etirements

Etymologie du mot hip-hop Le terme « hip‐hop » a plusieurs origines étymologiques. Et c'est parce qu'il y a différentes significations et qu'il évoque plusieurs idées que le terme hip‐hop a été retenu pour décrire ce mouvement. Il pourrait signifier selon certains le fait d‘évoluer grâce à l’intelligence. Le "hip " est un terme utilisé dans les ghettos noirs américains, provenant du mot " hep " signifiant en argot noir (jive talk) " être affranchi " mais aussi " compétition ". "Hip" signifie aussi "à la mode" et également intelligence dans le sens de débrouillardise. Hop est l’onomatopée du saut. L’appellation « hip‐hop » rappelle la place privilégiée de la danse, la plus ancienne expression artistique du mouvement, puisque « to hop » signifie danser. Les sonorités des mots « hip » et « hop » évoquent la danse et les figures que réalisaient les breakers du Bronx. Le Hip‐hop signifie donc progresser, avancer d’un point de vue social mais créatif grâce à son intelligence. hip‐hop, rappelle aussi le « bebop » mouvement jazz apparu après la seconde guerre mondiale pour la continuité de sa musique. Le hip‐hop est une vision de la société et de tout ce qui la compose. C'est donc dans ce ghetto du Bronx que va se situer le cadre de développement du hip‐hop. Cette expression répétée par les « MC’s » (maîtres de cérémonies qui sont en fait les rappeurs) dans les soirées puis dans les disques allait bien sûr s’imposer comme le mot clef du mouvement dans le Bronx puis aux USA et à toute la planète.

Le HIPHOP A. La culture hiphop

Le hip-hop est un mouvement culturel et artistique apparu aux États-Unis à New York, dans le South Bronx au début des années 1970. Originaire des ghettos noirs et latinos de New York, il se répandra rapidement dans l'ensemble du pays puis au monde entier. La culture hip hop connaît plusieurs disciplines : La musique (Rap ou MCing, le DJing, le beatbox et le beatmaking) la danse (le break dancing ou b-boying et les différents styles de danse debout), le graffiti. Ces modes d’expression artistique existaient séparément avant la création du mouvement hip hop, réunis dès sa naissance, ils donnèrent un réel état d’esprit avec ses propres codes : des valeurs, des attitudes, et un style vestimentaire.

 Le hip hop en France La culture hip hop arrive en France en novembre 1982, environ dix ans après son apparition aux États-Unis, avec la tournée New York City Rap en Europe qui diffusa largement cette culture à l'extérieur. Le graffiti commença à se répandre à travers l'hexagone à partir de l'année 1983, et particulièrement à partir de l'été 1984, où les premières pièces apparaissent sur les quais de Seine, réalisées par les premiers tagueurs français Bando, Mode 2, les CTK et les BBC1. Le rap et le deejaying commencèrent leur ascension. La culture hip hop fut popularisée pour la première fois en France et répandue partout dans le pays grâce à l'animateur, DJ et musicien Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 de janvier à décembre 1984, fut la première au monde entièrement hip hop. Il était également le premier animateur de télévision noir en France, évènement d'une portée symbolique extraordinairement forte pour la culture hip hop mondiale. DJ Dee Nasty et Lionel D donnent aussi impulsion à cette culture dans leur émission hip hop sur radio Nova, Deenastyle, mais surtout par l'organisation de fêtes sauvages au terrain vague de La Chapelle (Paris).Les compilations Rapattitude 1 et 2 contribuèrent également à le faire connaître. Mais c'est au début des années 1990 que le hip hop connaît un large succès public à la scène et au disque, dont il deviendra un acteur majeur, grâce à l'intervention de groupes comme Suprême NTM, IAM, Assassin, Little MC, Ministère A.M.E.R., Sages Poètes de la Rue ou encore MC Solaar qui sortent leurs premiers disques. Actuellement, le hip hop est bien ancré en France avec notamment une importante rencontre de danses hip hop, le Juste Debout. De même, habituellement organisé en Allemagne, le Battle of the Year International se déroule en France depuis 2010.

Les préceptes de la Zulu Nation

 Les valeurs du mouvement Le mouvement hip hop serait porteur du message d'Afrika Bambaataa et de la Zulu Nation qui a prôné les valeurs : "Peace, Love, Unity and Having fun" soit "la paix, l'amour, l'unité et festivité. The Hip Hop Declaration of Peace Le 16 mai 2001, 300 activistes hip hop, dont KRS-One, ont présenté à l'ONU à New York la "déclaration de paix du hip hop" (The Hip Hop Declaration Of Peace). Son premier principe définit le hip hop comme un terme décrivant une conscience collective indépendante.

1. La Nation Zulu n’est pas un gang, ni une secte. 2. La Nation Zulu est une organisation d’individus à la recherche de succès, de paix, de connaissance, de sagesse et de compréhension pour une manière de vivre positive. 3. Les Zulus recherchent les façons positives pour survivre dans la société. Les actions négatives relèvent du côté obscur. La bestialité est de nature négative. 4. Les Zulus se doivent d’être courtois et civilisés. 5. Les Zulus doivent continuellement apprendre les leçons infinies. 6. Les Zulus ne doivent être associés à aucune organisation basée sur la négativité. 7. Les Zulus recherchent la paix avec eux-mêmes et avec les autres et ce, à tout moment. 8. Les Zulus se saluent entre eux par la formule « peace Akhi »(Paix mon frère) ou « peace Oukhti » (Paix ma sœur)… Une franche accolade peut y être associée. 9. Les Zulus saluent leurs frères et sœurs où qu’ils se trouvent. 10. Les Zulus doivent se tenir à l’écart des problèmes.

La déclaration commence par ces mots : « Cette Déclaration de paix du hip hop guide la culture hip hop de la violence à la liberté, et établit conseils et protection pour l'existence et le développement de la communauté internationale hip hop. À travers les principes de cette Déclaration de paix du hip hop, nous, la culture hip hop, sommes une fondation de santé, d'amour, de conscience, de richesse, de paix et de prospérité pour nous-mêmes, nos enfants et leurs petits-enfants, pour toujours. Pour la clarification du sens et de l'objet du hip hop, ou lorsque l'intention du hip hop est remise en question, ou lorsque surviennent des différends entre les parties concernant le hip hop; les hip hoppers ont accès aux conseils de ce document, la Déclaration de paix du hip hop, comme orientation, conseil et protection. ». Le hiphop véhicule également la valeur de dépassement de soi. En effet, que ce soit dans la danse, le graffiti ou la musique, l'exécutant est invité à s'améliorer pour obtenir chaque fois un meilleur résultat et ainsi repousser ses propres limites. Outre ces messages d'incitation au progrès individuels, le mouvement hip hop est indirectement un vecteur de progrès social. En France, une étape historique, fut l'avènement du premier animateur de télévision noir.

B. L’histoire de la danse hiphop C’est la danse des “B.Boys” (Breakers Boys). C’était le signe de reconnaissance du mouvement hip-hop avant même le rap, dans les années 70 aux Etats-Unis, avec un groupe précurseur “Rock Steady Crew”. A l’origine, c’est l’utilisation d’espaces peu conventionnels : la rue, les gares, les centres commerciaux, les cages d’escaliers d’immeubles ... de nouveaux lieux où les défis vont se lancer (les battles), des défis artistiques où entre des phases de danse collective, se produisent des morceaux individuels ou chaque danseur du groupe passe la main à un autre pour qu’il exécute une prestation spectaculaire, une véritable performance gymnique et dansée.

En alliant corps, esprit, espace, temps, la danse hip-hop cherche à répondre à cette tension créative générée par l’urgence. La danse hip-hop, c’est une autre façon d’avoir une emprise sur le temps et l’espace, à l’instar des autres arts du hip-hop, c’est répondre autrement à l’oppression sociale et culturelle. Le corps est replacé au centre (figure des défis) alors que dans l’espace urbain il apparaît de manière anonyme.

11. Les Zulus ne sont pas autorisés à revendiquer leur différent vis-à-vis d’autres Zulus par la violence, mais par un clash artistique. 12. Les Zulus n’impliquent pas d’autres Zulus dans leurs problèmes personnels. Au besoin, les leaders Zulu peuvent-être consultés. 13. Les Zulus ne doivent pas faire de mauvaise publicité, ni manquer de respect à la Nation Zulu; ils ne doivent pas impliquer la Zulu Nation dans les crimes ou la violence. 14. Les Zulus adoptent un mode de vie pacifique, s’efforcent d’être justes et travaillent à devenir vertueux. 15. Les Zulus recherchent la connaissance de soi afin de s’élever au sein de la jungle humaine. 16. Les Zulus doivent faire rayonner la Nation Zulu à tout moment. Ils se doivent d’éclairer celui qui donne une mauvaise image à la Nation Zulu. 17. Les Zulus doivent participer aux rassemblements d’unification de la Nation Zulu. 18. Les Zulus qui n’adhèrent pas aux changements qui surviendraient au sein de Nation Zulu, ne sont plus considérés comme Zulus. 19. La Nation Zulu accorde une importance égale aux Rois (King /Malik) et Reines (Queen/ Malika). Le respect leur est dû. 20. L’anniversaire officiel de la Nation Zulu est le 12 Novembre. Il peut-être célébré pendant 1 semaine, une fois le douze passé.

La danse hip-hop a fait son apparition en France en 1982, puis à l’émission “hip-hop” en 1984 (qui ne dura qu’un an, pour des raisons commerciales) avec l’animateur Sidney, où le but était de valoriser cette pratique venue de la rue. C’était la première fois que les médias donnaient autant d’importance à une expression aussi populaire, cela ne s’était jamais vu ailleurs. On distingue des styles et des techniques très divers, parmi eux : Le “smurf”(1), la “hype”, le "popping", le "locking", le "boogaloo", “l'électric boogie” sont ce qu'on appelle les danses "debout", qui proposent des styles de mouvements articulés, bloqués, des déplacements ondulés, fluides (l’égyptien, le patin ...) et des techniques de mimes ; elles font partie d'un style musical : le funk (courant musical né dans les années 1960/70 issu de la soul music et du jazz rock) et sont appelées "funk style". La “break-dance”(2), c'est l'origine de la danse hip-hop, c’est un mélange de figures acrobatiques, sans cesse enrichies par les personnes et leur propre style. (1) “Smurf” veut dire littéralement “schtroumpf”. A ses débuts, cette expression artistique fut appelée ainsi parce que les danseurs avaient des gants blancs comme les schtroumpfs. (2) Danse au sol : le terme “break-dance” vient de breaking qui signifie casser. Les danses hip-hop relèvent d’une vraie performance physique : tourner sur le dos (la coupole), sur la tête (headspeen), des vrilles, des “passe-passe” et bien d’autres figures encore, demandent des qualités sportives et artistiques évidentes. A leurs débuts et encore maintenant, les breakeurs dansaient sur des cartons ou sur des sols lisses (hall de bâtiments publics, entrée des immeubles ...), aujourd’hui de nombreuses scènes ont ouvert leurs portes à l’art de la rue et ont reconnu ces nouvelles expressions urbaines. Actuellement de nombreuses troupes se sont formées et professionnalisées : “R.A.F.”, “Black, Blanc, Beur”, “Aktuel Force”, “Kafig” ... Cependant la danse, comme d’autres disciplines du hip-hop a du mal à se professionnaliser parce qu’empruntant des chemins peu académiques.

Les Passe-Passes (FootWorks) Le Six-Temps (ou Six Steps) : le Six Steps est un des premiers mouvements au sol inventé. Comme son nom l'indique, ce mouvement est constitué de 6 pas ayant pour principe de tourner dans un sens, ou dans l'autre. Le haut du corps (tête au bassin) ne bouge pas, on doit toujours rester sur la même ligne et rester de face. Certains breakeurs y ajoutent même des variantes qui suivant les danseurs et surtout suivant le style de chacun comme Six Step genoux, ajoute une particularité et l'identité de chaque breakeur.

La danse hip-hop rassemble dans ses techniques et chorégraphies des styles et des influences artistiques, sportives, spirituelles issus de de cultures internationales d'Afrique, d'Asie, d'Amérique ... existant depuis très longtemps.

Cette vidéo illustre bien les similitudes dans les pas, les gestes et les attitudes effectués par les danseurs quels qu'ils soient à travers les époques et les courants musicaux.

(http://www.youtube.com/watch?v=R9fcepncvdg)

Les Freezes Le Baby Freeze : freeze de base avec les coudes à chaque extrémité de la cuisse la tête et les mains posées au sol L'Équilibre Tête (ou HeadStand) : la tête et les mains posés au sol et les jambes en l'air L'Equilibre (ou HandStand) : ATR (base pour tous les tricks) Le Y : équilibre une main en écart (sorte de Y) avec une main qui attrape le bout du pied

La danse hip-hop perpétue et ré-invente avec de nouveaux codes sociaux et culturels, une expression corporelle sans cesse renouvelée : tradition ancestrale des peuples noirs d'Afrique, véhiculée par le biais de l'esclavage en Amérique où quadrille, capoeira, rag time, revue nègre, be bop et bien d'autres mouvements artistiques vont naître, en réaction à une société raciste et hostile à la cause noire. La danse hiphop va puiser aussi dans la culture asiatique avec le kung fu, elle s'inspire aussi de figures sportives et acrobatiques que l'on retrouve dans la gymnastique par exemple. Toutes ces influences montrent bien l'éclectisme de la danse hip-hop, la volonté de transmettre l'histoire des ancêtres, d'universaliser une culture urbaine et de permettre l'accès au plus grand nombre.

Les Phases (Power Moves) La Coupole (ou Windmill) : la coupole est un mouvement de rotation sur les épaules, elle s'introduit dans le groupe des « Power moves ». À chaque fin de tour, la position de départ est reprise : Trax, bras positionnés en angle droit, une main au sol et le coude sur l'estomac. L'écart des jambes ainsi que la vitesse sont deux facteurs importants pour la coupole. Il existe différentes coupoles. Le Thomas (ou Flare) : Le Thomas est une des phases difficiles, cela consiste à utiliser la rotation des jambes avec le bassin (en écart qui tourne autour du buste / bras) pour se porter facilement deux changements de main d'appui par tour. Contrairement aux gymnastes qui l'exécutent en ciseaux, les B-Boys le font en écart. La Vrille (AirFlare / Airtrack) : On commence en départ américain quand la main droite est posée on entame la rotation de l'épaule, des jambes (toujours écartées) et de la main gauche jusqu'à atteindre une position de Freeze puis le mouvement consiste à simultanément fouetter avec la jambe droite en même temps qu'on pousse avec la main droite qu'on tire avec la jambe gauche vers la gauche et qu'on va chercher le sol avec la main gauche. Puis atterrir bras gauche tendu jambe écarté et on recommence. Plus la vrille est basse (écartement des mains) plus elle doit être rapide.

C. La pratique Ces danses, principalement le breakdance, sont ponctuées par de nombreux battles, compétition opposant 2 danseurs ou 2 groupes de danses. Lors d’un battle il y a minimum 3 jury qui départagent les danseurs sur leur musicalité, leur style, leur créativité e leur technique. La musique est, le plus souvent, joué par un dj et les danseurs ne la connaisse pas à l’avance. Elles peuvent également être vues sous forme de show (chorégraphie, improvisation/ freestyle) ou par concours chorégraphique. La danse hiphop à très peu de visibilité sur les scènes national de danse mais depuis quelques années s’intègre de plus en plus dans les spectacles de danse contemporains.

Danse debout Le Popping Le « pop » ou « popping » se compose de mouvements saccadés comparables à ceux d’un robot. Il est basé sur des blocages musculaires notamment du ventre et du thorax. Son principe de base est la contraction et la décontraction des muscles en rythme. , des pulsations du mouvement corporel, décomposé ou non. L’arrière du bras, la poitrine, les jambes et le cou sont les parties du corps le plus souvent mobilisées en popping. Cela donne l’effet d’une décharge électrique ou d’un automate. Le Popping est complété par un grand nombre de danses Funkstyle debout parmi lesquelles :

Le Twisto-Flex Il consiste à tourner séparément la tête, le corps et les jambes dans des ordres différents.

Le Walkout C’est un pas de base avec de nombreuses variantes qui consiste à se déplacer avec un certain groove.

Le gliding Cette technique est exploitée par Michael Jackson qui comprend le moonwalk (déplacement au ralenti sur la pointe des pieds) et autres airwalk.

Le Tutting On l’appelle en français Tetris, ou l’Egyptien. Son nom vient du jeu d’ordinateur. Il s’agit de jeux de bras à angle droit et rapides que l’on enchaîne seul ou à plusieurs pour enchainer des figures. On le nomme aussi « égyptien » par similitude avec les représentations des pharaons de l’Egypte antique (mouvement des mains en plaçant son corps de face et le visage de profil ou le contraire).

II. Notre pédagogie d’enseignement  Introduction La danse hiphop peut se définir comme étant un ensemble de techniques gestuel inventé ou assimilé à d’autres cultures, danses, arts martiaux, gymnastique, cirque, ou même geste du quotidien. De plus cette danse s’accompagne d’une multitude de code. Mais nous défendons le fait que cette culture n’est pas figée, toutes ces techniques et ces codes de base ne sont pas suffisant pour sa pratique, il est de ce fait très important d’avoir à l’esprit les notions suivantes :  Différenciation : Créativité et originalité, être soi même, chacun à sa propre histoire, une situation socio culturel, un caractère, des qualités, qui doivent l’amener à développer son propre style.  Dépassement de soi, faire de son mieux pour toujours progresser, il ne faut rien accepter comme acquis, tout peut toujours être perfectionné même des mouvements « simple » de base. (CF Leçons infinis)  Ouverture d’esprit, multiplier ses références artistiques, culturels permet de ne pas imiter (copier=voler), se retrouver dans son style.

locking Le locking ou Funky Chicken est un mélange des danses de club des années 1970 et des mouvements acrobatiques des danseurs de claquettes régi par un principe de décomposition des mouvements et « d’arrêt sur image ». Il est marqué des sauts, des mouvements pointés et roulés des bras, des mains, des jambes et des pieds, le tout réalisé de manière très rapide, rebondie et entrecoupée de courts moments de pause, sortes d’arrêts rythmés distinctive de ce style. Un des mouvements de base est le « pointage », de l'anglais pointing, qui a pour caractéristique d’indiquer les directions dans l’espace, le doigt pointé. Le fait de pointer vient de l'affiche de recrutement pour l'armée américaine où l'on voyait l'Oncle Sam pointant le doigt vers le spectateur avec le slogan : « I want you for U.S. army ». Il existe aussi plusieurs autres mouvements comme le Stop and go or Bus stop. Le locking est très musical et expressif. Il se danse principalement avec le bassin, les pointes, les expressions du visage et certains mouvements qui veulent dire « tape‐m'en cinq » (give me five).

A. Objectif 1. Compétences à acquérir

Technique de base :  Danse debout  Danse au sol Musicalité :  Faire les mouvements techniques de base en rythme avec la musique.  Danser en prenant en compte les accents musicaux Respect :  Être à la fois acteur et spectateur (Regarder une personne danser puis danser devant un groupe de personne)

Partage :  Être à la fois professeur et élève (Expliquer à un danseur un mouvement puis savoir apprendre un mouvement d’un autre danseur)

Personnalisation :  Être différent, être soi même  Développer son propre style  S’exprimer Créativité :  Développer un nouveau mouvement, ou un nouvel enchainement de mouvement

Coordination, mémorisation, Aisance des mouvements corporels Se Concentrer, savoir écouter, mémorisation

En dansant devant un groupe de personne le danseur comprend l’importance du respect à avoir lorsqu’il est à son tour spectateur. Savoir regarder un autre danseur et apporter une critique constructive est aussi important que de danser et d’accepter cette critique. Faire preuve d’humilité et accepter qu’un autre élève (peut importe son niveau) soi capable d’être notre professeur, mais également prendre confiance en soi et être conscient que l’on peut (peut importe son niveau) apprendre un mouvement à une autre personne (même plus expérimenté que soi) Utiliser les mouvements de base en les personnalisant, en y mettant une part de soi. Prise de confiance en soi. Contrôle de soi Être créatif, confiance en soi, s’exprimer, Contrôle de soi

La hype Tout en intégrant les figures précédentes, elle s’éloigne du mime. Apparue dans les années 90, elle s’inspire autant des danses africaines, des claquettes, de la danse jazz que des clips. En hip‐hop, la danse debout s’oppose au break. Dans les années 90 la hype arrive en France via des vidéoclips de musiques électroniques et hip hop diffusées sur des chaînes musicales comme MTV. Elle connaît un grand succès jusqu’au milieu des années 90, période où les danses old school reviennent à la mode. La hype joue avec les épaules et des sauts sur place alors que le poids du corps se déplace rapidement mais souplement d’avant en arrière ou de droite à gauche.

2. Le savoir faire  Savoir utiliser son corps afin de réaliser des mouvements dansés et être capable de communiquer par cet intermédiaire.  Savoir effectuer les gestes, les codes adaptés aux rôles.  Savoir choisir dans son registre expressif les actions, les forme ou agencements corporels les plus symboliques, le mieux appropriés à la situation.  Savoir prendre en compte l’effet de l’émotion.  Savoir intégrer des conduites des partenaires.  Savoir travailler individuellement mais aussi en groupe.

3. Contenu d’enseignement  Être capable de s’adapter à différentes composantes de l’environnement comme la musique, l’espace, le groupe, en jouant sur des composantes du mouvement.  Pouvoir donner du sens et de la lisibilité au mouvement en utilisant les codes liés à l’activité  Savoir être acteur et spectateur, critiquer et être critiquer, accepter le regard des autres sur sa position, sur son corps, sur ce qu’on est.

L’Upwork Le Good Foot a pu ensuite donner naissance à l'Upwork, où deux personnes (ou plus) dansent face à face en imitant une bagarre. L’Uprock appelé également Rocking est une danse de rue se pratiquant sur des chansons très rythmées de musique soul, rock ou funk (par exemple « It's Just Begun" du musicien de jazz Jimmy Castor). Elle consiste en des batailles impliquant les pieds, des tours, des mouvements de freestyle et plus particulièrement quatre mouvements brusques appelés jerks. Elle est généralement dansée par deux hommes en face de l'autre. La philosophie sous‐jacente de l’uprocking est de contrer son adversaire par des gestes de la main appelés «burn» (bruler) qui imitent une action considérée comme préjudiciable pour ce dernier, comme des gestes évoquant l'arc et la flèche, ou le fusil de chasse. Elle emprunte aussi par exemple les principes connus dans le jeu ‐ caillou, papier, ciseaux ‐ avec des gestes aux rythmiques sophistiquées. La règle de la danse stipule qu'il est interdit de toucher son adversaire. Le gagnant de ces simulacres de batailles est habituellement la personne qui réussi à chorégraphier et exécuter ses gestes de façon créative et artistique au même rythme que la musique.

B. Les cours 1. Echauffement Individuel : ciblé Echauffement ciblé de toutes les parties du corps (muscles, articulations) Peut être assimilé à des techniques de bases, pour familiariser avec certains mouvements plus complexes Smurf : vague bras, corps… GoodFoot/PackMan : cheville, genou

Individuel : général Déplacement en rythme, utilisation de l’espace, variation de niveau (sol, accroupi, debout, saut…), utiliser ces exercices pour développer son style.

Groupe : jeux Jeux d’expression pour mettre en place doucement les échanges entre danseur, regarder l’autre, expression…

Consigne : se déplacer en rythme, ajouter tous les 2x8temps un mouvement.

Jeux du miroir : voir fiche annexe

Ex : Marcher,…,Marcher en bougeant le torse,…,Marcher en bougeant le torse et en balançant un bras,…, Marcher en bougeant le torse, en balançant un bras, laisser trainer les pointe de pied au sol…

2. Apprentissage technique et aboutissement

Nous divisons les cours en 3 catégories : La première est l’assimilation des techniques de bases, chaque danseur doit avoir un minimum de base afin de pouvoir réellement s’épanouir dans la discipline. En fonction du public et de sa demande nous allons approfondir un style de danse (Breakdance/danse debout) mais les danseurs devront toucher un peut à tous les styles pour commencer dans la pratique. La deuxième partie sera la mise en place de chorégraphie de groupe (où nous utiliserons la plupart des mouvements de base vu dans la première partie). Le travail chorégraphique permet aux danseurs de travailler leurs techniques de base, leur mémoire, la musicalité, l’utilisation de l’espace scénique, l’esprit de groupe… Dans cette partie il est important que tous les danseurs soient synchro, fassent exactement les même mouvements et aient le même style !

La house La house est un style de danse hip hop né à Détroit et à Chicago au début des années 1980. Elle est issue d’une fusion entre le jacking, une danse de club, et des pas hip hop. Cette danse arrive à Paris au milieu des années 90, grâce à des danseurs parties à la recherche de nouvelles danses aux États‐Unis.

Le New Style La danse hip hop dite new style n’est pas considérée comme un genre à part entière. Les danseurs qui la pratiquent y intègrent des pas issus de tous les styles de danse debout et utilisent des mouvements au sol empruntés au break. C’est une danse en gestation dont les techniques sont celles des danses qu’elle associe.

La troisième et dernière partie fera place à l’improvisation, le style et la créativité. Nous mettrons en place des exercices, des jeux, voir des battles, afin de donner la possibilité aux élèves d’utiliser librement les techniques de bases, leur style, leur musicalité… (Voir annexes 1, 2, 3, 4)

3. Etirement Les étirements sont indispensables ils permettent une meilleur condition physique, mais également d’augmenter l’amplitude des mouvements, plus de liberté… De plus il est important d’apprendre aux plus jeunes qu’il faut prendre soin de son corps, d’écouter son corps... Nous allons donc consacrer une partie non négligeable de l’entrainement avec des étirements adaptés à la pratique, cibler les parties du corps les plus utilisées lors de la séance. Les étirements en fin de séance permettent également d’avoir un moment de détente avec les élèves afin de communiquer, ainsi qu’un retour au calme avant de se quitter.

ANNEXE

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Jeu du miroir Activité support Expression corporelle Compétences Manifester une plus grande aisance dans ses cations. Développer la capacité d’improvisation.

ANNEXE 1

Situation Evoluer en miroir en rythme Savoirs Utiliser tout son corps pour réaliser Improviser, mimer

Description de la situation

Consignes

1- A deux, face à face et en utilisant tout l’espace disponible, les danseurs réalisent des mouvements qui mobilisent intensément les articulations. Les danseurs sont meneurs à tour de rôle.

1- Vous devez vous placer par deux, face à face. Vous aurez chacun un rôle à tenir. L’un sera le miroir, l’autre se regardera dans le miroir. Vous pouvez bouger toutes les parties du corps et utiliser des techniques de danse hiphop. Vos mouvements seront en rythme avec la musique. Au signal, vous changerez de rôle.

2- A trois, les danseurs doivent réaliser des mouvements identiques ou en harmonie.( NB : ici, il n’y a pas de meneur.) Difficulté : prise d’initiatives

2- Vous tenez tous les trois le rôle du miroir. Mais attention, on ne sait qui se regarde dans ces miroirs. Vous devrez donc faire tous les trois des mouvements qui se ressemblent, mais aucun de vous ne mènera le jeu. Cette fois encore, vos mouvements seront rythmés par la musique.

Durée 10min Critères de réussite 1- Les couples évoluent en miroir. Les mouvements sont en rythme avec la musique. 2- les groupes évoluent en harmonie. Il n’y a pas de meneur. Les mouvements sont en rythme avec la musique.

Critères de réalisation 1- Improviser en musique. Observer pour reproduire. 2- s’accorder tacitement avec ses pairs. Improviser en musique.

Freeze musical ANNEXE 2 Activité support Expression corporelle Compétences Être attentif à la musique. Développer la capacité d’improvisation. Description de la situation 1- Les danseurs ont tout l’espace disponible pour danser, ils peuvent faire ce qu’ils veulent mais en rythme et en harmonie avec la musique.

Situation Evoluer en rythme Savoirs Utiliser tout son corps pour réaliser Improviser, se concentrer sur la musique Consignes 1- Vous devez écouter la musique et danser sans vous arrêter. Vous avez le droit d’utiliser tout l’espace disponible sans gêner les autres. Mais lorsque la musique se coupe vous n’avez plus le droit de bouger. Celui qui bougera sera éliminé.

Durée 10min Critères de réussite 1- Danser en rythme avec la musique, et arrêter son mouvement quand la musique s’arrête.

Critères de réalisation 1- Improviser en musique. Musicalité, concentration.

Chef d’orchestre ANNEXE 3 Activité support Expression corporelle Compétences Être attentif à la musique et aux autres danseurs. Manifester une plus grande aisance dans ses cations. Développer la capacité d’improvisation. Description de la situation

Situation Evoluer en rythme Savoirs Utiliser tout son corps pour réaliser Improviser, se concentrer sur un danseur

1- Les danseurs sont en cercle, dans le cercle il y a un meneur (chef d’orchestre) qui sera désigné au hasard. Un des danseurs s’isole afin de ne pas voir ce choix. Le chef d’orchestre commence à danser en rythme avec la musique (il fait les mouvements de base du hiphop), les autres danseurs le suivent mais essaient de ne pas faire voir qui ils suivent. Le danseur qui était isolé revient et doit deviner qui est le chef d’orchestre.

1- Vous devez écouter la musique et danser en suivant le « chef d’orchestre ». Un des danseurs qui ne connait pas l’identité du « chef d’orchestre » doit le retrouver parmi tous les danseurs.

Consignes

Durée 10min Critères de réussite 1- Danser en rythme avec la musique le groupe évolue en harmonie.

Critères de réalisation 1- Improviser en musique. Musicalité, concentration, imitation.

Evolution ANNEXE 4 Activité support Expression corporelle Compétences Être attentif aux autres danseurs. Maîtriser le plus grands nombres de techniques possible et savoir les enchainer. Description de la situation

Situation Maitrise des techniques Savoirs Mémoriser les mouvements des danseurs précédents. Maitriser un grand nombre de techniques.

1- Les danseurs sont en cercle, dans le cercle il y a un danseur qui fait un mouvement, le danseur suivant fait le mouvement du premier plus le sien, les troisième danseurs réalise les deux premier mouvement plus le sien, et ainsi de suite.

1- Vous devez réaliser les mouvements des danseurs précédents et ajouter le votre.

Consignes

Durée 15min Critères de réussite 1- Maitriser un grand nombre de techniques. Fluidité des mouvements.

Critères de réalisation 1- Mémorisation, concentration, imitation.

Lexique de la culture hiphop ANNEXE 5 B-Boy ou B-Girl : servait de terme générique dans les années 1970 pour représenter tout breaker. Aujourd’hui signifie un membre actif du mouvement hiphop. Battle : confrontation verbale ou dansée entre deux rappeurs ou breakers. Beat : Signifie le battement sur lequel est rythmée la chanson ou plus généralement l'instrumentale. Beatboxing : discipline où le corps, notamment la bouche, sert d’instrument. Block party : littéralement « fête de quartier ». Endroit où venaient se réunir tous les acteurs du hip-hop pour se défier dans la bonne humeur. La rue était fermée par des barricades pour empêcher les voitures de passer, et le DJ se branchait sur l'éclairage public. Blaze : pseudonyme dont se servent les tagueurs ou les graffeurs pour signer. Boogaloo : danse reposant sur des ondulations et des contractions du corps. Breakdance : danse enchaînant des figures acrobatiques et des pas de danses au sol. Crew : groupe d’amis réunissant rappeurs, graffeurs, DJ’s, etc. Cut : technique de DJ qui consiste à fragmenter une partie d’un vinyle et de le faire aller de l’avant en arrière plusieurs fois afin d’obtenir un effet de répétition (généralement en baissant le son du disque scratché à l’envers et en l’augmentant quand celui-ci est relâché). Dur à expliquer, dur à faire. DJ : abréviation de disc jockey. Il manipule les disques sur ses platines. Flow : manière qu’a un rappeur de débiter ses paroles. Le flow est composé de l’intonation, de la musicalité et de la vitesse d’élocution du rappeur. Freestyle : improvisation Graffiti : inscription calligraphiée ou dessin, tracé, peint ou gravé sur un support qui n’est normalement pas prévu à cet effet (ex : les murs…). Hip-hop : regroupement de manifestations artistiques très liées entre elles autant sur le plan musical (rap), chorégraphique (breakdance) ou graphique (tags, fresques,…) et formant un mode de vie à part entière. Hype : danse debout jouant sur le décalage entre les danses effectuées. Locking : danse debout inspirée du disco.

Mixtape : compilation regroupant plusieurs chansons provenant de plusieurs artistes ou d'un seul artiste. Cette compilation est mixée par un ou plusieurs DJs et généralement distribuée de main en main, souvent dans un but promotionnel. New School : deuxième génération de rappeurs (début des années 1990). Old School : première génération de rappeurs (années 1980). Rap : texte, improvisé ou non, souvent rythmé par les platines du DJ. Sample : échantillon sonore emprunté à un disque pour être incorporé à une nouvelle composition. Le procédé est le sampling et la machine est le sampler. Scratch : bruitage effectué par un DJ par manipulation d’un disque vinyle. Underground : de l’anglais - signifie littéralement souterrain. Adjectif désignant les activites du mouvement hiphop travaillant hors des circuits commerciaux (production indépendante, aucun recours à la promotion...).