Pour construire une culture institutionnelle inclusive

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3 Retour sur les mises en situation

parascolaire obligatoire pour la raison qu’elle est contraire à leurs valeurs. Toutefois, l’école indique dans sa politique sa volonté de travailler en partenariat avec les parents pour le bien-être des enfants. Par ailleurs, elle juge qu’il est dans l’intérêt de tous les enfants de participer à cette activité. Devant cette double préoccupation institutionnelle de respecter la volonté des parents et de favoriser la participation de tous les élèves, dans leur intérêt, l’institution choisit de trouver des mesures qui satisfassent les deux parties. Elle décide de collaborer avec les parents pour mieux encadrer cette activité.

1. Le différend qui oppose les occupants de l’immeuble et empoisonne les relations de bon voisinage est lié à une différence de pratique culturelle. Les modes d’occupation de l’espace peuvent varier selon les cultures. La notion d’espace, et particulièrement la séparation ou le prolongement de l’espace privé et de l’espace commun, reçoit des significations différentes selon les cultures. Dans cette situation-ci, il n’y a pas d’obligation légale d’aménager la différence culturelle. Le règlement de l’immeuble indique que chaque occupant peut user librement des parties communes de l’immeuble, sous réserve de ne pas encombrer ces espaces et de ne pas troubler la tranquillité des occupants. Toutefois, le propriétaire de l’immeuble a toujours laissé à la discrétion des occupants de s’entendre sur l’usage acceptable des parties communes. Il se demande par ailleurs si les plaintes ne sont pas reliées aux préjugés de certains locataires. Plutôt que de brandir le règlement, ce qui aurait pour effet d’antagoniser les rapports entre les occupants et miner les relations de bon voisinage, il décide de faire appel à un médiateur pour concilier les pratiques et réconcilier les personnes. Le premier geste du médiateur a été d’interroger les différents locataires sur leur perception du problème et de s’assurer que chaque partie se sent respectée dans ses perceptions. D’emblée, il décide de dénouer l’incompréhension interculturelle en faisant comprendre les différences de perceptions culturelles en jeu dans la situation. Il rappelle à tous les locataires leurs droits et leurs responsabilités inscrits dans le règlement sur l’occupation des parties communes de l’immeuble. Il invite ensuite les parties à chercher un arrangement qui puisse concilier le désir de tranquillité des uns et le désir de rassemblement des autres. En collaborant à rechercher une solution mutuellement satisfaisante, les occupants concernés ont finalement trouvé une solution alternative (l’occupation d’une salle vide) et repris le dialogue en toute courtoisie. Cette solution négociée (et non imposée) a favorisé l’intégration, le rapprochement et des relations harmonieuses entre occupants de l’immeuble.

Le différend qui oppose les parents et l’enseignant est lié à un conflit de valeurs. Les parents ont une moralité très stricte qui interdit que le sujet de la sexualité soit abordé avec leur enfant par des étrangers. L’enseignant considère pour sa part qu’il est de son rôle de transmettre aux élèves la connaissance (et la passion) des chefs-d’œuvre littéraires et des grands écrivains. Le directeur d’école doit déterminer si les préoccupations des parents peuvent motiver le fait que leur enfant soit exempté de cette lecture dont le contenu est contraire à leurs valeurs. Après avoir consulté différents acteurs clés (enseignant, avocat du ministère, psychologue de l’école, expert en relations interculturelles), il en vient à l’analyse suivante : en se basant sur la loi sur l’instruction publique, il constate que cette exemption contreviendrait à la mission d’instruction et d’éducation de l’école. Dans une perspective juridique, les valeurs morales des parents ne peuvent être invoquées comme un droit contraignant l’école à une obligation d’adaptation. D’un autre point de vue, il est dans la politique de l’école de respecter les valeurs des parents et de favoriser, autant que possible, l’intégration des familles à la vie de l’école, en évitant que des parents se sentent rejetés ou incompris. Par ailleurs, sur le plan psychologique, il craint que l’enfant vive ce conflit de valeurs comme un conflit de loyautés, avec pour conséquence de se sentir écartelé entre ses parents et l’école. Néanmoins, sur le plan pédagogique, une différence d’apprentissage et un manque d’ouverture à d’autres valeurs peuvent créer un préjudice à l’enfant au cours de ses études. Après réflexion, il rencontre les parents avec l’enseignant. Lors de cette rencontre, il aborde le sujet de manière à ne pas cristalliser la discussion sur les valeurs qui motivent la résistance des parents

2. La demande est liée à l’expression de valeurs. L’école n’est pas tenue de dispenser les élèves de cette activité

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Dialogue, résolution de conflits et négociation


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