"Photograffi(ti)es d'Expressions Murales / Pierres Philosophales (Volume 1)"

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scepticisme des marchands et des musées. Cependant, en 2002, son exposition à la fondation Paul Ricard Muses et Hommes marque un nouvel élan. Avec un brin d’arrogance et comme pour signifier une continuité avec les maîtres de la peinture, elle y réinterprète un certain nombre d’œuvres du patrimoine (Le Caravage, Rubens, Raphaël, Delacroix, David, Gauguin, Manet, Toulouse-Lautrec, Gustave Moreau…), rehaussées de charges critiques, de jeux de mots scabreux. « Ce qui était dans les années 80 de la culture underground ou de la contre-culture est devenu une référence socioculturelle ». Miss.Tic et la génération d’artistes qui l’accompagnent ayant modifié peu ou prou nos repères esthétiques et moraux, les institutions commencent à accréditer certains artistes de ce mouvement. D’ailleurs, du 27 mars au 3 mai 2009, a lieu l’exposition Le Tag au Grand Palais avec la collection Gallizia, soit 300 œuvres de 150 graffeurs internationaux, sous le patronage de Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication (cf. photo). Plus de 80 000 visiteurs en 5 semaines s’y sont pressés ! Du 7 juillet au 29 novembre 2009, la Fondation Cartier pour l’art contemporain enchaîne avec l’exposition Né dans la rue – Graffiti se déployant dans les espaces d’exposition, sur la façade et dans le jardin de la Fondation Cartier. Quelques mois plus tard, les 13, 14 et 15 février 2010, l’Exposition-Vente T.A.G. Les lettres de noblesse voit défiler 5 000 visiteurs au Palais de Tokyo. Les œuvres exposées ont été vendues le lundi 15 février par la société Pierre Bergé & Associés au profit de l’association SOS Racisme.


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