CNM Info n°40

Page 1


2

Sommaire Pages 4-5

Pages 6-9

Pages 10-11

Pages 12-13

En bref

Décryptage

Focus

Prévention

Les 70 ans de la Secu, la CNM en campagne…

Les maladies chroniques, pourquoi elles changent tout Les maladies chroniques concernent aujourd’hui un Français sur quatre. Leur prise en charge révolutionne tout notre système de soins et chamboule gravement la vie de ceux qui en souffrent.

Le casse-tête du remboursement des médicaments Le remboursement des médicaments se fait selon des critères bien précis définis par l’Assurance maladie. Mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver.

Attention aux allergies alimentaires ! Le nombre d’allergies alimentaires a doublé en quelques années. Près de 4 % des adultes et 8 % des enfants sont désormais contraints de passer leur assiette au scanner avant d’avaler leur première bouchée. Quels en sont les symptômes ? Comment les prévenir ?

Page 14

Page 15

Page 16

Nutrition

De A à Z

CNM & Vous

Ils sont « bio » mes légumes ! « Les produits bio sont meilleurs pour la santé. » Cette certitude est ancrée dans bon nombre d’esprits. Mais est-ce vrai ? À vos paniers !

La protection sociale de A à Z T comme taux de remboursement

Un établissement pour jeunes malades d’Alzheimer Michèle Chombart, administratrice de la CNM Prévoyance Santé, soutient activement l’association Espoir Alzheimer, qui vient d’ouvrir le premier établissement pour jeunes malades d’Alzheimer.

Retrouvez toute l’information de votre mutuelle sur le site Internet

www.cnmsante.fr


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

3

N° 40 / OCTOBRE 2015 Une publication de la Caisse nationale mutualiste. Mutuelle régie par le livre II du Code de la mutualité, inscrite au SIRENE sous le N° 784492100

ÉDITORIAL

Siège social : 93A, rue Oberkampf 75553 Paris cedex 11

Le gouvernement a annoncé il y a quelques jours les grandes lignes du projet de loi de finances pour la Sécurité Sociale 2016.

Directeur de la publication : Jacques DE JAEGER

Parmi les mesures qui auront un impact direct sur les français, retenons sa volonté de poursuivre la généralisation de la complémentaire santé en mettant en place des conditions d’accès facilitées pour les séniors.

Rédacteur en chef : André PELTIER

Si l’objectif est louable et ne peut être que soutenu par l’ensemble des élus de notre mutuelle, nous serons extrêmement vigilants sur les modalités de mise en œuvre. Nous avons en effet aujourd’hui l’expérience des choix opérés par ce même gouvernement en matière d’Aide à la Complémentaire Santé (ACS) et, le moins que l’on puisse dire est que ces choix ne sont pas dans l’intérêt des bénéficiaires et des mutuelles. En contraignant les bénéficiaires à adhérer à 3 garanties types (au prétexte de mutualisation renforcée) les technocrates du ministère de la santé ont réduit de manière significative la liberté de choix par les adhérents de leur niveau de garantie. Conséquence, au sein même de notre mutuelle, nombre d’entre vous vont devoir rejoindre des contrats moins qualitatifs que ceux actuellement possédés pour pouvoir continuer à bénéficier de l’ACS ! Et l’ACS n’est malheureusement pas un cas isolé. Sur plusieurs autres dossiers récents (mutuelle obligatoire pour les salariés, contrat solidaire et responsable), les choix opérés par le gouvernement expriment clairement sa volonté de définir en lieu et place des adhérents eux mêmes – et des mutuelles qui les représentent - ce qui est bon pour eux en fonction de leur âge, de leur statut professionnel ou de leurs revenus. Imaginons que ce même dogmatisme prévale dans les choix à venir concernant les retraités et c’est à une baisse généralisée de la couverture complémentaire santé des séniors que nous allons assister. Si une telle éventualité se trouve confirmée, nous engagerons immédiatement toute les mesures en notre pouvoir (pétition, actions auprès des sénateurs et députés…) pour tenter de contrecarrer une loi liberticide et, n’ayons pas peur du mot, antisociale. Généralisation de la couverture santé Oui, baisse généralisée des couvertures des adhérents, il n’en est pas question. Jacques De Jaeger Président de la CNM Prévoyance Santé

Comité de rédaction : Jean ASTOR, Paul HUMBERT, Louis LOTRIAN, André PELTIER, Jean THIEC Conseillère technique : Françoise PARISI Conception/création/rédaction : STRATÉGIE & CONTENUS pour le compte d’ALISO CONSEIL Impression : Presses de Bretagne 16, rue des Charmilles - Z.I. Sud Est 35577 CESSON-SÉVIGNÉ © Caisse nationale mutualiste Toute reproduction d’articles, de photos ou d’illustrations doit faire l’objet d’une demande écrite auprès du rédacteur en chef. La rédaction n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés spontanément. La Caisse nationale mutualiste se réserve le droit de refuser toute insertion sans avoir à justifier sa décision. Document non contractuel. Tirage : 47 750 exemplaires Commission paritaire : N° 0316M07771 Dépôt légal : 3e trimestre 2015

+ www.cnmsante.fr D’INFOS


4

# En bref

La Sécu fête ses 70 ans Tour à tour plébiscitée, critiquée, enviée, la « Sécu » reste pourtant un des plus grands acquis sociaux de l’après-guerre et un merveilleux instrument de cohésion sociale.

LA CNM & VOUS Comprendre la complémentaire santé obligatoire en 2 minutes

Créée en 1945 par les ordonnances du 4 octobre, la Sécurité sociale a pour but de protéger la population des risques sociaux, en lui offrant une aide financière en cas de difficultés, et se divise en quatre branches : maladie, accidents du travail et maladie professionnelle, vieillesse et veuvage, et famille. Tout au long de l’année, des événements ont été organisés afin de réfléchir à son actualité et d’étudier les éventuelles évolutions à

mettre en place afin d’adapter ce merveilleux outils aux évolutions de la famille, aux nouvelles réalités du travail et des chiffres ! En savoir plus : http://communication-securite-sociale.fr

90 % des Français sont attachés à la Sécu

Consciente que comprendre la complémentaire santé obligatoire n’est pas une chose facile pour la majorité des dirigeants de petites et moyennes entreprises, la CNM Prévoyance Santé a créé un tutoriel qu’elle a mis en ligne sur la chaîne dailymotion de votre mutuelle. Retrouvez l’intégralité du tutoriel sur http://www.dailymotion. com/cnmsante

La CNM en campagne Comme chaque année, la CNM Prévoyance Santé met en place une campagne média destinée à faire connaître la qualité de ses services. C’est sur différents sites du web que vous pouvez retrouver votre mutuelle (capital.fr, lettreducadre.fr, entreprendre.fr, journaldesmaires.com, opex360.fr…) ainsi que dans certains magazines consacrés aux chefs d’entreprise ou aux fonctionnaires territoriaux. Parallèlement, une campagne d’emailing a été lancée sur les mêmes catégories de personnes.

Certificats de scolarité Comme chaque année, n’oubliez pas de nous transmettre rapidement le certificat de scolarité de vos enfants de moins de 28 ans ou le justificatif d’inscription à pôle emploi.


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

5

“ Une agence en ligne pour les entreprises A partir du 1er janvier 2016, tous les dirigeants d’entreprise doivent offrir une complémentaire santé à leurs salariés. La CNM Prévoyance Santé les aide.

Du nouveau dans le dépistage

du cancer colorectal Le nouveau test du cancer colorectal disponible depuis le mois d’avril dernier pourrait permettre de réduire de 15 % la mortalité due à ce type de cancer.

A l’instar de l’agence en ligne dédiée aux particuliers, la CNM Prévoyance Santé a mis en ligne une nouvelle agence web réservée aux entreprises. Ils peuvent y réaliser des devis anonymes en 30 secondes chrono, consulter des fiches pratiques et entrer en contact avec un conseiller CNM dédié aux entreprises. Souhaitons lui le même succès que celle des particuliers.

+ entreprises.cnmsante.fr D’INFOS

OC Sensor R , nouveau test de dépistage du cancer colorectal concerne les adultes âgés de 50 à 74 ans, sans antécédents personnels et familiaux particuliers. Il est présenté comme étant beaucoup plus simple et précis. Terminés les 6 prélèvements , un seul suffit désormais. Cette simplicité devrait permettre d’améliorer le taux de participation au dépistage qui jusqu’à aujourd’hui ne dépassait pas les 30 %. Rappelons que le cancer colorectal est responsable chaque année de 17 000 décès et de 40 000 nouveaux cas.


Les maladies chroniques,

pourquoi elles changent tout Les maladies chroniques concernent aujourd’hui un Français sur quatre, et cela ne peut que s’aggraver. Leur prise en charge révolutionne tout notre système de soins et chamboule gravement la vie de ceux qui en souffrent. Qu’en est-il vraiment ?

En France, les maladies chroniques touchent près de 20 % de la population et sont l’une des causes principales de décès et de handicap. Problème majeur de santé publique, ces affections de longue durée et évolutives entraînent souvent une détérioration de la qualité de vie en raison notamment de la prise de traitements lourds en continu ou d’invalidité. Parmi ces pathologies, on peut citer le cancer (qui représentent 30 % des causes de décès par an), le diabète, l’hypertension artérielle (qui touche 66 % des plus de 50 ans) , l’obésité (qui concerne 17 % des 18-74 ans) ou encore les maladies cardiovasculaires.


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

7 Le nombre de malades chroniques ne devrait cesser d’augmenter, en raison de la conjonction de deux facteurs : • les progrès scientifiques, qui permettent de transformer les maladies autrefois mortelles en maladies chroniques ; • le vieillissement de la population.

Maladies chroniques et ALD Les maladies chroniques sont pour la plupart reconnues dans la catégorie administrative des affections de longue durée (ALD) et peuvent donner lieu à l’exonération du ticket modérateur, c’est-à-dire à une prise en charge à 100 %. Trois catégories d’affections sont concernées : • les 30 affections listées par l’article D 322-1 du code de la Sécurité sociale (www.ameli.fr, www.sante. gouv.fr) ; • les affections non-inscrites sur la liste mais constituant une forme évolutive ou invalidante d’une affection grave, nécessitant des soins prolongés (période supérieure à 6 mois) ; • les polypathologies ou affections multiples. Parmi ces affections, on trouve aussi les accidents vasculaires cérébraux invalidants, les insuffisances cardiaques graves, les maladies chroniques actives

du foie et les cirrhoses, le SIDA, l’hémophilie, les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, les affections psychiatriques… Les personnes concernées voient leur vie bouleversée par ces affections, qui ont un impact direct non seulement sur leur vie quotidienne mais aussi sur leurs relations sociales, leur vie professionnelle.

Les enfants aussi…

RÉPARTITION DES MALADIES CHRONIQUES

Dans les pays occidentaux, le nombre d’enfants atteints de maladies chroniques ne cesse d’augmenter. Allergies, troubles de l’attention, asthme, maladies auto-immunes… En Europe, 1 enfant sur 3 souffre de l’une de ces maladies chroniques.


# Décryptage

8

Accepter la maladie et vivre avec

9 millions de personnes prises en charge à 100 %

L’annonce d’une maladie chronique peut être bouleversante pour le patient, qui traverse alors parfois une phase de révolte et d’incompréhension, allant jusqu’à nécessiter une prise en charge psychologique. Ensuite, il lui faudra apprendre à vivre avec. Pour cela, il est primordial qu’il puisse comprendre sa maladie et en parler à son entourage. Par ailleurs, le patient doit apprendre à s’autogérer, en étant capable de se diagnostiquer et de se prendre en main en l’absence du soignant. Il s’agit de savoir reconnaître certains symptômes, d’évaluer l’intensité des efforts que l’on peut faire… Au-delà de la douleur physique, les personnes atteintes d’une maladie chronique peuvent aussi être victimes de souffrance morale et sociale.

T m o i g n a g e

Sophie, 21 ans, malade chronique Je souffre d’hypercholestérolémie depuis ma naissance. Dès toute petite, mes parents ont soigneusement surveillé mon alimentation et veillé à ce que je pratique une activité physique. Pourtant, mon taux de cholestérol est resté anormalement haut et j’ai été mise sous traitement. Malgré cela, pendant mes études, j’ai dû limiter les sorties, les repas entre amis et je me suis sentie très rapidement exclue. Chaque douleur est analysée et m’angoisse. Ce n’est pas toujours facile à vivre pour moi ou mon entourage.

L’impact sur la vie professionnelle La douleur, la fatigue ou la prise fréquente de médicaments peuvent être facteurs de gêne pour le patient, qui refuse souvent d’être vu comme un malade. En plus de devoir concilier des exigences professionnelles avec un traitement parfois lourd, ou de la rééducation, celui-ci doit parfois composer avec la pression quotidienne de sa hiérarchie. Le seul conseil que l’on peut donner est d’être le plus transparent possible, afin de pouvoir bénéficier d’un aménagement de son temps de travail et de ses fonctions.

Le coût pour l’Assurance maladie et pour le malade Selon le Trésor, l’Assurance maladie rembourse en moyenne 9 200 euros sur l’année pour chaque patient bénéficiant du dispositif des ALD, soit 90 milliards d’euros au total. Le surcoût lié à l’exonération du ticket modérateur représente 12,5 milliards. Et ce coût ne pourra que grimper, compte-tenu des améliorations en matière de dépistage et de survie des patients d’une part, mais aussi de l’augmentation de la sédentarisation, de la pollution ou de la mauvaise alimentation d’autre


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

9

part. Les prévisions estiment qu’en 2025, 13,2 millions de personnes seront en ALD, soit 19,7 % de la population. Le surcoût engendré par le dispositif ALD devrait alors s’établir autour de 17,1 milliards d’euros. Pourtant, au delà de ces chiffres vertigineux, le dispositif n’empêche pas les grands malades de mettre très largement la main à la poche, environ 900 euros par an. Ces restes à charge résultent de dépenses non liées directement à leur maladie chronique (exemple : une prothèse de hanches pour un patient souffrant d’hypercholestérolémie).

Que faire alors ? La première piste, avant même de parler de réduction des coûts, est de tenter d’enrayer l’augmentation du nombre de malades chroniques par de la prévention et de l’éducation. Nous le savons tous, même si nous ne le mettons pas toujours en pratique, pour être en bonne santé et limiter les risques de développer une maladie chronique, il

faut manger équilibré, ne pas fumer et pratiquer une activité sportive régulière. Ces gestes simples de prévention ne sont bien sûr pas efficaces pour toutes les maladies chroniques, mais aident à freiner le développement de certaines d’entre elles, comme le diabète ou l’hypercholestérolémie… Pour les maladies héréditaires, une détection précoce et une prise en charge adaptée peuvent éviter la mise en place de traitements lourds. Côté financier, certaines mesures sont aujourd’hui envisagées sans pour autant être approuvées par le gouvernement : • la réduction du nombre de pathologies couvertes et un meilleur contrôle des personnes admises ; • la suppression du dispositif actuel des ALD pour le remplacer par un plafonnement annuel du reste à charge des assurés, qui pourrait, selon le Trésor, se situer aux alentours de 570 euros. En clair, les malades chroniques paieraient le ticket modérateur à chaque consultation ou acte médical, dans la limite du plafond. Une fois celui-ci atteint, l’Assurance maladie prendrait le relais à 100 % jusqu’à la fin de l’année, quelle que soit la cause de la maladie.


10

# Focus

Le casse-tête

du remboursement des médicaments Le remboursement des médicaments se fait selon des critères bien précis définis par l’Assurance maladie et exprimés auparavant par la couleur des vignettes présentes sur les boîtes. Mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, surtout qu’aujourd’hui on parle à nouveau de dérembourser certains d’entre eux.

20,6 milliards d’euros de médicaments vendus en officines

18 % des remboursements de l’Assurance maladie concernent les médicaments

Remboursés à 100, 65, 30 ou 15 %... service rendu… Il n’est pas toujours facile de comprendre comment sont remboursés les médicaments que nous consommons. Le principe de base est très simple : l’Assurance maladie rembourse en partie ou en totalité les médicaments prescrits que vous achetez en pharmacie. Le taux de remboursement dépend du service médical rendu par le médicament (SMR). Où cela se complique, c’est au niveau des conditions de prise en charge et surtout du montant du remboursement.

Les conditions de prise en charge Première condition, pour être remboursé, un médicament doit figurer sur la liste des spécialités pharmaceutiques remboursables (liste consultable sur le site www.legifrance.gouv.fr). Il faut aussi qu’il soit prescrit par un professionnel de santé, dans la limite de ses droits : médecin, sage-femme, chirurgien-dentiste, pédicure-podologue. Cette prescription est faite sur une ordonnance, avec des mentions obligatoires

comme la posologie ou la durée du traitement… Les médicaments dits d’exception sont prescrits sur un imprimé spécifique (Cerfa n° 12708*02). Le pharmacien ne doit pas, normalement, vous délivrer en une seule fois une quantité de médicaments correspondant à un traitement d’une durée supérieure à un mois. Une seule exception : un séjour à l’étranger. Dans le cas où la boîte de médicaments est prévue pour un traitement supérieur à un mois, le pharmacien peut vous délivrer les médicaments nécessaires, dans la limite de trois mois. Dans le cadre d’un traitement chronique, au cas où la durée de l’ordonnance renouvelable est expirée, le pharmacien peut vous délivrer quand même votre médicament afin de ne pas interrompre votre traitement. Enfin, le pharmacien est tenu de vous proposer systématiquement un générique en remplacement du


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

11 médicament prescrit, sauf si le médecin a indiqué la mention « non substituable » sur l’ordonnance. Si vous refusez le médicament générique proposé, vous serez tenu de le payer avant d’en obtenir le remboursement.

Comment le montant du remboursement est-il déterminé ?

Vers un non remboursement de médicaments jugés moins indispensables

Les médicaments sont classés en plusieurs catégories, en fonction de ce que l’on appelle le service médical rendu (SMR) : majeur ou important, modéré et faible. Taux de remboursement des médicaments Catégorie de médicaments

Taux de remboursement

> Médicament irremplaçable pour affections graves et invalidantes > Médicament à SMR majeur ou important et préparations magistrales > Médicament à SMR modéré > Médicament à SMR faible

100 % 65 % 30 % 15 %

Ces taux de remboursement s’appliquent sur la base du prix de vente fixé réglementairement ou d’un tarif forfaitaire de responsabilité. Depuis le 1er juillet 2014, les vignettes que nous connaissions tous ont disparues. Vous pouvez désormais connaître le prix et le taux de remboursement de chaque médicament en regardant la facture imprimée au dos de votre ordonnance par votre pharmacien. Vous pouvez aussi consulter la base nationale de référence (www.medicaments.gouv.fr).

Comment obtenir votre remboursement ? Dans la plupart des cas, vous n’avez rien à faire grâce au tiers payant et à votre carte Vitale (cf. CNM info n° 39). Si vous n’avez pas votre carte vitale sur vous, vous devrez envoyer votre feuille de soins à votre organisme d’Assurance Maladie pour être remboursé. Pour certains médicaments, il est nécessaire de faire une demande d’entente préalable auprès de votre organisme d’Assurance maladie. Attention, une franchise de cinquante centimes est prélevée sur chaque boîte de médicaments remboursés par l’Assurance maladie.

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a mis en place depuis quelques mois une mission chargée d’évaluer les produits de santé. Les médicaments considérés par les autorités de santé comme peu ou pas efficaces pourraient ne plus être remboursés, dans le but de réduire le déficit de la Sécurité sociale. Le taux de 15 % pourrait donc disparaître. Cependant, il convient de rester prudent, car lorsqu’on rembourse moins ou plus un médicament, il y a un effet report. Les professionnels de santé vont orienter leurs patients vers un autre médicament, qui, lui, sera remboursé, même s’il coûte plus cher ou qu’il a des effets secondaires…

+ www.cnmsante.fr D’INFOS


# Prévention

12

Attention aux allergies

alimentaires !

Le nombre d’allergies alimentaires a doublé en quelques années. Près de 4 % des adultes et 8 % des enfants sont désormais contraints de passer leur assiette au scanner avant d’avaler leur première bouchée. Étudier les étiquettes, ne plus aller au restaurant, partir à l’école avec son repas… Autant de contraintes imposées aux personnes victimes d’allergies alimentaires.

2 millions de personnes souffrent d’allergie alimentaire

Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Quels en sont les symptômes ? Comment les prévenir ? Quels risques encoure-t-on ? Cas particulier des enfants… Tour d’horizon d’un véritable problème de santé publique.

Qu’est-ce qu’une allergie alimentaire ? En France, deux millions de personnes souffrent d’allergies alimentaires. Les jeunes enfants sont les plus touchés, avec principalement des allergies d’origine animale (œufs, lait…). Attention, cependant, de ne pas confondre allergie alimentaire et intolérance alimentaire. Dans le premier cas, il s’agit d’une réaction anormale du système immunitaire, qui reconnaît un aliment comme un « ennemi ». L’intolérance alimentaire est en fait une simple mauvaise digestion qui peut être gênante, mais non dangereuse.

Quels sont les symptômes de l’allergie alimentaire ? Ces symptômes, qui peuvent apparaître immédiatement après avoir mangé un aliment ou quelques

heures plus tard, se manifestent de différentes manières, des plus bénins aux plus graves : • boutons ou plaques rouges sur le corps, qui peuvent démanger ; • nausées, vomissements, diarrhées ; • difficultés à avaler ; • picotements des lèvres, de la bouche ; • œdème de Quincke : gonflement du visage, difficulté à respirer ; • crise d’asthme ; • choc anaphylactique : gonflement du visage, chute de tension, difficulté à respirer.

Quels sont les aliments coupables ? Les aliments concernés sont le plus souvent : • l’œuf (34 % des cas), l’arachide (25 %), le lait (18 %) et le poisson (5 %) chez les enfants ; • les fruits du groupe latex (14 %), les rosacées (13 %), les fruits secs oléagineux et ombellifères (9,5 %) chez les adultes.


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

13

BON À SAVOIR :

Principaux aliments allergisants par famille

Les allergènes alimentaires mentionnés sur les étiquette

Groupe des latex : bananes, avocats, châtaignes, kiwis Groupe des noix : amandes, noix, noisettes, noix du Brésil, de cajou, de pécan, pignon, pistache Ombellifères : aneth, carottes, céleri, fenouil, persil, graines d’anis et de carvi, coriandre Rosacées : abricots, cerises, fraises, framboises, pêches, poires, pommes, prunes Légumineuses : arachides, soja, pois, haricots, lentilles, fèves

Depuis le 1er juillet 2015, les restaurateurs et les industriels de l’agroalimentaire ont l’obligation de signaler la présence de 14 allergènes sur les étiquettes de leurs produits. Pour les aliments qui ne possèdent pas d’étiquette – tels que ceux servis dans les restaurants ou dans les rayons traiteurs à la coupe –, les allergènes doivent être précisés « par écrit » sur les vitrines ou sur un document tenu à jour et facilement accessible au consommateur. Enfin, pour les aliments à consommation immédiate, l’information doit être signalée à proximité de l’aliment.

Comment diagnostiquer et prévenir une allergie alimentaire ?

Retrouvez la liste des 14 allergènes sur le site : http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Viepratique/Fiches-pratiques/Allergene-alimentaire

La première technique est ancestrale : si vous ressentez un des symptômes décrits ci-contre en mangeant un aliment, c’est que vous y êtes allergique ! Sinon, vous pouvez aussi faire un test percutané avec un allergologue. Il dépose sur votre avant-bras des gouttes contenant chacun un allergène différent, puis les pique légèrement avec une petite aiguille. Si après une vingtaine de minutes, la zone autour de la piqûre a gonflé, c’est qu’il y a allergie. La principale difficulté pour prévenir une allergie est de savoir quel aliment est concerné, afin de pouvoir éviter de le consommer. N’oubliez surtout pas d’étudier la composition des plats tout prêts.

Quels sont les traitements ? En cas de réaction allergique, votre médecin peut vous prescrire des antihistaminiques pour soulager les symptômes. Mais si la réaction est importante (œdème de Quincke, choc anaphylactique), il faut immédiatement vous rendre aux urgences. On vous fera une injection d’adrénaline, d’antihistaminique et de corticostéroïdes. Il faut savoir que la désensibilisation est inefficace en matière d’allergie alimentaire. Le seul remède est d’éviter de consommer l’aliment responsable.

Le cas particulier des enfants Les allergologues et les pédiatres constatent certaines évolutions en matière d’allergie alimentaire : • une augmentation des allergies graves avec défaillance du cœur et des reins ; • une augmentation des allergies à plusieurs aliments simultanément ; • l’arachide est devenue le premier produit allergisant. La principale difficulté pour ces enfants, après le diagnostic, est le passage par la cantine. Aujourd’hui, la solution, grâce au projet d’accueil individualisé, est la possibilité pour les parents de préparer des paniers-repas que l’enfant consommera à la cantine.


14

# Nutrition > PAS BIO

Ils sont « BIO »

mes légumes ! « Les produits bio sont meilleurs pour la santé. » Cette certitude est ancrée dans bon nombre d’esprits. Mais est-ce vrai ? Doit-on obligatoirement consommer bio pour être en bonne santé ? Est-ce vraiment plus cher ? À vos paniers ! De nombreuses études ont essayé d’évaluer les bénéfices du bio sur la santé, mais relier un type d’agriculture aux effets qu’il produit sur la santé n’est pas évident, et les résultats peuvent se révéler inégaux. Consommer certains produits bio, notamment les légumes, est parfois une simple question de bon sens. Pas de pesticides chimiques, moins de nitrates, pas de recours aux produits génétiquement modifiés… Pour autant, vous n’êtes pas obligés de ne consommer que des légumes bio.

Bio ou pas bio ? La concentration en résidus de produits phytosanitaires varie d’un type de légumes à l’autre, la nécessité de consommer bio, au risque de se voir intoxiqué, n’est donc pas équivalente entre le céleri, par exemple, et l’asperge.

> BIO La myrtille, la cerise, la fraise, la nectarine, la pêche et la pomme, parce que les sucres qu’elles contiennent attirent des insectes et nécessitent en agriculture conventionnelle plusieurs traitements phytosanitaires. Le céleri, parce que sa récolte intervient à une période (automne-hiver) où les conditions météo sont favorables au développement de maladies bactériennes et fongiques, traditionnellement combattues avec des produits chimiques. Les épinards et le chou frisé, car leurs feuilles attirent particulièrement les insectes gourmands. Le poivron, car il est sans défenses naturelles, et est donc souvent arrosé de pesticides. La pomme de terre, car elle subit un minimum de 5 traitements aux pesticides pendant sa croissance pour être protégée des insectes. Le raisin, car il est vulnérable aux maladies fongiques pendant le transport.

L’ananas, l’avocat, l’aubergine, la mangue, le melon… parce qu’on les mange sans la peau, qui concentre les pesticides L’oignon et la patate douce… parce qu’ils possèdent des défenses naturelles et ne nécessitent que peu ou pas de traitements aux pesticides. L’asperge, car poussant au printemps, elle n’est pas victime des insectes et ne nécessite pas de traitement phytosanitaire. Le chou, car ses feuilles extérieures ( en général enlevées dès la mise en rayon) absorbent en grande partie les pesticides. Le kiwi, parce qu’il est protégé par des insectes (guêpes), qui absorbent les nuisibles, rendant inutile tout traitement.

Cher ou pas cher ? Les produits bio sont dans la plupart des cas plus onéreux que les produits issus de l’agriculture conventionnelle. Pourquoi ? Tout d’abord, en raison du coût de la main d’œuvre : ce mode de production nécessite plus d’interventions manuelles et un suivi plus minutieux des cultures. Ensuite, les rendements sont plus faibles et plus irréguliers. Enfin, les volumes commercialisés sont aussi plus faibles, ce qui réduit les possibilités d’économies d’échelle. Pour acheter bio moins cher, il y a quelques astuces : • se fournir directement auprès des producteurs en privilégiant les circuits courts pour éviter les coûts supplémentaires ; • acheter en vrac des produits sans emballage ; • apprendre à connaître les fruits et les légumes et ne pas hésiter à redécouvrir des produits anciens, cultivés en petit volume et généralement bio (topinambours, rutabagas, crosnes…) • respecter les saisons.

les AMAP Les AMAP – associations pour le maintien d’une agriculture paysanne – sont destinées à favoriser l’agriculture paysanne et biologique, qui a du mal à subsister face à l’agro-industrie. Le principe est de créer un lien direct entre paysans et consommateurs, où les seconds s’engagent à acheter la production des premiers à un prix équitable et en payant par avance. Ensemble, ils définissent la diversité et la quantité de denrées à produire pour la saison. Ces denrées peuvent être aussi bien des fruits, des légumes, des œufs, du fromage, de la viande... Retrouvez l’annuaire des Amap : http://www.reseau-amap.org/


L E MAG AZ IN E D ’ IN F O R MAT IO N D E L A C N M - N ° 40

La protection sociale

15

de A à Z Les secteurs de la santé et de la protection sociale utilisent parfois certains termes dont la compréhension n’est pas toujours évidente. La CNM vous donne les clés pour tout comprendre….

SOCIALE : SEMENT DE LA SÉCURITÉ ■ TAUX DE REMBOUR atoire sur surance maladie oblig Taux appliqué par l’as r le monne mi ter dé ement pour la base de rembours e, le cas ement. Celui-ci peut êtr tant de son rembours ipation rtic pa la de ou franchise échéant, minoré de la ivement tir au montant effect forfaitaire, pour abou atoire. surance maladie oblig versé à l’assuré par l’as spondre ent peut ne pas corre La base de remboursem tion ou du produit. au prix réel de la presta tion ou ent varie selon la presta Le taux de remboursem emple, de : le produit. Il est par ex actes méboursement pour les • 70% de la base de rem dicaux ; actes paboursement pour les • 60% de la base de rem ramédicaux ; reillage ; boursement pour l’appa • 65% de la base de rem ts. % pour les médicamen • 100%, 65%, 30% ou 15 en foncent peut aussi varier Le taux de remboursem cas de é (par exemple 100% en tion du statut de l’assur ou encore on de longue durée) maternité ou d’affecti rcours de tient des règles du pa du respect par le pa s consuloursement minoré de soins coordonnés (remb parcours»). tations et actes «hors

à i évite ent qu m ie t a s ep pre a tème d ès des s r y p t S u n : a e rais tem ANT e des f s direc S PAY c é R n y E a a I lé v p T p a ■ om e l’ ont de fair niers s et/ou c r é e e r ir d u n s o s o t s e l’a us t liga s. C die ob u’ils vo e soin la q d a s s m e it u ir s ta rod nce s ou p assura s soin par les le r u o ire p menta s. é délivr

T ce entre la UR : C’est la différen ■ TICKET MODÉRATE boursé par ent et le montant rem base de remboursem plication sur obligatoire (avant ap l’assurance maladie ro ou d’une tion forfaitaire d’un eu celui-ci de la participa franchise). actes ou dérateur varie selon les Le montant du ticket mo aladie, madu risque concerné (m traitements, la nature e l’assuré est vail, etc.), ou selon qu ternité, accident du tra de longue durée (ALD)… atteint d’une affection charge par généralement pris en Le ticket modérateur est mplémentaire. l’assurance maladie co nchises et des taire d’un euro, les fra La participation forfai entuellement oraires s’ajoutent év dépassements d’hon is constituant l’ensemble de ces fra au ticket modérateur, le reste à charge. port de trans rs types u ie s n de o lu ti P c n fon SPORT : médecin e n u r nt. ■ TRAN a e p ti a ts ie du p tre prescri ’autonom d aniré peuvent ê s g e le d u véhic anté et du nce, d’un la u nné l’état de s b o ti m n a e i conv gir d’une i d’un tax s s orts u Il peut s’a p a s n is a a , des tr e (VSL), m ir r e to g a g lé li e tair aladie ob urance m avec l’ass un, etc... en comm du tarif és à 65 % rs u o b m alculés sont re Ils sont c transport . e e d ir is to a a fr g li Les ersonne die ob nce mala eu où la p li ra u le s s e a tr l’ n de s pounce e re de soin de la dista tu e c s u a b tr s la r la su e. ue et lus proch rter se sit priés la p ro p à transpo p r une a u s s in u r les so més, o e n m n ra o g d t ro n p va bateau érie avion ou orts en s p r s a n p a tr re s o Le utorisés u enc blement a istance, o la d a e ré u p g n té lo obligaavoir é ce maladie n général n e ra t u n s e s a iv l’ o d ») par préalable charge. («entente tre pris en ê ir o v u o p r toire pou


16

La CNM et vous

Un établissement pour jeunes malades d’Alzheimer Être délégué ou administrateur de la CNM Prévoyance Santé, c’est donner de son temps et de son énergie pour défendre une cause, une entreprise à laquelle on croit. Pour certains, cet engagement au service des autres se poursuit en dehors de la mutuelle. C’est le cas notamment de Michèle CHOMBART, administratrice, qui soutient activement l’association Espoir Alzheimer présidée par Jean DAUTRY, qui a créé un établissement pour jeunes malades d’Alzheimer à Cesson, en Seine-et-Marne. Situé à 5 kilomètres de Melun et facilement accessible depuis Paris, l’établissement de Cesson est le seul en France à être une résidence d’accueil, de vie et de soins pour jeunes malades d’Alzheimer.

Michèle Chombart, administratrice,

Pourquoi un établissement pour jeunes malades d’Alzheimer ? Malgré un nombre important de malades d’Alzheimer âgés de moins de 60 ans, il n’existait jusqu’à ce jour aucun établissement adapté à leurs besoins spécifiques. Les personnes de moins de 60 ans atteintes de cette terrible maladie ou de maladies apparentées sont rarement prises en charge par le secteur médico-social. Les seules structures qui les accueillaient jusqu’à aujourd’hui étaient d’une part les établissements d’hébergement pour personnes âgées, et encore… seuls 0,21 % d’entre eux pouvant en bénéficier – les raisons invoquées pour expliquer ce chiffre étant l’inadéquation des activités proposées et le manque de formation des équipes – et l’hôpital psychiatrique d’autre part, mais, là encore, dans des structures non adaptées à leur prise en charge.

En quoi est-il différent ? Dans le but d’une prise en charge spécialement adaptée, les équipes élaborent, en collaboration avec les familles, un projet personnalisé. Le personnel est composé d’aides à la vie quotidienne et d’équipes médicale et paramédicale (médecins, neuropsychologues, orthophonistes, kinésithérapeutes, infirmiers). Tous ont reçu une formation spécifique pour s’occuper de ces patients un peu particuliers. Par ailleurs, la conception architecturale de l’établissement, avec sa séparation en deux maisonnées, qui peuvent accueillir aussi les amis et la famille des patients, et ses nombreux espaces verts donnent à l’ensemble un côté humain et familial. Quelles sont les conditions d’admission ? Elles sont très simples. Les malades d’Alzheimer de moins de 60 ans demeurant en Seine-et-Marne sont prioritaires, sans bien sûr exclure les autres. Les admissions ne peuvent être prononcées

que sur décision préalable de la maison départementale des personnes handicapées et de la commission d’aide sociale. Ensuite l’association gestionnaire de la résidence examine le dossier et prononce les admissions. Aucune participation financière autre que le reversement partiel de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) n’est demandée aux résidents et aux familles. La résidence est financée par le conseil départemental de Seine-et-Marne, par l’agence régionale de santé d’Île-de-France et par des dons.

BON À SAVOIR :

L’association Espoir Alzheimer Espoir Alzheimer, est une association nationale d’aide aux malades jeunes et à leur famille, créée en 2002 dans le but de proposer des solutions de qualité adaptées aux besoins d’hébergement et de soins des malades et de formation des aidants. Son objectif est de considérer le malade au delà de sa maladie, en tant que personne. Si vous souhaitez en savoir plus et envoyer des dons, rendez-vous sur le site www.espoir-alzheimer.com


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.